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  • Massimo Ferrari
  • Head Product Management Wealth
  • Infront/Assetmax

« La numérisation du trading, un objectif stratégique depuis quelques années déjà»

Assetmax a été rachetée fin 2022 par Infront, une imposante wealthtech qui emploie 500 personnes et opère dans les pays nordiques, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Suisse ainsi qu’en Italie. Deux années riches en développements, comme l’explique Massimo Ferrari.

Comment votre ancienne entreprise a-t-elle évolué depuis son rachat par Infront ?

Infront a été fondée en Norvège dans les années 2000. Elle sert des milliers de professionnels de la finance avec des technologies qui portent sur le trading et la connectivité, les flux de données, les analyses financières, l’évaluation des risques, la gestion de portefeuille et le conseil. Dans le cadre de cette acquisition, les objectifs d’Infront étaient de consolider Assetmax en Suisse et d’en étendre la technologie en Europe. Pour y parvenir, Infront a investi dans l’amélioration des fonctionnalités et l’européanisation du produit. Les fonctions liées à la réglementation et l’adaptation aux exigences spécifiques de chaque marché ont été ajoutées ou optimisées.

Au niveau du groupe, Infront investit dans la migration vers le cloud de ses services, un processus qui concerne également Assetmax. Une équipe spécialisée travaille à l’intégration d’Assetmax dans Amazon Web Services afin d’optimiser l’évolutivité, la flexibilité, la sécurité et la rentabilité. Cette transformation n’est pas seulement importante du point de vue technologique. Elle l’est aussi du point de vue des aspects réglementaires tels que la protection des données et la flexibilité des flux de travail, ainsi que du point de vue de la cybersécurité. Compte tenu de l’augmentation des normes dans ces domaines, nous sommes convaincus qu’à l’avenir, seuls les grands fournisseurs d’infrastructures comme Amazon seront en mesure de répondre à ces exigences.

L’année 2023 a été marquée par l’intégration d’Assetmax dans la structure d’Infront. Comment s’est déroulée cette intégration ?

L’année 2023 a été une année record pour Assetmax, ce qui nous rend d’autant plus confiants dans la qualité de nos efforts et dans les orientations claires que nous prenons pour relever nos prochains challenges. Comme tout processus d’intégration, le notre s’est accompagné de défis qui concernaient à la fois Assetmax et Infront. Infront s’est engagée à maintenir le service « first class », la suissitude et la philosophie d’Assetmax. La professionnalisation des processus commerciaux internes, qui tenaient encore chez Assetmax de la structure d’une startup, a entraîné divers changements opérationnels et organisationnels.L’échange de culture et d’expérience avec les entreprises du groupe présentes dans d’autres pays, actives sur le secteur wealthtech depuis bien plus longtemps qu’Assetmax, s’est avéré très enrichissant.

Comment le produit va-t-il évoluer ?

Outre l’européanisation déjà mentionnée, nous investissons dans l’intégration des principaux services d’Infront à l’offre Assetmax. Nous sommes en train de lancer un flux de données financières pour la gestion d’actifs, que tous les clients d’Assetmax pourront utiliser. Ce service comprend également les données ESG fournies par Clarity AI et notre terminal Investment Manager avec des données intraday. Nous avons également dans le pipeline l’intégration de services de trading. De même, un projet pilote a été finalisé avec succès avec la Banque cantonale de Zurich et le Winterthur Consulting Group pour l’utilisation de l’Order Placement API dans OpenWealth Standard. L’interface de trading est une alternative économique et efficace au protocole FIX, qui permet de saisir des ordres de bourse dans un système de gestion de portefeuille externe à la banque.

Quel impact en attendez-vous ?

La numérisation du trading est depuis quelques années déjà un objectif stratégique des banques dépositaires suisses. Ce sera un grand pas en avant pour les activités quotidiennes des gestionnaires de fortune. En Suisse, en ce qui concerne la gestion de fortune, nous n’en sommes qu’au début. Mais il suffit de regarder ce qui se passe dans d’autres secteurs financiers ou dans d’autres pays pour comprendre que que, d’ici quelques années, le trading englobera toutes les classes d’actifs. Il sera de plus en plus immédiat et par conséquent plus exigeant et plus complexe à gérer.

Infront dispose d’une technologie de trading sur le marché européen qui a été développée sur plusieurs décennies, et je suis heureux que les clients d’Assetmax puissent en bénéficier. En outre, l’intégration des services de valorisation et de calcul des risques – y compris la simulation de scénarios et la budgétisation des risques – leur permettra d’accéder aux modèles mathématiques les plus avancés utilisés actuellement par les grandes institutions financières européennes, y compris en Suisse.

Massimo Ferrari

Infront/Assetmax

Massimo Ferrari a étudié l’ingénierie à l’EPF de Zurich et a participé au développement de la plateforme de conseil Finfox. Après avoir obtenu un MBA à l’INSEAD, il a géré des portefeuilles institutionnels à la Banque cantonale de Zurich avant de fonder Assetmax, qui a été rachetée par Infront en 2022. Il dirige actuellement l’équipe de gestion des produits Wealth chez Infront. Massimo Ferrari détient la certification CFA.

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