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Si elle ne l’est pas déjà, la cybersécurité est appelée à devenir ces prochaines années l’une des préoccupations majeures des gestionnaires de fortune. Face à l’augmentation des cybermenaces, l’intégrité des données Clients et la protection des systèmes deviennent en effet des priorités évidentes. Hossein Fezzazi en présente ici les points essentiels.
Les sociétés de gestion apparaissent de plus en plus sur le radar des cybercriminels qui traquent et ciblent bien évidemment les données financières sensibles des clients. Il suffit d’une attaque « correctement » menée pour anéantir la relation de confiance qui unit le client à son gestionnaire, censé assurer la sécurité des actifs qui sont placés sous sa responsabilité. C’est la raison première pour laquelle il devient de plus important de comprendre le fonctionnement des cyberattaques – via un procédé d’intrusion informatique connu sous le nom de « cyber kill chain » – et de savoir à quelles méthodes il est possible de recourir pour les prévenir. Ce travail est d’autant plus nécessaire que la Finma va devenir de plus en plus exigeante ces prochaines années sur la manière dont les gestionnaires de patrimoine mettent en œuvre leur propre cybersécurité. D’une façon ou d’une autre, les banques dépositaires ne manqueront pas de lui faire écho.
Anatomie d’une cyber kill chain
Les cyberattaques se déroulent généralement en trois étapes : le commandement et le contrôle, puis la consolidation et la préparation suivies enfin par l’impact sur la cible.
L’étape de commandement et de contrôle commence lorsque le malfaiteur s’introduit dans un système informatique grâce au phishing, en devinant un mot de passe ou en exploitant certaines vulnérabilités. Une fois qu’il s’est introduit dans le système, son objectif est d’en prendre le contrôle – par le biais d’informations d’identification ou grâce à l’installation de logiciels malveillants – les fameux malware.
Viennent ensuite la consolidation et la préparation. Pour obtenir davantage d’accès, les cybercriminels se déplacent à l’intérieur du réseau à la recherche de comptes critiques. En procédant de la sorte, ils augmentent leurs privilèges, de type codes d’accès, au cœur même du système informatique et se retrouvent en mesure de provoquer des dégâts encore plus vastes.
Enfin, l’impact sur la cible. C’est le coup de grâce. Les cybercriminels extraient autant de données qu’ils peuvent, détruisent les sauvegardes ou chiffrent les fichiers. Le gestionnaire pris pour cible se retrouve alors dos au mur et le paiement d’une rançon peut sembler la seule option envisageable.
Chaque attaque réussie entraîne d’importantes ramifications en termes de coûts, de préjudice porté à la réputation et de complications légales. Mais, dans une cyberattaque, il est tout aussi vrai que chaque maillon de la chaîne représente une occasion de riposter et de prendre l’ascendant sur son agresseur. A ce jour, neuf techniques éprouvées permettent de déjouer les plans de bataille des cybercriminels.
Hossein Fezzazi
Penta
Hossein Fezzazzi est le Chief Operating Officer de Penta, un poste qu’il occupe depuis 2010. En tant que directeur des opérations, Hossein Fezzazi est en charge de la stratégie, des finances et de la gestion des comptes de l’entreprise à la fois à Genève et à Dubaï. Il apporte également sa solide expérience dans la relation clients lors des phases d’appel d’offres, de prévente et de production des projets.
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Jacques Henry a pris cette année la direction de la recherche multi-actifs de Silex. Sa mission : produire des analyses de pointe, dans le domaine notamment de la macroéconomie, de l’obligataire et des marchés actions, pour en dégager des solutions d’investissement innovantes.
Par Jérôme Sicard
Vous avez pris cette année la direction du pôle Cross Asset Research & Allocation chez Silex. Quelle en est la vocation, la raison d’être ?
Silex est devenu un acteur important dans l’intermédiation de produits structurés. Dans ce domaine, deux modèles ont cours. Dans le premier, celui de pure intermédiation, le client a déjà choisi ce qu’il veut structurer et il s’agit alors de mettre son plan à exécution. C’est le modèle pull, pour ainsi dire. Dans le second modèle, le modèle push, nous sommes davantage dans le conseil, dans la proposition d’idées aux clients, dans la recherche de solutions. C’est le modèle dans lequel Silex s’est plus particulièrement investi en 2024. Le pôle Cross Asset Research & Allocation produit donc une recherche Marchés très consistante pour nourrir la structuration des concepts qui nous semblent les plus pertinentes pour nos clients.
Quelle dynamique voulez-vous lui imprimer? Quelle stratégie avez-vous en tête?
Nous cherchons surtout à être créatifs et à fournir des recommandations qui soient applicables sur les marchés financiers. Notre équipe rassemble des économistes, des analystes financiers, des analystes quantitatifs, des stratégistes et des conseillers en gestion capables d’intervenir chacun sur différentes classes d’actifs. Cette diversité est nécessaire pour bien décrypter les tendances de marchés en combinant aussi bien l’analyse macroéconomique, top-down, que l’examen microéconomique des entreprises, bottom-up
Que pensez-vous pouvoir apporter à vos clients avec cette réorientation plus axée top down?
L’approche top down existe depuis longtemps chez Silex. Ce n’est donc pas à proprement parler une réorientation mais plutôt une évolution. Nous voulons surtout optimiser cette approche top down de façon à ce qu’elle découle, de façon aussi fluide que possible, sur des éléments concrets en matière d’investissement.
Sur quels développements se concentre Silex aujourd’hui?
Nous avons beaucoup avancé ces derniers mois sur les AMCs et sur l’allocation. Nous avons créé pas moins de trois AMC Actions cette année, autour de l’intelligence artificielle, de la déglobalisation et des Mines & Métaux. En octobre, nous en avons sorti un quatrième, sur le crédit immobilier, pour bénéficier de la baisse des taux.
Nous avons par ailleurs relancé une grille d’allocation au printemps pour synthétiser nos perspectives. Nous pourrons donc très bientôt proposer à nos clients un produit qui leur permettra d’investir dans nos convictions. Le cœur de notre métier restant le conseil, nous continuons à accompagner certains clients pour leur proposer une allocation dédiée, sur mesure, selon leurs contraintes et objectifs.
A plus long terme – et ce sera en lien avec le précédent projet d’allocation – nous élargirons notre couverture au-delà des actifs cotés en développant des solutions dans l’univers du non coté.
Où en êtes-vous aujourd’hui de vos investissements sur la partie tech?
La tech appartient à l’ADN même de Silex depuis sa création. Elle est omniprésente dans toute la chaine de valeur. C’est un sujet qui est largement abordé par Silex dans vos colonnes. En ce qui concerne le pôle Recherche, nous nous intéressons à deux blocs, la communication et les outils.
Le levier Communication me semble évident. Une recherche qui n’est pas diffusée, distribuée ne sert à rien. Elle doit être accessible aux clients et la tech, chez nous, y contribue pour beaucoup. Silex a développé Spark pour donner accès à nos contenus sur Pc et sur smartphone. Une version Androïd est en cours de développement et la recherche que nous produisons a été déclinée en différents formats, textes, audios et vidéos, et différentes longueurs pour en faciliter la consommation.
Les outils n’ont peut-être pas autant de visibilité, mais ils revêtent pour nous une importance cruciale. Nous opérons entre autres des outils d’optimisation de portefeuille et d’aide à la gestion que nous développons continuellement. Nous venons d’ailleurs d’initier un nouveau projet centré sur les Data. Son principe est de couvrir un univers très large d’actions cotées pour fournir rapidement des indicateurs de type tendances bénéficiaires, croissances, ou valorisations, aussi bien au niveau des sociétés qu’au niveau agrégé, à savoir indices de marché, secteurs et groupes de secteurs. Nous serons alors en mesure d’enrichir de manière assez significative les tableaux de bord de nos clients. Toujours sur le plan des Data, nous voulons aussi avancer sur l’utilisation des facteurs, un domaine dans lequel Silex a beaucoup investi depuis sa création
Jacques Henry
Silex
Jacques Henry dirige la recherche multi-assets chez Silex. Son parcours professionnel dans le secteur financier s’étend sur 25 ans. Il a commencé sa carrière comme analyste quantitatif sur actions chez Exane, puis stratégiste chez Kepler Chevreux, avant de rejoindre en 2011 Pictet Wealth Management à Genève. Dans son dernier poste, il était en charge de l’Asset Allocation & Cross Asset Research au sein du CIO Office, et était également membre du comité stratégique de la caisse de retraite du groupe Pictet. Jacques Henry, est titulaire d’une licence d’économie de Paris Dauphine, d’un mastère 2 en économétrie de Paris Nanterre, d’un mastère en statistiques (1994) de l’ENSAE (Paris) et d’un mastère (1996) de l’ESSEC. Il a également obtenu sa certification CFA.
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La recherche et la gestion de la réglementation financière restent largement manuelles. Aucun accès central, simple, rapide et sécurisé. La regtech EasyReg, fondée par Enrico Giacoletto en 2018, entend remédier à ce problème avec une solution qui rend la recherche dans la réglementation et la gestion de son changement plus efficaces et moins coûteuses. Avec de simples clics…
Par Levy-Sergio Mutemba
En quoi consiste la solution «e-Reg»?
E-Reg est le nom de la solution reg tech, qui est une plateforme online, en mode SaaS, hébergée en Suisse. Comme la réglementation change de semaine en semaine, il est important que la plateforme puisse être mise à jour en permanence. Sa fonctionnalité principale est d’effectuer des recherches dans la réglementation. Mais elle offre également une solution de collaboration permettant aux utilisateurs de commenter les textes.
La solution sert aussi de plateforme de veille réglementaire où sont intégrés tous les changements qui ont cours. Elle reprend tous les codes et solutions que les professionnels utilisent pour suivre l’actualité financière et l’applique à l’actualité réglementaire. C’est-à-dire fil de news, moteur de recherche, résultats contextuels, liens actifs, alertes, analyses de spécialistes… Il est possible de travailler au sein de cette bibliothèque digitale soit par date de communication des changements de la réglementation, soit par date de mise en vigueur. Il arrive en effet assez souvent qu’une seule date de changement soit accompagnée de plusieurs dates de mise en vigueur. E-Reg offre ainsi une vue centrale du cahier des charges réglementaires.
Techniquement, comment s’organise ce vaste ensemble de données réglementaires?
Nous normalisons la réglementation. Un texte de loi est construit de façon très différente par rapport à un texte explicatif ou à une communication. Nous avons développé des outils et technologies permettant à e-Reg de lire les textes réglementaires et de les différencier. Par exemple, notre outil sait que les termes «LEFin», qui correspondent à la Loi sur les établissements financiers, se disent «LIsFi» en italien pour «legge sugli istituti finanziari». Le système sait que l’article 4 en français correspond à l’article 4 en italien ou en allemand de la même loi.
Il va donc détecter toutes les références réglementaires dans les différents textes, afin de créer les liens nécessaires pour naviguer au travers des textes de lois et pouvoir suivre un thème, retrouver les concepts liés, leurs définitions, les implications et dates clés, mais aussi les exceptions et autres allégements.
Quels types de difficultés les institutions financières rencontrent-elles lorsqu’elles cherchent des informations réglementaires?
La Suisse a l’avantage d’offrir un cadre réglementaire pragmatique. Néanmoins, son architecture se révèle parfois complexe, avec de multiples sources à consulter. Les documents réglementaires vont du plus officiel au moins officiel. Tous regorgent d’informations utiles. Ce qui pose la question de savoir comment retrouver la réponse à une problématique réglementaire, lorsque celle-ci n’est pas dans une loi ou une circulaire de la FINMA, mais qu’est abordée lors d’une consultation publique ou dans un rapport explicatif par exemple.
De même, comment retrouver des avis ou interprétation obtenus auprès d’organismes externes tels que le régulateur, les auditeurs, les cabinets d’avocats? À l’heure actuelle, de nombreux clients doivent encore recourir à leurs e-mails pour retrouver des avis ou recommandations sur telle ou telle question réglementaire émanant d’un expert. Des recommandations qui expliquent et justifient pourtant la pratique actuelle de l’établissement.
Quel est votre principal segment de clientèle?
Surtout les banques. Elles doivent respecter de nombreuses lois et réglementations, bien plus qu’un gestionnaire de fortune. Pour les structures d’une certaine taille, une gestion efficace de la réglementation se fond pratiquement dans le modèle d’affaires. Il y a un réel besoin d’optimiser les processus liés à la réglementation, de la gérer de façon rationnelle, sachant que la taille d’une entreprise l’expose d’autant plus à ce risque.
Cela dit, nous travaillons également avec des consultants qui, eux, comptent des family offices et des gestionnaires parmi leurs clients. Ils utilisent notre outil pour travailler plus efficacement avec leurs propres clients. Il y a un réel appétit des professionnels de la réglementation pour utiliser des outils modernes.
Enrico Giacoletto
EasyReg
Enrico Giacoletto a fondé EasyReg en décembre 2018 afin de créer e-Reg, une application permettant de simplifier et numériser le travail avec la réglementation financière. Il aide ainsi de nombreux clients, principalement des banques privées à Genève et à Lugano, à mieux gérer leurs risques et à implémenter des changements réglementaires Son parcours au sein de l’industrie financière s’étend sur plus de vingt ans. Pour l’une des Big4, il a notamment été responsable marché du département Services Financiers – Risque en Suisse romande. Enrico Giacoletto est titulaire du CFA et détient la certification FRM (Financial Risk Manager).
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Valterna, le gestionnaire baarois, a les mêmes origines que Partners Group. Pour l’un comme pour l’autre, il y a d’abord eu Asset Management Partners, la société-mère créée en 1996. Valterna a conservé de ces racines un fort esprit entrepreneurial.
De quelle façon Valterna est associé à l’histoire de Partners Group?
René Brunner. Avant Valterna, il y a d’abord eu Asset Management Partners, qui a été fondée en 1996 et qui se consacrait alors à la gestion de fortune. C’était à l’époque la toute première société créée par l’actuel Partners Group. En 2013, Valterna a été rachetée par Marianne Kirchhofer et Ivo Roos qui en assuraient la direction. Un peu plus de dix ans se sont écoulés mais je vois bien que nous partageons toujours les mêmes valeurs et les mêmes objectifs avec notre ancienne société. L’esprit entrepreneurial à tous les niveaux, l’approche collaborative et la mise en concurrence des idées qui transparaissent chez Partners Group se retrouvent aussi chez Valterna. La culture d’entreprise s’est bien transmise !
Quelles relations subsistent encore aujourd’hui entre Partners Group et Valterna?
Nous entretenons toujours une relation étroite avec Partners Group, puisque nous sommes partenaires. Nous avons des échanges quotidiens, à différents niveaux. Nous avons bien sûr un accès privilégié à leurs solutions d’investissement, même si nous opérons toujours en architecture ouverte avec un choix quasi illimité d’instruments.
Maintenant que vous avez pris la direction de Valterna, sur quelles opportunités, sur quels axes de croissance voulez-vous désormais vous concentrer?
En tant que gérant indépendant, nous avons un bel avenir devant nous, mais il nous faut susciter encore plus d’enthousiasmer pour notre offre de services et notre état d’esprit. Nous sommes un acteur de niche. Nous voulons nous développer encore, et nos clients le souhaitent aussi. Notre activité devrait croître de manière équilibrée grâce aux investissements sur les marchés publics et privés, que ce soit au travers de mandats discrétionnaires ou de conseil en investissement. En parallèle, nous aimerions recruter des responsables de clientèle ayant un ADN comparable au nôtre.
En quoi l’expérience que vous avez acquise chez UBS devrait le plus profiter à Valterna?
J’ai passé 35 années dans cette grande banque. J’y ai appris qu’il y a des leçons à tirer de toute expérience, qu’elle soit positive ou négative. Malgré la pression croissante exercée par le siège sur les objectifs de vente, j’ai toujours évité de me laisser entraîner dans des initiatives dont je n’étais pas convaincu à 100%. Avec les clients, je préfère les collaborations qui s’inscrivent sur le long terme, dans un esprit de partenariat. Et j’ai toujours eu pour principe de ne jamais sacrifier une opportunité à long terme pour un gain à court terme.
Qu’est-ce qui vous a plu dans le projet Valterna, au point de vouloir en prendre la direction?
Je peux continuer à exercer le métier que j’aime dans un environnement de PME, avec beaucoup de liberté et d’agilité. Chez Valterna, nous avons peut-être des processus rigoureux, mais nous savons aussi prendre des décisions rapidement. Ce qui me laisse d’autant plus de temps pour interagir avec mes clients, même dans mon rôle de CEO.
Comment aborder les marchés boursiers dans une boutique dont l’ADN est très lié aux investissements private markets?
Je voudrais d’abord rappeler que notre philosophie d’investissement repose sur un processus transparent, structuré et fondé sur des données empiriques. Il est donc toujours compréhensible. Oui, les investissements sur marchés privés sont un élément stratégique important dans notre allocation d’actifs. Mais, dans la mesure où nous sommes des investisseurs orientés long terme, les actions sont également des composants essentiels dans nos portefeuilles.
Lorsque les conditions le permettent, nous privilégions les investissements directs, en nous concentrant sur les Large Caps de qualité, qui opèrent à l’échelle mondiale. Un screening quantitatif, un overlay bottom-up et une évaluation qualitative aboutissent à une liste de titres éligibles à l’achat. Il est évident qu’il s’en suit une évaluation régulière et systématique de nos investissements, et des rééquilibrages quand ils s’imposent.
Pour vous qui avez d’importantes allocations private markets, sur quoi se joue la maîtrise de ces investissements?
Nous les soumettons tous régulièrement à un examen critique du rendement ajusté du risque et nous agissons en conséquence. Pour ce qui est des nouveaux investissements, ils passent par un processus de due diligence qui s’accomplit en plusieurs étapes. Nous entretenons d’excellentes relations avec les gestionnaires qui nous fournissent en solutions de type private markets.
Puisque nous nous projetons sur le long terme, un haut degré de confiance est indispensable. Il permet de travailler en toute sérénité, même dans les périodes difficiles. Nous restons par ailleurs suffisamment proches des gérants et des produits pour détecter rapidement tout écart, comme par exemple des divergences par rapport à la stratégie d’investissement, ou des changements de personnel importants.
Comment convaincre les investisseurs qui ne jurent que par les marchés publics d’investir également sur les marchés privés?
Les investisseurs ont plutôt tendance à favoriser les entreprises cotées en bourse parce qu’ils connaissent déjà ces marchés, ils en comprennent les mécanismes et les expériences qu’ils en ont eues sont généralement positives. Notre objectif est alors de leur montrer les avantages qu’ils peuvent trouver en intégrant des solutions private markets dans leurs portefeuilles. Chez nous, ces deux formes d’investissement se valent et se complètent.
Plutôt que de proposer une stratégie standard, nous créons une stratégie sur mesure pour chaque client, adaptée à sa tolérance au risque et à ses préférences. Les caractéristiques, avantages et bénéfices clés des deux classes sont expliqués aux clients de manière transparente et objective, sans dogmatisme. Nous pouvons ainsi exploiter les deux marchés selon les besoins. Il n’y a pas de «soit l’un soit l’autre», mais plutôt une réelle complémentarité entre eux.
Quelles recommandations donneriez-vous à des gérants qui souhaitent intégrer des poches private markets dans leur portefeuille?
Il vaut mieux se tourner vers des gestionnaires bien établis avec un track record facile à vérifier. Les petites structures ou les nouveaux arrivants peuvent fournir des rendements très attractifs à court terme. Cependant, en cas de problèmes comme par exemple le départ de personnes clés, des modèles de rémunération mal orientés, des problèmes de production ou de livraison, les risques apparents et latents se manifestent vite. Il y a alors un risque de pertes importantes ou de blocage à long terme des capitaux investis.
Quelle est la proposition de valeur sur laquelle vous voulez que l’aventure Valterna se poursuivre?
Nous voulons que les gens soient enthousiastes. C’est notre vision pour Valterna ! Nous nous concentrons donc sur ce que nous savons faire de mieux et sur les domaines où nous avons une réelle expertise – à savoir l’élaboration et la mise en œuvre de solutions d’investissement personnalisées. Nous communiquons avec nos clients de manière ouverte et transparente. Nous nous tenons à leur disposition pour échanger sur tout type de question. La qualité à laquelle nous sommes parvenus en matière de conseil global et de continuité dans la gestion sont pour nous la meilleure assurance de pouvoir grandir en même temps qu’eux.
René Brunner
Valterna
René Brunner a pris l’an passé la direction de Valterna – contraction de Value et Alternative – où il a remplacé Ivo Roos au poste de Chief Executive Officer. Avant de rejoindre Valterna, anciennement Asset Management Partners, René Brunner a travaillé pendant 35 ans pour Credit Suisse et UBS, dans le domaine de la gestion de fortune et du conseil en investissement. Entre 2011 et 2023, il était responsable chez UBS du Wealth management pour la région de Lucerne. René Brunner détient un Diplôme fédéral de spécialiste en banque, doublé d’un Executive Master en banque privée et gestion de patrimoine, obtenu à la Haute École de Lucerne.
Fanny Eyraud
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Avec environ 20 milliards de francs d’actifs sous gestion (AUM), le service et l’accompagnement auprès des External Asset Managers (EAM) constituent une activité importante pour l’Union Bancaire Privée (UBP). Focus sur l’activité en Suisse avec ses responsables.
Légende photo.
De gauche à droite : Pierre-Emile Schifferli (Head of EAM Genève), Frédéric Toselli (Global Head of EAM), Anja Karcher (Head of EAM Bâle), Juan Alvarez (Deputy to the Global Head of EAM), Patrizia Colombini (Head of EAM Zurich & Lugano).
Que représente l’activité EAM pour l’UBP ?
Frédéric Toselli, Global Head of EAM : L’équipe compte environ 50 personnes et opère dans une dizaine des implantations de l’UBP à travers le monde. Nous nous appuyons bien entendu sur l’ensemble du Groupe, qui totalise 150,8 milliards de francs d’AUM au 30 juin 2024 et dont la solidité financière est souvent soulignée comme l’un de nos atouts majeurs. Avec un ratio Tier 1 de 27,2% et un ratio de liquidités à court terme (LCR) de 267,8%, l’UBP figure parmi les banques les mieux capitalisées de la place. Moody’s a par ailleurs renouvelé sa notation long terme Aa2.
En Suisse, nous sommes présents à Bâle, Zurich, Lugano et Genève. Sur chacun de ces sites, un Responsable EAM supervise des Relationship Managers et Account Managers confirmés (une trentaine au total). Grâce à cette couverture, nous pouvons mettre l’accent sur la qualité de service offerte aux EAM et aux clients à travers nos booking centres en Suisse, avec un alignement des pratiques et une capacité d’ajustement aux dynamiques locales.
En quoi se distingue l’offre de l’UBP ?
Patrizia Colombini, Head of EAM Zurich & Lugano : Grâce à son agilité, notre service EAM a démontré sa capacité à s’adapter rapidement à un environnement de marché et réglementaire en constante évolution. Dans un état d’esprit de partenariat et de bénéfice mutuel avec les EAM, nous avons perfectionné notre méthode de sélection des dossiers clients afin d’aligner nos décisions avec notre appétit pour le risque. Nous avons aussi renforcé notre équipe pour répondre au plus près des exigences de nos clients et saisir de nouvelles opportunités de marché.
Notre présence internationale, soutenue par l’expertise de nos Compliance Officers, nous permet de servir les EAM dans plusieurs régions clés (Europe, Asie, Moyen-Orient, Amérique latine). Avec nos effectifs renforcés, nous avons su diversifier notre portefeuille de clients. Notre équipe à Zurich et Lugano se compose de 14 professionnels polyglottes et multiculturels, garantissant une communication fluide et une compréhension approfondie des attentes de nos clients, quelle que soit leur situation géographique.
Comment l’UBP assure-t-elle des relations étroites et une coopération efficace avec les EAM ?
Anja Karcher, Head of EAM Bâle : L’UBP se positionne comme un partenaire de confiance, reliant la Banque, les EAM et les clients. Notre priorité est de créer de la valeur ajoutée pour les EAM et pour la clientèle. En tant que banque familiale, nous bénéficions de prises de décision rapides. La clarté de la communication est la pierre angulaire de nos relations. Nous privilégions le contact personnel et personnalisé, en veillant à entretenir des liens étroits et durables. Avec une moyenne de plus de 18 ans au service de la clientèle à l’UBP, notre équipe EAM à Bâle a bâti une relation de confiance à long terme avec ses partenaires. Certains de nos clients nous sont fidèles depuis plus de 40 ans et nous nous réjouissons de servir les générations futures.
Pourriez-vous citer de récentes initiatives ayant permis de renforcer le partenariat entre l’UBP et les EAM ?
Pierre-Emile Schifferli, Head of EAM Genève : Notre approche orientée clients, alliée à notre esprit entrepreneurial, nous pousse à constamment innover pour répondre aux défis et aux exigences de plus en plus complexes de notre clientèle. En 2024, dans le cadre de nos ambitions de croissance ciblée, nous avons par exemple recruté deux Business Developers senior et plusieurs banquiers expérimentés en EAM.
Nous avons lancé plusieurs initiatives, notamment un rendez-vous hebdomadaire animé par nos experts Advisory. Il offre une analyse approfondie de l’actualité et des principales tendances de marché, tout en partageant le positionnement et les convictions majeures de l’UBP, concrétisées par des idées d’investissement tangibles. Autre exemple: un cycle de petits-déjeuners conférences, abordant des thématiques pertinentes pour nos partenaires, avec l’intervention de spécialistes internes ou externes selon les sujets.
Enfin, nous continuons d’investir dans l’automatisation des processus, en particulier avec le protocole FIX® et l’adhésion à la plateforme Wecan, afin de fluidifier les interactions opérationnelles avec nos partenaires.
L’UBP est réputée pour son savoir-faire en investissement. Comment mettez-vous cette force à profit pour les services fournis aux EAM ?
Juan Alvarez, Deputy to the Global Head of EAM : Nos partenaires EAM ont un accès privilégié à une large gamme d’investissements proposés par l’UBP (fonds traditionnels, hedge funds, private equity). Nous nous appuyons aussi sur notre équipe Treasury & Trading (T&T) pour offrir des services à forte valeur ajoutée : un accès direct à la table d’exécution, associé à un suivi proactif de nos Sales Traders dédiés, pour identifier les opportunités tactiques sur les marchés.
Le département T&T a récemment intégré des experts senior afin de renforcer son offre destinée aux EAM. Nous avons déployé une plateforme en ligne permettant aux EAM de gérer de manière autonome les stratégies reflétées dans les certificats (AMC) émis spécifiquement par la Banque pour leurs clients. Une plateforme «click-and-trade» sera également prochainement disponible, offrant une plus grande facilité dans la sélection et l’exécution des ordres sur produits structurés.
Pour plus d’informations :
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