Trophées

Solutions EAM

  • Custody Bank Awards 2024
  • ASV/ASWM

Julius Baer, UBS et Pictet se voient récompensés à plusieurs titres

L’ASV/ASWM a décerné pour la deuxième fois ses Custody Bank Awards, qui récompensent les meilleures banques dépositaires de Suisse, dans cinq domaines différents. Julius Baer, UBS et Pictet ont raflé la mise.

Le 12 mars, pour la deuxième fois, l’Alliance des gérants de fortune suisses, ASV/ASWM, a décerné ses Custody Bank Awards, qui récompensent les principales banques dépositaires de Suisse. Avec trois vainqueurs, Julius Baer, UBS et Pictet.

UBS a triomphé dans les catégories “Information Technology” et “Offering”; Pictet dans les catégories “Compliance” et “Reputation & Image”; et, finalement, Julius Baer dans la catégorie “Communication”.

La présidente de l’ASV/ASWM et CEO de Capital Y, Nicole Curti, a félicité les vainqueurs lors de la cérémonie, qui s’est déroulée à Zurich. Elle en a profité pour se réjouir de la forte croissance de la branche constatée ces dernières années, favorisée, entre autres, par le dynamisme des gestionnaires de fortune.

Une bonne entente à entretenir entre banques dépositaires et gestionnaires de fortune

Une bonne entente qui ne fait que des gagnants mais qu’il faut cependant sans cesse entretenir avec soin, puisque, comme l’a souligné la présidente, l’intensité de relations entre les banques dépositaires et les gérants de fortune a tendance à diminuer. Elles se limitent aujourd’hui, en moyenne, à cinq banques dépositaires pour chaque gestionnaire de fortune. Ce qui rend d’autant plus importante la qualité de ces relations, et le développement de nouvelles offres, en particulier du point de vue des solutions technologiques.

Lors de la manifestation, qui a réuni 144 participants, les représentants des banques dépositaires, comme Nic Dreckmann, CEO de Julius Baer depuis février, ont confirmé l’importance des gérants de fortune indépendants pour leurs établissements. Marc Briol, CEO de Pictet Asset Services, s’est d’ailleurs  félicité du professionnalisme des gestionnaires de fortune en Suisse. Quant à Andreas Oggier, Head Global Financial Intermediaries chez UBS, il a souligné la croissance qui stimule le secteur, et qui se constate au niveau mondial.

Plusieurs femmes et des romands dans le comité

L’assemblée générale de l’association a entériné la nomination de nouveaux membres du comité : Wicky Meyer, COO de Tramondo Investment Partners ; Steve Smith, Partner de CdR Capital ; Oliver Bizon, cofondateur et président de 1875 Finance ; Amélie Janssens De Bisthoven, responsable de la Business Intelligence chez NS Partners ; Anna Waibel, COO de Prime Partners, Gabriele Rossi, Managing Director chez LFG Holding, et Victor Fischer, Partner chez Reuss Private. 

En outre, Markus Wintsch, cofondateur et CEO de Swisspartners, a été nommé vice-président. 

Avec ces nominations, les différentes régions linguistiques de Suisse sont désormais représentées de manière équilibrée au sein du comité de l’ASV/ASWM, a souligné la présidente, qui s’est également réjouit de l’arrivée de plusieurs femmes.

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Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l'un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

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Process

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  • Interview Nicolas Ramelet
  • Associé 
  • Ramelet Legal

Gestionnaires de fortune : les pièges juridiques dans la digitalisation des activités

La digitalisation des activités des gestionnaires de fortune indépendants est en plein essor. Ce qui pose de nombreuses questions juridiques, notamment lorsque des fonctions centrales sont externalisées. Ceci dit, pour Nicolas Ramelet, les intéressés devraient avant tout être guidés par leurs besoins opérationnels, pas par les problématiques juridiques, lors du choix d’une stratégie numérique.

Quelles questions relatives à la surveillance un gestionnaire de fortune doit-il se poser, lorsqu’il opère son virage vers la digitalisation?

Même si la grande majorité des gestionnaires de fortune ont intégré des solutions informatiques pointues dans leurs processus opérationnels, il n’existe pas de contraintes spécifiques dans ce domaine. D’ailleurs, en règle générale, cette digitalisation des processus de travail ne soulève pas trop de problème, du point de vue du droit de la surveillance, lors d’une demande d’autorisation, ou lorsqu’une autorisation a déjà été accordée. S’il s’agit de la délégation de tâches essentielles, la problématique doit être expressément prise en compte dans le cadre du système de contrôle interne et des différents processus de contrôle, et certaines conditions doivent être fixées par contrat avec le prestataire de services. En outre, il est plus facile de faire appel à un partenaire basé en Suisse qu’à un partenaire étranger. Car, lors de la digitalisation, apparaissent aussi des questions dans le domaine de la protection des données, qui est devenu un autre thème prioritaire pour les établissements financiers depuis le renforcement drastique de la loi sur la protection des données à l’automne 2023.

De quelle liberté dispose un gestionnaire de fortune indépendant lorsqu’il s’agit de choisir ses partenaires digitaux ?

Il est assez libre dans ce domaine. Mais il ne doit pas oublier les conséquences en termes de contrôle, qui varient selon la solution utilisée ou le prestataire auquel il fait appel. Ceci dit, en règle générale, n’importe quelle solution peut être intégrée dans les activités opérationnelles. Bien entendu, il vaut la peine de procéder au préalable à une due diligence et vérifier minutieusement les références. Faire appel à une “Bad Apple” ne coûte pas seulement du temps et de l’argent, mais peut aussi nuire à la réputation, entraîner une perte de confiance et des mesures de surveillance supplémentaires.

D’un point de vue juridique, quelles sont les plus grandes difficultés lors d’un processus d’externalisation ?

Souvent, les gestionnaires de fortune concentrent l’essentiel de leur attention sur les problématiques liées au droit de la surveillance. Toutefois, il ne faut pas négliger le contrat de base qui vous lie au partenaire informatique, ce qui est du droit civil. Il arrive en effet que des solutions déjà commercialisées se révèlent finalement incomplètes, mais qu’il soit difficile d’en sortir, ou que l’exécution des clauses de garantie soit problématique, à cause d’un contrat mal établi.

En février, la Finma a clairement indiqué qu’elle allait être plus attentive aux situations d’externalisation des activités de gestion des risques et de compliance. Comment interprétez-vous cette décision ?

Après la première vague d’autorisations accordées aux gérants de fortune, de nombreux prestataires ont proposé leurs services comme partenaires externes, pour s’occuper des risques et de la compliance. Mais tous ne bénéficiaient pas d’une expérience solide suffisante, ce qui était difficile à vérifier en amont, tout comme la qualité des prestations promises. Dans ce contexte, les premiers audits ont souvent été impitoyables, y compris pour ces partenaires externes. Avec comme conséquence, pour les gestionnaires de fortune, dans de nombreux cas, des enchaînements de problèmes, ce qui a même, parfois, nécessité des restructurations. Ce qui a fait prendre conscience à la Finma qu’il fallait être plus attentif à cette problématique de l’externalisation de la compliance et de la gestion des risques.

Le fait que la FINMA s’intéresse désormais de plus près aux prestataires externes est donc en soi une bonne chose ?

Oui, mais il est particulièrement difficile de séparer le bon grain de l’ivraie avant que les problèmes surviennent. En effet, comment savoir quel partenaire externe va réaliser un bon travail de compliance et de gestion des risques? Il n’existe guère de formations reconnues dans ce domaine.

Les questions touchant à la digitalisation et à l’externalisation de certaines tâches, de la collaboration avec les fournisseurs digitaux, n’étaient pas centrales pour l’octroi des autorisation. Vont-elles le devenir après les audits ?

Ces problématique était déjà importante au moment des autorisations, où l’existence d’accords avec les partenaires externes et les processus de contrôle étaient soigneusement examinés. Mais, au final, seule l’épreuve du feu permet de savoir si ces accords sont vraiment efficaces, et s’ils sont suffisants quand des problèmes concrets arrivent. Quoi qu’il en soit, ces questions conserveront toute leur importance dans un avenir proche car le nombre de solutions IT qui débarquent dans ce marché en pleine croissance ne cesse d’augmenter. Bref, cette problématique restera centrale pendant toute la durée des activités d’un établissement financier.

Certains gestionnaires de fortune ont assuré que leur processus d’autorisation avait été facilité parce qu’ils utilisaient des solutions informatiques similaires à celle des banques, du moins en ce qui concerne la LBA. C’est une rumeur ou c’est la vérité ?

L’utilisation de solutions informatiques établies pour tout ce qui touche au KYC/AML/Risk Management permet en effet d’aborder la problématique avec un certain degré de confiance. A un bémol près quand même, c’est que le système doit être utilisé correctement, et par les bonnes personnes. Des paramètres mal définis, de la négligence, voire, dans le pire des cas, une volonté criminelle de la part de l’utilisateur, pourront facilement saboter même le meilleur des logiciels. Ce qui ne va apparaître que lors de l’audit. Ceci dit, l’utilisation de tels logiciels est, à mon avis, un avantage non négligeable lors de la demande d’autorisation. En effet, pour la Finma, les processus utilisés par le gestionnaire de fortune sont un des points essentiels. Ils doivent correspondre au business case. Mais n’oublions pas non plus que l’utilisation de tels logiciels est également gage d’efficacité accrue, d’autant plus si vos d’activité exigent un nombre élevé et une fréquence importante de contrôles.

Nicolas Ramelet

Ramelet Legal

Depuis 2019, Nicolas Ramelet est Partner chez Ramelet.Legal. Après des études de droit à Berne, et plusieurs diplômes internationaux, il a, dès  2009, travaillé pour la Finma en tant que collaborateur juridique puis pour le cabinet d’avocats Bär & Karrer à Zurich. De 2014 à 2018, il a également été le CEO de VQF.

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Cadrage

Solutions EAM

  • Interview Petra Kordosova
  • Co-fondatrice et Chief Financial Officer
  • Telomere Capital

« Nous voulions disposer d’outils, de systèmes et de processus très rigoureux »

Au lancement de Telomere, en 2015, ses fondateurs ont voulu de suite mettre en place un environnement de travail très performant pour accroitre la qualité de service et gérer leur croissance dans des conditions optimales. Neuf ans plus tard, la structure qu’ils ont mise en place est un modèle du genre.

Lorsque vous avez lancé Telomere en 2015, quelles opportunités aviez-vous alors identifiées ?

A l’époque, nous avions perçu chez nos clients une demande très claire pour une personnalisation plus poussée de la gestion de leur fortune. Nous sentions qu’il y avait là un manque à combler. Nous avons donc voulu combiner l’expertise que vous avions acquise dans le private banking avec la flexibilité et les prestations sur mesure que seuls un gérant indépendant ou un family office peuvent offrir. Ces éléments nous semblaient essentiels pour établir avec chacun de nos clients une relation privilégiée, et fonder ainsi le développement de Telomere.

En créant Telomere, quel type de structure vouliez-vous mettre en place ?

Il fallait pour nous que la structure soit souple et réactive, capable de vite s’adapter aux fluctuations du marché et aux exigences particulières de nos clients. Il nous a paru aussi très important de créer un environnement de travail caractérisé par un fort esprit d’équipe, des objectifs atteignables, de la rigueur sur le plan intellectuel et une vraie place accordée à l’épanouissement personnel. La force de notre équipe prend sa source dans cette culture d’entreprise où la hiérarchie a été posée à plat pour faciliter les échanges et l’engagement.

Quels outils, quels processus vous ont paru indispensables ?

Il était primordial que nous puissions disposer d’outils d’analyse de marché avancés, de systèmes de gestion des risques robustes et de processus de conformité très rigoureux. Nos outils évoluent constamment. Aujourd’hui, nous opérons avec une fonction de gestion de portefeuilles intégrée dans Bloomberg, un PMS, celui de Wize, pour la consolidation des données et des portefeuilles, et nous réalisons nos rapports détaillés via Power BI. Nous utilisons aussi le logiciel ASANA, qui coordonne nos processus, nos échanges, nos délais et nos projets. A cela s’ajoute la partie CRM pour gérer les relations avec nos clients. Elle est essentielle. Mais, encore une fois, les outils technologiques, aussi importants soient-ils, ne suffisent pas.  Pour assurer une maîtrise complète de nos processus, il est essentiel de compter sur des individus hautement qualifiés, dotés d’une excellente capacité d’analyse.

Comment vous y êtes-vous pris pour leur mise en place ?

Nous avons collaboré étroitement avec différents experts pour développer des solutions sur mesure tant sur le plan de la technologie que sur celui de la conformité. En parallèle, nous avons investi dans la formation et le développement de l’équipe afin d’assurer une mise en œuvre efficace et conforme aux normes établies. Dans la pratique, nous avons commencé par mettre en place le strict nécessaire, comme les serveurs et les backups.

Nous avons aussi su gérer notre croissance. Au fur et à mesure que nous avancions, nous avons pu renforcer notre dispositif. Nous nous sommes tournés vers KeyIT, société informatique, pour monter en régime et déployer une plateforme très aboutie. Grâce à eux, nous sommes passés par exemple sur Microsoft 365. Ils ont optimisé la redondance de nos systèmes de même que leur sécurisation. En fait, nous avons audité toutes nos installations, à la suite de quoi nous avons même encrypté tous nos PC. Il ne peut y avoir de compromis dans le traitement des données clients ! Et pour boucler la boucle, nous avons procédé à de nombreux tests de restauration. Nous ne voulons rien laisser au hasard.

Comment vous y prenez-vous pour la partie CRM ?

Nous finalisons en ce moment le paramétrage du logiciel Dynamics de Microsoft, ce qui ouvre pour nous des perspectives très intéressantes dans le domaine de la Relation Clients. Aujourd’hui, compte tenu des nombreuses solutions que nous avons déployées, nous envisageons sérieusement l’embauche d’un CTO pour assurer une maîtrise interne complète de toutes nos infrastructures.

A votre avis, quels encours sont requis au minimum pour mettre en place une plateforme comme la vôtre ?

Je pense que c’est envisageable dès le moment où vous passez les 300 millions d’actifs sous gestion. D’autant que les coûts IT tendent à se réduire, en même temps que la courbe d’apprentissage !

Où concentrez-vous désormais vos priorités sur le plan opérationnel ?

Nous continuons à nous concentrer sur l’innovation que nous pouvons apporter à nos stratégies d’investissement, et sur la manière dont nous pouvons encore renforcement les relations que nous avons avec nos clients. Il est clair que nous restons aussi très attentifs aux évolutions réglementaires et à l’impact qu’elles peuvent avoir sur la structure.

Petra Kordosova

Telomere Capital

Petra Kordosova est directrice financière et responsable de la gestion des risques chez Telomere Capital, société de gestion indépendante avec une forte dimension family office. Elle en est d’ailleurs la co-fondatrice. La création de Telomere Capital remonte en 2015. Avant de se lancer dans ce projet d’entreprise, Petra a travaillé pendant près de dix ans pour UBS Wealth Management à Genève, dans un rôle de conseillère à la clientèle, dédiée au marché suisse. Elle est diplômée de l’Institut Supérieur de Gestion et de Communication de Genève et a suivi par ailleurs de nombreuses formations dans des domaines comme la compliance, la gestion financière et le management bancaire.

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Outsourcing

Solutions EAM

  • Dimitri Petruschenko
  • Co-fondateur et managing partner
  • EAM.Technology

Digitalisation et externalisation : sept recommandations

Les gérants indépendants doivent revoir aujourd’hui leurs modes opératoires, autant pour se plier aux nouvelles réglementations que pour optimiser leur structure et se recentrer sur la gestion. Dans ce cadre, l’externalisation et la digitalisation peuvent leur apporter une aide précieuse. Voici donc sept points où porter son attention pour gagner en efficacité et recréer de la valeur ajoutée.

Externalisation de la compliance 

Des prestataires spécialisés peuvent aider à gérer efficacement les contraintes réglementaires avec des mises à jour fréquentes des exigences en matière de compliance ou avec du soutien dans la vérification des dossiers clients, LBA, cross-border. Cela réduit non seulement le risque de non conformité, mais permet également une utilisation plus efficace des ressources internes, qui pourront alors se focaliser sur des activités à réelle valeur ajoutée. Il convient de noter que le gérant ne peut en aucun cas externaliser ses responsabilités ! Il doit à tout moment garder le contrôle de ses activités.

Gestion des données et réconciliation

La gestion des données et la réconciliation sont essentielles lorsqu’il s’agit d’apporter précision et fiabilité à la gestion de fortune. L’externalisation de ces tâches peut améliorer la qualité des données tout en réduisant la charge de travail en interne. Ce service est lié à l’utilisation d’un PMS et il y est souvent intégré par leurs éditeurs. Mais il existe aussi sur le marché des offres indépendantes qui proposent des services complémentaires autour de la gestion des données.

Automatisation des tâches routinières

L’automatisation des tâches routinières telles que la saisie, le contrôle et la mise à jour des données, ainsi que les processus administratifs qui leur sont liés, est indispensable pour les gérants soucieux d’accroitre leur efficacité. L’utilisation de processus basés sur l’IA, qui relient différentes applications standards, permet d’automatiser ces tâches répétitives.

Transformation digitale et services IT

La transformation digitale, à savoir l’ensemble des process appliqués dans l’organisation pour intégrer le digital à différentes fonctions, devient chez les GFI un important levier à manœuvrer pour pérenniser leurs activités. L’externalisation des services IT, y compris la cybersécurité et l’infrastructure informatique, peut aider à rester à la pointe de la technologie tout en minimisant les risques liés à ces activités. Les fournisseurs de services IT peuvent non seulement faciliter la mise en œuvre de ces technologies avancées, mais aussi s’assurer que ces solutions tournent rond, avec des mises à jour permanentes.

Continuité des activités et gestion de la complexité

Quand on en vient aux opérations courantes, l’orchestration – autrement dit la coordination et la gestion de tous les systèmes informatiques – peut produire des gains énormes en termes d’efficacité. Les entreprises spécialisées dans ce type de prestations ont recours à des technologies avancées et à du personnel qualifié, ce qui permet une exécution plus rapide et plus précise. Il peut s’agir par exemple de la prise en charge de systèmes PMS ou CRM, de la gestion des demandes informatiques et des exigences commerciales.

Amélioration des postes de travail

La priorité accordée à la qualité technique des postes de travail des collaborateurs doit se retrouver au-dessus de la pile. Dans une période où l’accès aux talents se complique – “War for Talents” – et qu’il faut pouvoir attirer une nouvelle génération de RMs, des systèmes internes et des postes de travail ultra-fonctionnels, au goût du jour, revêtent une grande importance. Ils garantissent à une nouvelle génération de collaborateurs l’utilisation d’outils qui lui plaisent.

Collaboration avec les banques dépositaires

Il ne faut pas sous-estimer le potentiel considérable, en matière d’efficacité, qui découle du choix des banques dépositaires. Au-delà de la question des coûts, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’elles proposent comme interfaces techniques et solutions digitales. Pour les opérations quotidiennes, y compris la passation et le traitement des ordres, il faut qu’elles puissent mettre à disposition des interfaces techniques rôdées, de solides outils informatiques, ainsi qu’un portail eBanking haut de gamme. Cela dit, pour que ces outils soient vraiment efficaces, une qualité élevée des données est nécessaire en amont.

En conclusion

L’externalisation des tâches secondaires est devenue un passage obligé pour les GFI. Elle leur permet d’accroître leur efficacité et leur compétitivité dans un environnement de marché toujours plus exigeant. En externalisant des tâches spécifiques telles que la compliance, la gestion des données ou les processus IT, ils peuvent se concentrer sur leurs compétences clés tout en bénéficiant de l’expertise et des outils spécifiques développés par des prestataires de services spécialisés.

L’automatisation des tâches routinières, en particulier, est souvent négligée. Elle contribue pourtant largement à la qualité, à la flexibilité du travail ainsi qu’é la productivité du gérant. De même, elle a un impact évident sur les coûts. Une fois ces éléments pris en compte, une sélection rigoureuse des partenaires qui vont procéder à cette externalisation est nécessaire tout comme l’établissement d’une stratégie clairement définie, adaptée aux besoins spécifiques du gestionnaire de fortune. Des points essentiels pour assurer le succès et la durabilité du business model.

 

Dimitri Petruschenko

EAM Technology

Dimitri Petruschenko est co-fondateur et associé-gérant de EAM.Technology. Il a plus de quinze ans d’expérience dans l’environnement IT du secteur financier, en particulier celui des banques privées, des gestionnaires de fortune indépendants et des family offices. Avant de fonder EAM.Technology, il a occupé différents postes de direction chez des éditeurs de solutions logicielles destinées aux secteurs du wealth management et de l’asset management.

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Intelligence artificielle

Solutions EAM

  • Interview Steffen Bauke
  • CEO
  • Belvoir Capital

“L’intelligence artificielle va nous aider à gérer les risques”

Belvoir Capital, le gestionnaire d’actifs zurichois, vient d’annoncer deux partenariats avec des asset managers qui ont recours à l’intelligence artificielle. Speedlab mise sur un modèle multi-asset pour améliorer le profil risque-rendement de ses clients. Et Wisdomise, qui se concentre exclusivement sur les segments crypto et retail, entend professionnaliser la gestion de fortune pour les investisseurs privés dans cet univers crypto. Explications de Steffen Bauke.

Pour de nombreux gestionnaires de patrimoine, le digital est un livre qu’ils n’ont pas encore ouvert. Quel regard portez-vous sur cette situation ?

La transformation digitale dans la gestion de fortune n’est qu’une question de temps. La prochaine génération de clients veut aujourd’hui être connectée numériquement et accompagner les processus de décision- ou les prendre elle-même – directement online. Nous avons décidé il y a quelques années déjà de donner à nos clients un accès en ligne à leurs actifs. Cela facilite la communication avec le client. Outre la variante “view-only”, nous proposons également sur le web un onboarding, un reporting, une participation à des clubs deals et tout type de communication ou d’information. Le monde numérique est un domaine important qui rend les processus plus efficaces et offre une valeur ajoutée aux clients, mais qui ne peut pas remplacer la rencontre physique. La voie hybride me semble donc la bonne, car la confiance ne peut se construit qu’au contact direct des clients.

Vous venez d’annoncer deux partenariats passionnants avec des fintechs qui travaillent toutes deux avec l’intelligence artificielle. Quelle est l’histoire derrière ces deux nouvelles collaborations?

Les fintechs sont l’un des prolongements naturels du digital. Si l’on veut pouvoir s’occuper des clients de demain, il faut aussi s’intéresser à des thèmes qui transforment l’ensemble de notre secteur. Les fintechs appartiennent à cette mouvance, car elles proposent des alternatives et des solutions intelligentes dans la gestion de fortune. Grâce à notre réseau, nous voyons beaucoup de startups graviter dans cet univers mais, malheureusement, peu d’entre elles parviennent à connaître le succès. C’est le modèle d’affaires et l’approche qui sont déterminants. Nous regardons également également ce qu’il en est de l’innovation produit, des fondateurs et du financement.

Quel est le lien entre les deux entreprises ?

Speedlab et Wisdomize sont de conception très différente. Mais toutes deux visent à optimiser le profil risque/rendement des investisseurs. Les modèles IA qu’elles emploient ne sont pas les mêmes. Il est clair que l’IA va entrer dans le domaine de la gestion de fortune, et plus particulièrement dans celui de la gestion de portefeuille. Nous voyons là un énorme potentiel, car le traitement en temps réel de multiples flux d’informations ou de données dépasse les capacités humaines. Si l’on parvient à développer, à l’aide de l’IA, des modèles qui nous aident dans ce sens et à automatiser le processus, nous pouvons accomplir beaucoup.

En quoi consiste plus précisèment la collaboration avec Speedlab ?

Speedlab est un asset manager spécialisé dans l’IA qui a développé des modèles pour toutes les classes d’actifs sur la base du sous-domaine de l’IA “Reinforcement Learning”. Il est possible de choisir entre des modèle long-short, long-underlying, short hedging ou multi-assets. Des “agents” négocient les investissements respectifs, qu’il s’agisse de single stock, de crypto  – comme le bitcoin  ou l’ether – ou d’indices via des contrats à terme et ils sont capables d’apprendre d’eux-mêmes. Un “super-agent” surveille les activités et les transactions des différents “traders-agents AI”, et en cas de succès ou d’échec, le capital est ajouté ou retiré. Il en va de même pour le trading des actions.

Quel avantage tirez-vous de cette collaboration – même si vous comparez le travail des “agents” à celui de portfolio managers classiques ? 

Les agents travaillent de manière totalement rationnelle et sans émotions, les décisions se basent uniquement sur les expériences passées transposées dans le temps présent. Ils parviennent ainsi à une objectivité totale. Pas de biais, pas d’émotions, pas de décisions irrationnelles,

Comment Wisdomise utilise-t-elle l’IA ?

Wisdomise se concentre exclusivement sur la clientèle crypto et retail. Avec Wisdomise, il est possible de déterminer son propre profil de risque à l’aide d’un “avatar IA”. Ensuite, l’avatar “trade” les crypto-monnaies comme un gestionnaire de portefeuille. Les clients retail n’agissent pas souvent de manière rationnelle et ne suivent pas ou peu les règles de base en vigueur dans la gestion de portefeuille. Dans le domaine crypto en particulier, il n’existe pas encore de “private banking” qui permette aux clients d’investir de manière professionnelle. C’est là que Wisdomise crée de la valeur ajoutée et aide les petits investisseurs à gagner de l’argent. L’entreprise opère dans le secteur B-B-2-C L’objectif est de rendre le marché plus accessible aux investisseurs privés.

Steffen Bauke

Belvoir Capital

Steffen Bauke est le fondateur et le CEO de Belvoir Capital. Il a commencé sa carrière fin 1999 chez UBS en Allemagne, puis en Suisse, tant dans le domaine du corporate finance que du wealth management. C’est en 2004 qu’il a fondé Belvoir Capital dont il assure toujours aujourd’hui la direction. Steffen Bauke a étudié l’économie à l’université Ludwig-Maximilian de Munich.

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Réglementation

Solutions EAM

  • Autorisations FINMA
  • Par andreas Schaffner
  • SPHERE

1254 autorisations délivrées à des gestionnaires de fortune et des trustees.

1699 demandes d’autorisation ont été déposées en 2022, auxquelles se sont ajoutées 78 demandes en 2023. A la fin du mois de février, 1254 autorisations ont été accordées, 1246 pour des gestionnaires de fortune, 76 pour des trustees, et 8 pour des sociétés mixtes.

Les derniers chiffres relatifs à la procédure d’autorisation pour les gestionnaires de fortune et les trustees permettent de dresser un nouveau bilan, un an après la mise en application de la LSFin/LEFin. Fin 2022, les institutions concernées étaient tenues de s’enregistrer conformément aux nouvelles lois. 1699 demandes d’autorisation pour les gestionnaires de fortune et les trustees avaient alors été déposées. En 2023, 78 demandes supplémentaires sont venues s’y ajouter. Fin 2023, 1149 établissements étaient autorisés selon la Finma. D’après les derniers chiffres, ils étaient 1254 à la fin février – dont 1246 gérants de fortune, 76 trustees et 7 établissements actifs à la fois comme gérants de fortune et comme trustees. Au 31 décembre 2023, 63 des 1699 demandes d’autorisation reçues en 2022 ont été retirées.

Les explications de la Finma dans son communiqué de surveillance paru début février sont intéressantes. Elles portent sur la taille des entreprises autorisées et leur structure. La majorité des gestionnaires de fortune et des trustees autorisés sont des micro-entreprises ayant la forme juridique d’une société anonyme et employant moins de trois personnes à plein temps. Au total, ces établissements gèrent un montant total de 216 milliards de francs. En outre, plus de la moitié des gestionnaires de fortune et des trustees ont externalisé des fonctions de compliance et de gestion des risques. La Finma précise que les prestataires en charge de ces fonctions ne sont pas directement surveillés. Elle considère toutefois qu’il est de son devoir d’évaluer l’organisation des établissements soumis à autorisation. Et cela comprend à la fois t l’externalisation et la délégation à des partenaires. 

Il existe des chiffres sur les coûts de la procédure, qui doivent être supportés par les établissements : En moyenne, la FINMA a facturé des frais de 6’411 francs par procédure d’autorisation.

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