Égalité

Sustainable Solutions Week

  • Mahnoosh Mirghaemi
  • Managing director
  • Colivar gestion

Renforcer l’avenir financier des femmes en créant un avenir durable

Dans un monde où l’autonomisation financière et l’égalité des sexes sont essentielles pour un développement durable, Colivar Gestion se distingue par son approche. Tirant parti de la puissance de l’intelligence artificielle, elle vise à démocratiser la gestion de patrimoine pour les femmes, en abordant l’écart de richesse et en redéfinissant la finance durable. Pour elle, la durabilité transcende les métriques ESG traditionnelles et les ratings produits, en se concentrant sur des solutions financières impactantes, inclusives et transformatrices.

Francesco Mandalà

Malgré des progrès significatifs, l’écart de richesse entre les sexes reste un problème critique. En moyenne, les femmes gagnent moins, épargnent moins et investissent moins que les hommes. Cette disparité est aggravée par une espérance de vie plus longue et des interruptions de carrière souvent liées aux responsabilités de soins. Les services de gestion de patrimoine traditionnels se sont principalement adressés aux clients masculins, laissant de nombreuses femmes mal desservies et sous-représentées dans la prise de décisions financières.

Les femmes comme catalyseurs d’une économie durable

Les contributions des femmes dans la finance sont vitales pour créer une économie durable et assurer un avenir prospère. Traditionnellement, les femmes ont été encouragées à épargner et à gérer les finances du ménage plutôt qu’à investir. Cependant, avec une augmentation de la richesse, des modes de vie changeants et une crise de confiance croissante envers les institutions financières, le moment est idéal pour créer des outils qui permettent aux femmes d’investir et de prendre le contrôle de leurs finances. La plateforme Colivar se distingue en exploitant les perspectives et les approches de décision uniques des femmes pour favoriser une croissance économique plus durable et inclusive. Au cœur de l’approche innovante de Colivar se trouve son planificateur de parcours financier piloté par l’IA. Cet outil est conçu pour comprendre et s’adapter aux besoins et objectifs individuels de chaque femme, offrant un niveau de personnalisation auparavant inaccessible.

En utilisant des algorithmes de machine learning avancés, le planificateur de parcours financier analyse en continu les tendances du marché, les indicateurs économiques et les données financières individuelles pour fournir des recommandations d’investissement personnalisées. Ces recommandations sont alignées avec l’appétit pour le risque de chaque femme, ses capacités, son horizon temporel et ses objectifs financiers, garantissant que son portefeuille d’investissement est optimisé pour la croissance et la sécurité.

Le planificateur piloté par l’IA n’est pas une solution ponctuelle mais un outil dynamique qui évolue avec le parcours financier de l’utilisateur.

Créer un impact par la finance durable

La véritable durabilité implique la création de systèmes financiers inclusifs et équitables qui autonomisent tous les individus, en particulier ceux qui ont été historiquement marginalisés. Les femmes autonomisées sont plus susceptibles d’investir dans leurs communautés, de soutenir les entreprises locales et de contribuer à la croissance économique. Cet effet d’entraînement va au-delà de la stabilité financière individuelle, favorisant une économie plus inclusive et résiliente.

L’approche de Colivar promeut également la diversité au sein du secteur des services financiers. En adaptant leurs services pour répondre aux besoins uniques des femmes, ils remettent en question les normes et pratiques traditionnelles qui ont exclu les femmes de la prise de décisions financières. Ce changement profite non seulement aux clientes individuelles mais encourage également un secteur financier plus diversifié et inclusif. 

Démocratiser la gestion de patrimoine représente une approche transformative de la finance durable. Ce modèle innovant favorise non seulement l’égalité des sexes mais contribue également à une économie plus inclusive et durable.

 

Networking

Sustainable Solutions Week

  • Évènement
  • Women in FinTech 

Women in FinTech 42 Lausanne: le succès de la seconde édition

L’évènement Women in FinTech avait pour objectif déclaré de promouvoir la diversité dans l’industrie de la finance et des hautes technologies. Retour sur ses moments marquants.

 

Francesco Mandalà

Pour la seconde année, l’événement Women in FinTech à l’Ecole 42 Lausanne a été un véritable succès réunissant plus de 100 passionnées de finance et de nouvelles technologies. L’événement, soutenu par VAUD, Place Financière ainsi que BCV et AZQORE SA, a pour but de permettre aux femmes du monde bancaire, des entreprises FinTech et des hautes écoles vaudoises de coconstruire la finance de demain. Une fois de plus, Women in FinTech42 Lausanne a honoré sa réputation en tant que rassemblement inspirant promouvant la diversité dans le monde professionnel.

Revenons sur les temps forts :

Denise Gubser, Digital Banking Consultant chez e.foresight, a eu le plaisir de donner le coup d’envoi de la journée en présentant à l’audience l’impact transformateur des technologies sur la banque. Elle a partagé une exploration approfondie des tendances révolutionnant le paysage bancaire, en mentionnant d’abord le pouvoir de transformation de l’IA et de la blockchain. La GenAI occupe le devant de la scène dans les banques, utilisée comme assistant manager pour les employés ou comme conseiller financier pour les clients. Une autre tendance est la numérisation afin d’améliorer l’expérience client. Denise a également évoqué les dernières innovations dans le secteur bancaire, notamment le développement des néo-banques et des crypto-monnaies. Finalement, la question de savoir si les banques sont destinées à devenir des entreprises tech a été discuté, soulignant que les “big techs” comme Meta, Apple, Amazon et Alibaba cherchent pour leur part, à devenir des banques.

Yevheniia Broshevan, cofondatrice de Hacken, a ensuite mis en lumière la prévalence des escroqueries par hameçonnage et des cyberattaques dans le monde de la finance décentralisée (DeFi), soulignant l’importance cruciale de la cybersécurité. Elle a expliqué les principales différences entre le Web2 et le Web3, en citant la décentralisation des réseaux et le rôle actif des communautés dans le Web3. Yevheniia a également abordé les piratages et les mesures de sécurité nécessaires, telles que la gestion des clés, la cyberhygiène et la compréhension des risques liés aux smat contracts.

Dessislava Leclere, Maître de conférences à la HEG – Genève en Droit de la Protection des données, a abordé le délicat équilibre entre le “Know Your Customer” (KYC) et la protection des droits. Elle a souligné l’importance de minimiser la quantité de données collectées et de bien gérer les risques tout au long du processus KYC, de la collecte à la suppression des données.

Rebeca Gelencser, fondatrice de Talent Factory Coaching, a partagé des idées et des conseils précieux pour promouvoir la réussite professionnelle sur le marché de la fintech. Elle a mis en avant l’importance cruciale du Personal Branding, des stratégies d’optimisation de contenu, et de la défense de ses valeurs lors des entretiens. Elle a également abordé les stratégies de négociation et les pièges à éviter pour une progression de carrière à long terme, invitant à saisir les opportunités avec assurance.

Myriam Reinle, PDG de SWIC Digital, a souligné l’impact transformateur des modèles commerciaux basés sur la blockchain dans la promotion de l’inclusion financière en présentant le cas de Tukki, une application développée par une société suisse disponible au Sri Lanka, visant à créer une place de marché mondiale de micro-investissement pour les actifs financiers réels tokenisés et d’autres actifs numériques.

La journée s’est terminée par une table ronde dynamique sur les femmes façonnant la fintech avec Eva Selamlar-Leuthold du Swiss Financial Innovation Desk, Luba Schoenig de UMushroom, Justine Lamberger de SwissBorg. De nombreux réseaux et organisations étaient présents sur scène, notamment G. Monchau pour Women in Web3 Switzerland, K. Wendt pour SFTL – SwissFinTechLadies et S. Agueni pour Women in Tech® Switzerland. Des workshops ont été animé sur l’art de se présenter de manière authentique et sur les IA génératives, le prompting et l’utilisation de ChatGPT.

Bravo à Anais Salson, responsable des partenariats à l’Ecole 42, pour la mise en place de ce programme qui favorise la promotion de la diversité dans le secteur des FinTech. Il est temps de remettre en question les normes et de penser de manière innovante. Les entreprises doivent développer des parcours et des opportunités crédibles pour les femmes, créer des stratégies et des initiatives pour lutter contre les préjugés systémiques. En attirant et en retenant une plus grande diversité de talents apportant des perspectives différentes, l’industrie en sera plus riche.

À noter que 42 Lausanne est l’une des 50 écoles TIC (technologie de l’information et de la communication) les plus renommées au monde et la première en Suisse. Elle suit une approche très innovante de l’enseignement : 0 enseignant, 0 horaire, 0 frais d’admission, 100 % de codage et d’apprentissage entre pairs ! Un bureau sera bientôt ouvert à Zurich.

Pour sûr, la troisième édition se déroulera dans un lieu pouvant accueillir plus de participants, la liste d’attente s’élevant à plus de 50 personnes, a souligné Anais Salson.

Plus d’informations :

WIFT_42LAUSANNE

 

Engagement

Sustainable Solutions Week

  • Interview Yvan Renaud
  • Chief Executive Officer
  • Symbiotics Investments

Des solutions de dette privée sur les marchés émergents pour faire la différence

Depuis sa création en 2005, Symbiotics est à l’avant-garde de l’investissement d’impact, pionnière du développement durable sur les marchés émergents et frontières. Allant au-delà des rendements financiers, Symbiotics crée des solutions d’investissement qui génèrent un impact tangible et positif dans de nombreuses communautés des marchés émergents où elle opère. Explications d’Yvan Renaud, CEO de Symbiotics Investments. explique :

 

Francesco Mandalà

Comment favoriser le changement grâce à une approche double pour les investisseurs ?

Notre approche consiste à offrir à nos clients professionnels l’opportunité d’investir dans des institutions financières qui adressent des thématiques d’impact essentielles telles que l’entrepreneuriat féminin ou la mobilité verte. Nous avons également développé une offre d’investissements directs dans des sociétés ou projets innovants qui redéfinissent l’avenir de secteurs entiers avec un impact direct, tels que les fintechs, agtechs ou les sociétés actives dans les technologies d’énergie propres. Cette stratégie à double focale garantit que les investissements génèrent non seulement des rendements financiers solides, mais aussi un impact positif mesurable sur la société et l’environnement. En fournissant aux clients une vision directe de l’impact de leurs investissements, nous nous assurons que chaque dollar contribue à une croissance significative et durable. 

Comment sourcer les opportunités d’investissement qui génèrent le plus d’impact ? 

Les experts de terrain de Symbiotics jouent ici un rôle crucial. Le vaste réseau développé vec ces experts de terrain et des analystes dans les régions est essentiel pour identifier les opportunités d’investissement qui répondent aux objectifs d’impact positif et de rendement financiers de nos clients. Notre pénétration profonde du marché depuis plus de deux décennies témoigne de notre engagement à contribuer à un avenir durable. 

On oppose souvent impact social et rendement financier. Est-ce toujours le cas ?

On pense souvent que les rendements financiers et l’impact social ou environnemental sont mutuellement exclusifs mais notre expérience démontre que ce n’est pas le cas. Chez Symbiotics, nous offrons des opportunités d’investissement sur mesure avec une période d’engagement moyenne de trois à quatre ans, offrant un profil risque/rendement intéressant. Les instruments de dette que nous proposons concurrencent donc directement les investissements traditionnels mais ils le font en apportant également cette composante essentielle d’impact social et environnemental positif. 

Y a-t-il des champs d’innovation dans la finance d’impact ? Le rôle des fintechs et des agri & food techs

L’innovation façonne le paysage des investissements sur les marchés émergents de demain. Avec la croissance exponentielle de l’adoption des technologies mobiles, les fintechs et les agri & food techs sont à l’avant-garde de cette transformation. Un autre domaine de croissance rapide est celui des énergies propres. Reconnaissant leur rôle indispensable, Symbiotics Investments s’est stratégiquement positionnée sur ces secteurs en plein essor. Notre engagement va au-delà du présent ; il s’agit de fournir aux investisseurs professionnels des opportunités pour l’avenir. Ces investissements ne sont pas seulement bénéfiques aujourd’hui ; ils sont destinés à une croissance future, alignant prospérité financière et changement positif. 

Et après ? Quel avenir pour l’investissement d’impact?

Les besoins en investissement d’impact sont immenses et il y a énormément d’opportunités attractives pour y répondre. En se tournant vers l’avenir, Symbiotics est prête à poursuivre sa mission d’accroître l’impact grâce à des solutions de dette privée ciblées et à catalyser un changement transformateur dans les communautés des marchés émergents à travers le monde. En résumé, Symbiotics agit comme un catalyseur de changement, contribuant à combler le fossé entre prospérité financière et impact mesurable et s’engage à continuer à le faire à l’avenir.

Yvan Renaud

Symbiotics

Yvan a rejoint Symbiotics en 2005. Avant cela, il a travaillé pour BlueOrchard Finance où il était directeur des opérations. Auparavant, il était consultant en microfinance au Pérou et consultant pour les petites entreprises en Afrique de l’Ouest et a travaillé comme comptable de fonds chez Capital International à Genève. Yvan est titulaire d’un diplôme en administration des affaires de l’Université de Genève et d’un master en politique sociale et planification de la London School of Economics. 

Symbiotics

Symbiotics est la principale plateforme d’accès au marché pour l’investissement d’impact, dédiée aux marchés privés des économies émergentes et frontières. Le groupe propose des services d’investissement, de gestion d’actifs et de renforcement des capacités. Depuis 2005, Symbiotics Investments a originé plus de 7 800 investissements représentant plus de 9,9 milliards USD pour 592 entreprises dans 96 pays.

 

Aspirations

Sustainable Solutions Week

  • Géraldine Monchau
  • Digital developer
  • SPHERE

La durabilité environnementale : une priorité générationnelle

La 13e édition de l’enquête « Gen Z and Millennial Survey » de Deloitte a sondé près de 23’000 répondants dans 44 pays pour comprendre leurs expériences, leurs attentes au travail et leur rapport au monde de manière générale. Il en ressort que la durabilité environnementale reste l’une des principales préoccupations de la génération Z et des milléniaux.

 

Francesco Mandalà

Malgré les bouleversements majeurs — pandémie mondiale, instabilité géopolitique, inflation historique et transformations technologiques —, la GenZ et les Millenials maintiennent la durabilité environnementale au cœur de leurs priorités. En effet, 62% de la génération Z et 59% des milléniaux se disent inquiets ou anxieux à propos du changement climatique, une hausse de deux points par rapport à l’année dernière. En réponse, ces jeunes générations prennent des mesures concrètes pour réduire leur impact environnemental et appellent les gouvernements à jouer un rôle plus actif en incitant les entreprises à agir.

Le rôle crucial des entreprises

Pour la génération Z et les milléniaux, les entreprises ont une opportunité et une influence considérables pour conduire le changement en matière de durabilité. Près de la moitié des répondants de la génération Z (54%) et des milléniaux (48%) déclarent faire pression sur leurs employeurs pour qu’ils prennent des mesures contre le changement climatique. Cette tendance est en hausse par rapport à 2022. En cas d’inaction de leur entreprise, certains n’hésitent pas à changer d’emploi ou de secteur. Par exemple, 20% de la génération Z et 19% des milléniaux ont déjà changé de travail pour des raisons environnementales, et 26% et 23% respectivement envisagent de le faire à l’avenir.

La recherche d’employeurs engagés

Lorsqu’ils cherchent un nouvel employeur, un quart des jeunes interrogés examine les politiques environnementales de l’organisation avant d’accepter un poste, et un autre tiers prévoit de le faire à l’avenir. Les références et les politiques environnementales sont importantes pour 72% de la génération Z et 71% des milléniaux lorsqu’ils envisagent un emploi. Les domaines dans lesquels ils souhaitent voir leur employeur investir plus de ressources incluent l’éducation et la formation pour adopter des comportements plus durables, des subventions pour des choix durables et la rénovation des bureaux pour les rendre plus écologiques .

Des consommateurs écoconscients

En dehors du cadre professionnel, la génération Z et les milléniaux adoptent des comportements de consommation responsables. Beaucoup évitent la mode rapide, réduisent les voyages en avion, optent pour un régime végétarien ou végétalien, ou achètent des véhicules électriques. De plus, 30% de la génération Z et 29% des milléniaux recherchent l’impact environnemental des entreprises avant d’acheter leurs produits ou services. Environ deux tiers sont prêts à payer plus cher pour des produits écologiques. Un quart d’entre eux ont cessé ou réduit leurs relations avec des entreprises aux pratiques non durables.

Des progrès nécessaires mais reconnus

Bien qu’ils estiment que des progrès restent à faire, une majorité des répondants reconnaissent les efforts de leurs employeurs pour lutter contre le changement climatique (59% de la génération Z et 58% des milléniaux). Un pourcentage similaire note que leurs employeurs proposent des formations pour préparer leur personnel à une économie à faibles émissions de carbone. Cette pression pour une plus grande durabilité se manifeste aussi par leurs choix de consommation, influençant les entreprises à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

En conclusion, la génération Z et les milléniaux considèrent la durabilité environnementale comme une priorité générationnelle. Leur engagement personnel et leur influence sur les entreprises montrent une volonté claire de lutter contre le changement climatique et de promouvoir un avenir plus durable.

 

Assainissement

Sustainable Solutions Week

  • Jon Duncan
  • Chief Impact Officer
  • REYL Intesa Sanpaolo

Le greenwashing, un signe de maturation du marché

La lutte que mènent aujourd’hui les régulateurs contre le phénomène du greenwashing, avec des résultats avérés, est à voir plutôt comme le signe encourageant d’un marché qui fonctionne bien.

 

Francesco Mandalà

2023 a été marquée par une forte augmentation d’allégations de greenwashing dans les secteurs de l’énergie et de la finance. Dans de nombreux cas, ces allégations ont donné lieu à des procédures judiciaires formelles, voire à des amendes. Lutter contre le greenwashing ainsi est un signe encourageant d’un marché qui fonctionne bien et ne doit pas être perçu comme la preuve que la science de la durabilité relève d’un « ordre du jour gaucho-wokiste » incompatible avec la notion de « marché libre ». Négliger les risques de durabilité sur cette base reviendrait à « jeter le bébé avec l’eau du bain ».

Notre compréhension globale actuelle des questions de durabilité bénéficie de l’appui d’un ensemble diversifié d’institutions universitaires internationales. La croissance rapide de la surveillance géospatiale en temps réel des indicateurs d’eau, d’air, des sols, de la pollution et de la biodiversité ainsi que les avancées phénoménales en termes de puissance de calcul et de traitement contribuent au développement de cette compréhension collective. Cet essor rapide des technologies de surveillance par satellite fournit une perspective solide et pragmatique des risques émergents auxquels la planète est confrontée. Bien qu’il existe un consensus croissant parmi les organismes scientifiques mondiaux sur l’importance des risques de durabilité, les solutions donnent lieu à un différend politique grandissant.

Aux États-Unis, plusieurs hommes politiques ont adopté un discours « anti-ESG » et dans l’Union européenne, nous assistons à une « marche arrière » politique sur l’économie verte et les plans de décarbonisation, certains estimant qu’ils vont à l’encontre des politiques domestiques en matière de travail et d’économie. La politisation de plus en plus forte du thème global de la durabilité fait apparaître plus clairement que le greenwashing est simplement une « preuve » de la tendance persistante du marché à vendre des produits à mauvais escient. Sur ce point, la « finance verte » ne fait pas exception.

Une autre preuve de la maturation du monde de la finance durable est la prise de conscience croissante de la différence entre impact direct et indirect. La taille des tickets d’entrées et les problèmes de liquidité se traduisent généralement par une sous-représentation des marchés privés dans les portefeuilles de gestion privée. L’exposition moyenne des portefeuilles sur les différents marchés mondiaux varie de 8 % à 12 %, l’immobilier étant l’alternative privilégiée des marchés privés. À titre de comparaison, l’étude 2023 BlackRock Global Private Markets Survey indique que les investisseurs institutionnels mondiaux ont une allocation moyenne de 24 % aux marchés privés. Le fonds de dotation de l’Université de Harvard (Harvard Endowment) est connu pour avoir été l’un des premiers à attribuer une allocation à grande échelle et à long terme aux marchés privés, avec une allocation actuelle de 39 % exclusivement dédiée au capital investissement.

Au sein de la communauté des family offices et des investisseurs fortunés, il existe désormais un intérêt croissant pour les actifs des marchés privés, qui s’explique par les avantages qu’ils offrent en termes de diversification, ainsi que par la reconnaissance grandissante que cette classe d’actifs offre un accès direct aux opportunités de l’économie verte émergente.

En réponse à cette demande croissante émanant de la gestion de patrimoine, plusieurs plateformes ont vu le jour et offrent un accès digitalisé aux actifs des marchés privés.

Il est encourageant de constater que ces plateformes digitales reflètent naturellement les opportunités commerciales émergentes associées à des initiatives de réduction des émissions de carbone, d’utilisation efficiente des ressources et de promotion de l’inclusion sociale, à savoir la génération automatisée de rapport sur le bilan carbone des sols, le recyclage des déchets plastiques et les micro-entreprises d’énergie hors réseaux.

Pour les clients disposant de portefeuilles liquides, la plupart d’entre eux comprendront désormais que tout « impact » obtenu est en grande partie « indirect » via l’exposition à des entreprises présentant des niveaux inférieurs de risques ESG opérationnels et/ou des « revenus verts » accrus. Les obligations vertes et les stratégies d’engagement en actions offrent une possibilité croissante d’impact direct via les marchés publics liquides, mais ces marchés sont encore naissants. La compréhension croissante de l’impact, associée à l’accès démocratisé aux opportunités de l’économie verte sur les marchés privés, est positive pour la gestion de patrimoine et la finance durable.

Jon Duncan

REYL Intesa Sanpaolo

Jon Duncan est ingénieur de formation avec une maîtrise en sciences de l’environnement et plus de 25 ans d’expérience dans le domaine du développement durable. De 2010 à 2021, Jon a dirigé le développement et la mise en œuvre d’un programme d’investissement durable chez l’un des plus grands assureurs/gestionnaires d’actifs à long terme d’Afrique. Il a participé à la rédaction du premier Code d’Investissement Responsable en Afrique du Sud, a siégé au Comité Mondial de Reporting et d’Évaluation des PRI de l’ONU et est Associé principal de l’Institut pour le leadership en développement durable de l’Université de Cambridge. En 2022, il rejoint REYL Intesa Sanpaolo en tant que Chief Impact Officer.

REYL Intesa Sanpaolo

Actif dans le conseil et l’investissement auprès d’une clientèle privée et institutionnelle, REYL Intesa Sanpaolo se distingue par sa culture entrepreneuriale, responsable et sa recherche constante d’innovation. En 2021, le Groupe REYL a signé un partenariat stratégique majeur avec Fideuram – Intesa Sanpaolo, banque européenne de premier plan. REYL Intesa Sanpaolo est actif dans quatre lignes de métier complémentaires : Wealth Management, Corporate Finance, Asset Services et Asset Management. Cette large gamme de services intégrés dans un modèle à 360° unique lui permet de fournir des solutions répondant aux besoins des clients tout au long de leur cycle de vie.