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  • Interview Luca Parmeggiani
  • CEO
  • Sumus Capital

« Nous avons toujours voulu nous reposer sur une structure très solide »

Au terme d’un rapprochement mené en un temps record par Kasavi Advisory, Thierry et Philippe Schaffhauser ont rejoint Sumus Capital en début d’année, pour donner un nouvel élan à la structure créée voilà bientôt dix ans. Luca Parmeggiani, son fondateur et CEO, nous emmène dans les coulisses de l’opération.

Sur quel modèle s’est construit Sumus Capital depuis bientôt dix ans que la société existe?

Sumus Capital a été créée en 2015 suite à une discussion avec deux clients que je suivais depuis des années. Vus les encours qu’ils détenaient, créer leur propre family office était une option moins onéreuse. Nous avons eu alors l’idée était d’offrir des services à des clients ou des familles disposant de patrimoines importants. Dès le départ, nous avons voulu nous reposer sur une structure très solide : fonds propres élevés, à hauteur de 1,5 millions de francs, réviseurs reconnus, collaborateurs très expérimentés et surtout une licence LPCC car, en 2015, il fallait être gérant de véhicules collectifs pour être bien réglementé par la FINMA. En fait, cela nous arrangeait. Andrea Zuccheri, notre CIO, et moi-même avions une longue expérience comme gérants de fonds. Nous avons commencé ainsi, avec une clientèle gérée et une Sicav avec plusieurs compartiments. En 2019, nous avons malheureusement perdu un client important, qui a déménagé aux Etats-Unis, et nous avons alors décidé de diversifier notre clientèle en nous ouvrant à des clients qui possédaient des patrimoines moins importants.

Thierry Schaffhauser et Philippe Schaffhauser vous ont rejoints fin 2023. Quelle était pour vous la logique de ce rapprochement ?

Ils nous ont rejoints tout début janvier. Nous avions une structure efficace, une équipe très soudée mais nous n’avions plus assez de masse sous gestion. Nous avons donc cherché des rapprochements potentiels, mais nous voulions avant tout nous associer à des gens qui partageaient nos valeurs. Sumus signifie « nous sommes » en latin.  L’idée principale est que nous formons une équipe. La réussite à long terme n’est possible que si les clients et les employés arrivent ensemble à être contents.

Plusieurs discussions ont bien évidemment échoué jusqu’à notre rencontre avec Thierry et Philippe Schaffhauser. Ils ont des valeurs similaires aux nôtres, ils apportent des masses sous gestion conséquentes, ainsi qu’une Sicav. Autre élément important, Sumus Capital possède une forte expertise dans la gestion obligataire. Andrea Zuccheri a géré pendant plusieurs dizaines d’années des fonds obligataires.  Je viens moi-aussi de la gestion d’actifs, mais suis devenu un généraliste de l’investissement. Quant à Thierry et Philippe, ce sont des spécialistes actions. Le fit était donc parfait. De plus, Philippe ayant moins de quarante ans, il nous apporte aussi une solution en termes de continuité.

Comment vous partagez-vous les rôles au sein de la structure ?

Thierry a rejoint le conseil d’administration et Philippe le comité exécutif aux côtés d’Andrea et moi. Pour ce qui est de l’activité, Thierry est entré dans l’équipe de gestion et Philippe dans le team qui s’occupe de la clientèle.

Que voyez-vous de plus important dans ce qu’ils vous apportent ?

Leur apport direct est double : de la clientèle et leur fonds, ce qui nous permet de redevenir une société largement bénéficiaire avec des compétences supplémentaires pour la partie Actions. Ils nous apportent aussi énormément en tant que personnes. Thierry a plus de 35 ans d’expérience, et la sagesse qui va avec. Philippe, son fils, du fait de sa jeunesse, vient avec un regard très rafraichissant sur la finance et sur ce que la nouvelle génération attend d’un gestionnaire de patrimoine.

Quels sont vos axes de développement maintenant que vous êtes tous réunis ?

Après quatre mois, il me semble que l’intégration est déjà très avancée. Nous apprenons vite à travailler ensemble. Voilà pour le court terme. A plus long terme, nous voulons attirer chez Sumus de nouveaux conseillers à la clientèle et conforter ainsi notre croissance. Nous avons une structure LPCC parfaitement rôdée, deux bureaux à Genève et à Lugano, deux fonds d’investissement et la bonne ambiance règne, ce qui peut éventuellement en convaincre certains. Le problème sur Genève est que tout le monde cherche à récupérer de nouveaux RM. La compétition est intense. Ce sera peut-être plus facile pour nous à Lugano, Nous avons sur place un conseiller à la clientèle, notre responsable des opérations, notre responsable compliance et deux gérants. De plus, à Lugano, nous comptons parmi les plus importants gérants. Nous avons donc beaucoup d’arguments à faire valoir.

Luca Parmeggiani

Sumus Capital 

Luca Parmeggiani est le fondateur et le CEO de Sumus Capital, une société de gestion créée en 2015. Après avoir passé cinq ans dans l’industrie pharmaceutique, il a rejoint Lombard Odier à Genève, en 1992, en tant qu’analyste M&A avant de rallier le pôle Asset Management. Il a ensuite travaillé pour Vontobel Asset Management, Sella Group et PKB. Au cours de sa carrière, Luca a géré plusieurs fonds d’actions, stratégiques et spéculatifs. Economiste de formation, Luca s’est spécialisé dans les méthodes quantitatives. Il a obtenu un master en économétrie à l’Université de Genève. Depuis 1995, il est également analyste financier européen certifié.

 

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    • Interview Mirjana Wojtal
    • CEO
    • CFA Society Switzerland

    « Le CFA a initié des formations spécifiques à la gestion de fortune »

    Mirjana Wojtal a pris l’an passé les fonctions de CEO pour la CFA Society Switzerland, avec un programme dense qui va au-delà de la seule gestion de portefeuille. Exemples : un guide de l’investissement sera bientôt publié pour les caisses de pension et de nouvelles formations sont mises en route pour les gestionnaires de fortune en Suisse.

    Vous avez pris le poste de CEO l’année dernière. Quels sont vos principaux objectifs avec la CFA Society Switzerland ?

    Nous sommes la grande association réunissant des professionnels de l’investissement en Suisse. Nous représentons quelques 3’500 membres. Nous avons la responsabilité de façonner l’avenir du secteur en défendant des valeurs comme le professionnalisme, l’éthique, l’éducation et l’intégrité – qui sont les principaux facteurs de confiance des investisseurs. Mais nous voulons également atteindre nos objectifs stratégiques en offrant à nos membres des opportunités de développement professionnel, des événements de réseautage et des ressources éducatives – afin qu’ils aient toujours une longueur d’avance sur leur temps.

    Quelles sont vos prochaines étapes ?

    Nous publierons bientôt notre première prise de position sur la gouvernance des investissements dans les caisses de pension suisses. Il s’agit d’un guide concret pour leurs conseils de fondation. Nous sommes fermement convaincus que les meilleures pratiques décrites dans notre document servent au mieux les intérêts de toutes les parties concernées, en particulier les bénéficiaires de ces caisses.

    Un diplôme CFA est toujours considéré comme l’étalon-or en matière de formation financière. Comment maintenir ce standard ?

    Le programme CFA évolue constamment pour s’adapter à l’évolution des marchés financiers. En 2023, nous avons introduit des mises à jour importantes. De nouveaux modules couvrent la modélisation financière, les compétences d’analyste et Python pour les gestionnaires de portefeuille. Avec ces modules, les candidats apprennent à appliquer directement sur le lieu de travail ce qu’ils ont appris dans le programme. En outre, au niveau III, nous avons introduit des formations spécifiques axées sur la gestion de fortune privée et les marchés privés, tout en conservant la voie traditionnelle de la gestion de portefeuille.

    Comment avez-vous réagi à la baisse du nombre de candidats que l’on peut ressentir dans le monde entier ? Ou est-ce que la Suisse fonctionne différemment ?

    Après avoir diminué pendant la pandémie, le nombre de candidats CFA reparrt à la hausse – en Suisse, nous sommes sur le point d’atteindre le niveau d’avant la pandémie. Pour ceux qui ne sont pas encore prêts à se lancer dans l’aventure, le CFA Institute propose des options d’apprentissage pour commencer, ainsi que des cours et des certificats ciblés pour acquérir des compétences à chaque étape du parcours professionnel.

    De quelle manière les récentes crises financières ont-elles changé la formation dans le domaine bancaire et financier ?

    Les crises financières et l’avenir incertain du secteur ont considérablement changé la donne. Ils ont mis en évidence chez les investisseurs professionnels la nécessité d’avoir un état d’esprit axé sur la croissance et l’agilité. Les progrès technologiques rapides et l’importance croissante prise par l’IA, l’apprentissage automatique et le big data renforcent encore le besoin d’un apprentissage et d’une adaptation continus. Pour les préparer à l’évolution du secteur, nous encourageons nos membres à développer des compétences en forme de T, avec une expertise approfondie à laquelle vient s’ajouter avec une compréhension plus large dans différents domaines. C’est ainsi, il faut se former et se requalifier en permanence !

    Comment encouragez-vous les jeunes femmes à s’impliquer davantage dans le secteur financier ?

    Nous nous engageons avec passion pour que les femmes puissent réussir dans le secteur financier. Nous savons qu’une main-d’œuvre diversifiée donne de meilleurs résultats pour toutes les parties concernées. C’est pourquoi nous avons fait une priorité de la création d’un environnement dans lequel les femmes trouvent du soutien pour entrer dans la vie professionnelle, et plus encore pour s’affirmer et exceller. L’une de nos initiatives phares est l’organisation de webinaires pour les femmes dans la finance, en collaboration avec des cadres supérieurs. En plus de nos efforts en interne, nous sommes fiers d’élaborer cette année, en collaboration avec le CFA Institute, un code complet pour la diversité, l’égalité et l’inclusion en Europe.

    Mirjana Wojtal

    CFA Society Switzerland

    Mirjana Wojtal est la Chief Executive Officer de la CFA Society Switzerland depuis juin 2023. Auparavant, elle co-dirigeait le Comité des relations avec le monde universitaire. Dans ce cadre, elle était responsable du développement de la stratégie et de la mise en œuvre du CFA Institute Research Challenge. Neurobiologiste de formation, Mirjana a travaillé auparavant comme conseillère scientifique et directrice de programme pour une organisation à but non lucratif, un family office ainsi que pour les universités de Zurich et de Groningen.

     

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      • Interview Jürg Staub
      • Associé
      • Reichmuth & Co

      « Le concept de gestion intégrale est pour nous l’élément clé”.

       Reichmuth & Co voit aujourd’hui un potentiel de croissance important en Allemagne, où les clients fortunés recherchent des alternatives dans le domaine des investissements. La banque privée lucernoise s’est donc décidée à y renforcer son équipe. Jürg Staub s’explique sur cette stratégie.

      Vous vous êtes fixé pour objectif d’étendre votre dispositif en Allemagne. Vous avez désormais deux sites, l’un à Munich et l’autre à Düsseldorf. Quelle valeur ajoutée pensez-vous pouvoir offrir aux clients allemands ?

      En Europe, et en particulier en Allemagne, l’économie patine, et la confiance dans la politique ainsi que dans l’État diminue. Les clients cherchent par conséquent des alternatives. Ils menacent de partir à l’étranger, à la recherche de nouvelles idées d’investissements, et ils se sentent en même temps suffisamment forts, suffisamment responsables, pour prendre cette décision.

      Nous comprenons leur frustration. Ils ont besoin de pouvoir mettre librement en œuvre leur créativité et de profiter de conditions-cadres qui les soutiennent et ne les entravent pas. En tant que banquiers privés suisses, nous partageons leur point de vue et sommes capables de leur apporter des solutions.

      À quels groupes de clients vous adressez-vous ?

      Notre marché cible est l’Europe germanophone, en particulier la Suisse et l’Allemagne. Nous nous adressons à une clientèle d’entrepreneurs et de particuliers fortunés. En tant qu’entreprise familiale gérée par ses propriétaires et ses associés personnellement responsables, nous savons aussi prendre nos responsabilités et nous invitons nos clients à investir avec nous. Notre concept de gestion de fortune intégrale est au cœur de notre démarche. Nous disposons en outre d’une forte expertise dans les placements en infrastructures. Nous investissons activement, avec nos clients, dans de nouveaux modes d’approvisionnement pour les énergies renouvelables et dans des systèmes de transport respectueux de l’environnement. Pour ce type de placements, nous travaillons aussi concrètement sur le marché allemand des investisseurs institutionnels.

      Dans quel domaine voyez-vous la demande augmenter, tant du côté de l’origine des clients que du côté des produits ?

      Le cœur de notre ADN a toujours été la préservation de la valeur, le pouvoir d’achat sur plusieurs générations et l’accroissement du patrimoine. Notre philosophie d’investissement est axée sur le long terme, la valeur réelle et l’ouverture sur le monde. Nous considérons les évolutions internationales et les tendances du marché pour décider ensuite de nos allocations entre actifs liquides et illiquides. Outre les placements traditionnels, nous voyons des opportunités complémentaires dans les domaines de l’infrastructure, de l’agriculture, du private equity, y compris des fonds de venture-capital. Depuis de nombreuses années, nous travaillons aussi sur le marché suisse en partenariat avec PensExpert, qui propose des solutions de prévoyance vieillesse professionnelle innovantes. Nous adaptons donc ces solutions pour le marché allemand, et elles y prennent de plus en plus d’ampleur auprès des entreprises.

      Comment jugez-vous en général le climat pour les banques privées en Suisse, compte tenu de la réglementation mais aussi de la nouvelle génération de clients ?

      La réglementation a ses bons et ses mauvais côtés. Le naufrage du Credit Suisse montre que la réglementation ne fonctionne pas sans qu’il faille y mettre certaines réserves. Les mesures de régulation sont souvent aussi un fardeau pour nos clients. Bien entendu, en tant que banque, nous devons respecter les règles, mais nous nous y efforçons toujours de manière aussi légère et responsable que possible, dans l’intérêt des clients.

      La jeune génération est certainement beaucoup plus éclairée en matière de durabilité et de technologie. Mais il est intéressant de voir qu’ils sont demandeurs eux-aussi de relation personnalisées, basées sur la confiance.

      Jürg Staub

      Reichmuth & Co

      Jürg Staub est associé indéfiniment responsable de la banque privée lucernoise Reichmuth & Co depuis 2005. Il a été CEO de 2015 à 2020 et, après avoir passé le flambeau à Remy Reichmuth, il se concentre désormais sur le développement de l’entreprise en Allemagne. Au total, la banque privée et ses trois associés à responsabilité illimitée gèrent des actifs d’environ 13 milliards de francs suisses et emploient 130 collaborateurs. Jürg Staub a commencé sa carrière en tant que négociateur boursier à la Banque cantonale de Zoug et a ensuite occupé différents postes dans des banques privées.

       

       

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        • Marion Fogli
        • Directrice générale adjointe
        • Alpian

        “Nous voulons bâtir un réseau actif de femmes déterminées à réussir financièrement.”

        Fin mars, Alpian et SmartPurse ont lancé à Zurich SheWealth Collective, une initiative destinée à promouvoir l’émancipation des femmes dans le domaine de la finance en Suisse. Marion Fogli, pour Alpian, en explique les principes.

        Quelles raisons ont mené à la création de SheWealth?

        Nous avons créé SheWealth avec SmartPurse pour offrir aux femmes en Suisse un espace où elles peuvent non seulement s’épanouir financièrement, mais aussi s’entraider et grandir ensemble. Dans ce voyage, il ne s’agit pas seulement de chiffres et de comptes. Nous avons plutôt eu cette vision d’un écosystème où chaque femme, peu importe où elle se trouve dans son parcours financier, trouve du soutien, de l’inspiration, et de l‘empowerment’. Alpian est une banque privée digitale, SmartPurse est une plateforme d’éducation dédiée à la finance. Ensemble, nous nous sommes dit que nous pouvions initier cette communauté, et l’animer pour faire changer les choses.
        Je reviens sur ce concept d’empowerment’. En français, on parle d‘autonomisation’. Il faut y voir la capacité de chaque individu à prendre le contrôle de sa vie, à se donner les moyens, les ressources et la confiance nécessaires pour influer sur son propre environnement, prendre des décisions éclairées et être maître de ses choix. Ramenée dans le contexte de SheWealth, l’autonomisation fait référence à l’émancipation financière des femmes, à leur capacité de comprendre et de gérer leur argent, de manière à ce qu’elles puissent réaliser leurs ambitions et sécuriser leur avenir. C’est donc un pilier central de notre mission : nous voulons non seulement fournir aux femmes qui nous rejoignent les outils et les connaissances nécessaires, mais aussi leur proposer un environnement où elles se sentent soutenues et suffisamment informées pour décider de leur propre itinéraire financier.

        Quels objectifs vous êtes-vous fixés?

        Notre ambition avec SheWealth repose sur trois points. Il y a d’abord eu le lancement de la communauté, courant mars, avec une mission clairement définie. Nous voulons ensuite bâtir un réseau actif de femmes déterminées à réussir financièrement. Enfin, par notre action, nous souhaitons illustrer l’engagement d’Alpian à promouvoir l’autonomisation financière des femmes.

        Quel type de profils souhaitez-vous réunir au sein de cette communauté?

        Nous souhaitons réunir des femmes cosmopolites, à différentes étapes de leur carrière financière, qui cherchent un cadre de soutien dédié à la connaissance financière, à l’autonomisation et à l’avancement professionnel. Mais l’esprit de SheWealth s’étend au-delà : nous allons aussi accueillir les hommes qui soutiennent notre vision d’équité économique, pour créer ainsi un écosystème qui ancre l’inclusion dans ses valeurs fondamentales.

        Quelles actions comptez-vous désormais entreprendre avec SheWealth?

        La soirée d’inauguration de SheWealth a eu lieu fin mars à Zurich. Nous allons poursuivre sur notre lancée, en organisant des séminaires, des ateliers, des podcasts et en mettant en place des réseaux de soutien pour favoriser l’indépendance financière. Chaque action entreprise viendra renforcer cet écosystème où chaque membre peut apprendre, partager et prospérer.

        Quel rôle Alpian entend jouer dans le développement de SheWealth ?

        Alpian n’est pas juste un soutien. C’est le pilier sur lequel repose SheWealth. Nous mettons à profit notre expertise dans le domaine de la gestion de patrimoine pour éduquer, inspirer et procurer les bons outils à notre communauté. Notre rôle va au-delà de l’accompagnement financier ; nous nous engageons à être un partenaire actif dans la croissance de SheWealth, car nous avons envie de contribuer à un avenir où l’autonomie financière est accessible à tous.

        Plus d’informations:

        SheWealth Collective: Financial education for the global woman | i-vest by Alpian

        Marion Fogli

        Alpian

        Marion Fogli est la directrice générale adjointe d’Alpian, la première banque privée digitale qui ait vu le jour en Suisse. Son parcours professionnel lui a permis d’établir de solides fondations dans les secteurs des services financiers et de la gestion de patrimoine, avec une expertise plus poussée dans la gestion de l’expérience client et de la conduite de projets digitaux. Marion est titulaire d’un bachelor de l’école hôtelière de Lausanne et d’un Executive MBA de l’IMD, complétés par des formations avancées en finance durable, en intelligence artificielle et en gestion de crise.  

         

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          • Francesco Mandalà
          • Chief Investment Officer
          • MBaer Merchant Bank

          Comment trouver la vérité sur les réseaux sociaux?

          Dans sa chronique, Francesco Mandalà souligne l’évolution marquante dans la façon de consommer l’information, qui se détache des médias traditionnels pour privilégier les médias sociaux. Il évoque à cet égard la responsabilité des consommateurs, à plus forte raison à l’époque des fake news.

          Les lundis matin sont terribles, quand je reçois le rapport hebdomadaire du temps passé sur mon smartphone, avec les détails de mon appétit pour les réseaux sociaux et de mes excursions sur internet. J’étais d’ailleurs content de voir que mes heures collées à l’écran avaient diminué de 36% au cours de la deuxième semaine de mars par rapport à la première – de temps en temps, il peut quand même y avoir une bonne nouvelle !

          Quand il s’agit de consommation de news, ma dépendance aux réseaux sociaux ne fait qu’augmenter, conformément aux conclusions du Digital News Report 2023 de l’Institut Reuters. Elles montrent que seulement un cinquième des répondants au sondage, 22% plus exactement, préfère accéder aux actualités depuis un site d’actualité ou sa version mobile, un chiffre en baisse de 10% depuis 2018.

          Cette tendance a émergé malgré les alertes sur le rôle des social networks dans la diffusion d’informations erronées et de fake news, en contraste avec l’impartialité et l’objectivité des mass media traditionnels, invoqués par les journalistes comme la norme d’or de la profession

          Les journaux, la télévision et la radio considèrent l’impartialité – l’absence de biais – et l’objectivité – la séparation des faits et des opinions – comme des conditions primordiales pour distinguer le journalisme de la désinformation ou de la propagande. En principe, l’objectivité journalistique assure que les informations publiées sont un reflet fidèle du monde réel, depuis les rubriques politiques et économiques jusqu’aux sciences, au sport, ou aux pages financières.

          Pourtant, c’est là que le bât blesse.

          Le mythe de l’objectivité des mass media traditionnels

          Prétendre à un journalisme objectif et impartial semble impraticable, voire carrément irréaliste. Le cas contre l’objectivité est éloquemment présenté par Umberto Eco, quand il soutient que le journalisme objectif est une idéologie, utilisée comme façade pour dissimuler d’autres agendas.

          Les sociétés ont d’ailleurs ajusté leurs attentes vis-à-vis des mass media traditionnels. Elles demandent moins de l’objectivité et de l’impartialité qu’un engagement à informer honnêtement. La télévision, la radio et les journaux se sont vus confier la responsabilité de l’information, de sa qualité, de son exactitude. Ils jouissaient à ce titre d’un haut niveau de confiance et de crédibilité en tant que sources primaires, malgré certains biais.

          L’avènement d’internet et des réseaux sociaux a bouleversé leur autorité. Les consommateurs préfèrent maintenant accéder à l’information via les réseaux sociaux en raison de leur omniprésence, de leurs faibles coûts et de la communication à double sens qu’ils proposent.

          La préoccupation est la montée de la désinformation et des fake news sur ces réseaux, qu’il s’agisse de sujets politiques, sociétaux ou financiers. Il y a étonnamment peu de réponses scientifiques à la question des fake news et de leur impact sur les individus. Les entreprises technologiques exploitant les plateformes de réseaux sociaux ont du mal à traiter le problème car leurs modèles économiques et leurs incitations financières entrent souvent en conflit avec les solutions qui s’imposent.

          En conséquence, quand il s’agit de vérification des faits, la responsabilité en a été transférée directement au consommateur. Le danger est que le nombre déjà record d’individus évitant les médias professionnels – ceux qui délivrent des informations cruciales, politiques ou économiques, décidant souvent d’un engagement civique – continuera d’augmenter, sapant finalement les processus démocratiques.

          Francesco Mandalà

          MBaer Merchant Bank

          Francesco Mandalà a rejoint MBaer Merchant Bank en février 2021. Il possède une vaste formation en économie et en ingénierie financière. Ses principales compétences sont la gestion de portefeuille, la modélisation des revenus fixes, la macrostratégie, la gestion des risques et l’analyse de fonds, qu’il a d’abord appliquées en tant qu’économiste à la BCE, puis à l’UBS et à Julius Baer. Francesco Mandalà a étudié l’économétrie à l’université de Bocconi et à l’université de Southampton et a finalement obtenu son doctorat à l’université de Pavie.

           

           

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            Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l'un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

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            Women

            • Par Elodie Jallet & Géraldine Monchau
            • Women in Web3

            « Les femmes tissent l’avenir du WEB3 »

            Alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme, et le premier anniversaire de Women in Web 3 Romandie, nous nous tenons à l’avant-garde d’une métamorphose technologique. L’émergence du WEB3 en tant que bastion d’un avenir numérique décentralisé et équitable est indéniable, comme le souligne Elodie Jallet et Geraldine Monchau de Women in WEB3 Romandie

            La première édition de Women in WEB3 Global Summit a pris place dans la grandeur hivernale de Davos et en parallèle du prestigieux WEF et est devenu bien plus qu’une rencontre. Elle s’est transformé en un puissant témoignage de l’ascension des femmes dans la technologie. Ici, des innovatrices et pionnières venues du monde entier et issues de divers milieux se sont réunies pour tracer la voie d’un avenir où la promesse d’inclusivité, de transparence et d’autonomisation du WEB3 s’est réalisée. La ferveur du sommet a consacré un appel à l’action. Alors que le domaine du Web3 continue d’évoluer, la promotion d’un environnement qui valorise la diversité et l’inclusion reste primordiale pour façonner un avenir équilibré et équitable pour tous les innovateurs.

            L’ ascension des femmes dans la hiérarchie des entreprises

            Selon le dernier rapport de Mc Kinsey, au cours des neuf dernières années, les femmes sont restées sous-représentées dans les entreprises. Cependant, leur nombre a augmenté dans les cercles dirigeants: depuis 2015, le nombre de femmes C-Level est passé de 17 à 28 % en 2023.
            Un récent rapport de Deloitte détaille les progrès importants réalisés par les femmes dans les postes de direction technologique. Il prévoyait que près d’une femme sur quatre occuperait des postes de direction dans de grandes entreprises technologiques mondiales. Ce n’est toujours pas le cas! Même si une augmentation notable signale un changement de paradigme, les chiffres confirme le besoin d’un appel à l’industrie pour favoriser une culture qui promeut la diversité et l’innovation.

            En Amérique du Nord, les femmes occupent désormais 25% des effectifs dans le secteur TMT, un chiffre renforcé par le soutien législatif dans les régions concentrées sur la technologie. Cette montée en puissance est un récit convaincant sur la manière de briser les plafonds de verre et de remodeler les conseils d’administration de la finance et des projets blockchain.

            WIW3CH ou l’envie de façonner un monde numérique égalitaire

            L’ascension des femmes dans le domaine technologique signifie un changement important. Alors que nous nous engageons dans la révolution du WEB3, le leadership des femmes doit construire des ponts – mettant en lumière un spectre d’idées, de talents et de perspectives. Cette révolution est enracinée dans la reconnaissance que les femmes, en tant que citoyennes du monde, sont essentielles à la gouvernance d’un avenir numérique résilient, équitable et englobant.

            Alors que nous célébrons les réalisations et le potentiel des femmes à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, le WEB3 émerge comme le domaine numérique où les femmes sont des architectes clés. L’éthique qui définit le WEB3 – décentralisation, innovation pilotée par la communauté et autonomisation économique – s’aligne parfaitement avec la promotion de l’inclusion et de la diversité. C’est un avenir façonné non pas en isolation mais grâce à la volonté collective et à la collaboration de femmes visionnaires. Cette année, les Nations Unis ont par ailleurs choisit le thème “Invest in Women: Accelerate progress” pour cette journée particulière.

            Cette célébration est un moment qui doit permettre de réfléchir aux progrès réalisés et au chemin qui reste à parcourir. Le WEB3 est plus qu’une révolution technologique ; c’est la toile sur laquelle les femmes peignent un futur vibrant, diversifié et transformateur.

             

             

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