Identité

Solutions Digitales

  • Chantal Baer
  • Managing Partner
  • Swiss House of Brands

«Investir dans le Brand Content plutôt que dans la salle de conférence »

Pour un gestionnaire de fortune, au regard de son expertise, le site internet ne peut se réduire à la duplication online d’une brochure marketing. C’est un outil dynamique, de nature relationnelle, qui oblige à mettre en place une vraie stratégie de contenus.

Le Brand Content n’est autre que le discours tenu par la marque de l’entreprise sur différents supports. Il ratisse large, print et online : brochures, site internet, blogs, vidéos, réseaux sociaux, podcasts. Bref, il englobe tous les contenus qui contribuent à vous rendre visible et échanger avec votre public.

Voici les principaux avantages que procure le Brand Content.

. Il augmente la visibilité et la notoriété de votre entreprise et de sa marque.

. Il permet de mettre en avant l’expertise, les valeurs et les propositions d’offre qui sont propres à votre entreprise et ainsi les différencier de vos concurrents.

. Il engage votre audience. Un contenu pertinent, de qualité, retient en effet l’attention de vos clients et vos partenaires qui vont dès lors vous suivre et accroitre votre communauté

.  Il assure une hausse conséquente trafic organique. Un bon contenu de marque avec une mise en valeur intelligente de mots clés contribue à améliorer le classement dans les moteurs de recherche et à générer des visites sur le site.

. Il agit également comme un outil puissant outil puissant dans la génération de prospects

Si votre brand content, autrement dit ce que vous racontez sur votre site web, se résume à des généralités du type «un service client de très haute qualité … sur mesure…. », « de la performance et une gestion efficace »,  « epuis 1925…. depuis 1935….. », « une équipe disponible », vous loupez l’essentiel. Votre site internet travaille directement pour les plus grandes marques de votre secteur mais pas pour vous.

Parce que dans le village mondial de l’internet, la simple articulation des produits & services renvoie au mieux au leader du marché et votre communication tourne alors à la perte budgétaire. Pour être pertinent, il faut pouvoir se raconter et formuler clairement ses motivations – construire le « story telling » de sa marque.

Qui êtes-vous, que faites-vous différemment de vos concurrents ? Quelle est votre identité en dehors de la gestion de fortune, pourquoi ce métier et quelle est la typologie de clients pour laquelle vous pouvez faire valoir la meilleure expertise ?

En positionnant la marque d’entreprise distinctement, le brand content à déployer régulièrement devient une évidence. C’est l’histoire de base qui continue à se construire dans la logique de la marque et qui va faciliter le développement de la communauté.

Dans une économie dématérialisée, la visibilité digitale est tout au moins aussi importante que la présence physique et l’expertise se met tout d’abord en scène sur l’internet. Tout comme l’investissement réalisé dans une adresse et dans des bureaux est important, l’investissement dans la présence digitale mérite aussi un effort. Il ne se résume pas à transférer la brochure de l’entreprise sur un site. Il y a également un investissement en temps et en argent pour entretenir la visibilité et la notoriété.

Dans moins de dix ans, la moitié des décideurs et des investisseurs sera née avec le digital. Ceux qui sont dans le monde du travail fonctionnent déjà de la même manière. Pour eux, la première entrée en contact passe majoritairement par l’identité de marque et de l’entreprise sur internet. La référence d’un client satisfait à un prospect potentiel passe aussi par la présence digitale, avec des prolongements évidents en termes d’image.

Ainsi pour répondre à ce patron d’un nouveau cabinet de gestion de fortune qui nous annonçait fièrement que sa salle de conférence lui avait coûté extrêmement cher et avait donc un budget réduit au minimum pour un site internet – combien de prospects envisagez vous d’obtenir avec votre salle à manger et combien de prospects allez-vous perdre avec un site internet et un discours de marque peu professionnel et certainement pas à la hauteur de l’image de votre salle à manger ni des clients potentiels que vous souhaitez acquérir ? …- et pourtant combien de personnes passeront dans sa salle à manger par rapport au nombre de personnes qui iront voir la 1ère page de son site internet ?

Chantal Baer

Swiss House of Brands

Experte en stratégie de marques, Chantal Baer a fondé en 2018 le cabinet Swiss House of Brands pour accompagner ses clients dans le déploiement de leviers de croissance et la génération de performance rendus possible grâce au digital. Membre du Cercle des Administratrices Suisses et du Directoire de Vaud Promotion, a écrit avec Xavier Comtesse le livre-référence «Les leviers de croissance à l’ère de l’économie numérique».

Chantal est diplômé de l’Université de Genève en Lettres et linguistique. Elle a suivi par ailleurs formations post-graduate dans les domaines du marketing, du digital marketing, de l’intelligence économique et du sustainable management.

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    Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

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    Rétrospective

    Solutions Investissements

    • Interview Philip Best
    • Gérant de portefeuilles Small & Mid Caps
    • Quaero Capital

    Les vingt ans animés du fonds Argonaut

    Voilà vingt ans, Philp Best et Marc Saint John Webb ont lancé le fonds Argonaut, axé Small & Mid Caps européennes, qu’ils continuent de gérer aujourd’hui chez Quaero Capital. Vingt ans passés à dégager de la perf et à collectionner des souvenirs assez marquants.

    Francesco Mandalà

    Quelle performance a réalisé le fonds depuis son lancement ?

    A la fin mai, il avait généré 782% de rendement !

    En vingt ans, quel est le meilleur investissement que vous ayez réalisé ?

    C’est Danieli, une entreprise italienne d’aciéries de classe mondiale, mais dont le bilan n’a pas convaincu le marché après le scandale Parmalat en 2003. Il s’est avéré que le marché avait tort et que nous avions bien fait nos devoirs. Depuis 2007, elle a produit +948%. Et l’entreprise est toujours aussi performante aujourd’hui.

    Et le pire investissement ?

    Il nous est arrivé deux fois de perdre la totalité de notre investissement.  D’abord, avec Smoby en 2008. Il semble que la direction et la famille se soient placées au-dessus des actionnaires et se soient servies elles-mêmes dans la caisse. Malheureusement, cela arrive. Ensuite, avec CNIM en 2022. Cette entreprise était restée aux mains de la même famille depuis 1856, mais tout a dérapé à la sixième génération. Le responsable du fiasco ne doit pas être populaire au sein du clan…

    Dans combien d’entreprises avez-vous investi au total ?

    Plus de 300. 321 entreprises au total, pour être précis.

    Combien en avez-vous visitées ?

    Nous nous sommes rendus dans plus d’une centaine d’entreprises pour rencontrer leur direction.

    Quelles ont été les visites les plus marquantes ?

    La société Heiler Software à Stuttgart en Allemagne nous a accueillis avec des panneaux « Wilkommen » à la réception et des petits drapeaux suisses dans la salle de réunion. Nous avons appris qu’ils n’avaient pas reçu une seule visite d’analystes ou de gérants de fond en trois ans ! 

    Votre plus grand moment de solitude ?

    Lorsque nous sommes arrivés chez Rinol Flooring à Renningen en Allemagne, on nous a demandé de signer un accord de confidentialité. Puis avons été informés qu’ils venaient de déposer le bilan !

    Le titre que vous avez conservé le plus longtemps ?

    Nous sommes investis dans NRJ depuis 2013. En 10 ans, le cours n’a progressé que de +15%, soit une performance annualisée de seulement 1%. C’est bien d’être un investisseur patient, mais parfois, cela nous démange aussi d’appuyer sur le bouton «Vendre».

    Les trois entreprises qui vous ont le plus impressionnés ?

    Indépendamment de la qualité du business, la visite la plus impressionnante a sûrement été la société Camellia au Royaume-Uni. Elle possède, entre autres, de grandes plantations de thé. Leur siège social était un château magnifique dans le Kent avec une collection d’art extraordinaire. Une énorme caverne d’Ali Baba avec énormément d’actifs cachés…

    Il y aussi l’iconique Studio Babelsberg à Potsdam, où ont été tournés les films de Marlène Dietrich dans les années 1920, puis les films de propagande nazis  dans les années 1930. Lors de notre visite, ils étaient en train de tourner « Inglorious Basterds » de Quentin Tarentino. Ca sortait vraiment de l’ordinaire pour nous. Le retour sur investissement a pris du temps mais l’investissement s’est bien terminé au travers d’une OPA.

    Et terminons avec Orell Füssli, à Zürich, qui imprime les billets de banque suisses. Une histoire fascinante : ils sont dans le même métier depuis le XVe siècle et leur premier client était Zwingli pour qui ils ont imprimé des bibles !

    Philip Best

    Quaero Capital

    Philip Best est l’un des co-fondateurs de Quaero Capital. Il a débuté sa carrière en 1983 comme gérant de fonds chez Warburg Investment Management, dont il gérait le fonds Mercury European Income. En 1987, il rejoint Enskilda Securities, en tant que broker spécialisé dans les petites capitalisations européennes. En 1994, il ouvre et dirige le bureau parisien de The Europe Company Limited, un courtier orienté sur la recherche spécialisé dans les petites valeurs européennes, racheté par Jefferies & Co en 2000. Philip Best a lancé le fonds Argonaut en 2003 avec John Saint Webb. Tous deux continuent à le gérer aujourd’hui.

    Stratégie

    Solutions Investissements

    • Roberto Bartolomei
    • Responsable des ventes de la gamme THEAM Quant
    • BNPP Paribas Global Markets

    Les portefeuilles défensifs dans un contexte de hausse des marchés

    Les turbulences économiques de l’année dernière ont abouti à l’entrée de nombreux grands marchés boursiers en territoire baissier. La situation n’a pas été différente pour les obligations, les rendements annuels de la plupart des indices étant dans le rouge. Toutefois, ce scénario a permis aux secteurs et aux actifs défensifs de surperformer.  Mais à l’heure où les marchés d’actions entrent en territoire positif, cette approche défensive est-elle toujours la bonne pour les investisseurs?

    .

     

    Francesco Mandalà

    Si les rendements des titres à revenu fixe sont nettement meilleurs qu’il y a deux ans, les attentes des investisseurs sont également plus élevées. Cela signifie qu’une allocation plus importante aux titres à revenu fixe est rarement suffisante pour attirer ou retenir les investisseurs finaux.

    Dans ce scénario, les investisseurs désireux de tirer davantage de rendement des actions ont généralement deux options: soit augmenter la part des actions présentant des caractéristiques plus défensives, soit ajouter une composante défensive en achetant des options. Ils peuvent également envisager d’ajouter d’autres titres, tels que des matières premières, à la composition de leurs actifs.

    Mais que se passerait-il si vous pouviez combiner toutes ces sources de rendement dans le cadre de stratégies d’investissement transparentes visant à optimiser le rendement du capital alloué?

    Le rôle des actions défensives

    Les valeurs défensives jouent un certain rôle, mais il y a des limites: non seulement les portefeuilles peuvent se concentrer s’ils sont trop exposés à certains secteurs, mais leur performance peut être affectée par des facteurs macroéconomiques.

    Il s’agit d’une menace réelle en cas d’inflation élevée, lorsque les secteurs défensifs ont tendance à souffrir. Les actions à tendance « value » ont tendance à mieux se comporter, mais elles se trouvent souvent dans des secteurs procycliques (finances, énergie, matériaux) qui ne sont clairement pas « défensifs » face aux récessions.

    Innovation systématique pour les portefeuilles d’actions défensives

    Cette situation appelle une autre approche de la diversification des portefeuilles – une approche qui n’exacerbe pas les risques ou les coûts, où le processus d’investissement en actions peut être construit de manière à transformer un risque purement directionnel en un investissement orienté vers le rendement. Pour ce faire, il est possible d’utiliser les options comme une couverture défensive.

    Par exemple, un portefeuille diversifié d’actions sélectionnées sur la base des fondamentaux peut être complété par la vente d’options d’achat à court terme et l’achat d’options de vente à long terme; tandis que les options d’achat visent à améliorer le rendement et à atténuer la volatilité, les options de vente visent à améliorer le rapport risque/rendement de la stratégie, par rapport à un investissement direct dans les actions.

    Au-delà des actions

    Toutefois, si l’on recherche des rendements supérieurs à ceux des titres à revenu fixe, mais sans le risque de baisse des actions, s’aventurer au-delà des actions devrait être un moyen approprié de construire un portefeuille plus robuste de manière rentable pour tous les climats.

    Par exemple, les stratégies de portage de matières premières sont bien connues pour offrir une combinaison défensive de type « Graal », avec des rendements positifs moyens à long terme et une forte performance absolue ou relative pendant les baisses ou les récessions des actions.

    Prises isolément dans un portefeuille, elles peuvent être utiles, mais combinées à d’autres stratégies non corrélées, elles peuvent réellement faire passer un portefeuille à la vitesse supérieure.

    Préservation du patrimoine à long terme

    Les investisseurs souhaitant augmenter les rendements corrigés du risque et obtenir des rendements à long terme proches des indices de référence traditionnels pendant les périodes de crise financière, les stratégies de superposition défensives ont gagné en popularité.

    Bien menées, les stratégies les plus robustes devraient viser à produire des rendements à long terme qui ne s’éloignent pas trop des indices de référence traditionnels, tout en réduisant sensiblement la volatilité du portefeuille.

    Pour l’instant, les marchés mondiaux restent imprévisibles. Pour ceux qui se concentrent sur la préservation à long terme, sans tolérance pour les périodes de fortes baisses, une certaine allocation aux stratégies défensives sur actions, ou une superposition défensive au portefeuille de base, devrait être judicieuse, que ce soit au sein des actions ou au-delà.

     

    Roberto Bartolomei

    BNP Paribas Global markets

    Roberto Bartolomei dirige l’équipe de vente de THEAM Quant Funds pour BNP Paribas Global Markets. Il a auparavant occupé des postes de spécialiste des ventes et des produits chez Nomura, Morgan Stanley, AMP Asset Management et National Australia Bank entre Londres, Sydney, New York et Milan. Roberto est titulaire d’une licence en gestion des technologies et en économie de l’université de Western Sydney et d’un certificat en gestion des investissements de la CFA Society, au Royaume-Uni.

    Partenaire

    • Solutions GFI
    • Andri Bösch
    • Responsable du Desk GFI
    • Vontobel

    « Nous avons énormément à apprendre des gérants indépendants ».

    Ces dernières années, Vontobel a fortement développé ses activités auprès des gérants indépendants en Suisse. C’est maintenant un nouveau responsable, Andri Bösch, qui reprend la couverture de ce segment avec la volonté clairement exprimée de ne pas dévier de la trajectoire de croissance existante.

    Vous avez commencé en mai chez Vontobel. Quelles sont vos premières impressions sur le pôle en charge des GFI ?

    Il s’agit d’un segment substantiel pour Vontobel, et je suis enthousiasmé par sa dynamique. L’offre ne comprend pas seulement le domaine de la conservation et de l’exécution : elle s’étend bien au-delà, jusque dans les produits structurés. Je ne suis pas du tout surpris de voir Vontobel en tête des sondages indépendants réalisés auprès des gérants de fortune. Vontobel est considéré comme un véritable partenaire et, grâce à ses sites dans toute la Suisse, la proximité proposée est également très appréciée.

    Vous connaissez aussi les services aux tiers-gérants dans d’autres banques et d’autres régions. D’où une question générale : est-il possible de faire cohabiter au sein d’un même établissement une ligne private banking en direct avec les clients et une ligne plus B2B dédiée aux GFI ?

    Je suis d’avis que cela fonctionne très bien. Nous le voyons chez Vontobel : nous ne nous considérons pas comme des concurrents internes, mais plutôt comme un ensemble complémentaire. Chez Vontobel, les deux domaines ont d’ailleurs été délibérément réunis sous un même toit. Nous ne fermons pas non plus notre offre de produits aux gestionnaires de fortune externes et nous n’imposons pas de directives en matière de stratégie de placement. Nous nous considérons comme une société d’investissement et souhaitons que beaucoup puissent participer à cette idée. Il est certain que Vontobel différemment par rapport à d’autres banques dépositaires. De plus, grâce aux GFI, nous pouvons apprendre énormément de choses, de la numérisation aux approches de placement. En contrepartie, nous apportons la contribution de nos spécialistes comme par exemple dans le cas des questions de succession.

    Où mettez-vous la limite ?

    Nous traitons les gestionnaires de fortune d’égal à égal. Cela signifie aussi que nous n’intervenons volontairement pas dans les questions de gouvernance. La stratégie de placement et la politique en matière de compliance sont du seul ressort des GFI. Voici les limites très claires que nous fixons.

    Mots clés : conformité et réglementation. Dans ce domaine, beaucoup de choses ont changé depuis le début de l’année pour les gestionnaires de fortune en Suisse. Comment percevez-vous la situation ?

    Effectivement, avec la LSFin et la LEFin, ainsi que l’assujettissement des gérants de fortune au nouveau régime de surveillance de la Finma, beaucoup de paramètres ont changé dans le secteur. Nous entendons bien sûr aussi les plaintes concernant l’augmentation des coûts. Mais nous continuons à voir des entreprises très intéressantes qui voient le jour et qui continuent à exister. La consolidation dont on parle tant n’a pas encore commencé à grande échelle.

    Qu’en est-il de la contrainte de la taille ? Compte tenu des réglementations et des coûts qui en découlent, les grands gérants de fortune ne sont-ils pas mieux lotis ?

    Non, à mon avis, il n’y a pas de contrainte de taille. Nous voyons aussi de petits gérants de fortune qui s’occupent de clients très intéressants et qui font preuve d’un grand professionnalisme. De manière réaliste, les choses vont certainement encore bouger dans les années à venir. Dans ce sens, vous avez raison de parler de consolidation. Cela s’explique par le fait qu’une génération de gérants, qui s’était mise à son compte il y a 30 ans, pense à arrêter. La transition vers une nouvelle génération de clients constituera certainement un défi, et pas seulement pour les gestionnaires de fortune.

    Comment la gestion de fortune va-t-elle évoluer, en particulier pour les GFI ?

    Ce qui est sûr, c’est que l’approche holistique proposée par les gestionnaires de fortune répondra toujours à une réelle demande. Il y a des clients qui veulent exactement ce modèle de conseil adapté à leurs besoins. Ce sera très vraisemblablement encore le cas pour la prochaine génération de clients.

     

    Andri Bösch

    Vontobel

    Andri Bösch dirige depuis mai le pôle GFI chez Vontobel. Auparavant, il était co-responsable des Global Financial Intermediaries APAC pour l’UBS à Hong Kong. Diplômé en éducation physique, détenteur de la certification CWMA, il a commencé en 2005 en tant qu’interne chez UBS à Zurich. Il est ensuite devenu responsable des services aux tiers-gérants en Suisse, après avoir occupé différents postes dans le domaine du private banking. Parallèlement, Andri Bösch a mené une brillante carrière sur les terrains de floorball. Il a notamment été quatre fois champion suisse et vice-champion du monde avec l’équipe nationale.

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    Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

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    Evaluation

    • Solutions GFI
    • Interview Eric Bissonnier
    • CEO
    • Performance Watcher

    « La supervision devient un facteur essentiel d’utilisation »

    Performance Watcher, la plateforme qui sert aux gérants à évaluer et comparer la gestion de leurs portefeuilles, a dépassé les 50 milliards d’actifs sous supervision. Une forte croissance qui s’inscrit dans l’air du temps, avec des utilisateurs qui font aujourd’hui un usage plus étendu de la plateforme.

    Vous avez franchi plus tôt cette année le seuil des 50 milliards de francs sous supervision. Quels principaux facteurs expliquent la belle croissance de Performance watcher ?

    Tout d’abord, le principe de communauté favorise la croissance endogène. Plus il y a de membres, plus ils en attirent d’autres. D’autant que l’adhésion est simple. La seule condition est de bien vouloir contribuer à la communauté, de manière anonyme, en y versant les données de son ou de ses portefeuilles.

    Nous ne pouvons occulter LSFin et la professionnalisation qu’elle implique chez les gérants indépendants. Elle joue clairement en faveur de l’objectivisation de la performance et de la transparence, notions fondamentales pour nous. Nous voyons ces facteurs accélérer cette croissance, sachant qu’un programme d’amélioration de nos outils la rendra encore plus attractive et pertinente.

    Quel est aujourd’hui le profil de vos utilisateurs ?

    La majorité de nos utilisateurs sont des professionnels de l’investissement, essentiellement gérants indépendants, banquiers privés et family officers. Ils utilisent la plateforme afin de comparer et superviser leurs performances. Au sein de ces organisations, par ordre d’importance, les gestionnaires, les responsables clientèle et les superviseurs – CIO, Risk Manager, CCO – sont les plus actifs. Et j’y ajouterai les trustees qui supervisent les flux, les performances et les niveaux de risque dans le cadre d’une gestion déléguée.

    Combien en réunissez-vous ? Et combien de portefeuilles sont répertoriés sur la plateforme ?

    Nous avons près de 1’300 utilisateurs, pour 32’000 portefeuilles réunis dans notre base. Au total, cela représente 54 milliards de francs d’actifs sous supervision.

    Quels sont les principaux services qu’ils utilisent sur la  plateforme ?

    La première utilisation est la comparaison de la performance. Notre méthode « Perfomètre » permet de comparer des portefeuilles privés en utilisant leur niveau de risque ex ante, tel que défini avec le client, et la devise de référence. En comparant les performances ajustées du risque à travers ces milliers de portefeuilles nous sommes à même de montrer le chemin de la performance et donc de voir le comportement relatif de la gestion.

    Ceci permet au client final et à son gérant de discuter de manière objective de la performance, ce qui est souvent délicat sans référentiel. De plus en plus, la supervision devient un facteur essentiel d’utilisation. Objectiver la performance grâce au risque permet d’identifier très vite les déviations relatives de performance, bien avant les rapports de compliance qui sont typiquement orientés sur des déviations d’allocations. Celles-ci peuvent cacher des prises de risque importantes, que la volatilité relative capture efficacement. Ainsi dans les processus de supervision de risque, devenu obligatoire pour tout gérant, le premier niveau de suivi est assuré par Performance Watcher qui a l’avantage d’être automatisé et indépendant des gestionnaires, une obligation régulatoire. De plus, ces solutions peuvent se mettre en place à un tarif très compétitif qui commence à 200 francs par mois.

    Quels axes de développement privilégiez-vous pour ces prochaines années ?

    Pour rappel notre mission est de donner à tous la transparence sur la qualité des performances des portefeuilles gérés, de manière sécurisée, simple et pertinente, en totale indépendance. Nos développements sont donc cohérents avec cette vision. À court terme, nous avons des processus d’amélioration continue qui se concentrent en ce moment sur la présentation et la méthode de calcul de notre outil de comparaison de base, le Perfomètre.

    À moyen terme nous travaillons sur application BtoB afin de faciliter encore l’agrégation, la comparaison, le reporting et l’analyse de la performance. En effet le retour de nos clients professionnels est que nos données et notre méthode de comparaison sont puissantes et pertinentes, mais la capacité d’analyse sur de longues périodes et des échantillons larges est plus limitée. De mêmes un jeu de statistiques allant au-delà de la performance et du risque sont nécessaires, comme la volatilité à la baisse, les drawdowns et les ratios afférents doivent être intégrés. De fait nous développons une application en ligne plus moderne et dynamique, qui sera testée par nos clients d’ici à la fin de l’année avec une mise en production au premier trimestre.

     

    Eric Bissonnier

    Performance Watcher

     

    Eric Bissonnier est CEO de Performance Watcher depuis l’an passé. Il a commencé sa carrière en 1992 pour Chase Manhattan Private Bank à Genève et New York. En 1998, il s’est joint à la société de multi-gestion alternative EIM dont il est devenu CIO en 2002. Il est resté en poste chez Gottex et LumX Asset Management, sociétés qui ont succédé à EIM, jusqu’en 2019. Il a joué un rôle déterminant dans le développement de la fintech LumRisk, une spinoff d’EIM spécialisée dans la gestion des risques. Eric possède la certification CFA et il est titulaire d’un Mastère en économie obtenu à l’Université de Genève.

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