Indices
Jean-Sylvain Perrig
Premyss
Les indices Performance Watcher sur trois mois et trois ans
360 milliards de francs. Tel est le montant investi dans les marchés privés en Suisse, selon les chiffres de l’Asset Management Association Switzerland. De ce montant, seuls 50 milliards sont placés dans le segment de la dette privée. C’est sur ce marché complexe et relativement peu liquide que Rentamax s’est positionné pour offrir de meilleurs rendements à ses clients.
Par Levi-Sergio Mutemba
Rentamax est un outil en ligne qui permet de personnaliser des investissements dans la dette obligataire non cotée. Il s’adresse en priorité aux personnes retraitées ou qui préparent leur retraite, mais qui ne sont pas nécessairement familières des produits financiers. Notre fonction principale est de mettre en contact direct nos clients avec nos partenaires émetteurs, via des conseillers et des experts régulés. D’ailleurs, la source de nos revenus ne provient pas des avoirs des clients, mais des commissions versées par les émetteurs.
Comment expliquez la faible proportion du volume de la dette privée en Suisse au sein des marchés privés?
La dette obligataire privée non cotée nécessite un travail d’analyse et de compliance plus élevé que dans la plupart des autres classes d’actifs. La gestion du risque est donc à priori moins facile pour un gérant indépendant. Avec l’aide de Rentamax, cela devient intéressant pour le conseiller et surtout pour ses clients.
Pourquoi ce positionnement sur la dette obligataire non cotée?
Les obligations non cotées sont synonymes de rendements supérieurs par rapport aux obligations classiques. Nous parlons d’une fourchette comprise entre 5 et 9% en francs suisses, pour des durations allant de trois à sept ans. Toutes les obligations disponibles sur notre plateforme en ligne sont en outre libellées en CHF, afin d’éliminer le risque de change pour des investisseurs qui résident en Suisse et ont le franc suisse comme devise de référence. Notre clientèle cible étant des personnes qui sont à la retraite ou qui la préparent, il nous paraissait naturel de proposer une classe d’actifs moins volatiles que les obligations cotées et, par conséquent, plus stables sur le moyen et le long terme.
En quoi est-ce que la due diligence peut s’avérer complexe lorsqu’on l’applique aux instruments de dette privée?
Comparée aux actifs cotés, la dette non cotée, par construction, n’est pas aussi couverte par les analystes. Il est donc particulièrement difficile d’obtenir des informations fiables sur les entreprises émettrices et leurs activités. La complexité s’accentue lorsqu’il s’agit d’analyser les performances ESG des émetteurs.
Ces obstacles représentent cependant une opportunité. En entreprenant ce travail de recherche et d’analyse approfondies, Rentamax a pu développer une expertise unique qui nous différencie de la plupart des banques ou gestionnaires de fortune offrant des solutions private markets. Le client place en effet ses avoirs sur la base des informations disponibles et c’est précisément grâce à la qualité de l’information proposée que la confiance s’établit entre Rentamax et ses clients. Cette information ne consiste pas seulement en des documents. Nous invitons par exemple nos clients sur les sites des entreprises émettrices afin qu’ils puissent se rendre compte par eux-mêmes de l’emploi de leurs investissements.
Quel est le profil des émetteurs-partenaires dans lesquels vos clients investissent?
Il s’agit d’entreprises de l’économie réelle, ayant des activités tangibles. La plupart sont notamment actives dans des secteurs liés à la durabilité et dans les domaines technologiques favorisant le développement durable, tels que le recyclage. L’immobilier, élément de stabilité, figure également dans la gamme de placements. Rentamax exige de ces entreprises qu’elles mettent toutes les informations comptables et non comptables à disposition de nos clients, avec une transparence totale, et qu’elles détaillent leur modèle d’affaires, ainsi que la structure de l’actionnariat et des équipes de gestion.
Qui sont les interlocuteurs directs de vos clients, qui les prennent en charge et les accompagnent durant le cycle de vie de leurs placements?
Nous travaillons avec une dizaine de conseillers et experts financiers sélectionnés par nos soins. Tous sont des professionnels reconnus et indépendants, certifiés par la FINMA. Ce sont eux qui conseillent et accompagnent les clients tout au long du processus d’investissement et qui orientent les investisseurs vers les solutions répondant le mieux à leurs attentes ou à leur profil.
Quelle est la profondeur du marché que vous couvrez?
C’est un marché relativement important pour des obligations non cotées, dans la mesure où le volume minimal d’émission par émetteur n’est jamais inférieur à cinq millions de francs. De plus, notre suivi des placements ne s’arrête pas sur le marché primaire. Nous suivons tout le cycle de vie de chaque obligation émise. Nos partenaires émetteurs sont en outre des partenaires historiques, dont l’activité d’émission est récurrente. Il ne s’agit donc pas d’émetteurs purement occasionnels profitant des conditions du moment.
Comment envisagez-vous la croissance du marché de la dette privée en Suisse pour les années à venir?
Les retraités vont être de plus en plus nombreux à prendre tout ou partie de leur prévoyance professionnelle sous forme de capital. Nous nous attendons donc à une forte croissance de la demande de solutions telles que la nôtre dans les années à venir.
Pierre-Yves Lécureux
Rentamax
Pierre-Yves Lécureux est le fondateur de Rentamax, une plateforme de dette privée lancée en 2020. Avant de créer Rentamax, il a travaillé pendant 25 ans dans le conseil financier et la gestion de fortune. Pierre-Yves détient un Master en sciences économiques de HEC Lausanne. Il a également obtenu deux certifications, de l’UNIGE et de la Swiss Banking School, en gestion quantitative de portefeuille en Wealth & Tax Planning.
Anja Römer
Avalor
« Le transfert des relations clients est planifié à l'avance, sur plusieurs années. »
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En trente ans, le gérant genevois Forum Finance s’est profondément transformé. Son offre s’est élargie, le profil de sa clientèle a évolué, mais c’est surtout en interne que le changement est le plus apparent. L’accent a été mis sur le renouvellement des équipes et la transmission aux prochaines générations, pour le bien de la société comme pour celui de ses clients.
Par Jérôme Sicard
Comment avez-vous fait évoluer la proposition de Forum Finance au cours de ces 30 dernières années?
Notre offre a évolué au fil du temps parce que notre clientèle a elle-même profondément changé. Elle est beaucoup plus jeune, plus active, plus ancrée dans le monde réel. Elle recherche par conséquent des produits plus spécifiques, du type private equity, ou des fonds de placement très ciblés qui sortent du plain vanilla habituellement servi par les banques. Nous privilégions donc des idées plus originales, plus exclusives pour éviter cette standardisation.
Sur un plan plus technique, nous avons aussi repensé notre manière de gérer les portefeuilles pour mieux répondre à des marchés plus complexes, plus volatils, plus en mouvement. Sur des mandats équilibrés, nous pouvons passer d’un modèle 60-40 à un modèle 40-60 très rapidement selon les circonstances. Nous donnons bien évidemment un cadre de gestion à chacun de nos clients mais nous voulons aussi leur assurer une certaine mobilité, une certaine flexibilité.
Enfin, nous avons intégré la planification patrimoniale à notre gamme. C’est souvent par ce biais que nous établissons le premier contact avec nos clients, avant qu’ils ne se décident à nous confier une partie de leur fortune. Placé sous la responsabilité d’Alban Janssens de Bisthoven, notre pôle wealth planning nous permet d’intervenir plus en amont dans la chaine de valeur.
Le wealth planning prend-il l’ascendant sur la gestion de portefeuille ?
Non, la gestion de portefeuille reste indiscutablement notre cœur de métier. Cependant, la planification patrimoniale nous permet de mieux anticiper et comprendre les besoins de nos clients. Elle nous aide à les accompagner aussi bien dans la gestion que dans la construction de leur patrimoine. En ce sens, elle apporte une véritable valeur ajoutée, tant pour eux que pour nous.
En quoi le rajeunissement de la clientèle vous conduit à modifier votre offre ?
La fortune héritée existe encore, mais elle tend à diminuer. Autrefois, elle représentait environ 80 % de nos portefeuilles. Aujourd’hui, elle est descendue aux alentours des 50 %. L’autre moitié de la clientèle est composée d’entrepreneurs, plus exigeants et autrement proactifs. Ils ont réussi à vendre leur entreprise et se retrouvent avec un capital qui se chiffre en dizaines, voire en centaines de millions de francs, mais ils ne comptent pas rester passifs. Ils veulent réinvestir, financer de nouveaux projets, explorer de nouvelles opportunités. Ils recherchent donc un gestionnaire capable de se montrer agile, et de s’adapter à leur rythme. Notre rôle est d’être réactifs, d’accompagner cette dynamique et de leur offrir des solutions sur mesure.
Comment vous préparez-vous pour ces trente prochaines années?
Nous comptons poursuivre dans une voie qui nous a plutôt bien réussi jusqu’ici. Nous attirons de nouveaux clients, nous réussissons à recruter des gestionnaires de fortune issus de banques ou d’autres sociétés de gestions de fortune, qui recherchent d’autres opportunités et un business model qui leur convient mieux. Les banques privées sont de plus en plus dans le contrôle. Elles subissent les nouvelles réglementations autant que nous, sinon plus. Dans ces banques, il se peut que la gestion des risques commence à prendre le pas sur la gestion des clients. Nous voulons éviter cet écueil et rester fidèles à notre approche : offrir un service personnalisé, agile et centré sur les besoins réels de nos clients.
Au-delà de la planification patrimoniale, envisagez-vous de nouvelles lignes de métier ?
Non, nous restons concentrés sur notre cœur d’activité. L’intelligence artificielle va très certainement transformer notre environnement de travail, mais la dimension humaine, dans les contacts et les prises de décision, restera primordiale
C’est donc sur l’humain que nous voulons investir – et sur lequel nous avons déjà beaucoup investi. La pérennité de Forum Finance passe par le recrutement et la formation des talents qui porteront l’entreprise au cours de ces trente prochaines années. Nous en sommes convaincus depuis longtemps. Trop de gestionnaires échouent car ils n’ont pas su anticiper ce passage de relais. Nous, au contraire, nous préparons l’avenir en intégrant de jeunes collaborateurs à la direction et en leur offrant rapidement l’opportunité d’acquérir des parts de la société, en tant qu’associés.
Comment procédez-vous concrètement ?
Nous sommes aujourd’hui huit associés. Deux ont conservé des parts mais n’ont plus de rôle opérationnel : Etienne Gounod et Philippe Kern. Ils siègent désormais au Conseil d’administration. Par ailleurs, il y a deux partenaires principaux, Egon Vorfeld et moi-même, auxquels viennent s’ajouter quatre associés minoritaires qui forment la relève en quelque sorte. Il s’agit de Jean-François Andrade, d’Alban Janssens de Bisthoven, de Charles-Henri de Marignac et de Tanja von Ahnen. Ils sont déjà complètement impliqués dans la conduite de l’entreprise.
Nous avons établi entre nous un pacte d’actionnaires qui garantit cette continuité. Passé l’âge de 65 ans, un associé doit se retirer progressivement comme le font Etienne et Philippe. Il doit également revendre ses parts, que les jeunes associés peuvent racheter par la suite. A ce jour, trois associés ont vu un rachat de leur participation.
Sur quelles bases ?
C’est un multiple de la moyenne de l’EBITDA réalisé sur les trois dernières années, avant les bonus, hors charges et produits exceptionnels. C’est un schéma très intéressant car il nous permet au final d’assurer la transmission de l’entreprise dans les meilleures conditions.
Combien de temps faut-il aux jeunes associés pour arriver à détenir 10% du capital de Forum Finance ?
Tout dépend de leur situation financière et de leur disposition à s’endetter, mais en général, cela prend entre cinq et dix ans. Je rappelle cependant que l’enjeu ne se limite pas pour nous à la détention de parts. Afin de pérenniser nos activités, nos jeunes associés doivent également assumer un rôle exécutif au sein de la direction. En même temps qu’ils gèrent leurs clients, ils doivent aussi apprendre à gérer l’entreprise et à en piloter la croissance.
Vous parliez de réglementation un peu plus tôt. Si vous aviez une question à poser à la Finma, quelle serait-elle ?
Le problème de la FINMA aujourd’hui, à mon sens, est de compter dans ses rangs trop de jeunes juristes qui ne connaissent pas bien le modèle d’affaires des gérants indépendants. Nous avons l’impression qu’ils ne se concentrent que sur le risque, ce qui peut parfois peser sur notre développement. Si je devais poser une question à la Finma ? Oui, je serais très heureux de pouvoir recevoir un feedback au sujet des rapports que nous leur envoyons.
Hippolyte de Weck
Forum Finance
Hippolyte est devenu le CEO en 2022, il a rejoint Forum Finance en tant qu’associé gérant en 2011 après avoir travaillé chez UBS pendant 17 ans. Il était actif dans divers domaines tels que les revenus fixes, la gestion des risques et la gestion de portefeuille à Genève, Zurich et Francfort. Avant de rejoindre Forum Finance, il était conseiller de clientèle senior.
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Bekim Laski est le nouveau CIO de smzh, le prestataire de services financiers zurichois qui se positionne en « multi family office light » pour les particuliers et les PME. Au sein de smzh, il sera plus particulièrement chargé de structurer le développement des solutions d’investissement.
Par Jérôme Sicard
Comment structurer une stratégie d’allocation d’actifs aujourd’hui ?
Il y a deux aspects essentiels à prendre en considération. Tout d’abord, les principes fondamentaux de l’investissement restent inchangés : la diversification du portefeuille et le profil risque/rendement du client font toujours office de pierre angulaire et restent encore pertinents. Les attentes du client en matière de risque et de rendement déterminent en fin de compte la structure de l’allocation stratégique d’actifs.
Deuxièmement, du point de vue de la répartition des actifs, il est essentiel de pouvoir s’adapter aux conditions actuelles du marché. Les investisseurs suisses, en particulier, sont confrontés à des défis importants. La persistance de taux d’intérêt bas rend les obligations high yield libellées en francs suisses peu attrayantes, car elles n’offrent pas de rendements suffisants, tant en termes réels que nominaux. Il faut donc repenser fondamentalement le modèle traditionnel d’allocation des portefeuilles 60/40, dans lequel les obligations jouaient un rôle crucial.
En réponse, les investisseurs peuvent envisager des actifs alternatifs tels que la dette privée, le capital-investissement, les infrastructures, les hedge funds et l’immobilier s’ils peuvent supporter les risques d’illiquidité. Cela dit, l’immobilier mérite d’être nuancé dans les portefeuilles suisses, car de nombreux investisseurs y sont déjà fortement exposés avec leurs biens, ce qui réduit le besoin d’investissements supplémentaires au niveau local. Dans de tels cas, les actifs alternatifs ou l’immobilier international peuvent constituer une stratégie de diversification plus efficace.
Quel est votre rôle en tant que CIO de smzh ?
Mon mandat consiste à développer et à professionnaliser nos services ainsi que notre offre d’investissement, en veillant à ce que nos clients bénéficient d’une approche structurée et indépendante. Contrairement aux institutions financières traditionnelles, nous ne proposons pas de produits d’investissement propres. Au lieu de cela, nous nous concentrons sur l’établissement d’un cadre d’investissement solide – notre « House View » qui sous-tend toutes nos activités de conseil. Ce cadre est associé à une architecture ouverte de premier ordre qui nous permet de fournir des services personnalisés, centrés sur le client.
Je recherche également des partenariats stratégiques afin d’étendre notre portée sur le marché et de garantir l’accès à un univers d’investissement diversifié, ce qui est essentiel pour offrir aux clients les meilleures solutions possibles.
Enfin, la transparence et la confiance sont au cœur de notre philosophie. Une partie essentielle de ma fonction consiste à communiquer clairement à toutes les parties prenantes nos points de vue et nos services en matière d’investissement.
Pourquoi est-il si important de produire votre propre contenu, en vous basant sur l’expérience que vous avez acquise chez Credit Suisse ou UBS ?
Selon moi, il est fondamental de développer nos propres opinions sur les marchés pour fournir des conseils indépendants, de haute qualité. Cela nous permet d’élaborer des perspectives adaptées aux besoins spécifiques de nos clients. Chez smzh, nous adoptons une approche globale de la structuration du patrimoine, en ne misant pas que sur les actifs liquides Nous incluons également des actifs illiquides afin de garantir pour nos clients la prise en compte de tous les aspects de leur situation financière. Pour ce faire, la concentration est essentielle : nous donnons la priorité à ce qui apporte une réelle valeur ajoutée tout en restant suffisamment flexibles pour identifier les opportunités émergentes.
Quel est le positionnement de smzh sur le marché ?
Nous sommes une société indépendante qui propose des solutions globales, sur mesure, aux particuliers et aux PME. Grâce à notre approche « Family Office light », nous intégrons tous les éléments qui composent l’écosystème financier de nos clients à chaque étape de leur parcours. Cette approche nous permet de fournir des conseils individualisés à une clientèle diversifiée, notamment aux jeunes professionnels et aux entrepreneurs. Nos services s’inscrivent au-delà des conseils traditionnels pour inclure des accompagnements dans les domaines de l’immobilier, des assurances, de la fiscalité et du droit grâce à notre réseau de partenaires.
Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontés aujourd’hui à cet égard ?
Naviguer dans notre univers d’investissement semble toujours plus difficile. Cependant, depuis plus de 25 ans que je travaille dans ce secteur, je n’ai jamais connu une seule année « facile ». Les marchés sont en constante évolution et nous devons nous adapter en permanence à de nouvelles circonstances. Il n’existe pas de formule magique : le succès repose sur la rigueur, l’agilité et la vision stratégique.
Du point de vue de la gestion d’entreprise, le conseil financier est devenu de plus en plus complexe. Aujourd’hui, les clients escomptent une approche globale et transparente qui intègre les investissements, l’immobilier, la fiscalité, le financement et la planification des retraites. Cependant, le fait de traiter chaque aspect séparément conduit souvent à des inefficacités. Chez smzh, nous décloisonnons ces aspects grâce au travail d’équipe et à une structure simplifiée, en réunissant des experts pour fournir des solutions intégrées. Notre force réside dans notre agilité et notre capacité à surmonter la complexité, à fournir des services clairs et exploitables sans les obstacles habituels qui ralentissent les processus.
Un autre défi est celui d’une communication et d’un engagement efficaces dans un monde où la typologie des clients est très variée. Nous sommes au service d’investisseurs traditionnels qui apprécient les discussions approfondies et les analyses de marché détaillées, mais nous devons également interagir efficacement avec les « digital natives », qui consomment le contenu différemment et attendent des informations instantanées, claires et interactives. Trouver le bon équilibre entre profondeur et accessibilité reste une priorité essentielle.
Quels développements sont actuellement prévus pour smzh ?
L’une de nos priorités est de systématiser et d’optimiser les tâches récurrentes afin d’améliorer l’efficacité et de rationaliser nos processus. Notre objectif est de parvenir à une plus grande efficacité tout en conservant la touche personnelle qui nous distingue. Dans la mesure où nous n’avons pas de « legacy », nous pouvons adopter plus facilement les nouvelles technologies pour servir au mieux nos clients.
Le développement des talents est essentiel à la réussite et à la croissance de notre entreprise. Nous investissons dans des plans de formation et de développement afin de maintenir des normes élevées.
Nous envisageons notre avenir comme un mélange d’innovation et de tradition, en tirant parti de la technologie là où elle apporte une valeur ajoutée, en maintenant l’aspect humain là où il compte le plus, et en évoluant continuellement pour répondre aux besoins de notre clientèle.
Bekim Laski
smzh
Bekim Laski est un expert chevronné dans le domaine de la gestion de patrimoine et des investissements. Pendant plus de 25 ans, il a effectué sa carrière au sein de grandes banques telles que UBS et Credit Suisse. En décembre 2024, il a rejoint smzh en tant que Chief Investment Officer. Dans ce rôle, il est responsable de la direction du département des investissements et participe activement au développement stratégique de l’entreprise. Bekim Laski est diplômé de l’Université des Sciences appliquées de Berne et il détient également la certification CFA.
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Au mois de janvier, les investisseurs en CHF ont profité entre autres du repli de la tech US et du rebond des actions suisses pour enregistrer de bonnes performances. A titre d’exemple, l’indice Performance Watcher Risque modéré CHF a généré un rendement de 2,6% pour une volatilité de 4,9%.
Après une année 2024 décente, janvier a été encore un bon mois pour les gestionnaires de portefeuille en CHF. L’amélioration des données économiques de la zone euro, la faiblesse relative du franc par rapport à l’euro et la réduction de l’exposition aux valeurs technologiques américaines ont contribué à cette solide performance. La révision des prévisions de bénéfices laisse entrevoir des opportunités potentielles sur les marchés européens.
Les actions européennes ont fait preuve d’une robustesse notable, surperformant les États-Unis, avec une hausse de 7,1 %, tandis que la Suisse a progressé de 8,6 %. Les mesures politiques du président Trump, de retour à la Maison-Blanche, ont initialement stimulé les actions américaines, mais ont également introduit certaines complexités, en particulier au sein du marché américain à forte composante technologique. L’émergence de DeepSeek, la société chinoise qui vient concurrencer OpenAI et ChatGPT, pose des défis concurrentiels aux leaders traditionnels de la technologie américaine.
En ce qui concerne les titres obligataires, la volatilité des rendements a été notable en raison des pressions inflationnistes anticipées liées aux politiques budgétaires américaines. Les obligations européennes ont affiché des résultats mitigés, tandis que les marchés du crédit ont connu un resserrement des spreads. Les obligations américaines High-Yield ont surpassé l’Europe, et les obligations mondiales Investment-Grade ont enregistré des rendements modérés.
La baisse du dollar a affecté les investissements basés sur l’euro, atténuant les pressions sur les secteurs orientés vers l’exportation et favorisant la performance de la dette des marchés émergents. Le franc suisse s’est affaibli par rapport à l’euro, ce qui a aidé les investisseurs dont l’exposition aux obligations et aux actions n’est pas couverte.
La volatilité des portefeuilles a été plus importante dans les portefeuilles en USD, mais elle reste étonnamment modérée, compte tenu de la corrélation positive entre les obligations et les actions.
L’année ne fait que commencer, mais le revirement de fortune des Magnificent Seven, qui dominent les indices mondiaux, pourrait prouver qu’une bonne diversification est, finalement, pertinente en plus d’être prudente.
Les indices Performance Watcher
Indice, performance, volatilité
CHF Risque faible, 1,4%, 3,4%
CHF Risque moyen, 2,6%, 4,9%
CHF Risque élevé, 3,7%, 6,4%
EUR Risque faible, 1,4%, 3,5%
EUR Risque moyen, 2,4%, 5,3%
EUR Risque élevé, 2,7%, 5,9%
USD Risque faible, 1,5%, 4,9%
USD Risque moyen, 2,3%, 7,8%
USD Risque élevé, 2,9%, 9,6%
Eric Bissonnier
Performance Watcher
Eric Bissonnier est CEO de Performance Watcher depuis juin 2022. Il a commencé sa carrière en 1992 pour Chase Manhattan Private Bank à Genève et New York. En 1998, il s’est joint à la société de multi-gestion alternative EIM dont il est devenu CIO en 2002. Il est resté en poste chez Gottex et LumX Asset Management, sociétés qui ont succédé à EIM, jusqu’en 2019. Il a joué un rôle déterminant dans le développement de la fintech LumRisk, une spinoff d’EIM spécialisée dans la gestion des risques. Eric possède la certification CFA et il est titulaire d’un Mastère en économie obtenu à l’Université de Genève.
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Avec l’accord du deuxième associé et celui d’Aquila, société partenaire, Andres Lakatos a repris la participation de Beat Studer dans Aquila Chommie Finance. Tout au long du parcours, il a été essentiel pour eux de prendre les bonnes décisions stratégiques et de choisir le moment adéquat pour opérer les changements nécessaires. Rencontre avec les deux gestionnaires qui reviennent sur les étapes clés de cette transmission, ses défis et ses opportunités.
Par Jérôme Sicard
Andres Lakatos, vous étiez associé dans une grande société de gestion de fortune indépendante. Pourquoi avoir voulu reprendre une structure plus petite comme Aquila Chommie Finance ?
Ma décision a surtout été motivée par l’envie d’avoir une plus grande liberté de décision et une structure d’entreprise plus légère. J’ai reçu une excellente formation dans un grand multi family office. J’y ai appris tous les tenants et les aboutissants de la gestion de fortune et j’y ai approfondi mes connaissances en permanence. En revanche, je me suis retrouvé dans une situation où j’assumais l’intégralité des risques financiers sans pouvoir influencer activement les décisions de l’entreprise. Par ailleurs, les tâches administratives étaient de plus en plus contraignantes et le partage des bénéfices, qui semblait intéressant au départ, le devenait de moins en moins pour moi. J’ai vu le potentiel de travailler plus efficacement avec une structure plus flexible et des frais fixes moins élevés. Chez Aquila Chommie Finance, je peux diriger une entreprise déjà établie et contribuer à sa croissance avec de nouvelles idées.
________________________________________
Quelles ont été les plus grandes difficultés à surmonter dans cette reprise ?
Nous avons dû négocier pendant trois ans avant que le changement ne soit effectif. Dès le départ, j’ai vu le potentiel d’Aquila Chommie Finance et l’intérêt qu’il y avait à reprendre l’entreprise et à la diriger. J’ai particulièrement apprécié le fait que les deux fondateurs couvraient les mêmes marchés et qu’ils avaient en plus une excellente réputation.
Ce qui me plaisait par-dessus tout, c’était de pouvoir donner un nouveau souffle à l’entreprise et de piloter sa croissance avec de nouvelles idées et un peu de créativité. En parallèle, j’avais reçu une offre d’emploi comme simple collaborateur et j’avais même envisagé de créer ma propre société.
Les longs délais d’attente pour l’obtention d’une licence FINMA m’ont inquiété et je ne voulais pas non plus me lancer complètement seul dans l’aventure, car je préfère privilégier le travail d’équipe. J’ai donc passé une première année à soupeser soigneusement les trois options. Il était important pour moi de trouver une solution qui convienne à la fois à mes clients et à moi-même sur long terme. Au cours de la deuxième année, les discussions sont devenues plus concrètes. La première offre est arrivée au milieu de l’année 2023, et nous avons négocié les détails jusqu’à la fin de l’année. J’ai quitté mon multi family office en de bons termes, comme friendly leaver, et j’ai rejoint Aquila Chommie Finance en juin 2024. L’une des principales difficultés rencontrées a été de trouver un accord sur le prix d’achat des actions. Beat Studer et moi n’avions ni l’expérience, ni les connaissances nécessaires en la matière.
Comment avez-vous résolu ce problème ?
Aquila, et Markus Angst en particulier, nous a accompagnés dans ce cheminement. Markus a joué un rôle déterminant dans la conclusion de l’accord. Il a été pour Beat comme pour moi un mentor neutre et expérimenté. Il est incroyablement important de placer un sparring-partner entre l’acheteur et le vendeur. Sans lui, nous serions probablement encore en train de négocier.
Beat Studer, comment en êtes-vous venu à la conclusion que vous deviez trouver une solution pour la succession de votre entreprise ?
Dans la vie, il y a un moment où l’on réalise qu’il est temps de passer la main. Il est important de saisir cette opportunité tant qu’on est encore en mesure d’organiser soi-même le processus de transmission. Comme mes enfants ont choisi d’autres voies professionnelles, il m’a semblé évident que je devais prendre l’initiative de chercher un nouveau partenaire externe.
Quelles options avez-vous alors envisagées ?
L’option la plus évidente était de trouver un repreneur potentiel qui soit déjà en relation avec Aquila et puisse également apporter de nouveaux clients à l’entreprise. C’est ainsi que Markus Angst, chez Aquila, m’a mis en contact avec Andres Lakatos.
Andres Lakatos, en quoi votre travail quotidien a-t-il changé depuis votre arrivée chez Aquila Chommie Finance ?
Le changement a été énorme. Après la pandémie, j’avais pris l’habitude de travailler à la maison. Maintenant, je me rends au bureau tous les jours. Cela a stimulé ma créativité et nourri la communication interpersonnelle. Dans le même temps, la charge de travail a sensiblement augmenté. En l’espace de cinq mois, nous avons déjà beaucoup accompli. Nous avons ouvert un nouveau bureau, centralisé toutes les fonctions administratives et optimisé le service à la clientèle. Nous avons lancé de nouveaux produits et nous nous sommes ouvert l’accès au marché américain grâce au partenariat conclu avec un multi family office enregistré auprès de la SEC.
Quelles sont les prochaines étapes pour Aquila Chommie Finance ?
Andres Lakatos. Au premier trimestre 2025, Beat prendra une retraite bien méritée. Nous allons ensuite repositionner et relancer la société et rebrancherons l’entreprise. Nous tenons à mettre en place un modèle multi-partenaires, notamment pour la région LATAM. Dans cette même région, nous sommes également ouverts à des partenariats locaux en Amérique latine, capables de produire des avantages supplémentaires pour nos clients. J’observe une tendance croissante chez les gestionnaires de fortune expérimentés à quitter les multi family offices pour des sociétés de type boutique, où ils jouissent d’une plus grande liberté de décision et d’action. C’est pourquoi nous recherchons de nouveaux partenaires qui, comme moi, sont actifs dans la gestion de fortune, disposent déjà d’un portefeuille de clients établi et souhaitent franchir une nouvelle étape dans leur carrière. Dans les années à venir, l’une de nos priorités sera de gagner la confiance de la prochaine génération de clients et de la maintenir sur le long terme.
Beat Studer
Aquila Chommie Finance
Beat Studer est un financier chevronné, dont la carrière s’est déroulée en grande partie à l’international. Après sa formation à Zoug et à Zurich, il a commencé à travailler pour le Credit Suisse dans le domaine des fonds d’investissement. En 1977, pour Credit Suisse, il s’est installé en Amérique du Sud, à Caracas, où il a fini par occuper des fonctions de mandataire. Il a par la suite tenu des postes de direction à la Société Financière du Château et chez P. Schmid & Associés. Depuis 2011, il est associé-gérant et délégué du conseil d’administration d’Aquila Chommie Finance.
Andres Lakatos
Aquila Chommie Finance
Andres Lakatos est un professionnel de la finance qui dispose d’une longue expérience.
Il a commencé sa carrière au Credit Suisse en 2002 et a gravi les échelons jusqu’à devenir vice-président du Private Banking pour l’Amérique latine. Après avoir travaillé en Suisse, dans les Caraïbes et en Amérique du Sud, il a rejoint Marcuard Heritage à Zurich en 2016 en tant que managing director. Depuis juin 2024, il est partenaire chez Aquila Chommie Finance. Andres Lakatos est titulaire d’un Executive MBA de l’IE Business School et d’un Bachelor in Business Administration de la ZHAW.
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Ces dernières années, Tareno, le gérant bâlois, s’est beaucoup développé, au point de dépasser aujourd’hui les trois milliards de francs d’encours sous gestion. Il s’est également beaucoup transformé, en rajeunissant ses équipes, étape essentielle pour bien préparer l’avenir et conforter sa croissance comme le souligne son président, Ueli Bollag.
Par Jérôme Sicard
Quels sont les outils ou les ressources dont les gérants indépendants doivent absolument se doter aujourd’hui pour construire sur le long terme ?
Les ressources humaines, en priorité ! Sur le long terme, la réussite d’un gérant se construit sur des structures claires, d’excellents collaborateurs et un leadership fort. Pour gérer de manière optimale les actifs des clients, les collaborateurs doivent ensuite avoir à leur disposition les bons terminaux d’informations pour la collecte des données financières et les bons PMS. A cela, il faut ajouter une gestion rigoureuse des risques et une conformité constante pour tendre à une sécurité maximale. J’ai parlé plus tôt de leadership fort car la direction générale et le conseil d’administration sont tenus de déployer une stratégie cohérente qui privilégie en tout temps un service client pérenne.
Avez-vous intégré ces dernières années des applications fintechs à votre dispositif ?
Non. D’ailleurs, s’il a beaucoup été question de fintechs ou de wealthtechs voilà cinq ou six ans, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Elles ont un peu disparu des radars. En revanche, il en va tout autrement pour l’intelligence artificielle qui va beaucoup nous apporter sachant qu’au final les interactions personnelles resteront primordiales.
Comment Tareno s’est le plus transformé ces dernières années ?
Nous nous sommes d’abord beaucoup développés. Nous sommes une quarantaine d’employés et nous gérons désormais plus de trois milliards de francs. Nous veillons surtout à encourager l’innovation en permanence, dans nos processus et nos méthodes de travail afin de rester agiles, de bien anticiper et de mieux nous projeter vers l’avenir.
Nous avons fait en sorte par exemple que la nouvelle génération d’employés soit parfaitement intégrée à la structure, y compris au sein de la direction, pour nous assurer un regard neuf et pérenniser plus facilement nos activités. Nous avons l’environnement de travail plus moderne, plus attrayant pour nos conseillers à la clientèle. Nous avons également mis en place une approche structurée de la durabilité pour nos solutions d’investissement et étendu notre offre à des services de planification financière, entre autres.
Qu’en est-il plus exactememt de ces changements à la direction de Tareno ?
Tareno a été fondée en 2000. Aujourd’hui, plus aucun de ses fondateurs ne siège au comité exécutif. Sibylle Wiss, notre CEO, a quarante ans. Nicole Husman, Chief Risk & Compliance Officer, a tout juste 50 ans. Doron Bollag, notre CFO, a 37 ans, David Nordmann, notre responsable du développement commercial, a 42 ans et Ronny Bachenheimer 59 ans. Nous disposons donc d’une équipe de direction jeune et bien équilibrée. Et nous avons cette volonté de rajeunir les cadres à tous les niveaux de l’entreprise. C’est la politique de Tareno. Nous aidons nos jeunes collaborateurs, quand ils sont motivés et ambitieux, à s’épanouir dans le service à la clientèle et le conseil patrimonial. Nous soutenons également de jeunes conseillers à la clientèle. Nous leur donnons le temps nécessaire pour se développer. Au cours de cette phase, ils sont étroitement accompagnés et continuellement soutenus, que ce soit par le biais d’un mentorat, d’une formation ou d’un accès à des outils et à des processus éprouvés. Ils ont également la possibilité de travailler sur des leads pour acquérir de nouveaux clients.
Vous parlez de temps nécessaire. Qu’en est-il plus exactement ?
Comme ils n’ont souvent pas de portefeuille de clients au départ, nous pouvons leur donner jusqu’à trois, voire quatre ans, pour qu’ils prennent leurs marques. C’est un investissement important pour Tareno, mais nous voulons être sûrs que ces jeunes colalborateurs puissent s’épanouir pleinement dans leurs fonctions et qu’ils soient vraiment en mesure d’exploiter tout leur potentiel sur le long terme, une notion fondamentale pour nous.
Comment définiriez vous aujourd’hui votre proposition de valeur (USP) ?
Elle se reflète parfaitement dans notre slogan : “toujours innovants”, ou toujours en avance, si vous préférez. Nous proposons à nos clients un service très haut de gamme, avec une stratégie d’investissement complètement tournée vers l’avenir. Nous sommes très clairs sur ce que nous pouvons – ou ne pouvons pas offrir. Nous proposons des solutions différentiantes, parce qu’innovantes, à l’image de notre stratégie sur le climat. Notre capacité à comprendre et à mettre en œuvre les besoins de nos clients se reflète également dans notre intérêt pour le bitcoin, que nous avons intégré dans des solutions individuelles. Nous avons été parmi les premiers en Suisse à nous intéresser aux crypto monnaies. C’était il y a près de 8 ans.
Pour nous l’innovation réside dans la capacité à évoluer en même temps que les exigences des clients et les marchés, à comprendre les nouvelles tendances ou les nouveaux produits et à les adopter s’ils ont vraiment du mérite.
Sur ce marché, dans ce secteur, où voyez-vous les plus grandes opportunités aujourd’hui ?
En Suisse et en Europe, la création de richesse ne suit pas le même rythme qu’en Asie. Pourtant, nous voyons émerger des opportunités significatives de croissance pour notre entreprise sur le marché suisse. Nous pouvons acquérir, de manière ciblée, de nouveaux clients, si nous mettons bien en œuvre notre USP – un service de très grande qualité, une stratégie claire et de la transparence. L’essentiel est de comprendre leurs besoins spécifiques et de créer pour eux des offres véritablement sur mesure.
Dans le même temps, nous devons aussi produire davantage d’efforts en termes de marketing et de communication pour mieux faire connaitre le principe même de gérant indépendant. C’est un exercice difficile mais s’il est bien mené, il peut générer beaucoup de valeur à terme pour l’ensemble du secteur. Nous le voyons avec Tareno. Depuis quelques années, nous travaillons sur la fonction marketing & communication.
Quels sont aujourd’hui vos leviers de croissance ?
Nous activons exactement les mêmes leviers que d’autres sociétés de gestion : des parts de portefeuille plus importante, au travers par exemple de liquidity events dans le cas de la vente d’une entreprise. De nouveaux clients, de nouveaux relationship managers qui disposent déjà d’un book conséquent ou encore l’intégration de structures EAM qui cherchent à se rapprocher de partenaires solides, comme nous pouvons l’être. A ces différents leviers vient s’ajouter notre ligne asset management, un axe de développememt important puisque nous comptons déjà 450 millions d’encours sur cette ligne de métier, grâce par exemple au Tareno Waterfund. Ces prochaines années, nous allons nous renforcer dans ce domaine car nous voyons apparaître là-aussi des opportunités intéressantes.
Ueli Bollag
Tareno
Ueli Bollag est président du conseil d’administration de Tareno depuis 2020, où il est en charge de la stratégie. Il est également l’actionnaire majoritaire de la société. Il l’a rejointe en 2005 en tant qu’associé et il y a lancé le fonds Tareno Global Water Solutions en 2007 qu’il a géré jusqu’en juillet 2021, date à partir de laquelle il en intégré le comité consultatif. Pour Tareno, Ueli a également exercé les fonctions de CEO de 2011 à 2020. Plus tôt dans sa carrière, il a travaillé comme gestionnaire d’actifs à la Schweizerische Kreditanstalt, devenu par la suite Credit Suisse, avant de se lancer comme gérant indépendant.
Anja Römer
Avalor
« Le transfert des relations clients est planifié à l'avance, sur plusieurs années. »
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Avalor
« Le transfert des relations clients est planifié à l'avance, sur plusieurs années. »
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