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Dorothée Borca Dumortier
IG Bank
« Les banques doivent faire évoluer leur état d'esprit pour Raisonner Client. »
David Saliné, basé à Genève, vient de prendre sous sa direction l’activité Tiers-Gérants d’Indosuez Wealth Management à l’échelle mondiale. Une nomination qui souligne l’importance accordée par le groupe à ce segment de clientèle en pleine croissance.
Vous dirigez désormais le pôle Tiers Gérants du groupe Indosuez Wealth Management à l’échelle mondiale. Quels sont les chiffres clés à connaitre pour se faire une meilleure idée de ce pôle ? Combien de gérants de fortune indépendants, quels encours par exemple ?
Le pôle Tiers Gérants, qui compte une soixantaine de collaborateurs, est déployé dans les dix marchés du groupe Indosuez. Ce dispositif mondial nous permet de proposer un modèle unique et coordonné pour répondre aux besoins les plus sophistiqués de cette clientèle clé pour le groupe, notamment en termes de financement, de marchés privés ou de produits structurés. Notre offre est aussi spécifiquement adaptée aux attentes de notre clientèle des différentes juridictions dans lesquelles nous sommes présents.
À l’échelle mondiale, voyez-vous de grandes tendances animer ce secteur des tiers gérants ?
Le modèle des tiers gérants est solidement ancré dans l’activité de gestion de fortune. C’est une réalité pour le marché historique de la Suisse, mais également pour des marchés où le modèle est apparu plus récemment, tels que le Moyen Orient ou l’Asie, qui sont des zones à forte croissance économique. C’est un marché d’avenir et stratégique pour Indosuez. Le secteur est également animé ces dernières années par des enjeux importants de régulation et de digitalisation. Les tiers gérants souhaitent, à juste titre, que le client reste la préoccupation majeure, ce à quoi nous nous attelons.
Quelles sont vos priorités à la tête de ce pôle ? En priorité nous collaborons avec nos partenaires pour apporter de la valeur à nos clients. Nous sommes une banque universelle solide avec des expertises régionales fortes. Je souhaite déployer la profondeur de l’offre d’Indosuez à destination des tiers gérants, devenir un acteur de référence pour sa proposition multibooking et permettre une croissance qui nous sera mutuellement bénéfique.
Pour ce qui est du marché suisse, comment comptez-vous faire évoluer votre offre ? Depuis Genève, je prends la tête d’une équipe expérimentée qui couvre un portefeuille de tiers gérants basés en Suisse et dans les principaux centres financiers servant une clientèle internationale. Notre proposition est très large et elle va encore progresser, tant en matière de produits que de services, tout en restant focalisée sur l’intérêt des clients. Nous venons d’ailleurs de mettre en place une équipe en charge des tiers gérants pour notre succursale de Dubai.
David Saliné
Indosuez Wealth Management
David Saliné a commencé sa carrière au CIC et à la banque Fortis au poste de relationship manager sur le marché des mid-caps. Il a rejoint ensuite le département de l’audit interne de la Société Générale au Luxembourg en 2002 puis a été nommé directeur adjoint de l’Audit pour Société Générale Private Banking en 2007 à Paris. En 2015, il devient responsable External Asset Managers de la Société Générale pour la Suisse, couverture élargie en 2019 à Monaco et au Luxembourg. En 2020, il a pris la direction ddu pôle Private Banking de Société Générale Private Banking en Suisse. David Saliné est titulaire d’un Master en finance de l’Inseec Business School ainsi qu’un Master en droit des affaires et taxes de l’Université de Bordeaux.
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Capitalium et intuitae ont créé ensemble une nouvelle structure pour proposer aux single family offices en Suisse différents services portant par exemple sur l’allocation d’actifs, l’ingénierie patrimoniale ou la gouvernance familiale. Le nom de cette nouvelle structure : ICSA for Single Family Offices.
Capitalium, la société de gestion basée à Genève, et Intuitae, le family office français, se sont rapprochés pour formuler ensemble une offre complète de services destinée aux single family offices en Suisse. Ce partenariat stratégique s’accompagne du lancement d’une nouvelle marque, « ICSA For Single Family Offices », sous laquelle sera commercialisée la gamme créée à cette occasion. Dédiée à incuber ou assister des single family offices suisses, ICSA For Family Offices entend couvrir leurs besoins en matière de vision stratégique, d’allocations d’actifs, d’ingénierie patrimoniale ou encore de gouvernance familiale.
« Au travers de cette joint-venture, c’est une proposition originale que nous avons voulu développer avec Intuitae, souligne Alain Zell, CEO et fondateur de Capitalium. Elle permettra à des singles family offices établis en Suisse d’étendre leur domaine de compétences et, au final, de mieux répondre aux attentes de leurs clients. Le partenariat que nous avons conclu avec Intuitae facilitera aussi le développement de l’offre multi Family Office présentée par Capitalium. Elle s’appuie sur l’expertise et le savoir-faire qu’intuitae a déployés avec succès ces dernières années en France. Ils en sont d’ailleurs les pionniers en Europe».
Pour Christophe Achard, CEO d’intuitae, le lancement de ICSA for Single Family Offices s’inscrit également dans une stratégie plus large de développement en Europe. « En joignant nos efforts à ceux de Capitalium, il est clair que vous voulons aussi renforcer notre présence en Suisse. Je rappelle qu’intuitae dispose déjà un bureau à Genève qui a été ouvert voilà plus de vingt ans et qui rassemble aujourd’hui une équipe multidisciplinaire ».
Avec ce partenariat, Capitalium entre ainsi dans une nouvelle phase de son expansion. La société, dont l’offre porte essentiellement sur la gestion d’actifs et les services de family office, a été créée en 2016 par Alain Zell et Sébastien Leutwyler. Elle figure aujourd’hui parmi les plus importants gérants indépendants en Suisse et ses encours dépassent le milliard de francs. Elle se concentre sur une clientèle suisse et internationale composée d’individus, de familles ou encore d’entrepreneurs. « Il est évident que le rapprochement avec intuitae va aussi contribuer à renforcer les services family offices de Capitalium, poursuit Alain Zell. Pour gérer notre croissance, il faut que nous puissions évoluer en même temps que nos clients ».
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Frédéric-Charles Bois est le nouveau Chief Investment Officer de Société Générale Private Banking Suisse. À ce poste, il est chargé de promouvoir le développement et d’assurer la gestion de l’offre de produits et services destinés aux clients privés. Il nous en présente les grandes lignes.
Quelles sont, selon vous, les principales lignes de force qui traversent les marchés financiers en ce début d’année ?
En ce début 2024, j’ai le sentiment que les investisseurs anticipent la fin prochaine de la période de forte inflation et le retour vers une certaine « normalité » en matière de tensions sur les prix et de politiques monétaires. En parallèle, les économies confirment leur résilience, notamment sur le plan des marchés du travail, et certains marqueurs de ce cycle atypique, tels que les excès d’épargne, se résorbent progressivement. Pour 2024, les principales lignes de notre scénario sont celles d’un atterrissage en douceur de l’activité, avec une inflation qui continue de baisser progressivement, des banques centrales qui pivotent et des politiques budgétaires qui se normalisent.
Quelles sont les attentes des clients dans un tel contexte ?
Les dernières années ayant été marquées par des marchés financiers particulièrement volatiles et des bouleversements exogènes de grande ampleur, les clients sont à la recherche de visibilité, et le contexte de taux actuel permet d’offrir à nouveau des solutions de rendement attractives. Par ailleurs, ils sont également à l’écoute de solutions d’investissement visant à tirer profit des mégatendances qui redessinent notre monde, telles que l’intelligence artificielle ou la transition énergétique.
Qu’est-ce qu’un tel environnement signifie pour la banque et quel y sera votre rôle en tant que CIO ?
Si nous partageons les anticipations de la fin de ce cycle atypique, avec la poursuite de la détente de l’inflation et le pivot proche des banques centrales, nous restons cependant prudents quant à la vitesse de ce retour à la « normale » qui pourrait être progressif. En tant que CIO, ma mission est de traduire ces perspectives en allocation de portefeuille, tout en tenant compte des nombreux risques qui pourraient venir remettre en cause le scénario que j’évoquais : risques géopolitiques, sous ou surréaction des banques centrales ou récessions. Nous maintenons ainsi un positionnement global diversifié, qui nous permet de bénéficier de la dynamique favorable des marchés actions, tout en offrant une certaine protection en cas de correction. Nous conservons une préférence pour le marché actions américain qui continuerait de profiter de la surperformance de l’économie des États-Unis, tandis que nous restons sous-pondérés sur les marchés émergents du fait d’une défiance prolongée des investisseurs vis-à-vis des actions chinoises. En parallèle, nous conservons une surexposition aux obligations, notamment d’entreprises bien notées.
Vous avez pour mission de développer l’offre de produits et les services d’investissement de la banque. Comment allez-vous vous y prendre ?
Le pivot attendu des banques centrales rend les marchés obligataires particulièrement attractifs, notamment pour cristalliser les rendements actuels. Nous avons ainsi lancé un fonds obligataire daté afin de réinjecter progressivement de la duration dans les portefeuilles. Idem côté actions, où nous avons lancé un fonds Global Trends qui visent à capitaliser sur les tendances séculaires. Il est à souligner que notre offre se distingue par le caractère innovant des solutions d’investissement proposées, notamment en matière de produits structurés. Le début d’année a par exemple fait la part belle aux placements dits de rendement, comme les CLN leveragées ou les transition notes.
Frédéric-Charles Bois
Société Générale Private Banking Suisse
Frédéric-Charles Bois a rejoint Société Générale Private Banking en 2016 en tant que gérant de portefeuille senior avec une expertise sur l’allocation d’actifs et les investissements alternatifs. Avant de rejoindre le Groupe, il était en charge des mandats de rendement absolu pour les clients institutionnels français chez Credit Suisse Asset Management et Aberdeen Asset Management à Paris. Il est titulaire d’un Master en gestion de portefeuille de l’EDHEC Business School.
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Le groupe allemand Zeidler, prestataire de services pour les gestionnaires d’actifs, vient d’annoncer son arrivée en Suisse. Cette décision stratégique s’inscrit dans un contexte d’exigences réglementaires accrues pour les gérants étrangers et reflète l’importance du marché suisse, comme l’explique Arne Zeidler dans cet entretien.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à venir sur le marché suisse ?
Notre clientèle se compose de plus de 200 gérants internationaux, répartis dans le monde entier. Par le passé, beaucoup de nos clients nous ont contactés pour comprendre les avantages et les inconvénients à travailler avec des Suisses et les spécificités à prendre en compte dans le choix du bon prestataire de services. On nous a également demandé à plusieurs reprises si nous pouvions devenir ce prestataire de services, en plus de nos autres prestations, qui incluent par exemple l’enregistrement de fonds transfrontaliers, le Facilities Agency dans l’Union européenne et le conseil juridique à l’international.
Quelle est l’utilité d’un « One-Stop-Shop » comme le vôtre pour les gestionnaires d’actifs ?
Les asset managers évoluent dans un environnement complexe. Pour leurs ambitions stratégiques en Suisse, c’est un atout d’avoir un partenaire sur place, dont les compétences ne se limitent pas aux services de base et qui maîtrise aussi un certain nombre de problématiques internationale. Cela permet d’optimiser les processus, de limiter le recours à plusieurs prestataires et de raccourcir le temps de mise sur le marché de nouveaux produits. Il s’agit aussi pour nos clients d’avoir un partenaire qui partage leurs valeurs, comprend leur stratégie et offre une gamme complète de services pour assurer que leur venue sur le marché suisse se passe de manière efficace et rencontre du succès.
Quels sont les défis auxquels un gestionnaire d’actifs est confronté aujourd’hui quand il veut enregistrer un fonds ?
Les besoins en matière d’enregistrement vont bien au-delà de la simple obtention de son passeport européen. Parmi les principales difficultés figurent la complexité et la diversité des exigences réglementaires dans les différents pays, la nécessité de se conformer à des réglementations complexes de type AIFMD, UCITS, MIFID ou ESG, mais aussi à chacune des lois en vigueur au plan national. Tout cela entraîne des contraintes importantes en termes de compliance. La gestion des documents, l’établissement de rapports et l’adaptation continue à l’évolution des réglementations requièrent des compétences considérables. Sans oublier que la diversification des produits d’investissement et l’entrée sur de nouveaux marchés augmentent encore la complexité des procédures liées à un enregistrement. Dans ce contexte, l’adoption de solutions technologiques efficaces est indispensable pour optimiser ce processus et réduire les risques.
Vous êtes à la fois un cabinet d’avocats et un prestataire de services techniques. En quoi cette double casquette est-elle utile à vos clients ?
Nos clients bénéficient à la fois de nos compétences professionnelles et de notre expertise technique. De plus en plus de clients font appel à nous depuis la phase de lancement du fonds, par exemple au Luxembourg, jusqu’à sa distribution internationale dans un nombre important de pays, sans oublier la création de tous les documents et tous les rapports nécessaires. La Suisse n’est finalement qu’un élément, certes important, de ce processus. Pour nous, une entreprise qui a aidé au lancement du fonds en tant que cabinet d’avocats, qui organise ensuite les réunions du conseil d’administration et en rédige les procès-verbaux, qui calcule les frais de transaction et qui établit les KID, il est évident que cette entreprise dispose de toutes les informations et de tous les documents nécessaires pour s’occuper également des tâches de représentant en Suisse. Il en résulte des avantages réels en termes d’efficacité pour nos clients.
Vous êtes représentés dans 80 pays et, depuis 2023, vous avez vos propres bureaux aux États-Unis. Quels sont les avantages d’un réseau de cette ampleur ?
Je peux vous donner un exemple : l’aide que nous pouvons apporter à un gérant américain qui a des questions sur la Suisse et qui a besoin d’un représentant suisse. Mais notre réseau international offre aussi d’autres avantages. Aujourd’hui, notre département informatique compte plus de 30 développeurs. Nous sommes en permanence à la recherche de nouvelles solutions techniques. Nous sommes en train de développer une véritable expertise dans le domaine des « Large Language Models », que l’on peut utiliser avec bonheur pour les questions de droit et de compliance. Ces développements seront également utiles dans nos activités de représentation.
Arne Zeidler
Zeidler Group
Arne Zeidle, avocat allemand, est le fondateur et le CEO du groupe Zeidler. Il a commencé sa carrière d’avocat chez Clifford Chance à Francfort. En 2008, il a fondé ce qui est aujourd’hui le Zeidler Group. A l’origine, il s’agissait d’un cabinet d’avocats spécialisé dans le domaine du droit pour les fonds d’investissement internationaux. Depuis, en tant que CEO, il a en a fait un groupe qui propose toute une palette de services Legal & Compliance pour les gestionnaires d’actifs.
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Euronext et StarQube, la fintech genevoise, se sont associés pour offrir une solution intégrée « données et outils d’analyse » en front office. Un partenariat qui ouvre à StarQube de nouvelles perspectives, comme le précise dans cet interview Guillaume Sabouret, son CEO.
En quoi le partenariat passé avec Euronext change-t-il le positionnement de StarQube ?
StarQube offre une solution logicielle à destination des investisseurs, qu’ils soient asset managers, wealth managers ou asset owners. L’offre s’articule autour de deux piliers. Il y a d’abord la gestion des données – qui englobe la collecte, la mise en qualité, l’organisation autour d’un référentiel centralisé, la transformation des données brutes en données propriétaires. Il y a ensuite la gestion et construction de portefeuilles avec des modules d’analyse de portefeuilles, de backtesting, d’optimisation et de rebalancement.
Jusqu’à présent, StarQube travaillait avec les données auxquelles ses clients souscrivent. Nous construisions des connecteurs avec l’ensemble de leurs jeux de données mais également des interfaces avec leurs outils de tenue de position, leurs applications-métiers. Les projets d’implémentation pouvaient prendre entre 3 et 6 mois.
Le partenariat avec Euronext permet d’offrir une solution plus légère, qui peut être immédiatement accessible par les utilisateurs finaux. Ceux-ci disposent alors de l’ensemble des modules de recherche et de construction de portefeuilles de StarQube, alimentés par les vastes univers d’investissement mis à disposition par Euronext. La solution offre un formidable champ d’exploration pour concevoir de nouvelles stratégies d’investissement – avec par exemple des indices personnalisés – ou gérer des portefeuilles benchmarkés.
En complément de son offre « sur-mesure » qui s’adapte finement aux jeux de données de ses clients, StarQube propose ainsi désormais, avec Euronext, une offre « sur-étagère » qui couvre un large spectre de cas d’usages.
Dans la chaîne de valeur de l’asset management, sur quelles fonctions se concentre aujourd’hui StarQube ?
StarQube s’adresse en premier lieu aux équipes front-office et gestion des données. Les asset managers sont aujourd’hui confrontés à une multiplication des jeux de données, en raison notamment de la montée en puissance de l’ESG et de sa réglementation. Cela crée de nombreux défis opérationnels car il faut pouvoir automatiser la collecte de ces données, en vérifier la qualité, faciliter la navigation entre jeux de données de sources multiples, distribuer les indicateurs ESG des émetteurs aux instruments. Les asset managers doivent également pouvoir construire des modèles ESG propriétaires qui reflètent leur stratégie d’investissement responsable, puis les mettre rapidement en œuvre dans leur gestion, et en rendre compte auprès de leurs clients et régulateurs. C’est toute cette chaîne de valeur que StarQube fluidifie pour ses clients.
Quels sont les segments de clientèle que vous ciblez plus exactement ?
StarQube répond aux besoins des gros asset managers, qui ont des enjeux de volumétrie importants. Ils hébergent en effet dans leurs bases de données des centaines de milliers d’émetteurs/instruments, utilisent de multiples sources de données ESG, gèrent des centaines de portefeuilles, appliquent de nombreuses méthodologies pour répondre aux diverses attentes de leurs clients.
Mais l’offre est tout aussi pertinente pour des acteurs de taille moindre qui doivent sortir du syndrome de la feuille Excel, s’adapter au pas de course aux nouvelles réglementations et à la vague de fond de l’investissement responsable. La solution est également très appréciée par les équipes de data science qui disposent avec StarQube de tous les outils nécessaires pour tester rapidement leurs intuitions, optimiser leurs stratégies et les implémenter immédiatement dans leurs portefeuilles.
Voyez-vous des opportunités pour StarQube dans le secteur du wealth management, où il y a des besoins en termes d’optimisation des portefeuilles ?
Absolument. La puissance de calcul de notre solution permet notamment de rebalancer en parallèle un très grand nombre de portefeuilles en un temps record. Dans le domaine du wealth management, il y a un champ d’application évident : chaque portefeuille-client peut disposer d’une stratégie directrice et de son jeu de contraintes spécifiques. Le gérant peut très facilement déclencher le rebalancement en batterie de l’ensemble des portefeuilles-clients qui lui sont confiés, générer son panier d’ordres et les transmettre à sa table ou à son outil d’exécution.
Guillaume Sabouret
StarQube
Guillaume Sabouret est le CEO de StarQube qu’il a fondée avec Arnaud Néris à Genève en 2013 voilà maintenant dix ans, pour proposer aux asset managers des solutions front office capable de couvrir le cycle de décison d’investissement dans sa globalité. Guillaume a travaillé auparavant pour Lombard Odier Investment Managers où il a notamment officié comme responsable de la recherche et de la gestion quantitative. Guillaume Sabouret a effectué ses études à Princeton University où il a obtenu un doctorat en génie électrique. Il détient également la certification CFA.
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En poste chez Société Générale Private Banking, Christophe Cantala vient de prendre sous sa responsabilité le marché européen des gérants indépendants – les FIM – qui englobe la Suisse, le Luxembourg et Monaco. Le moment idéal pour qu’il nous expose sa vision du marché et les raisons qui en font une priorité stratégique pour son groupe.
Comment expliquez-vous la vigueur du secteur GFI, malgré les turbulences qu’il traverse actuellement?
Je pense en fait que secteur des gérants indépendants en Suisse n’a jamais été aussi fort, bien qu’il soit engagé dans une importante phase de transition. Dans une certaine mesure, ils profitent du positionnement des banques qui ne peuvent pas nécessairement couvrir toutes les bases, sur le plan géographique bien sûr mais aussi sur le plan des services proposés. Avec les besoins des clients qui deviennent de plus en plus sophistiqués, les GFI ont donc l’opportunité de former un rouage clé et complémentaire dans la chaîne de valeur du wealth management en rassemblant des spécialistes dans différents domaines.
Je crois aussi que le nouveau cadre réglementaire, plus strict et peut-être perçu -comme contraignant à court terme, offre de fortes garanties aux gérants sur le long terme car il sécurise énormément les clients finaux.
Pour s’adapter aux transformations qui ont cours, où pensez-vous qu’ils doivent désormais concentrer leurs efforts?
Ils doivent se préparer à la charge réglementaire qui s’exercera bientôt sur eux dans la gestion au quotidien de leur activité. La préparation du dossier pour la demande d’agrément n’est qu’une première étape. La charge réglementaire se fera sentir au jour le jour, au travers de nouvelles requêtes, de pistes d’audit à maintenir, de formalisation plus poussée.
Il va donc falloir qu’ils renforcent leur structure d’une matière ou d’une autre. Par exemple, le digital est pour eux un enjeu stratégique de la plus haute importance, qu’il s’agisse d’optimiser la gestion de portefeuilles, la gestion des risques ou la relation-client.
Il y a aussi de véritables opportunités : le marché des UHNWI se développe beaucoup depuis quelques années. Les GFI sont idéalement placés pour exploiter ce potentiel, mais ils n’y parviendront qu’en réalisant aujourd’hui les investissements nécessaires, pour attirer de nouveaux talents, adopter des outils qui seront les standards du futur et conclure de bons partenariats avec d’autres GFI ou d’autres acteurs. La génération de nouveaux revenus en dépend.
Dans les grandes lignes, comment avez-vous adapté votre offre aux nouvelles exigences que formulent les GFI ?
Je rappelle que les besoins des clients finaux sont devenus très sophistiqués. Notre rôle est de faire en sorte que les gérants avec lesquels nous travaillons puissent trouver des solutions simples à des demandes complexes. C’est dans ce sens que nous les accompagnons. Nous avons donc développé notre offre d’investissement en private equity, nos solutions de financement, l’accès via nos équipes dédiées aux GFI à l’ensemble des compétences du groupe Société Générale, et une expertise Prévoyance destinée à la clientèle suisse.
La table ronde que vous avez récemment animée à Genève lors des journées Solutions GFI portaient sur le segment Retail Plus. Pensez-vous qu’ils puissent constituer à terme un segment cible pour les gérants indépendants ?
J’en ai la conviction. Toutes les études dont nous disposons aujourd’hui s’accordent pour dire que ce segment est en pleine croissance, sur toutes les grandes places financières. En revanche, il est évident qu’il est à ce jour assez mal servi pour la bonne raison qu’il est encore mal défini. Il se trouve un peu dans une zone grise en termes de coverage, entre High Net Worth et Mass affluent. C’est une cible pertinente que les gérants vont redécouvrir avec le temps. En revanche, il va leur falloir certains prérequis pour se positionner sur ce segment et en extraire la valeur. Les enjeux de profitabilité doivent être pris en compte et l’apport des solutions digitales sera déterminant à cet égard. Les gérants indépendants auront un double challenge à relever avec ces Retail Plus. Il faudra qu’ils puissent développer des services suffisamment standardisés pour travailler sur le volume mais, en même temps, suffisamment personnalisés pour justifier d’une réelle proposition de valeur.
Christophe Cantala
Société Général Private banking Europe
En janvier 2023, Christophe Cantala a rejoint Société Générale Private Banking Suisse en tant que Responsable du marché des intermédiaires financiers pour la Suisse. En septembre 2023, il prend la responsabilité de ce marché pour la plate-forme de banque privée européenne (Luxembourg, Suisse, Monaco) du groupe Société Générale. Il dirigeait auparavant, à partir de Genève, les marchés External Wealth Managers et Multi Family Offices chez BNP Paribas, le groupe où, en 2004, il a entamé son parcours professionnel, qui l’a mené à une carrière internationale dans l’audit et la Banque de Financement et d’Investissement. Christophe Cantala est diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse et de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan.
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