Enjeux

Sustainable Solutions Week

  • Fabrice de Sousa et Hugo Bonnard 
  • Gérant Actions ESG/Impact
  • Indosuez Wealth Management

Investir différemment pour un avenir plus durable

L’investissement à impact : allier performance financière et réponse aux enjeux de demain.

 

Francesco Mandalà

Notre monde est confronté à une multitude de défis environnementaux, sociaux et sociétaux auxquels nous devons faire face. Quelques chiffres permettent de se rendre compte que l’inaction est impossible. Nous observons déjà que près de 68% des espèces de vertébrés ont disparu entre 1970 et 2016 et que les catastrophes météorologiques ont été multipliées par 5 au cours du siècle dernier. De plus, l’ONU estime que d’ici 2050, 3 planètes seront nécessaires pour nourrir 9.6 milliards de personnes, plus de 2 800 millions d’individus souffriront de la faim et près de 700 millions de personnes pourraient être déplacées en raison de la pénurie d’eau potable.

Ces défis ont été définis par les Nations Unies à travers 17 grands Objectifs de Développement Durable (ODD) que les signataires doivent atteindre d’ici 2030. Les investissements nécessaires dans tous les secteurs devraient représenter entre 5 000 et 7 000 milliards de dollars par an. Les seules subventions gouvernementales et programmes d’aide internationaux ne suffiront donc pas à faire face à ces besoins. Pour relever ces grands défis mondiaux, il est absolument indispensable d’agir et de trouver des sources d’investissement privé.

Mais ces défis représentent également une opportunité pour les investisseurs. En effet, les Nations Unies estiment que la réalisation de ces objectifs pourrait générer 12 000 milliards de dollars d’opportunités commerciales et créer 380 millions d’emplois d’ici 2030.

Afin de prendre part à la transformation de notre société et l’atteinte de ces objectifs mais également de bénéficier des opportunités qu’ils génèrent, l’investissement à impact permet d’aller plus loin que les fonds traditionnels ESG ou thématiques. En offrant une analyse complète des entreprises investies accompagnée d’un rapport d’impact transparent, l’investissement à impact permet de véritablement mesurer l’utilité de nos investissements.

Contrairement à un investissement classique où seule la rentabilité prime, un investissement à impact est réalisé dans l’intention de générer un impact environnemental et/ou social positif et mesurable comme par exemple la lutte contre réchauffement climatique, la facilité de l’accès aux soins l’éducation au plus grand nombre ou encore la lutte contre les inégalités sociales, ceci couplé à une performance financière. L’enjeu d’un investissement à impact s’observe donc à travers un double prisme : générer un impact positif et une performance boursière.

Chaque entreprise investie dans un fonds à impact est analysée, en complément de l’analyse financière et extra-financière, à travers trois critères essentiels :

– L’intentionnalité :

il s’agit de vérifier que l’entreprise a pour objectif de contribuer à une problématique de développement durable et à un bénéfice social et/ou environnemental positif et mesurable

–  L’additionnalité :

il s’agit d’observer comment l’engagement réalisé par l’investisseur permet à une entreprise de maximiser son impact qu’il soit social ou environnemental

–  La mesurabilité :

cela permet de mesurer les externalités sociales et/ou environnementales par rapport à l’objectif d’impact de l’entreprise et notamment au travers d’un rapport d’impact transparent.

L’analyse d’impact approfondie apporte ainsi une vision exhaustive de l’activité des entreprises investies en permettant à la fois de confirmer leur impact mais également de vérifier les externalités négatives. En effet, l’investissement à impact est également un gage d’absence d’investissement dans des entreprises ayant des impacts négatifs que ce soit sur la société ou bien l’environnement.

En tant qu’investisseur responsable, Indosuez Wealth Management a ainsi renforcé son engagement dans la réponse aux enjeux sociétaux et environnementaux à travers la création d’un fonds actions internationales de conviction : Indosuez Funds – Impact.

Cette nouvelle stratégie, s’appuyant sur une méthodologie propriétaire d’analyse des impacts des entreprises se structure autour de 3 piliers :

          Les « Personnes », dont l’objectif est de soutenir la qualité de la transition démographique. Avec ce pilier, les questions de l’augmentation des besoins en matière de santé, de l’alimentation saine et de qualité et de l’inclusion sociale sont abordées.

          La « Planète » qui vise à soutenir la transition environnementale, le changement climatique et la protection de la biodiversité.

          La « Consommation Durable », qui se concentre sur l’économie circulaire, l’accès inégal à la technologie numérique et les besoins de protection associés à la numérisation.

Annuellement, un reporting d’impact retracera les solutions apportées par les entreprises financées par Indosuez Funds – Impact, confirmant ainsi le véritable impact des investissements réalisés.

Le présent article a un contenu publicitaire. Les informations fournies dans cet article ne constituent pas une offre ou une invitation à conclure un quelconque type de transaction financière. Le présent article ne constitue en aucun cas une recommandation ou un conseil personnalisé. Les informations fournies dans le présent article ont été produites par Indosuez Wealth Management avec soin et au mieux de ses connaissances et convictions. Les informations et les opinions exprimées dans le présent article sont celles de Indosuez Wealth Management au moment de la rédaction et peuvent être amenées à évoluer à tout moment. Le fonds Indosuez Funds – Impact (le « Fonds ») est un fonds de droit luxembourgeois. Le prospectus pour la Suisse, les informations clés pour l’investisseur, les statuts et les rapports annuels et semestriels du Fonds peuvent être obtenus gratuitement et sur simple demande auprès du représentant pour la Suisse CACEIS (Switzerland) SA, Route de Signy 35, CH-1260 Nyon. Le service de paiement pour la Suisse est Caceis Bank, Montrouge, Succursale de Nyon / Suisse, Route de Signy 35, CH-1260 Nyon.

Modération

Sustainable Solutions Week

  • Marc Lemaire
  • Chief Executive Officer
  • Citadel Finance

« Pas vraiment de demande pour une gestion globale entièrement tournée sur l’ESG »

Chez Citadel Finance, comme chez beaucoup de gestionnaires de fortune, les investissements durables ne représentent encore qu’une moindre proportion dans les portefeuilles. La demande se précise, mais elle se heurte encore à une certaine inertie. Marc Lemaire en livre ici quelques explications.

 

Francesco Mandalà

Quels sont les attentes de vos clients en matière d’investissements durables ?

Elles sont relativement limitées. Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons été que très peu sollicités sur ces questions. Elles ne semblent pas préoccuper nos clients outre mesure. Ils sont plus sensibles aux meilleures performances qu’il est possible d’obtenir avec leurs portefeuilles. Alors oui, nous avons quelques clients qui souhaitent exclure certaines valeurs, mais nous n’avons pas vraiment de demande pour une gestion globale entièrement tournée sur l’environnemental, le social et la gouvernance.

Quelles proportions représentent les investissements durables dans les portefeuilles que vous gérez ?

C’est difficile à mesurer précisément, mais je ne pense pas que nous allions au-delà des 10%. Attention, nous ne sommes bien évidemment pas hermétiques aux investissements durables. Deux des fonds appartenant à la gamme que propose Trillium, notre filiale asset management, l’un investi en actions et l’autre en obligations, répondent d’ailleurs à l’article 8 de la SFDR. Mais la prise de conscience n’est peut-être pas aussi profonde que certains le laissent penser.

Comment expliquez-vous ce décalage ?

Il y a d’abord des perspectives qui divergent entre les générations. Les plus seniors n’ont pas grandi avec cette conscience aigüe de l’environnement et de la gouvernance. Il faut tenir compte de ce décalage. Chez les seniors, nous sentons également une certaine crispation par rapport au matraquage ou à la surabondance d’informations qui accompagne la thématique ESG. Le retour de nos clients est que le discours servi tourne parfois à la culpabilisation.

Voyez-vous un changement d’attitude dans le comportement des nouvelles générations parmi vos clients ?

Oui, c’est clairement un sujet que nous abordons davantage avec les nouvelles générations, quel que soit leur profil. Les uns héritent de leurs parents, les autres se sont construits comme entrepreneurs, mais dans la plupart des cas, ils considèrent que leur engagement ESG doit se manifester dans leur manière de vivre et de diriger leurs affaires plutôt que dans leurs placements financiers

Avec nos clients, nous sommes encore loin de la dimension prise par l’ESG chez les investisseurs institutionnels qui ont remodelé la structure de leurs portefeuilles, ou chez certains gestionnaires d’actifs qui ont complètement repensé leur offre. Ils sont un peu en avance car il me semble que cette tendance de long terme n’a pas encore trouvé chez les investisseurs privés autant de résonnance. Il faut en effet noter que les critères d’évaluation sont parfois discutables. A titre d’exemple, une compagnie pétrolière qui investit beaucoup dans les énergies renouvelables doit-elle être exclue d’un portefeuille ou pas ?

Dans tous les produits estampillés ESG que vous voyez circuler, lesquels vous semblent plus particulièrement intéressants ?

Je regarde par exemple les ratings ESG que propose une plateforme en ligne sur plusieurs milliers d’entreprises, à partir des évaluations que lui transmettent ses membres. Je trouve ce modèle participatif très original, avec des infos et des données qui remontent du terrain, plutôt que des rapports ESG de prestataires parfois influencées par le greenwashing des compagnies qu’ils évaluent.

Pour s’en tenir aux produits, je trouve par exemple intéressante l’offre d’un de nos confrères qui propose un fonds exclusivement investi dans de l’or physique traçable et bénéficiant de labels de production éthiques. A mon sens, c’est le genre de produits qui peut avoir un réel impact sur le respect des droits humains et sur l’environnement, même si l’investisseur doit accepter de payer une prime raisonnable.

Marc Lemaire

Citadel Finance

Marc Lemaire est le directeur général de Citadel Finance depuis 2014. Il a rejoint en 2010 la société de gestion créée par Anne de Boccard. Gestionnaire de formation, Marc Lemaire a entamé son parcours professionnel au Credit Suisse, d’abord à Genève, puis au bureau d’Istanbul qu’il a lancé en 1998. En 2001, il a choisi de poursuivre sa carrière au sein de HSBC Private Bank pour se consacrer essentiellement à la clientèle turque.

 

Égalité

Sustainable Solutions Week

  • Mahnoosh Mirghaemi
  • Managing director
  • Colivar gestion

Renforcer l’avenir financier des femmes en créant un avenir durable

Dans un monde où l’autonomisation financière et l’égalité des sexes sont essentielles pour un développement durable, Colivar Gestion se distingue par son approche. Tirant parti de la puissance de l’intelligence artificielle, elle vise à démocratiser la gestion de patrimoine pour les femmes, en abordant l’écart de richesse et en redéfinissant la finance durable. Pour elle, la durabilité transcende les métriques ESG traditionnelles et les ratings produits, en se concentrant sur des solutions financières impactantes, inclusives et transformatrices.

Francesco Mandalà

Malgré des progrès significatifs, l’écart de richesse entre les sexes reste un problème critique. En moyenne, les femmes gagnent moins, épargnent moins et investissent moins que les hommes. Cette disparité est aggravée par une espérance de vie plus longue et des interruptions de carrière souvent liées aux responsabilités de soins. Les services de gestion de patrimoine traditionnels se sont principalement adressés aux clients masculins, laissant de nombreuses femmes mal desservies et sous-représentées dans la prise de décisions financières.

Les femmes comme catalyseurs d’une économie durable

Les contributions des femmes dans la finance sont vitales pour créer une économie durable et assurer un avenir prospère. Traditionnellement, les femmes ont été encouragées à épargner et à gérer les finances du ménage plutôt qu’à investir. Cependant, avec une augmentation de la richesse, des modes de vie changeants et une crise de confiance croissante envers les institutions financières, le moment est idéal pour créer des outils qui permettent aux femmes d’investir et de prendre le contrôle de leurs finances. La plateforme Colivar se distingue en exploitant les perspectives et les approches de décision uniques des femmes pour favoriser une croissance économique plus durable et inclusive. Au cœur de l’approche innovante de Colivar se trouve son planificateur de parcours financier piloté par l’IA. Cet outil est conçu pour comprendre et s’adapter aux besoins et objectifs individuels de chaque femme, offrant un niveau de personnalisation auparavant inaccessible.

En utilisant des algorithmes de machine learning avancés, le planificateur de parcours financier analyse en continu les tendances du marché, les indicateurs économiques et les données financières individuelles pour fournir des recommandations d’investissement personnalisées. Ces recommandations sont alignées avec l’appétit pour le risque de chaque femme, ses capacités, son horizon temporel et ses objectifs financiers, garantissant que son portefeuille d’investissement est optimisé pour la croissance et la sécurité.

Le planificateur piloté par l’IA n’est pas une solution ponctuelle mais un outil dynamique qui évolue avec le parcours financier de l’utilisateur.

Créer un impact par la finance durable

La véritable durabilité implique la création de systèmes financiers inclusifs et équitables qui autonomisent tous les individus, en particulier ceux qui ont été historiquement marginalisés. Les femmes autonomisées sont plus susceptibles d’investir dans leurs communautés, de soutenir les entreprises locales et de contribuer à la croissance économique. Cet effet d’entraînement va au-delà de la stabilité financière individuelle, favorisant une économie plus inclusive et résiliente.

L’approche de Colivar promeut également la diversité au sein du secteur des services financiers. En adaptant leurs services pour répondre aux besoins uniques des femmes, ils remettent en question les normes et pratiques traditionnelles qui ont exclu les femmes de la prise de décisions financières. Ce changement profite non seulement aux clientes individuelles mais encourage également un secteur financier plus diversifié et inclusif. 

Démocratiser la gestion de patrimoine représente une approche transformative de la finance durable. Ce modèle innovant favorise non seulement l’égalité des sexes mais contribue également à une économie plus inclusive et durable.

 

Networking

Sustainable Solutions Week

  • Évènement
  • Women in FinTech 

Women in FinTech 42 Lausanne: le succès de la seconde édition

L’évènement Women in FinTech avait pour objectif déclaré de promouvoir la diversité dans l’industrie de la finance et des hautes technologies. Retour sur ses moments marquants.

 

Francesco Mandalà

Pour la seconde année, l’événement Women in FinTech à l’Ecole 42 Lausanne a été un véritable succès réunissant plus de 100 passionnées de finance et de nouvelles technologies. L’événement, soutenu par VAUD, Place Financière ainsi que BCV et AZQORE SA, a pour but de permettre aux femmes du monde bancaire, des entreprises FinTech et des hautes écoles vaudoises de coconstruire la finance de demain. Une fois de plus, Women in FinTech42 Lausanne a honoré sa réputation en tant que rassemblement inspirant promouvant la diversité dans le monde professionnel.

Revenons sur les temps forts :

Denise Gubser, Digital Banking Consultant chez e.foresight, a eu le plaisir de donner le coup d’envoi de la journée en présentant à l’audience l’impact transformateur des technologies sur la banque. Elle a partagé une exploration approfondie des tendances révolutionnant le paysage bancaire, en mentionnant d’abord le pouvoir de transformation de l’IA et de la blockchain. La GenAI occupe le devant de la scène dans les banques, utilisée comme assistant manager pour les employés ou comme conseiller financier pour les clients. Une autre tendance est la numérisation afin d’améliorer l’expérience client. Denise a également évoqué les dernières innovations dans le secteur bancaire, notamment le développement des néo-banques et des crypto-monnaies. Finalement, la question de savoir si les banques sont destinées à devenir des entreprises tech a été discuté, soulignant que les “big techs” comme Meta, Apple, Amazon et Alibaba cherchent pour leur part, à devenir des banques.

Yevheniia Broshevan, cofondatrice de Hacken, a ensuite mis en lumière la prévalence des escroqueries par hameçonnage et des cyberattaques dans le monde de la finance décentralisée (DeFi), soulignant l’importance cruciale de la cybersécurité. Elle a expliqué les principales différences entre le Web2 et le Web3, en citant la décentralisation des réseaux et le rôle actif des communautés dans le Web3. Yevheniia a également abordé les piratages et les mesures de sécurité nécessaires, telles que la gestion des clés, la cyberhygiène et la compréhension des risques liés aux smat contracts.

Dessislava Leclere, Maître de conférences à la HEG – Genève en Droit de la Protection des données, a abordé le délicat équilibre entre le “Know Your Customer” (KYC) et la protection des droits. Elle a souligné l’importance de minimiser la quantité de données collectées et de bien gérer les risques tout au long du processus KYC, de la collecte à la suppression des données.

Rebeca Gelencser, fondatrice de Talent Factory Coaching, a partagé des idées et des conseils précieux pour promouvoir la réussite professionnelle sur le marché de la fintech. Elle a mis en avant l’importance cruciale du Personal Branding, des stratégies d’optimisation de contenu, et de la défense de ses valeurs lors des entretiens. Elle a également abordé les stratégies de négociation et les pièges à éviter pour une progression de carrière à long terme, invitant à saisir les opportunités avec assurance.

Myriam Reinle, PDG de SWIC Digital, a souligné l’impact transformateur des modèles commerciaux basés sur la blockchain dans la promotion de l’inclusion financière en présentant le cas de Tukki, une application développée par une société suisse disponible au Sri Lanka, visant à créer une place de marché mondiale de micro-investissement pour les actifs financiers réels tokenisés et d’autres actifs numériques.

La journée s’est terminée par une table ronde dynamique sur les femmes façonnant la fintech avec Eva Selamlar-Leuthold du Swiss Financial Innovation Desk, Luba Schoenig de UMushroom, Justine Lamberger de SwissBorg. De nombreux réseaux et organisations étaient présents sur scène, notamment G. Monchau pour Women in Web3 Switzerland, K. Wendt pour SFTL – SwissFinTechLadies et S. Agueni pour Women in Tech® Switzerland. Des workshops ont été animé sur l’art de se présenter de manière authentique et sur les IA génératives, le prompting et l’utilisation de ChatGPT.

Bravo à Anais Salson, responsable des partenariats à l’Ecole 42, pour la mise en place de ce programme qui favorise la promotion de la diversité dans le secteur des FinTech. Il est temps de remettre en question les normes et de penser de manière innovante. Les entreprises doivent développer des parcours et des opportunités crédibles pour les femmes, créer des stratégies et des initiatives pour lutter contre les préjugés systémiques. En attirant et en retenant une plus grande diversité de talents apportant des perspectives différentes, l’industrie en sera plus riche.

À noter que 42 Lausanne est l’une des 50 écoles TIC (technologie de l’information et de la communication) les plus renommées au monde et la première en Suisse. Elle suit une approche très innovante de l’enseignement : 0 enseignant, 0 horaire, 0 frais d’admission, 100 % de codage et d’apprentissage entre pairs ! Un bureau sera bientôt ouvert à Zurich.

Pour sûr, la troisième édition se déroulera dans un lieu pouvant accueillir plus de participants, la liste d’attente s’élevant à plus de 50 personnes, a souligné Anais Salson.

Plus d’informations :

WIFT_42LAUSANNE

 

Engagement

Sustainable Solutions Week

  • Interview Yvan Renaud
  • Chief Executive Officer
  • Symbiotics Investments

Des solutions de dette privée sur les marchés émergents pour faire la différence

Depuis sa création en 2005, Symbiotics est à l’avant-garde de l’investissement d’impact, pionnière du développement durable sur les marchés émergents et frontières. Allant au-delà des rendements financiers, Symbiotics crée des solutions d’investissement qui génèrent un impact tangible et positif dans de nombreuses communautés des marchés émergents où elle opère. Explications d’Yvan Renaud, CEO de Symbiotics Investments. explique :

 

Francesco Mandalà

Comment favoriser le changement grâce à une approche double pour les investisseurs ?

Notre approche consiste à offrir à nos clients professionnels l’opportunité d’investir dans des institutions financières qui adressent des thématiques d’impact essentielles telles que l’entrepreneuriat féminin ou la mobilité verte. Nous avons également développé une offre d’investissements directs dans des sociétés ou projets innovants qui redéfinissent l’avenir de secteurs entiers avec un impact direct, tels que les fintechs, agtechs ou les sociétés actives dans les technologies d’énergie propres. Cette stratégie à double focale garantit que les investissements génèrent non seulement des rendements financiers solides, mais aussi un impact positif mesurable sur la société et l’environnement. En fournissant aux clients une vision directe de l’impact de leurs investissements, nous nous assurons que chaque dollar contribue à une croissance significative et durable. 

Comment sourcer les opportunités d’investissement qui génèrent le plus d’impact ? 

Les experts de terrain de Symbiotics jouent ici un rôle crucial. Le vaste réseau développé vec ces experts de terrain et des analystes dans les régions est essentiel pour identifier les opportunités d’investissement qui répondent aux objectifs d’impact positif et de rendement financiers de nos clients. Notre pénétration profonde du marché depuis plus de deux décennies témoigne de notre engagement à contribuer à un avenir durable. 

On oppose souvent impact social et rendement financier. Est-ce toujours le cas ?

On pense souvent que les rendements financiers et l’impact social ou environnemental sont mutuellement exclusifs mais notre expérience démontre que ce n’est pas le cas. Chez Symbiotics, nous offrons des opportunités d’investissement sur mesure avec une période d’engagement moyenne de trois à quatre ans, offrant un profil risque/rendement intéressant. Les instruments de dette que nous proposons concurrencent donc directement les investissements traditionnels mais ils le font en apportant également cette composante essentielle d’impact social et environnemental positif. 

Y a-t-il des champs d’innovation dans la finance d’impact ? Le rôle des fintechs et des agri & food techs

L’innovation façonne le paysage des investissements sur les marchés émergents de demain. Avec la croissance exponentielle de l’adoption des technologies mobiles, les fintechs et les agri & food techs sont à l’avant-garde de cette transformation. Un autre domaine de croissance rapide est celui des énergies propres. Reconnaissant leur rôle indispensable, Symbiotics Investments s’est stratégiquement positionnée sur ces secteurs en plein essor. Notre engagement va au-delà du présent ; il s’agit de fournir aux investisseurs professionnels des opportunités pour l’avenir. Ces investissements ne sont pas seulement bénéfiques aujourd’hui ; ils sont destinés à une croissance future, alignant prospérité financière et changement positif. 

Et après ? Quel avenir pour l’investissement d’impact?

Les besoins en investissement d’impact sont immenses et il y a énormément d’opportunités attractives pour y répondre. En se tournant vers l’avenir, Symbiotics est prête à poursuivre sa mission d’accroître l’impact grâce à des solutions de dette privée ciblées et à catalyser un changement transformateur dans les communautés des marchés émergents à travers le monde. En résumé, Symbiotics agit comme un catalyseur de changement, contribuant à combler le fossé entre prospérité financière et impact mesurable et s’engage à continuer à le faire à l’avenir.

Yvan Renaud

Symbiotics

Yvan a rejoint Symbiotics en 2005. Avant cela, il a travaillé pour BlueOrchard Finance où il était directeur des opérations. Auparavant, il était consultant en microfinance au Pérou et consultant pour les petites entreprises en Afrique de l’Ouest et a travaillé comme comptable de fonds chez Capital International à Genève. Yvan est titulaire d’un diplôme en administration des affaires de l’Université de Genève et d’un master en politique sociale et planification de la London School of Economics. 

Symbiotics

Symbiotics est la principale plateforme d’accès au marché pour l’investissement d’impact, dédiée aux marchés privés des économies émergentes et frontières. Le groupe propose des services d’investissement, de gestion d’actifs et de renforcement des capacités. Depuis 2005, Symbiotics Investments a originé plus de 7 800 investissements représentant plus de 9,9 milliards USD pour 592 entreprises dans 96 pays.

 

Aspirations

Sustainable Solutions Week

  • Géraldine Monchau
  • Digital developer
  • SPHERE

La durabilité environnementale : une priorité générationnelle

La 13e édition de l’enquête « Gen Z and Millennial Survey » de Deloitte a sondé près de 23’000 répondants dans 44 pays pour comprendre leurs expériences, leurs attentes au travail et leur rapport au monde de manière générale. Il en ressort que la durabilité environnementale reste l’une des principales préoccupations de la génération Z et des milléniaux.

 

Francesco Mandalà

Malgré les bouleversements majeurs — pandémie mondiale, instabilité géopolitique, inflation historique et transformations technologiques —, la GenZ et les Millenials maintiennent la durabilité environnementale au cœur de leurs priorités. En effet, 62% de la génération Z et 59% des milléniaux se disent inquiets ou anxieux à propos du changement climatique, une hausse de deux points par rapport à l’année dernière. En réponse, ces jeunes générations prennent des mesures concrètes pour réduire leur impact environnemental et appellent les gouvernements à jouer un rôle plus actif en incitant les entreprises à agir.

Le rôle crucial des entreprises

Pour la génération Z et les milléniaux, les entreprises ont une opportunité et une influence considérables pour conduire le changement en matière de durabilité. Près de la moitié des répondants de la génération Z (54%) et des milléniaux (48%) déclarent faire pression sur leurs employeurs pour qu’ils prennent des mesures contre le changement climatique. Cette tendance est en hausse par rapport à 2022. En cas d’inaction de leur entreprise, certains n’hésitent pas à changer d’emploi ou de secteur. Par exemple, 20% de la génération Z et 19% des milléniaux ont déjà changé de travail pour des raisons environnementales, et 26% et 23% respectivement envisagent de le faire à l’avenir.

La recherche d’employeurs engagés

Lorsqu’ils cherchent un nouvel employeur, un quart des jeunes interrogés examine les politiques environnementales de l’organisation avant d’accepter un poste, et un autre tiers prévoit de le faire à l’avenir. Les références et les politiques environnementales sont importantes pour 72% de la génération Z et 71% des milléniaux lorsqu’ils envisagent un emploi. Les domaines dans lesquels ils souhaitent voir leur employeur investir plus de ressources incluent l’éducation et la formation pour adopter des comportements plus durables, des subventions pour des choix durables et la rénovation des bureaux pour les rendre plus écologiques .

Des consommateurs écoconscients

En dehors du cadre professionnel, la génération Z et les milléniaux adoptent des comportements de consommation responsables. Beaucoup évitent la mode rapide, réduisent les voyages en avion, optent pour un régime végétarien ou végétalien, ou achètent des véhicules électriques. De plus, 30% de la génération Z et 29% des milléniaux recherchent l’impact environnemental des entreprises avant d’acheter leurs produits ou services. Environ deux tiers sont prêts à payer plus cher pour des produits écologiques. Un quart d’entre eux ont cessé ou réduit leurs relations avec des entreprises aux pratiques non durables.

Des progrès nécessaires mais reconnus

Bien qu’ils estiment que des progrès restent à faire, une majorité des répondants reconnaissent les efforts de leurs employeurs pour lutter contre le changement climatique (59% de la génération Z et 58% des milléniaux). Un pourcentage similaire note que leurs employeurs proposent des formations pour préparer leur personnel à une économie à faibles émissions de carbone. Cette pression pour une plus grande durabilité se manifeste aussi par leurs choix de consommation, influençant les entreprises à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

En conclusion, la génération Z et les milléniaux considèrent la durabilité environnementale comme une priorité générationnelle. Leur engagement personnel et leur influence sur les entreprises montrent une volonté claire de lutter contre le changement climatique et de promouvoir un avenir plus durable.