ADN
Steve Smith
CdR Capital
« Les marchés privés permettent de réduire le risque global dans les portefeuilles »
Dès sa création, voilà maintenant douze ans, CdR Capital, s’est immédiatement orientée vers une allocation d’actifs hautement diversifiée, grâce notamment à son biais private markets. Pour Steve Smith, son fondateur, cette approche est désormais incontournable.
Par Jérôme Sicard
Comment avez-vous réussi à gérer dans le temps une allocation très diversifiée ?
Quand j’ai fondé la société il y a maintenant douze ans avec Omar Ayache, nous étions persuadés que la gestion de fortune en Suisse allait se professionnaliser énormément dans le domaine des investissements. Nous n’avons pas un profil de banquiers privés traditionnels. Je viens des salles de marché. Chez Crédit Suisse, j’ai chapeauté pendant un temps l’activité de fonds de fonds alternatifs. Quant à Omar, il a développé une forte expertise dans les marchés privés durant son passage chez Goldman Sachs. Pour être crédibles, il nous a paru évident que nous devions nous montrer aussi performants que les grandes banques dans l’allocation d’actifs et la sélection de sous-jacents.
Dès le départ, nous avons donc fait le choix d’investir massivement dans l’allocation d’actifs avec une approche institutionnelle et un fort biais vers les marchés privés. Pour nous en assurer, nous avons recruté trois spécialistes des marchés privés qui sont d’ailleurs toujours dans l’équipe aujourd’hui. Nous voulions tout de suite aller au-delà des actions et des obligations.
Quels attraits trouvez-vous à ces marchés privés ?
Aujourd’hui encore, beaucoup de gérants n’osent pas s’aventurer dans le private debt, le private equity ou le venture capital, car ils n’en maîtrisent pas forcément les tenants et les aboutissants. Pourtant, ces classes d’actifs permettent bel et bien de réduire le risque global dans les portefeuilles. Il faut toutefois s’appuyer sur un processus de sélection très rigoureux, car il existe une forte dispersion entre les gérants. Cela dit, dans le capital-risque, il est assez frappant de constater que les meilleurs restent les meilleurs sur la durée. Il y a une tendance à la continuité qui se dégage clairement.
Vraiment, il ne fait aucun doute pour nous que les produits alternatifs ont une contribution essentielle aux rendements ajustés du risque dans les portefeuilles. En 2022, pour prendre ce seul exemple, les actions et obligations ont dévissé simultanément, mais notre poche alternative nous a permis de limiter nos pertes de manière très substantielle. Si nous étions restés dans un modèle classique 60-40, nous aurions beaucoup souffert. Cette diversification nous a donné un avantage décisif.
Pourquoi cette diversification vous semble-t-elle aussi importante ?
Dans notre métier, deux principes comptent : le cumul des intérêts et une saine diversification. Le modèle 60-40 appartient au passé, c’est l’Ancien Monde. Aujourd’hui, il faut élargir le spectre en intégrant non seulement les actifs alternatifs, mais aussi des classes souvent négligées comme le cash et les matières premières.
Le cash est un élément clé : il suffit de regarder du côté de Warren Buffett, qui dispose aujourd’hui d’une importante réserve de liquidités. Quant aux matières premières, elles offrent des opportunités majeures dans un contexte inflationniste. C’est un univers vaste, qui va bien au-delà des métaux précieux ou de l’énergie. En 2022, nous avons d’ailleurs crée un certificat avec Philip Khoury, d’Impera, centré sur l’industrie minière dans les marchés frontières. Le timing était bon !
Pour moi, la gestion moderne de fortune au XXIᵉ siècle repose sur cette capacité à bâtir une allocation stratégique robuste et à diversifier intelligemment, y compris dans les classes d’actifs alternatives. Et quand les solutions n’existent pas, il faut savoir les créer de toutes pièces.
Avec combien de gérants travaillez-vous ?
Nous investissons actuellement avec dix gérants pour la gestion active, quatorze pour les fonds alternatifs et six pour les ETFs. Nous trouvons ces derniers de plus en plus pertinents pour certaines thématiques qui ont souvent l’avantage d’être transverses.
Dans quels domaines les gérants indépendants doivent impérativement ajuster aujourd’hui leur proposition de valeur?
Tout revient encore une fois à la diversification. Beaucoup de nos concurrents se spécialisent dans une classe d’actifs où ils excellent. De notre côté, nous préférons nous intéresser à tout ce qui peut présenter un intérêt en termes de risque-rendement. Il ne s’agit de spéculer pour nos clients – ce n’est pas du tout leur propos – mais bien de leur garantir une réelle technicité dans la façon dont nous gérons leurs portefeuilles.
Notre indépendance est notre force, et nous devons la mettre au service de nos clients. En même temps, il nous faut aussi avoir la largeur d’esprit pour travailler avec une palette plus large, sans se limiter aux solutions traditionnelles qui montrent parfois leurs limites.
Quelles fonctions souhaitez-vous renforcer chez CdR Capital ?
Tout est processus aujourd’hui ! Et les gérants indépendants ne pourront pas y échapper. Au fur et à mesure que CdR se développait, nous avons mis en place des procédures robustes de gouvernance et de gestion des risques. En revanche, nous nous sommes rendus compte assez récemment que nous n’avions pas la même rigueur dans le recrutement de banquiers ou de relationship managers.
C’est un point à corriger, car la gestion de fortune devient de plus en plus un métier de recrutement. Pour une petite structure comme la nôtre, nous ne pouvons pas nous permettre un fort turnover, comme dans les grandes banques. Nous voulons donc mieux structurer nos processus de sélection afin d’améliorer notre capacité à évaluer, jauger et sélectionner les bons candidats.
Un autre axe clé est le digital. Comme l’a dit un ancien PDG de Goldman Sachs : « Banking and finance is a technology business ». De l’onboarding à la consolidation, il y a encore beaucoup de progrès à faire. L’industrie suisse se débat encore malheureusement beaucoup avec la paperasse, alors que les clients sont en droit d’attendre aujourd’hui des solutions plus fluides, plus efficientes et efficaces.
Quelles tendances de fond transforment selon vous la gestion de fortune ?
Les entrepreneurs, qui constituent notre plus important vivier de clients, ont bien compris aujourd’hui qu’il y a une différence fondamentale entre créer une fortune et la gérer. Beaucoup ont monté leur propre family office, mais ils n’hésitent plus à se tourner vers des gérants indépendants pour obtenir de meilleurs conseils. Il y a dix ou quinze ans, cette démarche n’était pas du tout évidente. Aujourd’hui, elle l’est.
Même lorsqu’ils disposent de leur propre structure familiale, ces clients recherchent un regard indépendant, dépourvu de conflits d’intérêts, capable de leur apporter des recommandations objectives. Nous avons parfois des compétences que les family offices n’ont pas, mais nous ne sommes pas en concurrence avec eux : nous sommes complémentaires.
C’est un marché en pleine expansion, avec de belles opportunités pour les gestionnaires capables de se fondre dans l’écosystème des family offices et de les accompagner sur des aspects précis, à très forte valeur ajoutée.
Comment axez-vous votre stratégie commerciale ?
Comme d’autres, nous nous concentrons en ce moment sur le transfert de richesse entre les baby-boomers et leurs successeurs. Encore une fois, tout est question de recrutement. Il nous faut attirer des talents diversifiés en termes de compétences, de langues mais aussi, d’âges. La gestion de fortune doit avoir sa propre « next gen », capable de refléter les aspirations et le mode de vie de nouveaux segments de clientèle.
Le marché alémanique représente aussi une opportunité à terme, de même que la clientèle américaine avec l’aval de la SEC. La bipolarisation politique est si prononcée aux États-Unis que de nombreux investisseurs cherchent à placer une partie de leur capital dans un environnement plus stable, comme peut l’être la Suisse. Aux États-Unis, les gérants ont tendance à être un peu trop US-centric. En Suisse, où le multi-devises structure notre ADN, nous avons une approche plus large et plus adaptée aux attentes d’une clientèle internationale, y compris américaine.
Steve Smith
CdR Capital
Steve Smith est le fondateur avec Omar Ayache de CdR Capital, la société de gestion genevoise membre de l’ASWM. Steve a entamé son parcours professionnel en 1986 chez Bankers Trust. Il dispose aussi d’une longue expérience de management aussi bien dans le secteur de la banque d’investissement que dans celui de la gestion d’actifs. Il a travaillé pour Bankers Trust, SBC/UBS, Credit Suisse et BlueCrest. Steve est titulaire d’une licence en droit du Downing College de Cambridge, où il siège actuellement au comité d’investissement.
Pierre Ricq
Union Bancaire Privée
«Bien faire la distinction entre le gestionnaire de fortune et le family officer»
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L’Institut Supérieur de Formation Bancaire vient de lancer le Certificat ISFB Family Officer. Cette formation pionnière en Suisse s’adresse principalement aux Single Family Officers, Multi Family Officers, mais aussi aux gérants indépendants. Pierre Ricq, directeur du programme, détaille les enjeux de cette formation se déroulant sur une période de six jours.
Par Sergio-Levi Mutemba
Que représente le Family Office en Suisse?
Les Family Offices sont au coeur de la gestion de patrimoine mondiale, avec plus de 3’700 milliards de dollars d’actifs sous gestion. En Suisse, environ 300 single family offices gèrent à eux seuls 600 milliards de dollars. Cette forte croissance témoigne d’un besoin pressant pour des family officers qualifiés.
Quels sont les apports concrets de cette formation pour les professionnels de la gestion de patrimoine?
L’enseignement est à la fois théorique et pratique. Il permettra donc aux professionnels d’avoir une vue globale des enjeux du family office, de mieux maîtriser les relations fournisseurs, voire améliorer les connaissances en finance. La formation couvre notamment la planification du patrimoine, la philanthropie, les outils technologiques, la gestion alternative, l’immobilier ou encore la gouvernance, pour ne citer que ces modules.
La demande pour ce type de formation est-elle palpable?
Elle l’est, en effet. La demande s’explique par le fait que, jusqu’ici, seules les universités comme l’IMD ou Harvard Business School offrent ce type de formation. Or celle-ci s’adresse avant tout aux clients des family offices et non aux professionnels de la gestion patrimoniale. Ce qui peut surprendre au premier abord… L’avantage de cette formation est que les chargés de cours sont des professionnels reconnus travaillant au sein d’institutions financières tout aussi réputées. Ce qui signifie que les participants peuvent créer un réseau immédiat avec les intervenants.
Parmi les cours offerts, celui relatif aux outils digitaux ne manque pas d’interpeller dans l’environnement technologique actuel. En quoi consiste-t-il exactement?
Ce cours se focalisera principalement sur les outils digitaux de consolidation. Cet outil permettra non seulement la consolidation d’actifs financiers, mais également celle d’actifs réels tels que l’immobilier direct ou l’art. Cette fonction est le B-A.BA du family office et doit être numérisée en priorité, avant de s’attaquer à d’autres fonctionnalités pouvant faire l’objet d’une digitalisation.
Cette formation est-elle susceptible d’évoluer à l’avenir?
Je pense que oui. Récemment, suite au module sur l’immobilier commercial mené avec le groupe CBRE, tous les participants ont suggéré de créer un cours sur l’immobilier international, compte tenu des restrictions légales pour les clients étrangers souhaitant investir dans la propriété immobilière en Suisse, comme le prévoit la loi Lex Koller.
Est-ce qu’un family office offre toujours toute la gamme de services ou arrive-t-il de sacrifier la conciergerie ou la philanthropie afin d’optimiser les coûts?
Très bonne question. Un vrai family office doit tout offrir. Mais un family officer se doit également d’être intègre et honnête avec son client. Il lui faut admettre qu’il ne dispose pas nécessairement des compétences en matière de philanthropie, par exemple, et expliquer au client comment cette fonction sera externalisée auprès d’un spécialiste. Le certificat ISFB inclut justement le module philanthropie, qui est animé par Étienne Eichenberger, que l’on peut considérer comme l’une des grandes références de la philanthropie en Suisse, via la société WISE.
L’important pour le client est de bien faire la distinction entre le gestionnaire de fortune et le family officer. La fonction essentielle du premier est la gestion des investissements, mais il souhaitera naturellement offrir tous les services d’un family office. D’où l’intérêt de se doter d’une formation dans ce domaine. De son côté, le family officer pur englobera l’ensemble des fonctions, dont celles consistant à contrôler la stratégie d’investissement qu’il aura mandaté auprès d’une banque, ainsi que les fonctions qui n’ont pas trait aux aspects financiers.
Pierre Ricq
Union Bancaire privée
Pierre Ricq occupe le poste de Senior Family Advisor à l’Union Bancaire Privée, dans le département Family Office Services. Avant de rejoindre l’UBP, Pierre a occupé des postes clés chez UBS, Vontobel, J. Safra Sarasin, et Société Générale, qui lui ont permis de développer une expertise approfondie en gestion de fortune pendant près de 20 ans. Pierre a créé et dirige le certificat Family Officer de l’ISFB. Il est titulaire d’un Bachelor en économie d’entreprise et d’un CAS en collecte de fonds de la HEG. Il a obtenu plusieurs certifications postgrades, dont le Certified International Wealth Manager (CIWM) et le Certified Wealth Management Advisor (CWMA). Il a également suivi le programme exécutif « Strategic Management in Banking » à l’INSEAD.
Pierre Ricq
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Au mois de février, comme d’ailleurs au mois de janvier, les investisseurs en francs et en euros ont profité de la résilience des actions européennes et, dans le même temps, de l’affaiblissement des grandes valeurs technologiques américaines.
Le mois de février a révélé des dynamiques contrastées entre les principales devises d’investissement. Tandis que les portefeuilles en CHF et en EUR ont bénéficié de la résilience des marchés européens et d’un environnement obligataire porteur, les portefeuilles en USD ont souffert de la contre-performance des grandes valeurs américaines. L’indice Performance Watcher PWI+ met en lumière ces tendances en analysant objectivement les performances et les risques associés à chaque catégorie de portefeuille.
CHF : La patience récompensée
Février a été un mois relativement calme pour les portefeuilles en francs suisses, qui ont profité de l’amélioration du marché obligataire mondial et de la surperformance continue des actions européennes par rapport à celles des États-Unis. En effet, les grandes capitalisations suisses ont maintenu leur dynamique haussière en 2025, atteignant régulièrement de nouveaux sommets historiques. Pendant ce temps, les « Magnificent Seven » américaines ont perdu de leur superbe, renforçant ainsi la résilience des portefeuilles en CHF.
Les performances des portefeuilles en CHF reflètent cette stabilité. Sur la période du 1er janvier au 28 février, les portefeuilles à risque faible ont enregistré une hausse de 1,7 % avec un risque de 2,7 %, tandis que les portefeuilles à risque élevé ont progressé de 3,5 % avec un risque de 6,0 %. En revanche, pour la période plus courte du 31 janvier au 28 février, les performances ont été plus modérées, voire négatives pour les portefeuilles à risque élevé (-0,2 %).
USD : Une performance décevante
Le dollar américain en repli et la baisse des rendements obligataires auraient pu être des facteurs de soutien pour les portefeuilles multi-actifs en USD. Cependant, la performance morose du marché américain, marquée par la débâcle des « Sept Magnifiques », a pesé sur les portefeuilles les plus agressifs. Ainsi, les portefeuilles en USD ont sous-performé ceux en CHF et en EUR depuis le début de l’année.
Les chiffres illustrent cette difficulté : sur les deux premiers mois de l’année, les portefeuilles à risque élevé en USD n’ont progressé que de 1,5 %, avec un risque élevé à 8,4 %. La tendance a été encore plus marquée sur le dernier mois, avec une baisse de -1,4 %. Même les portefeuilles à risque modéré ont affiché une performance négative de -0,7 % sur la dernière période.
EUR : Une diversification résiliente
Comme pour les portefeuilles en CHF, la nette surperformance des actions européennes par rapport aux actions américaines a permis aux portefeuilles en euros d’afficher des rendements positifs. Un marché obligataire robuste et une résistance des actions non américaines ont compensé les vents contraires liés à la faiblesse du dollar et à la chute des « Magnificent Seven ».
Les données montrent une meilleure résilience des portefeuilles en EUR. Entre janvier et février, les portefeuilles à risque faible ont progressé de 1,8 % avec un risque de 2,9 %, tandis que ceux à risque élevé ont enregistré une hausse de 2,8 % avec un risque de 5,2 %. Sur la période plus courte, les portefeuilles à risque élevé sont restés stables (0,0 %), confirmant leur robustesse face à la volatilité des marchés.
Conclusion
Le mois de février a confirmé la divergence entre les marchés européens et américains. Tandis que les portefeuilles en CHF et en EUR ont tiré parti de la résilience des actions européennes et d’un marché obligataire porteur, ceux en USD ont souffert de la mauvaise performance des grandes valeurs technologiques américaines. L’indice PWI+, qui repose sur la force des données participatives, la pertinence des rendements nets de frais et l’impartialité des calculs, met en lumière ces tendances et leur impact sur les stratégies d’investissement.
Les indices Performance Watcher, du 31.01.2025 au 28.02.2025
Indice, performance, volatilité
CHF Risque faible, 0,7%, 1,6%
CHF Risque moyen, 0,2%, 3,1%
CHF Risque élevé, -0,2%, 5,1%
EUR Risque faible, 0,4%, 1,7%
EUR Risque moyen, 0,2%, 3,0%
EUR Risque élevé, 0,0%, 4,2%
USD Risque faible, 0,3%, 2,0%
USD Risque moyen, -0,7%, 4,6%
USD Risque élevé, -1,4%, 7,0%
Eric Bissonnier
Performance Watcher
Eric Bissonnier est CEO de Performance Watcher depuis juin 2022. Il a commencé sa carrière en 1992 pour Chase Manhattan Private Bank à Genève et New York. En 1998, il s’est joint à la société de multi-gestion alternative EIM dont il est devenu CIO en 2002. Il est resté en poste chez Gottex et LumX Asset Management, sociétés qui ont succédé à EIM, jusqu’en 2019. Il a joué un rôle déterminant dans le développement de la fintech LumRisk, une spinoff d’EIM spécialisée dans la gestion des risques. Eric possède la certification CFA et il est titulaire d’un Mastère en économie obtenu à l’Université de Genève.
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Dans cette nouvelle rubrique, Best Practice, qui passe en revue différentes solutions wealth management et le meilleur usage à en faire, Alain Zell explique comment il emploie Performance Watcher. Comme levier marketing, solution de reporting et instrument de contrôle à l’interne.
Par Jérôme Sicard
Comment avez-vous organisé la relation clients chez Capitalium?
Nous l’organisons, nous la construisons sur le long terme. Elle est d’abord conçue comme un partenariat que nous développons avec chacun de nos clients, partenariat fondé sur la confiance et l’alignement des intérêts.
Dans cette relation client, la transparence est le mot magique. Transparence sur notre processus d’investissement bien sûr, mais également sur nos rémunérations et sur résultats puisque nous travaillons à livre ouvert. Nos clients peuvent consulter nos comptes comme bon leur semble.
Quelle place vient prendre Performance Watcher dans ce dispositif ?
Dans ce schéma, Performance Watcher est l’outil qui permet au client de vérifier que nous tenons nos promesses ou que nous mettons bien tout en œuvre pour les remplir. Quant à son emploi, tout dépend de la phase de maturité dans laquelle en est la relation client. En période d’acquisition, nous utilisons Performance Watcher comme un outil marketing qui nous permet de souligner nos efforts en matière de transparence.
Une fois que le client s’est familiarisé avec le concept, nous intégrons systématiquement Performance Watcher dans nos rapports de gestion de façon à ce qu’il puisse vérifier ses résultats, ajustés au risque, et les comparer avec ceux que nos concurrents ont pu réaliser de leur côté.
C’est aussi un outil précieux pour mesurer la tolérance au risque de nos clients et valider ainsi leur profil d’investissement. En fonction de la façon dont ils réagissent à la présentation de nos rapports, nous prenons mieux la mesure de leur appétence au risque. Nous voyons bien s’ils prêtent mieux à une gestion un peu plus dynamique ou, au contraire, une gestion un peu plus défensive.
Quelles fonctions utilisez-vous principalement ?
Lorsque nous sommes avec nos clients, nous utilisons la vue d’ensemble que propose Performance avec d’une part tout l’historique et de l’autre le segment year-to-date. De cette façon, il nous est possible de voir comment son portefeuille évolue par rapport à ceux de nos concurrents et de mieux apprécier sa réelle tolérance au risque.
A l’interne, nous utilisons toutes les fonctions qui nous permettent de mesurer la pertinence de nos décisions et mieux gérer le risque associé à nos portefeuilles. Nous suivons son évolution au fil du temps et nous vérifions l’adéquation des portefeuilles, en période haussière comme en période baissière.
Quel retour vous en donnent les clients ?
L’intérêt de nos clients pour Performance Watcher dépend bien entendu de leur sensibilité face à ce type d’informations. Nous nous adaptons d’abord à leurs attentes. Nous avons une soixantaine de clients. Tous ne sont pas demandeurs – ou s’en soucient peu – mais tous reçoivent les bilans Performance Watcher puisqu’ils sont intégrés en amont à la production de nos rapports.
Avec son baromètre qui résume le comportement du portefeuille, comme s’il donnait la météo, l’application Performance Watcher est très intuitive, mais elle nécessite quand même un temps de formation pour que les clients en comprennent bien les principes. Une fois assimilée, elle est vite adoptée. Ils apprécient plus particulièrement le fait que Performance Watcher est une source externe, indépendante, qui propose un référentiel ou un comparatif objectif basé sur des portefeuilles bien réels plutôt que sur un benchmark théorique. Le retour de nos clients est donc très constructif.
Quels bénéfices en retirez-vous pour Capitalium ?
Nous nous en servons surtout comme d’un instrument de contrôle. C’est un outil précieux pour bien apprécier la valeur de nos résultats, sans complaisance, en tirer les bonnes conclusions et effectuer les corrections qui s’imposent ou non. Comme nous nous plaisons à le dire, s’entourer des meilleurs, c’est accepter de se remettre perpétuellement en question. C’est l’esprit dans lequel nous avançons chez Capitalium. Dans cette logique, Performance Watcher, qui rassemble beaucoup d’autres gestionnaires, nous soumet à une saine pression
Avez-vous pu constater chez vos clients de nouvelles attentes en matière de reporting ?
Les clients attendent des rapports de gestion qu’ils contiennent des informations claires, précises, simples à comprendre. Nous combattons les machines à brouillard ou les « synthèses » qui s’étalent sur 200 pages. Tous nos rapports sont réalisés sur mesure selon les attentes de nos clients et leur degré de sophistication. Mais tous sont en ligne avec notre philosophie de gestion qui privilégient les portefeuilles faciles à lire, à décortiquer – avec des ETF ou des lignes directes par exemple, plutôt que des mille-feuilles de fonds où la notion de risque est mal comprise par les clients, et souvent par les gérants eux-mêmes.
Alain Zell
Capitalium
Alain Zell est le CEO de Capitalium qu’il a fondé en 2016 avec Sébastien Leutwyler. Après avoir débuté sa carrière au Credit Suisse en 1989, il a rejoint en 1999 la banque Lombard Odier où il a contribué activement au développement des activités de clientèle privée. Avant de créer Capitalium, il en était directeur, responsable du marché suisse international.
Alain est titulaire d’une licence en économie et management ainsi que de plusieurs certifications en ingénierie financière. Il a obtenu le diplôme fédéral d’expert en Finance et Investissement ainsi que les certifications TEP (Trust Estate Practitioner) et CIWM (Certified International Wealth Manager).
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Par Levi-Sergio Mutemba
En quoi consiste l’offre de Rentamax dans l’univers des obligations non cotées?
Rentamax est un outil en ligne qui permet de personnaliser des investissements dans la dette obligataire non cotée. Il s’adresse en priorité aux personnes retraitées ou qui préparent leur retraite, mais qui ne sont pas nécessairement familières des produits financiers. Notre fonction principale est de mettre en contact direct nos clients avec nos partenaires émetteurs, via des conseillers et des experts régulés. D’ailleurs, la source de nos revenus ne provient pas des avoirs des clients, mais des commissions versées par les émetteurs.
Comment expliquez la faible proportion du volume de la dette privée en Suisse au sein des marchés privés?
La dette obligataire privée non cotée nécessite un travail d’analyse et de compliance plus élevé que dans la plupart des autres classes d’actifs. La gestion du risque est donc à priori moins facile pour un gérant indépendant. Avec l’aide de Rentamax, cela devient intéressant pour le conseiller et surtout pour ses clients.
Pourquoi ce positionnement sur la dette obligataire non cotée?
Les obligations non cotées sont synonymes de rendements supérieurs par rapport aux obligations classiques. Nous parlons d’une fourchette comprise entre 5 et 9% en francs suisses, pour des durations allant de trois à sept ans. Toutes les obligations disponibles sur notre plateforme en ligne sont en outre libellées en CHF, afin d’éliminer le risque de change pour des investisseurs qui résident en Suisse et ont le franc suisse comme devise de référence. Notre clientèle cible étant des personnes qui sont à la retraite ou qui la préaprent, il nous paraissait naturel de proposer une classe d’actifs moins volatiles que les obligations cotées et, par conséquent, plus stables sur le moyen et le long terme.
En quoi est-ce que la due diligence peut s’avérer complexe lorsqu’on l’applique aux instruments de dette privée?
Comparée aux actifs cotés, la dette non cotée, par construction, n’est pas aussi couverte par les analystes. Il est donc particulièrement difficile d’obtenir des informations fiables sur les entreprises émettrices et leurs activités. La complexité s’accentue lorsqu’il s’agit d’analyser les performances ESG des émetteurs.
Ces obstacles représentent cependant une opportunité. En entreprenant ce travail de recherche et d’analyse approfondies, Rentamax a pu développer une expertise unique qui nous différencie de la plupart des banques ou gestionnaires de fortune offrant des solutions private markets. Le client place en effet ses avoirs sur la base des informations disponibles et c’est précisément grâce à la qualité de l’information proposée que la confiance s’établit entre Rentamax et ses clients. Cette information ne consiste pas seulement en des documents. Nous invitons par exemple nos clients sur les sites des entreprises émettrices afin qu’ils puissent se rendre compte par eux-mêmes de l’emploi de leurs investissements.
Quel est le profil des émetteurs-partenaires dans lesquels vos clients investissent?
Il s’agit d’entreprises de l’économie réelle, ayant des activités tangibles. La plupart sont notamment actives dans des secteurs liés à la durabilité et dans les domaines technologiques favorisant le développement durable, tels que le recyclage. L’immobilier, élément de stabilité, figure également dans la gamme de placements. Rentamax exige de ces entreprises qu’elles mettent tous les informations comptables et non comptables à disposition de nos clients, avec une transparence totale, et qu’elles détaillent leur modèle d’affaires, ainsi que la structure de l’actionnariat et des équipes de gestion.
Qui sont les interlocuteurs directs de vos clients, qui les prend en charge et les accompagne durant le cycle de vie de leurs placements?
Nous travaillons avec une dizaine de conseillers et experts financiers sélectionnés par nos soins. Tous sont des professionnels reconnus et indépendants, certifiés par la FINMA. Ce sont eux qui conseillent et accompagnent les clients tout au long du processus d’investissement et qui orientent les investisseurs vers les solutions répondant le mieux à leurs attentes ou à leur profil.
Quelle est la profondeur du marché que vous couvrez?
C’est un marché relativement important pour des obligations non cotées, dans la mesure où le volume minimale d’émission par émetteur n’est jamais inférieur à cinq millions de francs. De plus, notre suivi des placements ne s’arrête pas sur le marché primaire. Nous suivons tout le cycle de vie de chaque obligation émise. Nos partenaires émetteurs sont en outre des partenaires historiques, dont l’activité d’émission est récurrente. Il ne s’agit donc pas d’émetteurs purement occasionnels profitant des conditions du moment.
Comment envisagez-vous la croissance du marché de la dette privée en Suisse pour les années à venir?
Les retraités vont être de plus en plus nombreux à prendre tout ou partie de leur prévoyance professionnelle sous forme de capital. Nous nous attendons donc à une forte croissance de la demande de solutions telles que la nôtre dans les années à venir.
Pierre-Yves Lécureux
Rentamax
Pierre-Yves Lécureux est le fondateur de Rentamax, une plateforme de dette privée lancée en 2020. Avant de créer Rentamax, il a travaillé pendant 25 ans dans le conseil financier et la gestion de fortune. Pierre-Yves détient un Master en sciences économiques de HEC Lausanne. Il a également obtenu deux certifications, de l’UNIGE et de la Swiss Banking School, en gestion quantitative de portefeuille en Wealth & Tax Planning.
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En trente ans, le gérant genevois Forum Finance s’est profondément transformé. Son offre s’est élargie, le profil de sa clientèle a évolué, mais c’est surtout en interne que le changement est le plus apparent. L’accent a été mis sur le renouvellement des équipes et la transmission aux prochaines générations, pour le bien de la société comme pour celui de ses clients.
Par Jérôme Sicard
Comment avez-vous fait évoluer la proposition de Forum Finance au cours de ces 30 dernières années?
Notre offre a évolué au fil du temps parce que notre clientèle a elle-même profondément changé. Elle est beaucoup plus jeune, plus active, plus ancrée dans le monde réel. Elle recherche par conséquent des produits plus spécifiques, du type private equity, ou des fonds de placement très ciblés qui sortent du plain vanilla habituellement servi par les banques. Nous privilégions donc des idées plus originales, plus exclusives pour éviter cette standardisation.
Sur un plan plus technique, nous avons aussi repensé notre manière de gérer les portefeuilles pour mieux répondre à des marchés plus complexes, plus volatils, plus en mouvement. Sur des mandats équilibrés, nous pouvons passer d’un modèle 60-40 à un modèle 40-60 très rapidement selon les circonstances. Nous donnons bien évidemment un cadre de gestion à chacun de nos clients mais nous voulons aussi leur assurer une certaine mobilité, une certaine flexibilité.
Enfin, nous avons intégré la planification patrimoniale à notre gamme. C’est souvent par ce biais que nous établissons le premier contact avec nos clients, avant qu’ils ne se décident à nous confier une partie de leur fortune. Placé sous la responsabilité d’Alban Janssens de Bisthoven, notre pôle wealth planning nous permet d’intervenir plus en amont dans la chaine de valeur.
Le wealth planning prend-il l’ascendant sur la gestion de portefeuille ?
Non, la gestion de portefeuille reste indiscutablement notre cœur de métier. Cependant, la planification patrimoniale nous permet de mieux anticiper et comprendre les besoins de nos clients. Elle nous aide à les accompagner aussi bien dans la gestion que dans la construction de leur patrimoine. En ce sens, elle apporte une véritable valeur ajoutée, tant pour eux que pour nous.
En quoi le rajeunissement de la clientèle vous conduit à modifier votre offre ?
La fortune héritée existe encore, mais elle tend à diminuer. Autrefois, elle représentait environ 80 % de nos portefeuilles. Aujourd’hui, elle est descendue aux alentours des 50 %. L’autre moitié de la clientèle est composée d’entrepreneurs, plus exigeants et autrement proactifs. Ils ont réussi à vendre leur entreprise et se retrouvent avec un capital qui se chiffre en dizaines, voire en centaines de millions de francs, mais ils ne comptent pas rester passifs. Ils veulent réinvestir, financer de nouveaux projets, explorer de nouvelles opportunités. Ils recherchent donc un gestionnaire capable de se montrer agile, et de s’adapter à leur rythme. Notre rôle est d’être réactifs, d’accompagner cette dynamique et de leur offrir des solutions sur mesure.
Comment vous préparez-vous pour ces trente prochaines années?
Nous comptons poursuivre dans une voie qui nous a plutôt bien réussi jusqu’ici. Nous attirons de nouveaux clients, nous réussissons à recruter des gestionnaires de fortune issus de banques ou d’autres sociétés de gestions de fortune, qui recherchent d’autres opportunités et un business model qui leur convient mieux. Les banques privées sont de plus en plus dans le contrôle. Elles subissent les nouvelles réglementations autant que nous, sinon plus. Dans ces banques, il se peut que la gestion des risques commence à prendre le pas sur la gestion des clients. Nous voulons éviter cet écueil et rester fidèles à notre approche : offrir un service personnalisé, agile et centré sur les besoins réels de nos clients.
Au-delà de la planification patrimoniale, envisagez-vous de nouvelles lignes de métier ?
Non, nous restons concentrés sur notre cœur d’activité. L’intelligence artificielle va très certainement transformer notre environnement de travail, mais la dimension humaine, dans les contacts et les prises de décision, restera primordiale
C’est donc sur l’humain que nous voulons investir – et sur lequel nous avons déjà beaucoup investi. La pérennité de Forum Finance passe par le recrutement et la formation des talents qui porteront l’entreprise au cours de ces trente prochaines années. Nous en sommes convaincus depuis longtemps. Trop de gestionnaires échouent car ils n’ont pas su anticiper ce passage de relais. Nous, au contraire, nous préparons l’avenir en intégrant de jeunes collaborateurs à la direction et en leur offrant rapidement l’opportunité d’acquérir des parts de la société, en tant qu’associés.
Comment procédez-vous concrètement ?
Nous sommes aujourd’hui huit associés. Deux ont conservé des parts mais n’ont plus de rôle opérationnel : Etienne Gounod et Philippe Kern. Ils siègent désormais au Conseil d’administration. Par ailleurs, il y a deux partenaires principaux, Egon Vorfeld et moi-même, auxquels viennent s’ajouter quatre associés minoritaires qui forment la relève en quelque sorte. Il s’agit de Jean-François Andrade, d’Alban Janssens de Bisthoven, de Charles-Henri de Marignac et de Tanja von Ahnen. Ils sont déjà complètement impliqués dans la conduite de l’entreprise.
Nous avons établi entre nous un pacte d’actionnaires qui garantit cette continuité. Passé l’âge de 65 ans, un associé doit se retirer progressivement comme le font Etienne et Philippe. Il doit également revendre ses parts, que les jeunes associés peuvent racheter par la suite. A ce jour, trois associés ont vu un rachat de leur participation.
Sur quelles bases ?
C’est un multiple de la moyenne de l’EBITDA réalisé sur les trois dernières années, avant les bonus, hors charges et produits exceptionnels. C’est un schéma très intéressant car il nous permet au final d’assurer la transmission de l’entreprise dans les meilleures conditions.
Combien de temps faut-il aux jeunes associés pour arriver à détenir 10% du capital de Forum Finance ?
Tout dépend de leur situation financière et de leur disposition à s’endetter, mais en général, cela prend entre cinq et dix ans. Je rappelle cependant que l’enjeu ne se limite pas pour nous à la détention de parts. Afin de pérenniser nos activités, nos jeunes associés doivent également assumer un rôle exécutif au sein de la direction. En même temps qu’ils gèrent leurs clients, ils doivent aussi apprendre à gérer l’entreprise et à en piloter la croissance.
Vous parliez de réglementation un peu plus tôt. Si vous aviez une question à poser à la Finma, quelle serait-elle ?
Le problème de la FINMA aujourd’hui, à mon sens, est de compter dans ses rangs trop de jeunes juristes qui ne connaissent pas bien le modèle d’affaires des gérants indépendants. Nous avons l’impression qu’ils ne se concentrent que sur le risque, ce qui peut parfois peser sur notre développement. Si je devais poser une question à la Finma ? Oui, je serais très heureux de pouvoir recevoir un feedback au sujet des rapports que nous leur envoyons.
Hippolyte de Weck
Forum Finance
Hippolyte est devenu le CEO en 2022, il a rejoint Forum Finance en tant qu’associé gérant en 2011 après avoir travaillé chez UBS pendant 17 ans. Il était actif dans divers domaines tels que les revenus fixes, la gestion des risques et la gestion de portefeuille à Genève, Zurich et Francfort. Avant de rejoindre Forum Finance, il était conseiller de clientèle senior.
Pierre Ricq
Union Bancaire Privée
«Bien faire la distinction entre le gestionnaire de fortune et le family officer»
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