Reporting
David Crépin
KeeSystem
«Nous proposons des informations beaucoup plus détaillées sur les produits structurés »
Au cours de ces dernières années, Pascal Nägeli a grandement contribué au développement de la digitalisation chez les gestionnaires de fortune. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il marque bien la distinction entre digitalisation à l’interne et digitalisation dans le cadre de l’écosystème.
Commençons par ce qu’il en est du digital, en interne, chez les gestionnaires de fortune. Quelle analyse faites-vous de leur situation ?
En interne, il y a deux grands blocs à considérer lorsque nous parlons de digitalisation dans la gestion de fortune. D’une part, l’investissement – la pièce essentielle – et, d’autre part, la communication avec les clients. Dans ces deux domaines, il y a beaucoup de marge de progression, même s’il me semble plus urgent de s’activer d’abord dans la communication.
Pour ce qui relève de l’investissement, la principale question à se poser actuellement est de se demander comment il est possible d’exploiter les avancées de l’intelligence artificielle. Avec le boom de l’IA générative, je vois beaucoup de curiosité sur le marché et nous travaillons nous aussi à une série de solutions pour les gestionnaires de fortune. Les exemples les plus évidents portent sur l’intégration plus facile et plus efficace des fonctions de contrôle dans le processus principal, ou sur les opérations qui exigent le traitement de données qui se présentent sous une forme non structurée.
Par rapport à la gestion de portefeuille, pourquoi voyez-vous davantage d’urgence dans la communication avec les clients ?
Les gestionnaires de fortune se concentrent naturellement sur leur cœur de métier – l’investissement – et ils ont tendance à négliger quelque peu l’interface client. En outre, les attentes des clients en matière de numérisation continuent d’être sous-estimées. Le besoin d’agir varie toutefois beaucoup d’un gestionnaire à un autre.
Qu’en est-il de la digitalisation au niveau de l’écosystème ?
Il se caractérise par de multiples inefficacités, dûes au grand nombre de participants ayant des intérêts particuliers tout au long de la chaîne de valeur. L’absence de normes et la mauvaise intégration des processus ou des données en sont la conséquence. Une collaboration plus intensive serait ici nécessaire. Seuls des investissements communs, une coordination transversale et une collaboration étroite entre les différents maillons de la chaîne permettront de réduire les coûts et les risques pour les gestionnaires, qui pourront alors améliorer leur offre.
Selon vous, quelles sont les premières étapes à franchir ?
En se fondant sur notre expérience, il semble assez judicieux de réfléchir d’abord à des idées innovantes et créatives dans le cadre par exemple d’un atelier. Ensuite, une fois ces idées identifiées, elles doivent êttre classées par ordre de priorité en fonction de leur utilité et de leur faisabilité. En règle générale, on démarre alors avec un ou deux projets qui permettent de générer rapidement un impact et de créer un sentiment de réussite.
Où voyez-vous l’avenir, notamment en ce qui concerne l’utilisation d’actifs numériques/de la technologie blockchain ?
À long terme, je suis convaincu que la blockchain deviendra un élément indispensable dans la chaîne de valeur pour la gestion de fortune. Les clients ne s’en rendront pas compte. Il existe déjà des projets passionnants dans lesquels des processus inefficaces peuvent être améliorés de manière substantielle grâce à la blockchain. Nous avons par exemple migré un produit très complexe – des Insurance Linked Securities – vers la blockchain pour un grand gestionnaire d’actifs. Il s’agit d’une solution de bout en bout, incluant une place de marché et des interfaces utilisateur conviviales, entièrement réglementée et déployée sur plusieurs sites. Je suis convaincu que pour la plupart des actifs alternatifs, des solutions similaires apportent de grands avantages en termes d’efficacité et de transparence. Pour les gestionnaires de fortune, il s’agit ici de rester proche des évolutions afin de pouvoir en profiter au bon moment.
Pascal Nägeli
i.AM Lab
Avant de fonder i.AM Lab, Pascal Nägeli était Chief Digital Officer chez Credit Suisse Asset Management. Après sa formation d’informaticien, il a commencé sa carrière chez Swisscom avant de rejoindre le Credit Suisse, pour y travailler comme Business Architect puis Program Manager. Fondé en 2018, le i.AM Lab est un studio d’innovation qui accompagne les gestionnaires de fortune dans leurs processus de digitalisation.
Vous aimerez aussi
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Chaque semaine, vous voulons présenter différentes solutions digitales susceptibles de contribuer à l’optimisation des process, de la construction de portefeuille ou de la relation-client. Pour ouvrir le bal, nous commençons avec Power BI la plateforme de Microsoft conçue pour l’analyse de données et surtout pour leur visualisation.
Avec des environnements de marché de plus en plus complexes, la gestion de portefeuille a pris une dimension beaucoup plus sophistiquée. Au cœur des process, les analyses de données ont énormément gagné en densité, et leur visualisation est devenue un axe clé de la communication avec les clients. Différents outils permettent aujourd’hui d’assurer de front ce travail d’analyse et de visualisation, de manière très intuitive.
C’est le cas notamment de Power BI, la plateforme de Microsoft. Elle propose d’abord ces fonctionnalités essentielles que sont l’Intégration, l’analyse et la visualisation de données. Elle s’accompagne ensuite d’outils qui permettent le partage et la collaboration autour de ces données, ainsi que la création de tableaux de bord modulables et donc entièrement personnalisables.
Appliqué à la gestion de fortune, et aux données financières de manière plus spécifique, Power BI propose des solutions très pertinentes avec lesquelles les gérants vont pouvoir servir leurs clients plus efficacement et optimiser leurs propres process. En planifiant par exemple des actualisations automatiques des données, ou en configurant différents dispositifs d’alerte.
En voici un condensé.
Analyse des portefeuilles
Avec Power BI, il est possible de visualiser et d’analyser très simplement les performances des portefeuilles. Power BI permet la création de tableaux de bord interactifs pour suivre les rendements, les allocations d’actifs, la diversification et quelques autres KPI.
Reporting Client
Power BI est capable d’aider les gérants à produire des rapports détaillés et personnalisés qui mettent clairement en scène les performances des portefeuilles, les tendances de marché, ou le suivi des objectifs financiers.
Gestion des risques
Une fois paramétré, Power BI assure aussi l’évaluation et la surveillance et des risques associés aux portefeuilles. Le gestionnaire peut alors mettre en forme des tableaux de bord pour suivre par exemple les fluctuations du marché, l’exposition aux risques ainsi que la volatilité.
Gestion de la conformité
Power BI donne également aux gérants la possibilité de se renforcer sur le plan de la compliance. Power BI permet de créer des tableaux de bord dédiés à la surveillance des transactions, des expositions, des limites de risque et d’autres aspects de la conformité.
La plateforme Power BI est disponible sous forme d’application de bureau, de service cloud, d’application mobile et de solution sur site. Pour son exploitation, Microsoft propose différentes options en termes de licence. Power BI Pro, Power BI Premium Per User et Power BI Premium sont les trois formules disponibles aujourd’hui.
Pour Power BI Premium Per User, il faut compter environ une vingtaine de francs par mois et par utilisateur. Quant à Power BI Premium, la version la plus riche en fonctionnalités, son prix augmente par paliers à partir de 4’000 CHF environ par mois, pour l’ensemble de l’entreprise.
Vous aimerez aussi
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Un site internet n’est pas la transposition de la brochure d’entreprise sur internet. C’est un outil de travail dynamique qui, pour fonctionner à son plein potentiel, doit répondre à quelques règles essentielles. Chantal Baer nous les explique.
Avant d’envisager la création ou la refonte de son site, il est préférable de se poser d’abord quelques questions.
Par exemple.
Si la réponse à ces dernières questions est oui, alors attention, quelque chose ne fonctionne pas, ou mal.
Vous racontez la même chose que tous vos concurrents et vous ne pouvez pas faire valoir une quelconque différence avec laquelle améliorer votre visibilité, votre ranking,ou votre notoriété.
Votre problème principal n’est pas le site, mais votre positionnement d’entreprise, de marque, votre discours. Vos segments de marché ne sont pas adressés, et vous n’avez construit aucun storytelling.
Pour avoir un site performant, il faut d’abord travailler sa marque. Ce travail sur le discours de marquet et le positionnement doit représenter autant de travail que celui que vous allez consacrer au design et à la production du site.
Une fois ce principe clairement établi, il vous reste huit grandes étapes à envisager pour aboutit à un site internet utile, performant et pertinent
Performance saine & pérenne
Une performance organique, axeée sur la qualité et le long terme va reposer alors sur quelques facteurs clés.
Pour conclure, un site internet commence par la définition de vos objectifs stratégiques, lesquels se retrouvent dans votre positionnement de marque et votre storytelling. Cette étape stratégique, assumée en amont, est fondamentale pour générer de la performance dans le domaine du digital. Autrement dit, un référencement organique en résonnance avec ce qui fait l’essence de votre mission d’entreprise, et non des produits/services que vous commercialisez. Parce que votre site internet et votre référencement doivent vous bénéficier à vous et non à tous vos concurrents – surtout les plus grands. En termes de performance digitale, votre site web est le tout premier levier qu’il vous soit donné d’activer.
Chantal Baer
Swiss House of Brands
Experte en stratégie de marques, Chantal Baer a fondé en 2018 le cabinet Swiss House of Brands pour accompagner ses clients dans le déploiement de leviers de croissance et la génération de performance rendus possible grâce au digital. Membre du Cercle des Administratrices Suisses et du Directoire de Vaud Promotion, a écrit avec Xavier Comtesse le livre-référence «Les leviers de croissance à l’ère de l’économie numérique». Chantal est diplômé de l’Université de Genève en Lettres et linguistique. Elle a suivi par ailleurs formations post-graduate dans les domaines du marketing, du digital marketing, de l’intelligence économique et du sustainable management.
Vous aimerez aussi
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Créée voilà vingt ans, reconnue pour son expertise dans l’analyse et la gestion des risques, SwissQuant propose aujourd’hui aux wealth managers différents modules pour les assister dans la construction et la gestion de leurs portefeuilles. Explications d’Alberto Velasco.
Sur quels domaines d’expertise s’est développée SwissQuant ?
A l’origine, SwissQuant est un spin-off de l’EPFZ, créée en 2005 par des mathématiciens qui ont travaillé sur des modèles statistiques pour résoudre des problèmes rencontrés dans le monde de la finance. Ils se sont d’abord concentrés sur la validation et l’optimisation de modèles de risque, avec une approche académique très prononcéée. Ils en sont ensuite arrivés à développer leurs propres méthodologies qu’ils ont finalement décidé de commercialiser.
Quel est le premier logiciel avec lequel ils se sont lancés ?
CleaRisQ est le tout premier logiciel qu’ils aient mis sur le marché. Il a été développé pour que les sociétés de clearing et les bourses puissent calculer les appels de marge et gérer tous les risques de contrepartie.
Quelles sont aujourd’hui les lignes de métier de SwissQuant ?
Nous avons deux lignes principales, Wealth Management Technologie et Capital Markets Technologies. Avec la première, nous servons essentiellement des wealth managers et des assets managers auxquels nous proposons la suite Impact. Avec la seconde, nous travaillons surtout pour des bourses et des sociétés de clearing. Nous avons aussi une activité de conseil pour la création, ou la validation de modèles de risque.
Quelles fonctions de la chaîne de valeur couvrez-vous avec Wealth Management Technologies ?
Nous fournissons des outils pour gérer les flux et les process liés à l’advisory et aux mandats discrétionnaires. C’est là notre cœur de métier. Nous nous interfaçons avec des core banking systems, des PMS ou des CRM et nous amenons une solution complète pour assurer la construction de portefeuille au niveau du front office. Nous couvrons cette dimension workflow qui commence à manquer, surtout dans les établissements où le front-to-back en arrive à montrer certaines limites. Le modèle one size fits all a fait son temps. Nos clients préfèrent aujourd’hui des solutions plus agiles, plus réactives, plus modulables.
Quel usage en font les gérants ?
Avec les solutions que nous leur proposons, ils peuvent couvrir une grande partie de la chaîne de valeur, depuis l’onboarding et l’attribution des risques clients jusqu’au reporting, en passant par la génération de propositions d’investissement. Nous mettons à leur disposition des outils pour la construction de portefeuilles bottom-up, ainsi que pour leur gestion. Nous allons aussi les aider à recalibrer, à rebalancer ces portefeuilles et nous les accompagnons dans l’exécution des ordres.
Quels sont vos best-sellers ?
Il y en a plusieurs. Nous sommes déjà bien installés sur les analytiques qui assurent la gestion du risque. Beaucoup de discussions ont cours aujourd’hui sur la classification des risques produits, ce que nous appelons la PRC. Il s’agit d’attribuer une note de risque à tous les instruments qui entrent dans la composition d’un portefeuille client. C’est le genre d’exercice que nous maîtrisons parfaitement.
Nous avons ensuite ImpaQt Wealth, le logiciel dédié au end-to-end advisory et aux mandats discrétionnaires, avec lequel il est possible de gérer les comptes clients de façon totalement automatisée. C’est une solution d’optimisation unique en son genre. Elle permet de mettre en place une gestion totalement automatisée des mandats, tout en préservant la personnalisation de l’offre client.
Il y aussi une forte traction sur ImpaQt Analytics, que nous avons sortie l’an passé. C’est une suite avec laquelle il est possible d’analyser les risques et les performances dans les portefeuilles, de réaliser des stress tests et de produire des rapports spécifiques.
Et nous voyons enfin de plus en plus d’intérêt de la part des gérants pour nos solutions de modélisation des risques dans le domaine des private assets et des actifs illiquides. La demande se développe avec l’arrivée des nouvelles générations et il est clair pour nous que cette tendance va encore s’amplifier.
Albert Velasco
SwissQuant
Alberto Velasco est responsable de la stratégie produit et du développement commercial chez SwissQuant. Après avoir commencé sa carrière chez Thomson Reuters, il a occupé des postes de direction chez Refinitiv ainsi qu’au London Stock Exchange. Pour Refinitiv, il a dirigé la plateforme des conseillers en gestion de patrimoine. Pour le London Stock Exchange Group, il était responsable mondial des terminaux financiers dédiés au Wealth et à l’Asset management. Alberto a obtenu une maîtrise à l’Institut universitaire de hautes études internationales et du développement à Genève.
Vous aimerez aussi
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Bien décidée à développer encore son écosystème, KeeSystem s’est associée à Sopiad pour proposer à ses clients, gérants de fortune, family offices et banques privées, des outils d’analyse et de reporting ESG. Un changement de dimension expliqué par David Crépin.
En quoi consiste le partenariat que vous avez conclu avec Sopiad?
KeeSystem inclut désormais les notations ESG – centrées clients – de Sopiad, dans KeeSense, son logiciel de gestion de portefeuilles. Nous offrons ainsi des outils d’analyse, de consolidation et de reporting des investissements ESG. Nous avons en effet intégré Safir, la solution de diagnostic de Sopiad, de manière fluide et directe, dans KeeSense. Nos utilisateurs bénéficient d’une expérience simplifiée, avec un accès immédiat au service de Sopiad, sans avoir besoin d’une connectivité supplémentaire.
Quelles raisons ont mené à ce partenariat ?
Pour KeeSystem, nous voulions vraiment rendre plus facile – et plus fiable – la gestion, la consolidation et le reporting ESG pour nos clients, qu’ils soient gérants de fortune ou family offices.
Vous parlez d’expérience simplifiée. En quoi consiste-t-elle pour le gérant ?
Elle se déroule en deux temps. Tout d’abord, depuis le portefeuille du client, le gérant accède au questionnaire Sopiad ESG afin de capturer ses préférences en matière de durabilité. Le questionnaire a été conçu de manière à répondre parfaitement à la réglementation MIFID et d’augmenter la dimension client centric. Plusieurs informations sont collectées : contributions durables, principales incidences négatives, objectifs de développement durable.
Une fois le profilage ESG finalisé, un diagnostic et un rapport d’adéquation du portefeuille du client sont générés sur base de ses préférences ESG.
Avec la solution Sopiad, le gérant peut réaliser différentes simulations de réallocation du portefeuille pour améliorer l’adéquation avec ces préférences.
Tout se décide en quelques clics ! Depuis KeeSense, le gérant accède à la plateforme Sopiad grâce à 2 nouveaux onglets, l’un pour déterminer le profil ESG du portefeuille, et l’autre pour obtenir le diagnostic ESG.
Les informations sont envoyées par API vers la solution Sopiad. En retour, le gérant récupère le profil ESG de son client avec les trois critères et le rapport d’adéquation du portefeuille, sans avoir à changer d’écran ou de fenêtre. Nous avons rendu le processus très fluide.
Quels intérêts vont-y trouver les gérants vous, selon vous ?
La solution que nous avons développée avec Sopiad va leur permettre d’ajouter une nouvelle dimension à leurs travaux. Dans les analyses de portefeuilles, ils vont maintenant passer du duo habituel risque/rendement au trio plus abouti risque/rendement/durabilité. Grâce à cette évolution, ils vont pouvoir apporter une couche de personnalisation supplémentaire à leur gestion.
Et quel est l’intérêt de ce partenariat pour KeeSystem ?
Il nous permet de combiner différents savoir-faire. Le métier de KeeSystem est de consolider en matière de consolidation des données financières. Celui de Sopiad est son approche innovante et scientifique dans le domaine du profilage des préférences durables, du diagnostic et du monitoring ESG des portefeuilles. Avec ce partenariat, KeeSystem entend montrer une nouvelle que nous avons pour vocation de développer un écosystème capable de générer des solutions de pointe pour tous nos clients. Nous voulons prendre suffisamment d’envergure pour proposer des produits et services qui surpassent les attentes du marché.
David Crépin
KeeSystem
David Crépin est directeur du développement et des relations clients chez KeeSystem, l’éditeur de logciel qu’il a rejoint en 2011. David a passé en tout 25 ans dans l’industrie du logiciel dont 15 ans dans celui de la fintech. Il est ingénieur en informatique, diplômé de l’ISTY de Versailles.
Vous aimerez aussi
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
La Suisse dispose de solides atouts pour se positionner à la pointe de l’innovation financière. Elle allie en effet son expérience historique dans les domaines bancaire et financier à une attitude ouverte vis-à-vis de la technologie. Ce mélange des genres en fait un terrain fertile pour le secteur de la fintech, explique Marc Hauser dans cet entretien.
Comment décrire ce qui caractérise l’écosystème des fintechs suisses ?
Les fintechs suisses réagissent rapidement aux nouvelles exigences du marché, en s’adaptant aux nouvelles technologies. Outre leur capacité d’innovation, c’est la collaboration entre les différents acteurs qui fait la force de cet écosystème. Des acteurs qui sont à la fois les institutions financières traditionnelles, les startups et les autorités de régulation. Cette collaboration permet d’encourager l’innovation tout en garantissant stabilité et sécurité.
Dans ce domaine, l’innovation passe beaucoup par les startups et moins par les acteurs établis. Comment l’expliquez-vous ?
Le rôle des startups est en effet crucial, car elles développent souvent des solutions inédites qui remettent en question le statu quo. Cela dit, les institutions financières établies intègrent de plus en plus les innovations des fintechs dans leur activité principale. Elles s’efforcent d’améliorer tout à la fois la qualité de leurs services et leur efficacité opérationnelle. En fait, elles sont souvent poussées par les nouveaux acteurs à adopter ces innovations. Chez Tenity, nous constatons d’ailleurs une tendance à la collaboration plutôt qu’à la concurrence entre les entreprises financières traditionnelles et les fintechs, ce qui va entraîner des synergies et conduire à une croissance encore plus importante du secteur.
La Suisse est pionnière en matière d’actifs numériques et de technologie blockchain. Que se passe-t-il dans ce domaine ?
Il faut d’abord remarquer que l’adoption des actifs numériques et de la technologie blockchain en Suisse va au-delà des cryptomonnaies. Elle couvre en effet un large éventail d’applications, des titres tokenisés à la vérification de l’identité. Tant les startups que les crypto-banques font avancer les développements technologiques dans ces domaines. Les crypto-banques se concentrent principalement sur les solutions de dépôt ou de négoce des plus grandes cryptomonnaies comme le bitcoin ou l’ether pour les clients institutionnels ou les clients affluents. Les startups, elles, se focalisent davantage sur l’utilisation de la technologie blockchain, pour en faciliter l’accès, en amplifiant sa démocratisation, sa transparence, sa sécurité et son efficacité.
Passons maintenant à la gestion de fortune, un domaine que vous connaissez bien. Quelles sont les possibilités d’optimisation grâce à la technologie ?
Le rythme effréné de l’innovation technologique contraste avec la nature à long terme de la gestion de fortune, qui s’étend même souvent sur plusieurs générations. Les wealthtechs offrent néanmoins plusieurs axes d’optimisation, comme par exemple dans le domaine de l’onboarding et de la gestion des relations clients. En effet, l’utilisation de plateformes numériques peut améliorer considérablement l’expérience client tout en maintenant les normes élevées de personnalisation et de sécurité qui font la réputation de la Suisse.
Ensuite, il existe des stratégies d’investissement automatisées et axées sur l’analyse des données. Des solutions telles que les robo-advisors ou les plateformes de trading algorithmiques permettent de fournir des conseils d’investissement plus personnalisés, qui s’appuient sur les données, rendant ainsi la gestion de fortune accessible à un public plus large. Les processus analytiques avancés et l’IA peuvent également rationaliser les processus de compliance et améliorer la gestion des risques.
Marc Hauser
Tenity Group
Marc Hauser est un créateur d’entreprises, un investisseur et plus largement un promoteur de l’innovation qui a plus de 15 ans d’expérience dans la banque, la fintech et l’entrepreneuriat. Il est actuellement Responsable Europe & Associé gérant
chez Tenity, un écosystème axé sur l’innnovation, qui investit dans des startups en phase de démarrage. Dans cette fonction, Marc Hauser participe au développement des startups et favorise leurs relations avec les grandes institutions financières. Avant Tenity, Marc Hauser a occupé différents postes de direction chez UBS. Au début de sa carrière, il a travaillé dans le conseil en stratégie, notamment chez Roland Berger Strategy Consultants.
Vous aimerez aussi
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands