Rouage
Andrijana Kosic
ASV-ASWM
« Les préoccupations majeures: pression réglementaire et hausse des coûts opérationnels »
À la tête du secrétariat général de l’Alliance des Gestionnaires de Fortune Suisses depuis mars 2024, Andrijana Kosic coordonne les initiatives stratégiques et assure le lien entre l’association et ses membres. Dans un contexte de pression réglementaire, de digitalisation et de hausse des coûts, elle revient sur les priorités de l’Alliance, devenue en quelques années une figure tutélaire pour l’ensemble de la profession.
Par Jérôme Sicard
Quel est votre rôle en tant que secrétaire générale de l’Alliance ?
Je coordonne les initiatives stratégiques de l’association et je gère tous les aspects administratifs. J’assure le lien non seulement entre nos membres, mais aussi avec les acteurs clés qui composent le secteur. Mon objectif est de veiller à ce que nos activités et nos services aident concrètement les gestionnaires de l’Alliance à naviguer dans un environnement de plus en plus complexe.
Je suis responsable de la mise en œuvre des décisions prises lors de notre assemblée générale, des réunions du conseil d’administration ainsi que des CEO Summits – l‘un de nos événements phares, au cours duquel les dirigeants de nos membres se réunissent pendant deux jours pour mener des discussions stratégiques et réfléchir.
Je travaille en étroite collaboration avec les douze membres du Conseil, sous la direction de notre présidente, Nicole Curti.
Quels aspects de votre fonction sont les plus stimulants ou les plus exigeants ?
C’est sans aucun doute la diversité des sujets sur lesquels je travaille : co-organisation d’événements majeurs comme les Bank Awards ou les CEO Summits, préparation des séances du Conseil, mise en œuvre d’initiatives stratégiques, organisation de formations et de webinaires…
Le plus grand défi, je dirais, est de répondre aux attentes de tous. Il faut lancer des projets qui apportent une réelle valeur à l’ensemble des membres, et les proposer dans des formats qui fassent sens pour toute la communauté.
À titre personnel, il est extrêmement gratifiant d’aider à façonner l’avenir de la gestion de fortune indépendante en Suisse.
Comment définiriez-vous la mission principale de l’Alliance aujourd’hui ?
Renforcer et défendre la position des gérants indépendants en Suisse ! Cela passe par la défense des intérêts de nos membres et la promotion de standards professionnels élevés. En interne, nous cherchons à favoriser le dialogue, à offrir une plateforme collaborative d’échange entre membres, et à répondre aux besoins de notre communauté à travers divers projets. Nous allons fêter notre dixième anniversaire l’année prochaine. Depuis que l’Alliance existe, nous avons toujours veillé à préserver cet esprit de collaboration. L’Alliance est là pour servir ses membres – et non l’inverse.
Quelles sont aujourd’hui les principales préoccupations de vos membres ?
D’après ce que j’observe, leurs préoccupations portent sur la pression réglementaire croissante et la hausse des coûts opérationnels. La planification de la relève et la transformation numérique prennent également de l’ampleur, les entreprises cherchant à pérenniser leur modèle.
Sur quoi concentrent-ils leurs priorités ?
Chaque entreprise a bien sûr sa propre approche, mais je constate que beaucoup mettent l‘accent sur l’efficacité opérationnelle, la conformité réglementaire, et la capacité à attirer de nouveaux talents.
Quels sont les projets les plus importants actuellement en cours à l’Alliance ?
Comme toujours, plusieurs initiatives clés sont en cours. Sur le plan événementiel, nous bouclons la préparation de notre prochain CEO Summit, qui aura lieu en septembre. Nous avons aussi déjà lancé l’organisation des Bank Awards, qui se tiendront à Zurich le 17 mars 2026.
Nous avons récemment obtenu l’accréditation SAQ, ce qui nous permet de proposer des formations et des workshops de grande qualité à nos membres. Ces formations couvrent des thèmes prioritaires comme l’IA générative, la cybersécurité, ou encore le private equity. Sans oublier nos mises à jour réglementaires annuelles et les rafraîchissements LBA.
Nous développons aussi des groupes de travail spécialisés pour encourager les échanges entre pairs selon les spécialités des uns et des autres. Nous avons commencé par le Compliance Hub, destiné aux responsables de la conformité. La deuxième édition s’est tenue en juin. Nous lançons désormais un CIO Forum pour les Chief Investment Officers, ainsi qu’un Founders’ Corner pour favoriser le dialogue entre fondateurs et associés seniors. Ces plateformes ont pour vocation de renforcer la collaboration et le partage d’expérience dans toute l’industrie, tout en nous donnant, à moi et aux membres du Conseil, une meilleure visibilité sur les besoins futurs de nos membres – des besoins que l’Alliance pourra identifier et traiter activement.
Andrijana Kosic
ASV-ASWM
Andrijana Kosic est Secrétaire générale de l’Alliance des Gestionnaires de Fortune Suisses depuis mars 2024. Elle a travaillé précédemment comme assistante exécutive chez Bordier & Cie où elle soutenait les activités de wealth management pour une clientèle UHNWI. Elle a occupé également le poste d’Assistant Wealth Management chez LGT Private Banking, au service de clients UHNWI au Moyen-Orient et en Amérique latine. Andrijana suit le Bachelor en Business Administration de la Kalaidos Haute Ecole Spécialisée Zurich et détient une maturité professionnelle commerciale obtenue à la KV Zurich Business School.
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Pierre-Alexandre Rousselot prend la direction de la plateforme Performance Watcher à un moment clé de son développement, pour en accélérer la montée en puissance, élargir son adoption et lui donner davantage d’ancrage dans l’univers de la gestion de fortune.
Par Jérôme Sicard
Pourquoi avoir choisi de rejoindre Performance Watcher au poste de CEO, après votre parcours plus entrepreneurial chez KeeSystem ?
Je crois que ce sera tout aussi entrepreneurial chez Performance Watcher. C’est une nouvelle étape pour moi, mais elle s’inscrit d’abord dans une certaine continuité. Je suis l’aventure Performance Watcher de très près, depuis maintenant bientôt quinze ans. Quasiment depuis son origine. Je suis ce que nous pourrions appeler « un fan de la première heure » nous avons d’ailleurs été rapidement partenaire. Ce que j’ai toujours apprécié, au-delà de l’outil, c’est la cohérence du projet.
Dans un univers financier souvent dominé par la complexité et la surenchère, Performance Watcher a su rester fidèle à une idée simple : offrir une lecture objective de la performance. Mais derrière cette simplicité apparente, il y a une vraie exigence technique qui colle à une ambition très claire.
Et puis, il y a quelque chose de plus personnel. Ce projet incarne des valeurs qui me sont chères : la pédagogie, la transparence, l’éthique – sans dogmatisme. Très honnêtement, ce n’est pas si courant de pouvoir contribuer à une initiative où l’on sent qu’on peut avoir de l’impact, sans avoir à faire de compromis sur le sens.
Que vous apporte votre expérience à la tête de KeeSystem ?
Beaucoup de choses. Performance Watcher comme KeeSystem sont deux éditeurs positionnés sur des segments proches. Les clients que j’ai rencontrés quand j’étais chez KeeSystem sont des clients que je vais retrouver maintenant que je suis chez Performance Watcher. Je vais donc pouvoir activer mon réseau, aussi bien pour la partie technique que pour la partie commerciale.
Cela dit, Performance Watcher n’est pas un PMS. C’est une approche stratégique, complémentaire. Là où les PMS proposent déjà des fonctions de data et d’analyse centrées sur des usages opérationnels traditionnels ou réglementaires, nous allons plus loin avec Performance Watcher. Nous offrons une lecture stratégique, comparative, orientée client final. Cela permet de renforcer une dynamique de pilotage patrimonial, plus moderne et plus responsable.
Quelles sont vos priorités dans vos nouvelles fonctions ?
Notre priorité, c’est la crédibilité, la légitimité de Performance Watcher que nous voulons encore renforcer pour en faire un référentiel dans le secteur de la gestion de fortune, une plateforme incontournable dès lors qu’il s’agit de rendre objective toute discussion sur la performance. Nous avons déjà une communauté fidèle et exigeante, attachée à ce principe. Il faut consolider cette base, continuer à croître, sans perdre notre cap : simplicité, clarté, indépendance. Ce que nos utilisateurs nous disent, c’est que l’outil leur permet de fluidifier les relations avec leurs clients, d’y ajouter de la transparence. C’est exactement ce que nous voulons démocratiser.
Où se situe aujourd’hui votre potentiel de croissance ?
Il est multiple. Nous travaillons de plus en plus en partenariat avec des PMS et des banques privées, qui peuvent embarquer nos instruments de mesure directement dans leurs environnements. Cela crée un effet de levier important. L’équipe aussi va évoluer, notamment dans le domaine du développement commercial. Et il y a encore des marchés très proches du nôtre que nous n’avons pas encore adressés. L’enjeu, c’est bien évidemment d’avancer vite, mais sans se disperser.
Comment l’outil va-t-il évoluer ?
Nous lançons une nouvelle version de la plateforme au dernier trimestre. Elle est actuellement en phase de test. C’est une version nettement plus fluide, plus personnalisable. Il est très important pour nous de donner la main aux utilisateurs sur leurs tableaux de bord, leurs vues, leurs analyses. On voit déjà qu’elle suscite beaucoup d’enthousiasme. C’est une évolution technique, mais c’est aussi une manière d’accélérer le travail d’éducation sur les notions de performance, de risque, de volatilité. On veut aussi faire progresser la culture financière, au sens noble du terme.
Pierre-Alexandre Rousselot
Performance Watcher
Pierre-Alexandre a pris en juin le poste de CEO au sein de la plateforme Performance Watcher. Il dirigeait auparavant KeeSystem qu’il a lui-même créée voilà un peu moins de vingt ans, avec Frédéric Gérault. Après des études en informatique, il s’est en effet spécialisé dans le développement de logiciels appliqués à la gestion d’actifs et il en est venu ainsi à lancer KeeSystem, pour permettre aux gestionnaires de fortune de gérer l’ensemble de leurs fonctions stratégiques. C’est cette expertise qu’il entend aujourd’hui mettre au service de Performance Watcher.
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Aline Fournier vient d’être nommée associée de Geneva Compliance Group, où elle occupe déjà le poste de COO. En se concentrant exclusivement sur le secteur financier, GCG assume un positionnement clair : comprendre les règles, tout autant que les enjeux métiers de ceux qui doivent les appliquer.
Par Jérôme Sicard
Quel est désormais votre rôle au sein de Geneva Compliance Group ?
Mon statut d’actionnaire vient naturellement consolider mon engagement à long terme au sein de Geneva Compliance Group, sans pour autant modifier mes responsabilités opérationnelles au quotidien. J’occupe la fonction de Chief Operating Officer depuis juillet 2023, après avoir dirigé l’équipe Conseil depuis 2020. J’ai également élargi mon périmètre en assumant la supervision de l’équipe Risk Management depuis 2024. En parallèle, je siège au conseil d’administration et j’assure la représentation légale de la société aux côtés de mon associé Guillaume de Boccard. Ce rôle global me permet de contribuer activement à la stratégie et à la gouvernance de l’entreprise, tout en restant profondément impliquée dans la gestion opérationnelle et le développement de nos services.
Sur quelles activités Geneva Compliance Group concentre-t-il ses services aujourd’hui ?
Geneva Compliance Group déploie son expertise autour de deux pôles complémentaires, pensés pour répondre aux besoins stratégiques des établissements financiers que nous accompagnons.
Le premier, notre pôle Conseil, accompagne nos clients dans la gestion des exigences réglementaires complexes, notamment en matière de règlementations fiscales comme FATCA et CRS, le droit de la surveillance financière suisse, ainsi que dans l’optimisation de leur gouvernance en matière de compliance au sens large.
Le second, notre pôle Externalisation, propose des solutions sur mesure allant du reporting et du sponsoring fiscal jusqu’à la prise en charge externalisée des fonctions de compliance et de risk management. Cette approche intégrée permet à nos clients de se concentrer sur leur cœur de métier, tout en s’appuyant sur un partenaire de confiance pour assurer la conformité et la maîtrise des risques.
Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser aussi fortement dans le secteur financier ?
Ce positionnement est le fruit d’un choix stratégique assumé dès la création de Geneva Compliance Group. Le secteur financier est l’un des plus réglementés et les enjeux de conformité y sont à la fois complexes, évolutifs et cruciaux. Plutôt que de disperser notre expertise, nous avons choisi de nous concentrer exclusivement sur cet univers afin d’en maîtriser tous les codes, les normes et les dynamiques.
Cette spécialisation nous permet d’offrir à nos clients une réelle valeur ajoutée : des conseils sur mesure, une lecture proactive de la réglementation et des solutions opérationnelles alignées sur les meilleures pratiques du marché.
À qui s’adressent vos services ?
Nos services s’adressent principalement aux acteurs du secteur financier suisse. Nous accompagnons des gestionnaires de fortune indépendants, des gestionnaires de fortune collective, des trustees, des family offices ainsi que plusieurs établissements bancaires. Occasionnellement, nous travaillons également avec des acteurs étrangers lorsque ceux-ci souhaitent s’implanter sur le territoire helvétique ou s’ils ont des questions spécifiques en lien avec nos domaines d’expertise. En nous concentrant sur ce segment, nous offrons à nos clients une expertise ciblée, une réelle proximité métier et un accompagnement à haute valeur ajoutée.
Vous avez récemment pris la tête du pôle Risk Management. En quoi consiste cette activité ?
Assumer l’externalisation des fonctions de Risk Management revient à offrir un service stratégique au cœur des exigences réglementaires suisses. À travers cette activité, nous exerçons, pour le compte d’établissements financiers autorisés par la FINMA, les fonctions de gestion des risques définies par la réglementation. Notre approche est à la fois rigoureuse et opérationnelle, articulée autour de plusieurs axes fondamentaux : l’identification, l’évaluation et la surveillance des risques, la conception et l’implémentation de dispositifs de contrôle adaptés via une matrice, la production de rapports réguliers à destination des organes dirigeants, ainsi que le renforcement de la gouvernance interne.
Nous intervenons principalement en deuxième ligne de défense, avec une expertise transversale couvrant aussi bien les risques financiers — tels que ceux liés aux investissements — que les risques non financiers, à l’instar des enjeux cyber, aujourd’hui incontournables. Notre valeur ajoutée réside dans notre capacité à conjuguer exigence réglementaire, connaissance fine des spécificités du secteur financier suisse et agilité opérationnelle. Cela permet à nos clients de se concentrer sur leur cœur de métier, tout en assurant une maîtrise proactive de leurs risques.
Quels sont aujourd’hui les besoins les plus marqués de vos clients dans le domaine Legal & Compliance ?
Les établissements financiers suisses font face à un environnement réglementaire en constante évolution, de plus en plus dense, technique et interconnecté. Dans ce contexte, leurs besoins prioritaires portent sur un accompagnement à la fois structuré, pragmatique et expert. Ils recherchent des partenaires capables de décrypter les évolutions normatives, d’anticiper les impacts et de traduire les exigences réglementaires en dispositifs opérationnels clairs, efficaces et proportionnés à leur organisation.
La veille réglementaire devient ainsi un levier stratégique, indispensable pour maintenir la conformité et renforcer la résilience des modèles d’affaires. De même, l’adaptation continue des cadres de compliance, des politiques internes et des mécanismes de gouvernance est essentielle pour répondre aux attentes des autorités et des parties prenantes. Nous intervenons précisément à cette interface : entre complexité juridique et réalité opérationnelle, avec une approche orientée solution, conçue pour sécuriser l’activité de nos clients tout en favorisant leur agilité. Nous nous efforçons également d’adopter un discours en conformité avec la règlementation applicable et compatible avec les idées de développement d’activité de nos clients. Aider nos clients à déployer leur modèle d’affaire dans un cadre légal exigeant est notre priorité. Comprendre les défis auxquels ils font face en est la clé.
Aline Fournier
Geneva Compliance Group
Forte de son expérience de consultante au sein du cabinet d’avocats Lenz & Staehelin et d’Ernst & Young, Aline Fournier intervient désormais sur les missions de conseil de Geneva Compliance Group relatives à la mise en œuvre de nouvelles réglementations dans le secteur financier. Avant de rejoindre GCG, elle occupait le poste de Head of Legal and Compliance au sein d’une société fiduciaire suisse du groupe TMF, opérant à l’international. Elle supervisait les activités liées à la LBA, au CRS, au FATCA ainsi que la gestion des risques. Elle assurait également la gestion de la continuité d’activité (Business Continuity Management). Aline Fournier est titulaire d’un diplôme d’avocat et d’un master en école de commerce.
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La boutique genevoise Criptonite Asset Management, spécialisée dans les digital assets, est entrée en partenariat avec 3iQ, le pionnier canadien des fonds cryptos & blockchains. Leur objectif : proposer des solutions d’investissement réglementées, de qualité institutionnelle, en Suisse et en Europe.
Par Jérôme Sicard
En quoi consiste le partenariat que vous venez de conclure avec 3iQ ?
En réalité, il s’agit d’un rapprochement naturel entre deux sociétés qui exercent le même métier. L’un comme l’autre, nous sélectionnons et nous accompagnons des gérants qui se sont spécialisés dans les actifs numériques. Or, Criptonite s’est toujours donné comme mission de construire une infrastructure pour accueillir des hedge funds qui se concentrent sur la gestion de digital assets. Pour Criptonite, ce partenariat marque donc une étape importante dans notre développement, puisque nous nous associons à un acteur doté d’une envergure internationale et d’un ancrage institutionnel solide. 3iQ a été récemment intégré au groupe Monex, un groupe financier japonais coté à Tokyo, ce qui renforce encore sa légitimité. Cela nous permet, ensemble, d’offrir une plateforme robuste, régulé. Ce que nous observons aujourd’hui, c’est l’institutionnalisation rapide de cet univers des actifs numériques : les gérants qui s’y intéressent viennent désormais de maisons comme Citadel ou Brevan Howard. Le partenariat avec 3iQ nous permet d’accompagner cette évolution avec un vrai changement d’échelle.
Comment se répartissent les rôles entre Criptonite et 3iQ ?
Le partenariat se structure autour de trois axes. Il y a d’abord, la sélection de gérants. 3iQ dispose aujourd’hui d’une plateforme internationale qui attire des gestionnaires très exigeants, avec des standards élevés sur le plan opérationnel, réglementaire et technologique. Ensuite, la structuration de produits : nous continuons à développer notre propre plateforme à Genève, avec des AMCs et, bientôt, des fonds domiciliés au Luxembourg ou ailleurs, pour répondre aux besoins des marchés suisse, européen et moyen-oriental. Enfin, la distribution : nous jouons un rôle-clé dans la relation avec les investisseurs. Être présent sur le terrain, comprendre les attentes spécifiques du marché suisse et européen, c’est fondamental. Les gérants américains sous-estiment souvent cette dimension.
Sur quels types de stratégies travaillez-vous?
Le marché a beaucoup évolué. Il y a cinq ans, la crypto était essentiellement perçue comme un pari directionnel court terme. Aujourd’hui, on est passé à des stratégies proches de celles du monde traditionnel : relative value, long/short, arbitrage, systématiques. L’exemple du pétrole est parlant : les plus gros gains ne se sont pas effectués sur des achats spot, mais sur les inefficiences que les traders ont su exploiter dans le temps. Il en va de même dans l’univers crypto, où la combinaison de volatilité, de liquidité et de profondeur de marché crée un terrain de jeu idéal pour les hedge funds.
Un exemple de stratégie concrète ?
Nous venons de lancer un AMC multifactoriel qui se concentre uniquement sur le bitcoin et l’ethereum. Il est basé sur une quinzaine d’indicateurs propriétaires. C’est une stratégie purement systématique, construite comme un signal BTC et ETH long/short, très semblable à ce que font les CTA dans le monde traditionnel. Ce produit illustre bien le type de gérants que nous cherchons à promouvoir : ceux qui ont déjà opéré sur le forex, les indices, les matières premières, et qui appliquent maintenant leur savoir-faire à l’univers crypto.
Quelles stratégies vous semblent aujourd’hui les plus appropriées ?
Nous nous concentrons sur des gérants avec un biais long/short ou relative value. Pourquoi ? Parce que nous anticipons un marché qui restera très volatil, sans tendance claire ni phase de croissance linéaire. Ce sont dans ces contextes que les stratégies alternatives prennent tout leur sens.
Comment la demande évolue-t-elle en Suisse pour ce type de produits ?
Très clairement, le narratif a changé. On ne parle plus de “fonds crypto” mais de “hedge funds qui utilisent la crypto comme univers d’investissement”. Ce glissement est essentiel. La classe d’actifs est désormais intégrée dans les portefeuilles alternatifs aux côtés des autres stratégies alternatives classiques ou du private equity. On parle de plus en plus avec des family offices, des banques privées, des investisseurs institutionnels qui ont déjà une allocation crypto – et qui cherchent maintenant à l’optimiser avec des produits structurés, régulés, et gérés par des professionnels.
Depuis 2018, comment avez-vous fait évoluer Criptonite ?
Quand j’ai lancé la société, j’étais persuadé que les digital assets allaient suivre la même trajectoire que les dotcoms avec une première phase spéculative, puis une phase d’institutionnalisation. Et cette dernière phase exige les mêmes ingrédients qu’ailleurs : taille critique, structure réglementaire solide, présence internationale. Criptonite a donc été construit avec cette vision : passer d’une initiative locale à une infrastructure globale, capable d’héberger les futurs grands gérants de la gestion alternative centrée sur les actifs numériques.
Quels sont vos axes de développement pour les 18 prochains mois ?
Nous avons une fenêtre stratégique unique. Peu d’acteurs font ce que nous faisons, et encore moins avec notre niveau de structuration. Nous pouvons devenir le partenaire de référence des hedge funds crypto sur les grands marchés, en Suisse, en Europe, en Amérique du Nord, au Moyen-Orient. 3iQ compte parmi ses partenaires Ark Invest ou SkyBridge, qui nous considèrent comme un maillon essentiel dans cette transition. Et surtout, nous avons un positionnement clair : nous ne voulons pas être un market maker ou un broker, comme d’autres grands groupes. Nous voulons être un pur gestionnaire d’actifs alternatifs, un incubateur de stratégies, le conseiller incontournable pour répondre aux questions des clients les plus exigeants.
Florian Rais
Criptonite Asset Management
Florian est le fondateur et le Chief Executive Officer de Criptonite Asset Management. Il a commencé sa carrière à la Banque Pictet, à Genève puis à Londres où il est devenu responsable de l’équipe de gestion des investissements. En 2005, il a fondé une société de gestion d’investissements axée sur la gestion d’actifs classiques et le capital-investissement. Ce parcours a conduit Florian à participer activement aux conseils d’administration et aux équipes de direction de nombreuses entreprises, dans différents pays, notamment en Russie, en Ukraine, aux États-Unis, en Israël et en Chine. Florian Rais a effectué ses études à l’Université de Lausanne HEC, d’où il est sorti avec un MBA.
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Pour les investisseurs, les actionnaires, et les dirigeants, l’objectif ultime du développement d’une entreprise est une sortie rentable—par IPO, acquisition ou cession stratégique. Si la performance financière reste clé, la stratégie de marque joue un rôle tout aussi crucial dans la réussite d’une telle opération.
Il est évident qu’une marque forte et bien positionnée accroît la valorisation, renforce la confiance des investisseurs, attire les acheteurs et soutient le succès post-sortie. Bien que la croissance des revenus, la rentabilité et l’efficacité opérationnelle soient essentielles, la valeur intangible de la marque est souvent le facteur décisif dans l’évaluation finale d’une entreprise. Plusieurs raisons font que le branding devient un véritable levier stratégique dans une stratégie de sortie :
Il accroît d’abord l’attractivité sur le marché et suscite la confiance des acheteurs. Une entreprise avec une marque forte et une reconnaissance élevée se démarque en effet sur un marché saturé, ce qui la rend plus attrayante pour les investisseurs et acheteurs potentiels.
Il justifie ensuite une valorisation premium. Les entreprises dotées d’une marque forte bénéficient de multiples de valorisation plus élevés car elles démontrent une fidélité client élevée, un pouvoir de fixation des prix et un leadership sur le marché—des éléments qui réduisent les risques pour les investisseurs.
Il fluidifie également la transition post-sortie. Qu’il s’agisse d’une entrée en bourse ou d’une acquisition, une marque bien structurée réduit les perturbations en garantissant une cohérence dans le message, l’identité d’entreprise et le positionnement sur le marché.
Enfin, il renforce la confiance des parties prenantes et des investisseurs. Une entreprise dotée d’une identité de marque claire, d’engagements ESG solides et d’une réputation bien établie inspire la crédibilité auprès des investisseurs, des régulateurs et des analystes, ce qui facilite l’obtention de financements et de soutiens stratégiques.
Ce travail qui consiste à valoriser une IPO avec une stratégie de marque passe par six étapes clés.
Construire un positionnement de marché fort et différencié
Il s’agit de définir de manière claire et convaincante ce qui rend l’entreprise unique, la manière dont elle répond à un besoin spécifique mieux que ses concurrents, et comment sa vision à long terme s’inscrit dans un potentiel de marc
hé porteur. Cela passe par une analyse approfondie de la marque, l’élaboration d’un discours cohérent et différencié aligné avec les attentes des investisseurs, ainsi que la création d’un périmètre sémantique de sécurité
Renforcer la valeur de la marque pour justifier une valorisation premium
Les entreprises qui jouissent d’une forte notoriété, d’une fidélité client élevée et d’une réputation solide dans leur secteur suscitent un intérêt accru. La cohérence entre le marketing, la vente et l’expérience client contribue à cette valorisation. Il s’agit donc d’investir dans la visibilité de la marque, de renforcer la relation client, de promouvoir le thought leadership et de garantir l’uniformité de l’image sur tous les points de contact, y compris dans la communication financière.
Aligner le branding avec la feuille de route de l’IPO et l’expansion du marché
À l’approche d’une introduction en bourse, l’entreprise doit se repositionner en tant qu’acteur public, en adaptant son message aux attentes d’un public d’investisseurs beaucoup plus large. Cela suppose la construction d’un « investor brand story » solide, ainsi que la montée en visibilité du CEO et de l’équipe dirigeante comme figures de proue dans leur secteur.
ESG & réputation d’entreprise : renforcer la confiance des investisseurs
Les investisseurs, notamment institutionnels, attachent une importance croissante aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Une stratégie ESG bien pensée, alignée avec la marque, permet de bâtir et de renforcer un capital confiance. Certifications, engagement visible, storytelling de la marque fondé sur des pratiques éthiques et responsables deviennent ici des vecteurs essentiels de crédibilité et de différenciation.
Assurer la cohérence de la marque pour une sortie fluide
Une identité fluctuante ou mal maîtrisée génère de l’incertitude. C’est pourquoi il est fondamental de mettre en place des lignes directrices précises, de standardiser les messages sur l’ensemble des supports – RP, présentations investisseurs, marketing – et de former les équipes dirigeantes sur le message de la marque.
Exploiter les relations publiques et le thought leadership pour attirer les Investisseurs
Avant une sortie, il est impératif de contrôler et d’amplifier l’image publique de l’entreprise. Une couverture médiatique ciblée dans les publications financières de référence, la présence des dirigeants dans les conférences clés du secteur, et une campagne RP structurée permettent de créer de l’enthousiasme et d’augmenter l’attractivité auprès des investisseurs.
En conclusion, la stratégie de marque est un facteur clé de succès dans une stratégie de sortie. Car Une sortie réussie ne repose pas uniquement sur des performances financières solides—elle dépend aussi de la perception du marché, du positionnement et de la confiance des investisseurs. Investisseurs et dirigeants, votre marque est-elle prête pour une sortie à forte valeur ajoutée, vous demande-vous à juste titre ? Si ce n’est pas le cas, il est temps d’en faire une priorité stratégique.
Chantal Baer
Swiss House of Brands
Experte en stratégie de marques, Chantal Baer a fondé en 2018 le cabinet Swiss House of Brands pour accompagner ses clients dans le déploiement de leviers de croissance et la génération de performance rendus possible grâce au digital. Membre du Cercle des Administratrices Suisses et du Directoire de Vaud Promotion, a écrit avec Xavier Comtesse le livre-référence «Les leviers de croissance à l’ère de l’économie numérique». Chantal est diplômé de l’Université de Genève en Lettres et linguistique. Elle a suivi par ailleurs formations post-graduate dans les domaines du marketing, du digital marketing, de l’intelligence économique et du sustainable management.
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La valeur de la marque est devenue essentielle pour les investisseurs. Bien qu’ils se concentrent souvent sur la croissance du chiffre d’affaires, l’optimisation des coûts et l’évolutivité, la perception de la marque joue un rôle fondamental dans l’évaluation des entreprises. Elle génère des multiples de valorisation plus élevés et attire des acheteurs premium. Entre autres…
Dans le monde des investissements, les indicateurs financiers et l’efficacité opérationnelle occupent souvent le devant de la scène. Cependant, un facteur crucial est fréquemment négligé : la valeur de la marque (brand equity). Une marque forte n’est pas seulement un atout marketing ; c’est un levier stratégique qui augmente la valorisation de l’entreprise, accroît son attractivité sur le marché et favorise des rendements à long terme. Pour les gestionnaires, comprendre la valeur cachée du branding peut faire toute la différence entre une sortie moyenne et une transaction à forte valeur ajoutée.
Pourquoi la valeur de la marque est-elle essentielle
Les portfolio managers se concentrent souvent sur la croissance du chiffre d’affaires, l’optimisation des coûts et l’évolutivité des entreprises. Pourtant, la perception de la marque joue un rôle fondamental dans l’évaluation des entreprises. Des études montrent que les entreprises dotées d’une marque forte bénéficient de multiples de valorisation plus élevés, attirent des acheteurs premium et font preuve d’une plus grande résilience lors des périodes de turbulences économiques.
Étude de cas
Un fonds de private equity européen, de taille intermédiaire, a investi dans une entreprise technologique B2B dotée d’une forte propriété intellectuelle mais souffrant d’un manque de reconnaissance sur le marché. Grâce à un repositionnement stratégique de la marque et une différenciation accrue, l’entreprise a pu :
. Accroitre sa visibilité sur le marché, entraînant une augmentation de 40 % des demandes entrantes.
Renforcer la perception des investisseurs, permettant de sécuriser un tour de financement supérieur aux attentes.
Réaliser une sortie réussie via une acquisition stratégique avec une prime de 35 % par rapport aux benchmarks du secteur.
Résultat : une stratégie de création de valeur axée sur la marque a conduit à un retour sur investissement significativement plus élevé.
Exploiter pleinement le potentiel du branding
Trop souvent sous-estimée, la marque peut devenir un levier stratégique majeur de création de valeur. Pour les investisseurs, il existe quatre axes clés permettant de transformer le branding en véritable moteur de performance.
De nombreuses entreprises peinent à se différencier au-delà de leurs caractéristiques produit. Il est essentiel que les investisseurs s’assurent que leurs entreprises en portefeuille disposent d’un positionnement de marque unique et clair qui résonne avec leur audience cible.
Plan d’actions :
. Effectuer un audit de marque pour identifier les points forts et les lacunes.
. Définir une proposition de valeur différenciante qui distingue l’entreprise de ses concurrents.
. Aligner le message de la marque avec les attentes des clients et des investisseurs.
Une marque bien structurée joue un rôle de catalyseur de croissance en soutenant l’expansion du marché, la fidélisation des clients et l’efficacité opérationnelle.
Plan d’action :
. Élaborer une feuille de route commerciale intégrant la stratégie de marque aux objectifs d’expansion.
. Standardiser l’identité de la marque sur les différents marchés pour assurer une cohérence globale.
. Utiliser le storytelling de la marque pour mobiliser les parties prenantes et faciliter l’entrée sur de nouveaux marchés.
Dans le climat d’investissement actuel, les entreprises intégrant une approche ESG bénéficient d’une valorisation plus élevée et d’un attrait renforcé auprès des investisseurs.
Plan d’actions :
. Aligner le message de la marque avec les principes ESG et la transformation durable.
. Obtenir des certifications reconnues (ex. B Corp, évaluations de durabilité) pour crédibiliser la démarche.
. Communiquer l’impact social et environnemental via les relations investisseurs et les stratégies de marque.
Lorsqu’il s’agit d’une introduction en bourse ou d’une cession stratégique, une marque forte justifie une valorisation plus élevée et inspire confiance aux acheteurs potentiels.
Plan d’actions :
. Effectuer des évaluations présortie de la marque pour optimiser sa valorisation.
. Améliorer la perception de la marque grâce à des campagnes de relations publiques, une présence médiatique accrue et du thought leadership.
. Aligner la communication des dirigeants sur la crédibilité et la notoriété de la marque pour attirer des investisseurs de qualité.
Conclusion
La valeur de la marque est un levier sous-estimé mais essentiel pour maximiser le rendement des investissements. En intégrant une approche axée sur la marque dans leur stratégie de portefeuille, les gestionnaires peuvent débloquer une valeur cachée, améliorer la différenciation de marché et garantir des multiples de valorisation plus élevés lors de la sortie.
Pour les investisseurs souhaitant maximiser le potentiel de leur portefeuille, une approche axée sur la marque n’est plus une option – c’est une nécessité.
Chantal Baer
Swiss House of Brands
Experte en stratégie de marques, Chantal Baer a fondé en 2018 le cabinet Swiss House of Brands pour accompagner ses clients dans le déploiement de leviers de croissance et la génération de performance rendus possible grâce au digital. Membre du Cercle des Administratrices Suisses et du Directoire de Vaud Promotion, a écrit avec Xavier Comtesse le livre-référence «Les leviers de croissance à l’ère de l’économie numérique». Chantal est diplômé de l’Université de Genève en Lettres et linguistique. Elle a suivi par ailleurs formations post-graduate dans les domaines du marketing, du digital marketing, de l’intelligence économique et du sustainable management.
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