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Premyss
Les indices Performance Watcher au 2ème trimestre
Decalia célèbre cette année ses dix ans. Son co-fondateur, Alfredo Piacentini, revient dans cet interview sur une décennie menée avec la volonté constante d’innover, comme l’illustre notamment le développement de la ligne Private Markets, devenue aujourd’hui la signature de Decalia.
Par Jérôme Sicard
Alors que Decalia fête son dixième anniversaire, quel bilan tirez-vous de cette décennie écoulée ?
Le poids croissant de la réglementation, pour commencer. En dix ans, l’environnement a beaucoup évolué, que ce soit en matière de cadre juridique, de normes ou de typologies d’acteurs. Cela a profondément modifié la donne, pour les banques comme pour les sociétés de gestion, et pas nécessairement en mieux. La gestion privée est aujourd’hui beaucoup plus encadrée, et le dialogue avec la clientèle s’est complexifié. Nous sommes soumis à des réglementations européennes conçues pour des marchés où les connaissances financières des clients sont moindres qu’en Suisse, ce qui rend la gestion plus rigide, avec un degré de personnalisation qui tend à se réduire. Honnêtement, la charge administrative approche un seuil difficilement soutenable.
Pour s’en tenir aux marchés, l’essor des réseaux sociaux et des plateformes en ligne a conduit à une certaine démocratisation, mais il a aussi engendré davantage de volatilité, de distorsions et d’émotivité. Ce sont des phénomènes qui n’existaient pas voilà dix ans, et que nous n’avions donc pas à gérer.
Et pour Decalia, plus spécifiquement, quel regard portez-vous sur ces dix années ?
Nous avons su nous adapter aux nouvelles normes de marché et aux transformations du secteur. L’un de nos succès majeurs est le développement de la ligne Private Markets, destinée à une clientèle sophistiquée recherchant des investissements à moyen et long terme, moins sensibles aux bouleversements du marché. Nous avons été des pionniers, notamment dans les stratégies liées au crédit. De manière générale, ces dix années ont été très constructives : nous avons bâti une structure qui propose aujourd’hui une approche différenciée.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
D’avoir réuni une équipe solide autour de cinq associés pleinement investis dans le développement de Decalia : Rodolfo De Benedetti, Sébastien Demole, Xavier Guillon, Nicolò Miscioscia et moi-même. Nous nous entendons bien, nous travaillons dans la même direction, et surtout, nous aimons ce que nous faisons. Nous n’avons pas monté Google, mais nous avons réuni 70 collaborateurs talentueux qui prennent plaisir à évoluer ensemble.
Votre plus grande réussite ?
La ligne Private Markets, sans hésitation. Nous avons levé près de deux milliards de francs en dix ans dans ce domaine. Lorsque nous nous sommes lancés, ce secteur émergeait à peine. A l’époque, aux lendemains de la crise financière, nous avons su profiter du retrait des banques, qui l’ont jugé trop complexe ou trop contraignant en termes de fonds propres.
Et votre principal échec ?
Nous n’avons pas réussi à créer de véritable « blockbuster » parmi nos fonds long only, un produit phare qui aurait marqué une rupture et accéléré notre croissance. Pourtant, nous avons lancé des stratégies innovantes et avant-gardistes, sur des thématiques comme les Millennials ou l’économie circulaire. Depuis trois ans, nous trouvons notre rythme de croisière, mais nous avons mis du temps à y parvenir.
Vous avez dirigé Syz avant Decalia. En quoi la gestion d’une société de gestion diffère-t-elle de celle d’une banque ?
J’ai co-dirigé Syz voilà maintenant plus de dix ans. Depuis, il est clair que la direction d’une banque est devenue encore plus contraignante. Je pensais qu’une société de gestion serait donc plus légère à piloter, mais en réalité, le niveau de complexité est quasiment le même que pour une banque de 2015. À part l’infrastructure bancaire, la gestion d’un établissement de cinq milliards et celle d’un gérant indépendant de taille équivalente présentent aujourd’hui peu de différences.
Quelle expérience acquise chez Syz vous a le plus servi ?
D’abord la gestion des hommes. Il ne faut jamais oublier qu’il s’agit de notre matière première. Il est fondamental de savoir gérer les individus et les amener chacun à donner le meilleur d’eux-mêmes, sur le plan individuel comme sur le plan collectif. Le travail d’équipe est un ressort fondamental dans une structure comme la nôtre. Voilà ce que j’ai appris chez Syz où nous avions quand même réunis 500 collaborateurs qui fonctionnaient bien ensemble.
J’ai aussi appris de mes échecs. J’ai développé une approche plus réfléchie du risque et de la prise de décision. Aujourd’hui, je prends le temps d’analyser les choses en profondeur, ce qui m’est parfois reproché, mais qui s’avère souvent bénéfique.
Enfin, j’ai appris à collaborer avec mes associés, à écouter leurs attentes, à respecter leurs choix et à trouver des compromis quand nécessaire pour assurer la bonne marche de Decalia. C’est tout un art. D’autres que moi auraient été plus enclins à exercer le pouvoir en solitaire.
En quoi pensez-vous vous être le plus démarqué ?
J’espère que nous projetons aujourd’hui l’image d’une structure qui se différencie par rapport à la plupart des gérants indépendants. Nous avons toujours souhaité fonder notre identité sur l’analyse, la recherche fondamentale et une vision macroéconomique forte. L’objectif est que Decalia soit perçue comme une organisation rigoureuse, réfléchie et capable d’anticiper.
Où se situe l’innovation chez Decalia aujourd’hui ?
Dans la gestion privée, qui reste un secteur assez traditionnel, l’innovation réside avant tout dans la relation client et la communication. La manière dont nous interagissons avec nos clients évolue profondément, en raison des avancées qui viennent avec le digital.
Lors de la création de Decalia, c’est dans les thématiques que nous avons vraiment innové, bien qu’elles soient aujourd’hui un peu galvaudées, comme le sectoriel d’ailleurs. Lorsque l’effet tulipe d’un thème finit par s’épuiser et que l’effet de mode disparaît, il perd de son attrait en tant qu’investissement. Il existe un décalage très net entre le développement naturel d’un thème et l’évolution plus artificielle de la valorisation de ses actifs sous-jacents. Un thème s’inscrit dans le long terme, mais l’industrie financière cherche souvent une rentabilité plus immédiate.
Par ailleurs, il est devenu plus facile de copier des stratégies d’investissement. Suivre une idée ne suffit plus pour être innovant. Aujourd’hui, lorsqu’on lance une stratégie ou un produit, il faut s’assurer qu’il ne pourra pas être répliqué immédiatement par un concurrent. Les barrières à l’entrée sont trop faibles.
Qu’en est-il des Private Markets ?
C’est différent. Copier un modèle dans les marchés privés est autrement plus complexe et nécessite du temps. Les barrières à l’entrée sont plus élevées. Il est d’autant plus difficile de monter une équipe que c’est un métier relativement récent, qui demande des compétences techniques très pointues. Dans ce domaine, nous avons pris une avance certaine en nous positionnant tôt et en développant des stratégies originales.
Nous sommes en mesure d’offrir à des investisseurs sophistiqués des solutions avec des ratios risque-rendement très attractifs et des cycles d’investissement plus courts que le private equity classique. Nous parlons ici de cinq à sept ans, plutôt que dix à quinze ans.
Nous avons su être innovants, et nous comptons bien le rester. Les marchés privés, avec le retrait relatif des banques, sont encore loin d’avoir délivré leur immense potentiel.
Alfredo Piacentini
Decalia
Alfredo Piacentini a co-fondé Decalia en 2014, et il en est le managing partner. Il est également membre du conseil d’administration, du comité de direction ainsi que des comités de stratégie et d’investissement. Alfredo Piacentini a travaillé neuf ans chez Lombard Odier, à Genève et à Londres, en tant qu’analyste financier puis gérant de fonds, avant de co-fonder la banque Syz en 1995. Associé et directeur général du groupe, il a dirigé la gestion privée, la gestion centralisée et l’activité de fonds de placement. Il a également géré plusieurs fonds au cours de sa carrière, consacrés entre autres aux marchés émergents, à la région méditerranéenne, au marché italien et à une stratégie Global long/short. Il est titulaire d’un Master en Relations internationales de l’Institut Universitaire de Hautes Etudes Internationales de Genève.
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Dans ce premier opus de L’Intégrale, une série d’entretiens explorant en profondeur un même thème, Frédéric Dawance et Thierry Zen Ruffinen nous font découvrir le marché de l’or sous tous ses angles. Pour entamer la série, ils en définissent ici les principales lignes
Par Jérôme Sicard
Dans la production et l’approvisionnement de l’or, quelles tendances émergentes pourraient venir influencer son prix?
Il y a bien sûr la découverte de nouveaux gisements d’or, mais on doit noter qu’il existe déjà un stock important de découvertes non exploitées. Le facteur déterminant, en réalité, c’est le coût de l’exploitation. Si le coût de production augmente et que le prix de l’or baisse, cela pourrait réduire la production. Mais à l’heure actuelle, avec des prix de l’énergie stables, un coût du travail modéré, et un prix de l’or en hausse, on peut s’attendre à une augmentation de la production. Les taux d’intérêt entrent aussi en jeu : le CAPEX est fortement lié aux taux d’intérêt, ce qui peut aussi influencer la production. En somme, on pourrait voir une production en hausse, mais tout dépendra de l’évolution de ces variables.
Comment les investisseurs abordent-ils l’or aujourd’hui ?
L’or physique reste un choix privilégié pour les investisseurs privés et leurs banquiers. Les fonds adossés à de l’or physique sont très populaires parce qu’ils sont simples à gérer, avec la garantie d’avoir de l’or tangible derrière. C’est facile à acheter et à vendre, et cela reste très apprécié par ceux qui cherchent une certaine sécurité. Ensuite, il y a l’émergence des tokens basés sur l’or, ou des stablecoins que nous évoquions plus tôt. Cette forme d’investissement numérique attire de plus en plus. Il existe également des fonds qui incluent des actions de sociétés minières, ou qui utilisent des produits dérivés pour compenser les frais de stockage et de logistique tout en cherchant à maximiser la performance. Ces produits peuvent être plus risqués mais ils complètent l’offre de manière originale. Si vous souhaitez conserver la pureté de votre investissement, un fonds adossé uniquement à de l’or physique reste la solution plus sûre.
Comment s’est comporté l’or depuis la fin des accords de Bretton Woods en 1971 ?
La fin des accords de Bretton Woods, avec la suspension de la convertibilité du dollar en or, a clairement marqué un tournant. Depuis cette époque, le prix de l’or a littéralement explosé. En 1971, l’once était à 35 dollars. Aujourd’hui, elle dépasse les 2’700 dollars. Son rendement annualisé approche donc les 8%. On peut parler de forte appréciation. L’or a surperformé la plupart des classes d’actifs et sa performance s’aligne quasiment sur celle du S&P500. Depuis 1971, le S&P a produit un rendement annualisé de 9%. Et si vous aviez réinvesti vos dividendes année après année le rendement se serait élevé à 11%. Le comportement de l’or reste donc très impressionnant.
A quoi ressemble aujourd’hui la production mondiale ?
Actuellement, elle se situe aux alentours des 3’000 tonnes par année, ce qui représente en volume un cube de 5 mètres de haut qui aurait donc une valeur de 300 milliards de dollars. Les principaux producteurs mondiaux sont la Chine, la Russie, et l’Australie. Ils produisent plus de 300 tonnes chacun. Viennent ensuite les États-Unis et le Canada qui tournent l’un et l’autre autour des 200 tonnes. Il fut un temps où l’Afrique du Sud dominait complètement ce marché. Dans les années 1980, elle produisait près de 1’000 tonnes par an, soit 70 % de la production mondiale. Depuis, elle a connu un net déclin. Sa production a chuté à environ 130 tonnes par an, soit une baisse de 87 %. D’après une récente étude de Swissaid, la production d’or sur le continent africain pourrait se monter à 800 tonnes par an si on incluait la production artisanale. Mais cette dernière est souvent informelle et n’apparaît donc pas dans les statistiques officielles.
Et qui sont les grands acheteurs d’or aujourd’hui ?
Les banques centrales restent les plus gros acheteurs, notamment dans des pays comme la Chine, la Russie et la Turquie. A cette nuance près que leurs réserves restent très faibles, comparés à celles des pays occidentaux. Au cours des dix dernières années, la Chine a acheté plus de 1’000 tonnes d’or et la Russie environ 1’500 tonnes. Au-delà des banques centrales, la Chine et l’Inde sont de loin les plus grands consommateurs privés. Ces derniers temps, la demande en Chine a été soutenue en partie par les incertitudes qui minent le secteur de l’immobilier. Enfin, au niveau des entreprises, un géant du luxe comme Richemont achète environ 40 tonnes d’or chaque année pour alimenter ses différentes marques.
Selon vous, quels principaux facteurs vont déterminer l’évolution du cours de l’or ?
Les tensions géopolitiques et les incertitudes économiques devraient continuer à influencer l’or. Les politiques économiques inflationnistes, notamment aux États-Unis, où la machine à billets tourne à plein régime pour financer les déficits, devraient également soutenir la demande. Si les États-Unis flirtent avec des déficits de 8 % et que les économies européennes continuent de dépenser pour rester compétitives, l’or devrait tirer son épingle du jeu. Avec les politiques de relance en Chine et l’imprévisibilité qui règne en ce moment, l’or pourrait dépasser les 3’000 dollars l’once dans les deux prochaines années, voire même cette année.
Enfin, comment le marché de l’or se compare-t-il aux autres marchés financiers ?
Les échanges mondiaux d’or, entre les marchés au comptant, les contrats à terme et les transactions physiques, représentent environ 100 à 150 milliards de dollars au quotidien. En comparaison, les échanges sur les marchés actions sont d’environ 150 à 200 milliards de dollars à l’échelle mondiale. L’or représente donc un marché immense, crucial tout autant pour les investisseurs privés que pour les banques centrales. C’est un marché très liquide, qui joue un rôle déterminant dans la diversification des portefeuilles, surtout en période d’incertitude économique. Pour paraphraser John Pierpont Morgan « Gold is money, everything else is credit ».
Frédéric Dawance
De Pury Pictet Turrettini
Frédéric a rejoint de Pury Pictet Turrettini en 2016. Il participe activement à la gouvernance de la société en siégeant au sein du comité de direction, de stratégie et d’audit. Il a débuté sa carrière chez Pictet à Genève, puis chez CSFB à Zurich et à Londres, ainsi que chez Exane à Paris. Après deux ans en tant que CFO d’une société technologique, il a rejoint Lombard Odier & Cie en 2004, d’abord en tant que responsable du trading, puis en tant que co-responsable des produits d’investissement et enfin en tant que responsable d’un important groupe de banquiers privés. Frédéric est titulaire d’un diplôme HEC de l’Université de Saint-Gall et d’une maîtrise en économie de l’Université de Cologne.
Thierry Zen Ruffinen
De Pury Pictet Turrettini
Avec une solide expérience de l’investissement, Thierry Zen Ruffinen a rejoint de Pury Pictet Turrettini en 2021 en tant que responsable de la distribution, où il s’emploie à conseiller une clientèle institutionnelle. Thierry a précédemment été en charge de la distribution des fonds et des mandats de Mirabaud Asset Management auprès de la clientèle institutionnelle romande. Il a commencé sa carrière en 2004 auprès de la Nouvelle Compagnie de Réassurance en tant qu’actuaire tarificateur. Thierry dispose d’un master en actuariat d’HEC Lausanne.
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Dans cette nouvelle rubrique, Best Practice, qui passe en revue différentes solutions wealth management et le meilleur usage à en faire, Alain Zell explique comment il emploie Performance Watcher. Comme levier marketing, solution de reporting et instrument de contrôle à l’interne.
Par Jérôme Sicard
Comment avez-vous organisé la relation clients chez Capitalium?
Nous l’organisons, nous la construisons sur le long terme. Elle est d’abord conçue comme un partenariat que nous développons avec chacun de nos clients, partenariat fondé sur la confiance et l’alignement des intérêts.
Dans cette relation client, la transparence est le mot magique. Transparence sur notre processus d’investissement bien sûr, mais également sur nos rémunérations et sur résultats puisque nous travaillons à livre ouvert. Nos clients peuvent consulter nos comptes comme bon leur semble.
Quelle place vient prendre Performance Watcher dans ce dispositif ?
Dans ce schéma, Performance Watcher est l’outil qui permet au client de vérifier que nous tenons nos promesses ou que nous mettons bien tout en œuvre pour les remplir. Quant à son emploi, tout dépend de la phase de maturité dans laquelle en est la relation client. En période d’acquisition, nous utilisons Performance Watcher comme un outil marketing qui nous permet de souligner nos efforts en matière de transparence.
Une fois que le client s’est familiarisé avec le concept, nous intégrons systématiquement Performance Watcher dans nos rapports de gestion de façon à ce qu’il puisse vérifier ses résultats, ajustés au risque, et les comparer avec ceux que nos concurrents ont pu réaliser de leur côté.
C’est aussi un outil précieux pour mesurer la tolérance au risque de nos clients et valider ainsi leur profil d’investissement. En fonction de la façon dont ils réagissent à la présentation de nos rapports, nous prenons mieux la mesure de leur appétence au risque. Nous voyons bien s’ils prêtent mieux à une gestion un peu plus dynamique ou, au contraire, une gestion un peu plus défensive.
Quelles fonctions utilisez-vous principalement ?
Lorsque nous sommes avec nos clients, nous utilisons la vue d’ensemble que propose Performance avec d’une part tout l’historique et de l’autre le segment year-to-date. De cette façon, il nous est possible de voir comment son portefeuille évolue par rapport à ceux de nos concurrents et de mieux apprécier sa réelle tolérance au risque.
A l’interne, nous utilisons toutes les fonctions qui nous permettent de mesurer la pertinence de nos décisions et mieux gérer le risque associé à nos portefeuilles. Nous suivons son évolution au fil du temps et nous vérifions l’adéquation des portefeuilles, en période haussière comme en période baissière.
Quel retour vous en donnent les clients ?
L’intérêt de nos clients pour Performance Watcher dépend bien entendu de leur sensibilité face à ce type d’informations. Nous nous adaptons d’abord à leurs attentes. Nous avons une soixantaine de clients. Tous ne sont pas demandeurs – ou s’en soucient peu – mais tous reçoivent les bilans Performance Watcher puisqu’ils sont intégrés en amont à la production de nos rapports.
Avec son baromètre qui résume le comportement du portefeuille, comme s’il donnait la météo, l’application Performance Watcher est très intuitive, mais elle nécessite quand même un temps de formation pour que les clients en comprennent bien les principes. Une fois assimilée, elle est vite adoptée. Ils apprécient plus particulièrement le fait que Performance Watcher est une source externe, indépendante, qui propose un référentiel ou un comparatif objectif basé sur des portefeuilles bien réels plutôt que sur un benchmark théorique. Le retour de nos clients est donc très constructif.
Quels bénéfices en retirez-vous pour Capitalium ?
Nous nous en servons surtout comme d’un instrument de contrôle. C’est un outil précieux pour bien apprécier la valeur de nos résultats, sans complaisance, en tirer les bonnes conclusions et effectuer les corrections qui s’imposent ou non. Comme nous nous plaisons à le dire, s’entourer des meilleurs, c’est accepter de se remettre perpétuellement en question. C’est l’esprit dans lequel nous avançons chez Capitalium. Dans cette logique, Performance Watcher, qui rassemble beaucoup d’autres gestionnaires, nous soumet à une saine pression
Avez-vous pu constater chez vos clients de nouvelles attentes en matière de reporting ?
Les clients attendent des rapports de gestion qu’ils contiennent des informations claires, précises, simples à comprendre. Nous combattons les machines à brouillard ou les « synthèses » qui s’étalent sur 200 pages. Tous nos rapports sont réalisés sur mesure selon les attentes de nos clients et leur degré de sophistication. Mais tous sont en ligne avec notre philosophie de gestion qui privilégient les portefeuilles faciles à lire, à décortiquer – avec des ETF ou des lignes directes par exemple, plutôt que des mille-feuilles de fonds où la notion de risque est mal comprise par les clients, et souvent par les gérants eux-mêmes.
Alain Zell
Capitalium
Alain Zell est le CEO de Capitalium qu’il a fondé en 2016 avec Sébastien Leutwyler. Après avoir débuté sa carrière au Credit Suisse en 1989, il a rejoint en 1999 la banque Lombard Odier où il a contribué activement au développement des activités de clientèle privée. Avant de créer Capitalium, il en était directeur, responsable du marché suisse international.
Alain est titulaire d’une licence en économie et management ainsi que de plusieurs certifications en ingénierie financière. Il a obtenu le diplôme fédéral d’expert en Finance et Investissement ainsi que les certifications TEP (Trust Estate Practitioner) et CIWM (Certified International Wealth Manager).
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Lancé il y a cinq ans sur la thématique de la transition, R-co 4Change Net Zero Equity Euro a tenu ses engagements en matière d’ESG tout en obtenant une performance qui se démarque des autres fonds « climat ». Si son positionnement s’est jusqu’à présent révélé porteur, doit-on désormais craindre un essoufflement ?
Avec le retour de Trump, la thématique de la transition climatique est-elle en péril ?
Au-delà des déclarations d’intention, nous jugerons à l’épreuve des faits. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche suscite nécessairement des inquiétudes vis-à-vis de la politique climatique américaine. Parmi celles-ci, sa formule « drill, baby, drill!1» en faveur des producteurs de pétrole et de gaz vise principalement à garantir un avantage compétitif aux États-Unis grâce à une énergie peu chère. Reste néanmoins à connaitre le niveau de productivité de ces nouveaux forages qui, dans un marché déjà bien approvisionné, pourrait engendrer une baisse des prix. Nous ne sommes, par ailleurs, pas convaincus que les acteurs du secteur et leurs investisseurs voient d’un bon œil une chute trop marquée du cours du baril.
En outre, au cours de la mandature Biden, les investissements favorables au développement des énergies renouvelables réalisés à travers l’IRA ont en grande partie profité à des États républicains. Ces derniers ne vont pas être remis en cause. Seul l’éolien offshore vient de subir un coup d’arrêt avec la suspension de la délivrance de nouveaux permis. Contrairement aux idées reçues, le bilan du premier mandat de Donald Trump en matière d’émissions de CO2 est équivalent à celui de ses prédécesseurs, même en excluant la période de pandémie. Les technologies bas carbone s’affichent actuellement comme un de secteurs les plus dynamiques et porteurs pour les années à venir. Enfin, il nous semble peu probable que les États-Unis décident de se tenir totalement à l’écart d’un domaine porteur où la Chine s’affiche déjà comme leader mondial.
Qu’en est-il du reste du monde ?
La Chine reste, justement, confrontée à un sujet d’indépendance énergétique et, pour y remédier, investit massivement dans les énergies renouvelables. L’Europe, quant à elle, fait face à un problème d’accessibilité lié au prix de l’énergie. Le coût du gaz y est quatre fois plus élevé qu’aux États-Unis. Pour des questions de souveraineté et de compétitivité, il est indispensable de poursuivre le développement des énergies vertes. Il s’agit d’ailleurs d’un des seuls domaines où l’Europe est en avance par rapport aux États-Unis. Actuellement, 76 % de la production d’électricité européenne est « Low carbon2 » contre 42 % sur le sol américain3 . Le mix énergétique a considérablement évolué et cette dynamique tend à nous rendre optimistes car les sociétés maintiennent ce cap même si les plans de financement européens restent difficiles à mettre en place.
Par ailleurs, la perspective d’une résolution du conflit russo-ukrainien, ambition martelée par Donald Trump, aurait un impact conséquent sur le prix du gaz. Même si elle a considérablement progressé, la production d’énergies vertes n’est toujours pas suffisante pour subvenir à l’ensemble des besoins industriels et privés. Le déclenchement du conflit en 2022 a servi de « stress test » pour le démontrer. La problématique du stockage de ces énergies reste également en suspens. Le Vieux Continent continue donc d’être dépendant de ses importations gazières.
Comment vous-êtes-vous distingués parmi les fonds climat ?
Nous avons développé notre stratégie d’investissement autour de la thématique de la transition. Nous avons la possibilité d’investir dans tous les secteurs4 , y compris les plus émetteurs, en sélectionnant uniquement les acteurs avec les trajectoires de décarbonation les plus ambitieuses et crédibles. Ce positionnement s’avérait assez contrariant au lancement du fonds fin 2019. L’investissement durable se résumait souvent à privilégier les sociétés peu émettrices dans des secteurs comme la technologie, les biens de consommation, les solutions ou les renouvelables.
Nous sommes partis du constat qu’au niveau mondial, cinq secteurs (chimie, matières premières, services aux collectivités, construction, énergie) sont responsables de 80 % des émissions de CO2 en scope 1 et 25 . Nous sommes convaincus que notre impact sera plus fort en accompagnant les entreprises de ces secteurs dans leur processus de transition, plutôt qu’en finançant uniquement des acteurs déjà peu émetteurs. Cette approche nous permet, par ailleurs, de naviguer dans des environnements fluctuants en respectant nos objectifs, que ce soit en matière de durabilité ou de rendement, grâce à la flexibilité de gestion qui y est associée. Nous ne sommes, en effet, pas captifs des rotations sectorielles. Notre approche est éprouvée et stable mais nous restons pragmatiques. Nous n’hésitons pas à investir dans de nouveaux acteurs et secteurs quand cela se justifie sur les plans ESG et financier6 .
Quels résultats avez-vous obtenus en cinq ans ?
Au regard des 5 années écoulées, nous dépassons actuellement la majorité de nos objectifs environnementaux. L’intensité carbone du portefeuille a diminué de plus de 12 % par an et est actuellement 30 % inférieure à celle de notre indice de référence7, 72 % de sociétés en portefeuille ont déjà fait valider leurs objectifs par la SBTi contre 21 % en 2019 et notre alignement taxonomique se trouve autour des 12 % en termes de chiffre d’affaires et 19 % en termes de capex8. Ces résultats ont été obtenus alors même que nous avons augmenté le poids cumulé des secteurs émetteurs dans le portefeuille qui est actuellement proche de 28 % contre 19 %8 lors du lancement du fond8. En parallèle, nous avons généré une performance cumulée de 38 % sur 5 ans9. Fidèles à notre philosophie, l’intensité carbone du portefeuille ayant baissé plus vite qu’anticipé, nous continuons de sélectionner de nouvelles sociétés au sein des secteurs émetteurs pour les accompagner dans leur transition.
Chacun d’entre eux est désormais représenté au sein du portefeuille et nous sommes soucieux d’agir sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Enfin, il est important de rappeler que toutes les valeurs sélectionnées au sein du portefeuille jouent un rôle dans la transition à différents niveaux. Nous avons identifié cinq thématiques principales : les sociétés fortement émettrices avec une trajectoire de décarbonation crédible, les sociétés fournisseuses de solutions pour accélérer la transition, les sociétés qui contribuent au financement, les sociétés qui jouent un rôle dans l’évolution du mix énergétique et, pour terminer, les sociétés faiblement émettrices mais qui peuvent encore s’améliorer.
Comment analysez-vous cette dynamique ?
La transition est un processus de long terme qui nécessite des points d’étape pour valider la crédibilité de la trajectoire. À l’issue de ces 5 années, nous avons surpassé nos objectifs. Ce résultat démontre que nous avons sélectionné des acteurs capables d’atteindre et même d’aller au-delà de leurs propres ambitions. Depuis le lancement du fonds, très peu de sociétés dans lesquelles nous avons investi n’ont pas respecté leurs engagements en la matière. Néanmoins, nous arrivons à un point d’inflexion et il sera dorénavant plus compliqué de maintenir le rythme. C’est pour cela que la qualité de nos analyses fondamentales et le dialogue engagé avec les sociétés sont des éléments clé dans notre processus d’investissement. Nous avons construit une grille de transition qui nous permet de rentrer dans le concret, au-delà des déclarations d’intention, et de passer en revue de manière granulaire les stratégies mise en œuvre par les sociétés. Cette dernière porte sur l’engagement du management, la qualité et la transparence du reporting, la référence à des modèles scientifiques ou l’adhésion à des initiatives de place, la granularité des objectifs, les capex engagées et le track record des dernières années.
Ce travail d’analyse s’assortit d’un effort d’engagement important pour accompagner les sociétés, comprendre leurs stratégies et les challenger, diffuser les bonnes pratiques, réfléchir avec eux à la fixation d’objectifs pertinents, mais aussi échanger dans des moments clés comme pendant la période des assemblées générales. Les sociétés dans lesquelles nous investissons sont mondialisées et influent sur les pratiques de l’ensemble de leurs chaînes de valeur. Nous sommes également convaincus qu’elles contribuent à l’enclenchement d’un cercle vertueux. Lorsqu’un acteur démontre qu’il est capable de maintenir le cap qu’il s’est fixé, cela a tendance à inciter ses pairs à s’en inspirer, entraînant un effet « boule de neige » positif.
[1] Littéralement : « Fore, bébé, fore ! »
[2] Eurostat, juin 2024.
[3] IEA, 2024.
[4] Hors exclusions réglementaires et fondamentales.
[5] Sources : MSCI, Refinitiv, BNPP Exane calculations, Rothschild & Co Asset Management – 11/2023
[6] Les allocations et répartitions, géographiques et sectorielles, ne sont pas figées et sont susceptibles d’évoluer dans le temps, dans les limites du prospectus du compartiment. Les informations ci-dessus ne constituent pas un conseil en placement ou une recommandation d’investissement.
[7] Euro Stoxx ® NR
[8] Source : Rothschild & Co Asset Management, 31/01/2025.
[9] Source : Rothschild & Co Asset Management, 31/01/2025. Part C EUR. Performance de l’indice de référence (Euro Stoxx ® NR) sur la même période 49,1 %.
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Anthony Bailly débute sa carrière en audit financier et commissariat aux comptes dans la division moyennes et grandes entreprises dans les secteurs de la télécommunication et des médias chez Arthur Andersen puis chez Ernst & Young (2001 à 2007). Il a intégré Rothschild & Co Asset Management en février 2007 comme analyste financier sur les secteurs de l’automobile, des médias, des technologies et de la communication. En septembre 2016, il devient co-gérant des fonds actions grandes capitalisations pour la zone Euro/Europe. En 2020, il devient Gérant actions et membre du Comité d’Investissement au sein de Rothschild & Co Asset Management. En 2024, il devient Responsable de la Gestion Actions européennes de Rothschild and Co AM.
Anthony est diplômé de Kedge Business School Option Finance et d’un DEUG en Sciences économiques de l’université Bordeaux IV.
Ludivine de Quincerot
Rothschild & Co Asset Management
Ludivine de Quincerot débute sa carrière comme analyste financière au Crédit Commercial de France en 1998. Elle rejoint ensuite ABN AMRO en 2000 en tant que directrice adjointe au sein des départements fusions et acquisitions, puis du département marchés primaires actions. Fin 2004, elle rejoint Rothschild & Co Asset Management comme analyste financière sur les secteurs de la consommation, de l’alimentation et des boissons, du pétrole et gaz, l’aéronautique, des voyages et loisirs et de la distribution. Parallèlement à ses fonctions d’analyste, elle est nommée membre du comité d’investissement et porte-parole de la gestion en 2011. En 2016, elle devient co-gérante des fonds diversifiés. En 2020, elle devient gérante principale des portefeuilles diversifiés et prend la responsabilité de l’équipe Investissement Durable.
Ludivine est diplômée de Sciences Po Paris (1996) et de l’ESSEC avec une spécialisation Finance et Stratégie (1998).
Indicateur de risque SRI : 5/7
L’indicateur synthétique de risque permet d’apprécier le niveau de risque de ce produit par rapport à d’autres. Il indique la probabilité que ce produit enregistre des pertes en cas de mouvements sur les marchés ou d’une impossibilité de notre part de vous payer. Nous avons classé ce produit dans la classe de risque 5 sur 7, qui est une classe de risque entre moyenne et élevée et reflète principalement son positionnement sur le marché des actions européennes. Autrement dit, les pertes potentielles liées aux futurs résultats du produit se situent à un niveau entre moyen et élevé et, si la situation venait à se détériorer sur les marchés, il est probable que notre capacité à vous payer en soit affectée. L’indicateur de risque part de l’hypothèse que vous conservez le produit pendant 5 ans ; dans le cas contraire, le risque réel peut être très différent, et vous pourriez obtenir moins en retour. Autres facteurs de risque importants, non pris en compte de manière adéquate par l’indicateur : risque de liquidité, impact des techniques telles que des produits dérivés. Ce produit ne prévoyant pas de protection contre les aléas de marché ni de garantie en capital, vous pourriez perdre tout ou partie de votre investissement. Avant tout investissement, il est impératif de lire attentivement le DIC PRIIPS et prospectus de l’OPC, et plus particulièrement sa section relative aux risques et aux frais, disponibles sur le site Internet de Rothschild & Co Asset Management : am.eu.rothschildandco.com
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Toute estimation hypothétique est, par nature, spéculative et il est envisageable que certaines, si ce n’est l’ensemble, des hypothèses relatives à ces illustrations hypothétiques ne se matérialisent pas ou différent significativement des déterminations actuelles. La présente analyse n’est valable qu’au moment de la rédaction du présent rapport. R-co 4Change Net Zero Equity Euro est un compartiment de la Société d’Investissement à Capital Variable de droit français “R-co 2”, dont le siège social est 29, avenue de Messine – 75008 Paris, immatriculée 889 511 747 RCS PARIS. Les informations ne présument pas de l’adéquation des OPC présentés au profil et à l’expérience de chaque investisseur individuel. Rothschild & Co Asset Management ne saurait être tenu responsable d’aucune décision prise sur le fondement des éléments contenus dans ce document ou inspirée par eux. En cas de doute, et avant toute décision d’investir, nous vous recommandons de prendre contact avec votre conseiller financier ou fiscal. L’Organisme de Placement Collectif (OPC) présenté ci-dessus est organisé selon la loi française, et réglementé par l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’investissement dans des parts ou actions de tout OPC n’est pas exempt de risques. Avant tout investissement, il est impératif de lire attentivement le DIC et prospectus de l’OPC, et plus particulièrement sa section relative aux risques. Chaque investisseur doit également s’assurer des juridictions dans lesquelles les parts ou actions de l’OPC sont enregistrées. Le DIC PRIIPS/prospectus complet est disponible sur notre site Internet : www.am.eu.rothschildandco.com. La valeur liquidative (VL) / valeur nette d’inventaire (VNI) est disponible sur notre site internet. Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures, et ne sont pas constantes dans le temps. La valeur des investissements et des revenus en découlant peut varier à la hausse comme à la baisse, et n’est pas garantie. Il est donc possible que vous ne récupériez pas le montant initialement investi. Les variations des taux de change peuvent affecter à la hausse comme à la baisse la valeur des investissements et des revenus en découlant, lorsque la devise de référence de l’OPC est différente de la devise de votre pays de résidence. Les performances présentées ne tiennent pas compte des éventuels frais et commissions perçus lors de la souscription et rachat des parts ou actions de l’OPC concerné. Les portefeuilles, produits ou valeurs présentés sont soumis aux fluctuations du marché et aucune garantie ne peut être donnée quant à leur évolution future. Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque investisseur, et peut faire l’objet de modifications. Les informations présentées ne sont pas destinées à être diffusées et ne constituent en aucun cas une invitation à destination de ressortissants des États-Unis ou de leurs mandataires. Les parts ou actions de l’OPC présenté dans ce document ne sont pas et ne seront pas enregistrées aux Etats Unis en application du U.S. Securities Act de 1933 tel que modifié (“Securities Act 1933”) ou admises en vertu d’une quelconque loi des Etats-Unis. Ces parts ou actions ne doivent ni être offertes, vendues ou transférées aux Etats-Unis (y compris dans ses territoires et possessions) ni bénéficier, directement ou indirectement, à une “U.S. Person” (au sens du règlement S du Securities Act de 1933) et assimilées (telles que visées dans la loi Américaine dite “HIRE” du 18/03/2010 et dans le dispositif FATCA). Rothschild & Co Asset Management Société de gestion de portefeuille au capital de 1 818 181,89 euros, 29, avenue de Messine – 75008 Paris. Agrément AMF N° GP 17000014, RCS Paris 824 540 173. Toute reproduction partielle ou totale de ce document est interdite, sans l’autorisation préalable de Rothschild & Co Asset Management sous peine de poursuites.
À propos de la division Asset Management de Rothschild & Co
Division spécialisée en gestion d’actifs du groupe Rothschild & Co, nous offrons des services personnalisés de gestion à une large clientèle d’investisseurs institutionnels, d’intermédiaires financiers et de distributeurs. Nous articulons notre développement autour d’une gamme de fonds ouverts, commercialisés sous quatre marques fortes : Conviction, Valor, Thematic et 4Change, et bénéficiant de nos expertises de long terme en gestion active et de conviction ainsi qu’en gestion déléguée. Basés à Paris et présents dans 9 pays en Europe, nous gérons plus de 36 milliards d’euros et regroupons près de 170 collaborateurs. Plus d’informations sur am.eu.rothschildandco.com
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360 milliards de francs. Tel est le montant investi dans les marchés privés en Suisse, selon les chiffres de l’Asset Management Association Switzerland. De ce montant, seuls 50 milliards sont placés dans le segment de la dette privée. C’est sur ce marché complexe et relativement peu liquide que Rentamax s’est positionné pour offrir de meilleurs rendements à ses clients.
Par Levi-Sergio Mutemba
Rentamax est un outil en ligne qui permet de personnaliser des investissements dans la dette obligataire non cotée. Il s’adresse en priorité aux personnes retraitées ou qui préparent leur retraite, mais qui ne sont pas nécessairement familières des produits financiers. Notre fonction principale est de mettre en contact direct nos clients avec nos partenaires émetteurs, via des conseillers et des experts régulés. D’ailleurs, la source de nos revenus ne provient pas des avoirs des clients, mais des commissions versées par les émetteurs.
Comment expliquez la faible proportion du volume de la dette privée en Suisse au sein des marchés privés?
La dette obligataire privée non cotée nécessite un travail d’analyse et de compliance plus élevé que dans la plupart des autres classes d’actifs. La gestion du risque est donc à priori moins facile pour un gérant indépendant. Avec l’aide de Rentamax, cela devient intéressant pour le conseiller et surtout pour ses clients.
Pourquoi ce positionnement sur la dette obligataire non cotée?
Les obligations non cotées sont synonymes de rendements supérieurs par rapport aux obligations classiques. Nous parlons d’une fourchette comprise entre 5 et 9% en francs suisses, pour des durations allant de trois à sept ans. Toutes les obligations disponibles sur notre plateforme en ligne sont en outre libellées en CHF, afin d’éliminer le risque de change pour des investisseurs qui résident en Suisse et ont le franc suisse comme devise de référence. Notre clientèle cible étant des personnes qui sont à la retraite ou qui la préparent, il nous paraissait naturel de proposer une classe d’actifs moins volatiles que les obligations cotées et, par conséquent, plus stables sur le moyen et le long terme.
En quoi est-ce que la due diligence peut s’avérer complexe lorsqu’on l’applique aux instruments de dette privée?
Comparée aux actifs cotés, la dette non cotée, par construction, n’est pas aussi couverte par les analystes. Il est donc particulièrement difficile d’obtenir des informations fiables sur les entreprises émettrices et leurs activités. La complexité s’accentue lorsqu’il s’agit d’analyser les performances ESG des émetteurs.
Ces obstacles représentent cependant une opportunité. En entreprenant ce travail de recherche et d’analyse approfondies, Rentamax a pu développer une expertise unique qui nous différencie de la plupart des banques ou gestionnaires de fortune offrant des solutions private markets. Le client place en effet ses avoirs sur la base des informations disponibles et c’est précisément grâce à la qualité de l’information proposée que la confiance s’établit entre Rentamax et ses clients. Cette information ne consiste pas seulement en des documents. Nous invitons par exemple nos clients sur les sites des entreprises émettrices afin qu’ils puissent se rendre compte par eux-mêmes de l’emploi de leurs investissements.
Quel est le profil des émetteurs-partenaires dans lesquels vos clients investissent?
Il s’agit d’entreprises de l’économie réelle, ayant des activités tangibles. La plupart sont notamment actives dans des secteurs liés à la durabilité et dans les domaines technologiques favorisant le développement durable, tels que le recyclage. L’immobilier, élément de stabilité, figure également dans la gamme de placements. Rentamax exige de ces entreprises qu’elles mettent toutes les informations comptables et non comptables à disposition de nos clients, avec une transparence totale, et qu’elles détaillent leur modèle d’affaires, ainsi que la structure de l’actionnariat et des équipes de gestion.
Qui sont les interlocuteurs directs de vos clients, qui les prennent en charge et les accompagnent durant le cycle de vie de leurs placements?
Nous travaillons avec une dizaine de conseillers et experts financiers sélectionnés par nos soins. Tous sont des professionnels reconnus et indépendants, certifiés par la FINMA. Ce sont eux qui conseillent et accompagnent les clients tout au long du processus d’investissement et qui orientent les investisseurs vers les solutions répondant le mieux à leurs attentes ou à leur profil.
Quelle est la profondeur du marché que vous couvrez?
C’est un marché relativement important pour des obligations non cotées, dans la mesure où le volume minimal d’émission par émetteur n’est jamais inférieur à cinq millions de francs. De plus, notre suivi des placements ne s’arrête pas sur le marché primaire. Nous suivons tout le cycle de vie de chaque obligation émise. Nos partenaires émetteurs sont en outre des partenaires historiques, dont l’activité d’émission est récurrente. Il ne s’agit donc pas d’émetteurs purement occasionnels profitant des conditions du moment.
Comment envisagez-vous la croissance du marché de la dette privée en Suisse pour les années à venir?
Les retraités vont être de plus en plus nombreux à prendre tout ou partie de leur prévoyance professionnelle sous forme de capital. Nous nous attendons donc à une forte croissance de la demande de solutions telles que la nôtre dans les années à venir.
Pierre-Yves Lécureux
Rentamax
Pierre-Yves Lécureux est le fondateur de Rentamax, une plateforme de dette privée lancée en 2020. Avant de créer Rentamax, il a travaillé pendant 25 ans dans le conseil financier et la gestion de fortune. Pierre-Yves détient un Master en sciences économiques de HEC Lausanne. Il a également obtenu deux certifications, de l’UNIGE et de la Swiss Banking School, en gestion quantitative de portefeuille en Wealth & Tax Planning.
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