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  • Marion Fogli
  • Directrice générale adjointe
  • Alpian

“Nous voulons bâtir un réseau actif de femmes déterminées à réussir financièrement.”

Fin mars, Alpian et SmartPurse ont lancé à Zurich SheWealth Collective, une initiative destinée à promouvoir l’émancipation des femmes dans le domaine de la finance en Suisse. Marion Fogli, pour Alpian, en explique les principes.

Quelles raisons ont mené à la création de SheWealth?

Nous avons créé SheWealth avec SmartPurse pour offrir aux femmes en Suisse un espace où elles peuvent non seulement s’épanouir financièrement, mais aussi s’entraider et grandir ensemble. Dans ce voyage, il ne s’agit pas seulement de chiffres et de comptes. Nous avons plutôt eu cette vision d’un écosystème où chaque femme, peu importe où elle se trouve dans son parcours financier, trouve du soutien, de l’inspiration, et de l‘empowerment’. Alpian est une banque privée digitale, SmartPurse est une plateforme d’éducation dédiée à la finance. Ensemble, nous nous sommes dit que nous pouvions initier cette communauté, et l’animer pour faire changer les choses.
Je reviens sur ce concept d’empowerment’. En français, on parle d‘autonomisation’. Il faut y voir la capacité de chaque individu à prendre le contrôle de sa vie, à se donner les moyens, les ressources et la confiance nécessaires pour influer sur son propre environnement, prendre des décisions éclairées et être maître de ses choix. Ramenée dans le contexte de SheWealth, l’autonomisation fait référence à l’émancipation financière des femmes, à leur capacité de comprendre et de gérer leur argent, de manière à ce qu’elles puissent réaliser leurs ambitions et sécuriser leur avenir. C’est donc un pilier central de notre mission : nous voulons non seulement fournir aux femmes qui nous rejoignent les outils et les connaissances nécessaires, mais aussi leur proposer un environnement où elles se sentent soutenues et suffisamment informées pour décider de leur propre itinéraire financier.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés?

Notre ambition avec SheWealth repose sur trois points. Il y a d’abord eu le lancement de la communauté, courant mars, avec une mission clairement définie. Nous voulons ensuite bâtir un réseau actif de femmes déterminées à réussir financièrement. Enfin, par notre action, nous souhaitons illustrer l’engagement d’Alpian à promouvoir l’autonomisation financière des femmes.

Quel type de profils souhaitez-vous réunir au sein de cette communauté?

Nous souhaitons réunir des femmes cosmopolites, à différentes étapes de leur carrière financière, qui cherchent un cadre de soutien dédié à la connaissance financière, à l’autonomisation et à l’avancement professionnel. Mais l’esprit de SheWealth s’étend au-delà : nous allons aussi accueillir les hommes qui soutiennent notre vision d’équité économique, pour créer ainsi un écosystème qui ancre l’inclusion dans ses valeurs fondamentales.

Quelles actions comptez-vous désormais entreprendre avec SheWealth?

La soirée d’inauguration de SheWealth a eu lieu fin mars à Zurich. Nous allons poursuivre sur notre lancée, en organisant des séminaires, des ateliers, des podcasts et en mettant en place des réseaux de soutien pour favoriser l’indépendance financière. Chaque action entreprise viendra renforcer cet écosystème où chaque membre peut apprendre, partager et prospérer.

Quel rôle Alpian entend jouer dans le développement de SheWealth ?

Alpian n’est pas juste un soutien. C’est le pilier sur lequel repose SheWealth. Nous mettons à profit notre expertise dans le domaine de la gestion de patrimoine pour éduquer, inspirer et procurer les bons outils à notre communauté. Notre rôle va au-delà de l’accompagnement financier ; nous nous engageons à être un partenaire actif dans la croissance de SheWealth, car nous avons envie de contribuer à un avenir où l’autonomie financière est accessible à tous.

Plus d’informations:

SheWealth Collective: Financial education for the global woman | i-vest by Alpian

Marion Fogli

Alpian

Marion Fogli est la directrice générale adjointe d’Alpian, la première banque privée digitale qui ait vu le jour en Suisse. Son parcours professionnel lui a permis d’établir de solides fondations dans les secteurs des services financiers et de la gestion de patrimoine, avec une expertise plus poussée dans la gestion de l’expérience client et de la conduite de projets digitaux. Marion est titulaire d’un bachelor de l’école hôtelière de Lausanne et d’un Executive MBA de l’IMD, complétés par des formations avancées en finance durable, en intelligence artificielle et en gestion de crise.  

 

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    • Pascal Schneidinger
    • Fondateur et CEO
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    “L’art s’est clairement imposé comme classe d’actifs”

    Le marché de l’art s’est révélé très résistant à la crise dans certains segments. La professionnalisation de tous les acteurs impliqués et le fait que la demande reste très forte, notamment en Asie, y ont fortement contribué, comme l’explique Pascal Schneidinger, de retour de Hong Kong.

    Francesco Mandalà

    Vous revenez de Hong Kong où s’est tenue l’édition locale de Art Basel, qui reviendra à Bâle en juin. Comment voyez-vous le marché de l’art évoluer en ce moment?

    En fait, il n’y a pas un marché de l’art mais plusieurs, et leur contenu diffère totalement de l’un à l’autre. Lorsque nous parlons du marché de l’art chez Partasio, il s’agit du marché qui a vu le jour après la Seconde Guerre mondiale. Ce segment, généralement appelé “Post-War & Contemporary Art”, représente chaque année un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires généré par la vente d’objets d’art à travers le monde.

    Comme tout autre marché, ce segment fonctionne sur la base de l’offre et de la demande, qui dépendent dans une certaine mesure de facteurs externes. Souvent, seuls les résultats des ventes aux enchères d’art sont visibles pour le public. Cela représente environ 40% du volume négocié. Nous suivons à la fois les ventes aux enchères et le commerce privé via les galeries et nous établissons ensuite nos propres statistiques pour les segments et les artistes qui nous intéressent en raison de leur pertinence globale à long terme.

    Comment évaluez-vous ce segment plus en détail ?

    Il y a des artistes plus établis où l’offre se raréfie, créant ainsi des marchés extrêmement résistants aux crises. Chez les artistes plus jeunes, il y a beaucoup trop de spéculation à notre goût. Cela entraîne de grandes fluctuations de prix, qui sont en outre préjudiciables à la carrière de ces créateurs. Souvenez-vous par exemple de l’engouement autour des NFT, pour lesquels des sommes incroyables ont été dépensées et dont on ne parle plus guère dans le contexte actuel du marché.

    Quels sont vos impressions à l’issue d’Art Basel Hong Kong ?

    Dans tout l’espace asiatique, l’intérêt pour l’art moderne et contemporain d’inspiration occidentale est grand et ne cesse de croître. Outre Hong Kong, il existe en Asie d’autres centres importants, comme Séoul, Singapour et Tokyo, qui ont été soit développés soit redécouverts ces dernières années. Néanmoins, les exposants de la foire ont fait état de nombreuses ventes réussies à des collectionneurs plus jeunes et ont enregistré des transactions très importantes dans le segment des blue chips, pour des œuvres par exemple de Yayoi Kusama ou de Philip Guston.

    Les galeries et les maisons de ventes continuent de penser que Hong Kong continuera à jouer un rôle stratégique à long terme et à représenter un accès important au marché asiatique. En raison de la forte demande et de la démographie intéressante des consommateurs, les trois grandes maisons de vente aux enchères, Christie’s, Sotheby’s et Phillips, ont d’ailleurs annoncé l’année dernière une augmentation massive de leur présence à Hong Kong, où elles inaugureront bientôt de nouveaux espaces d’exposition et de vente.

    Qu’attendez-vous d’Art Basel, qui se tiendra en juin ?

    Historiquement, Art Basel est la foire la plus importante du calendrier international. Chaque année, plusieurs milliers de galeries présentent leurs concepts d’exposition et seules les meilleures sont retenues. Les collectionneurs et les muséologues du monde entier se rendent alors en pèlerinage à Bâle pour voir et éventuellement acheter le meilleur. Les exposants de la foire principale, des foires satellites et les musées environnants attendent les points forts de leurs programmes pour les présenter en juin. Pour juin, les préparatifs battent leur plein. Même si de nombreux collectionneurs font preuve de prudence dans le contexte actuel du marché, nous sommes certains que des transactions fructueuses auront lieu, surtout pour les œuvres d’artistes de renom qui répondent aux exigences élevées d’acheteurs bien informés.

    L’art en tant que classe d’actifs est un domaine dans lequel vous êtes très impliqué. Comment voyez-vous son évolution?

    L’art s’est clairement établi en tant que classe d’actifs. La forte performance de ce que l’on appelle les “blue chips”, le segment supérieur du marché, l’intérêt croissant du public, la corrélation pratiquement inexistante avec d’autres classes d’actifs et la raréfaction croissante de l’offre y ont largement contribué. Bien que les crises géopolitiques et les difficultés locales puissent influencer l’humeur du marché, le succès à long terme de l’art en tant qu’actif dépend en fin de compte du nombre de particuliers fortunés. Une tendance qui, malgré des incertitudes temporaires, est à la hausse sur le long terme.

    Pascal Schneidinger

    Partasio

    Pascal Schneidinger est le fondateur et CEO de Partasio, la boutique asset management spécialisée dans l’art. Pascal Schneidinger a commencé sa carrière en 2003 dans les groupes real estate de Credit Suisse First Boston à New York et de la Deutsche Bank à Londres. Il a ensuite dirigé les acquisitions en Europe continentale chez Starwood Capital à Londres, avant de s’installer à Shanghai pour créer une chaîne de magasins de détail pour les consommateurs chinois. Fin 2020, il est revenu en Suisse pour fonder Partasio. Pascal Schneidinger est titulaire d’un Bachelor of Science de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie et il détient également la certification CFA.

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    Un wiki de la durabilité pour mesurer l’impact des entreprises

    Impaakt est une plateforme collaborative qui s’appuie sur une vaste communauté de membres, formés pour mesurer l’impact des entreprises sur la planète comme sur la société. Voici quelques semaines, Impaakt a lancé un nouveau service depuis sa plateforme. «How sustainable to me» est destiné aux investisseurs particuliers pour qu’ils puissent prendre le contrôle de leurs investissements durables.

    Ça sert à quoi ?

    Impaakt est une plateforme collaborative spécialisée dans la mesure d’impact. En se basant sur une approche “Stakeholder-powered sustainability », elle entend résoudre la plupart des lacunes inhérentes aux méthodologies habituelles de scoring ESG. Grâce à sa très large communauté, Impaakt se veut un « wiki de la durabilité », opéré directement par les citoyens qui démultiplie l’effort de collecte et de vérification de données. Les 60’000 contributeurs d’Impaakt documentent, analysent et évaluent ensemble les impacts environnementaux et sociaux de 5’000 entreprises. Plus d’un million d’évaluations ont déjà été produites à ce jour sur la plateforme.

    Celle-ci est livrée avec des outils d’analyse et de reporting de portefeuille qui permettent d’établir des diagnostics de portefeuille instantanés, alignés sur les grandes taxonomies en vigueur, comme les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies. L’interface dispose également de fonctionnalités de recherche et d’extraction afin de réintégrer facilement toutes les données disponibles dans des systèmes tiers de gestion de portefeuille ou de suivi des marchés comme Bloomberg.

    Quant au nouveau service « How sustainable to me », il permet d’appliquer ses propres priorités de durabilité pour recalculer des scores personnels en tenant compte du degré d’importance que chacun accorde, par exemple, aux inégalités sociales, à la biodiversité ou au changement climatique. L’outil permet d’identifier immédiatement ses « Héros » et ses « Vilains », d’établir des listes d’exclusion et d’obtenir une sélection d’ETFs et de fonds les plus alignés avec ses convictions personnelles.

    Ce nouveau service souhaite répondre à un dysfonctionnement majeur de la finance durable, où les banques tendent à imposer leur vision de la durabilité aux clients finaux.

    Ça s’adresse à qui ?

    La plateforme Impaakt s’adresse à tous les investisseurs professionnels – gérants indépendants, banquiers privés, family offices & institutionnels – qui souhaitent développer très simplement et à faible coût des services de gestion durable personnalisés pour leurs clients. L’outil leur permet d’identifier dans leur gamme les produits les plus alignés avec le profil de durabilité de leurs clients, et de proposer des services payants, notamment le diagnostic d’impact de portefeuille sur les ODD.

    Un version plus limitée du service « How to sustainable to me » est également disponible directment pour les investisseurs particuliers. Ils peuvent ainsi contribuer à la recherche commune et s’assurer que leurs portefeuilles soient alignés avec le monde auquel eux et leurs enfants aspirent.

    Qui est derrière ?

    Les co-fondateurs, Bertrand Gacon et Sylvain Massot ont d’abord travaillé ensemble pour la banque Lombard Odier. La frustration de ne pas trouver les outils adéquats pour répondre à la demande croissante des clients pour des mesures ESG fiables les a conduits à créer Impaakt, qui rassemble désormais une vingtaine de collaborateurs et près de 600 analystes certifiés.

    Combien ça coûte ?

    Le modèle d’affaire de la plateforme repose sur des licences professionnelles annuelles par utilisateur qui donnent accès à l’ensemble des outils d’analyse, de reporting et de personnalisation. La tarification commence à CHF 4’900 par an et par utilisateur. Une version limitée d’Impaakt est aussi disponible pour les particuliers en souscription gratuite ou premium, réservée exclusivement à une utilisation personnelle et non professionnelle.

    Plus d’information:

    Impaakt | Stakeholder-Powered Sustainability

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      Marché européen

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      • Interview Viktor Fischer
      • Managing Partner
      • Reuss Private Access

      « Tous les avantages d’une adresse au Liechtenstein pour les GFI»

      La localisation au Liechtenstein et l’obtention d’une licence MiFID permettent aux gestionnaires suisses, wealth managers et asset managers, de proposer leurs services d’investissement au sein de l’Union européenne. Viktor Fischer explique la stratégie mise en place pour Reuss dans cette optique.

      Vous avez récemment reçu de l’autorité de surveillance des marchés financiers du Liechtenstein, la FMA, l’autorisation MiFID, qui permet la distribution transfrontalière de services d’investissement dans l’Union européenne. Pourquoi avoir effectué ce choix et quelles en sont les conséquences ?

      Nous voyons tout d’abord s’ouvrir de nouvelles possibilités. Grâce à notre autorisation et à l’orientation de notre modèle d’affaires, nous pouvons proposer aux wealth managers et aux asset managers suisses des solutions pour entrer sur le marché européen et assurer ainsi la distribution transfrontalière de leurs fonds. En principe, l’entrée sur le marché de l’UE, notamment pour les personnes originaires de Suisse, est liée à des obstacles administratifs et financiers importants, comme la création d’une filiale réglementée dans le pays concerné. Nous en avons pris acte et nous apportons des solutions. En tant que société MiFID gérée par ses propriétaires, basée au Liechtenstein, nous étendons nos services pour que nos clients puissent générer davantage de croissance.

      Les coûts et, bien entendu, les risques liés à la distribution restent un sujet de préoccupation. Une telle structure a-t-elle donc un sens pour un gestionnaire d’actifs suisse qui distribue ses fonds dans l’UE ?

      Effectivement, s’attaquer au marché européen entraîne des risques supplémentaires. La FINMA s’accorde sur ce point et elle y prête d’autant plus d’attention lorsqu’il s’agit de gestionnaires de fortune indépendants. Dans ce contexte, une structure de type ombrelle se présente comme une solution intéressante. En substance, elle permet à une personne morale ou physique de se rattacher à une entreprise agréée MiFID en tant qu’intermédiaire, dit lié par contrat, et de fournir ainsi certains services financiers dans plusieurs pays de l’UE.  Il peut alors s’agir de distribution de fonds ou de services d’intermédiation pour la gestion de fortune.

      Il est important de noter que dans le cas d’une personne morale, il faut au moins une succursale non réglementée au sein de l’UE qui puisse agir en tant qu’intermédiaire lié par contrat. Le Liechtenstein se prête idéalement à cet effet grâce à ses courtes procédures administratives et à ses coûts raisonnables. L’ombrelle est donc l’une des méthodes les plus efficaces pour accéder rapidement à l’UE sans avoir à demander une autorisation MiFID pour toute l’Europe.

      Vous connaissez les deux côtés – aussi bien celui de la Suisse que celui de l’UE. À partir de quel moment est-il judicieux pour un gestionnaire de fortune d’ouvrir une succursale ?

      Cela dépend des ambitions et de l’ampleur de l’engagement. Si une autorisation MIFID complète avec la création de succursale, nous pouvons là encore offrir notre soutien dans l’accomplissement de la plupart des tâches administratives et réglementaires, ainsi que dans la mise en place et le suivi permanent.

      Le thème de l’entrée sur le marché de l’UE est complexe et la solution appropriée dépend toujours du cas particulier. Nous menons de nombreux entretiens avec des sociétés qui souhaitent exercer des activités transfrontalières et nous élaborons ensemble une stratégie.

      Pourquoi avez-vous, pour Reuss Private Access, choisi le Liechtenstein comme site d’implantation?

      Le Liechtenstein présente de nombreux avantages. C’est un pays très dynamique, soumis à une réglementation complète de l’UE dans le domaine des banques et de la gestion d’actifs. De plus, le Liechtenstein est devenu un acteur important dans l’industrie des fonds. Ce qui nous plaît au Liechtenstein, c’est surtout la rapidité des décisions. Alors qu’au Luxembourg, les initiateurs de fonds se battent encore avec la CSSF après six mois, au Liechtenstein, la FMA a déjà mis en place le produit dans les dix jours ouvrables prescrits par la loi. Le temps de mise sur le marché n’est pas le seul facteur décisif, l’accès à la FMA l’est tout autant.

      Viktor Fischer

      Reuss Private Access

      Viktor Fischer a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine réglementaire transfrontalier. Après avoir occupé différentes fonctions de management chez UBS, il a travaillé au sein du groupe Acolin entre 2014 et 2021 comme membre de la direction et administrateur unique des activités européennes MiFID, sous la surveillance de la BaFin et de la Bundesbank. Dans ce cadre, il a joué un rôle de premier plan dans le développement stratégique et la direction des activités opérationnelles en Europe.

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