Make it simple
Samir Kerbage
Hashdex
L’investissement indiciel rencontre la crypto
Pour David Saliné, les gérants indépendants jouent de plus en plus un rôle d’architectes financiers auprès de leurs clients avec un positionnement qui se rapproche de celui des multi family offices. Règlementation aidant, le secteur est en plein essor et il reste à ce titre une priorité stratégique pour Indosuez Wealth Management.
Comment se porte le secteur des gestionnaires de fortune indépendants (GFI) actuellement ?
Depuis plus de 20 ans, on ne cesse d’annoncer le recul du nombre de GFI, mais force est de constater que le secteur résiste plutôt bien. Face aux défis réglementaires, technologiques et concurrentiels, les GFI se sont même renforcés, au point qu’ils représentent aujourd’hui 18 % des actifs bookés en Suisse (et environ 10 % pour le Luxembourg et Monaco). Les grandes structures dédiées à cette activité continuent de s’organiser et de se développertout comme les plus petites. Beaucoup d’entre elles gèrent aujourd’hui plus de CHF 1 milliard et elles sont de plus en plus nombreuses à dépasser cette limite symbolique.
Avec le recul, on constate que l’évolution du cadre réglementaire a eu pour effet d’augmenter la confiance des clients envers ce type d’acteurs. Les gérants indépendants ont également réussi à s’adapter au changement, ils sont devenus aujourd’hui de véritables architectes financiers et assurent désormais le rôle de multi-family office, prenant en charge non seulement le portefeuille de leurs clients, mais aussi des solutions en matière de planification, de fiscalité et de crédit.
Certaines banques continuent de développer des services pour les tiers-gérants, d’autres s’en éloignent, pourquoi ?
Il est vrai que certains établissements ont décidé de réduire la voilure. D’autres, comme le nôtre, considèrent ce segment comme stratégique car il ouvre la voie à de nouvelles opportunités et contribue directement à la création de valeur économique. Mais dans ce cadre, il faut pouvoir offrir davantage que les services de base que sont le custody et l’exécution. Il est donc important de se distinguer en offrant des expertises etdes solutions spécifiques, telles que des opportunités de placement sur le marché privé, des produits et des instruments financiers sur mesure, de la planification financière ou encore du financement immobilier. Il faut également pouvoir proposer une offre locale, adaptée à la région où les clients se trouvent, car aujourd’hui beaucoup de grandes fortunes sont multi-juridictionnelles.
Comment faire pour leur proposer une offre à la fois globale et locale ?
Appartenir à un grand groupe facilite la tâche car l’on bénéficie d’expertises, de compétences et d’ancrages qui permettent de traiter et de combiner différentes solutions. Pour relever ce défi,Indosuez a mis en place, une gouvernance globale avec un onboarding unique permettant à nos partenaires GFI de travailler avec toutes nos entités.Nous avons également renforcé des équipes sur les places où l’activité de tiers-gérants est en plein essor, comme à Hong Kong, et à Dubaï. Ces présences viennent consolider un réseau déjà bien implanté en Europe avec Genève, Luxembourg, Monaco, Madrid, Paris et Singapour. Depuis 2024, nous pouvons également compter sur une présence accrue en Belgique, après le rapprochement opéré entre Indosuez et Degroof Petercam, ainsi qu’en Italie où nous avons récemment ouvert un service.
Grâce à ces évolutions, nous nous sommes renforcés sur nos différents marchés et possédons désormais une offre multi-booking intégrée ainsi qu’un maillage correspondant à la localisation des tiers-gérants. L’activité GFI au sein du Groupe Indosuez a enregistré en 2024 une importante collecte de CHF 1,9 milliard, l’entité suisse a largement participé à ce succès avec l’arrivée notamment de nouveaux clients.
Quels sont les grands défis attendus ?
Au niveau réglementaire, les grandes évolutions sont derrière nous. Au-delà des chantiers cités traditionnellement comme la gestion des coûts, les investissements ESG ainsi que la cryptomonnaie, les deux grands défis pour les gérants indépendants restent à mon sens l’autonomie et la digitalisation. Ils vont d’ailleurs de pair puisque tout ce qui touche aux ordres, à la création de reporting, etc., passe inévitablement aujourd’hui par des plateformes digitales.
Que faites-vous pour accompagner les tiers-gérants à relever ces défis ?
Nous continuons à miser sur le relationnel. Faire évoluer notre gouvernance nous a ainsi permis d’assurer plus de disponibilité et d’agilité. En effet, on ne peut pas uniquement discuter de grands dossiers comprenant du crédit, du financement ou de la transmission à travers une simple interface numérique. Les expertises humaines, la confiance et le lien demeurent incontournables. Cela ne veut pas dire que nous n’avançons pas sur le digital, bien au contraire. Nous avons récemment réalisé d’importants investissements pour développer nos services dans ce domaine et offrir aux tiers-gérants une plus grande latitude de mouvement : en leur facilitant l’exécution d’ordres directs par exemple, mais aussi en mettant à leur disposition via notre plateforme en ligne les mêmes bases, le même référentiel et la même recherche que nos propres gérants. Nous renforçons ainsi nos processus et nos outils pour être au plus proche des marchés et donc, de leurs besoins et de ceux de leurs clients.
David Saliné
Indosuez Wealth Management
Titulaire d’un Master en finance de l’Inseec Business School et d’un Master en droit des affaires et taxes de l’Université de Bordeaux, David Saliné débute comme relationship manager sur le marché des mid-caps auprès de CIC et Fortis. Il rejoint ensuite le département d’audit interne de la Société Générale au Luxembourg en 2002. Nommé directeur adjoint de l’Audit pour Société Générale Private Banking en 2007 à Paris, il devient en 2015 responsable External Asset Managers pour la Suisse, puis pour Monaco et le Luxembourg. Il prend en 2020 la direction du pôle Private Banking de Société Générale Private Banking en Suisse. Fin 2023, il rejoint Indosuez Wealth Management pour diriger l’activité Tiers-gérants à l’échelle mondiale.
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Lancé il y a cinq ans sur la thématique de la transition, R-co 4Change Net Zero Equity Euro a tenu ses engagements en matière d’ESG tout en obtenant une performance qui se démarque des autres fonds « climat ». Si son positionnement s’est jusqu’à présent révélé porteur, doit-on désormais craindre un essoufflement ?
Avec le retour de Trump, la thématique de la transition climatique est-elle en péril ?
Au-delà des déclarations d’intention, nous jugerons à l’épreuve des faits. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche suscite nécessairement des inquiétudes vis-à-vis de la politique climatique américaine. Parmi celles-ci, sa formule « drill, baby, drill!1» en faveur des producteurs de pétrole et de gaz vise principalement à garantir un avantage compétitif aux États-Unis grâce à une énergie peu chère. Reste néanmoins à connaitre le niveau de productivité de ces nouveaux forages qui, dans un marché déjà bien approvisionné, pourrait engendrer une baisse des prix. Nous ne sommes, par ailleurs, pas convaincus que les acteurs du secteur et leurs investisseurs voient d’un bon œil une chute trop marquée du cours du baril.
En outre, au cours de la mandature Biden, les investissements favorables au développement des énergies renouvelables réalisés à travers l’IRA ont en grande partie profité à des États républicains. Ces derniers ne vont pas être remis en cause. Seul l’éolien offshore vient de subir un coup d’arrêt avec la suspension de la délivrance de nouveaux permis. Contrairement aux idées reçues, le bilan du premier mandat de Donald Trump en matière d’émissions de CO2 est équivalent à celui de ses prédécesseurs, même en excluant la période de pandémie. Les technologies bas carbone s’affichent actuellement comme un de secteurs les plus dynamiques et porteurs pour les années à venir. Enfin, il nous semble peu probable que les États-Unis décident de se tenir totalement à l’écart d’un domaine porteur où la Chine s’affiche déjà comme leader mondial.
Qu’en est-il du reste du monde ?
La Chine reste, justement, confrontée à un sujet d’indépendance énergétique et, pour y remédier, investit massivement dans les énergies renouvelables. L’Europe, quant à elle, fait face à un problème d’accessibilité lié au prix de l’énergie. Le coût du gaz y est quatre fois plus élevé qu’aux États-Unis. Pour des questions de souveraineté et de compétitivité, il est indispensable de poursuivre le développement des énergies vertes. Il s’agit d’ailleurs d’un des seuls domaines où l’Europe est en avance par rapport aux États-Unis. Actuellement, 76 % de la production d’électricité européenne est « Low carbon2 » contre 42 % sur le sol américain3 . Le mix énergétique a considérablement évolué et cette dynamique tend à nous rendre optimistes car les sociétés maintiennent ce cap même si les plans de financement européens restent difficiles à mettre en place.
Par ailleurs, la perspective d’une résolution du conflit russo-ukrainien, ambition martelée par Donald Trump, aurait un impact conséquent sur le prix du gaz. Même si elle a considérablement progressé, la production d’énergies vertes n’est toujours pas suffisante pour subvenir à l’ensemble des besoins industriels et privés. Le déclenchement du conflit en 2022 a servi de « stress test » pour le démontrer. La problématique du stockage de ces énergies reste également en suspens. Le Vieux Continent continue donc d’être dépendant de ses importations gazières.
Comment vous-êtes-vous distingués parmi les fonds climat ?
Nous avons développé notre stratégie d’investissement autour de la thématique de la transition. Nous avons la possibilité d’investir dans tous les secteurs4 , y compris les plus émetteurs, en sélectionnant uniquement les acteurs avec les trajectoires de décarbonation les plus ambitieuses et crédibles. Ce positionnement s’avérait assez contrariant au lancement du fonds fin 2019. L’investissement durable se résumait souvent à privilégier les sociétés peu émettrices dans des secteurs comme la technologie, les biens de consommation, les solutions ou les renouvelables.
Nous sommes partis du constat qu’au niveau mondial, cinq secteurs (chimie, matières premières, services aux collectivités, construction, énergie) sont responsables de 80 % des émissions de CO2 en scope 1 et 25 . Nous sommes convaincus que notre impact sera plus fort en accompagnant les entreprises de ces secteurs dans leur processus de transition, plutôt qu’en finançant uniquement des acteurs déjà peu émetteurs. Cette approche nous permet, par ailleurs, de naviguer dans des environnements fluctuants en respectant nos objectifs, que ce soit en matière de durabilité ou de rendement, grâce à la flexibilité de gestion qui y est associée. Nous ne sommes, en effet, pas captifs des rotations sectorielles. Notre approche est éprouvée et stable mais nous restons pragmatiques. Nous n’hésitons pas à investir dans de nouveaux acteurs et secteurs quand cela se justifie sur les plans ESG et financier6 .
Quels résultats avez-vous obtenus en cinq ans ?
Au regard des 5 années écoulées, nous dépassons actuellement la majorité de nos objectifs environnementaux. L’intensité carbone du portefeuille a diminué de plus de 12 % par an et est actuellement 30 % inférieure à celle de notre indice de référence7, 72 % de sociétés en portefeuille ont déjà fait valider leurs objectifs par la SBTi contre 21 % en 2019 et notre alignement taxonomique se trouve autour des 12 % en termes de chiffre d’affaires et 19 % en termes de capex8. Ces résultats ont été obtenus alors même que nous avons augmenté le poids cumulé des secteurs émetteurs dans le portefeuille qui est actuellement proche de 28 % contre 19 %8 lors du lancement du fond8. En parallèle, nous avons généré une performance cumulée de 38 % sur 5 ans9. Fidèles à notre philosophie, l’intensité carbone du portefeuille ayant baissé plus vite qu’anticipé, nous continuons de sélectionner de nouvelles sociétés au sein des secteurs émetteurs pour les accompagner dans leur transition.
Chacun d’entre eux est désormais représenté au sein du portefeuille et nous sommes soucieux d’agir sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Enfin, il est important de rappeler que toutes les valeurs sélectionnées au sein du portefeuille jouent un rôle dans la transition à différents niveaux. Nous avons identifié cinq thématiques principales : les sociétés fortement émettrices avec une trajectoire de décarbonation crédible, les sociétés fournisseuses de solutions pour accélérer la transition, les sociétés qui contribuent au financement, les sociétés qui jouent un rôle dans l’évolution du mix énergétique et, pour terminer, les sociétés faiblement émettrices mais qui peuvent encore s’améliorer.
Comment analysez-vous cette dynamique ?
La transition est un processus de long terme qui nécessite des points d’étape pour valider la crédibilité de la trajectoire. À l’issue de ces 5 années, nous avons surpassé nos objectifs. Ce résultat démontre que nous avons sélectionné des acteurs capables d’atteindre et même d’aller au-delà de leurs propres ambitions. Depuis le lancement du fonds, très peu de sociétés dans lesquelles nous avons investi n’ont pas respecté leurs engagements en la matière. Néanmoins, nous arrivons à un point d’inflexion et il sera dorénavant plus compliqué de maintenir le rythme. C’est pour cela que la qualité de nos analyses fondamentales et le dialogue engagé avec les sociétés sont des éléments clé dans notre processus d’investissement. Nous avons construit une grille de transition qui nous permet de rentrer dans le concret, au-delà des déclarations d’intention, et de passer en revue de manière granulaire les stratégies mise en œuvre par les sociétés. Cette dernière porte sur l’engagement du management, la qualité et la transparence du reporting, la référence à des modèles scientifiques ou l’adhésion à des initiatives de place, la granularité des objectifs, les capex engagées et le track record des dernières années.
Ce travail d’analyse s’assortit d’un effort d’engagement important pour accompagner les sociétés, comprendre leurs stratégies et les challenger, diffuser les bonnes pratiques, réfléchir avec eux à la fixation d’objectifs pertinents, mais aussi échanger dans des moments clés comme pendant la période des assemblées générales. Les sociétés dans lesquelles nous investissons sont mondialisées et influent sur les pratiques de l’ensemble de leurs chaînes de valeur. Nous sommes également convaincus qu’elles contribuent à l’enclenchement d’un cercle vertueux. Lorsqu’un acteur démontre qu’il est capable de maintenir le cap qu’il s’est fixé, cela a tendance à inciter ses pairs à s’en inspirer, entraînant un effet « boule de neige » positif.
[1] Littéralement : « Fore, bébé, fore ! »
[2] Eurostat, juin 2024.
[3] IEA, 2024.
[4] Hors exclusions réglementaires et fondamentales.
[5] Sources : MSCI, Refinitiv, BNPP Exane calculations, Rothschild & Co Asset Management – 11/2023
[6] Les allocations et répartitions, géographiques et sectorielles, ne sont pas figées et sont susceptibles d’évoluer dans le temps, dans les limites du prospectus du compartiment. Les informations ci-dessus ne constituent pas un conseil en placement ou une recommandation d’investissement.
[7] Euro Stoxx ® NR
[8] Source : Rothschild & Co Asset Management, 31/01/2025.
[9] Source : Rothschild & Co Asset Management, 31/01/2025. Part C EUR. Performance de l’indice de référence (Euro Stoxx ® NR) sur la même période 49,1 %.
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Anthony Bailly débute sa carrière en audit financier et commissariat aux comptes dans la division moyennes et grandes entreprises dans les secteurs de la télécommunication et des médias chez Arthur Andersen puis chez Ernst & Young (2001 à 2007). Il a intégré Rothschild & Co Asset Management en février 2007 comme analyste financier sur les secteurs de l’automobile, des médias, des technologies et de la communication. En septembre 2016, il devient co-gérant des fonds actions grandes capitalisations pour la zone Euro/Europe. En 2020, il devient Gérant actions et membre du Comité d’Investissement au sein de Rothschild & Co Asset Management. En 2024, il devient Responsable de la Gestion Actions européennes de Rothschild and Co AM.
Anthony est diplômé de Kedge Business School Option Finance et d’un DEUG en Sciences économiques de l’université Bordeaux IV.
Ludivine de Quincerot
Rothschild & Co Asset Management
Ludivine de Quincerot débute sa carrière comme analyste financière au Crédit Commercial de France en 1998. Elle rejoint ensuite ABN AMRO en 2000 en tant que directrice adjointe au sein des départements fusions et acquisitions, puis du département marchés primaires actions. Fin 2004, elle rejoint Rothschild & Co Asset Management comme analyste financière sur les secteurs de la consommation, de l’alimentation et des boissons, du pétrole et gaz, l’aéronautique, des voyages et loisirs et de la distribution. Parallèlement à ses fonctions d’analyste, elle est nommée membre du comité d’investissement et porte-parole de la gestion en 2011. En 2016, elle devient co-gérante des fonds diversifiés. En 2020, elle devient gérante principale des portefeuilles diversifiés et prend la responsabilité de l’équipe Investissement Durable.
Ludivine est diplômée de Sciences Po Paris (1996) et de l’ESSEC avec une spécialisation Finance et Stratégie (1998).
Indicateur de risque SRI : 5/7
L’indicateur synthétique de risque permet d’apprécier le niveau de risque de ce produit par rapport à d’autres. Il indique la probabilité que ce produit enregistre des pertes en cas de mouvements sur les marchés ou d’une impossibilité de notre part de vous payer. Nous avons classé ce produit dans la classe de risque 5 sur 7, qui est une classe de risque entre moyenne et élevée et reflète principalement son positionnement sur le marché des actions européennes. Autrement dit, les pertes potentielles liées aux futurs résultats du produit se situent à un niveau entre moyen et élevé et, si la situation venait à se détériorer sur les marchés, il est probable que notre capacité à vous payer en soit affectée. L’indicateur de risque part de l’hypothèse que vous conservez le produit pendant 5 ans ; dans le cas contraire, le risque réel peut être très différent, et vous pourriez obtenir moins en retour. Autres facteurs de risque importants, non pris en compte de manière adéquate par l’indicateur : risque de liquidité, impact des techniques telles que des produits dérivés. Ce produit ne prévoyant pas de protection contre les aléas de marché ni de garantie en capital, vous pourriez perdre tout ou partie de votre investissement. Avant tout investissement, il est impératif de lire attentivement le DIC PRIIPS et prospectus de l’OPC, et plus particulièrement sa section relative aux risques et aux frais, disponibles sur le site Internet de Rothschild & Co Asset Management : am.eu.rothschildandco.com
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Rothschild & Co Asset Management n’a pas procédé à une vérification indépendante des informations contenues dans ce document et ne saurait donc être responsable de toute erreur ou omission, ni de l’interprétation des informations contenues dans ce document. Toutes ces données ont été établies sur la base d’informations comptables ou de marché. Les données comptables n’ont pas toutes été auditées par un commissaire aux comptes. En outre, compte tenu du caractère subjectif de certaines analyses, il convient de souligner que les informations, projections, estimations, anticipations, hypothèses et/ou opinions éventuelles ne sont pas nécessairement mises en pratique par les équipes de gestion de Rothschild & Co Asset Management ou de ses affiliés, qui agissent en fonction de leurs propres convictions. Certains énoncés prévisionnels sont préparés sur la base de certaines hypothèses, qui pourront vraisemblablement différer soit partiellement, soit totalement de la réalité. Toute estimation hypothétique est, par nature, spéculative et il est envisageable que certaines, si ce n’est l’ensemble, des hypothèses relatives à ces illustrations hypothétiques ne se matérialisent pas ou différent significativement des déterminations actuelles. La présente analyse n’est valable qu’au moment de la rédaction du présent rapport. R-co 4Change Net Zero Equity Euro est un compartiment de la Société d’Investissement à Capital Variable de droit français “R-co 2”, dont le siège social est 29, avenue de Messine – 75008 Paris, immatriculée 889 511 747 RCS PARIS. Les informations ne présument pas de l’adéquation des OPC présentés au profil et à l’expérience de chaque investisseur individuel. Rothschild & Co Asset Management ne saurait être tenu responsable d’aucune décision prise sur le fondement des éléments contenus dans ce document ou inspirée par eux. En cas de doute, et avant toute décision d’investir, nous vous recommandons de prendre contact avec votre conseiller financier ou fiscal. L’Organisme de Placement Collectif (OPC) présenté ci-dessus est organisé selon la loi française, et réglementé par l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’investissement dans des parts ou actions de tout OPC n’est pas exempt de risques. Avant tout investissement, il est impératif de lire attentivement le DIC et prospectus de l’OPC, et plus particulièrement sa section relative aux risques. Chaque investisseur doit également s’assurer des juridictions dans lesquelles les parts ou actions de l’OPC sont enregistrées. Le DIC PRIIPS/prospectus complet est disponible sur notre site Internet : www.am.eu.rothschildandco.com. La valeur liquidative (VL) / valeur nette d’inventaire (VNI) est disponible sur notre site internet. Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures, et ne sont pas constantes dans le temps. La valeur des investissements et des revenus en découlant peut varier à la hausse comme à la baisse, et n’est pas garantie. Il est donc possible que vous ne récupériez pas le montant initialement investi. Les variations des taux de change peuvent affecter à la hausse comme à la baisse la valeur des investissements et des revenus en découlant, lorsque la devise de référence de l’OPC est différente de la devise de votre pays de résidence. Les performances présentées ne tiennent pas compte des éventuels frais et commissions perçus lors de la souscription et rachat des parts ou actions de l’OPC concerné. Les portefeuilles, produits ou valeurs présentés sont soumis aux fluctuations du marché et aucune garantie ne peut être donnée quant à leur évolution future. Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque investisseur, et peut faire l’objet de modifications. Les informations présentées ne sont pas destinées à être diffusées et ne constituent en aucun cas une invitation à destination de ressortissants des États-Unis ou de leurs mandataires. Les parts ou actions de l’OPC présenté dans ce document ne sont pas et ne seront pas enregistrées aux Etats Unis en application du U.S. Securities Act de 1933 tel que modifié (“Securities Act 1933”) ou admises en vertu d’une quelconque loi des Etats-Unis. Ces parts ou actions ne doivent ni être offertes, vendues ou transférées aux Etats-Unis (y compris dans ses territoires et possessions) ni bénéficier, directement ou indirectement, à une “U.S. Person” (au sens du règlement S du Securities Act de 1933) et assimilées (telles que visées dans la loi Américaine dite “HIRE” du 18/03/2010 et dans le dispositif FATCA). Rothschild & Co Asset Management Société de gestion de portefeuille au capital de 1 818 181,89 euros, 29, avenue de Messine – 75008 Paris. Agrément AMF N° GP 17000014, RCS Paris 824 540 173. Toute reproduction partielle ou totale de ce document est interdite, sans l’autorisation préalable de Rothschild & Co Asset Management sous peine de poursuites.
À propos de la division Asset Management de Rothschild & Co
Division spécialisée en gestion d’actifs du groupe Rothschild & Co, nous offrons des services personnalisés de gestion à une large clientèle d’investisseurs institutionnels, d’intermédiaires financiers et de distributeurs. Nous articulons notre développement autour d’une gamme de fonds ouverts, commercialisés sous quatre marques fortes : Conviction, Valor, Thematic et 4Change, et bénéficiant de nos expertises de long terme en gestion active et de conviction ainsi qu’en gestion déléguée. Basés à Paris et présents dans 9 pays en Europe, nous gérons plus de 36 milliards d’euros et regroupons près de 170 collaborateurs. Plus d’informations sur am.eu.rothschildandco.com
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L’apprentissage automatique (AA) métamorphose le secteur de la gestion de patrimoine, offrant des outils puissants pour analyser les tendances, prédire les mouvements et faciliter les prise de décision. Il n’est donc pas surprenant que le marché mondial de l’apprentissage automatique en finance dépasse désormais les 12 milliards de dollars.
Aussi appelé machine learning en anglais, l’AA est une pierre angulaire de la technologie moderne, façonnant de nombreux secteurs, dont la finance. Mais qu’est-ce que l’AA exactement ? C’est un sous-ensemble de l’intelligence artificielle (IA). Il s’appuie sur des algorithmes qui s’améliorent grâce à l’expérience, apprenant des données pour faire des prédictions ou prendre des décisions.
« En finance, les modèles d’apprentissage automatique sont davantage des assistants fournissant des informations pertinentes et précises pour soutenir la prise de décision humaine », explique Sylvestre Rousseau, expert en AA et développeur de recherche chez Croesus Lab.
Les applications de l’AA en finance vont au-delà de la simple automatisation. Lorsqu’ils sont alimentés par des données suffisantes, les modèles d’apprentissage automatique peuvent fournir des informations qui étaient auparavant inaccessibles. Ils peuvent analyser de vastes quantités de données et identifier des schémas et des tendances que les humains pourraient ne pas voir. Cela peut conduire à des prédictions plus précises, une meilleure prise de décision et une efficacité accrue.
L’AA remodèle les contours des marchés et des services financiers. Son intégration améliore l’efficacité, renforce la précision et consolide la gestion des risques. Grâce à une combinaison harmonieuse de technologie et de finance, l’AA offre une précision remarquable. M. Rousseau note toutefois que certains grands modèles linguistiques (LLM) concurrencent désormais les modèles d’AA traditionnels.
L’une des applications de l’AA est la modélisation prédictive, qui joue un rôle crucial dans la gestion des risques. En évaluant des facteurs tels que le risque de crédit ou la volatilité des taux d’intérêt, elle aide les firmes à allouer leurs actifs plus efficacement, réduisant ainsi les pertes potentielles.
L’AA excelle aussi dans la détection de la fraude grâce à sa vigilance exceptionnelle. Les algorithmes d’apprentissage automatique peuvent analyser les données de transaction à la recherche d’anomalies, signalant rapidement les activités suspectes, permettant ainsi aux institutions de prendre des mesures rapides et de minimiser les pertes dues aux tentatives frauduleuses.
« Dans ce contexte, ces multiples facteurs contiennent de nombreuses variables. L’AA peut aider à minimiser les faux négatifs dans l’analyse des risques financiers en assistant les experts humains, tandis qu’un humain peut toujours examiner et corriger un faux positif. Mieux vaut prévenir que guérir », soutient M. Rousseau.
La capacité de l’AA à traiter de grands volumes de données garantit des évaluations complètes des risques. En fournissant des informations en temps réel, ces modèles permettent aux entreprises financières de réagir avec agilité et confiance. Il en résulte des opérations financières plus sûres et plus résilientes.
Par conséquent, l’AA fait considérablement progresser la gestion des risques au sein des institutions financières. Ceci est particulièrement important dans des pays comme la Suisse, où la fraude numérique est en hausse. En analysant les schémas, ces modèles peuvent anticiper les risques potentiels très rapidement, parfois même avant qu’ils ne se manifestent. Selon M. Rousseau, cette approche proactive aide à minimiser les impacts et à protéger les institutions. En plus, elle contribue à préserver la stabilité financière.
Le courtage algorithmique (ou trading algorithmique) fonctionne avec une rapidité et une précision remarquables. Ces algorithmes analysent les données de marché, identifiant les opportunités d’investissements lucratifs. Par conséquent, cela permet aux courtiers d’exécuter des transactions plus rapidement et plus efficacement que jamais.
Les modèles d’apprentissage automatique offrent un avantage distinct en s’adaptant continuellement à la dynamique du marché. Ils apprennent des données historiques et ajustent leurs stratégies, atténuant les risques et maximisant les rendements. Cette adaptabilité est cruciale sur les marchés volatils.
Au cours des dernières années, la personnalisation des services financiers a connu une croissance exponentielle grâce à l’AA. Les institutions financières exploitent désormais les données pour comprendre en profondeur les comportements et les préférences des clients. Cela leur permet de créer des produits et services personnalisés.
« En analysant les données et les préférences des clients, nous pouvons identifier les similitudes, créer des groupes ciblés et adapter les offres de produits pour une meilleure expérience client », explique M. Rousseau.
La personnalisation améliore l’engagement et la satisfaction des clients, favorisant une expérience bancaire plus personnalisée qui s’aligne sur les objectifs financiers individuels. En répondant à des besoins spécifiques, les institutions financières peuvent établir des relations durables avec leurs clients.
« La personnalisation nécessite toutefois une gestion prudente des données des investisseurs, insiste M. Rousseau. L’anonymisation des données ou le consentement explicite est donc crucial pour des considérations éthiques. Cela limite souvent les initiatives de personnalisation. »
À terme, l’impact de l’AA sur les marchés et les services financiers est profond. En améliorant l’efficacité, la précision et la personnalisation, cette approche établit une nouvelle norme pour la finance moderne. Elle assure une innovation et une croissance continue.
Bien que prometteur, l’utilisation de l’AA en finance fait face à de nombreux défis. Premièrement, la confidentialité des données est primordiale, nécessitant une gestion responsable et sécurisée des données. Des données pertinentes et de grande qualité sont aussi cruciales, nécessitant des techniques d’apprentissage automatique comme l’apprentissage par transfert pour lutter contre les informations obsolètes ou biaisées.
L’intelligence artificielle (IA) explicable est également vitale pour la transparence et la vérifiabilité, tandis que l’adaptation des modèles aux variations du marché régional est essentielle dans une économie mondialisée.
L’avenir de l’AA dans les stratégies d’investissement est prometteur. L’AA et l’analyse prédictive transforment la façon dont les gestionnaires de portefeuille opèrent, leur permettant de baser leurs décisions sur des données, facilitant la détection des tendances et la gestion des risques.
À mesure que ces technologies évolueront, elles joueront un rôle de plus en plus important dans la formation des stratégies d’investissement mondiales, en particulier grâce au traitement des données non structurées et à la réalisation de prédictions en temps réel. L’avenir recèle un immense potentiel d’innovation et d’efficacité dans tous les domaines financiers.
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Optimiser, protéger et transmettre : telles sont les missions essentielles du gérant indépendant chargé aujourd’hui d’accompagner les familles dans la construction et la gestion de leur patrimoine. Cédric Cazes les passe ici en revue.
Le Gestionnaire de Fortune Indépendant (GFI) joue un rôle clé dans la gestion patrimoniale des familles fortunées, en offrant un accompagnement sur-mesure aux familles souhaitant sécuriser et transmettre leur capital à travers les générations tout en tenant compte de nouveaux types d’investissements innovants. Plus qu’un simple conseiller en investissement, ce dernier sensibilise les familles aux enjeux de la préservation du capital tout en essayant d’aborder les problématiques successorales et les projets des générations futures. Il s’agit d’une thématique délicate et sensible, en cela il doit être un véritable « stratège patrimonial ».
Une approche patrimoniale à long terme
Il me semble tout d’abord absolument nécessaire, dans une optique d’approche patrimoniale à long terme, que le GFI développe une connaissance approfondie de l’ensemble de la famille qu’il suit, y compris des futurs héritiers.
Lorsqu’une génération s’éteint, il est en effet crucial d’avoir anticipé la transmission, et le fait d’avoir noué une relation étroite avec chaque membre de la famille afin d’assurer une continuité harmonieuse fera alors toute la différence. Cette proximité du GFI avec l’ensemble de la famille permet de mieux comprendre les objectifs de chacun et d’optimiser en fonction les stratégies de préservation du patrimoine.
Trusts et assurance-vie : des outils incontournables
Sur la base de cette connaissance et de cette proximité, grâce à son écosystème composé d’experts, le GFI sera en mesure de proposer différentes approches de transmission patrimoniale en choisissant les plus appropriées.
Le trust est l’un de ces outils clés. En mettant des actifs sous la gestion d’un trustee agréé, il garantit une protection optimale et une transmission sûre, à l’abri des aléas financiers et juridiques. Ce mécanisme repose sur une collaboration étroite entre le GFI, le trustee et la banque, assurant ainsi une gestion rigoureuse et structurée du capital familial.
Aussi, en Europe notamment, l’assurance-vie constitue un autre levier essentiel. Les plus grandes compagnies d’assurances offrent des solutions sur mesure aux GFI, qui pourront ensuite les intégrer dans leur approche globale.
Intégrer l’innovation
Il est également essentiel de tenir compte des nouvelles tendances en matière d’investissement et d’anticiper les grandes innovations à venir. L’intelligence artificielle et les crypto-monnaies sont des thématiques capitales à considérer aujourd’hui. Les GFI les plus performants ne se contentent pas de gérer des actifs traditionnels : ils doivent aussi conseiller sur le recours aux « nouveaux actifs », et dès lors développer une connaissance approfondie des possibilités d’investissements qu’ils constituent.
Diversifier ses actifs réels et intégrer des actifs virtuels permet de maximiser les opportunités et d’assurer un équilibre entre stabilité et innovation à condition de bien tenir compte des risques associés.
En proposant différentes solutions d’investissements, et en s’appuyant sur des outils ayant fait leurs preuves, comme le trust et l’assurance-vie, mais aussi en anticipant les innovations qui seront demain incontournables, le GFI se retrouve au carrefour des générations pour participer activement à la préservation du patrimoine familial.
Cédric Cazes
CMB Monaco
Cédric Cazes a un parcours éclectique : après un diplôme en finance, ressources humaines, audit interne et un master en Stratégie, il a travaillé ces 20 dernières années pour un groupe anglais, une banque privée à Monaco et en Suisse, puis a intégré pendant 3 ans, en qualité de Partner, une fintech Suisso- Monégasque spécialisée dans l’édition de logiciels dédiés aux gérants et MFO. Il a ensuite pris la direction du département des Gérants de fortune et MFO de CMB Monaco, banque privée de référence en Principauté, dans le cadre du développement à l’international.
CMB Monaco
CMB Monaco est une banque privée internationale de référence basée à Monaco depuis 1976, qui fait partie du Groupe Mediobanca.
Cet établissement de renom aide notamment les high-net-worth individuals (HNWI) et leurs familles à gérer, préserver et renforcer leur patrimoine, en adoptant des stratégies financières pointues, organisées autour de leurs exigences et de leurs ambitions.
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Les velléités du nouveau président américain et la morosité européenne tendent à créer de fortes divergences dans les perspectives macroéconomiques de part et d’autre de l’Atlantique. Dans cet environnement, appréhender les marchés de taux avec flexibilité et réactivité sera clé pour bénéficier d’opportunités pouvant émerger de décisions aux effets contradictoires selon les zones.
La décorrélation des cycles macroéconomiques entre l’Europe et les États-Unis s’annonce comme un élément clé des marchés de taux en 2025. Ce phénomène, amorcé dès la fin 2024 avec l’élection américaine, se reflète déjà dans les anticipations de taux pour 2025 : inchangées en Europe avec toujours 4,5 baisses prévues, elles se sont effondrées outre-Atlantique, passant de près de 8 baisses anticipées en septembre dernier à seulement une aujourd’hui. Les taux longs suivent la même dynamique, restant stables en Europe tandis qu’ils progressent de plus de 90 points de base aux États-Unis depuis la première baisse de la Fed en septembre.
D’un point de vue macroéconomique, cette divergence s’explique par des prévisions d’inflation et de croissance revues à la hausse après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Ses déclarations laissent craindre un risque inflationniste, mais les mesures de sa future administration pourraient n’avoir qu’un impact transitoire sur l’inflation et un effet plus durable sur la croissance.
Par ailleurs, le refinancement des dettes souveraines s’impose comme un autre enjeu majeur. Avec un déficit qui reste important, les États-Unis devront refinancer 2 000 milliards de dollars en 2025, autant qu’en 2024. En Europe, ce besoin atteint 800 milliards d’euros, dans un contexte de réduction des bilans des banques centrales.
L’ensemble de ces incertitudes tire la prime de terme à la hausse et risque de pentifier les courbes. Entre la divergence des cycles et la question du refinancement, la volatilité s’annonce inévitable, générant des opportunités de part et d’autre de l’Atlantique.
Sur le marché du crédit, les spreads se sont nettement resserrés depuis 2022. Aux États-Unis et dans les pays émergents, les valorisations atteignent des sommets rarement vus en 20 ans, rendant ces marchés peu attractifs. À l’inverse, l’Investment Grade européen conserve une prime intéressante, notamment sur les obligations des secteurs non cycliques, plus résilients en cas de choc macroéconomique. De même, les financières affichent toujours une prime attractive, soutenues par des ratios de solvabilité et de rentabilité robustes.
Dans le segment High Yield, une approche sélective s’impose. Le marché primaire des notations B et BB est dynamique, porté par une forte appétence des investisseurs. De nombreuses entreprises anticipent le refinancement de leurs obligations de maturités 2026-2027, et allongent leur horizon d’échéance.
Dans cet environnement, la stratégie de gestion de R-co Valor Bond Opportunities se révèle particulièrement pertinente. Ce fonds obligataire flexible capte les opportunités sur l’ensemble des marchés de taux et de crédit internationaux, via des obligations classiques mais aussi des dérivés (futures, swaps de taux, CDS). Son approche active vise une volatilité inférieure à 5 %, combinant analyse macroéconomique, crédit et screening quantitatif pour sélectionner des stratégies directionnelles et de valeur relative.
Les stratégies de valeur relative, fondées sur l’identification d’anomalies historiques via un screening quantitatif, sont particulièrement efficaces. Nous comparons ainsi les niveaux de taux en absolu et en relatif sur toutes les maturités des principaux pays développés, et analysons la forme des courbes de crédit et les écarts entre obligations et CDS.
Actuellement, le portefeuille est positionné pour tirer parti de la baisse des taux en Europe, notamment via des obligations indexées sur l’inflation, et aux États-Unis en privilégiant des maturités courtes (2 à 5 ans). Parmi nos convictions, nous misons sur la convergence des taux en Europe, notamment entre le Royaume-Uni et la Zone euro. De plus, nous estimons que la volatilité des taux américains est surévaluée et cherchons à en profiter via la vente d’options.
Côté crédit, nous privilégions le portage tout en limitant le risque directionnel. Nous investissons dans des obligations Investment Grade bien notées (A et BBB+), bénéficiant d’une sous-valorisation de ce segment en relatif, et les couvrons via des CDS pour contenir la volatilité des primes de risque. Notre exposition au marché High Yield s’appuie sur des titres susceptibles de faire l’objet de refinancements anticipés ainsi que sur des subordonnées financières européennes avec une date de rappel inférieure à 3 ans.
Emmanuel Petit
Rothschild & Co Asset Management
Emmanuel Petit a débuté sa carrière en 1998 chez HSBC Asset Management comme analyste dans le domaine de l’attribution de performances AIMR-GIPS puis il est devenu analyste crédit en 2001. En 2006, il rejoint Rothschild & Co Asset Management en tant que gérant obligataire sur les obligations privées. Il en est responsable de la gestion obligataire depuis 2011. Emmanuel est diplômé d’un mastère spécialisé en Finance d’entreprise et membre de la SFAF (Société Française des Analystes Financiers).
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Alors que les premières séances boursières de l’année 2025 commencent à donner le ton, la partition semble dès à présent heurtée, soulignant la pertinence de la couverture de portefeuille.
L’incertitude quant aux politiques déployées par Donald Trump et leurs effets sur l’inflation inquiètent les marchés obligataires, en raison de son caractère imprévisible et impulsif ainsi que par l’absence de conformité de son programme avec les règles de la gravité en économie. Les marchés devront probablement passer par la case « frayeur » avant que Trump ne fasse marche arrière sur certains sujets controversés.
Par ailleurs, les fondamentaux restent bons aux Etats-Unis. Une croissance réelle entre 2,5 et 3%, couplé à une inflation autour de 3%, implique une croissance des bénéfices par actions de l’ordre de 15% en 2025. Mais cette croissance est déjà dans les prix et la valorisation du marché américain est très élevée. Pour revenir vers des niveaux soutenables, il faudrait que le S&P 500 fasse une pause cette année tout en délivrant sur les attentes de croissance des bénéfices.
L’Europe reste dans la tourmente politique avec des coalitions fragiles et une croissance faible
En Europe, la croissance est plus faible, les marges de manœuvre budgétaires sont très étroites en France, Espagne, Italie et les marchés actions sont vulnérables par rapport à leur sensibilité à la Chine. Les secteurs du luxe et de la pharma pèsent beaucoup dans les indices européens et ils ont été sous pression en raison de leur exposition à la Chine et aux Etats-Unis. Ces secteurs affichent plus d’optimisme en cé début 2025, mais un certain degré de prudence reste de mise.
Comment réagir face aux anticipations de volatilité ? Un regain d’intérêt pour les stratégies de couverture
L’année 2024 s’est distinguée par une nette différence de performance entre le marché américain et les autres marchés mondiaux. Le S&P500 a progressé de plus de 20 %, tandis que le Stoxx 600 et le MSCI Emerging ont enregistré une hausse d’environ 10 %. La volatilité réalisée est pourtant restée contenue : 10,5 % en Europe et 12,8 % aux États-Unis, exception faite d’un choc estival entraînant une baisse de -6 à -8 % des marchés.
Les primes optionnelles sont restées relativement stables en 2024. Elles ont terminé l’année à des niveaux similaires à ceux de fin 2023, malgré les épisodes de volatilité de cet été. Néanmoins, nous avons observé un regain d’intérêt des investisseurs pour les stratégies de couverture depuis l’élection de Trump, entraînant une augmentation de la demande pour les primes optionnelles. Cette tendance semble logique, étant donné que les primes actuelles restent attractives, offrant des opportunités de levier intéressantes.
Enfin, la forte progression des fonds systématiques, motivée par la recherche de rendement et caractérisée par des positions souvent vendeuses d’options, a créé des opportunités de marché.
2025 : anticipation d’une augmentation de la demande en couvertures et une importante dispersion sectorielle
Depuis 2022, de nombreux experts soulignent la nécessité de repenser la construction des portefeuilles 60/40, en raison d’une corrélation désormais positive entre actifs de croissance et actifs de rendement. Seule une récession sévère ou un choc exogène pourrait rétablir la décorrélation, avec une baisse simultanée des taux d’intérêt et des marchés. En attendant, les stratégies alternatives suscitent un regain d’intérêt pour réduire la volatilité et renforcer la diversification des portefeuilles : Métaux précieux, Global Macro, CTA/Trend Following, Long Vol/Long Tail, Fonds multi-stratégies.
L’allocation financière se polarise de plus en plus entre deux approches : investissements benchmarqués et investissements alternatifs. Cette polarisation se manifeste par la forte croissance des encours aussi bien sur les produits linéaires (futures) que sur les produits convexes (options). Le coût de financement pour être acheteur de levier sur le S&P 500 à horizon 2026 a explosé en fin d’année, impacté également par des contraintes de plus en plus strictes pour les bilans bancaires.
Les faibles niveaux de volatilité et de primes optionnelles limitent les rendements des stratégies purement vendeuses. Nous privilégions donc des approches de valeur relative :
Cette approche permet de tirer parti des divergences sectorielles tout en optimisant le rapport risque/rendement.
Philippe Ferreira, Kepler Cheuvreux
Philippe Ferreira est responsable adjoint de l’équipe Economics & Cross Asset Research chez Kepler Cheuvreux. Philippe est en charge de l’allocation Cross Asset de Kepler Cheuvreux Solutions. Après 16 ans à la Société Générale en tant qu’économiste puis stratège, il a rejoint Kepler Cheuvreux en 2022. Il est diplômé de l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne et de l’université de Columbia. Il a obtenu un Master en économie internationale et modélisation.
Alexandre Ryo, Ellipsis AM
Diplômé de l’ESIEA et d’un Master spécialisé en Finance à l’ESSEC, il a intégré le groupe Exane en 2012 en tant qu’assistant trader sur la volatilité indicielle. Il a rejoint Ellipsis AM en 2013 en tant que gérant de fonds. A partir de 2015, il a développé l’expertise overlay à travers la mise en place de mandats de gestion pour des clients institutionnels européens. Il devient responsable du développement du pôle Alternative & Overlay Solutions en 2021.
Kepler Cheuvreux Solutions : Kepler Cheuvreux Solutions est le leader indépendant en Europe de la recherche, la conception et la commercialisation de solutions d’investissement structurées sur-mesure. Son appartenance au groupe Kepler Cheuvreux lui permet de placer la recherche au cœur de son offre et de bénéficier de la taille critique d’un acteur majeur dans les services financiers en Europe
Ellipsis AM : Avec plus de 20 ans d’historique de gestion et 4,4 milliards d’euros sous gestion (au 31/12/2024), Ellipsis AM est une société de gestion reconnue sur les obligations convertibles, le crédit et les stratégies alternatives liquides optionnelles, les solutions de couverture de portefeuille et l’optimisation de rendement (overlay).
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