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L’art contemporain renforce son statut de valeur refuge
Yoann Ignatiew et Emmanuel Petit, associés-gérants chez Rothschild & Co Asset Management, sont à Genève le jeudi 28 novembre pour présenter leurs perspectives 2025 sur les marchés actions et fixed income. L’opportunité, en avant-première, de revenir avec Emmanuel Petit sur l’évolution du segment obligataire en 2024, alors que l’année touche à sa fin.
Par Jérôme Sicard
Que faut-il retenir de l’année qui s’achève en matière de gestion obligataire?
J’ai trouvé que c’était une année intéressante, notamment dans la façon dont les gens perçoivent l’environnement. Le sentiment général est que les taux ont baissé, mais il ne s’agit en réalité que des taux courts. Les taux longs sont eux en hausse. La forte baisse a eu lieu en fin d’année dernière. Mais en 2024, nous avons surtout assisté à une pentification des courbes, par une hausse des taux longs, ce que l’on appelle dans notre jargon un bear steepening. A ce stade du cycle, ce mouvement de pentification des courbes est assez normal. Cependant, cette baisse des taux est un boost que les banques centrales remettent dans l’économie avant que les chiffres d’inflation structurelle ne soient retournés à la cible des 2%. C’est donc un vrai pari qu’elles prennent et l’année 2024 peut se résumer dans cette volatilité des anticipations de marché sur le rythme de baisse des taux directeurs.
Il faut retenir aussi la désynchronisation du cycle monétaire japonais qui a amorcé son cycle de resserrement monétaire, alors que son inflation retrouvait de la vigueur, bien après le mouvement que l’on a connu dans les pays occidentaux.Je pense d’ailleurs que nous allons voir ce même phénomène de désynchronisation prendre forme entre les Etats-Unis et le reste du monde, suite à l’élection de Donald Trump.
Je terminerais par le crédit où se produit un véritable changement de paradigme avec l’écrasement des spreads entre dette corporate et dette souveraine. Ce spread a énormément baissé, redéfinissant du même coup la qualité relative de ces deux segments. Si l’on analyse la convergence des taux souverains et des taux de swaps, ca peut s’interpréter comme une dégradation de la qualité de crédit de la dette souveraine, et non comme une appréciation de la qualité de crédit des émetteurs corporates. Mais aussi, alors que nous sommes dans un cycle de Quantitative tightening, une réduction de la liquidité capable d’absorber la dette souveraine émise.
Quelles en sont pour vous les implications à terme ?
Pour l’instant, ca reste une observation qui nous alerte cependant sur la hausse du risque sur la dette souveraine. Est-ce un point de bascule? C’est difficile de se prononcer.
Au cours des cinq dernières années, marquées par des bouleversements significatifs – covid, taux zéro, répression financière, lnflation galopante et tensions géopolitiques – dans quelle mesure avez-vous adapté vos stratégies d’investissement ?
Notre ADN de gérants actifs, flexibles, veut que nous puissions nous adapter à des conditions de marché très variées quitte à changer de logiciel assez régulièrement. Je prends deux exemples. En 2021, nous avions vraiment une vue fondamentale sur les taux, anticipant les possibles poussées inflationnistes qui suivraient le passage aux taux négatifs. Cette année, nous avons privilégié une approche plus tactique, et nous avons géré la pente en fonction des anticipations de marché par rapport aux baisses de la BCE. Nous avons donc pris un horizon court-termiste, en ligne finalement avec des données macro capables de fluctuer d’un mois sur l’autre, rendant les banques « data dependent », façon élégante de dire qu’elles naviguent sans beaucoup de visibilité.
Et j’ai un troisième exemple. Au moment du covid, il fallait être opportuniste. Et, au vu de la violence du choc, pouvoir se mettre en face du marché avec une rapidité une rapidité impressionnante. C’était d’une telle violence. La fenêtre s’est vite refermée avec l’intervention des banques centrales sont arrivées mais il y avait quand même des opportunités à saisir en se montrant très, très réactif. Pour cela, il faut que le pôle en charge de la gestion soit parfaitement organisé et c’est là en fait la caractéristique des gérants flexibles.
Pourriez-vous revenir sur la désynchronisation des Etats-Unis avec le reste du monde que vous avez évoqué tout à l’heure.
Un petit séisme vient de se produire avec l’élection de Trump qui s’est engagé à remettre du boost sur une économie déjà en pleine croissance. Le risque inflationniste ne peut plus être négligé. Les mesures protectionnistes qu’il veut appliquer vont pénaliser reste du monde. La Chine va souffrir en premier lieu, tout comme l’Europe à cette nuance près que l’Europe n’a pas les ressources de la Chine pour redresser son économie. Il y a de quoi s’inquiéter pour elle.
Cette désynchronisation des économies à l’échelle mondiale va s’accompagner d’une désynchronisation des cycles monétaires et des politiques de taux. Nous allons modifier notre axe d’analyse où, jusqu’à présent, toutes les banques centrales étaient plus ou moins alignées sur la locomotive américaine. Demain, cette corrélation risque de disparaitre. Les politiques monétaires peuvent se différencier en fonction des impacts macro-économiques de ces éventuels bouleversements.
Voilà sur le court terme. Sur le long terme, d’autres dangers apparaissent. La situation tient tant qu’il n’y a pas de craintes sur la soutenabilité de la dette US, sur son service. La règle est la suivante: pour qu’une dette soit soutenable, il faut que son coût soit inférieure au taux de croissance nominal du PIB. Mais si, Trump met en œuvre une relance budgétaire trop massive, les taux longs peuvent s’envoler et créer de facto un choc de marché.
A quoi vous attendez-vous aujourd’hui de la part des banques centrales ?
Suite à l’élection, les anticipations de mouvements de taux ont divergé entre les Etats-Unis et l’Europe. On a retiré ½ baisse de taux aux US et on en a ajouté ½ en Europe.
Dans le scénario évoqué précédemment, la Fed pourrait potentiellement maintenir son biais restrictif ; et même si c’est prématuré, et il faut l’avouer très contrariant, on ne peut pas exclure des hausses de taux l’an prochain.
En Europe au contraire, la BCE pourrait devoir adopter un biais accommodant plus rapidement si les impacts sur la croissance se matérialisent sur une économie déjà fragilisée.
En cela, l’élection de Donald Trump modifie nos repères.
Dans cet environnement compliqué, quelles options privilégiez-vous pour 2025 ?
Dans un contexte de taux aussi incertain, il devient difficile d’acheter de la duration. La visibilité n’est pas vraiment géniale. Il va falloir observer la corrélation des taux européens avec les taux américains et agir en fonction.
A cela, s’ajoute un risque macro qui pousse un peu plus à la prudence. Le crédit, qui se situe entre actions et dette souveraine, s’accommode assez bien de ces situations floues, de ces zones grises qui manquent singulièrement de dynamisme. En revanche, si la situation économique conduit à une hausse significative des taux de défaut, le crédit ne résistera pas.
Au regard des niveaux de valorisation, le coût d’opportunité à réduire son risque a de toute façon baissé. Nous privilégions donc les émetteurs de meilleure qualité, et peu cyclique.
Nous allons également nous concentrer sur les non cycliques car, en cas de récession, les cycliques vont traverser pas mal de turbulences.
Emmanuel Petit
Rothschild & Co Asset Management
Emmanuel Petit a débuté sa carrière en 1998 chez HSBC Asset Management comme analyste dans le domaine de l’attribution de performances AIMR-GIPS puis il est devenu analyste crédit en 2001. En 2006, il rejoint Rothschild & Co Asset Management en tant que gérant obligataire sur les obligations privées. Il en est responsable de la gestion obligataire depuis 2011. Emmanuel est diplômé d’un mastère spécialisé en Finance d’entreprise et membre de la SFAF (Société Française des Analystes Financiers).
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Pour les gérants indépendants, le private equity présente l’avantage de s’inscrire naturellement dans des stratégies d’investissement axées sur le long terme. Et, comme le remarque Alain Gallati, il s’agit d’une classe d’actifs qui reste complexe mais qui se veut de plus en plus accessible.
Par Jérôme Sicard
Ces dernières années, comment avez-vous vu évoluer les stratégies d’allocation chez les gérants avec lesquels vous travaillez?
Sur le plan stratégique, nous n’avons pas constaté de changement majeur. C’est d’autant plus compréhensible que les gérants construisent pour leurs clients des stratégies sur le long terme. En revanche, nous voyons les allocations private equity monter doucement mais sûrement dans les portefeuilles. Il y a là une tendance de fonds qui se dessine. Voilà encore quelques années, le private equity n’intéressait que les grands investisseurs institutionnels. Aujourd’hui, il prend de plus en plus d’importance dans les segments HNWI et UHNWI. D’autant plus de sens que ce sont des investissements axés eux aussi sur le long terme. En termes d’allocation, nous n’en sommes pas encore aux 5 à 10% des portefeuilles institutionnels, mais ça vient.
Comment expliquez-vous cet engouement pour les produits private equity ?
C’est d’abord un marché qui s’inscrit dans une dynamique très positive. Il a connu une forte croissance ces dix dernières années, si bien qu’il approche aujourd’hui les 6’000 milliards de dollars en volume. Certains cabinets spécialisés le voient même doubler encore d’ici à 2030. Il profite en effet d’importants changements structurels. Les entreprises privées, de mieux en mieux financées, restent privées plus longtemps et nous voyons en parallèle se réduire le nombre de sociétés cotées sur les marchés. La montée en puissance du private equity reflète bien évidemment cette tendance de fond.
Il est clair que les investissements en private equity sont moins flexibles. Les capitaux sont immobilisés sur plusieurs années, mais la classe dans son ensemble devient plus facile d’accès, année après année, et l’émergence d’un marché secondaire en améliore aussi la liquidité.
Quelles difficultés les gérants indépendants rencontrent -ils dans la construction et la gestion de leur poche private equity ?
La première difficulté consiste à disposer de toutes les informations nécessaires pour identifier les meilleurs gestionnaires. C’est un exercice délicat. Comme dans l’univers des hedge funds, il peut y avoir d’importants écarts de performance d’un gérant à l’autre, pour des stratégies comparables. La deuxième difficulté est d’avoir un réseau suffisamment étendu pour avoir accès à ces gestionnaires, souvent peu enclins à intégrer de nouveaux investisseurs, leur carnet étant déjà bien fourni. Troisième difficulté: pouvoir libérer assez de capitaux pour franchir des minima parfois très élevés. Enfin, il est essentiel de maintenir une veille constante sur le marché pour en suivre l’évolution et repérer les talents qui émergent, porteurs d’idées fraîches et innovantes, qui pourraient représenter de précieuses opportunités. Un book private equity, il faut aussi savoir le faire vivre.
Vous-même, comment accompagnez-vous les gérants indépendants dans le domaine du private equity ?
Nous les faisons d’abord bénéficier de l’immense expérience acquise par le groupe en plus de 30 ans. Le premier investissement en private equity réalisé par Pictet remonte à 1989. Depuis, pour ne prendre que cet exemple, nous avons participé à plus de 400 investissements et plus de 90 relations actives avec des gestionnaires de fonds privés externes. Nous avons des équipes exclusivement dédiées à cette classe. Pictet gère actuellement plus de 25 milliards de dollars d’actifs dans le segment du private equity. Nous avons par ailleurs su développer une solide expertise sur différentes thématiques.
Les gérants avec lesquels nous travaillons ont bien sûr accès à nos fonds – nous en avons huit aujourd’hui ouverts à la souscription, dans les domaines du private debt, du private equity et du private real estate – mais ce que nos clients apprécient le plus, ce sont notre expertise et notre partenariat.
Dans l’offre Pictet, quels éléments peuvent leur sembler les plus attrayants ?
Notre maîtrise du private equity sous toutes les formes qu’il peut prendre : fonds buy-out, fonds de fonds, fonds thématiques, co-investissements au travers des millésimes multigestionnaires, fonds « elevators » où les capitaux sont investis par étapes. Nous couvrons tout ce spectre.
Nos seuils minimums sont de 140’000 francs. Ils suffisent aujourd’hui pour investir dans l’un de nos fonds. A l’opposé, nous sommes aussi capables de structurer des solutions personnalisées pour des investissements de grands volumes et des clients stratégiques.
Alain Gallati
Pictet Asset Services
Basé à Zurich, Alain Gallati est responsable du marché alémanique pour Pictet Asset Services. Il a rejoint le groupe Pictet en 2019 après avoir travaillé pendant 25 ans pour UBS, où il a occupé différentes fonctions dans les domaines de la banque d’investissement et de la banque privée, en Asie et en Suisse. Avant d’intégrer Pictet, il était responsable des intermédiaires financiers pour la Suisse alémanique chez UBS.
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L’élection de Donald Trump, bien décidé à faire des Etats-Unis, une « superpuissance mondiale du Bitcoin, » a cristallisé la demande sur le marché des cryptomonnaies. Sa volonté d’ancrer le bitcoin dans le modèle économique américain pourrait d’ailleurs initier des changements structurels plus profonds.
.La capitalisation boursière du Bitcoin a dépassé les 1’700 milliards de dollars. Les volumes d’échanges pour les ETFs Bitcoin atteignent des niveaux records. Celui de BlackRock, l’IBIT lancé en début d’année, a dépassé en termes d’actifs nets l’ETF Gold, l’IAU, lancé en 2005. Avec un cours du bitcoin avoisinant les 89’000 dollars, les actifs d’IBIT atteigne désormais les 34,3 milliards de dollars, contre 32,4 milliards pour l’IAU. Une telle demande sur le bitcoin et les cryptos mérite quelques explications.
Ce rallye est en partie dû à quelques promesses subtiles mais révolutionnaires formulées par Donald Trump. Ces engagements, couplés aux changements politiques attendus, ont créé un sentiment haussier sur les marchés de la crypto, positionnant le Bitcoin pour un possible rallye de fin d’année. Trump a une vision : élever les États-Unis au rang de « superpuissance mondiale du Bitcoin ». Ses propositions pourraient avoir un impact profond sur la valeur du Bitcoin, avec des analystes qui estiment son potentiel à 150’000 dollars, voire plus, d’ici 2025. Mais est-ce réaliste ?
Une phrase résume les ambitions de Trump : « Crypto Made in America. » Son objectif est de s’assurer que les États-Unis deviennent un leader incontesté dans le domaine de la technologie financière, avec le Bitcoin au centre de toutes les attentions. Il affirme que ce projet pourrait non seulement propulser le bitcoin à de nouveaux sommets, mais aussi ouvrir la voie à des entreprises émergentes basées sur la technologie blockchain et valorisées à des milliards de dollars.
De plus, en créant une “Strategic Bitcoin Reserve”, Trump envisage un système de réserve avec le Bitcoin, offrant une alternative radicale au modèle de réserve basé sur la monnaie fiat. La sénatrice Cynthia Lummis a proposé un projet de loi pour que le gouvernement américain achète 200’000 Bitcoins par an sur une période de cinq ans, soit un million de BTC au total. Bien qu’une telle réserve nécessite une législation particulière et pourrait ne pas voir le jour avant 2025, comme le souligne Gautam Chhugani, analyste senior en actifs numériques chez Bernstein « la direction vers laquelle nous nous dirigeons, avec le bitcoin devenant un actif de trésorerie détenu par des entreprises, des gouvernements et des institutions, nous semble évidente ».
Cette approche introduirait un changement de paradigme dans le système monétaire américain, caractérisé par une dette en perpétuelle hausse et des dépenses publiques toujours plus lourdes.
L’élection présidentielle a bien eu un effectif cristallisateur sur les marchés. En effet, le rallye des cryptomonnaies et des actions associées appartient à ce que l’on nomme maintenant le « Trump Trade » post-élection. Parmi les actions individuelles, Tesla a connu un redressement spectaculaire, en grande partie grâce à l’amitié qui s’est forgée récemment entre Elon Musk et Donald Trump. Tesla a augmenté de plus de 40 % depuis le début de l’année. Le cours de MicroStrategy, étroitement lié aux performances du bitcoin, atteint à nouveau des sommets record.
Depuis la victoire électorale de Trump, la capitalisation du marché crypto a retrouvé ses plus hauts. Le Dogecoin se démarque avec un bond impressionnant de 109 % sur la dernière semaine. Sur la même période, l’Ether a augmenté de près de 40 %, même s’il reste loin de ses plus hauts historiques. Pour sa part, Solana, également en hausse de 40 %, se rapproche rapidement de son pic de 2021 et rejoint le club des valorisations à plus de 100 milliards de dollars
Alors que les États-Unis se trouvent dans une situation financière précaire, avec une dette nationale qui gonfle et des paiements d’intérêts annuels dépassant les 1’000 milliards de dollars, Trump voit dans le Bitcoin une issue possible. Il soutient que le Bitcoin pourrait servir de couverture contre l’inflation, d’actif de réserve alternatif, et d’instrument pour redresser la trajectoire de la dette américaine. En cela, il s’accorde avec ces titans de Wall Street que sont Larry Fink CEO de BlackRock, le mythique Stanley Druckenmiller ou le renommé Paul Tudor Jones pour n ‘en citer que quelque-uns. Tous voient dans le Bitcoin comme un substitut moderne à l’or, avec un véritable potentiel pour protéger les portefeuilles contre l’inflation.
Les promesses de Trump, bien qu’audacieuses, traduisent une reconnaissance croissante du potentiel du Bitcoin pour remodeler les dynamiques financières mondiales. Le monde observe. Alors que l’Amérique envisage ses prochaines étapes sur ce chemin, la valeur du Bitcoin pourrait bientôt refléter non seulement le sentiment du marché, mais aussi un changement plus profond dans notre perception de la monnaie, du pouvoir et de la richesse. Si les plans de Trump se réalisent, nous pourrions être à l’aube d’un moment historique où l’ascension du Bitcoin redéfinit non seulement le marché des cryptomonnaies, mais aussi l’avenir de la finance mondiale.
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Le Moyen-Orient, notamment les pays du Conseil de coopération du Golfe, se démarque par sa résilience et ses efforts soutenus de diversification. Marwan Haddad en analyse les dynamiques économiques et explore les enjeux clés pour l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, en s’attardant sur les réformes déployées pour attirer talents et investissements.
Par Géraldine Monchau
Comment décririez-vous la situation économique du Moyen-Orient par rapport aux autres économies mondiales, à la lumière des récentes baisses de taux et des fluctuations des prix du pétrole ?
Les pays du GCC à hauts revenus comme les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite représentent actuellement 95 % de l’indice S&P Pan Arab. Ils utilisent leur richesse pétrolière pour diversifier leur économie et réduire leur dépendance à l’égard de cette industrie. Dubaï, qui se positionne comme une plaque tournante mondiale du commerce et du tourisme, illustre parfaitement cette réussite.
La région est aujourd’hui à l’aube de nouvelles transformations. L’Arabie saoudite, son fer de lance de la région, investit massivement dans des secteurs tels que le transport maritime, la logistique, le divertissement, ainsi que dans des mégaprojets d’infrastructure. Elle dispose pour cela d’importantes réserves fiscales, des actifs étrangers d’une valeur de 467 milliards de dollars, près de la moitié de son PIB) et elle présente par ailleurs un faible ratio dette/PIB de 28 %. Elle dispose donc de la solidité financière nécessaire pour mener à bien ces projets. Le financement peut provenir de sources diverses comme la privatisation d’actifs – l’introduction en bourse d’Aramco a permis de lever 42 milliards de dollars ! -, ou l’augmentation de la dette publique qui reste relativement faible.
La plupart des pays du GCC ayant leur monnaie arrimée ou étroitement liée à au dollar ont dû s’aligner sur les politiques monétaires américaines, ce qui s’est traduit par des taux d’intérêt plus élevés en dépit d’une faible inflation. Néanmoins, les secteurs bancaires de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis ont enregistré une croissance des prêts, de plus de 10 % et 7 %, respectivement.
En ce qui concerne les fluctuations des prix du pétrole, la région s’en est bien sortie en constituant des réserves budgétaires substantielles pendant les périodes où les prix du pétrole étaient élevés. Aux Émirats, le pétrole ne représente plus que 30 % du PIB. Depuis le choc pétrolier de 2014, l’Arabie saoudite comme les EAU ont considérablement réduit les subventions et introduit de nouvelles taxes, pour diversifier davantage leurs sources de revenus et garantir des budgets plus équilibrés.
Quelles mesures importantes les autorités ont-elles prises pour stimuler l’économie ?
Les Émirats arabes unis, avec leur « Golden Visa » de dix ans pour les professionnels et les investisseurs, ont su attirer de nouveaux talents. Parallèlement, l’Arabie saoudite, via des réformes sociales audacieuses – notamment l’octroi de visas touristiques et l’autorisation de la conduite pour les femmes – s’est créé un plus large réservoir de capital humain.
L’Arabie saoudite a progressé aussi dans les domaines du divertissement, du tourisme intérieur et du développement technique. Autrefois absente de l’indice MSCI Emerging Markets, elle en représente aujourd’hui environ 3,7 % de l’indice, sur les 7% que compte l’ensemble du Moyen-Orient. Il s’en est suivi de solides apports de capitaux, passifs et actifs, sur le marché boursier.
Au cours de la prochaine décennie, la région devrait allouer plus de 1’000 milliards de dollars à la diversification de ses économies
Quel est le principal défi auquel la région est confrontée aujourd’hui, en particulier pour l’Arabie saoudite ?
Le gouvernement doit rester engagé dans ses réformes. Contrairement aux Émirats arabes unis, le pays reste fortement tributaire des dépenses publiques pour construire ses infrastructures dans divers secteurs, au moins pour les dix prochaines années.
Quelles sont vos perspectives pour les marchés du Moyen-Orient dans les années à venir ? Quels thèmes vous semblent prometteurs?
Nous nous concentrons sur des thèmes séculaires tels que les biens de consommation de base, puisque l’Arabie saoudite veut voir passer sa population de 33 millions aujourd’hui à 40 millions d’ici 2040. Nous nous alignons aussi sur des thèmes liés aux réformes en cours tels que l’éducation de qualité, le logement et les soins de santé, trois piliers qui doivent être améliorés pour attirer des expatriés de haute volée. Le marché va continuer à s’élargir avec l’introduction en bourse de nouvelles sociétés, ce qui permettra aux investisseurs d’être exposés à des thèmes qui n’existaient pas auparavant. Nous nous attendons enfin à ce que la prime de risque globale sur le marché diminue en raison de l’amélioration de la transparence et de la communication des entreprises.
Les marchés MENA offrent-ils un avantage en termes de diversification et dans quelle mesure sont-ils affectés par les prix du pétrole ?
Ces trois dernières années, l’indice S&P Pan Arab affiche une corrélation décroissante avec les marchés émergents Il faut bien sûr attribuer cette diminution au développement majeur des moteurs de croissance intérieure et à la diversification par rapport au pétrole.
Marwan Haddad
Azimut Group
Marwan a rejoint Azimut en 2023 pour diriger les stratégies Actions MENA et l’expansion du groupe en Arabie Saoudite. Marwan était auparavant directeur général des investissements chez Capital Investments. Avant cela, il a travaillé pour Emirates NBD Asset Management où il était responsable des actions de la région MENA, tout en développant l’offre de la banque en matière de dette privée et de stratégies multi-actifs. Il a également géré des stratégies d’actions de la région MENA chez AL MAL Capital et Rasmala Investment Bank. Marwan Haddad est titulaire d’un Executive MBA de la London Business School et d’un Master of Business in Finance de l’Université de Sydney. Il détient également la certification CFA.
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Fondée en 2019, FairCapital est devenue en quelques années un acteur clé du financement des petits producteurs Fairtrade en Amérique latine et en Afrique, avec la volonté de proposer des solutions très innovantes dans le domaine de l’impact, comme l’explique Christoph Gosdenoz, à l’origine du projet.
Comment est né FairCapital ?
Marie-Noëlle Jerschke, Arthur Crespo et moi-même sommes trois professionnels passionnés par l’investissement à impact. En septembre 2019, nous nous sommes lancés dans cette aventure avec l’objectif clair de soutenir le système Fairtrade Max Havelaar. Tous les trois, nous avons donc fondé FairCapital en Suisse avec comme mission principale d’offrir des solutions de financement adaptées aux petits agriculteurs certifiés Fairtrade. Nous avons investi nos propres fonds et nous bénéficions de l’aide de la Zürcher Kantonalbank, notre premier prêteur.
En quoi consiste plus exactement le soutien apporté aux producteurs certifiés Fairtrade ?
FairCapital intervient de plusieurs façons. Tout d’abord, les agriculteurs certifiés Fairtrade peuvent accéder au prix minimum Fairtrade, garantissant un filet de sécurité en cas de volatilité des prix du marché. Ils bénéficient aussi d’une prime Fairtrade, des fonds supplémentaires utilisés pour des projets de développement durable dans leurs communautés.
Ce qui distingue FairCapital, c’est sa capacité à offrir des solutions de financement sur-mesure, comme des lignes de crédit pour préfinancer les récoltes ou des prêts à long terme pour renouveler les plantations. Depuis nos débuts, nous avons constitué un portefeuille diversifié qui regroupe plus de 50 organisations de producteurs, et qui génèrent un impact direct sur leurs conditions de vie.
Parmi les différents projets que vous menez, lesquels se distinguent par leur caractère innovant ?
L’un des projets phares lancés en 2024 est le FairCapital Coffee Certificate. Il s’adresse aux investisseurs qualifiés, et leur permet de préfinancer les récoltes de café des producteurs certifiés Fairtrade. Nous explorons aussi des solutions innovantes en matière de certificats de CO2.
Dans ce cadre, nous développons actuellement un produit en agroforesterie pour que nos bénéficiaires améliorent leur résilience face au changement climatique. FairCapital fournira des prêts à long terme pour le renouvellement des plantations et la transformation vers une production biologique. Après la mise en œuvre de systèmes agroforestiers, les agriculteurs pourraient alors générer des certificats de CO2, ce qui représenterait à la fois une source de revenus supplémentaire et pourrait être utilisé comme garantie pour les prêts de FairCapital afin de réduire le risque de crédit.
Un autre projet novateur est le Fair Trade Token, développé en collaboration avec Fairtrade Max Havelaar Suisse et la Zurich University of Applied Sciences. Grâce à une solution blockchain, les consommateurs pourront préfinancer les récoltes directement via l’achat de produits Fairtrade. Cela faciliterait la mobilisation de capitaux privés à grande échelle.
Comment FairCapital évolue-t-elle dans des régions comme l’Afrique ?
Nous avons renforcé notre présence en Afrique, en commençant par la Côte d’Ivoire et en nous concentrant sur ses industries du cacao et de la noix de cajou. Nous avons même ouvert un bureau à Kigali, au Rwanda, pour nous rapprocher de nos bénéficiaires et mieux comprendre leurs besoins locaux. Bien que l’Afrique pose aux investisseurs quelques défis en termes de rendements pour les investisseurs, notre modèle flexible nous permet d’adapter nos solutions aux réalités du terrain.
Comment vous situez-vous avec FairCapital par rapport aux Objectifs de Développement Durable?
Notre travail porte concrètement sur cinq Objectifs : l’élimination de la pauvreté, la lutte contre la faim, l’égalité entre les sexes, le travail décent et la croissance économique, ainsi que des modes de consommation et de production responsables. Chaque prêt que nous accordons à une organisation certifiée Fairtrade contribue à améliorer la vie des petits agriculteurs et à bâtir des chaînes d’approvisionnement plus durables.
Quels sont vos objectifs pour les années à venir ?
Nous voulons continuer à croître en Amérique latine et en Afrique avec un portefeuille de produits élargi et des solutions d’investissement vraiment innovantes. Notre mission ne va pas changer. Nous allons nous assurer que les petits producteurs profitent pleinement des avantages du commerce équitable, et que la pauvreté dans le Sud global s’en voit réduite d’autant.
Christoph Gosdenoz
FairCapital
Christoph Gosdenoz est fondateur et président du conseil d’administration de FairCapital. Il a plus de 20 ans d’expérience dans l’impact investing, la finance entrepreneuriale, les fusions-acquisitions et l’analyse des investissements. Ancien consultant indépendant et investisseur à impact, il a travaillé pour UBS à Zurich et au Mexique, ainsi que pour BNP Paribas à Genève et à Singapour. Christoph est titulaire d’un Master en administration des affaires de l’Université de Genève et d’un doctorat en administration des affaires obtenu à l’Edinburgh Business School. Il détient également la certification CFA.
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L’année 2022 a vu une corrélation très forte des actions et obligations, liée à une hausse rapide des taux d’intérêt pour contrer l’inflation. La détente de la politique monétaire que privilégient en ce moment les banques centrales pourrait bien évidemment modifier la donne.
L’année 2022 restera dans les mémoires comme celle au cours de laquelle aucune classe d’actifs n’a été épargnée. La corrélation entre les titres obligataires et les actions a atteint son niveau le plus élevé, le S&P 500 ayant chuté de 19,44% et l’indice global du crédit ayant perdu 16,96%. Cette corrélation positive a été inhabituelle, car elle a défié les manuels d’économie et la théorie des portefeuilles.
La raison de ce comportement du marché a été bien sûr le cycle de hausse rapide des taux d’intérêt visant à contenir l’inflation, qui a déclenché l’effondrement du marché, alors même que l’économie était en croissance. Dès lors que nous entrons dans le cycle de réduction des taux en Europe et aux États-Unis, les banques centrales pourraient-elles inverser ce processus ? Que pouvons-nous attendre des marchés dans un avenir proche ?
Cycles passés
Lorsque la bulle « Dot.com » a éclaté entre mars 2000 et juillet 2002, les actions ont perdu 50% de leur valeur, tandis que les obligations ont augmenté de 29,7%. Au cours de cette période, la Fed a réduit le taux d’intérêt du jour au lendemain de près de 500 points de base afin de soutenir une économie ébranlée par la récession. En réalité, les obligations ont compensé la plupart des pertes subies par les actions et les portefeuilles équilibrés ont relativement bien résisté. Contrairement à 2022, les taux ont joué un rôle de tampon pour les actions.
Lors de la crise financière mondiale de 2008, entre septembre 2007 et mars 2009, les actions ont chuté de 57%, tandis que les obligations ont également perdu 10% en raison de la hausse du crédit et des défauts de paiement. Les obligations américaines non risquées à 10 ans ont toutefois progressé de 4,3%. La corrélation négative est évidente : en 2000 et 2008, les marchés ont fortement chuté, l’économie est entrée en récession, entraînant un assouplissement de la politique monétaire, contrairement aux marchés de 2022. Les obligations ont joué le rôle d’actifs défensifs face à l’effondrement du marché des actions. Tout ceci nous conduit à aujourd’hui, alors que nous tirons les leçons du passé et essayons de savoir ce que nous réserve le futur.
Des baisses anticipées
C’est dans les années 2000 que la Fed réduit, pour la première fois, ses taux de 50 points de base sans qu’il y ait de récession en vue, et pour la seconde fois dans son histoire. Nous pouvons y voir à la fois une mesure préventive contre le ralentissement du marché de l’emploi et un réajustement des rendements réels puisque les objectifs d’inflation ont été atteints. Il n’y a guère de raison de maintenir une politique monétaire restrictive avec une inflation stable et bien inférieure à 3%. Aujourd’hui, la Fed a pris la décision de réduire fortement ses taux d’intérêt, ce qui lui laisse une marge de manœuvre supplémentaire. Compte tenu du décalage monétaire, l’effet de cette réduction ne se fera sentir que dans six à douze mois et il pourrait être trop tard pour stimuler l’économie en cas de besoin.
Jusqu’à présent, les marchés ont réagi positivement à cette décision « audacieuse ». À l’heure où nous écrivons ces lignes, les actions américaines et européennes flirtent avec des records, les marchés obligataires sont stables et les écarts de taux à haut rendement sont à des niveaux historiquement bas. Tant que les dépenses de consommation resteront fortes et que la croissance du PIB sera au rendez-vous, il n’y a aucune raison de croire que nous assisterons à une répétition des crises précédentes. Au contraire, les obligations et actions pourraient enregistrer de bonnes performances.
Les petites et moyennes entreprises sont celles qui bénéficieront le plus des baisses de taux, car elles auront un impact direct sur leur accès à des capitaux moins chers. Nous pourrions donc assister à une rotation des entreprises disposant d’importantes liquidités et des grandes capitalisations, qui réaliseront moins de bénéfices que le marché dans son ensemble, au fil des ans, à cause de leur trésorerie importante. Les actions à dividendes élevés deviennent également plus attrayantes en raison de l’amélioration de leur valeur relative par rapport au taux sans risque.
La récente inversion de la courbe des taux indique toutefois que les gains issus des investissements obligataires seront limités aux flux de trésorerie générés par la détention de la dette. L’appréciation du capital causée par une nouvelle compression des taux d’intérêt est peu probable et les réductions sont réduites. Les risques d’inflation ne se sont pas complètement dissipés, car d’éventuelles nouvelles guerres commerciales et une politique budgétaire expansionniste font peser des risques sur les prix.
Un chemin semé d’embûches
Les douze mois à venir s’annoncent très intéressants, les marchés s’attendant à des réductions de 175 points de base pour atteindre 3%, le taux neutre. Cependant, le chemin est semé d’embûches et rarement linéaire. Les temps à venir sont difficiles, les risques géopolitiques augmentent, mais ne sont pas nécessairement intégrés. Nous attendons également les élections américaines et leurs implications sur la politique fiscale et le marché de l’emploi. En attendant, tant que la musique joue, la fête continue.
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