Dispositif
Petra Kordosova
Telomere Capital
«Une plateforme IT doit se voir aujourd’hui comme un levier stratégique.»
Face aux incertitudes géopolitiques qui persistent, l’Union européenne entend renforcer ses capacités en matière de sécurité et débloque des budgets conséquents pour accroître son autonomie militaire. De nombreuses opportunités en découlent, notamment dans le secteur technologique.
Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient, l’Union européenne (UE) revoit sa stratégie sécuritaire. Face à un recentrage stratégique des États-Unis, les pays européens doivent accroître leur autonomie militaire. En 2024, leurs dépenses de défense ont dépassé les 326 milliards d’euros. Une hausse supplémentaire de 100 milliards d’euros en termes réels est prévue d’ici 2027.
Les investissements européens dans les technologies de défense pourraient s’accélérer, stimulant les valeurs du secteur. D’ici 2030, la demande devrait s’orienter vers des systèmes avancés intégrant l’IA, la cybersécurité et les données en temps réel.
Principaux constats:
Contexte mondial mouvant
Avec près de 30 conflits majeurs dans le monde, l’environnement sécuritaire mondial demeure instable. Tandis que les États-Unis privilégient la modernisation interne via l’IA, les armes autonomes et les drones, l’Europe revoit ses priorités budgétaires après des décennies de sous-investissement. Cette dynamique pourrait porter les dépenses mondiales de défense à des niveaux inédits d’ici 2030.
Accélération structurelle des budgets européens
En 2023, les budgets militaires européens ont augmenté de 10 %, atteignant 279 milliards d’euros. D’ici fin 2024, au moins 20 pays membres de l’OTAN devraient atteindre ou dépasser l’objectif de 2 % du PIB consacré à la défense, contre seulement 9 en 2021. L’Allemagne, la France et la Pologne mènent cette croissance. L’Allemagne a notamment accru son budget de 25 %, à environ 86 milliards d’euros, devenant le troisième plus grand dépensier mondial.
Initiatives majeures en 2025 :
L’acquisition d’équipements neufs reste prioritaire. En 2024, 90 milliards € y ont été consacrés (+50 % vs 2023), soit 27 % du budget global. Les dépenses R&D ont progressé de 18 %, atteignant 13 milliards €. Cette dynamique devrait se poursuivre.
Numérisation : des progrès nécessaires
Malgré des budgets records, moins de 1 % du budget militaire américain est dédié au numérique. L’écart technologique est désormais reconnu, avec une montée en puissance de l’IA et des cybercapacités. Ces technologies offrent non seulement un avantage opérationnel mais aussi une réduction des coûts.
Trois entreprises européennes à suivre :
Conclusion : un cycle porteur ?
La réorientation stratégique américaine pousse l’Europe à renforcer son autonomie militaire. Les chaînes de valeur intégrant logiciels, composants, drones ou capteurs pourraient connaître une croissance soutenue. Pour les investisseurs, une approche diversifiée axée sur la tech défense semble opportune.
Andrew Ye
Global X ETFs
Andrew a rejoint Global X en 2024 en tant que stratégiste en investissement. Il est responsable de la couverture des thèmes Disruptive Technology et People & Demographics.Titulaire d’un double diplôme en commerce et en droit (Université de Nouvelle-Galles du Sud, Australie), il est également détenteur de la charte CFA.
Global X ETFs
Fondée en 2008, Global X ETFs propose une large gamme de stratégies ETF et gère environ 99 milliards de dollars d’actifs à l’échelle mondiale. Global X fait partie du groupe Mirae Asset Financial, acteur mondial des services financiers, avec plus de 632 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
Prospectus et documents KID disponibles sur www.globalxetfs.eu
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Les incertitudes qui ont marqué le début de l’année ont quelque peu perturbé les valeurs de croissance. Pour autant, ces turbulences n’effacent en rien le potentiel de ces titres, dont les opportunités prennent tout leur sens sur le long terme, à mesure que se confirment les tendances structurelles qui les soutiennent.
Les marchés actions ont démarré l’année en fanfare, avant d’être brutalement freinés par les incertitudes liées au commerce mondial et à l’IA générative, qui ont secoué les marchés mondiaux. Les valeurs de croissance, notamment certaines sociétés très en vue qui avaient enregistré de solides performances ces dernières années, ont été confrontées à de nouvelles turbulences.
Pour autant, la forte incertitude à court terme ne nous incite pas à remettre en cause notre conviction à long terme en faveur des opportunités offertes par les actions de croissance. Pour nous, l’essentiel est d’identifier les tendances séculaires durables et d’en tirer parti, tout en conservant une discipline stratégique.
Une incertitude grandissante
Les marchés actions témoignent du brusque changement de sentiment. La nouvelle politique commerciale américaine a déclenché une incertitude généralisée, exacerbant le potentiel d’inflation et freinant la demande mondiale. Le marché actions américain, qui a longtemps devancé ses homologues internationaux, a commencé à perdre du terrain par rapport aux indices d’Europe, d’Asie et des marchés émergents.
L’entreprise chinoise DeepSeek a également contribué à déstabiliser les investisseurs en présentant un modèle d’IA rentable et potentiellement révolutionnaire, ce qui a fait craindre un pic précoce dans le cycle d’investissement axé sur l’IA. Le secteur de la croissance, fortement axé sur la technologie, a subi une forte correction, même si les implications à long terme de DeepSeek restent floues.
Des tendances persistantes à l’origine de promesses à long terme
L’investissement orienté croissance prospère en exploitant les tendances puissantes et à long terme qui remodèlent les industries et les économies. Même dans le contexte volatil actuel, plusieurs changements structurels ouvrent la voie à de formidables opportunités.
Le potentiel évolutif de l’IA
Bien que les opportunités de croissance restent nombreuses pour les entreprises qui fournissent la puissance de calcul et les infrastructures essentielles aux progrès de l’IA, nous privilégions la nouvelle vague d’applications pilotées par l’IA, qui, selon nous, définiront la prochaine phase majeure de croissance de l’IA.
Fabrication de nouvelle générationLa numérisation, l’automatisation et l’électrification révolutionnent les processus de fabrication. De nombreuses entreprises proposant des solutions d’amélioration de la productivité présentent de moindres risques liés aux droits de douane. Cela crée des opportunités uniques pour les investisseurs qui ciblent ce créneau dans les secteurs industriels et technologiques.
Accès aux marchés émergents
Les consommateurs adoptent de puissantes plateformes technologiques financières, en particulier dans les régions où les systèmes financiers sophistiqués sont limités. Nous restons axés sur les plateformes qui facilitent les services financiers et améliorent l’accès des consommateurs aux produits et services dans les marchés émergents.
Des marques grand public résistantes
Les marques mondiales qui ont des modèles de vente directe aux consommateurs et un fort pouvoir de fixation des prix se distinguent dans cet environnement. Ces entreprises sont mieux placées pour s’adapter à l’évolution de la demande et à la hausse des coûts liés aux tarifs douaniers. Leur capacité à protéger leurs marges les rend particulièrement attractives.
Innovation médicale
Un cycle d’innovation marqué par une recherche de pointe, des thérapies révolutionnaires et des chaînes d’approvisionnement numériques favorise la demande d’écosystèmes de soins de santé plus intégrés. Nous privilégions toujours les entreprises qui innovent dans des domaines tels que le diabète, les maladies rares et les maladies chroniques.
Réflexions stratégiques pour les investisseurs
La volatilité des marchés exige de se concentrer sur les fondamentaux. Si les facteurs macroéconomiques pèsent sur les valorisations, les perspectives de bénéfices restent l’indicateur phare en matière de croissance. L’évolution récente des marchés a atténué le risque de valorisation, créant des opportunités de réallocation vers les valeurs les plus solides dans les secteurs à forte croissance.
Les perturbations à court terme sont inévitables sur les marchés, mais les tendances de croissance séculaires constituent une base solide pour gérer l’incertitude. En s’alignant sur les entreprises à l’avant-garde des tendances transformationnelles, les investisseurs peuvent exploiter les opportunités à long terme tout en atténuant l’impact des turbulences de court terme.
Mark Baribeau
Jennison Associates
Mark Baribeau est responsable de la supervision du processus d’investissement, de la mise en œuvre des stratégies et de la gestion des risques pour les stratégies d’actions mondiales de Jennison. Basé à New York, il est membre de l’équipe de gestion de Jennison. Mark a rejoint la société en 2011.
Auparavant, il était gestionnaire de portefeuilles d’actions mondiales et de croissance à grande capitalisation chez Loomis Sayles et économiste chez John Hancock Financial Services. Il est titulaire d’une licence en économie de l’Université du Vermont et d’une maîtrise en économie de l’Université du Maryland. Mark est titulaire du titre de CFA et membre de la CFA Society Boston.
PGIM Investments
Chez PGIM Investments, nous pensons globalement et exécutons localement. Nous donnons accès à des stratégies d’investissement actives dans le but d’obtenir une surperformance constante et une expertise du marché local pour répondre aux besoins de nos clients. Nous faisons partie de PGIM, la société de gestion mondiale de Prudential Financial, Inc. (PFI), le 14e gestionnaire au monde avec plus de 1.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion et une entreprise à laquelle les particuliers et les entreprises font confiance depuis 150 ans.
Document réservé aux investisseurs professionnels. Tous les investissements comportent des risques, dont celui d’une perte en capital.
En Suisse, les informations sont publiées par PGIM Limited, par l’intermédiaire de son bureau de représentation à Zurich, dont le siège social est situé : Kappelergasse 14, CH-8001 Zurich, Suisse. PGIM Limited, Bureau de représentation à Zurich est agréé et réglementé par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA et ces documents sont émis aux professionnels ou clients institutionnels au sens de l’Art. 4 par. 3 et 4 de la loi fédérale sur les services financiers (FinSA) en Suisse. PGIM Limited, PGIM Netherlands B.V., PGIM Luxembourg S.A., PGIM (Singapore) Pte. Ltd. et PGIM (Hong Kong) Limited sont des filiales indirectes à 100 % de PGIM, Inc. (« PGIM » et la « Société de gestion d’actifs »), la société de gestion d’actifs principale de Prudential Financial, Inc. (« PFI »), une société immatriculée et ayant son établissement principal aux États-Unis. L’entité américaine de PFI n’est affiliée d’aucune manière à Prudential plc, société constituée au Royaume-Uni, ni à Prudential Assurance Company, filiale de M&G plc, société immatriculée au Royaume-Uni. PGIM, le logo PGIM et le symbole du rocher sont des marques de service de PFI et de ses entités affiliées, enregistrées dans de nombreux pays à travers le monde. PGIM Fixed Income et PGIM Real Estate sont des marques de PGIM, un conseiller en investissement enregistré auprès de la SEC aux États-Unis. Jennison et PGIM Quantitative Solutions sont des marques commerciales de Jennison Associates LLC et de PGIM Quantitative Solutions LLC, respectivement, toutes deux étant des conseillers en investissement enregistrés auprès de la SEC et des filiales à 100 % de PGIM. L’enregistrement auprès de la SEC n’implique pas de compétences ou de formation particulières.
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Toute estimation hypothétique est, par nature, spéculative et il est envisageable que certaines, si ce n’est l’ensemble, des hypothèses relatives à ces illustrations hypothétiques ne se matérialisent pas ou différent significativement des déterminations actuelles. La présente analyse n’est valable qu’au moment de la rédaction du présent rapport. R-co 4Change Net Zero Equity Euro est un compartiment de la Société d’Investissement à Capital Variable de droit français “R-co 2”, dont le siège social est 29, avenue de Messine – 75008 Paris, immatriculée 889 511 747 RCS PARIS. Les informations ne présument pas de l’adéquation des OPC présentés au profil et à l’expérience de chaque investisseur individuel. Rothschild & Co Asset Management ne saurait être tenu responsable d’aucune décision prise sur le fondement des éléments contenus dans ce document ou inspirée par eux. En cas de doute, et avant toute décision d’investir, nous vous recommandons de prendre contact avec votre conseiller financier ou fiscal. L’Organisme de Placement Collectif (OPC) présenté ci-dessus est organisé selon la loi française, et réglementé par l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’investissement dans des parts ou actions de tout OPC n’est pas exempt de risques. Avant tout investissement, il est impératif de lire attentivement le DIC et prospectus de l’OPC, et plus particulièrement sa section relative aux risques. Chaque investisseur doit également s’assurer des juridictions dans lesquelles les parts ou actions de l’OPC sont enregistrées. Le DIC PRIIPS/prospectus complet est disponible sur notre site Internet : www.am.eu.rothschildandco.com. La valeur liquidative (VL) / valeur nette d’inventaire (VNI) est disponible sur notre site internet. Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures, et ne sont pas constantes dans le temps. La valeur des investissements et des revenus en découlant peut varier à la hausse comme à la baisse, et n’est pas garantie. Il est donc possible que vous ne récupériez pas le montant initialement investi. Les variations des taux de change peuvent affecter à la hausse comme à la baisse la valeur des investissements et des revenus en découlant, lorsque la devise de référence de l’OPC est différente de la devise de votre pays de résidence. Les performances présentées ne tiennent pas compte des éventuels frais et commissions perçus lors de la souscription et rachat des parts ou actions de l’OPC concerné. Les portefeuilles, produits ou valeurs présentés sont soumis aux fluctuations du marché et aucune garantie ne peut être donnée quant à leur évolution future. Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque investisseur, et peut faire l’objet de modifications. Les informations présentées ne sont pas destinées à être diffusées et ne constituent en aucun cas une invitation à destination de ressortissants des États-Unis ou de leurs mandataires. Les parts ou actions de l’OPC présenté dans ce document ne sont pas et ne seront pas enregistrées aux Etats Unis en application du U.S. Securities Act de 1933 tel que modifié (“Securities Act 1933”) ou admises en vertu d’une quelconque loi des Etats-Unis. Ces parts ou actions ne doivent ni être offertes, vendues ou transférées aux Etats-Unis (y compris dans ses territoires et possessions) ni bénéficier, directement ou indirectement, à une “U.S. Person” (au sens du règlement S du Securities Act de 1933) et assimilées (telles que visées dans la loi Américaine dite “HIRE” du 18/03/2010 et dans le dispositif FATCA). Rothschild & Co Asset Management Société de gestion de portefeuille au capital de 1 818 181,89 euros, 29, avenue de Messine – 75008 Paris. Agrément AMF N° GP 17000014, RCS Paris 824 540 173. Toute reproduction partielle ou totale de ce document est interdite, sans l’autorisation préalable de Rothschild & Co Asset Management sous peine de poursuites.
À propos de la division Asset Management de Rothschild & Co
Division spécialisée en gestion d’actifs du groupe Rothschild & Co, nous offrons des services personnalisés de gestion à une large clientèle d’investisseurs institutionnels, d’intermédiaires financiers et de distributeurs. Nous articulons notre développement autour d’une gamme de fonds ouverts, commercialisés sous quatre marques fortes : Conviction, Valor, Thematic et 4Change, et bénéficiant de nos expertises de long terme en gestion active et de conviction ainsi qu’en gestion déléguée. Basés à Paris et présents dans 9 pays en Europe, nous gérons plus de 36 milliards d’euros et regroupons près de 170 collaborateurs. Plus d’informations sur am.eu.rothschildandco.com
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À mesure que la réglementation se renforce et que la volatilité augmente, la gouvernance des données devient un avantage stratégique, pour peu que l’on s’appuie sur les bons outils et les bonnes expertises. Microsoft 365 figure parmi ces solutions évidentes, à condition d’être correctement configurée pour garantir la conformité.
Nous avons déjà vu cela. Lorsque les droits de douane imposés par Trump ont commencé à perturber les marchés mondiaux, ce sont les chaînes d’approvisionnement qui ont été les premières touchées – mais les données aussi. Aujourd’hui, avec l’incertitude géopolitique qui redéfinit les décisions commerciales, une question cruciale refait surface : où résident vos données – et qui en détient réellement le contrôle ?
Sauf que cette fois, l’enjeu est encore plus élevé. Le coût de stockage et la latence restent des priorités, mais d’autres aspects plus critiques émergent : la souveraineté, la sécurité et les exigences croissantes en matière de conformité – et, encore une fois, la question de l’accès illimité.
La pression réglementaire
Autrefois, la gouvernance des données était un « plus ». Aujourd’hui, elle est incontournable. Les régulateurs comme la FINMA exigent non seulement la protection des données client, mais aussi la preuve que les entreprises peuvent y parvenir de manière systématique et documentée.
Cela signifie mettre en place une cartographie complète des données, une gestion du cycle de vie et des stratégies de prévention des pertes – qui deviennent peu à peu des exigences réglementaires.
Nombre d’entreprises ont conscience des besoins en cybersécurité, mais peu disposent d’un système capable de gérer l’intégralité du cycle de vie des données – de la création à la suppression – selon les standards stricts imposés par la FINMA. Pour les entreprises genevoises utilisant Microsoft 365, la solution est souvent Microsoft Purview : une plateforme conçue pour offrir la visibilité et le contrôle nécessaires.
Le nouveau manuel de la conformité
Microsoft Purview regroupe les fonctions de gouvernance des données de Microsoft 365 dans un cadre cohérent, permettant de garder la main sur ses données, de répondre aux exigences réglementaires et de réduire les risques.
Voici comment Purview transforme les données – de facteur de risque à levier de résilience.
Déployer Purview ne suffit pas
Pour en tirer toute la valeur, il faut plus que de la technologie : il faut une expertise sectorielle, une compréhension fine des réglementations, et un accompagnement stratégique.
C’est là que Penta fait la différence.
Ce que les réglementations exigent (et ce qu’elles n’exigent pas)
Mohammad Hammoudeh, expert principal en sécurité de l’information chez Penta, explique :
« Les réglementations ne demandent jamais un outil spécifique. Elles imposent des fonctions et des mécanismes, mais jamais un nom de produit. »
Cette distinction laisse de nombreuses entreprises dans le flou : elles savent ce qu’elles doivent atteindre, mais pas comment.
« La FINMA veut de la transparence, de la responsabilité, du contrôle. Purview offre les outils pour cela – de la cartographie à la gestion du cycle de vie, jusqu’au reporting », conclut-il.
La stratégie de données est un travail d’équipe
Sans partenaire compétent, même une installation bien conçue devient obsolète à mesure que les exigences évoluent. Il faut un partenaire stratégique capable d’aligner les capacités de Purview avec vos obligations actuelles – et futures.
Prenons l’exemple de Penta. Avec plus de 20 ans d’expérience dans les secteurs réglementés, Penta offre un accompagnement complet autour de Microsoft Purview : audit initial, conception de système, support continu, surveillance de conformité.
Contrairement aux partenaires qui se contentent d’installer Purview, Penta adopte une démarche consultative. Nous travaillons main dans la main avec nos clients pour personnaliser la cartographie des données, optimiser les politiques de rétention et appliquer des mesures avancées comme Azure Customer Key – garantissant que seuls le client et son partenaire IT ont les clés de déchiffrement.
Des audits réguliers, des ajustements de politique et des évaluations de conformité garantissent que l’environnement reste conforme. C’est crucial dans des secteurs comme la finance, la santé ou le juridique, où l’intégrité des données est essentielle.
Donnez à votre stratégie de données un avantage décisif
Alors que les exigences augmentent, seules les entreprises dotées d’une stratégie claire et adaptable tireront leur épingle du jeu.
Avec Purview et l’accompagnement de Penta, vous avez les bons outils, le bon partenaire – et la résilience pour l’avenir.
Prenez le contrôle des données, prenez le contrôle de votre avenir.
Parlons-en.
Jonathan Da Dalto
Penta
Jonathan Da Dalto est Responsable Conformité et Livraison chez Penta, où il veille au strict respect des normes réglementaires et pilote la mise en œuvre de solutions informatiques sécurisées et conformes. Spécialisé en gouvernance et en gestion des risques, il joue un rôle clé dans l’alignement des services avec les cadres de conformité internationaux.
Plus d’informations : www.penta.ch
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KeeSystem et Silex ont décidé de travailler ensemble pour développer des solutions de reporting plus avancées. Leurs premiers efforts portent sur les produits structurés. En intégrant des fonctionnalités de la plateforme Spark au sein même de KeeSense, le PMS de KeeSystem, les gérants de patrimoine pourront désormais disposer d’une bien meilleure visibilité sur le cycle de vie de ces produits.
Par Jérôme Sicard
Quel est le périmètre exact de la collaboration entre KeeSystem et Silex ?
Cette collaboration fonctionne dans les deux sens. D’un côté, Silex agit comme fournisseur de données : nous exploitons leurs API pour enrichir notre PMS. De l’autre, KeeSystem met à disposition de Silex ses capacités d’agrégation de données. Ainsi, Silex pourra proposer à ses clients certaines fonctionnalités clés d’un PMS.
En nous rapprochant de cette façon, nous pouvons produire chacun de notre côté des informations beaucoup plus détaillées que d’habitude sur les produits structurés, qui constituent un point fort de l’offre de Silex. Cette complémentarité crée bien évidemment de la valeur pour les deux partenaires. Silex pourra par ailleurs jouer le rôle de broker auprès des clients que nous avons en commun.
Quels objectifs communs visez-vous à travers ce partenariat ?
L’objectif principal est de démocratiser ou de faciliter l’accès à des données fondamentales, en particulier autour des produits structurés, qui restent encore relativement peu renseignés dans les flux standard transmis par les banques. Pourtant, la demande des investisseurs pour ce type d’informations est de plus en plus forte.
Grâce à cette collaboration, nous pourrons offrir aux gérants et à leurs clients une vision complète sur leurs produits structurés, sans avoir à passer par les interfaces bancaires.
Enfin, ce partenariat vaut aussi comme levier de développement commercial. Nos deux entreprises ciblent les mêmes segments de clientèle. Ensemble, nous pouvons créer davantage de valeur et accélérer nos croissances respectives.
Pourquoi avoir choisi de vous concentrer sur les produits structurés ?
Tout est parti d’un prospect, très investi dans les produits structurés, qui ne trouvait pas de PMS capable de lui fournir toutes les informations nécessaires. En échangeant avec lui, nous avons pris conscience de l’ampleur de la demande dans ce domaine.
Les gérants doivent pouvoir justifier plus facilement leur expertise sur les produits structurés. Dans cette logique, ils ne peuvent plus se contenter des informations partielles que leur fournissent les banques. Le besoin de transparence se fait de plus en plus ressentir, tant du côté des gérants que des clients. Les uns comme les autres veulent aujourd’hui être capables d’analyser en détail l’allocation des portefeuilles et de vérifier leur alignement avec les profils d’investissement.
C’est dans cette logique que nous nous sommes rapprochés de Silex, dont l’expertise en matière de données sur les produits structurés est avérée. Ce rapprochement s’est rapidement imposé comme une évidence.
Quel type d’informations serez-vous désormais en mesure de fournir à vos clients ?
Grâce à Silex, nous allons pouvoir offrir une vision complète des produits structurés : indicateurs de risque, niveau par rapport à la barrière de coupon, exposition réelle aux émetteurs, performance annuelle – notamment les coupons déjà perçus et ceux attendus – et bien plus encore.
L’objectif est clair : donner au client la meilleure visibilité possible sur ses produits structurés, grâce à une information exhaustive et structurée.
Envisagez-vous d’élargir cette collaboration à d’autres produits ?
Oui, nous travaillons déjà sur l’intégration automatique des produits structurés dans notre PMS. Concrètement, un client pourra importer un term sheet, et le système créera automatiquement la fiche du produit avec toutes les données nécessaires.
Nous réfléchissons également à étendre cette logique à d’autres instruments complexes, comme les AMC, les fonds alternatifs ou encore les fonds UCITS. L’ambition est d’étendre cette approche à davantage de produits, tout en conservant un haut niveau d’automatisation et de précision.
David Crépin
KeeSystem
Après un diplôme d’ingénieur en informatique, David a commencé sa carrière dans une société spécialisée en simulation patrimoniale, où il a évolué jusqu’au poste de responsable produit. Il s’est ensuite orienté vers le conseil en gestion de projet avant de rejoindre KeeSystem en 2010. Aujourd’hui, David Crépin y occupe le poste de directeur général adjoint et il en est également associé.
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Ces dernières semaines, SPHERE a mené une enquête approfondie sur le thème du private equity auprès de sa communauté de gérants indépendants, de banquiers privés et de family officers. En voici les résultats exclusifs qui mettent en lumière les grandes tendances, les freins identifiés et les dynamiques en cours.
Dans un contexte de mutation profonde des marchés financiers, le private equity s’impose comme une classe d’actifs incontournable. Avec près de 5’500 milliards de dollars d’actifs sous gestion dans le monde (Preqin 2024), il constitue une porte d’entrée vers l’économie réelle. Une enquête de Nuveen indique que plus de 90 % des investisseurs mondiaux détiennent en 2025 des investissements en private equity et crédit privé, contre 45 % en 2022.
Une classe d’actifs en progression, mais encore marginale
En Suisse, la part moyenne du private equity dans les portefeuilles des caisses de pension reste modeste, à 1,7 % en 2023 selon Swisscanto, bien loin des standards nord-américains. Pourtant, l’offre se diversifie et attire de nouveaux profils, notamment des investisseurs privés fortunés, grâce à l’essor des fonds semi-liquides, des solutions evergreen et des structures de co-investissement ou de secondaire.
Les gestionnaires de fortune suisses manifestent un intérêt accru pour le private equity, comme en témoigne Elisa Amar, Head of Private Markets chez Hottinger. “Il y a encore peu, les métiers du private equity n’existaient pas ou peu dans les sociétés de gestion de patrimoine. Les connaissances des marchés privés n’ont rien à voir avec le marché public, en termes d’analyse, d’accès, de due diligence même si les deux mondes se connectent. Mais depuis quelques années, ces métiers se renforcent”.
Selon le rapport VSV-ASG Investment Pulse 2024, bien que les allocations directes restent limitées, une tendance vers des investissements thématiques et alternatifs se dessine, notamment dans les secteurs de la technologie et de la santé. En 2024, le secteur suisse des biotechnologies a levé plus de CHF 2,5 milliards, soit une hausse de 22 % par rapport à 2023. “Le secteur de la santé performe bien en raison de la demande constante et des bonnes performances historiques des fonds”, souligne François Rostand, managing partner de Florestan.
Matthieu Horras, co-founder et CEO de Aspivix, constate lui-aussi cette évolution, tant des mentalités que des structurations. “Dans le secteur de la santé en Suisse, on trouve principalement des fonds d’amorçage, précise-t-il. Néanmoins, les fonds de croissance pour les sociétés avec des CA déjà établis, d’environ 5 millions de francs, se solidifient. C’était traditionnel aux Etats-Unis, mais cela n’existait pas en Suisse.” Il constate néanmoins un creux entre fonds d’amorçage et fonds de croissance. “Dans notre secteur, celui de la santé de la femme, les fonds spécialisés se trouvent plutôt aux Etats-Unis. Les fonds d’amorçage financent les études cliniques, mais pas la production du produit et sa mise sur le marché. C’est la partie compliquée. C’est là qu’il faut avoir de bons investisseurs dans l’amorçage, capables de faire des tours de suivis.”
Le dynamisme est réel, les attentes aussi. Mais aussi prometteuse soit-elle, cette classe d’actifs reste encore largement perçue comme complexe. Pour Sébastien Leutwyler, managing partner et CIO chez Capitalium Advisors, il y a un véritable enjeu d’éducation et de pédagogie. “Il faut aider le client, l’accompagner dans la compréhension du bilan, des phases, des cycles, explique Sébastien. Les problématiques d’appel et de retour de capitaux ne sont pas usuelles, la manière de suivre son investissement, les performances non plus. Il y a également un décalage temporel entre l’actualité et son impact sur la société, entre 6 mois et un an.” Cet accompagnement est pour lui nécessaire et naturel car le private equity est un “outil patrimonial fantastique qui porte en lui la notion de temps long. Les actifs transformationnels, par nature cela prend 10 ans”. Il considère faire du “old-school”, proposant à ses clients “des belles histoires qui vont permettre de multiplier par deux l’investissement initial.” Et d’ajouter : “si on se lance dans le private equity, il faut y aller : c’est 20% du portefeuille qui fait de l’impact.”
Un marché en mutation : entre promesse d’accessibilité et complexité réglementaire
Les fonds evergreen connaissent une dynamique contrastée. En effet, ces fonds sans date de fin fixe offrant une certaine liquidité semblent attirer de nouveaux investisseurs. Leur nombre global progresse : 531 fonds evergreen en 2024, soit +8,4 % par rapport à 2023. Ils représentent désormais environ 5 % des encours mondiaux en private equity, soit 700 milliards de dollars, avec l’ambition d’atteindre 20 % d’ici dix ans, comme l’anticipe Hamilton Lane.
Cette croissance est tirée par les clients fortunés qui disposent d’un patrimoine supérieur à 1 million de dollars. Leur nombre a triplé entre 2000 et 2023, année où leur fortune s’est élevée à 214’000 milliards de dollars, d’après le UBS Global Wealth Report, soit près de la moitié de la richesse mondiale. Les « mass affluent », freins réglementaires obligent, ne participent cependant que très peu à cette croissance.
Du côté des fonds de continuation, le marché est en train d’exploser. En Europe, le marché a pris 67% entre 2023 et 2024. “Ces fonds représentent aujourd’hui une sortie sur dix en private equity, ce qui est déjà très important, d’après François Rostand, expert dans ce domaine. Et les spécialistes du secteur s’accordent à dire que nous en serons à une sortie sur cinq d’ici à 2030. Ce qui est colossal. Cela veut dire que les fonds de continuation se sont complètement normalisés.” Et de préciser que là où le secondaire traditionnel implique des portefeuilles diversifiés, les fonds de continuation mettent l’accent sur l’importance de la sélection des deals dans les fonds de continuation. Il note néanmoins que les investisseurs préfèrent souvent des options moins sélectives, comme celles proposées par des acteurs du secondaire. “Il faudra du temps pour que les investisseurs reconnaissent la valeur de la sélection dans ce domaine. Les fonds de continuation migrent en effet du multi-assets vers ce que l’on appelle des single assets. Le fonds de continuation n’est investi que dans une seule entreprise. C’est un peu à mi-chemin entre du co-invest ou du deal direct et du secondaire.”
Crise de liquidité : un réveil brutal
Le private equity se trouve confronté à une tension croissante sur la liquidité. En 2024, selon BlackRock, les firmes de private equity détenaient environ 3’600 milliards de dollars d’actifs non réalisés répartis sur 29’000 entreprises. Moins de distribution, effet “bouchon”, pour Elisa Amar, Head of Private Markets chez Hottinger. Si le pourcentage de private equity dans les portefeuilles de leurs clients a considérablement grossi ces dernières années, elle constate néanmoins qu’en 2025, les clients ne sont pas totalement satisfaits. “Il y a beaucoup de sorties retardées ou annulées. On continue encore à bouger les deadlines. Par ailleurs,en termes de DPI, de Distributions to Paid-In-Capital, les investisseurs s’attendaient à plus”.
Pour Jérôme Marie, Deputy CEO de Oddo BHF Asset Management et managing director de Oddo BHF Private Equity, une bonne nouvelle ressort: “la valeur liquidative augmente dans tous les portefeuilles. Cela témoigne de la bonne santé des sociétés en portefeuille, une bonne chose pour les investisseurs. Cependant, cela reflète également l’absence des opérations normales de sorties, ce qui pose problème. Les périodes de détention s’allongent et créent ainsi un frein à la robustesse des rendements, malgré l’augmentation de la valeur.”
Cette baisse des sorties traditionnelles s’est traduite par une hausse des fonds de continuation qui ont représenté environ 14 % des sorties sponsorisées par des fonds de private equity en 2024. Cette accumulation signale une tension croissante entre les GPs et les LPs : les premiers veulent plus de temps, les seconds veulent des retours.
Face à ces défis, plusieurs mécanismes ont été mis en place pour améliorer la liquidité. ”Le marché secondaire a connu une croissance spectaculaire au cours des deux dernières décennies, note Jérôme Marie. D’un marché de 5 milliards de dollars au début des années 2000, il est passé à 160 milliards de dollars l’année dernière, atteignant un nouveau volume de transactions record. À l’horizon 2025, le marché secondaire devrait poursuivre sur cette belle trajectoire. À mesure que les activités de levée de fonds secondaires se renforcent, le marché continue de bénéficier d’un large éventail de facteurs. Il s’agit notamment de la demande croissante de solutions de liquidité, de l’expansion des stratégies secondaires dans les domaines du crédit, des infrastructures, de l’immobilier et du capital-risque, de l’adoption accrue de structures innovantes dans les transactions menées par les GP et les LP, et enfin de l’arrivée de nouveaux acteurs qui stimulent la concurrence.
Jérôme Marie en arrive à la conclusion suivante: “la stratégie secondaire offre un rendement ajusté au risque supérieur, comparé aux autres stratégies de capital-investissement. Elle devrait être la première stratégie à envisager pour quiconque souhaite se lancer dans la constitution d’un portefeuille d’actifs privés.”
Les banques privées : nouveau relais de croissance
Longtemps réservé aux institutionnels, le private equity est aujourd’hui un peu plus proposé aux clients fortunés des banques privées, des tiers gérants et multi family offices grâce à des partenariats avec des gérants spécialisés, mais aussi à la mise à disposition de fonds offrant plus de “liquidité” et des minimums d’entrée plus bas.
Pour JP Morgan, les allocations recommandées tournent entre 10 % et 30 % du portefeuille. Quant aux allocations effectives des investisseurs institutionnels, McKinsey estime qu’elles ont augmenté de 6,3 % en 2020 à 8,3 % en 2024.
Les enseignements de l’enquête SPHERE
Pour mieux comprendre ces dynamiques, SPHERE a interrogé sa communauté d’investisseurs professionnels. Parmi les répondants, plus de 55% déclarent investir en direct, avec ou sans SPV, illustrant leur préférence pour la proximité avec les actifs, et potentiellement une recherche de performance ou d’implication stratégique. 40% s’en tiennent à des fonds ou fonds de fonds. Pourtant, dans une large majorité des cas, le poids du private equity dans les portefeuilles reste inférieur à 5%.
La tendance, toutefois, est à la hausse : plus de 60% des répondants se disent prêts à augmenter leur allocation, notamment si les barrières structurelles (liquidité, minimums d’investissement, durée) sont allégées.
Quelles stratégies ? Quels secteurs ?
L’appétit est marqué pour différentes stratégies : growth capital et buy-out, mais aussi pour le venture capital (cf. infographie pour plus détails). Les thématiques les plus plébiscitées pour 2025/2026 : IA & Cloud (64%), Santé et Biotech (59%), Fintech (41%), Consommation & Distribution (40%)
L’Europe, la Suisse et l’Amérique du Nord restent les zones géographiques de prédilection.
Les freins à l’adoption : expertise, accès, liquidité
Les principaux obstacles à une montée en puissance du private equity sont clairement identifiés par les participants au sondage : le manque de ressources internes pour mener des due diligences approfondies (67 %), le manque de liquidité inhérent à cette classe d’actifs (54 %), la durée de blocage des investissements, jugée trop longue (50 %).
Par ailleurs, la moitié des sondés considèrent les seuils d’investissement minimum comme un frein majeur, soulignant le besoin d’une offre plus souple. S’ajoute également une difficulté récurrente : l’accès aux bonnes opportunités.
Enfin, le facteur temps constitue un autre défi. “Les décisions doivent souvent être prises en quelques semaines. Cette contrainte implique une équipe capable de réaliser une due diligence financière et technique dans des délais resserrés, une compréhension rapide de secteurs parfois complexes et, côté tiers-gérants et banquiers, la capacité de présenter et commercialiser l’opportunité auprès de leurs clients HNWI avant qu’elle ne se referme” explique Olivier Mazeron, co-founder de Seerius. “Ces acteurs ont un besoin d’accompagnement pour accéder aux opportunités réelles et les analyser dans un temps court.” Les équipes de Seerius accompagnent quelques family offices et des tiers gérants dans cette recherche de fondamentaux, que ce soit dans des investissements en direct ou via des fonds en ayant un regard plus avisé auprès des fonds suivis.
“Lorsque le projet entrepreneurial et la stratégie de croissance sont au cœur de l’analyse du conseiller et sélectionneur, les investisseurs se sentent plus près de l’investissement, ils peuvent mieux appréhender les défis et la dynamique de la société cible, relève Pierre-Emmanuel Besnard, expert en la matière. Et du côté de l’entrepreneur, il y a un vrai sentiment d’accompagnement dans son projet et dans sa croissance jusqu’à son exit.”
Vers une délégation partielle ou complète ?
Face à ces défis, les investisseurs suisses expriment clairement leur intérêt pour un accompagnement professionnel. 62% sont prêts à déléguer tout ou partie du sourcing et de l’analyse à un tiers de confiance, quand 68% souhaitent des véhicules bancarisés – avec ISIN – pour faciliter leur exposition en direct.
En résumé
Si le private equity séduit par ses performances et sa capacité à capter l’économie réelle, il reste confronté à plusieurs freins structurels :
Mais attention, le private equity ne peut pas être réduit à une simple promesse de rendement accessible à tous. Sa nature illiquide impose un horizon long, souvent sous-estimé par des investisseurs peu familiers de cette classe d’actifs.
L’histoire récente l’a montré : trop vouloir démocratiser un produit illiquide comporte des risques. Les fonds semi-liquides ou « evergreen » constituent une piste intéressante, mais ils ne sont pas sans limites. En cas de crise, si tous les investisseurs souhaitent sortir en même temps, les mécanismes de liquidité – les fameuses gates – seraient activés simultanément, mettant en péril la structure même des fonds.
Le rôle de SPHERE : accompagner, éclairer, connecter
Ces résultats confortent SPHERE dans sa mission : informer, inspirer et fédérer la communauté d’investissement autour de l’innovation et des grandes transitions économiques.
Pour répondre à cette attente croissante, SPHERE renforcera en 2025 son accompagnement sur le private equity à travers :
En conclusion
Le private equity n’est plus un sujet périphérique pour les investisseurs suisses : il est un levier stratégique de diversification et de performance. SPHERE s’engage à être ce trait d’union entre l’intérêt et l’action, entre les porteurs de capitaux et les porteurs de projets.
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