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Chantal Baer
Swiss House of Brands
Valoriser la marque pour maximiser les rendements
Noble Capital Management a recruté Nicolas Ganne, en provenance de BGC Partners, pour enrichir les stratégies de trading mises en œuvre dans le cadre de la gestion antifragile.
En quoi consistent les stratégies de trading sur lesquelles vous allez travailler chez Noble Capital management ?
Mon rôle est d’enrichir la palette de stratégies de trading antifragiles de NCM. Pour cela, je me base sur un modèle multi-facteurs recherchant des convergences entre analyse technique, analyse fondamentale, opportunités sur la volatilité et structure de la courbe à terme. L’alignement de ces facteurs augmente considérablement la probabilité de positions gagnantes et offre, via une implémentation en dérivés, un « risk/return » optimal. J’utilise pleinement la dimension quantitative de la finance comportementale pour appréhender le marché et générer des scenarios de trading alternatifs. Enfin l’analyse Inter-marchés, l’étude des corrélations entre classes d’actifs et l’utilisation de modèles cycliques d’étude des prix de moyen et long terme permettent de situer l’action des prix dans le temps.
Pourquoi NCM a-t-elle choisi de développer son expertise dans le domaine de la gestion antifragile ?
Depuis les expérimentations monétaires des banques centrales couplées avec l’évolution actuelle de l’environnement géopolitique et macroéconomique, les stratégies antifragiles permettent à l’investisseur d’optimiser son rendement ajusté du risque sur des actifs décorrélés, liquides, transparents. Ces actifs jouissent par ailleurs de fondamentaux porteurs dans la durée. Ces stratégies délivrent des performances régulières et sont, de plus, particulièrement adaptées lors des phases de stress de marché. Leur efficacité face à l’enchainement de chocs et de crises observé depuis plus de sept ans dans le champ économique, monétaire, sanitaire et géopolitique, ou plus récemment bancaire a d’ailleurs amplement validé le choix stratégique de NCM.
Quelle est votre analyse sur les mouvements récents de l’or et sa remontée en avril au-dessus des 2’000 l’once ?
En novembre 2022, l’or a repris sa tendance haussière primaire amorcée début 2016, après un point bas à 1’615 dollars l’once atteint fin septembre 2022. Les cours ont progressé ces 6 derniers mois pour atteindre un plus haut à mi-avril 2023 à 2’048 dollars l’once. La détente des taux d’intérêts longs aux USA, l’affaiblissement du dollar US, la persistance des tensions géopolitiques et plus récemment la crise de liquidité des banques en Europe et aux USA ont contribué à ce fort rebond des cours de l’or sur la période. Les achats d’or importants des banques centrales ont aussi soutenu la tendance haussière. La zone des 2’070 dollars constitue une très importante zone de résistance et nous anticipons une consolidation latérale limitée sous ces niveaux à court terme. Nos modèles d’analyse cyclique de moyen- long terme restent cependant favorables et nous pensons qu’un débordement haussier de la résistance des 2’070 est une probabilité non négligeable en 2023.
Quel a été votre parcours avant de rejoindre NCM ?
J’ai travaillé pendant 10 ans en Europe et en Asie au sein de l’équipe chargée de la structuration, de la stratégie quantitative et des produits dérivés d’actions chez BNP Paribas Corporate Investment Banking. Puis j’ai rejoint en 2019 l’antenne suisse de la société de courtage américaine BGC Partners, en tant que trader senior sur produits dérivés en charge des services « high touch » particulièrement axé sur la génération d’idée pour les gérants alternatifs. Je totalise 16 ans d’expérience sur les marchés financiers, principalement dans le domaine du trading de produits dérivés et celui de l’analyse des marchés à travers différentes classes d’actifs.
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Le marché secondaire du private equity s’est imposé ces dernières années dans le monde du capital-investissement comme une classe d’actifs à part entière. Spécialiste de ce segment de marché, Jérôme Marie revient ici sur son évolution, sur ses déclinaisons er et sur le rôle qu’il peut jouer dans les portefeuilles des investisseurs.
Au cours des deux dernières décennies, le marché secondaire du capital-investissement s’est transformé. Il est passé du statut de voie de sortie d’urgence confidentielle pour des vendeurs en difficulté – les LPs – à celui de marché établi offrant une option supplémentaire de gestion active de leur bilan, et ce quelles que soient les conditions de marché.
De leur côté, les gérants – les GPs – ont trouvé plus récemment, dans les transactions qu’ils initient eux-mêmes, la possibilité de continuer à gérer leurs actifs phares dont ils souhaitent encore maximiser la valeur, tout en fournissant une option de sortie aux LPs existants.
Le marché secondaire du capital investissement a ainsi connu une croissance exponentielle au cours des quinze dernières années avec des volumes de transactions multipliés par onze et une croissance moyenne annuelle de 30% selon l’étude Jefferies 2022. Par ailleurs, la croissance continue des marchés primaires du capital-investissement devrait pleinement soutenir son développement selon nous.
Contexte favorable sur le marché du secondaire
Dans un contexte récent de forte volatilité des marchés financiers cotés qui pèse sur les bilans des LPs et d’une activité M&A moins soutenue, les investisseurs sur le marché du secondaire ont incontestablement repris la main. Ils peuvent à la fois constituer des portefeuilles répartis sur de nombreux sous-jacents en ayant recours aux transactions initiées par les LPs ou les GPs, mais aussi bénéficier potentiellement d’une décote d’illiquidité plus significative. Celle-ci pourrait atteindre des niveaux attractifs sur le marché secondaire selon nous, en particulier celui du capital risque pour autant que l’on accepte une durée de détention souvent longue et un risque de perte en capital, inhérents à ce type d’investissement.
Il est toutefois essentiel de rester très sélectifs en étudiant de manière très approfondie les entreprises potentiellement rachetées tout en identifiant les secteurs qui nous apparaissent comme les plus résilients, comme ceux liés à l’environnement, la digitalisation et la santé.
Quelle approche d’investissement privilégier ?
Sur le marché du secondaire, il est intéressant de rechercher les transactions de petite et moyenne taille avec des engagements allant de 10 à 100 millions d’euros, et d’adopter une approche géographique globale. Il s’agit selon nous d’un segment de marché sur lequel la compétition est plus limitée et qui offre des rendements ajustés du risque parmi les plus attractifs, pour s’en tenir aux données compilées par Preqin en 2021. On peut aussi combiner de manière complémentaire des investissements en fonds primaires, secondaires et co-investissements. Enfin, ces stratégies diversifiées peuvent se décliner sur des fonds ayant une approche plus spécifique comme le Venture Capital ou sur des stratégies ciblées sur la thématique environnementale.
La recherche académique a démontré que l’introduction d’investissements non cotés dans un portefeuille améliore les rendements globaux pour un même niveau de risque. C’est ce qui ressort d’une étude INSEAD produite en 2020. Dans cette optique, nous considérons que la stratégie d’investissement dans les fonds secondaires de private equity est appropriée à toute allocation stratégique. Il en va ainsi non seulement pour les investisseurs expérimentés mais aussi pour ceux qui initient leur exposition tout en prenant en compte la durée de détention et le risque de perte en capital.
Jérôme Marie
Oddo BHF AM
Depuis 2014, Jérôme Marie est Managing director, chez ODDO BHF Private Equity, et depuis fin 2022 chez ODDO BHF AM. Il a intégré ARCIS Capital en 2004 pour y devenir de 2005 jusqu’à 2012, Secondary fund Investment Director. Jérôme est titulaire d’un MBA de l’INSEAD et a obtenu un Master en Finance de l’ESSEC.
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Par Andreas Schaffner
Depuis cinq ans que Sygnum existe, ses fondateurs se sont fixés pour objectif de rapprocher le monde bancaire de celui des digital assets. Au cœur de sa stratégie, Sygnum veut permettre aux banques, aux family offices et aux gérants indépendants de développer, stocker et négocier des actifs numériques dans un environnement réglementé. Un mouvement qui semble pour le moment bien lancé, malgré la crise des cryptos, comme l’explique Mathias Imbach.
Comment analysez-vous la faiblesse actuelle des cryptos?
Matthias Imbach: Depuis 2012, j’ai traversé plusieurs crises crypto et je les considère désormais comme des opportunités. EIles permettent aux équipes qui pensent et investissent à long terme de développer l’offre de services avec calme et concentration, d’entretenir la proximité avec les clients et de se préparer de manière optimale à la prochaine vague d’adoption.
Lorsque l’on opère dans une industrie en plein développement comme la nôtre, il est important de ne pas perdre pied pendant les phases de boom mais aussi de ne pas paniquer pendant les phases de correction, en commençant à penser à court terme.
Comment vous-y prenez vous?
Nos valeurs et notre culture sont essentielles à notre succès et nous tenons à y rester fidèles malgré la croissance rapide de l’équipe. Ce qui n’est pas si facile. D’autant que nous sommes maintenant plus de 220 collaborateurs en Suisse et à Singapour.
D’où vient votre fascination pour la technologie blockchain?
La blockchain combine diverses approches technologiques, dont plusieurs, comme certains éléments cryptographiques, ont été développées dans les années 70 déjà. Au final, cela révolutionne la notion de valeur dans l’Internet. Désormais, des originaux, et non des copies, comme par exemple des messages Twitter ou des entrées Wikipedia, peuvent être transmis en toute sécurité entre les parties, sans intermédiaires. Ce qui peut changer de manière significative la façon dont nous traitons l’argent, la propriété, les données personnelles et les interactions en général. Les entreprises technologiques que j’ai visitées au fil du temps avec Ratan Tata, par exemple dans la Silicon Valley, misent beaucoup sur l’utilisation centralisée des données des utilisateurs. Ce n’est pas du tout le cas de la technologie blockchain, et notamment du Bitcoin. L’approche décentralisée de cette technologie m’était beaucoup plus sympathique, moi qui aime la liberté. C’est difficile à croire, mais dans une phase initiale je me suis même dit qu’il n’était pas nécessaire de devenir une banque. Depuis, je suis revenu à plus de pragmatisme et j’ai compris que «l’avenir se construit en respectant le passé».
Vous avez en effet créé une vraie banque. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance?
D’une part, nous sommes convaincus que les systèmes décentralisés font sens et sont, au final, plus sûrs et plus démocratiques que l’infrastructure Internet actuelle. Mais, d’autre part, nous comprenons que des problématiques telles que la lutte sans compromis contre le blanchiment d’argent ou la nécessité de dossiers clients respectant toutes les réglementations, sont tout aussi importants. Ce n’est qu’en nous pliant à ces contraintes que nous pourrons parvenir à une véritable adoption durable de ces nouvelles technologies.
N’est-ce pas contradictoire?
Non, la gestion de l’argent est un sujet hautement émotionnel qui repose sur la confiance. Sygnum offre cette confiance. Certes, nous sommes Blockchain et «Cloud First», mais nous respectons toutes les normes de sécurité qui sont nécessaires d’un point de vue réglementaire pour protéger nos clients et leurs données. Ce qui n’est pas si évident. L’intégration des actifs numériques dans les systèmes bancaires traditionnels est complexe. Ceci dit, en nous implantant sur un terrain vierge, nous avons pu aborder les choses différemment de ce qui existait déjà. Avec notre approche B2B, nous soutenons les banques dans ce processus sans qu’elles aient à nous céder la relation client.
Parlons donc de ce que propose Sygnum. Comment reliez-vous les deux mondes?
D’une part, nous nous concentrons sur l’ensemble de la chaîne de valeur des actifs numériques. De l’autre, nous soutenons aussi bien les passionnés de cryptos et les entreprises existantes que les débutants, à l’interface entre les monnaies fiat et les cryptos, les stablecoins et les asset tokens. Cela comprend la conservation sécurisée, le négoce 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les opérations de crédit, les produits d’asset management, la tokenisation ainsi que des solutions d’investissement personnalisées. Il peut s’agir par exemple de stratégies de couverture au moyen d’options. Nous avons intégré tout cela dans une plateforme technologique qui est également à la disposition d’autres banques, mais aussi de family offices et de gestionnaires de fortune indépendants.
La transformation numérique de la place financière n’est-elle pas trop lente pour vous? Il semble que la tokenisation des actions ne se soit pas encore vraiment produite…
Effectivement, la tokenisation ne s’est pas développée aussi rapidement que je l’avais prévu il y a quatre ans. Il manque toujours une infrastructure holistique et un nombre suffisant d’acteurs réglementés qui peuvent conserver et négocier les tokens émis. Mais ce n’est toutefois qu’une question de temps, car les avantages sont évidents, la technologie fonctionne, le cadre juridique et réglementaire en Suisse est clair. D’ailleurs, Sygnum a déjà réussi à mettre sur le marché et à vendre les projets les plus divers. La tokenisation d’un tableau de Picasso, par exemple.
L’un des plus grands obstacles à l’acceptation des actifs numériques est, outre la complexité, la facilité d’utilisation pour les clients. Qu’en pensez-vous?
On pourrait en effet améliorer la convivialité des applications blockchain. Les utilisateurs ne s’intéressent pas à la partie technique, en arrière-plan. Mais nous n’en sommes qu’au début. Il faudra sans doute encore quelques années avant que les applications Web 3.0 soient accessibles au grand public de manière simple et intuitive. Cela dit, les progrès réalisés dans ce domaine au cours des cinq dernières années sont déjà considérables.
Parlons donc un peu de Web 3.0 et de Metaverse. Quelles sont vos perspectives?
L’identité réelle et l’identité numérique fusionnent de plus en plus. De nouveaux business models en découleront. Il existe déjà aujourd’hui des «architectes» dans les métavers qui «construisent» des maisons et des bureaux numériques. Nous passons tellement de temps dans le monde digital que nous voulons, là aussi, nous différencier, construire notre propre identité, comme dans le monde réel. La technologie blockchain permet de le faire, par exemple au moyen de NFT. Quant au Web 3.0, il a pour objectif de récompenser avec des tokens ceux qui contribuent à l’effet de réseau. Ils deviennent ainsi propriétaires d’une partie de ce réseau. Cela contraste avec le Web 2.0, où peu d’entreprises profitent de ces effets de réseau. Pourtant, des géants du Web 2.0 comme Facebook, ou plus récemment Meta, tentent d’imposer leurs règles aussi dans ce domaine. Quant à moi, j’espère que c’est l’approche Web 3.0 qui triomphera à moyen terme.
Vous êtes désormais également représentés dans le métavers avec un hub.
Exactement. Nous partons du principe qu’une présence dans le métavers – ou dans plusieurs – deviendra de plus en plus importante pour les banques au cours des prochaines années. En tant que pionnier dans le domaine des actifs numériques, nous voulions être la première banque suisse à nous y établir. Nous le faisons avant tout pour accumuler de l’expérience.
Comment se présente votre stratégie NTF?
Nous en sommes au début. Avec notre nouvelle plateforme NFT, nous facilitons l’entrée sur ce marché. Chez nous, les entreprises peuvent non seulement développer et émettre des NFT, mais aussi les conserver et les négocier ultérieurement, au contraire d’autres émetteurs qui ne proposent pas eux-mêmes la conservation de leurs NFT. Le cœur de notre nouvelle offre reste ici encore la conservation réglementée et sécurisée des actifs.
Pour financer cette stratégie Web 3.0, vous avez levé 90 millions de dollars lors d’un tour de financement, fin 2021, juste avant le krach des cryptos. Comment allez-vous employer cette somme?
Le marché et l’environnement macroéconomique ont en effet changé de manière significative en 2022. Quant à nous, solidement financés, nous avons bien commencé l’année. Grâce à ces fonds, nous pouvons développer de nouvelles offres Web 3.0 et continuer à étendre notre plateforme technologique. Nous finançons aussi notre expansion sur de nouveaux marchés ainsi que le développement commun et la distribution internationale de produits avec de nouveaux investisseurs stratégiques. L’accent est mis ici en particulier sur l’Asie, mais aussi sur le Luxembourg et Abu Dhabi.
Ce tour de financement vous a non seulement permis de convaincre un gros actionnaire connu – la société de services financiers hongkongaise Sun Hung Kai, il a aussi fait grimper votre valorisation post-money à 800 millions de dollars.
Oui, mais ce qui est encore plus important, c’est que, comme lors de tous les précédents tours de financement, un grand nombre de collaborateurs ont participé en tant qu’investisseurs individuels. Avec les quatre fondateurs, les membres du comité directeur et le conseil d’administration, ils détiennent toujours la majorité de l’entreprise. Ils profitent donc également de l’augmentation de la valeur de Sygnum.
Que représente pour vous le segment des gérants indépendants?
Pour nous, c’est l’un des groupes de clients qui connaît la plus forte croissance. C’est pourquoi nous n’avons cessé d’élargir notre offre pour les GFI et les multi family offices. Nous constatons notamment un grand intérêt de la part des gestionnaires de fortune. Ils souhaitent élargir leur offre à un groupe cible plus jeune. Avec nous, ils peuvent, en outre, s’appuyer sur une institution réglementée qui leur offre la sécurité dont ils auront besoin lorsqu’ils seront à leur tour réglementés par la FINMA à partir de 2023.
Quelles sont les offres qui s’adressent spécifiquement à eux?
Nous proposons des solutions sur mesure aux gérants indépendants, aux multi family offices et à leurs clients finaux. Sygnum devient leur partenaire bancaire réglementé et un guichet unique pour les actifs numériques, qui répond à tous leurs besoins, du custody au trading, en passant par le lending, l’asset management, les AMC ou la tokenisation. Nous proposons en outre une plateforme en ligne ultramoderne qui leur permet de gérer et de négocier leurs cryptomonnaies 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Une API permet aux données de circuler depuis et vers leurs systèmes de portfolio management ou de négoce.
Nous nous mettons à la disposition des GFI. Non seulement pour des réunions communes avec des prospects et des clients, mais aussi pour la formation de leurs collaborateurs. Nous avançons ensemble…
Biographie
Interview de Mathias Imbach
Chief Executive Officer
Sygnum
Avant de se lancer dans l’aventure Sygnum, Mathias Imbach était le directeur général de RNT Associates, la plateforme d’investissement personnelle de l’industriel indien Ratan N. Tata. Il y a dirigé plusieurs investissements en capital-risque et en private equity. De même, il a participé à des opérations boursières à travers le monde dans le domaine de la blockchain. Mathias Imbach a commencé sa carrière chez Bain & Co, le cabinet de conseil, avec comme clients des fonds de private equity, des family offices et des entreprises technologiques. Il a fondé Sygnum en 2017 aux côtés de Luka Müller et Manuel Krieger. Fin 2021, Sygnum gérait plus de 2 milliards de dollars d’actifs, pour un millier de clients institutionnels. Mathias est titulaire d’un doctorat de l’Université de Saint-Gall et d’un Master of Science de la London School of Economics.
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Prime Partners a recruté Anna Waibel au poste de Chief Operating Officer. La société de gestion récupère ainsi une spécialiste reconnue dans la transformation et l’optimisation des processus, qui maîtrise par ailleurs les enjeux du digital.
Quel est le périmètre de la fonction de COO que vous occupez désormais chez Prime Partners ?
Je suis en charge de la supervision des opérations au sein de la société. Cela englobe le back-office, le fichier central, l’informatique ainsi que l’optimisation et l’harmonisation des processus. Je m’occupe également de la communication sur les réseaux sociaux et sur notre site internet ainsi que de la formation pour tous les employés.
A l’ère LSFin, quelles doivent être les priorités des GFI sur le plan opérationnel ?
Comme la charge administrative liée à la réglementation est de plus en plus importante, une optimisation et une automatisation des processus est à privilégier. Il est possible par exemple de faire « parler » diverses applications entre elles, au travers d’API, pour que nos collaborateurs n’aient besoin que d’un click pour parvenir à réaliser diverses tâches. Ce qui apporte un gain de temps non-négligeable, des réductions de coûts et élimine partiellement les erreurs humaines. Nous gardons également un œil attentif sur l’évolution des fintechs en Suisse afin de voir si certaines d’entre elles peuvent nous aider à diminuer ce poids administratif ou nous aider à améliorer nos services.
En quoi l’expérience acquise chez WeCan Group va vous être utile chez Prime Partners ?
Mon expérience chez Wecan m’a ouvert les yeux sur les différents niveaux de sécurité que l’on peut mettre en place quant à nos données dans le monde digital. Leur solution, basée sur la blockchain, a un niveau de sécurité des plus élevés, mais présuppose que tout le monde joue le jeu et y mette ses données. Je pense que cela m’a permis d’adopter une vision très pragmatique des différentes solutions disponibles sur le marché.
De plus, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreux gestionnaires de fortune dans toute la Suisse et de constater qu’il existe de nombreuses façons d’aborder ce métier, avec autant de pratiques que de caractères. Cela m’aide à considérer les choses sous plusieurs angles et de savoir qu’il n’y a pas une seule façon de procéder et pas davantage de solution miracle. Chacun a ses forces et ses faiblesses et c’est cette diversité qui forme un de nos principaux atouts. Elle permet de coller au mieux à nos différents types de clientèles et à leurs attentes.
Quand vous parlez de digitalisation, quels sont les principaux chantiers auxquels vous pensez ?
Je pense naturellement à tous les processus traditionnels que nous continuons à entretenir. Le sans papier est encore loin, mais j’aimerais parvenir à diminuer raisonnablement son emploi. Dans le digital, comme dans la finance, il y a un subtil équilibre à atteindre entre deux notions qui forment un duo fondamental. En finance il s’agit d’optimiser « rendement et risque » et dans le digital, d’allier au mieux « confort et sécurité ». Les outils choisis doivent être simples pour l’utilisateur, lui faciliter la vie tout en respectant un très haut niveau de sécurité pour l’entreprise.
En matière de digital, quels « must have » doivent intégrer les gérants indépendants dans leur configuration ?
Il leur faut d’abord une solution informatique, un « PMS/CRM », qui correspond au mieux à leurs besoins et permet la création d’alertes pour les gestionnaires portant par exemple sur le renouvellement de la documentations clients ou les déviations de performance dans les portefeuilles. Je recommanderais également ne pas être passif vis-à-vis de la cybersécurité, avec la mise en place de formations régulières pour les collaborateurs, et des revues des systèmes de sécurité. A commencer par celui mis en place au niveau des données clients. Ce sont des travaux qui ne peuvent, à mon avis, n’être menés qu’avec des sociétés spécialisées. Chacun son métier !
Bio
Anna Waibel
Prime Partners
Anna Waibel a rejoint Prime Partners au poste de Chief Operating Officer. Spécialisée dans la transformation et l’optimisation de processus dans le secteur financier, elle a travaillé auparavant pour swissnex Singapour comme responsable de projet puis pour l’Union Bancaire Privée, où elle est restée en poste pendant huit ans. Elle a rejoint ensuite Wecan Group, dans le secteur de la blockchain, pour en diriger le développement commercial auprès des banques et des gérants indépendants. Anna Waibel est diplômée du Geneva Graduate Institute où elle obtenu un mastère en relations internationales.
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Destinée à une clientèle affluente dont les avoirs se situent entre 100’000 et 1 million de francs, elle ouvre une nouvelle ère pour le secteur du private banking. Schuyler Weiss, son inspirateur, nous en explique la genèse.
Quels sont les indicateurs clés sur lesquels vous allez mesurer la réussite ou non du projet Alpian?
Schuyler Weiss: Au stade où nous en sommes, celui du lancement, c’est la satisfaction de nos clients qui nous importe le plus. Il y a maintenant plusieurs façons de l’évaluer, que ce soit sur un plan qualitatif ou quantitatif. Le feedback direct est important, les recommandations à d’autres clients, voire l’absence de recommandations, le sont également de même que la taille moyenne des portefeuilles et la façon dont elle évolue. Si les clients apprécient nos services, s’ils nous accordent leur confiance, ils placeront davantage d’argent chez nous. Nous avons lancé Alpian mi-octobre et c’est plutôt la tendance qui se dessine.
En fait, quelle est votre clientèle-cible?
50% des Suisses ont un patrimoine financier inférieur à 100’000 francs, sans tenir compte des prêts hypothécaires. 2% disposent de plus d’un million de francs. Nous visons la tranche qui se situe entre les deux, à savoir les 48% qui possèdent entre 100’000 et 1 million de francs d’économies. A ce jour, ces personnes-là n’ont pas la voilure suffisante pour avoir accès à des services de banque privée. Avec le digital, la donne change et c’est là que nous intervenons avec Alpian. Nous proposons à ce segment des services qui sont nouveaux pour lui.
Pour prolonger sur ces services, comment avez-vous défini votre gamme?
Nous avons parcouru toute la Suisse et nous avons interviewé des centaines de personnes pour écouter ce qu’ils avaient à dire sur leurs banques, sur ce qu’ils aimaient ou n’aimaient pas, sur ce qu’ils en attendaient ou non. Nous avons ensuite construit l’offre d’Alpian à partir de leurs impressions, de leurs observations et de leurs attentes. En fait, nous avons mené notre réflexion sur deux axes. Nous avons profité de l’expérience acquise par la banque Reyl et de son positionnement innovant en matière de private banking. Nous y avons trouvé beaucoup d’idées originales que nous avons reprises à notre compte. Mais l’offre a vraiment pris forme en traitant et en analysant tout ce que contenaient ces interviews. Grâce à tous ces éléments, nous avons vraiment pu donner corps à notre proposition.
Combien de personnes avez-vous interrogées?
Nous en avons interviewé plus de 800 ! Nous avons rassemblé au total plusieurs dizaines d’heures d’enregistrement !
Quels principaux enseignements en avez-vous tirés?
Avant de déployer notre offre, il est vite devenu clair que nous devions parler le même langage avec nos clients. Lorsque nous discutons avec eux de produits et de services financiers, il faut que nous en ayons la même compréhension de part et d’autre. Je vous donne un exemple. Nous pensions au départ inclure un volet private equity dans nos solutions d’investissement. A notre grande surprise, nous nous sommes rendus compte que personne ne savait réellement ce qu’il en était du capital-investissement. Nous avons donc décidé d’entamer avec nos clients un vrai travail d’éducation, dont leur banque ne s’était peut-être pas trop souciée. Parmi tous les gens que nous avons interviewés, très peu savaient en réalité ce qu’ils pouvaient attendre d’une banque pour la gestion de leur patrimoine. Ce genre d’échanges nous a permis de façonner Alpian.
En quoi consiste alors votre offre initiale?
D’entrée, avant même de proposer des services de type private banking, nous nous sommes assurés que nos clients allaient se retrouver, une fois sur Alpian, dans un environnement familier, où ils se sentent à l’aise. Dans une certaine mesure, il était nécessaire qu’ils voient dans Alpian une banque qu’ils connaissent déjà ! Nous avons donc mis en vitrine l’incontournable carte bancaire, des services de change à des prix très compétitifs, et des solutions de paiement en ligne dans de très nombreuses devises.
Mais ce n’est pas sur ces exigences minimales que nous nous distinguons. Nous allons surtout nous différencier avec notre offre d’investissement et avec la façon dont nous l’avons packagée. Nous avons en effet créé une belle interface, très simple, très fluide, très élégante, que nos clients peuvent facilement s’approprier. Pour créer leur portefeuille, ils répondent à une série de questions et nos algorithmes élaborent en temps réel une stratégie ultra-personnalisée qu’il leur est possible ensuite d’ajuster ou de corriger à tout moment. Nous passons tout en revue : profil de risque, expérience en tant qu’investisseur, classes d’actifs à privilégier. Et nous avons ajouté quelques fonctionnalités plus originales qui permettent par exemple de mesurer l’impact du portefeuille et de le moduler.
A quel moment les conseillers d’Alpian interviennent-ils?
Dans le cadre de notre premier mandat discrétionnaire «Managed by Alpian», nous sommes en mesure de gérer les actifs de nos clients en fonction du profil de risque établi via notre questionnaire d’onboarding très complet. Nos conseillers financiers sont à la disposition de nos clients qui peuvent les contacter par appel vidéo au moment qui leur convient le mieux.
Par ailleurs, à la différence de certains de nos concurrents, qui vous donnent les outils mais n’interviennent pas dans vos décisions, nous effectuerons des recommandations pour nos clients avec notre mandat de conseil «Guided by Alpian» qui sera disponible prochainement. Notre principale valeur ajoutée se situe là.
Comment allez-vous intégrer ce volet private equity à vos solutions d’investissement? Private equity et real assets de manière plus générale…
Dans l’immédiat, nous préférons avancer progressivement. Avant de déployer une offre plus conséquente dans des actifs plutôt illiquides, nous tenons à ce que nos clients maîtrisent mieux la nature de ces investissements et qu’ils en comprennent bien les contraintes. Nous ne voulons pas qu’ils aient l’impression de se retrouver bloqués avec ce type de produits. Pour pousser le curseur plus en avant, il faut aussi qu’une vraie relation de confiance se soit établie entre eux et leurs conseillers chez Alpian. D’ici 18 mois à 2 ans, je pense que nous serons plus avancés.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour développer votre interface?
Un an et demi ! Pour l’interface, et bien sûr pour la plateforme qui s’abrite derrière. C’est dire toute l’attention que nous lui avons portée.
Avec quels partenaires ou prestataires avez-vous travaillé?
Nous avons construit la plateforme et l’interface nous-mêmes, avec nos propres équipes. Nous avons utilisé le système bancaire central de Temenos mais l’intelligence d’Alpian, centrée sur la gestion des investissements, a été conçue et produite en interne, connexions et infrastructures comprises. C’est le domaine où nous nous différencions le plus, et nous voulions donc en avoir le contrôle total.
Envisagez-vous des partenariats avec les acteurs de la place financière suisse, comme les banques privées, les gérants indépendants, ou les ou asset managers?
Les gérants indépendants nous ont déjà manifesté un certain intérêt. Plusieurs nous ont approché pour savoir s’ils pouvaient accéder à notre techno et s’en servir, peut-être en marque blanche, comme support à leurs relations-clients. L’idée semble assez intéressante. Le bémol, dans l’immédiat, est qu’ils veulent gérer les portefeuilles avec des produits que nous n’avons pas encore basculés sur la plateforme Alpian. Nous allons quand même réfléchir à ce qu’il est possible d’envisager. Ce sera plutôt sur le moyen terme. Je rappelle juste que ce n’est pas notre principal modèle d’affaires et que, par ailleurs, nous avons des exigences assez strictes en termes de qualité de service et de conduite de la
relation-client. Sur ce point, nous devons être complètement en phase avec d’éventuels partenaires.
Et en ce qui concerne les asset managers?
Nous travaillons déjà avec des asset managers suisses, comme Asteria, et nous pouvons travailler avec d’autres. Mais qu[‘ils soient suisses, européens ou américains, nous donnons la priorité aux gestionnaires capables de générer les meilleures performances pour nos clients. Et la Suisse en compte. S’ils ont une vraie philosophie d’investissement, un historique solide et une bonne tarification, nous les écouterons avec plaisir.
Comment se fait-il selon vous que la Suisse, pourtant leader mondial de la gestion de fortune, soit si en retard dans le monde du digital banking?
Je vois au moins une bonne raison à cela. Il est nécessaire d’avoir une licence bancaire en Suisse pour pouvoir pratiquer la gestion de patrimoine à une large échelle. C’est le gros problème auquel se heurtent les startups qui se contentent d’une application pour commencer parce qu’ils pensent pouvoir ainsi aller plus vite. Or je ne connais personne qui ait envie de confier son patrimoine à une fintech ! Alpian, en revanche, dispose d’une licence bancaire. A ceci près que nous avons mis trois ans pour l’obtenir. Il a fallu beaucoup de temps, et de capital, mais nous avons accepté d’entrée de jeu ce coût élevé de la réglementation. Il nous a semblé que c’était le prix à payer pour emmener la gestion de fortune et le private banking dans une nouvelle ère.
Qu’en est-il du développement international d’Alpian, au vu de votre actionnariat? Je pense forcément au groupe Intesa Sao Paolo…
Pour le moment, nous nous concentrons exclusivement sur le marché suisse. Mon objectif premier est de m’assurer que les Suisses adoptent Alpian ! En temps voulu, nous nous repencherons sur des projets à l’international, mais ils n’apparaissent pas aujourd’hui sur nos radars.
Et si Alpian était une équipe sportive, laquelle pourrait-elle bien être ?
Un team de Formule E ! Dans le sport auto, vous avez la Formule 1 au sommet de la pyramide, avec son histoire, ses mythes et ses légendes. En dessous, vous avez la Formule E. Elle n’en est qu’à ses débuts mais elle amène de nouvelles idées, et, à l’image de ses moteurs électriques, elle conduit de grands changements. Elle prépare nos voitures de demain. A notre façon, nous conduisons aussi de vrais changements avec Alpian. Nous ne sommes pas là pour menacer les banques en place mais pour leur montrer qu’il est toujours possible d’innover et que le secteur se doit d’aller de l’avant, quitte à ce que nous le poussions un peu.
Entré chez Reyl & Cie en 2018 au poste de Chief Digital Officer, Schuyler Weiss a été chargé deux ans plus tard de mettre en œuvre Alpian, le projet de banque privée 100% digital. Son parcours professionnel, partagé entre les nouvelles technologies et la gestion de fortune, lui a valu de se voir confier ces responsabilités. Schuyler a en effet débuté sa carrière en 2010 chez IBM, à New York, comme consultant senior. Et en 2015, il a rejoint Morgan Stanley pour se consacrer à des activités centrées sur la gestion privée. Schuyler Weiss est titulaire d’un MBA de l’IMD à Lausanne et d’un Bachelor of Arts du Colby College.
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