ISFB- SPHERE

Solutions EAM

  • Sébastien Leutwyler
  • Managing partner & CIO
  • Capitalium Wealth Management

« La formation continue touche aussi au rôle du gérant en tant qu’entrepreneur »

Entre transformation digitale, nouveaux actifs et cadre réglementaire toujours plus strict, les gérants indépendants doivent sans cesse développer de nouvelles compétences. Pour Sébastien Leutwyler, la formation continue devient donc un levier essentiel pour rester agile, affirmer sa valeur ajoutée et accompagner l’évolution de l’écosystème financier.

Par Jérôme Sicard

Pourquoi avez-vous souhaité dispenser des cours à l’ISFB ?
La première raison, d’ordre personnel, tient à la transmission. Avec les années de pratique, on a envie de partager l’expérience acquise sur le terrain auprès de ses pairs. C’est une façon de redonner à la profession ce qu’elle m’a apporté depuis plus de vingt ans. La seconde raison a un caractère plus collectif. Je suis convaincu que les gérants indépendants doivent continuer à monter en gamme et prendre une place plus assumée dans l’écosystème financier. Le secteur s’est consolidé, les acteurs encore en place sont plus solides et portent une véritable proposition de valeur. Aujourd’hui, être GFI signifie que l’offre doit aller au-delà de la simple gestion de portefeuille. Il faut apporter des idées, des solutions innovantes, un regard différencié. Enseigner à l’ISFB me permet ainsi de montrer que les gérants indépendants sont engagés dans cette évolution, y compris sur des sujets plus structurants, comme celui de la formation.

Quelle matière enseignez-vous à l’ISFB ?
J’enseigne actuellement trois modules, qui couvrent les domaines de la gestion d’actifs. Dans le cadre du certificat Investment Advisor, dont je suis directeur de programme, je prends en charge le module dédié aux investissements alternatifs. J’interviens aussi dans le programme de Planification patrimoniale, plus précisément sur le module Conseil en investissement. Enfin, je participe au programme de préparation à la certification SAQ CWMA proposé par l’ISFB. Ces enseignements abordent aussi bien des principes théoriques de gestion que leur mise en œuvre pratique dans les contingences de l’écosystème helvétique, notamment ses exigences réglementaires et fiscales.

Comment percevez-vous l’importance de la formation continue pour les gérants indépendants aujourd’hui ?
Elle devient absolument centrale. L’univers d’investissement est en pleine mutation. La digitalisation, la tokenisation et l’essor de nouveaux véhicules financiers élargissent considérablement le champ des possibles. Les opportunités se multiplient, mais elles sont souvent plus pointues, plus spécialisées et elles exigent des compétences nouvelles. Cela ouvre la voie à de nouveaux segments de marché, animés par de nouveaux acteurs, qui n’existaient pas voilà peu ou qui n’étaient pas considérés comme suffisamment légitimes.
Pour les gérants indépendants, c’est une chance, car leur agilité leur permet de s’emparer de ces niches, désormais accessibles, et d’en faire un élément différenciant dans leur proposition de valeur. Mais cela suppose de se former en permanence, pour comprendre ces nouveaux instruments, en mesurer les risques et les intégrer intelligemment dans une stratégie. La formation continue ne concerne donc pas seulement la technique : elle touche aussi au rôle du gérant en tant qu’entrepreneur, sa capacité à donner du sens à ses choix et à construire un narratif cohérent autour de la gestion.

Quelles compétences ou connaissances vous semblent aujourd’hui les plus critiques pour les GFI ?
Le premier enjeu est de savoir articuler innovation et réglementation. Les nouveaux actifs offrent de formidables perspectives, mais le cadre réglementaire et les mandats de gestion restent stricts. C’est une ligne rouge qu’on ne peut pas franchir. Pour une banque, une erreur peut se solder par une amende ; pour un gérant indépendant, il en va de la survie immédiate de sa structure. Le respect des règles n’est donc pas une contrainte secondaire, mais une question vitale.
À cela s’ajoute la nécessité de bien comprendre la dimension technologique – de la digitalisation des processus à l’exploitation de nouvelles plateformes d’investissement. Cela dans un univers financier qui tend inexorablement à se décentraliser. Il en va également de la dimension commerciale, c’est-à-dire la manière de valoriser cette expertise auprès des clients et d’en démontrer les bienfaits dans la conduite d’un patrimoine. En résumé, les compétences critiques sont à la croisée de la réglementation, de l’innovation financière et de la relation client, trois piliers en constante évolution.

Dans quelle mesure le partenariat entre l’ISFB et Sphere vous semble-t-il pertinent ?
C’est une très belle initiative. L’ISFB bénéficie d’une légitimité dans le domaine de la formation qui est reconnue par ses membres historiques évidemment, mais de façon bien plus large par l’ensemble la place financière. Il sait aborder et traiter rapidement de nouveaux sujets, de nouvelles thématiques, comme le démontre le portefeuille de ses formations pluridisciplinaires qui incluent des domaines tels que la gestion des risques, les investissements durables ou le Family Office. Plutôt que d’attendre des années pour avoir un peu de recul académique, l’ISFB arrive à se saisir de questions émergentes, et à offrir aux professionnels un espace qui permette de les explorer. Dans un environnement qui évolue aussi vite, cette réactivité me paraît essentielle, et un atout majeur pour l’employabilité au sens large des professionnels de la finance en Romandie.
Ce partenariat avec Sphere s’inscrit dans la même logique : offrir une plateforme où les banques et les gérants indépendants peuvent réfléchir ensemble, confronter leurs expériences et définir un cadre d’action. C’est à la fois un lieu de partage et de prospective. Et c’est précisément ce dont notre écosystème a besoin pour rester compétitif, crédible et pertinent.

Sébastien Leutwyler

Capitalium Wealth Management

Managing partner et CIO de Capitalium Advisors, Sébastien Leutwyler a plus de vingt ans d’expérience dans la gestion d’actifs. Il dispense plusieurs cours dans ce domaine à l’Institut Supérieur de Formation Bancaire. Il est titulaire d’un Masters en économie de l’université de Genève et d’un Executive MBA en Stratégie & Management de la Stockholm School of Economics et Hong Kong University. Titulaire du Diplôme Fédéral d’Expert en Finance et Investissement, il est certifié CIWM (Certified International Wealth Manager) et CAIA (Chartered Alternative Investment Analyst).

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Spécialiste Marketing & Communication
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Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

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Solutions EAM

  • Christophe Nicod
  • Responsable formation continue
  • Institut Supérieur de Formation Bancaire

« Une offre spécifique pour les GFI, adaptée, structurée et solidement ancrée dans la pratique du terrain »

Avec SPHERE, l’ISFB déploie à partir de novembre un programme de formation continue spécifiquement dédié aux gérants indépendants. Au-delà des obligations réglementaires, il aborde les enjeux concrets de leur pratique quotidienne : compétences techniques, innovation, relation client et nouvelles thématiques de marché. Christophe Nicod en précise la démarche.

Par Jérôme Sicard

Pourquoi avez-vous initié ce partenariat avec SPHERE ?
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du plan stratégique que l’ISFB a commencé à déployer début 2023, ainsi que dans sa volonté de répondre depuis 2025 aux demandes des gérants indépendants. Sphere connaît depuis longtemps le marché de ces gérants indépendants : ses animateurs en suivent de très près les évolutions, dont ils rendent compte semaine après semaine. Nous avons observé les mêmes dynamiques et nous sommes parvenus à des constats identiques. Le métier connaît aujourd’hui une phase de forte professionnalisation, portée à la fois par de nouvelles exigences réglementaires et par une surveillance accrue des autorités. Dans ce contexte, l’ISFB, déjà très actif auprès des professionnels du secteur bancaire et financier en Suisse romande, a trouvé dans ce partenariat l’occasion de diffuser plus largement son savoir-faire au service des gérants indépendants, avec une offre spécifique adaptée, structurée et solidement ancrée dans la pratique du terrain.

Quels sont les objectifs principaux de ce nouveau programme de formation destiné aux gérants indépendants ?
D’abord, il importe de répondre aux obligations réglementaires, devenues plus contraignantes. Chaque profil – qu’il s’agisse d’un dirigeant qualifié, d’un responsable compliance, d’un risk manager ou d’un gérant face à la clientèle – doit suivre un volume minimum de formation continue. Le programme apporte une réponse claire à ces exigences. Mais il va au-delà : il s’agit aussi de traiter des thématiques de marché qui s’inscrivent dans l’actualité. L’idée est de rester à jour, tant sur les aspects réglementaires que sur les compétences stratégiques, en phase avec les besoins réels des gérants.

Comment en avez-vous conçu le contenu pédagogique ?
Nous faisons appel à des experts reconnus dans leur domaine – pas à des formateurs « maison ». C’est l’une des marques de fabrique de l’ISFB. Chacun de nos intervenants est choisi pour la qualité de son parcours et la légitimité acquise dans son domaine. Ensuite, l’ISFB accompagne ces experts afin que leurs cours respectent une méthodologie rigoureuse, homogène d’une matière à l’autre : structure claire, objectifs précis, transfert de compétences immédiatement applicables, et bien entendu aucune publicité produit. Nous veillons à ce que les participants ne soient pas passifs, mais impliqués dans des échanges et des cas pratiques. C’est une méthode vivante, pragmatique conçue pour favoriser l’assimilation et l’application directe des connaissances.

Quels sont aujourd’hui, selon vous, les besoins prioritaires des gérants indépendants en matière de formation continue ?
Deux grands axes se dégagent. D’un côté, répondre aux obligations réglementaires, incontournables. De l’autre, suivre l’évolution rapide du secteur : cybersécurité, blockchain, cryptoactifs, actifs alternatifs, etc. Le rôle de l’ISFB est d’être à l’écoute du marché et de s’adapter rapidement à ces évolutions. Notre force réside dans cette agilité : nous pouvons créer des modules pertinents en phase avec les enjeux du moment. C’est pour cette raison que notre programme de formation destiné spécifiquement aux gérants indépendants est composé de 4 modules traitant à chaque session d’un domaine d’actualité. Ainsi le module axé sur les compétences techniques traitera du Private Equity dans la première session, mais sera axé sur une autre thématique dans la session suivante, et ainsi de suite.

Quels bénéfices concrets les gérants indépendants peuvent-ils en attendre ?
Le premier bénéfice est le perfectionnement et la montée en compétences des équipes. Historiquement, beaucoup de gérants indépendants viennent du monde bancaire. Ils doivent continuer à maintenir leurs certifications et leurs savoir-faire, mais aussi acquérir de nouvelles compétences. Contrairement aux grandes banques, ils n’ont pas de services internes en soutien pour prendre en charge les fonctions de support. Leur crédibilité repose directement sur le niveau de compétence de leurs collaborateurs. La formation continue devient pour eux un réel enjeu stratégique. Le séminaire ISFB x SPHERE Gérant indépendant permet de répondre à l’un des enjeux de mise à jour en matière de formation. Pour les gérants indépendants qui souhaitent se former de manière plus spécialisée, ils peuvent se tourner vers les formations usuelles proposées aux banques : la préparation à la certification SAQ CWMA, ou les Certificats ISFB de spécialisation.

Quels thèmes ou compétences seront particulièrement mis en avant dans le programme ISFB x SPHERE ?
Notre valeur ajoutée est de proposer des modules directement en phase avec les attentes du marché. Au-delà de la réglementation, cela couvre des domaines tels que la cybersécurité, les marchés privés ou encore l’entretien de la relation clientèle. Nous avons l’ambition de donner aux gérants les moyens de rester agiles dans un environnement qui ne cesse de se transformer. Nous ne prétendons pas définir les tendances, l’écho du marché et notre écosystème nous les donnent, mais nous savons les traduire en formations concrètes et utiles.

Sur quoi se décide la qualité d’un programme de formation comme celui que vous mettez en place avec SPHERE ?
Elle se mesure d’abord par des standards rigoureux : chaque participant doit retirer une réelle valeur de la formation. Les objectifs annoncés doivent être atteints, les compétences effectivement transmises. Nous avons mis en place des normes de qualité strictes au sein de l’Institut, et engagé des partenariats académiques solides. Mais la qualité dépend aussi de notre capacité à ne pas rester figé et de nous adapter continuellement. En dialoguant avec les gérants, avec les banques, avec Sphere, nous identifions des besoins bien réels. C’est cette proximité qui assure la pertinence et l’utilité de nos formations.

Christophe Nicod

Institut Supérieur de Formation Bancaire

Christophe Nicod est responsable de la formation continue à l’ISFB depuis 2024. Il a auparavant passé plus de vingt ans chez UBS, où il a occupé diverses fonctions auprès de clientèles privées et institutionnelles, locales et internationales, jusqu’à la direction d’une agence stratégique à Genève. Depuis 2018, il s’est consacré à la formation et au conseil en conduite du changement, avant de rejoindre l’ISFB l’an dernier pour concevoir et piloter des programmes adaptés aux besoins des professionnels de la finance en Suisse romande.

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Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

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  • Thomas Bossard
  • Fondateur et associé
  • Stellar executive Search

« La concurrence pour recruter des relationship managers n’a jamais été aussi intense. »

Dans un secteur qui se professionnalise, où les compétences requises ne cessent de s’élever, les gérants doivent apprendre à se montrer plus convaincant pour attirer les relationship managers. La clé du développement se joue désormais autant dans la qualité de la gestion que dans la manière de valoriser et d’organiser le capital humain.

Par Jérôme Sicard

En quoi consiste une véritable stratégie de recrutement pour un gérant indépendant ?
Le cœur de métier des gérants indépendants réside dans leur capacité à investir pour leurs clients. Mais lorsqu’il s’agit de leur propre croissance, la différence se joue d’abord sur la volonté d’investir dans le capital humain. Une stratégie de recrutement digne de ce nom consiste dès lors à gérer les questions de ressources humaines de manière proactive plutôt que réactive. Les entreprises qui veulent croître doivent avoir une vision claire des profils qui auront un impact durable sur leur croissance – et des moyens à mettre en œuvre pour les attirer. Cela implique des critères précis de compatibilité culturelle, une planification structurée de la relève et la constitution systématique de viviers de recrues potentielles. Dans un marché où les relationship managers postulent rarement de manière spontanée, le succès repose sur des approches directes ciblées et sur la crédibilité dont l’entreprise bénéficie. Bien souvent, ce n’est pas la fonction qui crée l’accès, mais la qualité d’une approche personnelle et respectueuse, faite au bon moment.

Vous insistez en effet sur l’importance de l’image et de la marque associées à l’entreprise. Selon vous, quelles sont les erreurs les plus fréquentes commises par les EAM lorsqu’ils cherchent à se présenter comme des employeurs attractifs ?
Les erreurs les plus courantes sont un profil flou, un manque de visibilité et une différenciation insuffisante. Trop souvent, les entreprises peinent à exprimer clairement leur identité, leur mode de gouvernance et les perspectives de carrière qu’elles proposent. Cela se traduit par un parcours candidat incohérent – d’un onboarding faible à des ambitions de croissance peu claires, en passant par une gestion fragile des aspects de conformité et de gouvernance. Ce qui importe, c’est d’articuler une vision claire de l’avenir, de la trajectoire de l’entreprise et de la contribution que les nouvelles recrues y apporteront.

Quels sont les facteurs clés pour réussir à recruter des relationship managers dans un environnement devenu aujourd’hui très concurrentiel ?
Il est évident que la concurrence pour attirer les relationship managers n’a jamais été aussi intense. Le succès ne repose plus seulement sur les packages de rémunération, mais sur la capacité à saisir en profondeur les motivations personnelles et professionnelles des candidats, puis à leur présenter une perspective claire et crédible. Les RM se décident à bouger orsqu’ils perçoivent un cadre qui leur garantit une véritable liberté entrepreneuriale, une reconnaissance sincère et des perspectives de carrière à long terme. Un recrutement réussi suppose donc des approches directes discrètes, un accompagnement professionnel tout au long du processus, et une attention particulière à l’adéquation culturelle – afin que l’individu, l’équipe et l’organisation puissent évoluer ensemble dans la durée.

Quelles compétences les EAM devront-ils développer et intégrer en priorité dans les années à venir ?
Le niveau d’exigence ne cesse de monter. Les compétences digitales, la maîtrise réglementaire et l’efficacité opérationnelle sont désormais devenues des standards. Dans le même temps, la façon dont le management est structuré prend une importance croissante : il ne s’agit plus seulement d’attirer des profils seniors, mais aussi de développer les jeunes talents et de transmettre les responsabilités de manière ordonnée.

Le sens commercial et la force du réseau demeurent centraux, mais doivent de plus en plus s’accompagner de la capacité à conseiller les clients de manière globale et à créer de la confiance au fil du temps. Plus que jamais, le capital humain doit être considéré comme un facteur stratégique de succès – avec des politiques de recrutement claires, une gestion des ressources humaines dynamique et une planification de la relève qui serve de socle à une croissance durable.

Où voyez-vous aujourd’hui les principales faiblesses des gérants indépendants ?
Les principales lacunes apparaissent sur le plan stratégique. Dans notre dernière analyse sectorielle, les trois quarts environ des gérants indépendants interrogés s’attendent à gagner des parts de marché, mais la majorité ne dispose pas d’un véritable plan de développement. La croissance reste le plus souvent opportuniste, sans feuille de route en matière de recrutement et sans modèle cible clairement défini. L’image employeur est trop souvent négligée, et 28 % des entreprises n’ont aucune solution de succession – alors que plus de la moitié des dirigeants devront en envisager une dans les trois à cinq prochaines années.

Dans le même temps, on observe une pénurie aiguë de relationship managers, aggravée par une transition générationnelle imminente à travers toute l’industrie. Les entreprises qui n’agissent pas de manière décisive risquent des perturbations opérationnelles, la perte de relations clients et des opportunités manquées dans un marché en consolidation. Une planification insuffisante entraîne parfois des frictions –  surtout quand les relations avec les clients et la cohésion des équipes sont fragilisées par ce manque d’anticipation.

Comment les gérants peuvent-ils envisager le renouvellement générationnel de leurs équipes dirigeantes ?
Une transition générationnelle ne se limite pas à nommer un successeur : elle exige structure, anticipation et crédibilité. L’enjeu est d’identifier et de développer très tôt les talents internes, de mettre en place des modèles de partenariat et de participation, puis de transférer progressivement les responsabilités, à la fois vers des spécialistes chevronnés et de futurs leaders. Cela garantit continuité et sécurité, pour les collaborateurs comme pour les clients. Lorsque les solutions internes s’avèrent insuffisantes, des renforts externes ciblés, le transfert d’équipes entières ou encore des partenariats stratégiques peuvent offrir une alternative.

Comment voyez-vous évoluer les fonctions RH au sein des structures EAM ?
Recruter des relationship managers ne se limite plus à appliquer des méthodes traditionnelles. Le marché est en voie de consolidation : les petits acteurs disparaissent, tandis que les plus grands se professionnalisent pour conforter leur croissance. Dans ce contexte, les RH évoluent vers une fonction stratégique, pour assumer le développement des talents, planifier la relève et créer une vraie culture d’entreprise.

Quel rôle peuvent jouer des cabinets de recrutement tels que le vôtre auprès des gérants indépendants ?

Nous élargissons le vivier de recrues potentielles en approchant discrètement des professionnels qui ne sont pas nécessairement en recherche active. Nous prenons en charge les démarches directes, allégeons la charge des équipes internes et accompagnons les transitions sensibles. Notre rôle est aussi de créer des opportunités et de faciliter les bons rapprochements, afin de rendre les gérants plus compétitifs dans leur stratégie de recrutement, en particulier lorsqu’il s’agit d’attirer des relationship managers.

Thomas Bossard

Stellar Executive Search

Associé-fondateur de Stellar, Thomas Bossard travaille depuis 2011 dans le recrutement de cadres et de dirigeants. Il accompagne les banques, asset managers, institutions financières et gérants de fortune indépendants. Il accompagne banques, asset managers, institutions financières et gérants de fortune indépendants dans le recrutement de profils exécutifs, d’experts techniques et d’équipes, en s’appuyant sur une solide expérience managériale et une connaissance approfondie du secteur financier suisse. Avant de fonder Stellar, il a travaillé dix ans pour un cabinet de recrutement spécialisé dans la finance, après avoir passé plus de dix ans au sein d’un asset manager de premier plan.

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    • Rean Morinaj
    • Analyste
    • Capitalium Wealth Management

Protection de la planète ou génération de performance : faut-il choisir ?

Générer une performance solide tout en préservant les ressources de la planète reste un dilemme apparent pour les investisseurs. Dans l’univers des family offices, où l’horizon se compte en générations, la durabilité n’est pourtant plus un frein au rendement mais plutôt un facteur clé dans la création de valeur.

Dans l’univers des family offices, l’horizon temps de référence est la génération, pas le trimestre. L’objectif n’est pas uniquement de faire croître un capital, mais de le transmettre et de le pérenniser. Pourtant, une évidence s’impose, car il ne peut y avoir de transmission durable sans un monde habitable. Le climat, longtemps perçu comme un sujet périphérique, s’invite désormais au cœur des portefeuilles, au centre des stratégies et au sommet des priorités patrimoniales. Il redéfinit les frontières mais il redessine surtout les zones d’habitabilité, dans la mesure où des communautés entières doivent aujourd’hui envisager leur migration.

Les risques liés au changement climatique ne sont plus abstraits. Ils sont réels, tangibles et déjà intégrés dans les bilans par le biais d’actifs dévalorisés, d’entreprises pénalisées par de nouvelles normes ainsi que de territoires inexploitables. Ils affectent la performance financière autant que la stabilité géopolitique. Face à cette nouvelle réalité, le capital privé ne peut plus rester passif. Il devient un levier indispensable au changement. Les family offices, les asset managers et les grands allocateurs disposent d’un pouvoir d’action colossal qui bien exercé, peut faire basculer des secteurs entiers vers des modèles plus résilients, plus sobres en carbone et aussi plus pérennes.

De ces impératifs émerge un nouveau type de mandat de gestion. Le « mandat dual ». Il repose sur deux piliers indissociables, à savoir préserver la richesse et protéger la planète. Il ne s’agit ni d’un slogan, ni d’une compromission morale. Il s’agit d’un alignement stratégique entre les exigences d’un capitalisme de long terme et les impératifs d’un monde en constante évolution. Car une idée persiste encore dans l’imaginaire collectif : la durabilité serait synonyme de renoncement au rendement. Dans une même veine, performance et engagement environnemental ne feraient pas bon ménage. En réalité, ce sont souvent les actifs les plus vulnérables au climat, tels que l’immobilier obsolète, les infrastructures carbonées ou encore les entreprises à forte intensité d’émissions qui posent les plus grandes menaces pour la stabilité d’un portefeuille.

À l’inverse, les secteurs liés à la transition, à l’innovation verte et à l’efficacité énergétique offrent des opportunités encore largement inexploitées. Le marché ne cesse de le confirmer. Les infrastructures durables démontrent leur résilience, l’immobilier performant sur le plan énergétique devient un actif refuge face aux coûts de l’énergie et aux futures réglementations, et les entreprises alignées sur une trajectoire bas carbone attirent autant le capital que les talents. Car au-delà des chiffres, une pression sociétale s’installe. L’ensemble des parties prenantes s’attend à du rendement mais aussi à une responsabilité écologique des entreprises.

Une des manières de tenir compte de ces contraintes semble être la décarbonation de portefeuille. Contrairement à ce que l’on imagine souvent, il ne s’agit pas d’un geste symbolique, ni d’un greenwashing de façade. Décarboner, c’est réduire l’intensité carbone des actifs détenus, autrement dit, minimiser la quantité de CO₂ émise pour chaque centime investi, tout en conservant un niveau de diversification et de performance stable. Cela suppose d’identifier, secteur par secteur, les entreprises les plus émettrices, et de les exclure, ou de les réduire, au profit d’acteurs plus sobres. Il s’agit là d’une méthode pragmatique, quantitative mais surtout reproductible.

C’est exactement ce qu’ont démontré les professeurs Eric Jondeau et Rüdiger Fahlenbrach en étudiant le portefeuille d’actions américaines détenu dans le bilan de la Banque nationale suisse. Un portefeuille large mais surtout géré de manière passive. L’objectif de leur étude était clair : tester une stratégie de décarbonation sans détériorer la performance du portefeuille.

Leur solution repose sur un filtre simple mais rigoureux à savoir exclure, à l’échelle globale, les entreprises les plus intensives en carbone, celles qui affichent les plus hauts niveaux d’émissions par chiffre d’affaires. Ces exclusions, bien que ciblées, sont suffisamment significatives pour alléger fortement l’empreinte carbone du portefeuille. Les capitaux sont ensuite réinvestis dans l’univers restant, sans chercher à reproduire l’allocation sectorielle initiale, ce qui permet d’obtenir un portefeuille plus sobre, parfois même plus performant, sans dérive de risque excessive.

Le résultat est sans équivoque, En excluant seulement 1 % des entreprises les plus polluantes, l’empreinte carbone du portefeuille diminue de près de 20 %, sans impact négatif sur la performance, ni sur les principaux indicateurs de risque – volatilité, diversification, tracking error. En élargissant l’exclusion à 2,5 %, puis 5 %, la réduction d’émissions grimpe à 45% et 60% respectivement, et surtout, le portefeuille affiche une surperformance nette par rapport à l’original ! Dans le scénario à 5 %, le portefeuille aurait généré un rendement moyen de 15,8 % par an, avec un Sharpe ratio de 0,96, soit une rentabilité ajustée du risque très compétitive par rapport à la version initiale. En d’autres termes, la décarbonation est possible, mesurable et parfois même plus rentable que l’inaction. Ce cas d’école, à la fois simple et efficace, nous amène à nous questionner, car en effet il ne s’agit plus de débattre de sa faisabilité, mais de comprendre pourquoi elle n’est pas déjà la norme.

Et ce constat devrait résonner tout particulièrement dans le monde des family offices. Car s’il existe une catégorie d’investisseurs capable de mettre en œuvre ces stratégies rapidement, efficacement et avec conviction, ce sont bien eux. Leur liberté d’allocation, leur horizon d’investissement de long terme, leur ancrage familial et intergénérationnel en font des vecteurs idéaux de transformation. Ils ne sont pas prisonniers d’indices. Ils peuvent questionner les biais historiques. Ils peuvent initier, tester, mais surtout ajuster.

Néanmoins, encore faut-il poser les bonnes questions : quelle est l’intensité carbone réelle du portefeuille, le niveau d’ambition climatique des gérants, le degré d’influence actionnariale exercé ? Ce sont ces interrogations, concrètes, chiffrées, récurrentes, qui peuvent faire basculer la gestion vers un modèle plus durable, le tout sans renoncer à l’exigence de résultat.

Ce mouvement s’impose avec toujours plus de force auprès des nouvelles générations. Les héritiers d’aujourd’hui ne veulent pas seulement hériter d’un portefeuille performant. Ils veulent savoir ce qu’ils financent, ce qu’ils tolèrent, s’assurer que leurs investissements sont en ligne avec leur idéaux. Pour eux, la performance n’est plus uniquement un chiffre mais la trajectoire que prend leur avenir.

Toutefois, il convient de souligner que l’horizon temporel de cette étude s’arrête peu avant le déclenchement des conflits géopolitiques majeurs du 21ème siècle, notamment ceux ayant bouleversé les équilibres énergétiques, climatiques et économiques. Guerres, tensions internationales et crises d’approvisionnement ont profondément reconfiguré les dynamiques de l’investissement durable. Une mise à jour de l’étude serait donc souhaitable afin de réévaluer la pertinence et la robustesse des conclusions à la lumière de ce nouveau contexte, plus instable, mais aussi plus exigeant pour les investisseurs de long terme.

Investir durablement, ce n’est pas sacrifier du rendement. C’est anticiper et intégrer des risques nouveaux. Mais aussi saisir des opportunités sous-évaluées, redéfinir la performance à l’échelle du monde dans lequel nous vivons. Ceux qui sauront conjuguer rigueur financière avec lucidité climatique et ambition patrimoniale prendront une avance décisive. Et surtout, ils œuvreront pour que la richesse confère un véritable sens à leur patrimoine, en leur offrant la possibilité de construire plutôt que de réparer.

Rean Morinaj

Capitalium Wealth Management

Rean Morinaj est junior analyste chez Capitalium Wealth Management. Titulaire d’un bachelor HEC Lausanne en Economie Politique, il finalise son Master en Finance (Risk & Asset Management). Il est par ailleurs assistant de recherche au Center for Risk Management Lausanne (CRML).

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    • Aymeric Converset
    • Directeur général adjoint
    • MBS Capital

    « Des solutions technologiques intelligentes pour accompagner les institutionnels»

    Aymeric Converset vient de rejoindre MBS Capital au poste de directeur général adjoint. Son arrivée souligne la volonté de MBS de consolider son rôle auprès des investisseurs institutionnels et des caisses de pension en Suisse romande, en mettant plus particulièrement l’accent sur les innovations technologiques.

    Par Jérôme Sicard

    Pour quelles raisons avez-vous décidé de rejoindre MBS capital ?

    J’ai choisi de rejoindre MBS Capital parce que son projet à long terme m’a paru singulièrement intéressant. Par ailleurs, je me retrouve pleinement dans les valeurs de l’entreprise et de ses animateurs – intégrité, rigueur, passion et innovation. Entre recherche et analyse, interactions avec les clients et dimension entrepreneuriale, c’est un métier qui se distingue par sa grande diversité. Moi-même, j’apprécie particulièrement les échanges avec de grands acteurs institutionnels et je me réjouis donc de pouvoir collaborer avec une équipe aussi talentueuse que celle de MBS. 

    Quel est aujourd’hui le périmètre d’activité de MBS Capital ?

    MBS Capital accompagne des acteurs institutionnels, principalement en Suisse romande, à chaque étape de leur processus d’investissement. Cela va de la construction de l’allocation stratégique et l’identification des véhicules d’investissement appropriés à la consolidation des portefeuilles, la surveillance des performances et coûts ainsi que le reporting. 

    Vous avez dirigé la gestion quantitative chez One Swiss Bank : comment comptez-vous mettre cette expertise au service de MBS ?

    MBS a toujours cherché à innover et je me réjouis de pouvoir mettre ma passion pour les outils quantitatifs et l’IA au service de l’équipe et de son plan de développement. MBS recrute principalement des personnes ayant une expérience pratique de la gestion. Dans mes nouvelles fonctions, je jouerai également un rôle dans les domaines de la communication et la stratégie d’entreprise, avec beaucoup d’enthousiasme.

    Qu’est-ce qui vous intéresse plus particulièrement dans la dimension institutionnelle de la gestion d’actifs ?

    Ce qui m’intéresse particulièrement dans la dimension institutionnelle de la gestion d’actifs, ce sont les échanges et le partage d’idées avec les caisses de pension. Pour moi, c’est véritablement le cœur du métier, et c’est un aspect qui me passionne énormément. J’aime aussi beaucoup l’horizon long terme des caisses de pension et les réflexions liées à cette dimension.

    Quelles sont vos priorités à court et moyen terme pour renforcer le positionnement de MBS auprès des institutionnels ?

    À court terme, ma priorité est de bien comprendre l’ensemble des processus et des méthodologies de MBS afin de pouvoir proposer des améliorations pertinentes. En parallèle, nous discutons actuellement d’une collaboration avec l’Université de Genève pour encadrer des étudiants en Master de Finance. Cela nous permettra d’échanger avec des professeurs de renommée mondiale et de travailler sur des projets en y apportant un regard neuf.

    À moyen terme, l’objectif est de contribuer à notre vision stratégique : être un acteur de référence dans l’accompagnement des institutionnels à chaque étape de l’investissement, en s’appuyant sur des solutions technologiques intelligentes. 

    Vous avez mené des recherches académiques sur un processus de gestion actions qui s’inspire des réseaux de neurones ! Où voyez-vous aujourd’hui l’innovation technologique dans la gestion d’actifs ?

    Selon moi, elle se situe surtout dans les outils qui appuient les approches de gestion. Cela inclut l’amélioration des processus grâce à l’automatisation de certaines tâches, notamment via des agents d’intelligence artificielle, la digitalisation et l’amélioration du reporting, ainsi que l’efficacité et la rapidité dans le codage. En revanche, l’IA générative telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est pas encore très efficace pour les calculs complexes et ne bouleverse pas encore la façon d’investir. 

    Aymeric Converset

    MBS Capital

    Avant de rejoindre MBS Capital, Aymeric Converset dirigeait Dynagest by One, le pôle Asset management de One swiss bank axé principalement sur les clients institutionnels. Il était également membre du comité executif de la banque. Aymeric a rejoint Dynagest en 2013 comme gérant quantitatif, avant d’être promu en 2016 responsable des stratégies obligataires quantitatives, puis, en 2018, de l’ensemble des stratégies quantitatives. Aymeric Converset est titulaire d’un Master interuniversitaire en finance, délivré conjointement par les Hautes études commerciales (HEC) de Genève, Lausanne et Neuchâtel.

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