Ciblage

LEADERS

  • Selman Bicaco
  • Directeur clientèle privée
  • Banque Piguet Galland

« Les canaux numériques pour attirer l’attention avec des offres claires et attractives. »

Développée sur plusieurs axes, la stratégie commerciale de la banque Piguet Galland s’étend aujourd’hui bien au-delà du simple bouche à oreille ou du réseautage traditionnel pour intégrer de plus en plus les supports online, comme l’explique ici Selman Bicaco.

Par Levi-Sergio Mutemba

Quels sont les principaux axes de la stratégie commerciale de Piguet Galland?

Nous proposons une offre intégrée sur trois axes. À savoir l’investissement, le financement et la prévoyance, et ce afin d’accompagner nos clients dans tous leurs projets de vie. Notre modèle de service se distingue par la disponibilité de spécialistes en investissement, en prévoyance et en gestion de patrimoine. Nous considérons l’intégralité du patrimoine de nos clients, pas seulement leurs actifs financiers, ce qui nous permet d’offrir un accompagnement plus personnalisé et de servir efficacement un plus grand nombre de clients.

Comment établir de nouvelles relations avec les clients par des moyens autres que le simple réseautage?

Nous essayons d’aller au-delà du simple bouche à oreille ou du réseautage traditionnel, en privilégiant notamment des partenaires de la banque. Nous avons donc mis en place un processus qui nous aide à sélectionner des apporteurs d’affaires. Ces apporteurs d’affaires sont eux-mêmes à la recherche de divers services qu’ils cherchent à offrir à leurs propres clients. C’est le cas par exemple de la planification financière, des services de financement ou tout simplement des services de gestion de fortune. Nous avons donc sélectionné des apporteurs d’affaires susceptibles de nous apporter leur concours.

Qui sont ces apporteurs d’affaires?

Il peut s’agir de courtiers en immobilier, de courtiers en assurance, d’avocats. Voire des anciens gérants qui se sont mis à leur compte et qui bénéficient d’un important réseau, mais qui ne souhaitent pas nécessairement prendre en charge la partie gestion. Les profils peuvent être assez nombreux.

Dans quelle mesure les clients existants peuvent-ils aider la banque à trouver de nouveaux clients ?

Les clients existants jouent un rôle essentiel dans l’acquisition de nouveaux clients pour Piguet Galland. Leur satisfaction et leur expérience positive les incitent souvent à nous recommander à leurs proches et collègues, ce qui contribue fortement à développer notre clientèle. Nous constatons d’ailleurs régulièrement que de nouveaux clients nous rejoignent grâce à ces recommandations, qu’elles soient issues de relations personnelles, du bouche-à-oreille ou du digital.

Piguet Galland applique-t-elle une stratégie de référencement SEO sur internet ?

Oui, afin d’améliorer sa visibilité en ligne. Cette approche consiste à optimiser nos contenus digitaux pour mieux répondre aux recherches effectuées par nos clients et prospects. Nous travaillons notamment sur le choix de mots-clés pertinents, la structuration de nos pages web et la qualité du contenu proposé. L’objectif est d’apporter des réponses claires et utiles aux questions que se posent nos visiteurs, tout en renforçant notre positionnement dans les résultats des moteurs de recherche.

Comment la stratégie numérique de la banque s’intègre-t-elle à la stratégie commerciale?

Concrètement, nous utilisons les canaux numériques pour attirer l’attention avec des offres claires et attractives. Nous y mettons en avant nos services. Par exemple, cela peut inclure une campagne où la banque propose un taux attractif sur le libre passage ou la prévoyance, ou encore une offre spécifique. Nous avons constaté que ce qui est présenté de manière claire et concrète sur un canal numérique attire davantage l’attention des clients.

S’agissant des grandes fonctions de la banque, qui formule la proposition de valeur? Est-ce la même personne qui s’occupe de la planification ou du conseil? Qui assure la mise en œuvre de la stratégie globale?

Toutes les activités que vous mentionnez sont regroupées sous ma direction, qui est celle de la Clientèle privée ainsi que du développement stratégique et commercial de la banque. De cette façon, nous pensons pouvoir générer le plus de synergies possibles. Ainsi, l’équipe des planificateurs travaille main dans la main avec l’équipe en charge des solutions d’investissement, de même qu’avec les équipes du crédit, elles-mêmes reliées aux métiers du front-office. Nous assistons donc tous aux mêmes séances, les équipes sont supervisées par les mêmes responsables, afin que tous soient alignés sur les mêmes objectifs.

Selman Bicaco

Piguet Galland

Selman Bicaco Urrutia a débuté sa carrière au Crédit Suisse à Genève puis au sein de Merrill Lynch à Londres. Après sept ans passés à la banque CIC Suisse en tant que directeur du site de Genève, il a rejoint Piguet Galland en 2021 pour y officier comme directeur de la clientèle privée. Il est membre également du comité de direction. Au sein de la banque, il est en charge du développement stratégique et commercial. Selman Bicaco est titulaire d’un MBA de l’IESE Business school.

 

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Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

Le thème de l’or 4/4

Thème de l’or – Intégrale 4/4

    • Interview Frédéric Dawance, associé-gérant, et Thierry Zen Ruffinen, directeur adjoint
    • de Pury Pictet Turrettini

« Il faut avancer sur deux axes pour assainir et améliorer le commerce de l’or »

Dans ce premier opus de L’Intégrale, série d’entretiens explorant en profondeur un même thème, Frédéric Dawance et Thierry Zen Ruffinen nous font découvrir le marché de l’or sous tous ses angles. Le quatrième et dernier interview de cette série est consacré à la traçabilité et à l’impact sociétal appelés à s’imposer sur ce marché, au travers notamment d’initiatives comme Swiss Better Gold.

Par Jérôme Sicard

Auri sacra fames, « l’exécrable soif de l’or », écrivait Virgile il y a deux millénaires. En quoi le marché de l’or présente-t-il encore des aspects problématiques ou répréhensibles ?

L’or a toujours eu un caractère très ambigu. D’un côté, il incarne la pureté et l’éclat – on parle d’un « ami en or » comme d’un trésor inestimable. De l’autre, il symbolise la cupidité et la malédiction, à l’image du roi Midas, qui transformait en or tout ce qu’il touchait, jusqu’à sa propre nourriture, et a préféré finir dans la pauvreté. Il y a aussi Alberich, le nain de L’Or du Rhin, décidément prêt à tout pour le posséder, jusqu’à asservir tous ses semblables.

Au-delà des mythes, l’histoire de l’or est aussi jalonnée de conquêtes qui vont souvent de pair avec des tragédies bien réelles. De la ruée vers l’or du Nouveau Monde aux XVᵉ et XVIᵉ siècles, qui précipita la chute des empires incas et aztèques, jusqu’à l’or sud-africain sous l’apartheid, l’or a souvent été synonyme d’exploitation et d’injustice.

Aujourd’hui encore, le marché aurifère a un revers à sa médaille. De grandes places comme la Russie ou la Chine fonctionnent en vases clos, peu concernées par les standards de transparence et de responsabilité fixés par la LBMA. Mais l’un des enjeux les plus préoccupants reste l’or illégal : chaque année, près de 400 tonnes d’or sont exportées clandestinement d’Afrique, principalement issues de l’orpaillage artisanal. Cela représente 15 % de la production mondiale – un phénomène massif, loin d’être un simple effet secondaire marginal.

Quelles mesures sont prises pour contrer ce phénomène ?

C’est une question complexe. L’enjeu principal, c’est l’encadrement des mineurs dans leur pays d’origine. Si on parvient à structurer et formaliser cette activité, notamment pour les 15 % de mineurs qui pourraient intégrer un cadre légal, alors on transforme ce secteur en une industrie comme une autre, avec un impact économique fort. C’est dans cette direction que travaillent les gouvernements. Des initiatives comme Swiss Better Gold collaborent avec les autorités pour aller dans ce sens. C’est une vision à long terme, mais c’est là qu’il faut aller.

En parallèle, il faut empêcher que cet or illégal entre dans le système. Si on refuse d’avoir des matières premières d’origine douteuse dans notre chaîne de valeur – et donc, in fine, dans nos lingots, nos bijoux et nos montres – il faut agir en amont. Aujourd’hui, la principale porte d’entrée semble être les Émirats arabes unis. La Suisse, comme d’autres pays, exerce une certaine pression pour que les Émirats renforcent leurs contrôles.

Il est clair qu’une grande partie de l’or importé en Suisse est déclarée comme provenant des Émirats arabes unis. Or, il n’y a pas de mines d’or là-bas. Cet or vient donc forcément d’ailleurs. C’est pourquoi il y a une demande insistante pour introduire un champ obligatoire dans les documents douaniers indiquant l’origine réelle de la marchandise lors de l’importation en Suisse.

Encore une fois, le recyclage de l’or n’est pas un problème en soi. C’est le manque de transparence autour de cet or recyclé qui crée un immense problème.

Quels standards faut-il établir aujourd’hui pour garantir à l’or une extraction et une commercialisation responsables ?

Le premier standard, c’est la traçabilité. Une fois que les acteurs sont identifiés, on peut les mettre face à leurs responsabilités. Et les progrès suivent vite. Donc, la traçabilité, c’est vraiment essentiel.

Le deuxième enjeu, c’est l’impact sociétal. Aujourd’hui, 20 % de l’or mondial provient de mineurs artisanaux. Cette activité fait vivre des centaines de millions de personnes, mais ces travailleurs restent exclus des chaînes de valeur formelles.

Autrement dit, la traçabilité permet d’écarter les mauvaises pratiques, mais il faut aussi mieux intégrer ces mineurs au marché officiel. C’est sur ces deux axes qu’on doit avancer pour assainir et améliorer le commerce de l’or.

Dans la chaîne d’approvisionnement de l’or, comment renforcer encore sa traçabilité ?

Il y a d’abord l’aspect pratique : il faut des outils concrets, acceptés et adoptés par tous, qui garantissent une traçabilité fiable. Ensuite, il y a la réglementation. On peut très bien imaginer qu’un jour, seul l’or traçable puisse être traité en Suisse. On n’en est pas encore là, mais c’est une piste envisageable.

Il faut également que les producteurs et les mineurs soient parties prenantes dans cette réflexion. Si les exigences sont trop élevées, on risque d’exclure une partie des acteurs de la discussion, ou des échanges, simplement parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’y conformer autant qu’ils le voudraient. Il faut être pragmatique.

Aujourd’hui, 600 tonnes d’or sont échangées chaque jour sur le marché alors que la production mondiale annuelle n’est de 3’000 tonnes. Autrement dit, chaque semaine, c’est l’équivalent de la production annuelle qui est échangé. C’est pourquoi, au-delà de l’or fraîchement extrait, il faut aussi prendre en compte le stock en circulation.

Quel rôle joue plus exactement l’initiative Swiss Better Gold, à laquelle vous vous êtes associés ?

Swiss Better Gold est l’initiative de référence pour l’or artisanal. Elle a l’avantage d’être soutenue à la fois par le gouvernement suisse, via le SECO, par les grands raffineurs suisses qui en sont membres, et par les utilisateurs finaux comme les joailliers – et quelques banques ou institutions financières, dont la nôtre. C’est aujourd’hui un acteur clé qui milite activement pour la réintégration de l’or artisanal dans les chaînes de valeur. On ne peut pas simplement ignorer son existence.

Cela dit, l’initiative reste encore modeste : sur les 3’000 tonnes d’or extraites chaque année dans le monde, 600 tonnes proviennent de mineurs artisanaux formalisés ou non. Swiss Better Gold n’en couvre pour l’instant que 4 à 5 tonnes. Il y a donc une énorme marge de progression. Mais si elle est si lente, c’est aussi parce que les intérêts peuvent diverger au sein de l’industrie.

Pour autant, son existence est essentielle. Quand la Banque centrale du Ghana veut formaliser l’activité des mineurs artisanaux, à qui peut-elle s’adresser ? Il n’existe pas d’autre structure ayant cette expertise. Swiss Better Gold connaît les enjeux, les raffineurs, les clients. C’est une plateforme unique. C’est pourquoi nous la soutenons : elle a le potentiel de fédérer encore plus d’acteurs et de créer un impact positif à grande échelle, sur le long terme.

Frédéric Dawance

De Pury Pictet Turrettini

Frédéric a rejoint de Pury Pictet Turrettini en 2016. Il participe activement à la gouvernance de la société en siégeant au sein du comité de direction, de stratégie et d’audit. Il a débuté sa carrière chez Pictet à Genève, puis chez CSFB à Zurich et à Londres, ainsi que chez Exane à Paris. Après deux ans en tant que CFO d’une société technologique, il a rejoint Lombard Odier & Cie en 2004, d’abord en tant que responsable du trading, puis en tant que co-responsable des produits d’investissement et enfin en tant que responsable d’un important groupe de banquiers privés. Frédéric est titulaire d’un diplôme HEC de l’Université de Saint-Gall et d’une maîtrise en économie de l’Université de Cologne.

Thierry Zen Ruffinen

De Pury Pictet Turrettini

Avec une solide expérience de l’investissement, Thierry Zen Ruffinen a rejoint de Pury Pictet Turrettini en 2021 en tant que responsable de la distribution, où il s’emploie à conseiller une clientèle institutionnelle. Thierry a précédemment été en charge de la distribution des fonds et des mandats de Mirabaud Asset Management auprès de la clientèle institutionnelle romande. Il a commencé sa carrière en 2004 auprès de la Nouvelle Compagnie de Réassurance en tant qu’actuaire tarificateur. Thierry dispose d’un master en actuariat d’HEC Lausanne.

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    Private Markets

    Solutions d’investissement

    • Interview Cédric Dingens, Head of investment solutions and alternative investments, et Angel Sanz, Chief Investment Officer
    • NS Partners

    « Evergreen : assez d’opportunités pour justifier la création d’un fonds de fonds »

    Dans la gamme alternative, NS Partners lance à présent un fonds de fonds dédié aux marchés privés, le Private Markets Evergreen Fund, avec l’intention de capitaliser sur son expertise dans le domaine de la sélection de fonds. Angel Sanz et Cédric Dingens se chargent ici de la présentation.

    Par Jérôme Sicard

    Aujourd’hui, à quoi devrait ressembler une allocation aux private markets dans un portefeuille « balanced » ?

    Pour un mandat de petite taille, une allocation de 10 % à 15 % semble appropriée. En revanche, pour des mandats plus importants, souvent plus sophistiqués, notamment chez les institutionnels, l’exposition peut facilement monter à 30 % voire 40 % du portefeuille. Certains fonds de type US Endowment, comme celui de Yale, atteignent même les 50 %. Une étude récente d’UBS révèle que les family offices gérant des encours de plus de 100 millions de dollars consacrent jusqu’à 40 % de leurs actifs aux classes alternatives, dont un quart aux marchés privés. Cette tendance traduit bien une montée en puissance des allocations non cotées dans les stratégies patrimoniales.

    Les allocations des fonds de type US Endowment représentent-elles l’avenir de la gestion de fortune en Suisse ?

    Ça nous paraît difficilement envisageable. Ces fonds sont d’une taille colossale. Le fonds de Yale gère par exemple près de 40 milliards de dollars. Or, les clients privés doivent faire face à plusieurs contraintes, notamment un horizon d’investissement plus court, qui ne permet pas d’immobiliser des capitaux sur de longues périodes. Contrairement aux endowment funds, les investisseurs privés ont besoin de flexibilité et de liquidité, ce qui limite une approche extrême des allocations en private markets.

    Quels sont les rendements actuels des différents segments qui composent les private markets ?

    Sur 10 ans, le private equity et le venture capital ont affiché des rendements proches de 15 %. Le direct lending et les infrastructures gravitent autour de 10 %. Dans les années à venir, le venture capital et le private equity pourraient enregistrer une légère baisse, mais le potentiel reste important, notamment pour les infrastructures, qui nécessitent des investissements massifs — environ 100’000 milliards de dollars d’ici 2050. Les fonds alternatifs, qui ont dégagé environ 5 % sur dix ans, pourraient de leur côté bénéficier de la remontée des taux d’intérêt et de l’accroissement de la volatilité. Globalement, ces classes d’actifs offrent un couple rendement-risque attrayant sur le long terme.

    Quelle est aujourd’hui la taille du marché des private markets ?

    À ce jour, ils représentent près de 15’000 milliards de dollars. Le private equity constitue environ un tiers de ce volume, tandis que le private debt et le venture capital en représentent chacun environ un quart. Les infrastructures approchent les 20 %. Le marché secondaire gagne également en importance, pesant aujourd’hui 16 % de ces marchés privés. Sa montée en puissance est due pour beaucoup aux corrections subies ces deux dernières années par le segment private equity.

    Quelles tendances structurelles soutiennent ces marchés ?

    L’infrastructure est l’un des thèmes les plus porteurs que nous voyons en ce moment. Comme nous le mentionnions, les besoins en investissements pour ces 20 à 25 prochaines années, tournent autour des 100’000 milliards de dollars. La moitié de cette somme concerne l’Asie, notamment pour les réseaux routiers et les infrastructures énergétiques.

    L’intelligence artificielle est aussi une tendance majeure, car elle touche tous les secteurs et entraîne d’importants besoins en financement, ne serait-ce que pour la construction et l’alimentation en énergie des data centers.

    Enfin, le private debt s’impose comme une alternative au financement bancaire traditionnel en perte de vitesse, particulièrement en Europe, où les réglementations très strictes, surtout en termes de fonds propres, limitent la capacité des banques à prêter. On observe d’ailleurs une montée en puissance des acteurs américains sur le marché européen où les opportunités leur apparaissent clairement. Il y a des espaces à prendre.

    Quel est le principe des fonds evergreen, comme celui que vous venez de lancer ?

    Ils se distinguent sur plusieurs points. Tout d’abord, la liquidité : la valeur nette d’inventaire est calculée trimestriellement, offrant une certaine liquidité aux investisseurs, avec cependant quelques limites en termes de sortie. Ensuite, les fonds evergreen permettent une mise en action immédiate des capitaux, contrairement aux fonds de private equity traditionnels, où les calls peuvent s’étaler sur de longues périodes avec des valorisations qui ressemblent alors à des courbes en J. Sur ce point, le modèle evergreen suscite d’ailleurs un intérêt croissant chez les investisseurs institutionnels, prêts à revoir légèrement à la baisse leur espérance de rendement attendu pour plus de flexibilité. Enfin, les seuils d’investissement sont plus bas, et offrent ainsi des moyens de diversification immédiats.

    Pourquoi vous êtes-vous décidé à lancer ce fonds de fonds ?

    Nous avons une expertise reconnue dans la sélection de fonds. Nous maîtrisons particulièrement bien le modèle fonds de fonds où nous mettons en œuvre des processus rigoureux, tant qualitatifs que quantitatifs.  Nous avons décidé d’appliquer cette approche aux solutions evergreen car nous avons constaté que le marché s’étoffait, avec un nombre suffisant d’opportunités pour justifier la création d’un véhicule spécialisé. Aujourd’hui, plusieurs dizaines de fonds de qualité existent dans cet univers.

    Pourquoi les processus de sélection sont-ils si importants ?

    Dans le monde des marchés privés, la dispersion des performances reste quand même assez considérable. L’écart entre le premier et le dernier quartile atteint 21 % pour le private equity, 22 % pour le venture capital et 14 % pour les hedge funds. Une bonne sélection est donc cruciale. Dans le private equity, les fonds les plus performants ont heureusement tendance à maintenir de solides performances sur le long terme.

    Comment est investi votre fonds evergreen ?

    Nous avons sélectionné sept fonds : cinq en private equity et deux en infrastructures. Parmi eux, on retrouve Blackstone, Partners Group et Hamilton Lane. Certains sont spécialisés, d’autres plus diversifiés, combinant secondaire, primaire, growth et buyout. Chez Partners Group, nous sommes investis dans le fonds Global Value depuis de nombreuses années, celui-ci fêtera bientôt ses 20 ans et qui, malgré les crises successives, n’a jamais eu besoin d’activer ses « gates ».

    Quel est l’intérêt d’investir aujourd’hui dans ce type de produit?

    Il y a un intérêt flagrant, en termes de diversification et de gestion du couple rendement-risque au sein d’un portefeuille. Une poche de 10% allouée aux marchés privés dans un portefeuille 60-40 peut générer facilement 50 points de base de plus en rendement et réduire d’autant la volatilité.

    Il faut voir aussi que les marchés privés donnent accès à un très grand nombre de sociétés. Aux Etats-Unis, dans les entreprises qui génèrent plus de 100 millions de dollars de chiffre d’affaires, 90% appartiennent encore au secteur privé. La proposition de valeur du private equity se situe là, et il en va de même pour le private debt, un marché désormais bien structuré, surtout aux États-Unis.

    En 2022, par exemple, quand les marchés ont corrigé, notre exposition aux marchés privés nous a offert une bonne protection. Bien sûr, lorsque les marchés repartent, nous ne capturons pas autant de croissance, mais au final, le profil reste intéressant. Notre objectif est de viser un rendement net de 10 % par an, avec une volatilité contenue. C’est donc une proposition d’investissement qui mérite l’attention. D’autant que le timing nous semble aussi assez propice après la correction dont ont souffert les marchés privés ces deux dernières années.

    Angel Sanz

    NS Partners

    Angel Sanz a rejoint NS Partners en 2012. Il y occupe les fonctions de Chief Investment Officer et il en dirige également la division Asset Management. À ce titre, il supervise le département Allocation d’actifs du groupe de même qu’il encadre les équipes dédiées au long only et à l’alternatif.

    Avant de rejoindre NS Partners, Angel a occupé trois postes de CIO chez Bankia, BBVA Asset Management et M&B Capital. Avant de débuter sa carrière financière en 1991, il a travaillé pendant quatre ans en tant qu’ingénieur logiciel chez AT&T Bell Labs, aux États-Unis.

    Angel est titulaire d’un MBA de l’Université de Lehigh (États-Unis) ainsi que d’un Master en ingénierie électrique de l’Université de Valladolid, en Espagne.

    Cédric Dingens

    NS Partners

    Cédric Dingens dirige le pôle « Investment Solutions & Institutional Clients » de NS Partners. Cédric a débuté sa carrière à la Banque du Luxembourg en 2001. L’année suivante, il a rejoint Notz Stucki à Luxembourg en tant que gestionnaire de portefeuille. Il a développé le cadre interne de gestion des risques quantitatifs avant d’être nommé responsable de la gestion des risques à Genève en 2010, puis d’être promu à son poste actuel en 2016. Il est titulaire d’un diplôme en finance quantitative de l’École nationale supérieure des mines de Nancy (France) et détient la certification Chartered Alternative Investment Analyst.

     

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        • Responsable de la gestion actions européennes
        • Rothschild & Co Asset Management

      Europe is back! Make Europe Great Again

      Bien loin du consensus post-élections américaines, depuis le début de l’année, l’Europe donne l’impression de prendre sa revanche sur Wall Street. Antoine Bailly en livre ici son analyse.

      La forte surperformance du marché européen s’est accélérée après les craintes de perte du soutien militaire américain. Comme souvent, lorsqu’elle se retrouve dos au mur, l’Europe a resserré ses liens et donné une réponse d’unité se traduisant par une volonté de s’affranchir de la tutelle américaine en matière de défense. L’union européenne s’est lancée dans un vaste plan pour remilitariser la zone et le nouveau chancelier allemand a proposé d’utiliser ses marges de manœuvre pour faire sauter le verrou budgétaire en engageant un plan de relance des infrastructures allemandes en plus de dépenses militaires significatives.

      Ce soutien fiscal, susceptible de doper la croissance européenne, s’avère nettement supérieur aux anticipations et a été largement salué par les marchés européens, comme en témoigne la progression de 10,1 % de l’Eurostoxx depuis le début de l’année1. L’indice européen STOXX Europe 600 bénéficie, dans une moindre mesure, de ces annonces mais progresse également de 7,8 %1. La perspective d’une paix en Ukraine dont les modalités restent à définir pourrait soutenir cette tendance.

      Les marchés de taux européens ont, de leur côté, nettement réagi à ce changement de paradigme, avec notamment un Bund qui progressait fortement, reflétant la fin de l’ère d’austérité budgétaire allemande. La BCE poursuivait néanmoins son processus de normalisation de son taux directeur, ce qui provoquait une pentification de la courbe des taux.

      Par ailleurs, les ambitions affichées par le gouvernement chinois, soutenues par plus de flexibilité budgétaire et un objectif de croissance de 5 % cette année, ont également constitué un facteur de soutien pour l’Europe, principale bénéficiaire indirecte de ces annonces. La récente stabilisation des prix du marché de l’immobilier crédibilise un scénario de sortie de crise. L’ensemble de ces éléments a permis aux marchés chinois de rebondir.

      Dans le même temps, les indices américains basculaient dans le rouge, à l’image du S&P 500, en repli de 4,3 % depuis le début de l’année en dollars et de 8.6% en euros2, le billet vert étant directement impacté, comme l’ensemble des « Trump trades ». Les investisseurs ne tremblent plus seulement devant les valorisations du secteur technologique, mises à mal par l’émergence de la concurrence chinoise sur l’IA, même si le Nasdaq souffre davantage que le S&P avec un repli de 13,5 % sur l’année en euros2. Ils se demandent désormais si le nouveau locataire de la Maison Blanche ne va pas, tout simplement, casser la croissance. Le manque de clarté dans ses décisions a créé de l’incertitude et la confiance du consommateur américain est impactée. La baisse des marchés pèse également sur l’effet richesse, et l’inquiétude vis-à-vis du caractère inflationniste des taxes à l’importation commence à poindre.

      Sur le plan sectoriel, ces évènements ont profité aux secteurs industriels domestiques européens qui avaient été largement délaissés, notamment la construction, la chimie, les matières premières. Le secteur des biens industriels continuait de bien se comporter, tiré par les valeurs de défense, grandes bénéficiaires des mesures annoncées. Le secteur bancaire profitait, lui aussi, de son exposition domestique, de la pentification de la courbe des taux et de l’impact macroéconomique positif à venir des plans de relance. Cette dynamique a incité certains économistes à revoir d’ores et déjà significativement à la hausse leurs perspectives de croissance en Zone euro à partir de 2026. À l’inverse, les secteurs exposés au consommateur américain étaient sous pression, à commencer par les biens de consommation. Les investisseurs se soucient de l’état de santé de l’économie de la première puissance mondiale et des signes annonciateurs d’une baisse de confiance des consommateurs consécutivement aux atermoiements du président Trump concernant la mise en place de taxes sur les importations.

      Pour toutes ces raisons, le consensus de début d’année, qui tendait à privilégier les marchés d’actions américains, est clairement mis à mal. Le niveau de la croissance économique américaine est désormais remis en cause alors que, dans le même temps, la cohésion européenne autour d’un grand plan de réarmement et le plan de relance allemand sur les infrastructures portent les indices européens. L’écart de valorisation est en train de se combler et l’Europe rattrape une partie de sa sous-performance passée. Ce mouvement se révèle soudain puisque l’Eurostoxx fait désormais jeu égal avec le marché américain depuis début 2023. Deux questions se posent désormais : Sommes-nous entrés dans une nouvelle ère caractérisée par une période de surperformance prolongée de l’Europe ? Les marchés européens peuvent-ils résister si un mouvement de baisse s’enclenchait outre-Atlantique ?

      La décote des valorisations européennes reflète bien les déficiences structurelles de la zone. Cependant, les facteurs cycliques, tels que l’austérité excessive en Allemagne et le désendettement important du secteur privé, qui ont contribué au moindre niveau d’investissement et à une productivité sous pression en Europe, sont en train de s’atténuer. Les changements dans la sphère politique allemande, une plus grande indépendance énergétique européenne et les plans d’investissement massifs annoncés créeront des vents favorables à long terme. La nouvelle administration Trump présente des menaces immédiates pour l’Europe, mais elle pousse également le continent à réagir rapidement.

      Les investisseurs prennent acte de cette nouvelle donne et commencent à se réexposer aux marchés européens qui devraient reprendre une place plus importante au sein des allocations. La Zone euro, largement sous-pondérée jusqu’alors, devrait profiter de flux importants susceptibles de soutenir les indices. Toutefois, malgré le rebond récent, les flux restent pour l’instant mesurés. Les 10 milliards de souscription sur les actions européennes depuis début 2025 ne représentent en effet que 3 % de la décollecte enregistrée sur la zone depuis début 2022. Si le rebalancement du poids de l’Europe dans les allocations venait à se concrétiser, la dynamique positive des flux devraient logiquement se poursuivre.

      Par ailleurs, les mouvements récents se sont traduits par une réduction de la décote des valorisations des actions européennes par rapport aux américaines, qui est passée de 43 % fin 2024 à 33% le 7 mars dernier. L’écart reste substantiel et, même si le rattrapage de performance entre États-Unis et Europe est déjà enclenché, la dynamique de croissance des EPS6 devrait désormais être plus favorable au Vieux Continent. Cette situation devrait se traduire par une hausse des valorisations européennes encore proche de leur moyenne historique à 14,2x contre 21,3x côté américain, qui demeurent élevées côté américain, à 21,3x contre 14,2x en Europe.

      [1] Source : Bloomberg, 06/03/2025. Performance calculée en euro, dividendes réinvestis.
      [2] Source : Bloomberg, 06/03/2025. Performances calculées dividendes réinvestis.

      Anthony Bailly 

      Rothschild & Co Asset Management

      Anthony Bailly débute sa carrière en audit financier et commissariat aux comptes dans la division moyennes et grandes entreprises dans les secteurs de la télécommunication et des médias chez Arthur Andersen puis chez Ernst & Young (2001 à 2007). Il a intégré Rothschild & Co Asset Management en février 2007 comme analyste financier sur les secteurs de l’automobile, des médias, des technologies et de la communication. En septembre 2016, il devient co-gérant des fonds actions grandes capitalisations pour la zone Euro/Europe. En 2020, il devient Gérant actions et membre du Comité d’Investissement au sein de Rothschild & Co Asset Management. En 2024, il devient Responsable de la Gestion Actions européennes de Rothschild and Co AM. Anthony est diplômé de Kedge Business School Option Finance et d’un DEUG en Sciences économiques de l’université Bordeaux IV.

       

      Avertissements

      Communication publicitaire.

      Les informations, commentaires et analyses contenus dans ce document sont fournis à titre purement informatif et ne sauraient être considérés comme un conseil en placement, un conseil fiscal, une recommandation ou un conseil en investissement de la part de Rothschild & Co Asset Management. Les informations/opinions/données contenues mentionnées dans ce document, considérées comme légitimes et correctes le jour de leur publication, conformément à l’environnement économique et financier en place à cette date, sont susceptibles d’évoluer à tout moment. Bien que ce document ait été préparé avec le plus grand soin à partir de sources réputées fiables par Rothschild & Co Asset Management il n’offre aucune garantie quant à l’exactitude et à l’exhaustivité des informations et appréciations qu’il contient, qui n’ont qu’une valeur indicative et sont susceptibles d’être modifiées sans préavis. Rothschild & Co Asset Management n’a pas procédé à une vérification indépendante des informations contenues dans ce document et ne saurait donc être responsable de toute erreur ou omission, ni de l’interprétation des informations contenues dans ce document. Toutes ces données ont été établies sur la base d’informations comptables ou de marché. Les données comptables n’ont pas toutes été auditées par un commissaire aux comptes. En outre, compte tenu du caractère subjectif de certaines analyses, il convient de souligner que les informations, projections, estimations, anticipations, hypothèses et/ou opinions éventuelles ne sont pas nécessairement mises en pratique par les équipes de gestion de Rothschild & Co Asset Management ou de ses affiliés, qui agissent en fonction de leurs propres convictions. Certains énoncés prévisionnels sont préparés sur la base de certaines hypothèses, qui pourront vraisemblablement différer soit partiellement, soit totalement de la réalité. Toute estimation hypothétique est, par nature, spéculative et il est envisageable que certaines, si ce n’est l’ensemble, des hypothèses relatives à ces illustrations hypothétiques ne se matérialisent pas ou différent significativement des déterminations actuelles. La présente analyse n’est valable qu’au moment de la rédaction du présent rapport. R-co 4Change Net Zero Equity Euro est un compartiment de la Société d’Investissement à Capital Variable de droit français “R-co 2”, dont le siège social est 29, avenue de Messine – 75008 Paris, immatriculée 889 511 747 RCS PARIS. Les informations ne présument pas de l’adéquation des OPC présentés au profil et à l’expérience de chaque investisseur individuel. Rothschild & Co Asset Management ne saurait être tenu responsable d’aucune décision prise sur le fondement des éléments contenus dans ce document ou inspirée par eux. En cas de doute, et avant toute décision d’investir, nous vous recommandons de prendre contact avec votre conseiller financier ou fiscal. L’Organisme de Placement Collectif (OPC) présenté ci-dessus est organisé selon la loi française, et réglementé par l’Autorité des marchés financiers (AMF). L’investissement dans des parts ou actions de tout OPC n’est pas exempt de risques. Avant tout investissement, il est impératif de lire attentivement le DIC et prospectus de l’OPC, et plus particulièrement sa section relative aux risques. Chaque investisseur doit également s’assurer des juridictions dans lesquelles les parts ou actions de l’OPC sont enregistrées. Le DIC PRIIPS/prospectus complet est disponible sur notre site Internet : www.am.eu.rothschildandco.com. La valeur liquidative (VL) / valeur nette d’inventaire (VNI) est disponible sur notre site internet. Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures, et ne sont pas constantes dans le temps. La valeur des investissements et des revenus en découlant peut varier à la hausse comme à la baisse, et n’est pas garantie. Il est donc possible que vous ne récupériez pas le montant initialement investi. Les variations des taux de change peuvent affecter à la hausse comme à la baisse la valeur des investissements et des revenus en découlant, lorsque la devise de référence de l’OPC est différente de la devise de votre pays de résidence. Les performances présentées ne tiennent pas compte des éventuels frais et commissions perçus lors de la souscription et rachat des parts ou actions de l’OPC concerné. Les portefeuilles, produits ou valeurs présentés sont soumis aux fluctuations du marché et aucune garantie ne peut être donnée quant à leur évolution future. Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque investisseur, et peut faire l’objet de modifications. Les informations présentées ne sont pas destinées à être diffusées et ne constituent en aucun cas une invitation à destination de ressortissants des États-Unis ou de leurs mandataires. Les parts ou actions de l’OPC présenté dans ce document ne sont pas et ne seront pas enregistrées aux Etats Unis en application du U.S. Securities Act de 1933 tel que modifié (“Securities Act 1933”) ou admises en vertu d’une quelconque loi des Etats-Unis. Ces parts ou actions ne doivent ni être offertes, vendues ou transférées aux Etats-Unis (y compris dans ses territoires et possessions) ni bénéficier, directement ou indirectement, à une “U.S. Person” (au sens du règlement S du Securities Act de 1933) et assimilées (telles que visées dans la loi Américaine dite “HIRE” du 18/03/2010 et dans le dispositif FATCA). Rothschild & Co Asset Management Société de gestion de portefeuille au capital de 1 818 181,89 euros, 29, avenue de Messine – 75008 Paris. Agrément AMF N° GP 17000014, RCS Paris 824 540 173. Toute reproduction partielle ou totale de ce document est interdite, sans l’autorisation préalable de Rothschild & Co Asset Management sous peine de poursuites.

       

      À propos de la division Asset Management de Rothschild & Co

      Division spécialisée en gestion d’actifs du groupe Rothschild & Co, nous offrons des services personnalisés de gestion à une large clientèle d’investisseurs institutionnels, d’intermédiaires financiers et de distributeurs. Nous articulons notre développement autour d’une gamme de fonds ouverts, commercialisés sous quatre marques fortes : Conviction, Valor, Thematic et 4Change, et bénéficiant de nos expertises de long terme en gestion active et de conviction ainsi qu’en gestion déléguée. Basés à Paris et présents dans 9 pays en Europe, nous gérons plus de 36 milliards d’euros et regroupons près de 170 collaborateurs. Plus d’informations sur am.eu.rothschildandco.com

       

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        Infrastructure révolutionnaire ou instrument volatil ? Il n’y a pas encore de réponse définitive à cette question, mais il est clair que la blockchain vaut plus que les spéculations qui l’entourent encore en ce moment. Emilie-Alice Fabrizi en livre ici son analyse.

         

        Comme toute innovation susceptible de bousculer les modèles établis, la technologie blockchain n’échappe pas aux passions. D’infrastructure révolutionnaire à instrument à haute volatilité et purement spéculatif, elle présente différentes facettes qui semblent parfois difficiles à associer. Et si les acteurs financiers traditionnels témoignent d’un intérêt croissant pour cette nouvelle classe d’actifs (les cryptomonnaies), il s’agit de ne pas occulter le potentiel transformatif réel de cette technologie dans des secteurs aussi variés que la logistique, la santé, le marché de l’énergie ou encore l’humanitaire.

        Des développements à suivre

        A mesure que la technologie avance, trois axes de développement méritent une attention particulière. Tout d’abord, celui de la tokénisation des RWA (Real World Assets) qui désigne le processus de conversion d’actifs traditionnels (tels que biens physiques, droits d’utilisation ou encore titres financiers) en jetons numériques (tokens) sur une blockchain. Ces tokens, échangeables, traçables et sécurisés, facilitent la liquidité d’actifs historiquement peu accessibles et les financements par la fragmentation de ces actifs, permettant ainsi à un plus grand nombre d’investisseurs de participer.

        Ensuite, les services de paiement basés sur la blockchain qui offrent des alternatives rapides, transparentes et peu coûteuses aux systèmes bancaires traditionnels. A cet égard, de nombreuses entreprises développent des solutions pour faciliter les paiements transfrontaliers et réduire les frais liés aux intermédiaires financiers.

        Enfin, la protection de l’identité numérique représente un enjeu majeur. Les systèmes d’identité actuels sont vulnérables aux vols et aux fraudes. Grâce à la blockchain, il devient possible de créer des systèmes d’identification infalsifiables, garantissant à la fois la confidentialité des utilisateurs et la sécurité des transactions en ligne, et donnant ainsi aux individus un contrôle total sur leurs données personnelles.

        Ces trois segments constituent des opportunités majeures avec un potentiel indéniable pour peu que les entreprises qui les développent dépassent le jargon technologique.

        L’enjeu de la perception

        Malgré son potentiel, la blockchain peine encore à convaincre. L’un des principaux freins réside dans la manière dont elle est présentée : trop souvent, l’attention est portée sur ses mécanismes techniques (cryptographie, consensus, protocole, layer 2, …) plutôt que sur ses bénéfices concrets. Pourtant, les enjeux économiques sont importants en raison des substantiels gains de productivité rendus possibles par la mise en place d’une blockchain. Ce défi de communication n’est pas inédit. Dans les années 1990, Internet a connu le même phénomène : les discussions techniques sur les protocoles TCP/IP dominaient, avant que des usages concrets comme l’e-commerce ou la messagerie instantanée ne s’imposent.

        Aujourd’hui, la blockchain doit franchir cette même étape. Pour attirer plus massivement les investissements et créer les « Google », « IBM » ou encore « Meta » de demain, il ne suffit pas de mettre en avant la supériorité du modèle mais plutôt de démontrer en quoi celui-ci transforme réellement les industries et simplifie la vie des utilisateurs. Les entreprises et les investisseurs ne s’intéressent pas à une technologie en soi, mais aux gains qu’elle génère : réduction des coûts, nouveaux modèles économiques, amélioration de l’efficacité opérationnelle.

        À l’instar d’Internet à ses débuts, son adoption croissante par les gouvernements et les entreprises démontre qu’il ne s’agit pas d’un simple phénomène spéculatif, mais bien d’un changement structurel. La réglementation européenne ESPR adoptée en 2024 (“Ecodesign for Sustainable Products Regulation”) sur l’écoconception des produits durables en témoigne. Parmi les exigences de ce règlement figure le passeport numérique des produits (DPP), qui entrera progressivement en vigueur à partir de 2027, permettant une traçabilité parfaite pour tous les produits destinés à être vendus dans l’Union européenne.

        La route vers une utilisation mature et réfléchie de la blockchain est peut-être encore longue, reste que l’on n’arrête pas le progrès. L’essor de la blockchain ne peut plus être perçu comme un phénomène conjoncturel mais comme un changement structurel de l’économie numérique. Cette technologie est en train de façonner les infrastructures de demain. Elle représente un levier stratégique unique, offrant des opportunités de diversification et de rendement à long terme.

        Emilie-Alice Fabrizi

        The Good Token Society

        Emilie-Alice Fabrizi est une experte en communication stratégique et en business development. Elle a travaillé pendant une quinzaine d’années dans le luxe avant de rejoindre le domaine de la tech où elle agit comme partenaire stratégique et opérationnel auprès d’organisations et de leaders innovants. Elle préside également l’association The Good Society dédiée à la promotion des entreprises de la blockchain.

         

         

         

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