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Solutions Digitales

  • Chantal Baer
  • Managing director
  • Swiss House of Brands

Le site internet comme levier de performance

Un site internet n’est pas la transposition de la brochure d’entreprise sur internet. C’est un outil de travail dynamique qui, pour fonctionner à son plein potentiel, doit répondre à quelques règles essentielles. Chantal Baer nous les explique.

Avant d’envisager la création ou la refonte de son site, il est préférable de se poser d’abord quelques questions.

 Par exemple.

  • Pourquoi souhaitez-vous refaire votre site web ?
  • Quel est le réel enjeu pour vous sur le digital ?
  • Quel objectif souhaitez-vous atteindre ? Augmenter votre visibilité, augmenter votre ranking sur les pages google, rajouter des services, générer des clients…
  • Votre discours d’entreprise se limite-t-il à l’histoire de la société et de ses valeurs -nous sommes éthiques, professionnels, authentiques, à votre service depuis 1967…
  • La structure de votre site internet ressemble-t-elle à celle de la brochure corporate qui trône dans la salle d’attente ?
  • Votre site raconte-t-il l’histoire globale de votre secteur d’activité ?

Si la réponse à ces dernières questions est oui, alors attention, quelque chose ne fonctionne pas, ou mal.

Vous racontez la même chose que tous vos concurrents et vous ne pouvez pas faire valoir une quelconque différence avec laquelle améliorer votre visibilité, votre ranking,ou votre notoriété.

Votre problème principal n’est pas le site, mais votre positionnement d’entreprise, de marque, votre discours. Vos segments de marché ne sont pas adressés, et vous n’avez construit aucun storytelling.

Pour avoir un site performant, il faut d’abord travailler sa marque. Ce travail sur le discours de marquet et le positionnement doit représenter autant de travail que celui que vous allez consacrer au design et à la production du site.

Une fois ce principe clairement établi, il vous reste huit grandes étapes à envisager pour aboutit à un site internet utile, performant et pertinent

  1. Positionnement de marque
  2. Storytelling & choix des mots clés
  3. Ergonomie & structure
  4. Webdesign
  5. Production
  6. Blogging
  7. Entretien technique régulier
  8. Statistiques & analyse

Performance saine & pérenne

Une performance organique, axeée sur la qualité et le long terme va reposer alors sur quelques facteurs clés.

  • L’ergonomie du site – la structure du squelette, mais également l’articulation des informations dans les pages
  • Une segmentation de marché claire, selon les besoins auxquels vous répondez (et non pas une liste de ce que vous faites et vendez)
  • Les performances techniques de base (rapidité d’ouverture, hébergement, protection des data)
  • Une expérience utilisateur de qualité sur le site (= un trafic qui ne s’arrête pas à la page d’accueil)
  • Des articles de fond réguliers pensés avec des mots clés et des titres bien choisis en résonnance avec votre positionnement
  • Un entretien technique régulier pour maintenir le site en état de santé optimale
  • Un webdesign fluide et adéquat pour obtenir l’équilibre entre esthétisme et qualité technique (ex : un beau site très lourd et lent ne fait aucun sens, tout comme un site super efficace et rapide mais avec une expérience utilisateur et un design négligé n’en fait pas non plus. Tout réside dans l’équilibre.)

Pour conclure, un site internet commence par la définition de vos objectifs stratégiques, lesquels se retrouvent dans votre positionnement de marque et votre storytelling. Cette étape stratégique, assumée en amont, est fondamentale pour générer de la performance dans le domaine du digital. Autrement dit, un référencement organique en résonnance avec ce qui fait l’essence de votre mission d’entreprise, et non des produits/services que vous commercialisez. Parce que votre site internet et votre référencement doivent vous bénéficier à vous et non à tous vos concurrents – surtout les plus grands. En termes de performance digitale, votre site web est le tout premier levier qu’il vous soit donné d’activer.

Chantal Baer

Swiss House of Brands

Experte en stratégie de marques, Chantal Baer a fondé en 2018 le cabinet Swiss House of Brands pour accompagner ses clients dans le déploiement de leviers de croissance et la génération de performance rendus possible grâce au digital. Membre du Cercle des Administratrices Suisses et du Directoire de Vaud Promotion, a écrit avec Xavier Comtesse le livre-référence «Les leviers de croissance à l’ère de l’économie numérique». Chantal est diplômé de l’Université de Genève en Lettres et linguistique. Elle a suivi par ailleurs formations post-graduate dans les domaines du marketing, du digital marketing, de l’intelligence économique et du sustainable management.

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    Crypto

    Solutions Investissements

    • Dramane Meite
    • Responsable Produits
    • Hashdex

    Tour d’horizon sur l’univers crypto

    Avec le rebond magistral du bitcoin, qui a gagné près de 60% depuis le début de l’année, les investisseurs se réintéressent à un univers crypto qui regroupent différents segments, chacun avec ses spécificités. Dramane Meite nous les présente en détail.

    Francesco Mandalà

    Alors que certains observateurs pourraient penser que la crypto est apparue de nulle part, la création du bitcoin il y a 15 ans a résulté en fait de décennies de développements itératifs. Son mix innovant de technologie et d’incitations économiques a stimulé l’éclosion de toute une industrie qui entend aujourd’hui résoudre des problèmes réels au-delà de l’échange de valeur en peer-to-peer.

    Cette expansion s’est accélérée ces dernières années, comme en témoigne la capitalisation boursière d’une classe d’actifs qui dépasse désormais les 2’500 milliards de dollars. Cette forte croissance crée donc différentes opportunités pour des investisseurs cherchant à tirer profit des applications que peuvent avoir la crypto, et par extension la blockchain, dans l’économie réelle.

    Bien que le bitcoin reste la force dominante au sein des réseaux crypto, à savoir les blockchains publiques, l’intérêt pour cette classe se généralise de plus en plus à d’autres acteurs et à d’autres segments. Soutenue par les avancées technologiques, l’adoption de la crypto, voire même son institutionnalisation, ne cesse de se confirmer.

    Dans cet univers pour le moins complexe, voici donc les cinq segments qui requièrent désormais une attention plus particulière, en raison du volume qu’ils ont pris.

    Paiements/Monnaies – 1’500 milliards de dollars

    Le bitcoin est la toute première crypto-monnaie au monde, un réseau de transactions numériques peer-to-peer qui ne nécessite pas d’intermédiaires. Plusieurs autres crypto-monnaies basées sur la blockchain ont été lancées dans le sillage du bitcoin, la plupart d’entre elles se concentrant sur la création de paiements plus efficaces pour permettre aux particuliers et aux entreprises de transférer de la valeur via Internet. Les perspectives d’un meilleur système de paiement à l’échelle mondiale reste l’un des grands atouts du cas d’investissement qui accompagne la crypto.

    Plateformes smart contracts  – 750 milliards de dollars

    Les smart contracts sont des programmes auto-exécutants qui permettent des accords juridiques automatisés ou de nombreux autres types de transactions qui nécessitaient auparavant une intermédiation. Ethereum est la plateforme de smart contracts la plus courue, mais d’autres réseaux, tels que Solana et Avalanche, proposent de nouvelles solutions pour les applications décentralisées pouvant aider à étendre l’utilisation des contrats intelligents.

    Stablecoins – 150 milliards de dollars

    Un stablecoin est un actif crypto à prix fixe dont la valeur marchande est liée à un actif stable comme le dollar américain. Tether (USDT) et USD Coin (USDC) sont les deux plus grands stablecoins du moment. Ils améliorent la transparence et l’efficacité des paiements transfrontaliers, de même qu’ils étendent l’accès aux marchés de capitaux, au plan mondial.

    Finance Décentralisée – 50 milliards de dollars

    La DeFi offre une alternative crédible aux systèmes financiers traditionnels. Elle permet de conclure en peer-to-peer des opérations de prêt, d’emprunt et de trading, sans intermédiaire. Des protocoles établis comme Uniswap, une bourse décentralisée, et Aave, une plateforme de prêt, ont prouvé le modèle de la DeFi. Le potentiel disruptif dans des domaines comme l’assurance est également énorme, faisant de la DeFi un secteur avec des perspectives de croissance significatives à long terme.

    Tokenisation – 100 milliards de dollars

    La tokenisation est la numérisation d’actifs présents dans le monde réel, comme les biens immobiliers ou les œuvres d’art, en exploitant la technologie de la blockchain. Elle inclut les objets de collection numériques dans les jeux et les objets de collection de grandes marques grâce aux NFT, mais aussi la tokenisation de matières premières et d’autres actifs financiers tels que des parts de fonds. Un rapport de Bank of America, publié l’année dernière suggérait que ce seul segment pouvait dépasser les 15’000 milliards de dollars d’ici 10 ans.

    Chacun de ces cinq segments ne représente qu’une petite partie de l’écosystème crypto. Il existe des centaines de crypto-actifs avec des capitalisations boursières de plus de 100 millions de dollars, et bien que bon nombre d’entre eux ne soient certainement pas suffisamment matures pour la plupart des investisseurs, la croissance dans cet espace est un signe clair que cette classe d’actifs a réussi à se positionner pour le long terme.

    Dramane Meite

    Hashdex

    Dramane Meite est responsable des nouveaux produits chez Hashdex, avec plus de 10 ans d’expérience dans les marchés financiers, la gestion d’actifs et la fintech. En poste auparavant chez Pimco, il a piloté les initiatives stratégiques et l’innovation en tant que Business Manager au bureau exécutif, puis en tant que stratège produit dans le groupe Solutions Client et Analytics. Il a également travaillé dans la vente, le trading et la trésorerie à la Standard Chartered Bank et à la Société Financière Internationale. Dramane Meite détient un MBA de l’Université Stanford, ainsi qu’une maîtrise en statistiques et économie. Il est titulaire du CFA.

    Forecast

    Solutions EAM

    • Interview Maurice Pedergnana
    • Associé-gérant & CIO
    • Zugerberg Finanz

    “Nous voyons actuellement des opportunités uniques sur les marchés”

    Pour Maurice Pedergnana, les conditions actuelles du marché offrent des opportunités idéales pour générer des rendements à long terme. Il voit par ailleurs se dessiner d’excellentes perspectives pour le secteur des gérants indépendants

    Pour de nombreux gestionnaires de fortune, ces dernières années ont été marquées par des questions de réglementation. En était-il de même pour Zugerberg Finanz ?

    Il peut certainement y avoir une différence s’il s’agit d’une petite entreprise ou d’une plus grande, comme nous. Mais le plus grand défi pour l’ensemble de la profession est d’abord de veiller à ce que les clients obtiennent de bons résultats au fil du temps – et de ne pas considérer uniquement le rendement, mais de toujours prendre en compte le risque. Sur ce point, nous sommes certainement tous logés à la même enseigne.

    Voyez-vous un changement de mentalité de la part des clients, qui s’éloignent de la seule perspective du risque?

    Cela dépend certainement de l’architecture patrimoniale des clients et de leurs objectifs. S’agit-il de préserver la substance avec une volatilité relativement faible ou d’investir dans des fonds de pension, en se concentrant par exemple sur des titres à fort dividende. Les besoins des clients sont différents et doivent être pris en compte dans l’allocation. Mais vous avez raison : les nouvelles classes d’actifs, telles que les placements sur le marché privé et les infrastructures, ont élargi le champ des possibles.

    De nombreux gestionnaires de fortune ont du mal à valoriser leurs compétences en matière de placement. Seuls quelques-uns y parviennent aussi clairement que Zugerberg Finanz, qui dispose d’une équipe d’experts assez conséquente. Est-ce un modèle que d’autres devraient adopter ?

    Chez nous, une quinzaine de personnes sont chargées d’analyser les marchés. Or, je pense que la force de nombreux gestionnaires de fortune réside dans leur indépendance et qu’il est judicieux de la mettre en avant lorsqu’il est question de stratégie placements dans les entretiens avec les clients.

    Quels sont les autres points forts à valoriser ?

    D’une manière générale, les gestionnaires de fortune produisent à des prix beaucoup plus bas que les grandes institutions. Ils ont également une longueur d’avance en termes de flexibilité. Il faut toujours le souligner dans les contacts avec les clients. Nous ne sommes pas un garage BMW qui ne propose aucune autre marque. Notre offre est beaucoup plus variée et, qui plus est, dans des versions et des couleurs les plus diverses. Tout cela fait que, selon moi, nous voyons une énorme opportunité de croissance pour nous et pour l’ensemble du secteur. Mais, pour vraiment en profiter, il faut encore et toujours placer le client au centre de nos préoccupations.

    Pour cela, il faut aussi que les clients s’expriment honnêtement sur leurs craintes et leurs souhaits. Élaborer un profil de risque robuste et instaurer une confiance mutuelle, c’est là que je vois à chaque fois une chance – et une force pour nous. Et dans la mise en œuvre, il s’agit ensuite d’accompagner le client de manière personnelle et authentique. Cela ne se fait pas avec une carte d’anniversaire standardisée. Les clients méritent une véritable attention. Dans chaque entretien et chaque rencontre, une nouvelle opportunité d’approfondir la relation se présente. 

    Selon quels critères regardez-vous les marchés ?

    Bien sûr, les fondamentaux sont déterminants. Je reste d’avis que nous ne pouvons pas éviter de prendre en compte les questions macroéconomiques. Prenons un exemple : Ce n’est pas parce que l’Inde n’a pas joué un rôle aussi important sur le plan économique au cours des 30 dernières années qu’il en sera toujours ainsi. Il en va de même pour la décarbonisation de l’économie mondiale. Ces grands thèmes, mais aussi les changements sociétaux qui nous attendent à l’avenir, doivent toujours être pris en compte dans le processus. Ce qui me fascine tout autant, c’est la possibilité d’augmenter la productivité dans de nombreux secteurs – grâce à l’automatisation, à la numérisation et à l’intelligence artificielle. Ce n’est sans doute pas l’idée la plus intelligente de stocker l’argent sur un compte en banque dans les années à venir.

    Maurice Pedergnana

    Zugerberg Finanz

    Maurice Pedergnana est CIO et associé gérant de Zugerberg Finanz. Il a étudié à Saint-Gall et à Tokyo puis a travaillé comme conseiller en entreprise après avoir obtenu son doctorat. Depuis 2000, Pedergnana est professeur à la Haute école de Lucerne et a dirigé pendant de nombreuses années la formation postgrade MAS Bank Management. Il travaille depuis plus de 15 ans chez Zugerberg Finanz.

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    Venture

    Solutions Real Assets

    • Interview Wanja Humanes
    • Managing partner
    • Kickfund

    “Nous aidons les deeptechs suisses à réussir au plan mondial”.

    Kickfund Ventures a clôturé un premier fonds d’investissement destiné à soutenir les startups suisses dans le domaine de la deeptech. Le fonds s’appuie en partie sur le travail effectué en amont par Venture Kick, au cours de ces dernières années. Wanja Humanes nous parle ici de ses objectifs et des éminents investisseurs derrière le projet.

    Francesco Mandalà

    Kickfund Ventures, avec son premier fonds, doit jouer un rôle important dans la promotion de l’écosystème deeptech en Suisse. Quel doit en être l’orientation ?

    Dans un certain sens, le fonds est un tracker qui prend systématiquement des participations dans les startups d’abord passées par le programme Venture Kick. Derrière le fonds se trouve un groupe d’investisseurs qui rassemble des fondateurs de startups, des business angels de premier plan, des mentors, mais aussi les deux investisseurs de référence que sont la fondation Ernst Göhner et la fondation Gebert Rüf.

    Quels sont les objectifs financiers ?

    Nous avons donc clôturé le premier fonds à hauteur de 70 millions de francs, fin 2023. Depuis, nous sommes en fait arrivés à près de 80 millions. Sur ces bases, nous prévoyons d’investir jusqu’à 850’000 francs par an et par startup au cours des cinq prochaines années. Nous allons en financer 25. Les investissements se font à chaque fois dans le cadre de deux tours de financement après la clôture réussie du programme de Venture Kick. Nous avons élaboré à cet effet une approche standardisée, qui privilégie les retours sur investissement et la transparence.

    Venture Kick est sans doute le programme de soutien aux startups qui a le plus de succès en Suisse. Comment l’expliquez-vous ?

    En fait, Venture Kick a rencontré un grand succès depuis sa création en 2007. Des entreprises comme Planted ou Climeworks ont brillamment suivi le programme et ont trouvé des investisseurs dans le monde entier. Les alumni de Venture Kick représentaient les deux tiers du Top100 des startups suisses en 2023. Elles ont créé au total plus de 13’000 emplois depuis le début du programme.

    Nous avons maintenant professionnalisé le financement de suivi. Nous nous sommes ainsi fait enregistrer en tant que gestionnaire de fortune, nous avons alimenté le premier fonds et nous pouvons, à long terme, assurer le financement des entreprises par du capital-risque. Cette nouvelle configuration nous permet d’une part de rester flexibles, mais aussi de mettre en œuvre la stratégie d’investissement avec un maximum d’efficacité. A plus long terme, elle nous permet de promouvoir la Suisse dans le domaine des deeptechs et de maintenir en Suisse des emplois à caractère innovant.

    La deeptech est pour vous un thème central dans le choix des entreprises que vous allez financer. Quelle en est la raison ?

    Notre orientation exclusive sur les investissements dans les deeptechs découle de la focalisation claire du programme Venture Kick, car Venture Kick est un programme dédié qui s’adresse aux spin-offs des universités suisses. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que ces entreprises disposent presque toujours d’une propriété intellectuelle qui doit être développée et exploitée. De notre point de vue – mais aussi de celui de Venture Kick – c’est l’une des principales conditions de leur succès.

    Maintenant que vous avez maintenant lancé un fonds, comment envisagez-vous l’avenir de Kickfund ?

    Bien sûr, notre objectif a toujours été de développer une structure à long terme qui apporte un soutien financier continu aux gagnants du programme Venture Kick. Il est également envisageable d’ouvrir davantage le prochain fonds à d’autres investisseurs. Enfin, nous pourrions également envisager la création d’un fonds destiné à fournir des financements de suivi plus importants à certaines entreprises particulièrement prometteuses du portefeuille des fonds Kickfund.

    Wanja Humanes

    Kickfund

    Wanja Humanes investit dans le capital-risque depuis 2015. Il a joué un rôle déterminant dans le développement de Swisscom Ventures, qui s’est imposé parmi les  leaders mondiaux du capital-risque dans le domaine des télécommunications, avec plus de 500 millions de francs investis. Plus récemment, il a été directeur d’investissement pour la société de capital-investissement MTIP.  Wanja Humanes est titulaire d’une maîtrise en gestion de l’entreprise obtenue à l’université de Saint-Gall.

    Salle des machines

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    • Interview Alberto Velasco
    • Responsable de la Stratégie Produits
    • SwissQuant

    «Une solution complète pour la construction de portefeuille bottom-up »

    Créée voilà vingt ans, reconnue pour son expertise dans l’analyse et la gestion des risques, SwissQuant propose aujourd’hui aux wealth managers différents modules pour les assister dans la construction et la gestion de leurs portefeuilles. Explications d’Alberto Velasco.

    Sur quels domaines d’expertise s’est développée SwissQuant ?

    A l’origine, SwissQuant est un spin-off de l’EPFZ, créée en 2005 par des mathématiciens qui ont travaillé sur des modèles statistiques pour résoudre des problèmes rencontrés dans le monde de la finance. Ils se sont d’abord concentrés sur la validation et l’optimisation de modèles de risque, avec une approche académique très prononcéée. Ils en sont ensuite arrivés à développer leurs propres méthodologies qu’ils ont finalement décidé de commercialiser.

    Quel est le premier logiciel avec lequel ils se sont lancés ?

    CleaRisQ est le tout premier logiciel qu’ils aient mis sur le marché. Il a été développé pour que les sociétés de clearing et les bourses puissent calculer les appels de marge et gérer tous les risques de contrepartie.

    Quelles sont aujourd’hui les lignes de métier de SwissQuant ?

    Nous avons deux lignes principales, Wealth Management Technologie et Capital Markets Technologies. Avec la première, nous servons essentiellement des wealth managers et des assets managers auxquels nous proposons la suite Impact. Avec la seconde, nous travaillons surtout pour des bourses et des sociétés de clearing. Nous avons aussi une activité de conseil pour la création, ou la validation de modèles de risque.

    Quelles fonctions de la chaîne de valeur couvrez-vous avec Wealth Management Technologies ?

    Nous fournissons des outils pour gérer les flux et les process liés à l’advisory et aux mandats discrétionnaires. C’est là notre cœur de métier. Nous nous interfaçons avec des core banking systems, des PMS ou des CRM et nous amenons une solution complète pour assurer la construction de portefeuille au niveau du front office. Nous couvrons cette dimension workflow qui commence à manquer, surtout dans les établissements où le front-to-back en arrive à montrer certaines limites. Le modèle one size fits all a fait son temps. Nos clients préfèrent aujourd’hui des solutions plus agiles, plus réactives, plus modulables.

    Quel usage en font les gérants ?

    Avec les solutions que nous leur proposons, ils peuvent couvrir une grande partie de la chaîne de valeur, depuis l’onboarding et l’attribution des risques clients jusqu’au reporting, en passant par la génération de propositions d’investissement. Nous mettons à leur disposition des outils pour la construction de portefeuilles bottom-up, ainsi que pour leur gestion. Nous allons aussi les aider à recalibrer, à rebalancer ces portefeuilles et nous les accompagnons dans l’exécution des ordres.

    Quels sont vos best-sellers ?

    Il y en a plusieurs. Nous sommes déjà bien installés sur les analytiques qui assurent la gestion du risque. Beaucoup de discussions ont cours aujourd’hui sur la classification des risques produits, ce que nous appelons la PRC. Il s’agit d’attribuer une note de risque à tous les instruments qui entrent dans la composition d’un portefeuille client. C’est le genre d’exercice que nous maîtrisons parfaitement.

    Nous avons ensuite ImpaQt Wealth, le logiciel dédié au end-to-end advisory et aux mandats discrétionnaires, avec lequel il est possible de gérer les comptes clients de façon totalement automatisée. C’est une solution d’optimisation unique en son genre. Elle permet de mettre en place une gestion totalement automatisée des mandats, tout en préservant la personnalisation de l’offre client.

    Il y aussi une forte traction sur ImpaQt Analytics, que nous avons sortie l’an passé. C’est une suite avec laquelle il est possible d’analyser les risques et les performances dans les portefeuilles, de réaliser des stress tests et de produire des rapports spécifiques.

    Et nous voyons enfin de plus en plus d’intérêt de la part des gérants pour nos solutions de modélisation des risques dans le domaine des private assets et des actifs illiquides. La demande se développe avec l’arrivée des nouvelles générations et il est clair pour nous que cette tendance va encore s’amplifier.

    Albert Velasco

    SwissQuant

    Alberto Velasco est responsable de la stratégie produit et du développement commercial chez SwissQuant. Après avoir commencé sa carrière chez Thomson Reuters, il a occupé des postes de direction chez Refinitiv ainsi qu’au London Stock Exchange. Pour Refinitiv, il a dirigé la plateforme des conseillers en gestion de patrimoine. Pour le London Stock Exchange Group, il était responsable mondial des terminaux financiers dédiés au Wealth et à l’Asset management. Alberto a obtenu une maîtrise à l’Institut universitaire de hautes études internationales et du développement à Genève.

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