Compréhension
Christophe Cantala
Société Générale Private Banking Suisse
GFI : tout un groupe à votre service
La demande de solutions de financement émanant de la clientèle des Multi Family Offices et des gestionnaires de fortune indépendants est grandissante. Un marché en plein essor sur lequel BNP Paribas marque sa différence.
Nouvelles règlementations LSfin et LeFin, turbulences des marchés, pression sur les marges : les défis s’amoncellent pour les Multi Family Offices et les gestionnaires de fortune indépendants. Pour être compétitif, la qualité du service, la mise en place d’une équipe dédiée, flexible et proactive, l’écoute des clients sont déterminants. Ces atouts sont importants mais certainement pas suffisants pour se démarquer des nombreux acteurs sur le marché. Dans ce contexte, disposer d’une offre de crédit large, performante et compétitive constitue un élément clé de la relation avec ses clients et prospects.
Un avantage compétitif
La demande de la clientèle pour le financement sous toutes ses formes demeure toujours très forte. Présente en Suisse depuis plus de 150 ans, avec des implantations à Genève, Zurich et Lugano, BNP Paribas (Suisse) SA a de grandes ambitions de croissance. La banque innove continuellement avec une offre de services en constante évolution afin de servir une clientèle de plus en plus exigeante.
La taille du Groupe, la solidité de son bilan et la sophistication de son offre de crédit lui permettent par ailleurs de se positionner en Suisse comme l’un des acteurs principaux du financement, qu’il s’agisse d’opérations standards comme de projets plus complexes.
Les clients sont généralement familiers du crédit lombard classique : les actifs financiers des clients sont nantis et la banque leur consent un prêt en retour. Dans la majorité des cas, la finalité consiste à arbitrer un portefeuille, ou à dégager des liquidités pour un besoin de trésorerie.
Au-delà de cette forme courante de prêt, des typologies de crédit lombard plus sophistiquées, généralement sur-mesure, sont proposées par BNP Paribas en Suisse à ses clients gérants de fortune indépendants.
Le crédit « mono-titre »
Le crédit « mono-titre » est une solution très prisée des clients détenant une position significative sur une valeur listée. Il s’agit d’un crédit octroyé contre la mise en garantie d’une seule action listée. Une fois les détails et le but de l’opération définis, le client peut disposer de liquidités supplémentaires, tout en conservant son actif initial.
Le crédit contre des actifs moins liquides
Comme les demandes de la clientèle deviennent de plus en plus complexes, l’attrait des clients stratégiques (Strategic Clients) pour les produits non listés est grandissant. Le savoir-faire de BNP Paribas dans le domaine du corporate & institutional banking lui permet à cet égard d’offrir des financements sur-mesure collatéralisés par des actifs moins liquides. Les parts de sociétés non cotées, pièces-maîtresses du patrimoine des entrepreneurs, figurent au premier rang de cette catégorie, notamment pour des financements de liquidités ou de prêts de type « Bridge to IPOs ». De même, BNP Paribas peut offrir la possibilité de prêter contre des participations dans des fonds de private equity détenus par les clients. Analysées au cas par cas, ces solutions permettent d’apporter des réponses parfaitement adaptées aux besoins et à la situation des clients les plus sophistiqués.
Le crédit immobilier
BNP Paribas (Suisse) SA offre une gamme de crédits immobiliers parmi la plus large du marché. Les hausses des taux d’intérêt en Suisse demeurent plus contenues que dans les autres pays voisins, expliquant l’attractivité continue des crédits immobiliers en franc suisse. Cependant, l’offre de financements immobiliers résidentiels et commerciaux dans de nombreux marchés européens ne faiblit pas, malgré un régime de taux plus élevés. Du côté des clients, dans un contexte où l’immobilier haut de gamme reste globalement stable, la demande d’hypothèques n’est pas près de s’essouffler. Les prêts hypothécaires permettent aux clients privés et aux entrepreneurs de ne pas mobiliser une trop grande partie de leurs fonds propres. Dans cette activité qui suppose toutefois une excellente connaissance des règles transfrontalières ainsi que des réglementations locales, BNP Paribas (Suisse) SA peut intervenir dans différents pays européens pour plusieurs types de biens.
En conclusion, nous sommes convaincus que toutes ces solutions de financement permettent de servir au mieux les besoins des clients des gérants indépendants. Les nouvelles réglementations vont certainement mener à une consolidation des acteurs de la place et amèneront inévitablement de nouvelles dynamiques et opportunités dans ce marché très concurrentiel. Dans ce contexte changeant, choisir le bon partenaire bancaire, stable et disposant d’une offre de services et produits large sera déterminant.
Raphaël Prêtre,
BNP Paribas (Suisse) SA
Raphaël Prêtre est responsable de l’équipe des gérants de fortune indépendants de BNP Paribas en Suisse depuis 2022. Diplômé de l’Université de Genève en 1994, il a travaillé 5 ans chez PriceWaterhouseCoopers en tant qu’auditeur externe avant de rejoindre BNP Paribas en 2000 au sein du département des gérants indépendants. Fin connaisseur de l’activité, il apporte son expertise à la fois au service des clients du Wealth Management, mais également auprès des différentes entités du groupe BNP Paribas.
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Les certificats AMC (Actively Managed Certificates) sont des produits structurés qui permettent de répliquer la performance d’un portefeuille activement géré. Ils permettent la titrisation d’une stratégie d’investissement déployée par un gérant similairement à un fonds de placement avec un niveau de frais et un seuil d’entrée inférieur, la différence principale étant que l’accès à la stratégie se fait au moyen de l’achat d’un certificat émis par une banque au lieu de l’achat d’un fonds.
Ces produits s’adressent, entre autres, aux banques et aux gérants de fortune indépendants (GFI), qui agissent comme gérants de l’AMC. Les AMC ont connu un fort succès ces dernières années, car ils répondent aux besoins des gérants qui cherchent à offrir leur stratégie de placement avec efficacité, rapidité et à faibles coûts auprès de leurs investisseurs et investisseuses. La BCV s’est aussi fortement développée dans ce segment de produits structurés pour progressivement devenir l’un des acteurs majeurs incontournables de la place suisse.
Dans un contexte dans lequel les tâches administratives sont de plus en plus chronophages et dans lequel la masse d’information à traiter est grandissante, la BCV a été soucieuse d’apporter des solutions qui facilitent le quotidien de sa clientèle afin que cette dernière puissent se concentrer pleinement sur son cœur d’activité. Dans ce but et afin de répondre aux exigences grandissantes de sa clientèle en matière d’expérience digitale, la BCV a développé BCV AMC Access360, une plateforme entièrement propriétaire mise à disposition sans frais à tous les gérants de certificats émis par la Banque.
Spécificités de la plateforme BCV AMC Access360
BCV AMC Access360 est une plateforme web qui offre un seul point d’accès aux gérants d’AMC. Elle leur permet, entre autre, de suivre les AMC qu’ils gèrent tout au long du cycle de vie du produit ainsi que d’implémenter leur stratégie au travers de recompositions de manière autonome, rapide et entièrement digitale.
En accédant à BCV AMC Access360, le gérant profite d’une multitude de fonctionnalités. Parmi elles, la plateforme permet un suivi facilité des compositions actuelles et historiques des certificats, de visualiser les performances historiques ainsi que la possibilité de générer différents rapports personnalisables au moyen de commentaires de la part du gérant.
L’un des atouts majeurs de BCV AMC Access360 est son interface simple et intuitive pour l’envoi d’ordres de recomposition directement au team de structuration de la salle des marchés de la BCV. Ainsi, le gérant de l’AMC peut, par exemple, aisément ajouter ou supprimer un sous-jacent parmi les principales classes d’actifs (actions, ETF, fonds, obligations, couverture FX et futures), modifier les pondérations de son panier, et sélectionner le type d’ordre approprié.
Une plateforme en constante évolution
Afin de répondre aux besoins en constante évolution des gérants, la BCV investit régulièrement dans l’outil pour maintenir la « User Experience » au plus haut niveau. Par exemple, depuis février 2023, le gérant a la possibilité de gérer son certificat selon différentes méthodes de gestion, soit selon une approche similaire à celle d’un fonds de placement classique (approche appelée « Fondo Management »), soit selon une approche « produits dérivés » selon la définition de poids cibles. L’approche « Fondo Management » permet au gérant d’augmenter sa flexibilité sur les ordres de recomposition d’une part, et d’autre part d’accéder à certaines classes d’actifs requérant un investissement minimal important (par exemple, obligations, fonds institutionnels, etc.).
Quelques exemples d’évolution prévus pour la fin de l’année sont la possibilité pour le gérant de produire des rapports exhaustifs sur les frais d’exécution, ses revenus de management fee sur une période donnée ou d’extraire tout l’historique des transactions.
Également, parmi les développements prévus, il est envisagé d’intégrer un outil existant, BCV AMC Select360 qui permetra aux gérants de sélectionner de manière systématique et quantitative des titres selon des critères factoriels, tels que le « Dividend Yield », le « PE ratio » ou le « Momentum ».
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Les banques centrales ont réagi à la hausse de l’inflation par de fortes augmentations des taux directeurs. Entre-temps, l’inflation a sensiblement baissé, mais le chemin pour revenir sur les niveaux d’avant la crise du Corona est encore long. Des opportunités de placement intéressantes s’ouvrent dans l’intervalle.
La baisse des taux d’inflation devrait se poursuivre dans les mois à venir, mais à un rythme modéré. L’inflation sous-jacente se maintient assez fermement. Trois facteurs assurent actuellement une baisse continue de la pression sur les prix. Premièrement, l’offre macroéconomique se normalise, car les goulets d’étranglement au niveau des intrants, de la logistique et de la production se résorbent progressivement. Deuxièmement, la poussée de la demande de biens et de services depuis la fin de la pandémie Corona touche à sa fin. Et troisièmement, la pression dans le pipeline diminue également, car les hausses de prix des biens intermédiaires ont déjà été en grande partie répercutées sur les biens de consommation et donc sur les consommateurs.
Le pouvoir de fixation des prix diminue
Dans ce contexte, les différents groupes de biens et de services sont touchés à des degrés divers par les moteurs susmentionnés. Les prix de l’énergie ont d’abord connu une très forte hausse avant de retomber. Actuellement, ils ne comptent plus que pour une part minime dans l’inflation. Ils ont d’ailleurs parfois un effet désinflationniste. Viennent ensuite les prix des denrées alimentaires, des biens de base et des loyers, qui ont déjà dépassé les sommets.
Du côté des coûts, c’est le pouvoir de fixation des prix des entreprises qui joue le rôle le plus important dans les anticipations inflationnistes. Entre 2021 et 2022, une hausse exceptionnellement forte des marges bénéficiaires a tiré l’inflation vers le haut. En comparaison historique, les marges ont augmenté encore plus fortement que les coûts salariaux. Les goulots d’étranglement de l’offre combinés à une forte demande ont profité aux entreprises. Toutefois, avec le ralentissement actuel de la dynamique de la demande et la diminution des pénuries d’offre, le pouvoir de fixation des prix des entreprises devrait s’affaiblir davantage que la possibilité pour les travailleurs de faire valoir leurs revendications salariales. C’est déjà le cas dans la plupart des pays.
Politique monétaire : le sommet des taux d’intérêt est proche
La Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) sont proches de la fin de leur cycle de resserrement monétaire, qui a été de loin le plus agressif qu’elles aient mené depuis plusieurs décennies. Les derniers pas vers le sommet sont laborieux, révélant le risque lié à un resserrement monétaire d’une telle ampleur.
En juillet, la Fed devrait donner un dernier tour de vis et relever son taux directeur de 25 points de base pour atteindre une fourchette de 5,25 % à 5,5 % pour le taux des fonds fédéraux. La BCE devrait encore procéder à deux autres hausses de taux de 25 points de base en juillet et en septembre, ainsi qu’à un pic du taux de dépôt à 4,0 %.
Une baisse prochaine des taux est loin
La durée pendant laquelle les taux d’intérêt resteront à ce niveau sera déterminante pour les marchés des capitaux. Il faut s’attendre à ce que la Fed et la BCE ne baissent les taux d’intérêt que lorsque l’inflation se sera non seulement détendue durablement, mais que l’écart par rapport à l’objectif de stabilité des prix aura nettement diminué – ou lorsque l’environnement fondamental se dégradera de manière si massive qu’une intervention de soutien des banques centrales sera nécessaire. Dans ce scénario, les pressions inflationnistes diminueraient de toute façon de manière significative.
Dans ce contexte, une baisse prochaine des taux d’intérêt par les deux banques centrales est quasiment exclue. Une première baisse des taux de la Fed est attendue au plus tôt fin 2023. Quant à la BCE, les premières baisses de taux ne devraient intervenir que plus tard dans le courant de l’année 2024.
Les obligations en profitent
Dans un contexte de ralentissement de l’inflation combiné à une faible croissance, les placements en obligations d’État sont particulièrement intéressants. Les obligations d’entreprises peuvent également en profiter, tandis que nous déconseillons plutôt les placements en matières premières à court terme. La baisse des taux d’inflation entraîne une baisse du niveau des taux d’intérêt et des rendements obligataires. La baisse des rendements entraîne des gains de cours sur les marchés obligataires. Les obligations d’entreprise profitent en outre d’un éventuel resserrement des spreads en période de légère croissance.
Après les nombreuses hausses de taux d’intérêt des banques centrales, les rendements obligataires ont retrouvé un niveau attractif, l’intérêt est de retour. En conséquence, les investisseurs qui achètent des obligations aux niveaux de rendement actuels peuvent, en cas de nouvelle baisse des taux d’intérêt, réaliser des gains de cours supplémentaires à moyen terme, en plus d’un coupon suffisant. En revanche, si le niveau des taux d’intérêt se stabilise au niveau actuel, les obligations méritent en tout cas le rendement offert au moment de l’achat.
Stefan Kipar
Union Investment
Stefan Kipar a rejoint Union Investment en 2021 en tant que Head of Macro & Economics. Auparavant, il était responsable depuis 2012 de l’analyse de l’économie en Allemagne au sein du département de recherche de la BayernLB. De 2008 à 2012, il a travaillé comme collaborateur scientifique à l’Institut de recherche économique ifo. Il a obtenu son doctorat en 2012 à l’université Ludwig-Maximilian de Munich sur le thème de l’économie de l’innovation et a auparavant étudié l’économie politique à Paderborn, Amsterdam et Munich.
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Alors que les taux d’intérêt augmentent après de nombreuses années de politique monétaire accommodante et de taux négatifs, le regain d’intérêt des investisseurs institutionnels envers les obligations est évident.
De nombreux investisseurs pensent même qu’il pourrait être plus rentable d’investir directement dans des obligations, en particulier les obligations d’État, ce qui permettrait de réduire les frais et de générer de meilleures performances à long terme. Mais ce n’est pas toujours le cas, les obligations peuvent être encore plus volatiles que les actions, comme les deux dernières années nous l’ont rappelé : le prix des “Bunds” à 30 ans a perdu plus de 50% au cours des 18 derniers mois.
Les obligations offrent une diversification et un risque plus faible, s’alignant sur les stratégies de portefeuille. Cependant, il est essentiel de les analyser minutieusement, en tenant compte de leur durée de vie, de la qualité du crédit, de la liquidité, des pressions inflationnistes et des politiques des banques centrales. Les investisseurs institutionnels se doivent de relever ces défis afin d’optimiser leurs portefeuilles sur un marché obligataire en pleine évolution.
Dans le contexte d’inflation actuel, quelles sont les perspectives pour l’obligataire ?
La prudence et les ajustements stratégiques seront essentiels pour évoluer sur le marché obligataire dans les mois à venir. Dans le contexte actuel, les positions sur les pays les plus importants ont offert une bonne couverture aux investisseurs lorsque l’aversion au risque a augmenté dernièrement. Tout en étant protégés contre de fortes pertes dans un contexte négatif, les investisseurs obligataires devraient s’attendre à des rendements totaux positifs, selon notre scénario de base, car nous anticipons une accalmie du cycle de hausse des taux d’intérêt de la Fed au cours du second semestre de l’année et éventuellement des baisses au cours des trimestres suivants.
Les pressions inflationnistes resteront l’un des principaux risques pour le marché obligataire au second semestre, obligeant les banques centrales à poursuivre leur politique de resserrement. Si l’inflation demeure élevée, avec des taux et des rendements sous pression, nous pourrions être confrontés au risque d’un “atterrissage brutal”, ce qui n’est certainement pas un scénario favorable pour les investisseurs obligataires : l’inflation érode les rendements obligataires, tandis que les actions des banques centrales et les événements géopolitiques attisent la volatilité du marché. En revanche, si les effets retardés des actions passées des banques centrales conduisent à une détérioration des perspectives économiques, nous pourrions connaître une sorte d'”atterrissage brutal”, avec une détérioration de la qualité du crédit, une augmentation des défauts et un élargissement des spreads, ainsi qu’un risque pour la stabilité financière. Le risque de crédit et les préoccupations liées aux défauts persistent, et les fluctuations des taux d’intérêt affectent les prix des obligations. Dans ce deuxième scénario de risque, les investisseurs devraient accorder une grande attention à la qualité du crédit des émetteurs.
Avec une inflation encore élevée mais au début d’un lent déclin, les actions des banques centrales deviennent cruciales. Elles doivent évaluer soigneusement la situation afin de déterminer les réponses politiques adéquates, en équilibrant la nécessité de soutenir la croissance économique et le risque de laisser l’inflation perdurer. Aux États-Unis, le marché du travail en surchauffe préoccupe la Fed, et il est nécessaire d’atteindre un meilleur équilibre entre la demande et l’offre de main-d’œuvre pour contrôler l’inflation. Les taux aux États-Unis sont probablement déjà suffisamment élevés, en tenant compte également du resserrement du bilan de la Fed et de ses effets sur l’économie, même si la Fed devrait probablement effectuer une dernière hausse. Dans la zone euro, le processus de resserrement monétaire est déjà bien avancé, et nous aurons probablement au moins une ou deux hausses supplémentaires.
Quel impact sur nos portefeuilles ?
Nous pensons que le marché obligataire offre un bon point d’entrée dans l’environnement actuel, car la courbe des rendements présente des niveaux très intéressants. L’effet de portage est important, notamment sur les échéances à court terme de la courbe, car les taux d’intérêt sont proches du taux final attendu de la politique monétaire.
Graphique : Rendements des obligations d’État sur les principaux marchés au cours des 15 dernières années
Source : Analyse interne des données Refinitiv Eikon
Bien que les rendements obligataires soient historiquement élevés, ils présentent également des niveaux élevés de volatilité qui pourraient entraîner des pertes dans une approche de mark-to-market. Les niveaux d’écart de crédit pour les obligations périphériques européennes semblent sous contrôle pour le moment, mais nous ne pouvons pas exclure une augmentation de la volatilité sur ces titres. Géographiquement, nous préférons les investissements dans les pays phares tels que l’Allemagne et les États-Unis avec une approche sélective en termes de qualité et de notation des obligations d’État. Nous apprécions également les pays périphériques, en particulier ceux qui connaissent une meilleure dynamique économique et des écarts plus importants, comme par exemple l’Italie.
Un raisonnement similaire peut être appliqué au secteur des entreprises, où nous voyons une valeur dans les obligations investment grade. Nous sommes moins optimistes sur les obligations high yield, car il pourrait être encore un peu trop tôt pour commencer à ajouter ces émetteurs compte tenu de l’incertitude qui règne sur le marché.
Cette approche sélective a été décisive pour le fonds Epsilon Euro Bond qui lui a permis de surperformer l’indice de référence (JPM EMU GBI Index®) depuis sa création en 2007 jusqu’à présent (fin juin 2023) avec une performance cumulée remarquable de 20%. La stabilité de l’équipe de gestion, un processus d’investissement cohérent et l’analyse des risques ex ante et ex post sont les trois éléments clés qui expliquent les performances des années passées. Ces trois facteurs continueront à influencer les années à venir. Ces dernières années, les performances ont été favorisées par une gestion active de la duration, une gestion active de la répartition entre les pays de la zone euro, un aplatissement de la courbe des taux et une surpondération des obligations liées à l’inflation. Aujourd’hui, le fonds privilégie une surpondération sur les obligations gouvernementales de la zone euro par rapport à l’indice de référence, en tenant toujours compte d’une approche de gestion des risques.
Paolo Bernardelli
Eurizon Capital SGR
Paolo Bernardelli est responsable de la gestion obligataire et des opérations de change chez Eurizon Capital SGR. Il a rejoint la société en 1995 comme responsable des fonds obligataires domestiques. Auparavant, il a été analyste et trader financier pour Sanpaolo Finance Merchant Bank, puis responsable de l’arbitrage et responsable du trading pour Sanpaolo Finance Promotio Sim. Il a démarré sa carrière chez Banca Commerciale Italiana, où il a travaillé sur le budget et l’analyse financière, collaborant également avec ABI et avec la Centrale dei Bilanci de Turin. Paolo est diplômé de l’Université Bocconi en économie d’entreprise avec une spécialisation en administration et contrôle.
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Swiss Finance & Property Group (groupe SFP) est un prestataire de services financiers basé à Zurich, qui possède une gestion de fonds indépendante et une maison de titres. Depuis la fondation, il y a plus de 20 ans, nous nous spécialisons dans la chaîne de création de valeur des placements immobiliers de bout en bout. Nous proposons ainsi la possibilité d’investir dans des placements immobiliers tant directs qu’indirects, par exemple. Dans nos rangs, plus d’une centaine de personnes allient leurs compétences immobilières et spécialisées pour générer une valeur durable. Nous offrons une large gamme de prestations et produits immobiliers, mais aussi des solutions d’infrastructures et des transactions sur les marchés des capitaux. Les Assets under Management du groupe SFP s’élèvent à plus de CHF 8.7 milliards.
C’est précisément parce que notre univers de placement est si diversifié que nous pouvons intégrer la durabilité sous tous les angles possibles au sein du groupe SFP. Vu l’étendue de nos prestations, cet engagement est loin d’être vain.
Il y a quelques années à peine, la durabilité était entièrement régie par les acteurs de l’offre. Une poignée de fonds seulement utilisaient cette caractéristique pour se distinguer, comme le SF Sustainable Property Fund, qui dès son lancement en 2011, a mis l’accent sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des biens immobiliers existants. Les prestataires décidaient à leur discrétion des aspects de la durabilité qu’ils prenaient en compte et de leur pondération. Depuis quelques années, toutefois, le cercle s’est ouvert et les acteurs de la demande contribuent aujourd’hui à façonner les concepts et les exigences applicables. Ce n’est d’ailleurs que normal, car s’ils réclament un développement durable, ils doivent également pouvoir participer aux discussions et à la recherche de solutions éclairées. Mais quels sont les critères pertinents et comment les progrès peuvent-ils être mesurés dans ce domaine ?
Nous sommes extrêmement attentifs à la mesurabilité, à la valeur informative des données et aux conséquences en termes de coûts. En effet, même sélectionnés avec le plus grand soin, les chiffres clés ne nous servent à rien s’ils n’ont aucune influence sur les décisions d’investissement dans un immeuble ou sur le choix de fonds immobiliers ou de sociétés immobilières. Un franc investi correctement (ou autrement dit, durablement) aboutit à un gain mesurable pour l’environnement, à un avantage pour le bien immobilier et pour ses usagers actuels et futurs et à un rendement attrayant du portefeuille dans l’esprit d’une démarche approchant l’optimum de Pareto. L’adéquation satisfaisante pour les usagers, il faut l’admettre, ne peut se mesurer qu’à l’aune d’une sélection de critères qualitatifs, comme l’accessibilité, par exemple, ou encore l’innovation, ainsi que le montre le développement d’un bien pour le SF Sustainable Property Fund à Saint-Gall. Ce bien idéalement situé à la Brauerstrasse 21/23 est une construction en éléments de bois. Il est remarquable non seulement pour son recours à ce matériau de construction durable en conjonction avec le béton recyclé, mais aussi pour sa certification selon le standard Construction durable Suisse (SNBS). Cette certification était une première sous cette forme, qui doit sa réussite à une franche collaboration entre les concepteurs, l’organisme de certification et le fonds en tant qu’investisseur.
Nous sommes conscients de notre devoir d’assurer la transparence. Ce faisant, nous mettons également un point d’honneur à favoriser l’honnêteté dans les relations. Dans nos mandats indirects, nous exigeons des chiffres clés mesurables et comparables, tels que nos équipes les utilisent également dans les placements immobiliers directs. Même si la méthode de calcul soulève à présent certaines questions quant à la comparabilité, nous affinons les critères que nous appliquons pour les premières comparaisons à l’image des initiatives correspondantes déployées en Suisse. Il peut ainsi être constaté qu’une meilleure qualité des données procure une plus-value. Dans cette optique, nous mettons à disposition, pour les produits directs, un récapitulatif transparent des paramètres fondé sur les chiffres clés. Un enjeu fondamental pour le groupe SFP est de contribuer à une définition claire des données.
À travers notre participation active et le plaisir de nos échanges, nous prenons sciemment les thèmes d’avenir à bras-le-corps et nous agissons pour la conception de solutions. Nous nous préparons à nous attaquer à l’énergie grise des nouveaux bâtiments et des rénovations complètes, et nous étudions dans nos projets si et dans quelle mesure nous pouvons réellement atteindre la neutralité carbone dans notre portefeuille actuel. En nous focalisant sur les solutions, nous cherchons expressément à donner les moyens à tous les acteurs du marché de réussir à réaliser leurs objectifs de durabilité.
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