Sondage
Emilie-Alice Fabrizi
SPHERE
Private equity: les investisseurs suisses en quête de repères
En 2023, le marché des produits négociés en bourse (ETP) en sous-jacent crypto a connu une croissance remarquable de 35% d’apports nets comparativement à l’année précédente. Du fait que de plus en plus d’investisseurs se lancent dans cette classe d’actifs, il est important de comprendre comment fonctionnent les mécanismes de certains ETP. Dans cet article, nous vous expliquons les mécanismes du staking.
Le staking est une fonction utilisée dans les réseaux de preuve d’enjeu (proof-of-stake ou PoS en anglais), tels qu’Ethereum, Binance Coin, Cardano, Cosmos, Polkadot, Solana et Tezos. Cette fonction ne cesse de gagner en popularité, car elle offre aux détenteurs de crypto-monnaies un moyen de générer des revenus passifs sur leurs investissements sous forme de jetons natifs, en bloquant une partie de leurs actifs pendant une période donnée afin de valider et de confirmer des blocs. Cela permet d’assurer la sécurité du réseau tout en offrant une prime aux investisseurs.
Certains fournisseurs de crypto-ETP ont intégré le staking dans leurs produits, offrant aux détenteurs d’ETP la possibilité d’augmenter leurs rendements. Cette fonction offre de nombreux avantages aux investisseurs, à condition qu’ils comprennent les risques et qu’ils soient attentifs à l’accès au staking.
Avantages et risques du staking
Les avantages du staking sont les suivants :
Les risques liés au staking sont les suivants :
L’accès au staking via les ETP – un facteur décisif
La manière dont les investisseurs accèdent au staking est déterminante. Certaines crypto-monnaies proposent un système de staking intégré, où les primes sont automatiquement transférées vers le portefeuille (wallet) du staker. D’autres exigent toutefois que l’investisseur rejoigne un pool de staking qui distribue ces primes. Il est important que les investisseurs connaissent les différentes possibilités offertes par le stacking et comprennent comment y accéder afin d’obtenir les meilleurs résultats.
Avec la popularité croissante des ETP crypto, il existe une demande croissante pour des moyens sûrs et fiables d’accéder au staking. Le staking est une caractéristique de longue date de l’écosystème de la blockchain et offre l’une des sources de rendement potentiel les plus attrayantes de l’écosystème crypto. Certes le rendement varie, mais il se situe en moyenne autour de 7%. Compte tenu de ce potentiel, il n’est pas surprenant que les investisseurs s’intéressent au staking. Nous pensons que cette pratique s’imposera de plus en plus dans les années à venir.
Vous aimerez aussi
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
En termes de ratio risque/opportunité, le marché américain des actions semble cher, ce qui signifie que la performance devrait être plus particulièrement influencée, au cours des prochains mois, par la sélection des actions individuelles.
A moins d’une récession, l’inflation aux États-Unis devrait mettre beaucoup plus de temps à revenir à son niveau prévu par le consensus actuellement. L’histoire montre qu’une courbe de rendement fortement inversée permet difficilement d’éviter une récession. Toutefois, plus un atterrissage économique est retardé, dans l’espoir de l’éviter complètement, plus il est finalement sévère.
L’impact des pressions sur le secteur bancaire
Ces derniers temps, le secteur bancaire a été soumis à une pression extrême, avec une crise potentielle qui se profile au sein du secteur bancaire régional américain. Historiquement, la Fed a tendance à resserrer sa politique jusqu’à ce que quelque chose « se casse ». La maîtrise de l’inflation est sa mission et, dans ce cas, la Silicon Valley Bank ainsi que la Signature Bank ont été les premières à céder. En Europe, le Credit Suisse a subi le même sort. S’il est probable que la phase aiguë de la crise se dissipe, la réalité est que ce choc pour le système entraînera un durcissement des conditions financières. Les banques régionales sont une source importante de liquidités pour les petites et moyennes entreprises. L’instinct de conservation veut donc que ces établissements seront plus réticents à consentir des crédits. Les effets ne se feront pas sentir immédiatement, mais sur le long terme.
S’il devient plus difficile pour les PME d’obtenir ces crédits, la croissance économique aux États-Unis en subira à terme les conséquences. Il est peu probable qu’une crise bancaire majeure se produise, mais l’impact de la hausse des taux orchestrée par la Fed se dessine on ne peut plus clairement.
Une autre particularité intéressante du marché boursier américain est que les entreprises ayant réalisé les meilleurs rendements depuis le début de l’année n’ont pas atteint leurs objectifs de bénéfices. En revanche, celles qui les ont atteints – et dont les fondamentaux semblent robustes – ont généralement sous-performé. L’expérience montre toutefois que les marchés se comportent en fin de compte de manière rationnelle : les actions qui ont mené le cycle précédent n’arrivent pas toujours à conserver leur leadership par la suite.
Un environnement difficile pour les entreprises
Sous l’angle des bénéfices, l’année 2023 s’annonce difficile pour les entreprises américaines. Après que l’économie ait été soutenue en 2021, aux lendemains de la crise du covid, par des stimuli monétaires et fiscaux records, l’exercice 2022 s’est avéré être un environnement plus compliqué sur le plan des revenus. Cette tendance devrait se poursuivre en 2023 et les bénéfices des entreprises devraient encore être sous pression.
La perspective d’une récession économique est importante, et les effets de la hausse des coûts des intrants ne doivent pas non plus être pleinement répercutés. Sous tension, le marché montre également que la concurrence au niveau de la main-d’œuvre restera élevée, ce qui mettra sous pression les marges bénéficiaires dans un certain nombre de secteurs, et surtout dans celui des services. Tout cela se traduit par un environnement beaucoup plus délicat pour la rentabilité des entreprises. Début 2023, de nombreuses entreprises américaines ont déjà revu à la baisse leurs bénéfices, ou risquent de le faire.
Une mesure de valorisation qui mérite d’être suivie est la prime de risque des actions. Elle mesure le rendement supplémentaire que les investisseurs peuvent s’attendre à recevoir par rapport aux bons du Trésor américain, sans risque. L’analyse montre que la prime de risque des actions pour l’indice S&P 500 se situe aujourd’hui à un niveau historiquement bas. Les récentes hausses de taux permettent désormais aux investisseurs d’escompter des rendements de près de 5 % sur les bons du Trésor américain. Dans ce contexte, la prime de risque actuelle d’environ 200 à 250 points de base, pour les investissements sur le marché des actions américaines, semble toutefois peu intéressante.
Justin White
T. Rowe Price
Justin White est gérant du fonds All-Cap Opportunities chez T. Rowe Price. Il a rejoint la société 2008 en tant qu’analyste d’investissement couvrant les sociétés d’infrastructure Internet et les sociétés de télécommunications par câble/satellite américaines. Auparavant, Justin travaillait chez Analysis Group à Washington, D.C., en tant qu’analyste senior.
Vous aimerez aussi
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Plus connus sous l’appellation AT1, les titres de dette subordonnée ont connu un printemps agité avec la déroute du Credit Suisse et la liquidation d’un portefeuille qui se chiffrait en milliards. Cet accident ne remet pas en cause leur bien-fondé et le rôle primordial qu’ils jouent dans le système bancaire européen.
La confiance ne se perd qu’une fois, comme l’a écrit Gaël Aymon. Les créanciers obligataires les plus juniors en ont fait les frais dans le sauvetage de Crédit Suisse, qui a secoué un marché d’une valeur de 275 milliards de dollars. 17 milliards d’euros d’obligations sont partis en fumée,
jetant le doute sur la classe d’actifs. Quelques lignes égarées au milieu d’un prospectus indigeste pouvaient laisser «entrevoir» un tel recours en cas de sauvetage par l’Etat. Les craintes d’une crise systémique se sont cependant dissipées, de nombreux régulateurs réaffirmant le respect de la hiérarchie d’absorption des pertes en cas de faillite.
Mais de quoi parle-t-on? Les AT1s sont un élément essentiel de la résilience du système bancaire: il s’agit de dettes super-subordonnées, crées après la crise de 2008, pour éviter le recours aux contribuables en cas de faillite bancaire. Souvent appelées «CoCos» ou «Contingent Convertible», c’est la deuxième ligne de front après les actions. Le régulateur, qui impose aux banques un montant minimum d’AT1s – à savoir 1.5% des actifs pondérés par les risques en Europe – peut décider, en cas de résolution, de les convertir en action ou tout simplement les déprécier partiellement voire totalement. Il y a eu un précédent en Europe avec Banco Popular où l’encours d’AT1s s’élevant à 1,35 milliards d’euros fut totalement effacé en 2017 après une fuite massive des dépôts.
Un actif primordial pour les banques
Leur coût d’émission s’est fortement renchéri bien que les primes de risque se soient détendues depuis le pic de mars. En revanche, le marché primaire reste atone. Le japonais SMFG est venu tester l’appétit des investisseurs, pour 1 milliard de dollars, mais les candidats se font rares. Et pourtant, il n’existe pas aujourd’hui d’alternative à cette classe d’actifs car du capital essentiellement constitué d’actions couterait très cher. Les émetteurs les plus solides continueront d’émettre sur la base de rendement plus élevé que par le passé. Les plus petites banques seront exclues de ce marché et devront se tourner vers d’autres solutions plus onéreuses, ce qui pourrait peser sur leur capacité de prêts à l’économie.
Un système bancaire Européen solide
Les grandes banques systémiques sont fortement capitalisées, avec un CET1 moyen de14%, très liquides, avec un LCR moyen de 150%, et fortement régulées. L’Union européenne a récemment présenté de nouvelles règles pour le sauvetage des banques en difficulté, qui doivent encore être négociées par les Etats membres. Pour réduire le risque de contagion des banques de taille moyenne, l’UE proposerait de transférer les comptes d’une banque défaillante à une institution en bonne santé, tout en maintenant l’absorption des pertes par les fonds propres comme principale ligne de défense. Cette réforme s’inscrit dans le cadre de la refonte globale de la supervision du secteur bancaire européen, qui s’est déjà doté d’un fonds de résolution d’environ 80 milliards d’euros. Voilà qui réduirait le risque de fuite des dépôts et donc le risque de solvabilité.
Les AT1s pourraient voir leur structure évoluer. Le plus gros risque aujourd’hui n’est pas le déclenchement des seuils de solvabilité – 5.125 à 7% CET1- mais une banque déclarée non viable par le régulateur. La Commission Européenne avait lancé un appel à avis en mars 2022 sur le cadre macro prudentiel des banques, qui incluait certaines propositions sur les AT1s. Ces dernières pourraient évoluer vers une structure proche des US Preferred, qui ne contiennent pas de seuil de déclenchement.
Un risque d’extension exagéré
Le marché valorise désormais sans discernement ces instruments à perpétuité. De nombreux investisseurs s’interrogent sur l’exercice des calls 2023 qui, en l’absence de refinancement, entrainerait une forte défiance des investisseurs. Ce dernier n’est pas automatique et doit être approuvé par l’instance de régulation. Il dépend largement de la santé financière de l’émetteur et des conditions de marché. Les banques systémiques sont saines. Il est probable que certains débiteurs ne rembourseront pas leurs obligations à la première date de call, à l’instar de Deutsche Pfanbriefbank en mars dernier, mais ce sera une minorité la moins solide.
Un risque bien rémunéré
En finance, il existe un couple qui ne divorcera jamais, celui du risque et du rendement. Un rendement élevé se fera toujours au prix d’un risque important. Dans une optique de moyen à long terme, les AT1s de champions nationaux offrent un surcroît de rémunération attrayant avec un risque contenu. Autre argument de taille, le rendement moyen des actions (7%) est aujourd’hui bien inférieur à celui des AT1s de notation BBB (8.7%).
Gaëlle Boucher
bridport & cie
Gaëlle Boucher dirige la recherche chez bridport depuis 2020. Elle a occupé auparavant différents postes de gérant obligataire chez CCBP, CCR Gestion, AXA et Pictet Asset Management. Elle a été également responsable du Fixed Income Advisory chez Lombard Odier. Gaëlle est titulaire d’un Master II en Finance de l’Université Paris-Dauphine, de la certification Wealth Management Advisor CWMA, du certificat du CFA Institute en investissement ESG et de deux Certificats Executive en Corporate Finance d’HEC Paris.
Depuis le lancement de ChatGPT, le sujet de l’intelligence artificielle est revenu sous les feux des projecteurs. L’actualité s’y prête. Microsoft, par exemple, est en train d’investir plus de 10 milliards de dollars dans le développeur OpenAI. Le moment semble donc venu de s’intéresser de plus près aux différentes composantes de ce marché.
L’intelligence artificielle réside dans la capacité des machines à effectuer des tâches normalement associées à l’intelligence humaine. Si certains marchés, secteurs et entreprises sont plus avancés que d’autres, l’IA dans son ensemble n’en est encore qu’à ses débuts. Selon une analyse réalisée par Bloomberg Intelligence, le produit intérieur brut augmentera de 14% en 2030 grâce à l’accélération du développement et de la croissance de l’IA. Si le potentiel de croissance est énorme, il est cependant certains secteurs et entreprises à privilégier.
Des mutations profondes dans les technologies de l’information
L’IA a des répercussions majeures dans le domaine des logiciels et du matériel informatique, elle contribue au développement des systèmes informatiques afin de mieux répondre aux besoins des entreprises et des consommateurs. L’IA ou les grands modèles de langage peuvent aider les développeurs à écrire le code des applications et des logiciels. Elle peut détecter les erreurs de code et proposer des améliorations. Elle est intégrée dans le développement de logiciels pour créer des interfaces utilisateurs plus intuitives, des algorithmes de résolution de problèmes plus rapides et des analyses de données plus précises. Dans le domaine de la cybersécurité, l’IA est déjà utilisée dans la plupart des applications basées sur l’informatique en cloud, notamment pour détecter les failles de sécurité et découvrir les activités frauduleuses. Les entreprises qui jouent un rôle dans ce domaine sont Nvidia, Palo Alto Network ou encore Autodesk.
Communication et commerce en ligne en transition
L’IA a révolutionné les médias sociaux et le commerce en ligne en offrant des outils capables d’automatiser les processus, de personnaliser les expériences et de cibler la publicité. Elle permet d’identifier les préférences des utilisateurs et de faire des recommandations, de classer les contenus et de générer des réponses automatiques aux questions des clients. Meta Platforms et Snapchat ont présenté plusieurs innovations en matière d’IA. Meta prévoit d’explorer les expériences basées sur les contenus textuels dans diverses messageries. Elle prévoit également de se pencher sur les expériences basées sur l’image, par le biais de formats publicitaires et de filtres Instagram, ainsi que sur la vidéo et les expériences multimodales. Snap a dévoilé son propre nouveau produit, My AI. Le chatbot utilise la dernière version de la technologie GPT d’OpenAI, qui a été spécialement développée pour Snapchat. La société la plus intéressante est Microsoft, qui propose une gamme de services basés sur l’IA appelés Azure Cognitive Services et qui est l’un des principaux acteurs de ce domaine avec sa participation dans ChatGPT.
Une grande valeur ajoutée pour l’industrie
La cinquième révolution industrielle (Industrie 5.0) implique la combinaison de l’homme et de la machine au travail. Cela inclut la collaboration entre les humains et les robots, les systèmes cognitifs et l’adaptation aux besoins des clients. L’IA apporte une valeur ajoutée aux entreprises du secteur industriel en améliorant les connaissances des employés, en particulier des ingénieurs, et en rationalisant les processus de travail. L’automatisation combinée à l’IA entraîne des changements dans les entreprises et conduit à une croissance économique grâce à une productivité accrue. L’IA peut concevoir des produits, créer des prototypes, suggérer des améliorations et élaborer un planning de fabrication des produits. Zebra Technologies est l’un des plus grands précurseurs dans ce domaine.
Utilisation dans le secteur de la santé
L’IA devient de plus en plus importante dans le secteur de la santé. L’une de ses principales applications de l’IA est le diagnostic, car la technologie peut être utilisée pour identifier les marqueurs de maladie dans les images médicales telles que les radiographies et les scanners. L’IA peut également être utilisée afin d’interpréter des données médicales, par exemple dans le séquençage des génomes, pour identifier les liens entre l’information génétique et le développement de certaines maladies. De plus, l’IA peut être utilisée pour surveiller à distance la santé des patients et fournir des conseils médicaux spécifiques au patient, adaptés à son bagage génétique et à ses antécédents médicaux. Intuitive Surgical utilise des algorithmes d’apprentissage automatique pour améliorer les performances de ses systèmes chirurgicaux robotisés. Le marché mondial des robots chirurgicaux basés sur l’IA devrait atteindre 8,8 milliards de dollars d’ici 2026.
La mobilité intelligente impossible sans l’IA
L’un des exemples les plus connus de mobilité intelligente basée sur l’IA est l’utilisation de véhicules autonomes. Ceux-ci utilisent l’IA afin de détecter et réagir face aux obstacles et se déplacer efficacement, réduisant ainsi les risques pour le conducteur. Les robots intelligents contrôlés par l’IA sont utilisés pour automatiser les tâches quotidiennes telles que les livraisons. Les robots contrôlés par l’IA peuvent se déplacer dans des environnements complexes et détecter les obstacles afin de livrer les articles à leur destinataire de manière rapide et efficace. Cette pratique devient de plus en plus courante dans l’industrie et le secteur privé. En plus d’Uber, c’est surtout la société Mobileye Global qui présente un énorme potentiel dans ce domaine.
Roman Przibylla
CAT Financial Products
Roman Przibylla est associé chez CAT Financial Products. Il est titulaire d’un diplôme en administration des affaires et a occupé divers postes de direction dans le domaine des produits structurés. Il était responsable de la distribution numérique de certificats, de produits à effet de levier et d’ETF.
Créés voilà maintenant 25 ans – un quart de siècle – les reverse convertibles montrent qu’il est toujours possible d’innover en termes de produits d’investissement – aujourd’hui encore.
J’ai demandé à ChatGPT (dans les règles de ce nouvel art) d’écrire l’article à ma place. La déception ne sait pas faite attendre : l’Intelligence Artificielle est rapide mais si le sujet n’a pas déjà été traité d’une certaine manière il faut partir du principe que le résultat ne sera pas à la hauteur. Par contre, il est bien possible que cet article serve justement à « nourrir » la machine à l’avenir sans mon accord!
C’est l’histoire du premier (vrai) lancement du reverse convertible. Racontée en gardant un esprit pratique, loin d’une approche livresque.
La création du reverse convertible
C’était au printemps 1998 et les taux d’intérêts Suisse (et US) étaient déjà bas – la grande crise de l’an 2000 allait arriver 2 and plus tard. Pour les investisseurs institutionnels, il s’agissait d’optimiser les placements par rapport à leurs vues à moyen terme, appliquées à des actions défensives ou des actions qu’ils étaient prêts à accumuler si cela devenait nécessaire. Les horizons temps qui cohabitent ensemble sont en effet un élément clé pour ce segment d’investisseurs qui utilisent à la fois une allocation d’actifs stratégique et des ajustements tactiques – ces derniers reflétant une vue à court terme. Une vue à moyen terme complétant avantageusement ces deux perspectives communes. Et ce, en évitant l’effet de levier au niveau des investissements.
Ce dialogue risque-rendement pour être une base créative doit être soutenu par des connaissances techniques et pratiques très avancées. En effet, il s’agit là de comprendre tous les mécanismes clés liés aux options. Cela va du modèle de prix de l’option et des paramètres de risques à la relation entre deux options ayant le même sous-jacent, la même échéance ainsi que le même «strike»: la souvent mal comprise «put-call parity». A partir du prix du put qui donne le droit de vendre le sous-jacent au strike à l’échéance, on peut en déduire celui du call (avec les mêmes paramètres) et viceversa: tout «simplement». Et c’est ainsi que naquit le premier reverse convertible…
Le reverse convertible c’est si simple…
Le reverse convertible est un produit structuré composé d’une obligation et d’un put vendu indirectement par l’investisseur. Et c’est bien la prime provenant de la vente couverte et donc sans effet de levier du put (d’où une obligation de recevoir des actions en cas d’exercice) qui va permettre d’augmenter très sensiblement les coupons de l’obligation. Quant à l’investisseur qui achète le produit structuré au prix de 100% – côté à l’identique d’une obligation – il sera, à maturité du produit, soit remboursé à 100% soit il recevra un ensemble d’actions prédéfini si celles-ci perdent de la valeur par rapport au moment de l’émission (du reverse convertible). Dans ce cas, l’investisseur a une perte non-réalisée mais qui ne peut jamais aller au-delà des 100%. Aussi ne faut-il pas oublier de prendre en compte de risque de crédit de ladite obligation.
Le vrai premier reverse convertible
Si le tout premier reverse convertible a été émis sur l’action de la banque (émettrice) elle-même pour des raisons évidentes de simplicité, c’est sur une action particulière américaine que le vrai premier reverse convertible apparu. Il s’agissait de l’action Philip Morris et ce pour de nombreuses raisons. D’abord, l’action avait un risque spécifique bien connu, ensuite ce sont des caractéristiques attractives de volatilité et de dividende qui furent déterminantes. C’est en effet avec une volatilité (future) importante ainsi qu’un dividende supérieur que le put (qui est vendu) a un prix plus élevé.
Maintenant, si la banque émet en même temps un call warrant (option call à long terme) aux paramètres clés identiques alors la «put-call parity» est vérifiée et l’exposition résultante côté banque est tout simplement «short le sous-jacent». Et il n’y a dès lors rien de plus simple pour se couvrir des risques des options car il suffit d’être long le sous-jacent! La volatilité n’est ainsi plus un risque et les prix pour l’investisseurs peuvent être plus avantageux. Une situation véritablement gagnante-gagnante. Et ce fût un succès phénoménal dès le début car ce nouveau produit structuré répondait à un besoin réel des investisseurs.
C’est dans le régime actuel de volatilité (plus) élevée pour les actions que le reverse convertible est particulièrement attractif. Et ce d’autant plus que les taux d’intérêts sont plus hauts alors que l’on peut estimer (c’est une opinion) que les perspectives à moyen/plus long terme quant à ces taux seront meilleures.
Au fait, si je connais si bien l’histoire du reverse convertible, c’est que j’ai eu le privilège de créer cette toute nouvelle structure au printemps comme un nouveau départ, il y a 25 ans déjà cette année. Et le vrai premier reverse convertible fût bien remboursé en cash, au bout des trois ans de durée de l’instrument! Le reverse convertible est cependant aussi un cas très intéressant de la gestion de l’innovation en finance: un thème à explorer.
Patrick Oberhaensli
EVOLIDS FINANCE
Patrick Oberhaensli – 30 ans d’expérience « banque & finance » – est le fondateur/CEO d’ EVOLIDS FINANCE, société de services financiers disruptive. Si depuis 2009, il enseigne la finance à des professionnels dans différents domaines spécialisés, il a été responsable plus de 5 ans du développement institutionnel suisse chez un gestionnaire d’actifs néerlandais, dont il a permis la nette croissance. Auparavant, il a occupé différents postes seniors essentiellement orientés clients dans une grande banque suisse où il a en particulier créé le produit structuré reverse convertible. Patrick est titulaire d’un master de l’EPFL. Il détient également les diplômes CFA, CMT et FRM ainsi que le Certificate in ESG Investing,.
L’histoire est pleine de revirements de sens épiques. En décembre dernier, la Chine a stupéfié le monde en annonçant l’abandon de sa politique « zero-COVID » en vigueur depuis 2020. Les ménages et les entreprises n’ont certes plus à s’inquiéter du verrouillage, mais la confiance des consommateurs et des entrepreneurs est fragile et l’ambiance reste chancelante.
Le changement d’attitude du gouvernement chinois à l’égard de la politique « zero-COVID » était un signe de pragmatisme. L’augmentation des coûts économiques et la diminution de l’incitation politique ont été les principaux facteurs qui ont poussé les autorités chinoises à prendre cette décision soudaine. Une autre raison était les preuves croissantes contre l’efficacité de la politique zéro COVID.
La fin des restrictions a certes déclenché une reprise économique, mais il reste à voir si elle permettra de réaliser des progrès durables. En effet, l’économie chinoise a nettement ralenti en 2022 (voir graphique 1) et le ralentissement devrait se poursuivre, car le pays doit faire face à des vents contraires tant conjoncturels que structurels.
Graphique 1: Croissance du PIB réel en Chine et indice de confiance des consommateurs.
Source : Bloomberg, calculs mBaer.
Les économistes libéraux estiment que des années de planification centralisée faussent les prix et répartissent mal les ressources, ce qui se traduit finalement par une performance économique plus faible.
L’opinion la plus courante est que la Chine maintiendra sa croissance étonnante et continuera à surpasser les économies de marché libérales, y compris en termes d’innovation.
La Chine est devenue la plus grande économie du monde en 2016, et sa part du PIB mondial est désormais de 19%, contre seulement 15% pour les États-Unis. La Chine est également le leader mondial de la production, un partenaire commercial important, le principal moteur de la croissance économique mondiale et le siège de la plupart des entreprises les plus précieuses de la liste Fortune Global 500. Ce sont là des arguments de poids pour que la croissance chinoise se poursuive sans relâche. Les données les plus récentes montrent que l’économie a connu sa plus forte croissance depuis un an. Le gouvernement a réaffirmé son orientation favorable à la croissance en augmentant son objectif de déficit budgétaire, en s’engageant à protéger les droits des entrepreneurs et en introduisant diverses mesures pour lutter contre le problème du logement. La référence des fonctionnaires à la « nécessité de renforcer la confiance dans le marché » et aux « droits et intérêts des entrepreneurs » sont des changements bienvenus dans la rhétorique du parti.
Les vents contraires font flotter les drapeaux rouges
Les perspectives de la Chine sont aujourd’hui bien moins roses qu’au bon vieux temps de la croissance à deux chiffres du PIB (voir graphique 1).
Tout d’abord, l’économie s’est structurellement affaiblie au cours des dix dernières années. La liste verte des vents économiques contraires structurels comprend le surinvestissement chronique, la mauvaise allocation du capital – immobilier, un pour tous, la faible croissance de la productivité, la détérioration des finances publiques, le vieillissement de la population et un contrôle central plus strict de l’économie.
Deuxièmement, la pandémie a freiné les perspectives de croissance de la Chine. Troisièmement, le marché immobilier s’est fortement effondré ces deux dernières années, depuis la chute du grand promoteur immobilier, Evergrande. Le secteur immobilier est toujours en forte contraction. Il y a un risque que le retard en matière de logements partiellement construits ne puisse être rattrapé. Quatrièmement, l’environnement économique extérieur s’est détérioré, avec des risques croissants de récession aux États-Unis et en Europe, ce qui entraîne une baisse de la demande mondiale pour les exportations chinoises. La rivalité et la méfiance croissantes entre les États-Unis et la Chine, comme l’a montré l’incident du ballon espion, constituent un vent contraire supplémentaire pour l’économie chinoise, alors que les États-Unis augmentent leurs sanctions et leurs droits de douane sur les exportations chinoises.
La récente reprise de l’économie pourrait indiquer que la plus difficile période est terminée. Néanmoins, la Chine est confrontée à des défis économiques considérables et il lui faudra du temps pour se remettre de la politique « zero-COVID ». La trajectoire de croissance de la Chine n’est pas prometteuse.
Biographie
Francesco Mandalà, PhD a rejoint MBaer Merchant Bank en février 2021. Il a une formation en économie et en ingénierie financière, et ses compétences sont la gestion de portefeuille, la modélisation des titres à revenu fixe, la stratégie macro, la gestion des risques et l’analyse des fonds. Auparavant, Francesco a occupé diverses fonctions chez UBS et Julius Baer. Auparavant, il a été statisticien à la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort et analyste au Comité européen des contrôleurs bancaires (CECB) à Londres. Il collabore actuellement avec le Swiss Finance Institute (SFI) et co-dirige certaines classes de maître avec des universitaires du SFI. Francesco est titulaire d’un certificat en ingénierie financière et gestion des risques (Columbia University), d’un certificat en gestion des investissements avec Python et apprentissage automatique (EDHEC Risk Institute), d’un doctorat en économie (Pavia University), d’un MSc en économie et économétrie (Southampton University) et d’une licence en économie (Bocconi University, notes : 110/110). Francesco parle couramment l’italien et l’anglais.