Stratégie

  • Interview Richard Albrecht
  • Responsable Wealth Management
  • Reyl Intesa Sanpaolo

La force du modèle : notre approche boutique, flexible et intégrée

Richard Albrecht a pris cette année chez Reyl Intesa Sanpaolo la direction du pôle Wealth Management, cœur de métier historique du groupe, dont il entend perpétuer l’approche boutique et l’esprit entrepreneurial.

Comment vos expériences vous ont-elles préparé à remplir vos nouvelles fonctions ?

Mon expérience professionnelle s’articule autour de deux axes. Le premier est celui des grands groupes internationaux, comme UBS et Deutsche Bank, le second celui des banques privées, comme Lombard Odier. Ces deux axes m’ont préparé à mon poste actuel chez Reyl Intesa Sanpaolo, qui se situe à la frontière de ces deux mondes, entre l’entreprise familiale et l’acteur international.

J’ai toujours aimé être au cœur du changement, car comme le disait Roosevelt : « une mer calme n’a jamais fait un bon marin ». Juste avant de rejoindre la banque, j’ai eu la chance de passer six mois à l’IMD et à la Harvard Business School, deux endroits où j’ai beaucoup appris grâce à l’étude de cas pratiques poussés, souvent en dehors de mon domaine d’expertise.

Quels sont les éléments avec lesquels Reyl Intesa Sanpaolo se différencie aujourd’hui dans le monde du wealth management ?

Il y a tout d’abord la culture entrepreneuriale très marquée, avec des partenariats traduisant une forte ambition de développement, mais aussi, un service avec une approche à 360 degrés.

Ce qui différencie Reyl sont nos cinq lignes de métier fortement intégrées dans notre offre. Nous avons la ligne Entrepreneur et Family Office Services – un accès à l’ensemble des expertises du groupe –, le Corporate Finance, l’Asset Services, l’Asset Management, et finalement, le Wealth Management, dont j’ai repris la responsabilité début janvier.

La force du modèle est donc de continuer à appliquer cette approche boutique flexible et intégrée qui est l’ADN du groupe, tout en disposant de toutes les fonctionnalités que seule une grande banque comme Intesa Sanpaolo pourrait offrir.

Vous parlez de partenariats traduisant une ambition forte de développement: quels types de partenariats envisagez-vous plus précisément?

Le premier partenariat stratégique est celui que nous avons formé avec Fideuram – Intesa Sanpaolo, qui nous donne une assise financière et réglementaire de très haut niveau. Ce partenariat nous ouvre également une dimension internationale, nous permettant d’atteindre des clients partout dans le monde, et de nous positionner comme numéro deux dans l’espace bancaire européen.

Un autre partenariat important est celui que nous avons formé avec 1875 Finance, un multi-family office. Cela nous permet de jouer un rôle actif dans le processus de consolidation du secteur.

Nous comptons aussi sur Alpian, une banque privée entièrement numérique ciblant le segment « mass affluent ».

Quels grands changements voyez-vous se dessiner dans la gestion de patrimoine au cours des prochaines années ?

L’innovation au sens large a toujours été un des moteurs de croissance du métier bancaire. Deux sujets de réflexion majeurs sont la digitalisation et l’intelligence artificielle. En ce sens, Alpian est un des projets qui mobilise une grande partie de notre attention. L’ambition d’Alpian est d’offrir tous les avantages d’un service bancaire haut de gamme à partir de votre smartphone.

En ce qui concerne la gestion de fortune, j’estime que l’on se reconcentrera sur les bases du métier, c’est-à-dire l’intensité de la relation, la confiance, l’efficacité, la valeur ajoutée au-delà des seuls gains financiers, et surtout cette ressource clé que personne ne peut acheter : le temps. La rapidité de décision et d’exécution prendra ainsi toujours plus d’importance.

Finalement, j’estime que la stabilité reste un élément clef du wealth management. Nos partenariats et la structure de notre groupe nous permettent de penser notre avenir avec ambition.

 

Richard Albrecht

Reyl Intesa Sanpaolo

Richard Albrecht a débuté sa carrière en 1997 chez UBS Warburg Dillon Read à Zurich, puis chez Lombard Odier à Genève en tant que banquier privé, spécialisé sur le marché suisse et européen. Il a rejoint Deutsche Bank en 2012, pour diriger le marché Suisse de l’Ouest en tant que membre du Wealth Management European Committee, supervisant le développement Suisse et international des clients UHNWI, Family Offices, EAM et institutionnels. En 2020, il est nommé membre de la direction et responsable Wealth Management pour la Suisse Romande chez BNP Paribas. Il est arrivé chez Reyl Intesa Sanpaolo en 2023 pour y prendre en charge l’activité Wealth Management, ligne de métier placée sous la supervision de Lorenzo Rocco di Torrepadula, Associé.

 

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    • Interview Sybille Wyss
    • CEO
    • Tareno

    « Nous avons pu profiter de la rotation sectorielle »

    Tareno, avec Eagle Invest, est l’un des lauréats du concours “Performance Watcher Best managers 2022”. La gestion de fortune, dirigée, par Sybille Wyss s’est également classée première du classement établi par Bilanz firstfive. Ces succès à répétition méritent bien une explication.

    Toutes nos félicitations. Vous ne pouvez pas échapper aux récompenses.

    Sybille Wyss. Merci beaucoup ! Car l’année 2022 a été une année exigeante pour tous les investisseurs. Il en a été de même pour nous. Dans un environnement marqué par une inflation croissante, des taux d’intérêt en hausse et des tensions géopolitiques extrêmes, tous les portefeuilles ont été sous pression.

    Vous avez de toute évidence remarqué relativement tôt que le marché se retournait ?

    Eh bien, nous avons remporté les deux distinctions de Performance Watcher dans les secteurs à risque faible et moyen avec nos mandats dividendes et value. En effet, l’accent mis l’année dernière sur les dividendes et les valeurs “value”, les secteurs défensifs, les placements en CHF et l’or a porté ses fruits. En revanche, les actions technologiques et les devises étrangères ont joué un rôle plutôt secondaire. Nous avons ainsi pu profiter très tôt de la rotation sectorielle.

    Cette forte chute des actions technologiques a sans doute été la grande surprise de l’année dernière. Qui aurait cru que les actions dans le secteur du luxe connaîtraient un tel boom ?

    Entre-temps, le vent a tourné. Des rotations sectorielles ont lieu en permanence – cela reflète certainement les incertitudes géopolitiques et les incertitudes économiques. Ici, l’accent reste mis sur la question de l’ampleur de la hausse des taux d’intérêt, tant aux États-Unis qu’en Europe et en particulier en Suisse.

    Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

    Nous ne restons pas les bras croisés. Notre succès – et pas seulement l’année dernière – nous conforte dans les orientations que nous avons prises. Les titres technologiques ont déjà pris beaucoup de valeur. Pour ceux qui ont misé sur la croissance, il valait la peine de restent fidèles à leur stratégie d’investissement. Et oui, les actions de luxe sont également les plus performantes chez nous cette année, aux côtés de l’or et du bitcoin.

    En Suisse, c’est surtout la chute de l’action CS qui a fait parler d’elle. Quel est votre avis à ce sujet ?

    De mon point de vue, la disparition d’une grande banque est douloureuse pour l’ensemble de la place financière suisse. Au final, il reste probablement la question de la responsabilité et de la manière dont les choses vont désormais se dérouler. Les incertitudes demeurent tant que l’on ne sait pas comment UBS va s’y prendre avec l’unité suisse du CS. Comme la plupart des gestionnaires de fortune, nous avons également eu des relations d’affaires avec le Credit Suisse.

    Comment vos clients ont-ils réagi ?

    Il y a eu des demandes isolées. Elles ont concerné aussi leurs autres banques de dépôt. Nous avons toujours communiqué clairement et, si nécessaire, nous avons cherché une nouvelle solution à temps pour les clients.

    Vous êtes également en contact étroit avec le secteur – un secteur soumis à des règles plus strictes depuis début 2023. Constatez-vous un changement ?

    Nous sommes réglementés par la Finma depuis longtemps, nous connaissons donc très bien ce nouvel environnement. Je trouve bien que nous suivions cette voie. Même si les coûts élevés peuvent devenir un problème pour certains petits prestataires. A l’avenir, je m’attends à ce que certains candidats à la reprise soient confrontés à des exigences administratives trop élevées et trop coûteuses.

    Sybille Wyss

    Tareno

    Sybille Wyss est devenue chief executive officer de Tareno en 2020. Elle figure parmi ses associés depuis 2022. Diplômée en économie d’entreprise, elle est ainsi l’une des rares femmes à la tête d’une grande société de gestion de fortune indépendante. De 2012 à 2020, Sybille Wyss a été Chief Investment Officer et a dirigé la politique d’investissement de Tareno. Auparavant, elle a développé le département Gestion de portefeuille et d’actifs. Elle est également en charge du Tareno Global Water Solutions Fund depuis son lancement en 2007, en tant que co-gérante et, depuis septembre 2018, en tant que gérante principale du fonds. Elle figure depuis 2020 dans le classement Top 100 Women in Business pour la Suisse.

     

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      • Interview Marco Grilli
      • Head of Wealth Management
      • Banque de Commerce et de Placements

      « Nous installer parmi les acteurs reconnus du wealth management »

      Basée à Genève, la Banque de Commerce et de Placements a renforcé son pôle Wealth Management avec le recrutement de Christian Couyoumtzelis et Azar Jalilov. Leur arrivée souligne la volonté de la BCP de dynamiser son développement dans le domaine de la gestion de fortune, comme l’explique Marco Grilli, responsable du pôle.

      Pourquoi la BCP a-t-elle choisi d’intensifier le développement de son pôle Wealth Management ?

      La gestion de fortune a toujours été une activité essentielle pour la banque. Nous sommes historiquement reconnus pour nos activités de financement du négoce de matières premières, qui se sont inscrites dans une forte dynamique, sous la direction de Pierre Galtié, au cours de ces dernières années. Néanmoins, la branche Wealth Management est également partie intégrante de l’ADN de la BCP depuis sa création, en 1963. Avec une approche entrepreneuriale tournée vers nos clients, cette activité a toujours été présente. Aujourd’hui, nous entamons un nouveau cycle. Nous bénéficions en effet d’un momentum solide insufflé au sein de la banque au cours des années passées. Nous voulons en profiter pour développer et accompagner ce nouveau cycle au sein de nos activités wealth management. Cela s’inscrit autant dans une logique de croissance que de diversification de nos revenus.

      De quelle manière déployez-vous cette activité ?

      Beaucoup d’éléments sont déjà réunis au sein de la banque. Nous sommes une banque suisse, avec une licence bancaire au Luxembourg et un bureau de représentation implanté à Dubaï DIFC. Nous fêtons cette année nos soixante ans d’existence, au cours desquels nous avons développé un savoir-faire et une expertise reconnus, ainsi qu’une qualité de services appréciée de nos clients. Nous avons par ailleurs la chance d’avoir déjà une clientèle d’entrepreneurs que nous servons au travers de notre division CTF, avec laquelle les synergies nous semblent donc aussi très naturelles.

      Nous avons ensuite une forte expertise sur les marchés émergents, à savoir l’Europe centrale et de l’Est, le Moyen-Orient et l’Afrique. Nous sommes implantés sur ces zones depuis longtemps. Ce sont donc nos marchés prioritaires. Nous nous appuyons en outre sur le solide bilan de la banque, avec un tier 1 ratio de 18%, bien au-delà des 10.5% règlementaires, et sur des fonds propres de 600 millions de francs. Peu de banques privées de notre taille en Suisse disposent d’autant de ressources aujourd’hui. Enfin, notre modèle est fondé sur un principe d’architecture ouverte, privilégiant avant tout la solution optimale pour chaque client.

      Que vous apportent les arrivées de Christian Couyoumtzelis & Azar Jalilov que vous venez de recruter ?

      Christian Couyoumtzelis remplira à la BCP les fonctions de Head of Asset Management and Advisory. Azar Jalilov, qui est un spécialiste du segment UHNWI, officiera pour sa part en tant que Senior Relationship Manager. Dans les faits, la venue de Christian nous permet de dynamiser la partie advisory et mandats discrétionnaires, avec une expertise reconnue sur les zones émergentes. Quant à Azar, son expérience, son réseau et ses compétences contribueront pour beaucoup aux efforts que nous menons auprès de notre clientèle en Asie Centrale, marché clé pour la BCP. Nous avons par ailleurs également recruté, en fin d’année dernière, Luigi Leone et Fabrice Puntel en tant que Senior Relationship Managers. Tous les deux possèdent plus de vingt ans d’expérience avec la clientèle, respectivement auprès d’UBS et Julius Baer. Leurs arrivées marquent la volonté de la BCP de renforcer la culture du wealth management au sein de la banque.

      Quels sont vos objectifs à terme pour ce pôle Wealth Management ?

      Nous voulons capitaliser au mieux sur nos ressources, nos compétences et notre réputation sans faille pour nous installer parmi les acteurs reconnus du wealth management sur la place financière suisse. D’ici cinq ans, nous visons une augmentation de notre masse sous gestion de façon progressive et qualitative. Avec une qualité de revenus, de bénéfices et de ratios financiers historiquement solides au sein de la banque, l’objectif est d’accroître et diversifier les revenus plus encore, en intensifiant significativement la contribution du Wealth Management.

      Marco Grilli

      Banque de Commerce et de Placements

      Marco Grilli a débuté sa carrière dans le wealth management auprès de la banque UBS. Il a ensuite rejoint Julius Baer pour se concentrer sur les marchés émergents, dans un premier temps comme relationship manager, puis responsable d’équipe. Au sein de Julius Baer, Marco Grilli a également été responsable adjoint pour les marchés d’Europe centrale et de l’Est ainsi que d’Asie centrale, au sein de la succursale de Genève. Après avoir complété sa formation auprès de l’IMD Lausanne, il est arrivé en 2021 à la BCP en tant que responsable de la clientèle privée, avant d’être nommé à la direction du département Wealth Management en 2022. Marco Grilli a obtenu son diplôme d’économiste d’entreprise HES à la Haute Ecole de Gestion du Canton de Vaud.

       

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        • Interview Nicolas Ganne
        • Gestionnaire de portefeuille senior
        • Noble Capital Management

        « Appréhender le marché et générer des scénarios de trading alternatifs»

        Noble Capital Management a recruté Nicolas Ganne, en provenance de BGC Partners, pour enrichir les stratégies de trading mises en œuvre dans le cadre de la gestion antifragile.

        En quoi consistent les stratégies de trading sur lesquelles vous allez travailler chez Noble Capital management ?

        Mon rôle est d’enrichir la palette de stratégies de trading antifragiles de NCM. Pour cela, je me base sur un modèle multi-facteurs recherchant des convergences entre analyse technique, analyse fondamentale, opportunités sur la volatilité et structure de la courbe à terme. L’alignement de ces facteurs augmente considérablement la probabilité de positions gagnantes et offre, via une implémentation en dérivés, un « risk/return » optimal. J’utilise pleinement la dimension quantitative de la finance comportementale pour appréhender le marché et générer des scenarios de trading alternatifs. Enfin l’analyse Inter-marchés, l’étude des corrélations entre classes d’actifs et l’utilisation de modèles cycliques d’étude des prix de moyen et long terme permettent de situer l’action des prix dans le temps.

        Pourquoi NCM a-t-elle choisi de développer son expertise dans le domaine de la gestion antifragile ?

        Depuis les expérimentations monétaires des banques centrales couplées avec l’évolution actuelle de l’environnement géopolitique et macroéconomique, les stratégies antifragiles permettent à l’investisseur d’optimiser son rendement ajusté du risque sur des actifs décorrélés, liquides, transparents. Ces actifs jouissent par ailleurs de fondamentaux porteurs dans la durée. Ces stratégies délivrent des performances régulières et sont, de plus, particulièrement adaptées lors des phases de stress de marché. Leur efficacité face à l’enchainement de chocs et de crises observé depuis plus de sept ans dans le champ économique, monétaire, sanitaire et géopolitique, ou plus récemment bancaire a d’ailleurs amplement validé le choix stratégique de NCM.

        Quelle est votre analyse sur les mouvements récents de l’or et sa remontée en avril au-dessus des 2’000 l’once ?

        En novembre 2022, l’or a repris sa tendance haussière primaire amorcée début 2016, après un point bas à 1’615 dollars l’once atteint fin septembre 2022. Les cours ont progressé ces 6 derniers mois pour atteindre un plus haut à mi-avril 2023 à 2’048 dollars l’once. La détente des taux d’intérêts longs aux USA, l’affaiblissement du dollar US, la persistance des tensions géopolitiques et plus récemment la crise de liquidité des banques en Europe et aux USA ont contribué à ce fort rebond des cours de l’or sur la période. Les achats d’or importants des banques centrales ont aussi soutenu la tendance haussière. La zone des 2’070 dollars constitue une très importante zone de résistance et nous anticipons une consolidation latérale limitée sous ces niveaux à court terme. Nos modèles d’analyse cyclique de moyen- long terme restent cependant favorables et nous pensons qu’un débordement haussier de la résistance des 2’070 est une probabilité non négligeable en 2023.

         

        Quel a été votre parcours avant de rejoindre NCM ?

        J’ai travaillé pendant 10 ans en Europe et en Asie au sein de l’équipe chargée de la structuration, de la stratégie quantitative et des produits dérivés d’actions chez BNP Paribas Corporate Investment Banking. Puis j’ai rejoint en 2019 l’antenne suisse de la société de courtage américaine BGC Partners, en tant que trader senior sur produits dérivés en charge des services « high touch » particulièrement axé sur la génération d’idée pour les gérants alternatifs. Je totalise 16 ans d’expérience sur les marchés financiers, principalement dans le domaine du trading de produits dérivés et celui de l’analyse des marchés à travers différentes classes d’actifs.

         

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          New wave

          Par Andreas Schaffner

          «Un pont entre les banques traditionnelles et les actifs numériques»

          Depuis cinq ans que Sygnum existe, ses fondateurs se sont fixés pour objectif de rapprocher le monde bancaire de celui des digital assets. Au cœur de sa stratégie, Sygnum veut permettre aux banques, aux family offices et aux gérants indépendants de développer, stocker et négocier des actifs numériques dans un environnement réglementé. Un mouvement qui semble pour le moment bien lancé, malgré la crise des cryptos, comme l’explique Mathias Imbach.

          Comment analysez-vous la faiblesse actuelle des cryptos?
          Matthias Imbach: Depuis 2012, j’ai traversé plusieurs crises crypto et je les considère désormais comme des opportunités. EIles permettent aux équipes qui pensent et investissent à long terme de développer l’offre de services avec calme et concentration, d’entretenir la proximité avec les clients et de se préparer de manière optimale à la prochaine vague d’adoption.
          Lorsque l’on opère dans une industrie en plein développement comme la nôtre, il est important de ne pas perdre pied pendant les phases de boom mais aussi de ne pas paniquer pendant les phases de correction, en commençant à penser à court terme.

          Comment vous-y prenez vous?
          Nos valeurs et notre culture sont essentielles à notre succès et nous tenons à y rester fidèles malgré la croissance rapide de l’équipe. Ce qui n’est pas si facile. D’autant que nous sommes maintenant plus de 220 collaborateurs en Suisse et à Singapour.

          D’où vient votre fascination pour la technologie blockchain?
          La blockchain combine diverses approches technologiques, dont plusieurs, comme certains éléments cryptographiques, ont été développées dans les années 70 déjà. Au final, cela révolutionne la notion de valeur dans l’Internet. Désormais, des originaux, et non des copies, comme par exemple des messages Twitter ou des entrées Wikipedia, peuvent être transmis en toute sécurité entre les parties, sans intermédiaires. Ce qui peut changer de manière significative la façon dont nous traitons l’argent, la propriété, les données personnelles et les interactions en général. Les entreprises technologiques que j’ai visitées au fil du temps avec Ratan Tata, par exemple dans la Silicon Valley, misent beaucoup sur l’utilisation centralisée des données des utilisateurs. Ce n’est pas du tout le cas de la technologie blockchain, et notamment du Bitcoin. L’approche décentralisée de cette technologie m’était beaucoup plus sympathique, moi qui aime la liberté. C’est difficile à croire, mais dans une phase initiale je me suis même dit qu’il n’était pas nécessaire de devenir une banque. Depuis, je suis revenu à plus de pragmatisme et j’ai compris que «l’avenir se construit en respectant le passé».

          Vous avez en effet créé une vraie banque. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance?
          D’une part, nous sommes convaincus que les systèmes décentralisés font sens et sont, au final, plus sûrs et plus démocratiques que l’infrastructure Internet actuelle. Mais, d’autre part, nous comprenons que des problématiques telles que la lutte sans compromis contre le blanchiment d’argent ou la nécessité de dossiers clients respectant toutes les réglementations, sont tout aussi importants. Ce n’est qu’en nous pliant à ces contraintes que nous pourrons parvenir à une véritable adoption durable de ces nouvelles technologies.

          N’est-ce pas contradictoire?
          Non, la gestion de l’argent est un sujet hautement émotionnel qui repose sur la confiance. Sygnum offre cette confiance. Certes, nous sommes Blockchain et «Cloud First», mais nous respectons toutes les normes de sécurité qui sont nécessaires d’un point de vue réglementaire pour protéger nos clients et leurs données. Ce qui n’est pas si évident. L’intégration des actifs numériques dans les systèmes bancaires traditionnels est complexe. Ceci dit, en nous implantant sur un terrain vierge, nous avons pu aborder les choses différemment de ce qui existait déjà. Avec notre approche B2B, nous soutenons les banques dans ce processus sans qu’elles aient à nous céder la relation client.

          Parlons donc de ce que propose Sygnum. Comment reliez-vous les deux mondes?
          D’une part, nous nous concentrons sur l’ensemble de la chaîne de valeur des actifs numériques. De l’autre, nous soutenons aussi bien les passionnés de cryptos et les entreprises existantes que les débutants, à l’interface entre les monnaies fiat et les cryptos, les stablecoins et les asset tokens. Cela comprend la conservation sécurisée, le négoce 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les opérations de crédit, les produits d’asset management, la tokenisation ainsi que des solutions d’investissement personnalisées. Il peut s’agir par exemple de stratégies de couverture au moyen d’options. Nous avons intégré tout cela dans une plateforme technologique qui est également à la disposition d’autres banques, mais aussi de family offices et de gestionnaires de fortune indépendants.

          La transformation numérique de la place financière n’est-elle pas trop lente pour vous? Il semble que la tokenisation des actions ne se soit pas encore vraiment produite…
          Effectivement, la tokenisation ne s’est pas développée aussi rapidement que je l’avais prévu il y a quatre ans. Il manque toujours une infrastructure holistique et un nombre suffisant d’acteurs réglementés qui peuvent conserver et négocier les tokens émis. Mais ce n’est toutefois qu’une question de temps, car les avantages sont évidents, la technologie fonctionne, le cadre juridique et réglementaire en Suisse est clair. D’ailleurs, Sygnum a déjà réussi à mettre sur le marché et à vendre les projets les plus divers. La tokenisation d’un tableau de Picasso, par exemple.

          L’un des plus grands obstacles à l’acceptation des actifs numériques est, outre la complexité, la facilité d’utilisation pour les clients. Qu’en pensez-vous?
          On pourrait en effet améliorer la convivialité des applications blockchain. Les utilisateurs ne s’intéressent pas à la partie technique, en arrière-plan. Mais nous n’en sommes qu’au début. Il faudra sans doute encore quelques années avant que les applications Web 3.0 soient accessibles au grand public de manière simple et intuitive. Cela dit, les progrès réalisés dans ce domaine au cours des cinq dernières années sont déjà considérables.

          Parlons donc un peu de Web 3.0 et de Metaverse. Quelles sont vos perspectives?
          L’identité réelle et l’identité numérique fusionnent de plus en plus. De nouveaux business models en découleront. Il existe déjà aujourd’hui des «architectes» dans les métavers qui «construisent» des maisons et des bureaux numériques. Nous passons tellement de temps dans le monde digital que nous voulons, là aussi, nous différencier, construire notre propre identité, comme dans le monde réel. La technologie blockchain permet de le faire, par exemple au moyen de NFT. Quant au Web 3.0, il a pour objectif de récompenser avec des tokens ceux qui contribuent à l’effet de réseau. Ils deviennent ainsi propriétaires d’une partie de ce réseau. Cela contraste avec le Web 2.0, où peu d’entreprises profitent de ces effets de réseau. Pourtant, des géants du Web 2.0 comme Facebook, ou plus récemment Meta, tentent d’imposer leurs règles aussi dans ce domaine. Quant à moi, j’espère que c’est l’approche Web 3.0 qui triomphera à moyen terme.

          Vous êtes désormais également représentés dans le métavers avec un hub.
          Exactement. Nous partons du principe qu’une présence dans le métavers – ou dans plusieurs – deviendra de plus en plus importante pour les banques au cours des prochaines années. En tant que pionnier dans le domaine des actifs numériques, nous voulions être la première banque suisse à nous y établir. Nous le faisons avant tout pour accumuler de l’expérience.

          Comment se présente votre stratégie NTF?
          Nous en sommes au début. Avec notre nouvelle plateforme NFT, nous facilitons l’entrée sur ce marché. Chez nous, les entreprises peuvent non seulement développer et émettre des NFT, mais aussi les conserver et les négocier ultérieurement, au contraire d’autres émetteurs qui ne proposent pas eux-mêmes la conservation de leurs NFT. Le cœur de notre nouvelle offre reste ici encore la conservation réglementée et sécurisée des actifs.

          Pour financer cette stratégie Web 3.0, vous avez levé 90 millions de dollars lors d’un tour de financement, fin 2021, juste avant le krach des cryptos. Comment allez-vous employer cette somme?
          Le marché et l’environnement macroéconomique ont en effet changé de manière significative en 2022. Quant à nous, solidement financés, nous avons bien commencé l’année. Grâce à ces fonds, nous pouvons développer de nouvelles offres Web 3.0 et continuer à étendre notre plateforme technologique. Nous finançons aussi notre expansion sur de nouveaux marchés ainsi que le développement commun et la distribution internationale de produits avec de nouveaux investisseurs stratégiques. L’accent est mis ici en particulier sur l’Asie, mais aussi sur le Luxembourg et Abu Dhabi.

          Ce tour de financement vous a non seulement permis de convaincre un gros actionnaire connu – la société de services financiers hongkongaise Sun Hung Kai, il a aussi fait grimper votre valorisation post-money à 800 millions de dollars.
          Oui, mais ce qui est encore plus important, c’est que, comme lors de tous les précédents tours de financement, un grand nombre de collaborateurs ont participé en tant qu’investisseurs individuels. Avec les quatre fondateurs, les membres du comité directeur et le conseil d’administration, ils détiennent toujours la majorité de l’entreprise. Ils profitent donc également de l’augmentation de la valeur de Sygnum.

          Que représente pour vous le segment des gérants indépendants?
          Pour nous, c’est l’un des groupes de clients qui connaît la plus forte croissance. C’est pourquoi nous n’avons cessé d’élargir notre offre pour les GFI et les multi family offices. Nous constatons notamment un grand intérêt de la part des gestionnaires de fortune. Ils souhaitent élargir leur offre à un groupe cible plus jeune. Avec nous, ils peuvent, en outre, s’appuyer sur une institution réglementée qui leur offre la sécurité dont ils auront besoin lorsqu’ils seront à leur tour réglementés par la FINMA à partir de 2023.

          Quelles sont les offres qui s’adressent spécifiquement à eux?
          Nous proposons des solutions sur mesure aux gérants indépendants, aux multi family offices et à leurs clients finaux. Sygnum devient leur partenaire bancaire réglementé et un guichet unique pour les actifs numériques, qui répond à tous leurs besoins, du custody au trading, en passant par le lending, l’asset management, les AMC ou la tokenisation. Nous proposons en outre une plateforme en ligne ultramoderne qui leur permet de gérer et de négocier leurs cryptomonnaies 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Une API permet aux données de circuler depuis et vers leurs systèmes de portfolio management ou de négoce.
          Nous nous mettons à la disposition des GFI. Non seulement pour des réunions communes avec des prospects et des clients, mais aussi pour la formation de leurs collaborateurs. Nous avançons ensemble…

          Biographie
          Interview de Mathias Imbach

          Chief Executive Officer

          Sygnum

          Avant de se lancer dans l’aventure Sygnum, Mathias Imbach était le directeur général de RNT Associates, la plateforme d’investissement personnelle de l’industriel indien Ratan N. Tata. Il y a dirigé plusieurs investissements en capital-risque et en private equity. De même, il a participé à des opérations boursières à travers le monde dans le domaine de la blockchain. Mathias Imbach a commencé sa carrière chez Bain & Co, le cabinet de conseil, avec comme clients des fonds de private equity, des family offices et des entreprises technologiques. Il a fondé Sygnum en 2017 aux côtés de Luka Müller et Manuel Krieger. Fin 2021, Sygnum gérait plus de 2 milliards de dollars d’actifs, pour un millier de clients institutionnels. Mathias est titulaire d’un doctorat de l’Université de Saint-Gall et d’un Master of Science de la London School of Economics.

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            Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l'un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

            Modus Operandi

            « Dans le digital, il s’agit d’allier au mieux confort et sécurité »

            Prime Partners a recruté Anna Waibel au poste de Chief Operating Officer. La société de gestion récupère ainsi une spécialiste reconnue dans la transformation et l’optimisation des processus, qui maîtrise par ailleurs les enjeux du digital.

            • Anna Waibel
            • COO
            • Prime Partners

            Quel est le périmètre de la fonction de COO que vous occupez désormais chez Prime Partners ?

            Je suis en charge de la supervision des opérations au sein de la société. Cela englobe le back-office, le fichier central, l’informatique ainsi que l’optimisation et l’harmonisation des processus. Je m’occupe également de la communication sur les réseaux sociaux et sur notre site internet ainsi que de la formation pour tous les employés.

             

            A l’ère LSFin, quelles doivent être les priorités des GFI sur le plan opérationnel ?

            Comme la charge administrative liée à la réglementation est de plus en plus importante, une optimisation et une automatisation des processus est à privilégier. Il est possible par exemple de faire « parler » diverses applications entre elles, au travers d’API, pour que nos collaborateurs n’aient besoin que d’un click pour parvenir à réaliser diverses tâches. Ce qui apporte un gain de temps non-négligeable, des réductions de coûts et élimine partiellement les erreurs humaines. Nous gardons également un œil attentif sur l’évolution des fintechs en Suisse afin de voir si certaines d’entre elles peuvent nous aider à diminuer ce poids administratif ou nous aider à améliorer nos services. 

            En quoi l’expérience acquise chez WeCan Group va vous être utile chez Prime Partners ?

            Mon expérience chez Wecan m’a ouvert les yeux sur les différents niveaux de sécurité que l’on peut mettre en place quant à nos données dans le monde digital. Leur solution, basée sur la blockchain, a un niveau de sécurité des plus élevés, mais présuppose que tout le monde joue le jeu et y mette ses données. Je pense que cela m’a permis d’adopter une vision très pragmatique des différentes solutions disponibles sur le marché.

            De plus, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreux gestionnaires de fortune dans toute la Suisse et de constater qu’il existe de nombreuses façons d’aborder ce métier, avec autant de pratiques que de caractères. Cela m’aide à considérer les choses sous plusieurs angles et de savoir qu’il n’y a pas une seule façon de procéder et pas davantage de solution miracle. Chacun a ses forces et ses faiblesses et c’est cette diversité qui forme un de nos principaux atouts. Elle permet de coller au mieux à nos différents types de clientèles et à leurs attentes.

            Quand vous parlez de digitalisation, quels sont les principaux chantiers auxquels vous pensez ?

            Je pense naturellement à tous les processus traditionnels que nous continuons à entretenir. Le sans papier est encore loin, mais j’aimerais parvenir à diminuer raisonnablement son emploi. Dans le digital, comme dans la finance, il y a un subtil équilibre à atteindre entre deux notions qui forment un duo fondamental. En finance il s’agit d’optimiser « rendement et risque » et dans le digital, d’allier au mieux « confort et sécurité ». Les outils choisis doivent être simples pour l’utilisateur, lui faciliter la vie tout en respectant un très haut niveau de sécurité pour l’entreprise.

            En matière de digital, quels « must have » doivent intégrer les gérants indépendants dans leur configuration ?

            Il leur faut d’abord une solution informatique, un « PMS/CRM », qui correspond au mieux à leurs besoins et permet la création d’alertes pour les gestionnaires portant par exemple sur le renouvellement de la documentations clients ou les déviations de performance dans les portefeuilles. Je recommanderais également ne pas être passif vis-à-vis de la cybersécurité, avec la mise en place de formations régulières pour les collaborateurs, et des revues des systèmes de sécurité. A commencer par celui mis en place au niveau des données clients.  Ce sont des travaux qui ne peuvent, à mon avis, n’être menés qu’avec des sociétés spécialisées. Chacun son métier !

             

             

            Bio

            Anna Waibel

            Prime Partners

            Anna Waibel a rejoint Prime Partners au poste de Chief Operating Officer. Spécialisée dans la transformation et l’optimisation de processus dans le secteur financier, elle a travaillé auparavant pour swissnex Singapour comme responsable de projet puis pour l’Union Bancaire Privée, où elle est restée en poste pendant huit ans. Elle a rejoint ensuite Wecan Group, dans le secteur de la blockchain, pour en diriger le développement commercial auprès des banques et des gérants indépendants. Anna Waibel est diplômée du Geneva Graduate Institute où elle obtenu un mastère en relations internationales.

             

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