Crossover
Cédric Roland-Gosselin
Arode
«Savoir faire travailler ensemble des profils très différents»
Alors que nous en sommes à “L’An Un” de la réglementation Finma sur les gérants indépendants, la consolidation attendue n’a pas encore eu lieu. Steffen Bauke pense que le mouvement ne commencera réellement que l’année prochaine. Et la réglementation n’en sera pas le seul moteur.
Comment qualifieriez-vous l’état du secteur des gérants indépendants dans cette toute première année placée de l’ère LSFIN/LEFin ?
Je le qualifierais d’état “en suspens”.
Pourquoi ?
Sur environ 2’000 gérants déclarés, près de 1’000 sont encore en cours de procédure d’autorisation ou leur autorisation n’a pas encore été acceptée. Beaucoup auront du mal à se conformer aux normes, en raison des efforts et des coûts plus importants non seulement pendant le processus de réglementation lui-même, mais aussi et surtout dans les années à venir. En tant que secteur, nous sommes confrontés chaque année à des exigences toujours plus fortes. En tant qu’entreprise, nous disposons déjà depuis 2016 d’un agréement LPCC délivré par la FINMA et nous devons pourtant consacrer encore plus de temps au reporting. Il se trouve que de nombreux gérants de fortune ne peuvent ou ne veulent plus faire face à ces exigences.
Selon vous, comment le secteur des GFI va-t-il désormais évoluer ?
Il semble que la taille critique ne cesse d’augmenter. La hausse des coûts et des charges opérationnelles conduira inévitablement à une consolidation du secteur, car les petits auront sans doute du mal à suivre le rythme des nouvelles exigences. Pour faire face, les gérants de fortune indépendants doivent donc mettre en avant leurs spécificités, leurs points forts, et proposer des services à valeur ajoutée afin de se démarquer de la concurrence. Il en résultera une augmentation des fusions et des acquisitions, de même que des cessations d’activité.
Qu’est-ce que la réglementation a changé pour Belvoir en termes d’organisation ?
La charge de travail a plus que triplé pour nous depuis 2016. Une seule personne ne peut plus du tout l’assumer au sein d’une organisation. C’est pourquoi nous avons “externalisé” l’ensemble du domaine Risque et Conformité en 2022.
Comment avez-vous modifié l’éventail de vos offres dans le domaine des placements ?
Après une année 2022 difficile pour tous, la propension au risque de certains clients a diminué. Ce comportement naturel est compréhensible. Pour les clients plus importants, nous construisons des solutions spécifiques qui sont taillées sur mesure pour leurs besoins ; nous proposons également des solutions dans le domaine du “private equity” et des investissements directs. Pour les clients plus modestes, nous avons mis en place une plateforme numérique qui permet à l’investisseur de profiter facilement et de manière autonome de notre savoir-faire et de choisir à moindre coût des solutions de placement globales selon l’approche “Best in Class”. Le tout avec une signature numérique, qu’il est possible d’apposer en restant confortablement installé chez soi. Cela réduit la charge de travail pour nous et pour le client. En fait, nous sommes un fournisseur de “modules” dans lesquels il peut piocher à sa convenance.
Steffen Bauke
Belvoir Capital
Steffen Bauke a commencé sa carrière fin 1999 chez UBS en Allemagne, puis en Suisse, tant dans le domaine du corporate finance que du wealth management. En 2004, il a fondé Belvoir Capital et dirige aujourd’hui la société en tant que CEO. Steffen Bauke a étudié l’économie à l’université Ludwig-Maximilian de Munich.
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Quaestor Coach, boutique private equity basée à Zug, et GMG, le gestionnaire genevois, ont joint leurs forces pour animer le mouvement de consolidation sur le marché suisse du wealth management. GMG se concentrera plus particulièrement sur le marché romand et tessinois, voire accessoirement le marché alémanique,comme nous l’explique Dave Elzas, son CEO.
Quels sont les contours du partenariat conclu entre GMG et Quaestor Coach?
Nous voulons jouer un rôle de premier plan dans la consolidation qui ne va pas manquer de s’opérer ces prochaines années chez les gérants indépendants. Ensemble, nous voulons donc attirer et fédérer des gestionnaires de fortune, qu’ils proviennent des rangs des GFI ou du secteur bancaire. Ces deux dernières années, sur Zurich, Quaestor a ainsi bouclé l’acquisition de Diem Client Partner puis d’Investarit. Dans le cadre de cette joint-venture, GMG se concentrera plus particulièrement sur la gestion de fortune privée plutôt que de la gestion institutionnelle.
Comment le contact s’est-il établi entre vous et Quaestor ?
Je les ai d’abord approchés car je cherchais des solutions de financement pour soutenir le plan de croissance de GMG. J’étais à la recherche d’un acquéreur ou d’un actionnaire de référence avec lequel je puisse assurer la croissance de la société et pérenniser son activité. Au fil des discussions, nous en sommes finalement arrivés à cette idée de partenariat. Quaestor ne rentre pas encore au capital de GMG. En revanche, ils mettent à notre disposition des ressources qui nous permettront d’acquérir d’autres sociétés et d’attirer des gérants de fortune ou des banquiers.
Comment cette idée de partenariat s’est-elle imposée ?
Nous avions d’abord une vision commune du marché. D’une manière ou d’une autre, il doit se consolider. Pour que la proposition de valeur des gérants indépendants reste pertinente aux yeux de leurs clients, il faut avoir des masses sous gestion bien plus importantes que celles auxquelles nous sommes aujourd’hui habitués en Suisse. Ensuite, il faut pouvoir assembler et absorber de différentes structures. Pour cela, il faut des entrepreneurs, des opérateurs capables d’évoluer dans des environnements beaucoup plus corporate.
C’est vraisemblablement la raison principale pour laquelle Quaestor a voulu avancer avec GMG. Nous avons une approche très institutionnelle pour la gestion de fortune privée, tout en ayant une culture très entrepreneuriale et flexible. Avant que GMG ne se dissocie en 2020 pour reformer différentes entités, nous avions déjà effectué cette consolidation et nos encours s’approchaient des 4 milliards de francs. Nous avions par ailleurs su développer plusieurs verticaux dans la société. Quaestor Coach a donc souhaité profiter de notre expérience et de notre plateforme sophistiquée, à la fois comme gestionnaire et comme opérateur.
Sur quelles cibles vous concentrez-vous désormais ?
Nous sommes ouverts aux acquisitions et aux rapprochements stratégiques. Nous sommes en mesure d’absorber d’autres sociétés de gestion. Nous nous intéressons aussi aux Relationship Managers et aux équipes de Wealth Management dans les banques. Nous mettons à leur disposition une plateforme plus entrepreneuriale, plus holistique et institutionnelle sur laquelle ils pourront œuvrer en toute indépendance, pour autant que nos directives soient respectées.
En ce qui concerne les sociétés de gestion, quelle taille recherchez-vous ?
Pour ce qui est des chiffres, nous visons toute cible, banquier ou gestionnaire indépendant avec un potentiel de masse sous gestion allant de 100 millions à 2 milliards.Les encours de GMG sont de l’ordre de 400 millions, mais nous avons désormais les fonds suffisants, grâce à ce partenariat, pour acquérir des sociétés qui font quatre à cinq fois notre taille. Ces deux prochaines années, nous avons l’ambition de développer un groupe qui gère aux alentours des 5 milliards de francs.
Reyl Intesa et 1875, Syz et BHA, Focus et Octogone, pour ne donner que quelques exemples. Il semble aujourd’hui que la consolidation dans le secteur des GFI soit animée par des acteurs plus importants qui viennent de l’extérieur. Que vous inspire cette situation.
Oui, c’est une tendance qui me semble très intéressante. Vous parlez d’institutions qui, de par leur taille, ont une approche capitalistique et une vision corporate beaucoup plus achevées, à l’opposé de gérants indépendants qui travaillent pour la plupart en boutique comme ils le faisaient voilà vingt ans. Aujourd’hui, je ne crois pas que ce modèle puisse perdurer. Les conditions de marché ont radicalement changé. Il faut au secteur des GFI en Suisse des entreprises beaucoup plus structurés et – je n’ai pas peur de l’ajouter – un environnement encore plus régulé.
Dave Elzas
Geneva Management Group
Dave Elzas est le CEO de Geneva Management Group dont il est également le fondateur. Il supervise la mise en œuvre de la stratégie de développement du groupe.. Avant de co-fonder GMG en 2000, Dave Elzas a dirigé un family office, il a officié en tant qu’administrateur non exécutif de Gem Diamonds Ltd ainsi que d’autres sociétés minières cotées en bourse et a siégé au conseil d’administration du Hermitage Fund.
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La hausse des taux d’intérêt a bien évidemment eu des conséquences sur l’allocation d’actifs des GFI. Les placements obligataires en ont profité, alors que les actions américaines ont vu leur proportion se réduire. C’est ce que montre l’enquête menée par l’Université de Lucerne auprès de plus d’une centaine de gérants. Parallèlement, le comportement en matière de placements durables évolue. Roger Bootz, qui dirige les acticités de Vanguard en Suisse, revient sur ces résultats.
Quels sont, selon vous, les principaux résultats de l’enquête menée cette année ?
Face à la hausse des taux d’intérêt, les gérants de fortune indépendants repensent leur allocation d’actifs. La réouverture de la Chine après Covid, le relèvement des taux d’intérêt par les banques centrales et les récentes crises bancaires ont envoyé des signaux mitigés. Les placements obligataires connaissent un regain d’intérêt, tandis que les actions américaines se voient réduites dans les portefeuilles.
Active ou passive ? Quelle stratégie fait actuellement la course en tête chez les GFI ?
Tout dépend de la classe d’actifs et de la zone géographique. Les gérants de fortune indépendants ont toujours tendance à investir directement dans les marchés actions et obligations les plus proches de leur point d’ancrage. Sur les marchés émergents et dans la région Asie-Pacifique, la plupart préfèrent utiliser des fonds et des ETF pour investir – et cette tendance est de plus en plus populaire.
Pour les actions et les obligations d’entreprises européennes, les gérants indépendants préfèrent généralement les placements actifs aux placements indiciels ou passifs. Toutefois, pour les obligations d’État, d’où qu’elles proviennent, les investissements indiciels ou passifs sont généralement préférés, et ils sont également de plus en plus populaires dans d’autres catégories d’actifs. Parmi les placements indiciels ou passifs, les ETF sont les plus courus sur le marché, bien que les fonds indiciels gagnent également du terrain dans différentes classes d’actifs, notamment sur le marché obligataire.
Quel a été l’impact des turbulences du marché en 2022 sur les stratégies d’investissement ?
Dans l’enquête de l’année dernière, nous nous attendions à ce que la hausse des taux d’intérêt modifie l’allocation d’actifs des GFI. Effectivement, nous prévoyons pour 2023 une moindre propension à investir en actions et une plus forte pondération des investissements en obligations. Alors que les actions sont toujours surpondérées, elles sont sous-pondérées dans toutes les autres pays, y compris aux États-Unis. En ce qui concerne l’allocation d’actifs, nous constatons que la pondération des actions a diminué par rapport à l’année précédente, à l’exception des marchés émergents. Les actions américaines ont été les plus nettement sous-pondérées. La part des obligations a augmenté par rapport à 2022, à l’exception des obligations high yield.
Qu’en est-il dans le domaine des placements durables ?
De manière surprenante, la croissance rapide des investissements ESG dans le secteur des services financiers se reflète globalement peu dans les allocations des GFI, comparés avec les banques et les caisses de pension. Seul un quart de ceux qui ont été interrogés intègre des critères de durabilité dans les processus d’investissement, tandis que plus d’un tiers ne les prend pas du tout en compte. Il est intéressant de noter que nous avons observé des augmentations aux deux extrémités du spectre, ce qui indique une plus grande polarisation entre les partisans et les non-partisans des approches durables par rapport à l’année dernière.
Quelles tendances voyez-vous se dessiner par rapport à l’année dernière ?
Les stratégies “best-in-class” s’avèrent être la catégorie la plus populaire parmi les gestionnaires de fortune, à côté des placements thématiques durables et des produits à screening négatif. Ceux qui prennent en compte les aspects ESG misent notamment sur les produits best-in-class.
Roger Bootz
Vanguard
Roger Bootz dirige les activités de Vanguard en Suisse et au Lichtenstein. Avant de rejoindre Vanguard, Roger Bootz a occupé pendant huit ans différents postes chez DWS, le dernier étant celui de Head of Sales Advisory EMEA ex-Germany. Auparavant, il a occupé des postes de direction chez UBS, Société Générale et Stoxx. Roger Bootz est titulaire d’un Bachelor of Science en gestion d’entreprise, spécialisé Banque & Finance, de la Haute Ecole Zurichoise de Sciences Appliquées, à Winterthour.
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La banque LGT Suisse a développé à Zurich ses services pour les gestionnaires de fortune et les gestionnaires de fonds, avec la mise en place d’une nouvelle équipe. Une activité d’une importance stratégique pour la banque. La responsable de cette équipe, Carin Rosenberger, nous explique ses objectifs, les défis qu’elle va devoir surmonter et le potentiel du secteur.
Depuis juin 2022, vous êtes responsable d’une équipe nouvellement créée pour les intermédiaires financiers. Quels sont vos objectifs ?
Carin Rosenberger. Nous avons des objectifs de croissance ambitieux dans ce domaine. Outre les gestionnaires de fortune, nous voulons également attirer des gestionnaires de fonds et des multi family offices. Dans le domaine des gestionnaires de fonds en particulier, notre objectif principal est faire savoir que le Liechtenstein est un bon endroit pour héberger leurs produits. Grâce à notre équipe dynamique et à l’excellente offre de LGT, je suis persuadé que nous y parviendrons.
Jusqu’à la fin de l’année 2022, les questions de réglementation ont été au cœur des préoccupations de nombreux gestionnaires de fortune indépendants. Comment percevez-vous aujourd’hui le secteur en Suisse ?
Avec la FINIG, le nombre de gérants de fortune a diminué, mais pas les actifs gérés. Grâce à la fidélité de sa clientèle, le secteur possède toujours un grand potentiel et il continuera à croître de manière importante malgré les nouvelles contraintes réglementaires. Mais aussi, en partie, grâce à elles. En effet, l’autorisation délivrée par la FINMA est devenue un label de qualité. L’évolution future dépend désormais, entre autres, de la compétence des gérants à maîtriser efficacement l’évolution des coûts résultant de ces obligations réglementaires. Par ailleurs, de plus en plus de spécialistes viennent enrichir l’offre dans le secteur, par exemple dans les domaines des private markets, de la durabilité ou des cryptos. Notre activité est donc aujourd’hui plus diversifiée et plus passionnante que jamais.
Avec quelles offres pensez-vous convaincre les gestionnaires de fortune ?
La LGT, banque privée familiale d’envergure internationale, est un partenaire stable et fiable. Nous pouvons nous prévaloir d’une histoire plus que centenaire et nous sommes actifs depuis 30 ans, avec beaucoup de succès, dans le domaine de l’intermédiation. Nos clients apprécient cette stabilité tout autant que le suivi personnalisé de la clientèle sur place, au Liechtenstein ou en Suisse.
Notre portefeuille de prestations couvre un large éventail de services : fonds Private Label, solutions de placement sur les private markets via notre asset manager LGT Capital Partners, impact investing, une offre ESG propre pour les intermédiaires, des hypothèques internationales et un conseil global en philanthropie.
Qu’en est-il du digital ?
Nous profitons de toutes les opportunités offertes par la numérisation, pour rendre la collaboration entre les gestionnaires de fortune et LGT encore plus efficace. Grâce à nos systèmes actuels et à nos interfaces, toutes les classes d’actifs, y compris le FX, les traded-options, et quelques autres encore peuvent être traitées facilement en ligne. Notre solution électronique d’onboarding pour les intermédiaires et leurs clients finaux permet également d’améliorer l’efficacité des processus. En fin de compte, tous nos efforts doivent servir à ce que nos partenaires disposent de plus de temps pour pouvoir offrir une expérience sans cesse meilleure à leurs clients.
La prochaine génération de clients est un thème important pour l’ensemble du secteur. Comment se positionne votre banque ?
Cela a en fait toujours été un défi central dans le secteur financier, mais ce sont aussi, à mon avis, de grandes opportunités. Nous avons pris différentes mesures pour mieux comprendre la nouvelle génération. En plus des enquêtes régulières auprès des clients, nous avons créé dès 2008 la LGT Next Generation Academy. Dans ce contexte, plusieurs thèmes nous semblent particulièrement importants. Pour la jeune génération, le digital va de soi et constitue un facilitateur important, notamment dans le domaine financier. Ils sont habitués à décider et à faire les choses par eux-mêmes, indépendamment du moment et du lieu. Avec notre stratégie de numérisation, qui touche toute la banque, nous voulons convaincre cette jeune génération. La durabilité revêt également une grande importance pour elle, car elle est fermement ancrée dans les valeurs de notre entreprise. Les clientes et les clients en tirent des avantages concrets, par exemple grâce à notre monitoring ESG indépendant et à l’accès à l’offre “Impact Investing” de notre société sœur Lightrock.
Carin Rosenberger
LGT (Suisse)
Carin Rosenberger dirige chez LGT Bank (Suisse) l’équipe en charge des gérants de fortune externes. Avec cette équipe, elle est responsable du suivi et de l’acquisition de gérants de fortune externes, de multi family offices et de gestionnaires de fonds en Suisse alémanique. Auparavant, cette économiste de formation a travaillé pendant plus de 12 ans pour Credit Suisse (Suisse), où elle a occupé les postes de Senior Relationship Manager et de Sales & Business Development dans les domaines External Asset Managers et Institutional Asset Managers. La LGT Bank (Suisse) fait partie du groupe LGT, qui appartient à 100% à la famille princière du Liechtenstein. Elle emploie plus de 4’500 personnes dans le monde entier. En 2022, le groupe LGT gérait des actifs d’une valeur de 287,2 milliards de francs.
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Le groupe swisspartners a renforcé ses services dans le domaine fiduciaire en procédant à l’acquisition de NRS Treuhand à Zurich. Markus Wintsch, CEO de swisspartners, part du principe que les clients de demain veulent être servis de manière globale par un seul et même prestataire. Cela tend forcément vers des prestations en matière de conseil fiscal, mais aussi de règlement successoral ou de planification financière. Etape stratégique, l’acquisition de NRS Treuhand vise à renforcer cet aspect.
© Sphere
Quel a été l’élément déclencheur de la fusion avec NRS Treuhand ? C’est une démarche inhabituelle pour un gestionnaire de fortune, non ?
Tout d’abord, nous sommes ravis que cet élargissement nous permette de travailler avec une équipe hautement qualifiée d’une vingtaine de collaborateurs – sous la direction de Ralph P. Schuler, Thomas Rutishauser et Marcel Ammann – au sein du groupe swisspartners. Nous pouvons ainsi développer notre approche globale du conseil, que nous avons toujours suivie en tant que prestataire de services financiers.
Vous auriez pu continuer à acheter ces services à l’extérieur.
Nous croyons à la proximité avec la clientèle. Avec la numérisation croissante qui a lieu actuellement, nous en prenons conscience chaque jour un peu plus. Grâce à ces solutions, notre clientèle peut compter sur nous de manière encore plus forte et plus diversifiée. Il ne faut pas oublier non plus que nous sommes à la veille d’un grand changement générationnel. Les services tels que le conseil fiscal, les relocalisations, mais aussi les règlements successoraux, les services de family office ainsi que la planification deviennent encore plus importants. Il s’agit d’emprunter de nouvelles voies avec une nouvelle génération. Et c’est exactement ce que nous pouvons réaliser avec l’acquisition de NRS Treuhand, étape stratégique pour swisspartners.
Quels sont les avantages pour NRS Treuhand de s’associer avec vous ?
En fait, vous devriez poser la question à Thomas Rutishauser, président du conseil d’administration et partner de NRS Treuhand. Je peux toutefois affirmer que le secteur fiduciaire est confronté à des défis similaires à ceux du secteur de la gestion de fortune. Ils concernent la numérisation, l’automatisation et les besoins des clients, qui sont de plus en plus exigeants. La fusion nous permettra d’offrir à notre clientèle une palette de services plus large. À l’avenir, nous serons en mesure de proposer des services fiduciaires sur mesure, fondés sur une technologie éprouvée, des solutions de succession pour les entreprises et les clients privés en Suisse et en Europe. Ensemble, nous pourrons lutter contre la pénurie de spécialistes dans ce domaine.
Quel rôle joue la nouvelle réglementation pour les deux secteurs ? Est-ce aussi un point qui a motivé e rapprochement ?
Ce qui est sûr, c’est que les nouvelles réglementations impliquent des coûts plus élevés pour les prestataires de services financiers. La taille d’une entreprise jouera un rôle important à l’avenir, surtout si l’on assure un suivi complet des clients dans un “guichet unique”, comme nous nous y employons.
Markus Wintsch
Swisspartners Group
Markus Wintsch est CEO de swisspartners Group. L’entreprise a été fondée en 1993, et fête cette année son trentième anniversaire. Elle compte aujourd’hui parmi les plus grands prestataires de services financiers en Suisse. Markus Wintsch a rejoint swisspartners en provenance de l’UBS et a été nommé CEO du groupe en 2001. swisspartners compte aujourd’hui neuf filiales situées à Zurich, Vaduz et Feldkirch. Elle emploie une centaine de collaborateurs.
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Pour s’inscrire pleinement dans les tendances du moment, l’Institut Supérieur de Formation Bancaire, propose une formation spécifique sur les Family Offices. Objectif : proposer des outils permettant de mieux couvrir un segment des UHNWI en très forte croissance.
Dans quel cadre s’inscrit cette formation ?
Cette formation, que nous avons souhaitée complète tout en restant essentielle, se décline sous la forme d’un certificat délivré par l’ISFB d’une durée de 12 soirées. Les différents cours sont animés par des spécialistes confirmés et proposent un canevas théorique de base, des best practices, des applications ainsi que des outils immédiatement transférables sur sa place de travail.
En quoi, selon vous, l’évolution du secteur de la gestion de fortune la rend plus particulièrement pertinente aujourd’hui ?
Cette formation répond à un besoin identifié sur un segment de clientèle – les UHNWI – qui enregistre le plus haut taux de croissance de l’industrie. On estime aujourd’hui qu’il existe près de 5’000 family offices dans le monde qui gérent ou supervisent des actifs pour un montant total d’environ 3’000 milliards de dollars. Pour les banques, les GFI ou les assets manager, cette clientèle présente un intérêt très important, mais constitue souvent une équation difficile à résoudre : les family offices sont multi bancarisés, réunissent souvent des compétences professionnelles pointues et manifestent des besoins plutôt spécifiques et complexes qui dépassent le cadre de la simple gestion de fortune. A ce propos même, les spécificités de l’investissement sont bien différentes de ce qui est coutumier, avec une part très importante allouée aux actifs alternatifs, aux marchés privés et aux stratégies niches.
Quels sont les principaux éléments qui composent cette formation ISFB?
Conçu par un comité de professionnels, le programme aborde les thématiques essentielles dans l’univers des family offices selon quatre grands angles :
. le family office lui-même : structuration, aspects légaux, tendances
. la famille : wealth planning, gouvernance, next generation
. l’investissement, que ce soit dans son aspect fondamental – sélection et supervision des partenaires, stratégie – ou dans sa déclinaison en classes d’actifs – immobilier, marchés privée, Passion Investments
. sans oublier les problématiques auxiliaires clefs que sont la transmission d’entreprise, les crédits structurés ou la philanthropie active 2.0
En quoi se distingue-t-elle des autres formations disponibles sur ce même thème ?
Bien que certaines places financières étrangères proposent des formations sur cette thématique, celle-ci est sans équivalent dans sa volonté de donner des outils concrets ainsi que des best practices délivrées par de grands professionnels, spécialistes de leur domaine. Tandis que certaines formations sont très ciblées sur une face de la problématique (investissements, aspects légaux etc.), nous adoptons une approche complète et intégrante. A cet effet, ce certificat convient aussi bien à des conseillers souhaitant être en mesure de mieux comprendre et répondre aux besoin d’une clientèle actuelle ou potentielle qu’à des praticiens de family offices souhaitant acquérir une vison plus complète de l’activité dans laquelle ils s’inscrivent.
Sur quoi mettez-vous l’accent plus précisément ?
« Dis-moi et j’oublierai. Enseigne-moi et je me souviendrai. Implique-moi et j’apprendrai… » Cette citation, vieille de plus de trois siècles, n’a jamais été aussi actuelle. Sur le plan de notre stratégie de formation, nous restons ainsi fidèles à notre ADN qui nous aiguille vers la volonté de mettre en place des formations appliquées et interactives, ciblées sur des objectifs et besoins professionnels concrets. Pour ce qui est du contenu, nous avons souhaité favoriser un mix de thématiques classiques incontournables et de problématiques actuelles telles que la philanthropie active ou les investissements privés.
Frédéric Ruiz
Institut Supérieur de Formation Bancaire
Frédéric Ruiz est directeur adjoint de l’Institut Supérieur de Formation Bancaire depuis 2012. Avant cela, il a oeuvré 20 ans dans les domaines du wealth management, du conseil en investissement, de la banque d’investissement ainsi que du family office. Economiste de formation, il est titulaire de plusieurs postgrades en finance et sciences de l’éducation ainsi que des certifications AZEK et CAIA. Il est également chargé de cours en finance au sein de la Haute Ecole de Gestion à Genève.
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