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On y est. Dans quelques jours, on saura qui de Kamala Harris ou de Donald Trump dirigera les États-Unis pour succéder à Joe Biden. Luca Carrozzo est responsable des placements au sein de la Banque CIC. Il est aussi gestionnaire de fonds et spécialiste du marché obligataire. Il évoque ici quels pourraient être les conséquences et l’impact pour la Suisse du résultat de cette élection.
Kamala Harris ou Donald Trump ? D’ici quelques jours, nous saurons qui les Américains ont décidé d’élire à la tête du pays. Le ou la 47ème président(e) des États-Unis sera désigné(e) le 5 novembre prochain et la campagne électorale s’avère plus passionnante que jamais outre-Atlantique. Dans tous les cas, et quel(le) que soit la ou le futur(e) président(e) américain(e), les milieux de l’économie et de la finance vont devoir revoir et adapter leurs stratégies.
Mais que signifie ce changement à la Maison-Blanche pour les relations entre la Suisse et les États-Unis ? Actuellement, les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial de la Suisse, après l’Allemagne. Nous partons du principe que cela ne changera pas en fonction du résultat de l’élection présidentielle. En 2022, la Suisse a exporté vers les États-Unis des marchandises pour une valeur d’environ 50,7 milliards de francs. Cela représente 18,3 % du total des exportations suisses. C’est important, et il ne faut en tout cas pas que ce rapport diminue.
En tant que place économique, la Suisse n’a toutefois aucune raison particulière de se réjouir de l’arrivée de Kamala Harris ou de Donald Trump à la Maison-Blanche, car tous deux sont « relativement protectionnistes ». Dans le domaine de la réglementation de l’industrie pharmaceutique en particulier, la Suisse pourrait ressentir négativement les effets de la politique de Madame Harris. Ce qui est à craindre, c’est la fermeture, le cloisonnement. L’issue du scrutin présidentiel du 5 novembre est certes incertaine. Mais quel que soit le résultat, on peut d’ores et déjà dire que l’économie suisse devra vivre avec Kamala Harris ou Donald Trump. Et comme dans toute adaptation, rien ne sera simple…
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Luca Carrozzo
Banque CIC Suisse
L'industrie alimentaire, un secteur dynamique, en croissance
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L’industrie alimentaire est en pleine mutation. Avec une offre qui s’étend, pour répondre aux nouvelles habitudes de consommation. De jeunes entreprises innovantes prennent désornais place à côté d’acteurs plus établis. Cette mutation, explique Luca Carrozzo, doit aussi faire réfléchir à la manière de structurer un portefeuille d’investissement dans ce secteur.
Avec la multiplication de nouvelles habitudes alimentaires, l’industrie alimentaire est redevenue intéressante pour les investisseurs. Comment résumer ce qui se passe actuellement dans ce secteur ?
En fait, il se passe pas mal de choses en ce moment et, effectivement, il y a un potentiel pour les investisseurs. Dans la production alimentaire, nous constatons que l’accent est mis sur les produits locaux, et sur plus d’efficience. Parallèlement, la population mondiale augmente. Par conséquent, la consommation de protéines va croître. Répondre à cette demande tout en préservant les ressources sera un grand défi. Nous voyons également un énorme potentiel dans le transport. En effet, pour diminuer le gaspillage alimentaire, il faudra s’y intéresser tout au long de la chaîne de livraison. Enfin, il faut également mentionner les nouvelles habitudes de consommation. En Suisse comme ailleurs, on trouve désormais de plus en plus de produits de substitution au lait et à la viande, jusque dans les rayons des grands distributeurs.
Comment expliquer ces nouvelles tendances ?
Il y a bien sûr, d’abord, le changement climatique et la croissance démographique. Par ailleurs, la guerre en Ukraine nous a montré à quel point une grande partie du monde dépend de la Russie et de l’Ukraine pour les denrées alimentaires de base comme le blé. Ce qui va entraîner un profond réexamen de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
Quelles en seront les conséquences pour l’investisseur ?
Il faut ici faire la distinction entre l’évolution fondamentale et les valorisations du marché. Les deux cheminent souvent en parallèle, mais, parfois, elles divergent. L’évolution fondamentale est structurelle et prend énormément d’ampleur. Les chiffres d’affaires et les bénéfices de ceux que l’on appelle les « pure players » de l’industrie alimentaire sont en croissance constante et, surtout, ils résistent à la crise.
D’un autre côté, les valorisations du marché évoluent de manière très volatile. Il y a deux ans encore, nombre de ces entreprises se négociaient sur des multiples très élevés et, dans certains domaines, on pouvait clairement parler de « hype ». Cette situation a changé de manière significative suite à la correction des 18 derniers mois, qui a surtout touché les petites capitalisations. Les valorisations ont presque diminué de moitié depuis le pic de 2021 et un assainissement du marché a eu lieu. Pour les investisseurs, cela signifie qu’il y a désormais des points d’entrée intéressants.
À quoi ressemblerait un portefeuille qui voudrait parier sur la croissance ?
Il faudrait y intégrer, dans un portefeuille diversifié, les pure players des secteurs de croissance, auxquels l’industrie alimentaire appartient. Mais attention, il est important d’analyser attentivement ces entreprises et de toujours garder un œil sur leurs valorisations.
Les innovations ont désormais lieu autant dans les startups que dans les grands groupes. Quel en est l’impact sur la stratégie d’investissement ?
Ce qui se passe dans le secteur de l’alimentation est assez similaire à ce qui s’est passé dans l’industrie pharmaceutique. Pour simplifier, l’innovation a lieu dans les petites entreprises et les grands groupes sont responsables du développement et de la mise à l’échelle de ces innovations. Le changement structurel que vit le secteur a donc besoin des deux types d’acteurs. Du point de vue de l’investisseur, il est donc nécessaire de les considérer tous les deux. Par ailleurs, pour des questions de risques, nous ne recommandons pas d’investir uniquement dans des pure players, même si ces derniers doivent bien entendu faire partie d’un portefeuille diversifié.
Y a-t-il des entreprises particulièrement intéressantes dans ce secteur de l’industrie alimentaire ?
Avec Nestlé et les grands producteurs pharmaceutiques, la Suisse serait prédestinée à devenir un hub dans le domaine de la foodtech/agritech. Pour les investisseurs, c’est un excellent point de départ. Ceci dit, nous sommes d’abord intéressés par des investissements aux États-Unis. On peut citer John Deere dans le domaine de la gestion des terres et Ecolab dans celui de la gestion de l’eau. Dans le domaine des protéines alternatives, Benson Hill nous semble bien placé. Et pour finir, je citerai quand même un nom suisse que nous connaissons tous mais dont on ignore parfois qu’il joue un rôle important dans l’industrie mondiale de l’emballage : SIG Group.
Luca Carrozzo
Banque CIC (Suisse)
Luca Carrozzo est responsable de la politique d’investissement de la Banque CIC, dont il est Chief Investment Officer. Cet analyste ESG diplômé est titulaire d’un brevet fédéral en Wealth Management (CFPI). Il travaille depuis 2009 pour la banque CIC, notamment dans la gestion de portefeuille et le conseil. Depuis 2017, Luca Carrozzo fait également partie du comité d’investissement de la banque. Sur mandat de la Banque CIC, il a en outre travaillé de 2019 à 2021 pour l’Investment Advisory de la Banque Transatlantique à Londres.