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Dorothée Borca Dumortier
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« Les banques doivent faire évoluer leur état d'esprit pour Raisonner Client. »
Fin mars, Alpian et SmartPurse ont lancé à Zurich SheWealth Collective, une initiative destinée à promouvoir l’émancipation des femmes dans le domaine de la finance en Suisse. Marion Fogli, pour Alpian, en explique les principes.
Quelles raisons ont mené à la création de SheWealth?
Nous avons créé SheWealth avec SmartPurse pour offrir aux femmes en Suisse un espace où elles peuvent non seulement s’épanouir financièrement, mais aussi s’entraider et grandir ensemble. Dans ce voyage, il ne s’agit pas seulement de chiffres et de comptes. Nous avons plutôt eu cette vision d’un écosystème où chaque femme, peu importe où elle se trouve dans son parcours financier, trouve du soutien, de l’inspiration, et de l‘empowerment’. Alpian est une banque privée digitale, SmartPurse est une plateforme d’éducation dédiée à la finance. Ensemble, nous nous sommes dit que nous pouvions initier cette communauté, et l’animer pour faire changer les choses.
Je reviens sur ce concept d’empowerment’. En français, on parle d‘autonomisation’. Il faut y voir la capacité de chaque individu à prendre le contrôle de sa vie, à se donner les moyens, les ressources et la confiance nécessaires pour influer sur son propre environnement, prendre des décisions éclairées et être maître de ses choix. Ramenée dans le contexte de SheWealth, l’autonomisation fait référence à l’émancipation financière des femmes, à leur capacité de comprendre et de gérer leur argent, de manière à ce qu’elles puissent réaliser leurs ambitions et sécuriser leur avenir. C’est donc un pilier central de notre mission : nous voulons non seulement fournir aux femmes qui nous rejoignent les outils et les connaissances nécessaires, mais aussi leur proposer un environnement où elles se sentent soutenues et suffisamment informées pour décider de leur propre itinéraire financier.
Quels objectifs vous êtes-vous fixés?
Notre ambition avec SheWealth repose sur trois points. Il y a d’abord eu le lancement de la communauté, courant mars, avec une mission clairement définie. Nous voulons ensuite bâtir un réseau actif de femmes déterminées à réussir financièrement. Enfin, par notre action, nous souhaitons illustrer l’engagement d’Alpian à promouvoir l’autonomisation financière des femmes.
Quel type de profils souhaitez-vous réunir au sein de cette communauté?
Nous souhaitons réunir des femmes cosmopolites, à différentes étapes de leur carrière financière, qui cherchent un cadre de soutien dédié à la connaissance financière, à l’autonomisation et à l’avancement professionnel. Mais l’esprit de SheWealth s’étend au-delà : nous allons aussi accueillir les hommes qui soutiennent notre vision d’équité économique, pour créer ainsi un écosystème qui ancre l’inclusion dans ses valeurs fondamentales.
Quelles actions comptez-vous désormais entreprendre avec SheWealth?
La soirée d’inauguration de SheWealth a eu lieu fin mars à Zurich. Nous allons poursuivre sur notre lancée, en organisant des séminaires, des ateliers, des podcasts et en mettant en place des réseaux de soutien pour favoriser l’indépendance financière. Chaque action entreprise viendra renforcer cet écosystème où chaque membre peut apprendre, partager et prospérer.
Quel rôle Alpian entend jouer dans le développement de SheWealth ?
Alpian n’est pas juste un soutien. C’est le pilier sur lequel repose SheWealth. Nous mettons à profit notre expertise dans le domaine de la gestion de patrimoine pour éduquer, inspirer et procurer les bons outils à notre communauté. Notre rôle va au-delà de l’accompagnement financier ; nous nous engageons à être un partenaire actif dans la croissance de SheWealth, car nous avons envie de contribuer à un avenir où l’autonomie financière est accessible à tous.
Plus d’informations:
SheWealth Collective: Financial education for the global woman | i-vest by Alpian
Marion Fogli
Alpian
Marion Fogli est la directrice générale adjointe d’Alpian, la première banque privée digitale qui ait vu le jour en Suisse. Son parcours professionnel lui a permis d’établir de solides fondations dans les secteurs des services financiers et de la gestion de patrimoine, avec une expertise plus poussée dans la gestion de l’expérience client et de la conduite de projets digitaux. Marion est titulaire d’un bachelor de l’école hôtelière de Lausanne et d’un Executive MBA de l’IMD, complétés par des formations avancées en finance durable, en intelligence artificielle et en gestion de crise.
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Dans sa chronique, Francesco Mandalà souligne l’évolution marquante dans la façon de consommer l’information, qui se détache des médias traditionnels pour privilégier les médias sociaux. Il évoque à cet égard la responsabilité des consommateurs, à plus forte raison à l’époque des fake news.
Les lundis matin sont terribles, quand je reçois le rapport hebdomadaire du temps passé sur mon smartphone, avec les détails de mon appétit pour les réseaux sociaux et de mes excursions sur internet. J’étais d’ailleurs content de voir que mes heures collées à l’écran avaient diminué de 36% au cours de la deuxième semaine de mars par rapport à la première – de temps en temps, il peut quand même y avoir une bonne nouvelle !
Quand il s’agit de consommation de news, ma dépendance aux réseaux sociaux ne fait qu’augmenter, conformément aux conclusions du Digital News Report 2023 de l’Institut Reuters. Elles montrent que seulement un cinquième des répondants au sondage, 22% plus exactement, préfère accéder aux actualités depuis un site d’actualité ou sa version mobile, un chiffre en baisse de 10% depuis 2018.
Cette tendance a émergé malgré les alertes sur le rôle des social networks dans la diffusion d’informations erronées et de fake news, en contraste avec l’impartialité et l’objectivité des mass media traditionnels, invoqués par les journalistes comme la norme d’or de la profession
Les journaux, la télévision et la radio considèrent l’impartialité – l’absence de biais – et l’objectivité – la séparation des faits et des opinions – comme des conditions primordiales pour distinguer le journalisme de la désinformation ou de la propagande. En principe, l’objectivité journalistique assure que les informations publiées sont un reflet fidèle du monde réel, depuis les rubriques politiques et économiques jusqu’aux sciences, au sport, ou aux pages financières.
Pourtant, c’est là que le bât blesse.
Le mythe de l’objectivité des mass media traditionnels
Prétendre à un journalisme objectif et impartial semble impraticable, voire carrément irréaliste. Le cas contre l’objectivité est éloquemment présenté par Umberto Eco, quand il soutient que le journalisme objectif est une idéologie, utilisée comme façade pour dissimuler d’autres agendas.
Les sociétés ont d’ailleurs ajusté leurs attentes vis-à-vis des mass media traditionnels. Elles demandent moins de l’objectivité et de l’impartialité qu’un engagement à informer honnêtement. La télévision, la radio et les journaux se sont vus confier la responsabilité de l’information, de sa qualité, de son exactitude. Ils jouissaient à ce titre d’un haut niveau de confiance et de crédibilité en tant que sources primaires, malgré certains biais.
L’avènement d’internet et des réseaux sociaux a bouleversé leur autorité. Les consommateurs préfèrent maintenant accéder à l’information via les réseaux sociaux en raison de leur omniprésence, de leurs faibles coûts et de la communication à double sens qu’ils proposent.
La préoccupation est la montée de la désinformation et des fake news sur ces réseaux, qu’il s’agisse de sujets politiques, sociétaux ou financiers. Il y a étonnamment peu de réponses scientifiques à la question des fake news et de leur impact sur les individus. Les entreprises technologiques exploitant les plateformes de réseaux sociaux ont du mal à traiter le problème car leurs modèles économiques et leurs incitations financières entrent souvent en conflit avec les solutions qui s’imposent.
En conséquence, quand il s’agit de vérification des faits, la responsabilité en a été transférée directement au consommateur. Le danger est que le nombre déjà record d’individus évitant les médias professionnels – ceux qui délivrent des informations cruciales, politiques ou économiques, décidant souvent d’un engagement civique – continuera d’augmenter, sapant finalement les processus démocratiques.
Francesco Mandalà
MBaer Merchant Bank
Francesco Mandalà a rejoint MBaer Merchant Bank en février 2021. Il possède une vaste formation en économie et en ingénierie financière. Ses principales compétences sont la gestion de portefeuille, la modélisation des revenus fixes, la macrostratégie, la gestion des risques et l’analyse de fonds, qu’il a d’abord appliquées en tant qu’économiste à la BCE, puis à l’UBS et à Julius Baer. Francesco Mandalà a étudié l’économétrie à l’université de Bocconi et à l’université de Southampton et a finalement obtenu son doctorat à l’université de Pavie.
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Alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme, et le premier anniversaire de Women in Web 3 Romandie, nous nous tenons à l’avant-garde d’une métamorphose technologique. L’émergence du WEB3 en tant que bastion d’un avenir numérique décentralisé et équitable est indéniable, comme le souligne Elodie Jallet et Geraldine Monchau de Women in WEB3 Romandie
La première édition de Women in WEB3 Global Summit a pris place dans la grandeur hivernale de Davos et en parallèle du prestigieux WEF et est devenu bien plus qu’une rencontre. Elle s’est transformé en un puissant témoignage de l’ascension des femmes dans la technologie. Ici, des innovatrices et pionnières venues du monde entier et issues de divers milieux se sont réunies pour tracer la voie d’un avenir où la promesse d’inclusivité, de transparence et d’autonomisation du WEB3 s’est réalisée. La ferveur du sommet a consacré un appel à l’action. Alors que le domaine du Web3 continue d’évoluer, la promotion d’un environnement qui valorise la diversité et l’inclusion reste primordiale pour façonner un avenir équilibré et équitable pour tous les innovateurs.
L’ ascension des femmes dans la hiérarchie des entreprises
Selon le dernier rapport de Mc Kinsey, au cours des neuf dernières années, les femmes sont restées sous-représentées dans les entreprises. Cependant, leur nombre a augmenté dans les cercles dirigeants: depuis 2015, le nombre de femmes C-Level est passé de 17 à 28 % en 2023.
Un récent rapport de Deloitte détaille les progrès importants réalisés par les femmes dans les postes de direction technologique. Il prévoyait que près d’une femme sur quatre occuperait des postes de direction dans de grandes entreprises technologiques mondiales. Ce n’est toujours pas le cas! Même si une augmentation notable signale un changement de paradigme, les chiffres confirme le besoin d’un appel à l’industrie pour favoriser une culture qui promeut la diversité et l’innovation.
En Amérique du Nord, les femmes occupent désormais 25% des effectifs dans le secteur TMT, un chiffre renforcé par le soutien législatif dans les régions concentrées sur la technologie. Cette montée en puissance est un récit convaincant sur la manière de briser les plafonds de verre et de remodeler les conseils d’administration de la finance et des projets blockchain.
WIW3CH ou l’envie de façonner un monde numérique égalitaire
L’ascension des femmes dans le domaine technologique signifie un changement important. Alors que nous nous engageons dans la révolution du WEB3, le leadership des femmes doit construire des ponts – mettant en lumière un spectre d’idées, de talents et de perspectives. Cette révolution est enracinée dans la reconnaissance que les femmes, en tant que citoyennes du monde, sont essentielles à la gouvernance d’un avenir numérique résilient, équitable et englobant.
Alors que nous célébrons les réalisations et le potentiel des femmes à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, le WEB3 émerge comme le domaine numérique où les femmes sont des architectes clés. L’éthique qui définit le WEB3 – décentralisation, innovation pilotée par la communauté et autonomisation économique – s’aligne parfaitement avec la promotion de l’inclusion et de la diversité. C’est un avenir façonné non pas en isolation mais grâce à la volonté collective et à la collaboration de femmes visionnaires. Cette année, les Nations Unis ont par ailleurs choisit le thème “Invest in Women: Accelerate progress” pour cette journée particulière.
Cette célébration est un moment qui doit permettre de réfléchir aux progrès réalisés et au chemin qui reste à parcourir. Le WEB3 est plus qu’une révolution technologique ; c’est la toile sur laquelle les femmes peignent un futur vibrant, diversifié et transformateur.
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Antoine Blouin est le nouveau responsable de la succursale zurichoise de Société Générale Private Banking Suisse. Dans ses nouvelles attributions, il a pour principale mission de promouvoir le développement de l’activité, ainsi que d’accompagner les clients de la banque basés en Suisse alémanique.
Pourquoi placer l’accompagnement et la satisfaction du client en tête de vos priorités ?
La banque privée est un métier dans lequel la relation client est centrale. Pour attirer et fidéliser une clientèle courtisée et souvent multi-bancarisée, le contact humain est essentiel. La philosophie de Société Générale Private Banking est de positionner nos clients, leurs besoins et leurs objectifs au cœur de notre dispositif. En outre, chaque année, la Banque mène une étude de satisfaction afin de s’assurer de l’adéquation de son offre avec leurs attentes.
Quels sont dans le contexte actuel de marchés incertains, les principaux besoins de vos clients ?
Dans un environnement changeant, nos clients recherchent du conseil, notamment en matière de diversification. Nous avons constaté un fort engouement pour les actifs de type private markets, qui restent attractifs malgré la remontée des taux ; c’est notamment le cas des investissements dans les infrastructures, la dette privée et le marché secondaire du private equity. Les stratégies non-directionnelles ont aussi rencontré un réel succès, et nous avons pu mettre en place des dispositifs sur mesure grâce aux synergies avec la banque d’investissement du Groupe. Les produits de taux ont également fait un retour en force, en particulier via des solutions de gestion de trésorerie à court terme avec des taux de dépôt très attrayants ou des produits structurés à effet de levier. Enfin, la finance durable trouve un écho toujours plus favorable, particulièrement auprès de la nouvelle génération.
Pour répondre à ces besoins, l’expertise et le savoir-faire sont également clés. Comment parvenez-vous à les maintenir au niveau requis ?
L’innovation fait partie des valeurs de Société Générale. C’est pourquoi nos équipes ont pour objectif de développer des solutions inventives, performantes et responsables. Nous faisons évoluer notre offre pour répondre aux défis d’un environnement extrêmement mouvant. Nous sondons constamment le marché à la recherche de nouvelles idées. Cette approche nous permet de développer des solutions sur mesure, en particulier pour les family offices, un segment sur lequel notre bureau de Zurich a de fortes ambitions.
Vous êtes également chargés de développer l’activité de la Banque à Zurich. En quoi le marché zurichois se distingue-t-il ?
Le marché zurichois est profond, diversifié et concurrentiel. Les UHNWI, les family offices et les GFI y sont très présents, ce qui le rend particulièrement attrayant pour SGPBS. De manière générale, en Suisse, la qualité d’exécution est clé, mais j’ai le sentiment que c’est encore plus prégnant sur le marché suisse alémanique.
Comment allez-vous vous y prendre pour vous distinguer de vos concurrents, nombreux, sur cette place financière?
Je pense que nous ferons la différence grâce à notre expertise à 360°, aux liens étroits que nous tissons avec nos clients et aux synergies avec la banque d’investissement comme avec les autres entités de banque privée du Groupe. Elles nous permettent d’offrir une palette bien diversifiée de produits et services. Enfin, je suis persuadé que notre French Touch peut aussi jouer en notre faveur auprès d’une clientèle francophile. Je pense notamment à notre offre de financement hypothécaire de biens immobiliers en France et à nos solutions « art & wine banking ».
Antoine Blouin
Société Générale Private Banking Suisse
Antoine Blouin a débuté sa carrière à Paris en 1999 à la Banque du Louvre, aujourd’hui HSBC Private Banking France, en tant que chargé de relations clients, puis comme responsable du département des grandes entreprises, des investisseurs institutionnels et des family offices. Il a rejoint Société Générale Private Banking Suisse en 2008. Il est devenu CIO en 2012, puis responsable des solutions de gestion de fortune en 2013. En 2023, il a pris la responsabilité du marché des family offices avant d’accéder en 2024 à la fonction de responsable de la succursale zurichoise. Antoine est titulaire d’une licence en économie et d’un master en finance de marché de l’Institut des Techniques de Marchés du CFPB à Paris.
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L’Institut Supérieur de Formation Bancaire s’est rapproché de la HEG-Genève pour créer un nouveau programme de formation continue et mieux préparer les professionnels de la finance aux évolutions majeures qui façonnent aujourd’hui le secteur. Mathias Baitan, pour l’ISFB, s’en explique dans cet interview.
Quelle est la logique de ce rapprochement entre la HEG-Genève et l’ISFB ?
Le partenariat entre la HEG-Genève et l’ISFB s’articule autour d’une vision commune: enrichir l’offre de formation dans le secteur bancaire et financier pour les professionnels en Suisse romande. L’ISFB, avec son éventail de formations continues allant de l’investissement au financement, en passant par la conformité et la finance durable, complète parfaitement le spectre de formations bancaires initiales de la HEG-Genève. Cette alliance stratégique vise donc à unir les forces de deux institutions reconnues pour proposer un parcours de formation continue complet. Ce parcours répond aux exigences associées à l’ensemble des compétences requises sur le marché du travail actuel.
Quelles sont les évolutions dans le secteur financier auxquelles vous voulez répondre avec ce nouveau programme ?
Le secteur financier, à l’image d’autres domaines, est confronté à des mutations rapides, portées par les innovations technologiques et les changements réglementaires. L’émergence de la fintech, de la blockchain, et plus récemment de l’intelligence artificielle, fait évoluer naturellement les pratiques et stratégies bancaires. Notre nouveau programme vise à préparer les professionnels à ces évolutions, en offrant un aperçu complet du fonctionnement des institutions financières, des fondamentaux aux innovations les plus récentes. À travers un ensemble cohérent de quatre CAS, nous permettons une compréhension stratégique des défis sectoriels auxquels les cadres d’aujourd’hui et de demain sont confrontés actuellement.
Sur la place financière en Suisse romande, où voyez-vous aujourd’hui les demandes les plus pressantes ?
La demande en formation se concentre sur l’acquisition de compétences plus transversales, essentielles pour naviguer dans la complexité des différents systèmes. Au sein de l’ISFB, nous nous attachons à développer chez les professionnels une solide culture financière, couplée à des aptitudes analytiques et relationnelles. La maîtrise de ces compétences est particulièrement recherchée dans des domaines en pleine évolution tels que la réglementation, la durabilité et les nouvelles technologies, où se reflètent les enjeux majeurs de notre époque. Les experts sont désormais confrontés à la nécessité de naviguer efficacement dans des contextes en perpétuelle évolution, en formulant des hypothèses qu’ils peuvent valider à travers l’analyse de données, tout en ayant une compréhension approfondie du système où ces données interagissent.
Pour revenir sur ce nouveau programme de formation, comment vous partagez-vous les rôles avec la HEG-Genève ?
Notre collaboration avec la HEG-Genève pour ce nouveau programme s’inscrit dans une logique d’enseignement académique et professionnel. Les formations, organisées en quatre CAS, demandent un engagement important, avec des cours le week-end et un volume conséquent de travail personnel. Les participants bénéficient de l’expertise combinée des professionnels de l’ISFB actifs dans le domaine bancaire et des enseignants de la HEG-Genève. L’acquisition de compétences stratégiques s’en trouve d’autant mieux favorisée. Les formats des CAS réalisés en partenariat ISFB&HEG, ainsi que les Certificats ISFB, sont pensés pour répondre à des besoins et profils distincts. Cette offre combinée permet d’offrir une formation complète et adaptée aux aspirations de chaque professionnel.
Mathias Baitan
ISFB
Mathias Baitan dirige l’Institut Supérieur de Formation bancaire depuis octobre 2022. Il a débuté sa carrière en 1999 auprès de la Banque Cantonale de Genève puis au sein de la Banque Pictet. En 2009, il a été nommé chef d’état-major de la direction générale de la BCGE avant de prendre la tête de son département de back-office administratif. Il a poursuivi sa carrière de 2013 à septembre 2022 au poste de responsable RH pour les fonctions transversales auprès de cette même banque. En parallèle, il a été chargé de cours HES et directeur académique au sein de la Haute Ecole de Gestion de Genève (HES-SO). Mathias Baitan est titulaire d’un doctorat en sciences économiques et sociales de l’Université de Genève, d’un bachelor of science en psychologie ainsi que du diplôme fédéral de directeur des ressources humaines.
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L’asset management suisse a profité l’an passé d’un environnement favorable. En tant que site de production, la Confédération a pris en effet le troisième rang en Europe, devant l’Allemagne, derrière la Grande-Bretagne et la France. Pour Adrian Schatzmann, il importe maintenant que les producteurs suisses puissent défendre leurs positions – sur leur marché domestique et à l’international – en améliorant par exemple l’accès à l’Union européenne.
Comment l’industrie de la gestion d’actifs a-t-elle évolué en 2023 ?
Nous avons rencontré un franc succès : le total des actifs sous gestion a augmenté d’environ 5% pour dépasser les 3’000 milliards de francs suisses, soutenu par la performance du marché. Le repli enregistré en 2022 a donc été en grande partie compensé. Sur le marché des fonds, l’afflux net d’argent frais s’est élevé à 5,8 milliards de francs, principalement dans les fonds du marché monétaire. Les investisseurs n’ont pas renoncé à leur aversion au risque malgré la récente vigueur des bourses.
Quelles sont les principales tendances qui se dessinent déjà pour 2024 ?
Nous voyons deux grandes tendances. D’abord, la technologisation de l’industrie de la gestion d’actifs, avec par exemple l’utilisation de la blockchain dans la tokenisation de placements ou même de fonds. Ou encore par l’emploi de l’intelligence artificielle dans la gestion de portefeuille, l’allocation d’actifs et la gestion des risques.
La deuxième grande tendance demeure la durabilité : les gestionnaires d’actifs doivent utiliser le capital des investisseurs de manière durable et efficace. Efficace signifie qu’en plus d’un rendement financier, les produits d’investissement durables doivent également générer un rendement écologique ou social mesurable. Ces besoins et ces exigences accrus placent les gestionnaires d’actifs face à des défis dans le domaine de la collecte de données, de l’analyse comparative et du reporting. Mais en tant qu’actionnaires actifs, nous voulons aussi exiger des objectifs de durabilité et de climat dans le dialogue avec les entreprises.
C’est pourquoi l’AMAS a publié à l’automne 2023, en collaboration avec Swiss Sustainable Finance, le « Swiss Stewardship Code ». Il s’agit d’une ligne directrice pour les gestionnaires d’actifs, les propriétaires et les prestataires de services financiers visant à promouvoir l’exercice actif des droits des actionnaires par les investisseurs suisses. Les gestionnaires d’actifs sont donc appelés à assumer davantage leur responsabilité d’actionnaires actifs.
Où en sommes-nous au niveau politique et quelle est la position de l’AMAS sur la demande d’accès à l’UE ?
L’accord sur les services financiers entre la Suisse et le Royaume-Uni, adopté fin décembre 2023, est considéré par l’AMAS comme un modèle d’avenir, car il suit une approche libérale du marché qui reconnaît les règles spécifiques à chaque pays, sans qu’il soit nécessaire d’harmoniser et d’unifier d’abord les règles. L’accès transfrontalier au marché de l’UE est – et reste une exigence centrale de l’AMAS ainsi que de la place financière suisse. La capacité d’exportation de nos services est fondamentale pour le secteur et pour la place économique. Toutefois, nous constatons que la volonté politique manque encore dans ce domaine, y compris de la part de la Suisse.
Revenons sur les tendances. Quelles évolutions qui se dessinent dans le domaine des placements durables ?
La dynamique mondiale dans le domaine des placements durables, en ce qui concerne par exemple les questions de définition ou la mesure de l’efficacité des produits, reste très élevée. La politique, les ONG et les régulateurs formulent des attentes claires à l’égard du secteur de la gestion d’actifs. Le Conseil fédéral a ainsi annoncé un projet visant à lutter contre le « greenwashing ». L’AMAS est en revanche convaincue que l' »autorégulation en matière de transparence et de publication pour les fortunes collectives liées à la durabilité », qui entrera en vigueur à l’automne 2023, est actuellement l’instrument le plus approprié et le plus efficace pour éviter le « greenwashing ». Il permettra aussi de consolider la position de la Suisse en tant que leader de la finance durable. Compte tenu de la forte dynamique dans ce domaine, une réglementation nationale risque d’être déjà dépassée au moment de son entrée en vigueur. De plus, la Suisse a tendance à introduire des durcissements supplémentaires par rapport aux réglementations internationales. L’AMAS s’opposerait à un tel « Swiss Finish » dans une réglementation « Greenwashing », car beaucoup de ses membres sont actifs dans l’espace de l’Union européenne. Ils devraient tenir compte de deux réglementations divergentes, ce qui entraînerait une complexité et des coûts croissants. Cela entraverait l’ambition de devenir un hub de premier plan pour la finance durable.
Adrian Schatzmann
AMAS
Adrian Schatzmann est CEO de l’Asset Management Association Switzerland AMAS depuis janvier 2021. Il siège par ailleurs au comité de l’European Fund and Asset Management Association et au conseil d’administration de Swiss Fund Data. Auparavant, il a occupé différentes fonctions de conseil, notamment auprès de l’Association suisse des banquiers ASB. Il a également fondé et dirigé Clear Minds Investment. Adrian Schatzmann a travaillé plus de 20 ans chez UBS en Suisse et en Asie, notamment en tant que responsable de la distribution mondiale de fonds de placement et d’ETF. Il a étudié les sciences économiques à l’université de Saint-Gall.
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