Expertise

PubliSphere

    • Laurent Pellet
    • Limited Partner & Global Head of EAM
    • Banque Lombard Odier

L’IA est-elle une menace pour le private banking ?

Si l’IA laisse entrevoir des avantages multiples dans le domaine du private banking, il n’en demeure pas moins qu’elle entraîne aussi certains risques, notamment sur le plan de la cybersécurité. Pour Lombard Odier, Laurent Pellet a réuni plusieurs experts pour explorer ce thème.

De gauche à droite: Alain Beuchat, Laurent Pellet, Richard Denglos et Philipp Fischer.

De Donald Trump au Pape François en passant par Taylor Swift, vous avez probablement vu passer sur vos réseaux  des articles soulignant les dangers des « deepfakes », ces photos ou vidéos mettant en scène des célébrités avec des outils d’intelligence artificielle générative.

Bien au-delà d’Instagram, le recours aux deepfakes se répand chez les fraudeurs. D’après le rapport publié par le développeur Regula il y a quelques jours, «The Deepfake Trends 2024», parmi tous les secteurs étudiés, c’est celui de la finance qui est le plus touché : 23 % des entreprises interrogées dans ce secteur ont déclaré des pertes supérieures à 1 000 000 dollars en raison de la fraude causée par l’IA.

L’intégration de cette technologie dans le private banking laisse souvent entrevoir des avantages multiples pour tous les acteurs de la branche, y compris les gérants de fortune externes (EAM).

Mais qu’en est-il des risques cyber et de l’évolution de la réglementation que les EAM doivent connaitre ? Pour répondre à cette question, nous avons réuni Philipp Fischer, Associé de l’étude Oberson Abels, et nos experts Lombard Odier, Alain Beuchat, Responsable de la Sécurité des Systèmes Informatiques et Richard Denglos, Responsable de l’infrastructure IT.

Quels sont les principaux risques légaux induits par l’IA ?

Pour Philipp Fischer,  les principaux risques réglementaires liés à l’utilisation de l’IA pour une institution financière suisse peuvent être regroupés dans  quatre grandes catégories.

1-Non-conformité aux attentes de l’autorité de la FINMA

L’Autorité de surveillance des marchés financiers a formulé des attentes spécifiques concernant l’utilisation de l’IA, en se focalisant sur les volets suivants : gouvernance et responsabilité, transparence et explicabilité, égalité de traitement, gestion des risques et contrôle.

2-Manque de transparence et d’explicabilité

L’incapacité à expliquer les résultats obtenus par l’IA pourrait conduire à des défis réglementaires, notamment en ce qui concerne la vérifiabilité de décisions par les autorités de contrôle et la capacité à informer correctement les clients et autres personnes concernées.

3-Risques de discrimination (biais)

L’utilisation de l’IA pourrait conduire à des traitements inéquitables, par exemple dans l’acceptation de nouveaux clients ou dans la revue de transaction. Les institutions financières doivent ainsi s’assurer que leurs systèmes d’IA ne créent pas de discriminations injustifiées.

4-Conformité à la future réglementation

Bien que la Suisse n’ait pas encore de réglementation spécifique sur l’IA, le Conseil fédéral a chargé l’Administration fédérale d’identifier les approches possibles en matière de réglementation d’ici fin 2024. Les institutions financières devront anticiper et se préparer à ces futures exigences, y compris la règlementation européenne (EU AI Act), qui pourrait être applicable à certaines banques suisses.

Pour atténuer ces risques, les institutions financières suisses devraient mettre en place un cadre de gouvernance robuste pour l’utilisation de l’IA, assurer une transparence adéquate, maintenir un contrôle humain sur les décisions importantes, et se tenir informées des développements réglementaires à venir.

Un avis que partage Richard Denglos, qui a notamment expliqué que « L’augmentation de l’empreinte Cloud au travers des nouvelles solutions SaaS (Software as a service) est renforcée par l’explosion de l’IA générative. Ceci nous amène à repenser en profondeur notre approche et nos modes opérationnels, et à renforcer notre gouvernance ».

Quelles tendances en cybersécurité impacteront les EAM ?

Pour Alain Beuchat, l’IA va devenir omniprésente, ce qui représente un défi pour la protection des données (par exemple la propriété intellectuelle, le secret des affaires ou encore le droit d’auteur), les biais algorithmiques ou le manque de transparence.

Au-delà de l’IA, d’autres aspects sont liés à la sécurité même des EAM. Il anticipe notamment que les attaques informatiques vont continuer à se développer. Dans ce domaine, la mise en place de mécanismes de protection simples sont un rempart qui sera toujours plus essentiel (installation des correctifs de sécurité, authentification multi-facteur, sauvegarde hors-ligne des données, installation d’un anti-virus).

Pour les nombreux EAM ayant externalisé leur informatique ; que peuvent-ils faire pour se protéger des attaques ? Pour Alain Beuchat, un processus de due-diligence est fortement recommandé lors de la sélection d’une partie-tierce, pour évaluer le profil de risque des prestataires potentiels.

Ensuite, la préparation annuelle d’un rapport de type ISAE ou SOC 2 est un atout, car il permet d’obtenir la liste des contrôles mis en place par le prestataire et leur effectivité (correction des vulnérabilités, authentification multi-facteur des accès à distance, limitation des accès privilégiés des administrateurs IT, sauvegardes régulières hors-ligne, etc). La revue annuelle de ces rapports permet de juger de la sécurité du prestataire.

Laurent Pellet

Limited Partner, Global Head of EAM

Laurent Pellet a rejoint la Banque Lombard Odier & Cie SA en 2017 et pris la responsabilité du département des gérants de fortune externes pour le groupe en 2018. Après ses débuts chez Ferrier Lullin & Cie SA, il a occupé diverses fonctions chez Banque Julius Baer durant plus de 20 ans. Il est titulaire d’un diplôme en gestion quantitative de fortune de HEC Genève et d’un diplôme en droit de la finance digitale de l’Université de Genève et de la CWMA.

Lombard Odier

Lombard Odier est un gestionnaire de fortune et d’actifs mondial qui se consacre exclusivement au service de ses clients privés et institutionnels depuis 228 ans. Entreprise indépendante, entièrement détenue par ses associés-gérants, Lombard Odier est l’une des banques les mieux capitalisées du monde, privilégiant une grande liquidité dans la gestion de son bilan.

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    Par Jérôme Sicard

    Pourquoi avoir décidé de cibler les EAM de moins de 100 millions ?

    Les gérants indépendants évoluent dans un environnement difficile : marchés financiers volatils, concurrence internationale et plus seulement locale, augmentation généralisée des coût opérationnels, réduction des marges… La LSFin/LEFin complique encore plus leur quotidien. La Finma va désormais s’assurer qu’ils ont mis en place les mesures de conformité nécessaires, qu’il s’agisse de classification des clients, d’évaluation du profil de risques, du monitoring de ces risques, ou encore des vérifications LBA. Il devient donc quasiment impossible pour les GFI de continuer à travailler sur papier ou sur des outils décentralisés.

    Les gérants de taille intermédiaire et supérieure ont pu investir dans des outils adéquats mais il y a environ un millier de gérants indépendants en Suisse avec des encours de moins de 100 millions de francs, qui n’ont pas les ressources pour réaliser ce type d’investissement. C’est ce contexte qui nous a poussé à lancer Essentials, une solution PMS simple et abordable avec laquelle il sera possible de centraliser l’ensemble des données Clients et Portefeuilles pour répondre aux exigences de la Finma.

    Quel sera le périmètre fonctionnel de Essentials ?

    Essentials va s’interfacer avec un maximum de trois banques dépositaires pour agréger et réconcilier automatiquement les données bancaires sur une base quotidienne. Ces données seront croisées avec un outil CRM permettant de réaliser l’onboarding complet des clients, la gestion documentaire et le suivi des correspondances. Sans oublier le contrôle et monitoring des risques. Le module de suivi des stratégies d’investissement informera automatiquement le gérant en cas de déviation. Les transactions à risques accrues seront monitorées automatiquement et le module d’audit facilitera les audits annuels.

    Dans quelle mesure pensez-vous combler un vide sur ce marché ?

    La grande majorité des gérants indépendants en Suisse n’utilise pas les outils adéquats parce qu’ils n’en ont pas les moyens et parce que ces outils ne correspondent pas à leurs besoins. Les solutions PMS existantes sont trop complexes. Elles nécessitent un temps d’implémentation trop long et sont trop coûteuses. Essentials est la première solution sur ce marché réellement pensée et adaptée aux gérants indépendants de petite taille.

    Combien coûtera Essentials ?

    Essentials offre une tarification annuelle de 10’000 francs. Il est important de préciser que la qualité des données sera rigoureusement identique à celle de WealthArc Exclusive, notre solution dédiée aux gérants de taille intermédiaire et supérieur.

    Combien de temps faut-il pour implémenter Essentials ?

    Trois à quatre semaines seront nécessaires pour installer Essentials, grâce à notre infrastructure cloud et notre processus d’onboarding très structuré. Il était essentiel pour les gérants qu’Essentials soit une solution rapide à mettre en œuvre. Ce sont les points sur lesquels nous avons concentré nos efforts.

    Comment Essentials s’inscrit dans la stratégie plus globale de WealthArc ?

    Je rappelle que WealthArc est une Wealth-tech Suisse créée en 2015, voilà bientôt dix ans. Avant d’être une plateforme de gestion dédiée aux tiers gérants et aux family offices, WealthArc se concentre d’abord sur l’agrégation automatique de données bancaires. Notre solution Wealth Data Box s’interface aujourd’hui avec pas moins de 130 banques dépositaires pour automatiser l’agrégation quotidiennes des flux et la réconciliation automatique des données.

    En parallèle, nous avons aussi développé nos logiciels pour la gestion de portefeuille avec la volonté de diversifier suffisamment notre offre pour couvrir différents segments de clientèle ou différents marchés géographiques. Notre flagship reste WealthArc Exclusive, une solution de gestion destiné aux gérants dont les encours dépassent les 100 millions de francs et atteignent dans certains cas quelques milliards.

    Nous avons aussi développé WealthArc Family Office, plus spécifiquement adapté aux besoins des family offices et multi family offices, comme son nom le laisse entendre. Il offre des outils de reporting et de consolidation beaucoup plus avancés que les PMS ordinaires.

    Et nous lançons donc aujourd’hui WealthArc Essentials pour nous positionner intelligemment sur ces gérants de moins de 100 millions. C’est dans cette logique que nous construisons notre proposition de valeur. Nous voulons que nos produits puissent couvrir des marchés de plus en plus segmentés, en Suisse mais aussi à l’international.

    Etienne de Bejarry

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    Etienne de Bejarry est responsable du développement commercial chez WealthArc. Fort d’une solide expérience dans le domaine du développement commercial, principalement acquise dans le secteur du conseil en management, il a rejoint WealthArc en 2020 en tant que Sales Manager. Aujourd’hui, il pilote l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie commerciale pour cette fintech.

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        • Gérant d’Echiquier Artificial Intelligence
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      L’Edge IA, les nouvelles frontières de l’Intelligence Artificielle

      Sous l’impulsion de l’intelligence artificielle, les valeurs technologiques ont suscité d’importantes prises de profits ces 18 derniers mois. L’une des tendances porteuses, qui pourrait aussi révolutionner les usages des entreprises, réside selon nous dans l’intégration de l’IA dans les équipements mobiles. L’Edge IA, qui permet de déployer l’IA sans recourir au cloud, embarquera l’IA dans la vie réelle.

      Après une phase d’engouement généralisée autour de l’IA, les investisseurs seront désormais, selon nous, plus attentifs à sa contribution dans les résultats des sociétés. Malgré ce contexte, les tendances sous-jacentes de l’IA restent selon nous fortes et bien orientées. Les dirigeants d’AMD, Nvidia et Broadcom ont ainsi confirmé que la forte demande des clients devrait soutenir leurs résultats sur plusieurs trimestres. Le CEO de Nvidia, Jensen Huang, va jusqu’à évoquer une « demande incroyable » pour sa nouvelle génération de processeurs livrée en fin d’année.

      Les hyperscalers, les grands fournisseurs de services cloud, ont augmenté en moyenne de 9% leurs investissements prévues en 2025[1] et plusieurs éditeurs logiciels ont mentionné une contribution croissante de l’IA à leurs résultats. L’ensemble des secteurs devrait selon nous bénéficier d’une deuxième vague de monétisation de l’IA.

      L’Edge IA, la 2e vague

      L’Edge IA pourrait contribuer à accélérer l’adoption de l’IA à l’échelle mondiale. Cette IA locale repose sur une idée simple : sortir l’IA des datacenters, où elle traite des données avec des puissances de calcul massives, pour la placer directement dans les smartphones, les PC ou encore dans des actifs industriels. Elle utilisera des données générées localement. L’intégration et l’analyse des flux de données au plus près des objets connectés a de multiples atouts et une vertu : en rapprochant le stockage de données et la puissance de calcul, elle évite le recours aux data centers, ainsi que la latence liée, et économise des ressources. En traitant les données localement, l’Edge AI franchit les frontières de l’IA aujourd’hui basée sur le cloud. Capable de fonctionner sans accès à internet, sans cloud, l’Edge AI serait également plus fiable.

      L’IA embarquée augmente notamment la pertinence des assistants personnels. Apple a ouvert cette nouvelle page auprès du grand public en présentant sa stratégie Apple Intelligence, qui intègre des fonctionnalités d’IA générative dans son assistant Siri. L’ensemble du segment des équipements technologiques tirés par l’Edge AI devrait ainsi être, selon nous, relativement porteur au cours des 3 prochaines années. Les attentes des investisseurs sont élevées, à la fois en termes de hausse des volumes pour des équipements nomades, et d’augmentation du contenu DRAM[2] – qui gère la mémoire – de ces appareils.

      Bénéfique à l’ensemble du secteur

      Le développement de ces fonctionnalités requiert davantage de puissance de calcul, de mémoire vive et nécessite donc des semi-conducteurs plus puissants. La prolifération de l’Edge IA dans les semi-conducteurs pourrait ainsi générer un taux de croissance annuel moyen de 25% entre 2023 et 2027[3]. La construction de l’écosystème Edge AI favorise l’innovation de façon générale, tout en réinventant des business models et des modes de travail. De ces innovations technologiques découlent également de multiples possibilités d’applications industrielles et robotiques.

      Accélérateur d’intelligence, l’Edge IA ouvre de nouveaux horizons. Un puissant potentiel qui pourrait annoncer une nouvelle révolution à laquelle nous prenons part et qui impactera, selon nous, l’ensemble de l’économie. Nous en sommes convaincus, l’innovation technologique est une tendance de long terme qui permet de s’exposer selon nous à la croissance et au monde de demain.

      [1] Annonces lors des publications trimestrielles

      [2] dynamic random-access memory

      [3] Morgan Stanley Research, 2023

       

      Disclaimers : Ces informations, données et opinions de LFDE sont fournies uniquement à titre indicatives et, de ce fait, ne constituent ni une offre d’achat ou de vente d’un titre ni un conseil en investissement ni une analyse financière. Les secteurs et les valeurs sont cités à titre d’exemple. Ni leur présence en portefeuille, ni leur performance ne sont garanties. Le fonds est principalement exposé au risque de perte en capital, risque actions, risque de change, risque pays émergents, risque de gestion discrétionnaire, risque en matière de durabilité. Pour plus d’informations sur ses caractéristiques, risques et frais, veuillez consulter les documents réglementaires disponibles sur www.lfde.com. L’attention de l’investisseur est attirée sur le fait que certaines parts/actions présentées pourraient ne pas être ouvertes à la commercialisation dans son pays.

       

       

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          • Raphaël Prêtre
          • Responsable External Wealth Managers
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        La force de frappe du Desk EWM de BNP Paribas

        En Suisse, BNP Paribas accompagne les gestionnaires de fortune externes dans leur développement, avec l’agilité d’une boutique et les ressources d’un leader mondial.

        Le Desk External Wealth Managers (EWM) de BNP Paribas se consacre au marché suisse depuis près de trente ans. Au fil des années, les services qu’il offre à la clientèle des EWM se sont développés pour proposer une expertise et une sophistication lui permettant de consolider les liens avec ses partenaires. Les équipes, basées à Genève, Zurich et Lugano servent les gérants indépendants et les multi-family offices partout en Suisse. Cette présence à la fois locale et nationale leur permet d’être très réactives et de savoir vite mettre en œuvre les différentes solutions qui correspondent aux attentes des partenaires.

        Faciliter les activités des gérants indépendants au quotidien dans toutes ses dimensions, pour qu’ils puissent se concentrer sur leur cœur de métier, telle est la vocation du Desk EWM de BNP Paribas. Ce travail d’accompagnement prend d’autant plus de sens que les gestionnaires de fortune voient leur métier soumis à de profondes mutations. Ils doivent désormais naviguer dans un nouvel environnement, réglementaire, technologique – très axé sur le digital – et marché, beaucoup plus complexe, beaucoup plus volatil, avec des classes d’actifs qui ont chacune leur propre dynamique.

        La mise en application de la LSFIN-LEFIn a indéniablement consolidé leur proposition de valeur, comme en témoigne l’évolution positive du secteur. Néanmoins, de nombreux développements restent nécessaires pour pérenniser les structures ainsi que les activités. En 2024, il n’est en effet plus possible d’opérer en solo, ou à minima, comme ce fut le cas pour certains voilà encore dix ou quinze ans. Les gérants indépendants sont tenus désormais de se rapprocher de partenaires expérimentés et capables de les seconder pleinement dans leurs efforts d’optimisation. C’est ce que propose le Desk EWM de BNP Paribas en Suisse, qui s’appuie sur les solides ressources du groupe et le savoir-faire développé au fil du temps dans tous ses métiers.

        En matière d’investissements, la profondeur de la gamme du groupe BNP Paribas est telle qu’il est possible de proposer aux gérants des solutions ultra-personnalisées, axées aussi bien sur la performance que sur la diversification. Avec les environnements de marché de plus en plus complexes, de plus en plus volatiles auxquels les gérants indépendants sont confrontés, ils ont besoin de solutions innovantes pour optimiser la gestion de leurs portefeuilles, là où ils génèrent le plus de valeur. De toute évidence, la gestion de fortune a entamé sa mue. Elle demande à être approchée différemment, pour répondre à de nouvelles conditions de marché, de nouveaux environnements de taux, de nouveaux enjeux sociétaux, de nouvelles aspirations, de nouveaux engagements des clients. Les gérants doivent prendre en compte l’ensemble de ces paramètres dans leurs stratégies d’investissement.

        Le vaste réseau du groupe BNP Paribas permet aux Desk EWM de mobiliser des équipes très spécialisées en fonction des problématiques que les gérants indépendants sont susceptibles de rencontrer. Au-delà du périmètre du Wealth Management, qui va de la gestion discrétionnaire à la planification patrimoniale, la couverture du Desk EWM englobe les solutions d’investissement, toutes classes d’actifs confondues, les financements – sur un spectre large – et la digitalisation. Ses capacités de financement mettent également en lumière la puissance du groupe BNP Paribas pour proposer tout type de solutions, qu’il s’agisse de financements classiques (crédits lombard), de crédits immobiliers ou de schémas plus élaborés qui nécessitent la contribution de l’ensemble des ressources du Groupe – spécialistes, experts, bilan, réseau à l’international.

        Ces ressources et solutions dont le relais est assuré par le Desk EWM, sont mises à disposition par le biais de trois métiers phares.

        Grâce aux compétences de BNP Paribas Asset Management, les gérants ont accès à une large gamme de services qu’ils peuvent exploiter à tout moment pour adapter leurs portefeuilles aux conditions de marché et à la façon dont elles évoluent. Il peut s’agir de stratégies actives à forte conviction, d’actifs privés, d’investissements systématiques, quantitatifs et indiciels, et de solutions de liquidité, l’ensemble de ces stratégies s’appuyant sur une approche d’investissement intégrant la durabilité.

        En matière d’ingénierie financière, l’expertise des équipes de Corporate and Institutional Banking permet au desk EWM de proposer à ses clients des stratégies innovantes telles que les fonds UCITS de la gamme THEAM Quant. Il s’agit de solutions d’investissement quantitatives, systématiques, investissant sur toutes les classes d’actifs. Ces stratégies, qui permettent de fournir des sources de décorrélation et de diversification, sont génératrices de valeur sur le long terme. Créées initialement pour certains investisseurs professionnels, elles sont accessibles aux EWM grâce aux fonds liquides de la gamme THEAM Quant.

        Enfin, BNP Paribas SwissAlto complète ce dispositif grâce à une équipe d’experts en investissement qui opère comme un accès unique en matière de recherche et de solutions d’investissement adaptées à différentes stratégies d’allocation. Légère, flexible et extrêmement réactive, cette structure offre aux gestionnaires indépendants et aux Family Offices un accès direct, sans intermédiaire et dans les trois langues nationales, à l’expertise et aux ressources du groupe en matière de banque d’investissement.

        Ces différentes solutions illustrent bien la volonté et la capacité du Desk EWM de BNP Paribas de mettre en œuvre pour les gérants indépendants des solutions efficaces, rigoureuses et novatrices.

        Raphaël Prêtre

        BNP Paribas Wealth Management

        Raphaël Prêtre est responsable de l’équipe des gérants de fortune indépendants de BNP Paribas en Suisse depuis 2022. Diplômé de l’Université de Genève en 1994, il a travaillé 5 ans chez PriceWaterhouseCoopers en tant qu’auditeur externe avant de rejoindre BNP Paribas en 2000 au sein du département des gérants indépendants. Fin connaisseur de l’activité, il apporte son expertise à la fois au service des clients du Wealth Management, mais également auprès des différentes entités du groupe BNP Paribas.

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          « Nous avons considérablement accru notre efficacité opérationnelle»

          Responsable de la gestion de portefeuille chez Sound Capital, Christian Luchsinger s’est concentré en grande partie sur l’optimisation des processus au cours de ces dernières années. Avec l’objectif d’accroître l’efficacité opérationnelle, une figure imposée pour que les clients disposent au final de solutions d’investissement de tout premier ordre.

          Dans le domaine du portfolio management que vous dirigez chez Sound Capital, où avez-vous réalisé les transformations les plus importantes ces dernières années ?

          L’une de nos avancées les plus significatives a été la mise en place d’un nouveau PMS, avec lequel nous avons pu rationaliser les opérations, améliorer la précision de nos données et accroître notre efficacité. Nous pouvons aujourd’hui gérer les portefeuilles des clients avec une plus grande finesse. Grâce au rééquilibrage automatisé, nous maintenons les portefeuilles alignés sur les allocations cibles, nous minimisons les interventions manuelles et réduisons les risques opérationnels. Cette automatisation nous permet de réagir rapidement aux évolutions du marché, de maintenir les profils risque/rendement souhaités et de proposer des solutions sur mesure aux clients.

          De plus, nous avons développé des portefeuilles modèles standardisés pour toutes les stratégies. C’est pour nous la garantie d’une approche d’investissement cohérente, d’un historique et un d’alignement des performances sur les objectifs des clients, tout en conservant la flexibilité nécessaire à la personnalisation des portefeuilles individuels.

          Nos intégrations bidirectionnelles avec les banques dépositaires facilitent l’exécution transparente des ordres, l’échange efficace de données et l’amélioration de la communication avec les dépositaires. De cette façon, nous avons considérablement accru l’efficacité opérationnelle avec à la clé un meilleur niveau de service à nos clients.

          Dans quelles directions souhaitez-vous faire évoluer vos process ?

          Notre priorité est d’améliorer l’efficacité et de nous concentrer davantage sur les priorités des clients ainsi que sur la prise de décision. Grâce au logiciel PMS que nous avons implémenté, nous voulons automatiser la génération et l’exécution des ordres, rationaliser les opérations, et assurer la cohérence des transactions dans tous les domaines.

          Quels outils ou solutions technologiques avez-vous intégrés pour optimiser vos processus ?

          Nous utilisons Assetmax comme PMS, pour rationaliser les tâches clés telles que le reporting, la conformité et l’analyse de portefeuille, et optimiser ainsi nos travaux d’exécution. L’intégration par Assetmax de solutions telles que Performance Watcher rend pour nous le PMS encore plus utile, en réduisant les interventions manuelles et le risque opérationnel. En outre, le terminal Bloomberg nous donne accès à des données de marché en temps réel, à des outils d’analyse et de négociation, avec lesquels notre équipe dispose des informations nécessaires pour prendre des décisions d’investissement éclairées et apporter une valeur ajoutée au comité d’investissement. En intégrant ces technologies, nous avons optimisé les opérations et libéré des ressources, ce qui nous permet de nous concentrer sur la prise de décisions stratégiques et la mise en œuvre d’un service client exemplaire.

          En matière de gestion de portefeuille, quels sont les éléments que vous considérez comme essentiels aujourd’hui ?

          Offrir des rendements attrayants ajustés au risque, tirer parti de l’intégration technologique pour plus d’efficacité, assurer une conformité réglementaire stricte, maintenir une approche centrée sur le client avec des solutions personnalisées, et s’adapter en apprenant continuellement.

          Quelles évolutions majeures anticipez-vous dans les années à venir ?

          L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique joueront un rôle plus important dans l’amélioration des décisions d’investissement et de l’évaluation des risques. Les avancées technologiques aboutiront à des solutions d’investissement encore plus personnalisées, ce qui nous permettra d’adapter les portefeuilles au plus près des besoins de chaque client. En parallèle, nous prévoyons des changements continus dans le paysage réglementaire, ce qui nécessitera une capacité d’adaptation aux nouvelles normes de conformité et de transparence.

          Dans quelle mesure l’optimisation de vos process influence-t-elle le développement de vos stratégies d’investissement ?

          L’intégration de solutions technologiques et l’automatisation libèrent bien évidemment du temps et des ressources, que nous mettons à profit pour nous concentrer sur les clients, identifier les meilleures opportunités de marché et affiner nos stratégies d’investissement. En fin de compte, l’optimisation des processus nous permet non seulement d’accroître notre efficacité opérationnelle, mais aussi d’aller vers plus de sophistication dans nos stratégies d’investissement.

          Christian Luchsinger

          Sound Capital

          Christian Luchsinger est responsable de la gestion de portefeuille chez Sound Capital où il officie depuis maintenant cinq ans. Il est responsable du développement de l’offre d’investissement et membre du comité exécutif. Avant de rejoindre Sound Capital en 2019, Christian a travaillé pour Credit Suisse, Julius Baer puis Falcon Private Bank. Au cours de sa carrière, il s’est principalement concentré sur les services aux tiers gérants, l’advisory et la gestion de portefeuille. Christian Luchsinger est diplômé de la Haute école des sciences appliquées de Zurich où il a obtenu un Bachelor in Business Administration – Banque et Services Financiers. Il détient également la certification CFA.

           

          SOLUTIONS EAM
          Automate

          Automate

          Martin Velten
          Smart Wealth
          « Un processus d’investissement entièrement automatisé, piloté de bout en bout par l’IA. »

          SOLUTIONS EAM
          Automate

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          Martin Velten
          Smart Wealth
          « Un processus d’investissement entièrement automatisé, piloté de bout en bout par l’IA. »

          Sphere

          The Swiss Financial Arena

          Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.