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Petra Kordosova
Telomere Capital
«Une plateforme IT doit se voir aujourd’hui comme un levier stratégique.»
Assetmax a été rachetée fin 2022 par Infront, une imposante wealthtech qui emploie 500 personnes et opère dans les pays nordiques, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Suisse ainsi qu’en Italie. Deux années riches en développements, comme l’explique Massimo Ferrari.
Comment votre ancienne entreprise a-t-elle évolué depuis son rachat par Infront ?
Infront a été fondée en Norvège dans les années 2000. Elle sert des milliers de professionnels de la finance avec des technologies qui portent sur le trading et la connectivité, les flux de données, les analyses financières, l’évaluation des risques, la gestion de portefeuille et le conseil. Dans le cadre de cette acquisition, les objectifs d’Infront étaient de consolider Assetmax en Suisse et d’en étendre la technologie en Europe. Pour y parvenir, Infront a investi dans l’amélioration des fonctionnalités et l’européanisation du produit. Les fonctions liées à la réglementation et l’adaptation aux exigences spécifiques de chaque marché ont été ajoutées ou optimisées.
Au niveau du groupe, Infront investit dans la migration vers le cloud de ses services, un processus qui concerne également Assetmax. Une équipe spécialisée travaille à l’intégration d’Assetmax dans Amazon Web Services afin d’optimiser l’évolutivité, la flexibilité, la sécurité et la rentabilité. Cette transformation n’est pas seulement importante du point de vue technologique. Elle l’est aussi du point de vue des aspects réglementaires tels que la protection des données et la flexibilité des flux de travail, ainsi que du point de vue de la cybersécurité. Compte tenu de l’augmentation des normes dans ces domaines, nous sommes convaincus qu’à l’avenir, seuls les grands fournisseurs d’infrastructures comme Amazon seront en mesure de répondre à ces exigences.
L’année 2023 a été marquée par l’intégration d’Assetmax dans la structure d’Infront. Comment s’est déroulée cette intégration ?
L’année 2023 a été une année record pour Assetmax, ce qui nous rend d’autant plus confiants dans la qualité de nos efforts et dans les orientations claires que nous prenons pour relever nos prochains challenges. Comme tout processus d’intégration, le notre s’est accompagné de défis qui concernaient à la fois Assetmax et Infront. Infront s’est engagée à maintenir le service « first class », la suissitude et la philosophie d’Assetmax. La professionnalisation des processus commerciaux internes, qui tenaient encore chez Assetmax de la structure d’une startup, a entraîné divers changements opérationnels et organisationnels.L’échange de culture et d’expérience avec les entreprises du groupe présentes dans d’autres pays, actives sur le secteur wealthtech depuis bien plus longtemps qu’Assetmax, s’est avéré très enrichissant.
Comment le produit va-t-il évoluer ?
Outre l’européanisation déjà mentionnée, nous investissons dans l’intégration des principaux services d’Infront à l’offre Assetmax. Nous sommes en train de lancer un flux de données financières pour la gestion d’actifs, que tous les clients d’Assetmax pourront utiliser. Ce service comprend également les données ESG fournies par Clarity AI et notre terminal Investment Manager avec des données intraday. Nous avons également dans le pipeline l’intégration de services de trading. De même, un projet pilote a été finalisé avec succès avec la Banque cantonale de Zurich et le Winterthur Consulting Group pour l’utilisation de l’Order Placement API dans OpenWealth Standard. L’interface de trading est une alternative économique et efficace au protocole FIX, qui permet de saisir des ordres de bourse dans un système de gestion de portefeuille externe à la banque.
Quel impact en attendez-vous ?
La numérisation du trading est depuis quelques années déjà un objectif stratégique des banques dépositaires suisses. Ce sera un grand pas en avant pour les activités quotidiennes des gestionnaires de fortune. En Suisse, en ce qui concerne la gestion de fortune, nous n’en sommes qu’au début. Mais il suffit de regarder ce qui se passe dans d’autres secteurs financiers ou dans d’autres pays pour comprendre que que, d’ici quelques années, le trading englobera toutes les classes d’actifs. Il sera de plus en plus immédiat et par conséquent plus exigeant et plus complexe à gérer.
Infront dispose d’une technologie de trading sur le marché européen qui a été développée sur plusieurs décennies, et je suis heureux que les clients d’Assetmax puissent en bénéficier. En outre, l’intégration des services de valorisation et de calcul des risques – y compris la simulation de scénarios et la budgétisation des risques – leur permettra d’accéder aux modèles mathématiques les plus avancés utilisés actuellement par les grandes institutions financières européennes, y compris en Suisse.
Massimo Ferrari
Infront/Assetmax
Massimo Ferrari a étudié l’ingénierie à l’EPF de Zurich et a participé au développement de la plateforme de conseil Finfox. Après avoir obtenu un MBA à l’INSEAD, il a géré des portefeuilles institutionnels à la Banque cantonale de Zurich avant de fonder Assetmax, qui a été rachetée par Infront en 2022. Il dirige actuellement l’équipe de gestion des produits Wealth chez Infront. Massimo Ferrari détient la certification CFA.
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Gestion proactive des risques organisationnels : un atout plus qu’une contrainte
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Le secteur de la gestion de fortune s’industrialise. Invest-Partners a décidé de suivre dans ce domaine sa propre voie et se considère désormais comme une plateforme capable d’offrir des services centralisés à ses partenaires. Mario Pfiffner en présente le modèle d’affaires de même qu’il explique les raisons de sa forte croissance.
Vous êtes chez Invest-Partners depuis 12 ans, vous avez repris l’entreprise avec deux coactionnaires il y a cinq ans et vous avez misé dès le début sur le fait que le secteur des GFI se numériserait. Vous en avez-donc confirmation ?
Dans un certain sens, oui. Après le management buyout, j’ai fortement développé Invest-Partners en tant que plateforme de services. A l’époque, nous proposions les fonctions centrales, comme l’informatique et l’administration globale, à une douzaine de partenaires. Aujourd’hui, nous le faisons pour 28 partenaires ainsi que pour 2 gérants indépendants en tant que prestataire externe. Vous voyez donc que la demande augmente, notamment après l’introduction des nouvelles réglementations de la Finma.
Pourquoi cela ?
Nous avons vu que la réglementation entraînait des coûts encore plus élevés. Cela a poussé certains gestionnaires de fortune à chercher de nouvelles solutions.
Comment votre offre se présente-t-elle sur le marché ?
Nous n’avons pas cessé de nous développer depuis qu’Invest-Partners a été créé et nous avons pu recruter sept nouveaux partenaires rien que l’année dernière. Ils travaillent à temps plein chez nous et ils apportent en général leur propre clientèle. D’ailleurs, la plupart d’entre eux ne nous viennent pas de grandes banques. Ils étaient eux-mêmes gestionnaires de fortune, parfois indépendants. Nous les accompagnons dans les questions administratives, organisationnelles et réglementaires. Chez nous, nous n’avons externalisé que l’informatique et la conformité. Mais nous soutenons aussi d’autres gestionnaires de fortune dans les questions administratives et organisationnelles. Nous les guidons notamment dans les révisions. C’est quelque chose qui prend de plus en plus de temps et qui est devenu beaucoup plus compliqué qu’auparavant.
Dès le début, vous avez également misé sur votre propre outil PMS. Comment ce logiciel a-t-il vu le jour ?
Eh bien, lorsque nous avons démarré, il n’y avait qu’une poignée de fournisseurs. Mon ambition a toujours été d’avoir plus qu’un simple PMS. Je voulais également intégrer l’administration, la comptabilité, la gestion des risques et de la conformité, le suivi des directives et des restrictions d’investissement ainsi que la gestion de la relation client. Je n’ai trouvé nulle part cette combinaison dans une version aboutie. Mais j’avoue qu’aujourd’hui, le logiciel a pris de l’âge sur le plan technologique. C’est pourquoi nous avons décidé de collaborer désormais avec un fournisseur externe.
Quelles questions se sont posées lors du choix de cet outil ?
Eh bien, il y a certainement d’abord la question des coûts. Mais si l’on regarde du côté des prestations, il s’agit aujourd’hui plus que jamais des dernières technologies, de la connexion aux banques dépositaires grâce à des interfaces déjà existantes ainsi que de l’interfaçage pour d’autres services comme les e-documents et les formulaires bancaires. Le logiciel choisi aujourd’hui doit également nous permettre d’obtenir une vue d’ensemble du portefeuille en un clic, pour toutes les banques et pour tous les comptes concernés. Avec 28 partenaires, qui ont tous en moyenne trois banques dépositaires, ce n’est pas tout à fait trivial. De plus, en tant que gestionnaire de fortune, on ne prend pas non plus de telles décisions tous les jours. Cela signifie que le choix d’un partenaire technologique est une question stratégique. Il est important de savoir qui se cache derrière le fournisseur et combien de gestionnaires de fortune et de sociétés financières utilisent déjà activement l’outil. Nous avons aussi soigneusement étudié ces questions avant de choisir le nôtre.
Regardons encore brièvement le secteur dans son ensemble. Vous vous engagez pour lui au travers de différents comités. Comment trouvez-vous qu’il s’en sort malgré les nombreuses critiques?
Favorablement. En tant que GFUI, nous pouvons aborder les clients d’une manière très différente de celle des banques privées. Cela nous donne un avantage que nous pouvons faire valoir. Mais je constate aussi que, du côté des clients comme des gérants, il y a un changement de génération que nous devons encore assimiler en tant que branche. Une nouvelle génération apparaît, qui a d’autres idées sur les produits et la technologie. Pour nous, en tant qu’entrepreneurs, cela signifie que nous devons nous adapter en conséquence et miser sur la formation – c’est la seule façon de rester compétitifs. Chez Invest-Partners, nous veillerons toujours à ne pas faire de grandes expériences et à miser sur des instruments de placement et des technologies simples et clairement compréhensibles.
Mario Pfiffner
Invest-Partners Wealth Management
Depuis février 2010, Mario Pfiffner travaille chez Invest-Partners Wealth Management à Zurich, où il occupe le rôle de CEO depuis le management buyout opéré en juillet 2019. Dans cette fonction, il assume la direction tout en étant responsable de la plateforme pour les gérants de fortune indépendants. Mario Pfiffner a commencé sa carrière professionnelle à la Banque cantonale de Saint-Gall où, après une formation bancaire et des études en économie d’entreprise à l’école des cadres de Zurich, il a occupé différents rôles de généraliste.
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Vingt ans après que son père Jacques l’ait créée, Benjamin Diwan reprend la direction de Crescendo, avec Douglas Kalen à ses côtés. Un changement de génération – encore soumis à l’approbation de la Finma – qui illustre bien le renouvellement actuel du secteur, tant chez les clients que chez les gérants.
Vous reprenez la direction de Crescendo, vingt ans après que votre père l’a créée en 2004. Quelles orientations voulez-vous lui donner pour ces vingt prochaines années ?
Je tiens à préciser que je reprends la direction de Crescendo aux cotés de Douglas Kalen, qui a co-fondé le groupe. Lui et moi sommes très complémentaires. Il apporte à l’entreprise sa grande expérience dans le domaine de la gestion de fortune, et moi je viens avec une approche Nextgen devenue aujourd’hui indispensable. Mon père reste par ailleurs au conseil d’administration de Crescendo et nous pourrons profiter encore de son expérience.
Ensemble, nous voulons préserver l’ADN de Crescendo et son positionnement unique sur le marché, mais nous tenons aussi à développer une nouvelle offre qui soit plus en phase avec les attentes de la nouvelle génération. Pour moi, cela passe par une gestion simple, consistante et transparente, qui intègre des thématiques avec lesquelles les clients NextGen se sentent immédiatement concernés.
Sur un autre plan, nous allons valoriser davantage nos capacités en termes de gouvernance et de structuration pour nos clients privés. Ces services, qui viennent en complément de notre gestion, répondent à des besoins de plus en plus importants.
Quelles sont aujourd’hui vos priorités ?
Dans l’immédiat, nous mettons tout en œuvre pour assurer une parfaite transition dans le management de la société. Avec Douglas, nous prenons donc tout le temps qu’il faut pour aller expliquer notre vision et nos stratégies à nos clients ainsi qu’à nos partenaires.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce monde de la gestion de fortune et dans la façon dont il évolue aujourd’hui ?
C’est un monde que je connais très bien, depuis mon enfance. J’ai toujours été fasciné par les relations humaines qui se créent avec les clients et le véritable impact qu’elles ont sur leur vie, au-delà de l’aspect purement financier. Dans un monde où le digital est devenu prépondérant, je suis heureux de constater que la relation personnelle entre un client et son gestionnaire reste primordiale. De plus en plus de clients prennent d’ailleurs conscience de la valeur ajoutée qui se crée au travers de la dimension humaine.
Où faut-il apporter de la nouveauté pour répondre aux attentes, aux aspirations des nouvelles générations ?
Aujourd’hui la technologie ou l’accès aux marchés privés ne sont plus des différentiateurs mais des « must-have ». Pour moi, la clé est d’avoir une équipe multigénérationnelle qui puisse écouter et comprendre les attentes des nouvelles générations. En ce sens je pense que Crescendo dispose désormais d’excellentes bases.
Entre asset management et wealth management, comment se partagent aujourd’hui vos activités ?
Nous nous concentrons très majoritairement sur le wealth management. Dans un second temps, notre ligne Asset management sert les besoins de nos clients, ainsi que d’autres gestionnaires de fortune et family offices, avec des stratégies spécialisées, en particulier sur les marchés privés, qui ne sont pas facilement accessibles.
De quelle manière mettez-vous en œuvre les stratégies de type endowment dans la gestion de vos portefeuilles ?
A travers une allocation d’actifs diversifié qui englobe toutes les classes d’actifs, sur les marchés publics aussi bien que sur les marchés privés. Nous avons développé des compétences dans les classes d’actifs dites privées qui englobent chez nous le private debt, l’immobilier et le private equity.
Benjamin Diwan
Crescendo
Benjamin Diwan a rejoint Crescendo en 2018, dont il est devenu le Chief Operating Officer en 2021. Après avoir fondé l’an passé, en partenariat avec un groupe luxembourgeois, une société spécialisée dans la gouvernance familiale et la structuration de patrimoine, il a pris en avril 2024 les fonctions de managing partner de Crescendo, aux côtés de Douglas Kalen, co-fondateur du groupe. Benjamin a commencé sa carrière en Californie, au sein de la société Genesis Capital, en tant que responsable du département analytique, puis il a rejoint l’équipe d’investissement de Fundana, asset manager suisse spécialisé dans les hedge funds. Benjamin est titulaire d’un Bachelor en Économie obtrnu à l’Université de Richmond (Virginie, Etats-Unis).
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Alors que les menaces se multiplient et que les attaques deviennent de plus en plus sophistiquées, la cybersécurité est devenue une priorité majeure pour les gestionnaires de patrimoine. La protection des données clients en est le principal enjeu. Hossein revient ici sur les mesures essentielles à prendre pour limiter les risques au maximum.
Les services financiers disposent d’une mine de données client et sont donc constamment ciblés par les cyber-attaques. Au vu de la dépendance croissante des entreprises à l’égard de la technologie, de la montée en flèche du télétravail et de l’opportunité qui s’offre aux criminels d’exploiter de nouveaux outils comme l’IA générative, ces menaces évoluent de plus en plus vite. Force est de constater qu’en matière de cybersécurité, ce qui fonctionnait hier ne suffit plus aujourd’hui. Il est par conséquent vital pour les institutions financières, quelle que soit leur taille, quelles que soient leurs spécialités, de renforcer leurs défenses.
Un gérant de fortune indépendant ou un gestionnaire de patrimoine est dans l’obligation de gérer ces menaces croissantes de manière proactive. Pour cause, les réglementations de la Finma en matière de conformité des systèmes informatiques sont aussi claires qu’elles sont exigeantes. En outre, il ne s’agit pas d’une simple question de conformité, mais d’une question de sécurité.
Quelles sont alors les mesures importantes à mettre en place dès maintenant pour assurer la sécurité de son organisation et pour protéger la santé financière de ses clients ? Voici quelques éléments de réponse, divisés en cinq points principaux.
Les menaces cyber évoluant continuellement, il est essentiel de se former de manière régulière sur des sujets de sécurité fondamentaux. Ces formations sont utiles pour identifier les tentatives de phishing, autrement dit d’hameçonnage, ou pour mettre en place des pratiques sécurisées comme une mise à jour régulière des mots de passe. Des simulations de tentatives d’intrusion peuvent aussi s’avérer utiles afin de vérifier que votre équipe est bien préparée et pour mieux cibler les domaines nécessitant une attention particulière. Dans la plupart des cas, les attaques cyber commencent par du phishing qui s’avère redoutable face à du personnel mal informé des menaces existantes.
Une bonne sécurité commence par un processus d’authentification solide. La MFA ajoute une couche de sécurité supplémentaire en imposant une deuxième étape de vérification, au-delà du nom d’utilisateur et du mot de passe. Il peut s’agir d’un code envoyé sur votre téléphone ou de la lecture de votre empreinte digitale. Elle est utile à tous, mais essentielle pour ceux qui ont accès aux données sensibles de leurs clients.
Les cybercriminels adorent exploiter les vulnérabilités logicielles. Il est donc indispensable de vérifier que tous les programmes logiciels et systèmes d’exploitation sont instantanément mis à jour. Car ces correctifs remédient rapidement aux failles de sécurité connues.
Avoir un plan détaillé décrivant les procédures de détection, de réponse et de récupération avant qu’une cyberattaque ne survienne peut s’avérer décisif. Pour être efficace, un tel plan doit définir clairement les rôles et les responsabilités de chacun, les protocoles à suivre pour prévenir les clients et les autorités, et les processus de récupération des données. En d’autres termes, n’attendez pas que la tempête se déchaîne pour vous construire un canot de sauvetage !
Une cyberattaque peut entraîner la suppression ou le chiffrement de toutes vos données. Il est donc essentiel d’effectuer des sauvegardes régulières. Conservez les en lieu sûr et optez dans l’idéal pour une option de stockage hors site afin de pouvoir récupérer vos données essentielles si le pire venait à se produire.
Un conseil : c’est dans ce genre de situation que les solutions basées dans le cloud s’imposent. Elles sont faciles à utiliser, évolutives et offrent d’excellentes fonctionnalités de reprise après sinistre.
En suivant ces étapes, vous serez en mesure de réduire considérablement les risques de cyberattaque. Vous protégerez ainsi la sécurité financière de vos clients, et renforcerez votre relation professionnelle avec eux.
Hossein Fezzazi
Penta
Hossein Fezzazzi est le Chief Operating Officer de Penta, un poste qu’il occupe depuis 2010. En tant que directeur des opérations, Hossein Fezzazi est en charge de la stratégie, des finances et de la gestion des comptes de l’entreprise à la fois à Genève et à Dubaï. Il apporte également sa solide expérience dans la relation clients lors des phases d’appel d’offres, de prévente et de production des projets.
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Le digital, ou la transformation digitale, s’apparente pour beaucoup à un parcours du combattant, en raison des obstacles qui l’encombre. Pour s’épargner quelques complications, Brewen Latimier suggère donc de privilégier une approche plus construite en amont.
Les banques privées suisses ont beaucoup investi dans l’amélioration de l’expérience client et de l’efficacité opérationnelle grâce à des projets de transformation digitale qui portent sur l’automatisation, la digitalisation et l’externalisation des processus. Les nouvelles technologies, notamment l’IA et le cloud hybride, offrent désormais aux gérants indépendants un accès aux mêmes solutions. L’IA permet par exemple de réduire les écarts de taille entre institutions en simulant des équipes qui travaillant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Elle offre ainsi un avantage compétitif majeur à ceux qui l’adoptent rapidement. En revanche, les GFI qui tardent à suivre ces tendances auront du mal à survivre dans un environnement où la réglementation s’intensifie et où la pression sur les marges ne cesse de croître.
Pour être sûr de rester compétitif, les GFI doivent réfléchir à leur stratégie digitale en suivant 3 étapes :
Bien sûr la digitalisation doit être réfléchie et le budget sera fonction des ambitions poursuivies.
Pour chacune de ces trois étapes, voici les principes les plus importants.
Pour toute transformation digitale, il faut commencer par faire l’état des lieux et se fixer ensuite des objectifs. Ce travail passe par une formulation claire de la vision de l’entreprise, qui peut différer du tout selon le profil et les ambitions des GFI. Cette mise à plat nécessite souvent un temps de réflexion important à ne surtout pas négliger car il dictera la stratégie des 3 à 5 prochaines années.
Une fois cette vision exprimée, il conviendra de la décliner en objectifs stratégiques qui devront tous s’aligner sur elle. Ces objectifs se concentrent d’une part sur les clients – marchés cibles, user experience, reporting – et d’autre part sur l’interne – modes opératoires, gestion des risques, analyse du marché, amélioration de la marge…
Les plans d’actions dépendent fortement de la maturité de chaque gérant. Idéalement, il faut les mettre en œuvre en commençant par les projets dits “quick win” qui, grâce à des retours sur investissement très courts, permettent de financer les projets plus “lourds”, à forte valeur ajoutée.
Une feuille de route type peut démarrer par l’optimisation des processus et la digitalisation de la documentation. Elle se poursuit avec le déploiement d’outils CRM modernes pour mieux gérer sa clientèle et des modèles PMS prenant en compte de nombreuses fonctionnalités telles que la gestion des risques, le reporting, ou le rebalancing dynamique… Elle s’achève avec la mise en place d’initiatives rendues possibles par l’intelligence artificielle pour améliorer la personnalisation client ou la sélection et l’analyse des produits financiers.
Avec un outil CRM, pour ne prendre que cet exemple, les GFI centralisent les informations clients et renforcent leur sécurité. Ils profitent aussi de nombreuses fonctionnalités qui permettent d’améliorer l’expérience client et de mieux gérer les processus ou les contrôles de conformité. Ils voient surtout se réduire le temps alloué aux tâches administratives, temps qu’ils peuvent alors consacrer à leurs clients.
Grâce aux avancées technologiques, ce qui était impensable il y a encore trois ans est désormais accessible à la plupart des gérants. Ces projets réclament des fonds et du temps mais les retours sur investissement sont rapides. De plus, ils procurent des avantages concurrentiels en même temps qu’ils tirent les valorisations vers le haut.
Il faut cependant veiller à ce que les outils ne soient pas sous-exploités par les collaborateurs, faute d’adhésion. Le déroulement des futures initiatives de transformation s’en verrait perturbé. La partie formation et la conduite du changement ne doivent donc pas être négligées.
En résumé, la mise en œuvre de projets digitaux chez les gestionnaires de fortune indépendants nécessite une approche holistique, axée sur les besoins spécifiques de l’entreprise et sur l’engagement du personnel. Avec une planification minutieuse et une exécution efficace, ils peuvent vraiment tirer parti des avantages de la transformation digitale pour améliorer leur efficacité opérationnelle et leur compétitivité sur le marché. Cette transition est de toute façon devenue un impératif. Les gérants qui s’engageront vite dans cette dynamique bénéficieront d’un avantage concurrentiel durable, tandis que ceux qui tardent risquent d’être distancés dans un environnement en constante évolution.
Brewen Latimier
Colombus Consulting
Brewen Latimier occupe les fonctions de Manager chez Colombus Consulting, où il est en charge du secteur des services financiers pour la Suisse. Il a plus de 15 d’expérience dans ce secteur. Après un début de carrière dans la direction financière d’une banque, il a rejoint le monde du conseil où il participe à de nombreux projets de transformation digitale à travers l’Europe et la Suisse pour des institutions financières. Il a récemment mis en place différentes stratégies digitales et data pour ses clients.
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La localisation au Liechtenstein et l’obtention d’une licence MiFID permettent aux gestionnaires suisses, wealth managers et asset managers, de proposer leurs services d’investissement au sein de l’Union européenne. Viktor Fischer explique la stratégie mise en place pour Reuss dans cette optique.
Vous avez récemment reçu de l’autorité de surveillance des marchés financiers du Liechtenstein, la FMA, l’autorisation MiFID, qui permet la distribution transfrontalière de services d’investissement dans l’Union européenne. Pourquoi avoir effectué ce choix et quelles en sont les conséquences ?
Nous voyons tout d’abord s’ouvrir de nouvelles possibilités. Grâce à notre autorisation et à l’orientation de notre modèle d’affaires, nous pouvons proposer aux wealth managers et aux asset managers suisses des solutions pour entrer sur le marché européen et assurer ainsi la distribution transfrontalière de leurs fonds. En principe, l’entrée sur le marché de l’UE, notamment pour les personnes originaires de Suisse, est liée à des obstacles administratifs et financiers importants, comme la création d’une filiale réglementée dans le pays concerné. Nous en avons pris acte et nous apportons des solutions. En tant que société MiFID gérée par ses propriétaires, basée au Liechtenstein, nous étendons nos services pour que nos clients puissent générer davantage de croissance.
Les coûts et, bien entendu, les risques liés à la distribution restent un sujet de préoccupation. Une telle structure a-t-elle donc un sens pour un gestionnaire d’actifs suisse qui distribue ses fonds dans l’UE ?
Effectivement, s’attaquer au marché européen entraîne des risques supplémentaires. La FINMA s’accorde sur ce point et elle y prête d’autant plus d’attention lorsqu’il s’agit de gestionnaires de fortune indépendants. Dans ce contexte, une structure de type ombrelle se présente comme une solution intéressante. En substance, elle permet à une personne morale ou physique de se rattacher à une entreprise agréée MiFID en tant qu’intermédiaire, dit lié par contrat, et de fournir ainsi certains services financiers dans plusieurs pays de l’UE. Il peut alors s’agir de distribution de fonds ou de services d’intermédiation pour la gestion de fortune.
Il est important de noter que dans le cas d’une personne morale, il faut au moins une succursale non réglementée au sein de l’UE qui puisse agir en tant qu’intermédiaire lié par contrat. Le Liechtenstein se prête idéalement à cet effet grâce à ses courtes procédures administratives et à ses coûts raisonnables. L’ombrelle est donc l’une des méthodes les plus efficaces pour accéder rapidement à l’UE sans avoir à demander une autorisation MiFID pour toute l’Europe.
Vous connaissez les deux côtés – aussi bien celui de la Suisse que celui de l’UE. À partir de quel moment est-il judicieux pour un gestionnaire de fortune d’ouvrir une succursale ?
Cela dépend des ambitions et de l’ampleur de l’engagement. Si une autorisation MIFID complète avec la création de succursale, nous pouvons là encore offrir notre soutien dans l’accomplissement de la plupart des tâches administratives et réglementaires, ainsi que dans la mise en place et le suivi permanent.
Le thème de l’entrée sur le marché de l’UE est complexe et la solution appropriée dépend toujours du cas particulier. Nous menons de nombreux entretiens avec des sociétés qui souhaitent exercer des activités transfrontalières et nous élaborons ensemble une stratégie.
Pourquoi avez-vous, pour Reuss Private Access, choisi le Liechtenstein comme site d’implantation?
Le Liechtenstein présente de nombreux avantages. C’est un pays très dynamique, soumis à une réglementation complète de l’UE dans le domaine des banques et de la gestion d’actifs. De plus, le Liechtenstein est devenu un acteur important dans l’industrie des fonds. Ce qui nous plaît au Liechtenstein, c’est surtout la rapidité des décisions. Alors qu’au Luxembourg, les initiateurs de fonds se battent encore avec la CSSF après six mois, au Liechtenstein, la FMA a déjà mis en place le produit dans les dix jours ouvrables prescrits par la loi. Le temps de mise sur le marché n’est pas le seul facteur décisif, l’accès à la FMA l’est tout autant.
Viktor Fischer
Reuss Private Access
Viktor Fischer a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine réglementaire transfrontalier. Après avoir occupé différentes fonctions de management chez UBS, il a travaillé au sein du groupe Acolin entre 2014 et 2021 comme membre de la direction et administrateur unique des activités européennes MiFID, sous la surveillance de la BaFin et de la Bundesbank. Dans ce cadre, il a joué un rôle de premier plan dans le développement stratégique et la direction des activités opérationnelles en Europe.
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