Renouvellement
Cédric Baiker
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« Les nouveaux core banking systems, c’est moins de coûts, moins de complexité »
Comptant parmi les rares fintechs suisses agréées par la FINMA, Swiss4 fusionne wealth management et lifestyle dans une expérience entièrement digitalisée, apportant à la gestion de fortune une vision moderne et connectée.
Ça sert a quoi
Entièrement développée en Suisse à partir de sa propre technologie, l’application Swiss4 allie services financiers et conciergerie digitale haut de gamme, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Accessible dans toute la Suisse, l’application offre des solutions de paiement et de change, ainsi que des services lifestyle réservés à ses membres. Ils incluent, entre autres, voyages, gastronomie, et accès à de prestigieux événements culturels, sportifs ou privés.
Swiss4 fonctionne avec la carte World Elite de Mastercard. Le compte multi-devises qui lui est associé permet des transactions quotidiennes à l’échelle mondiale sans frais de change importants. Swiss4 est d’ailleurs seul en Suisse à émettre la carte World Elite métallique, qui se distingue par l’absence de numéro visible et offre des avantages exclusifs sans frais ni limite de dépenses.
Quelle est la valeur ajoutée?
Swiss4 se montre surtout intraitable en matière de sécurité. Les dépôts en francs suisses de ses clients sont conservés auprès de la Banque Nationale Suisse, tandis que les euros sont confiés à la Swiss Euro Clearing Bank.
Swiss4 se démarque ensuite par sa technologie propriétaire « SwissCore » qui lui assure un contrôle total sur son infrastructure, réduit significativement les coûts opérationnels, et garantit une plus grande agilité dans le développement de ses services. Swiss4 emploie en parallèle l’intelligence artificielle dans le cadre de sa plateforme lifestyle pour analyser finement les comportements et les préférences des clients afin de leur offrir des recommandations sur mesure.
Ça s’adresse a qui ?
Swiss4 cible d’une part, les « mass affluent », dont les avoirs s’échelonnent de 50’000 à un million de francs, et d’autre part, les High Net Worth Individuals. . Swiss4 ne demande pas de montant minimum pour l’utilisation de l’application, tant que les frais de membres sont réglés. Cela permet une plus grande flexibilité pour les utilisateurs, en rendant les services accessibles sans contraintes de dépôt initial.
L’application répond aux besoins de ces clients, en leur proposant des services haut de gamme habituellement réservés aux clients plus fortunés, le tout à un prix accessible.
Qui est derrière ?
Zhina Asmaei assume la fonction de directrice générale chez Swiss4. Après avoir obtenu un Bachelor en économie, elle s’est spécialisée dans le domaine de la gestion de fortune en poursuivant un Master en Wealth Management à l’Université de Genève. Sa thèse de Master portait sur les services bancaires numériques en Suisse et en Europe, et elle est une experte reconnue dans l’industrie fintech. Autour de Zhina Asmaei, l’équipe de direction de Swiss4 se compose de spécialistes provenant de différentes institutions bancaires, réunis pour soutenir la croissance et le développement de Swiss4.
Combien ça coute ?
L’adhésion à Swiss4 est proposée au tarif annuel de 1’400 francs. L’offre inclut un compte multidevises complet, la carte Swiss4 World Elite, et un accès illimité à la plateforme online de conciergerie. Le programme de fidélité Elevate by Swiss4 permet par ailleurs aux membres Swiss4 d’accumuler des points lors de leurs interactions avec la plateforme, à convertir par la suite en multiples réductions ou en crédit pour le prix de l’adhésion.
Plus d’informations :Swiss4.com
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Passer au digital et en exploiter tout le potentiel ne s’improvise plus. Vu la complexité des enjeux et des tâches, autant se plier à un plan stratégique concret, capable de produire davantage d’efficacité et de générer une plus forte valeur ajoutée pour les clients.
Quand on dit transformation digitale, on imagine tout de suite des projets gigantesques, grands consommateurs de temps et de ressources. Beaucoup de GFI ne pensent donc pas avoir accès aux solutions technologiques pourtant nécessaires à leur développement. Ils se brident eux-mêmes en quelque sorte. Car ces solutions sont en réalité disponibles pour la plupart des institutions, quelle que soit leur taille. La transformation digitale n’a rien d’un mirage et sa mise en œuvre génère rapidement des résultats, que ce soit en termes d’efficacité ou d’enrichissement de l’expérience client. Les avantages concurrentiels se créent ainsi.
Bien évidemment, les gérants indépendants ne s’élancent pas tous de la même case départ. Ils forment une population assez hétéroclite, en raison des différents segments de clientèle sur lesquels ils se concentrent, des différentes structures qu’ils ont créées, ou des différents outils qu’ils emploient.
Cependant, ils ont énormément d’objectifs en commun, comme celui par exemple de se faciliter le travail en améliorant aussi bien la qualité de leurs services que leurs marges. Voici alors une roadmap à dérouler pour atteindre ces deux objectifs.
Poser des bases solides, cibler des projets rentables pour financer les étapes suivantes
a. Le premier projet consiste en la digitalisation des documents les plus volumineux, ceux qui nécessitent des mises à jour régulières.
Numériser les formulaires d’onboarding les passages d’ordre, les échanges avec les banques dépositaires produisent des gains immédiats, en temps et en argent. Il en résulte aussi des économies substantielles sur les frais de stockage des documents physiques. Ce projet facilite également les audits en proposant une base documentaire accessible et structurée.
Il permet enfin d’établir des fondations pour des initiatives plus intéressantes comme la digitalisation et l’automatisation des processus, qu’il s’agisse d’onboarding, de compliance, ou de production documentaire…
b. La digitalisation des processus et la mise en place d’automatismes.
Une fois les documents structurés et digitalisés, l’amélioration des processus s’en trouve grandement simplifiée. Il est alors possible de gérer les processus et les workflows qui se déclenchent tout au long du cycle de vie du client. On commencera évidemment avec l’onboarding. Au lieu de s’inquiéter systématiquement des documents à collecter, ou des contrôles à effectuer, toutes ces questions peuvent être intégrées à une gestion « intelligente » des processus. Le système guide les gérants dans le suivi des dossiers, il leur indique les points de contrôles, les alertes ou tout simplement les pièces manquantes. Se faisant, la qualité se renforce alors que les délais se réduisent.
Au-delà de l’onboarding, on peut imaginer des processus automatisés capables de produire des relevés à la volée, la mise en place de formulaires dynamiques qui s’adaptent en fonction des réponses données ou encore l’envoi automatique des notes d’information et des prospectus au client.
Pour finir, la digitalisation des processus peut également porter sur la compliance. Elle justifie d’un programme dédié. Les contrôles effectués lors de l’onboarding, ou par périodes, sont chronophages mais ils peuvent désormais être automatisés à minima pour la partie collecte et synthèse documentaire. La gestion des alertes AML pourrait également bénéficier de l’automatisation. En laissant les machines effectuer la recherche et la catégorisation des flux, les analystes pourraient se concentrer sur l’analyse approfondie, ce qui améliorerait considérablement la qualité de l’étude.
Développer son activité avec des projets à forte valeur ajoutée
a. Mise en place d’un PMS
Dans les structures opérées par les GFI, le PMS sert de clé de voute. Que ce soit pour le suivi et le pilotage des portefeuilles, le passage d’ordre ou encore la réconciliation, le PMS est l’outil qui permet au gérant d’optimiser son efficacité opérationnelle. Dès lors, il faut le choisir avec attention en se focalisant sur les besoins de ses utilisateurs, portfolio managers et relationship managers.
Les capacités des PMS sont en constante évolution. Ils comportent aujourd’hui des fonctionnalités jusqu’alors réservées aux grands gérants. Le rebalancing dynamique prenant en compte les contraintes clients, la création de portefeuille selon les objectifs du client (goal based approach) ou encore l’interfaçage simplifié avec les banques dépositaires sont autant d’éléments qui allègent les GFI. Ils peuvent ainsi étendre leurs relations avec leurs clients, comme avec leurs banques dépositaires, tout en améliorant leur efficacité opérationnelle.
b. Agrégation de compte et reporting 360°
L’agrégation de comptes et la vision 360° sont des points qui concernent tous les GFI et peut-être plus particulièrement les family offices. Avec des clients multi-bancarisés, il faut produire un travail considérable pour obtenir une vue globale sur leurs actifs, financiers ou non. Le développement d’outils de consolidation – et plus encore d’outils de visualisation – va prendre une importance considérable. De plus, les gestionnaires seront en mesure de prendre des décisions plus éclairées en ayant accès à l’ensemble des actifs, et en pouvant choisir alors de renforcer certaines positions ou de privilégier la diversification.
Se projeter sur le long terme
a. Développer son réseau
Dans un contexte de captation de nouveaux clients et de “grand transfert de richesse” intergénérationnel, la connaissance clients doit être renforcée et élargie à un cercle plus large. La mise en place d’un outil de CRM incluant la prospection permet aux GFI de se concentrer sur les personnes, et les liens qui les unissent, pour mettre en place de nouveaux relais de développement et de fidéliser les clients historiques dans une relation long terme.
Pour les GFI au volume d’affaires plus étoffé, il est possible de déployer des programmes relationnels assez sophistiqués. Le « marketing automation » aide par exemple à créer des stratégies personnalisées en fonction de la segmentation des clients, suivies de plans de fidélisation partiellement automatisés qui tiennent compte de la pression commerciale souhaitée et de l’analyse comportementale.
b. Intelligence artificielle pour la gestion active des portefeuilles, prise en charge des contraintes réglementaires et cross-border
Pour conclure cet article, il fallait bien sûr évoquer l’apport de l’intelligence artificielle. Les premiers cas d’usages sont déjà connus. Ils vont de la génération de documents préremplis spécifiques à chaque client jusqu’à la personnalisation du contenu transmis. Ils incluent la suggestion au gérant des prochaines actions à entreprendre auprès de ses clients, la transcription dans le CRM des appels et emails clients, ainsi que la surveillance assistée des marchés pour prendre de meilleures décisions.
Le parcours peut sembler ardu mais en se concentrant sur son modèle d’affaire et en se fixant des priorités ainsi que des objectifs clairs, chaque GFI peut s’engager dans des améliorations à court et moyen termes. Cela lui permettra de se développer, de se préparer à une consolidation du marché et de faire face à un éventuel renforcement réglementaire.
Cette feuille de route doit être à la fois ambitieuse et réaliste. Pour en voir les effets, elle doit surtout pilotée avec finesse, agilité et pragmatisme sur chacun des sujets.
Brewen Latimier
Colombus Consulting
Brewen Latimier occupe les fonctions de Manager chez Colombus Consulting, où il est en charge du secteur des services financiers pour la Suisse. Il a plus de 15 d’expérience dans ce secteur. Après un début de carrière dans la direction financière d’une banque, il a rejoint le monde du conseil où il participe à de nombreux projets de transformation digitale à travers l’Europe et la Suisse pour des institutions financières. Il a récemment mis en place différentes stratégies digitales et data pour ses clients.
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Si elle ne l’est pas déjà, la cybersécurité est appelée à devenir ces prochaines années l’une des préoccupations majeures des gestionnaires de fortune. Face à l’augmentation des cybermenaces, l’intégrité des données Clients et la protection des systèmes deviennent en effet des priorités évidentes. Hossein Fezzazi en présente ici les points essentiels.
Les sociétés de gestion apparaissent de plus en plus sur le radar des cybercriminels qui traquent et ciblent bien évidemment les données financières sensibles des clients. Il suffit d’une attaque « correctement » menée pour anéantir la relation de confiance qui unit le client à son gestionnaire, censé assurer la sécurité des actifs qui sont placés sous sa responsabilité. C’est la raison première pour laquelle il devient de plus important de comprendre le fonctionnement des cyberattaques – via un procédé d’intrusion informatique connu sous le nom de « cyber kill chain » – et de savoir à quelles méthodes il est possible de recourir pour les prévenir. Ce travail est d’autant plus nécessaire que la Finma va devenir de plus en plus exigeante ces prochaines années sur la manière dont les gestionnaires de patrimoine mettent en œuvre leur propre cybersécurité. D’une façon ou d’une autre, les banques dépositaires ne manqueront pas de lui faire écho.
Anatomie d’une cyber kill chain
Les cyberattaques se déroulent généralement en trois étapes : le commandement et le contrôle, puis la consolidation et la préparation suivies enfin par l’impact sur la cible.
L’étape de commandement et de contrôle commence lorsque le malfaiteur s’introduit dans un système informatique grâce au phishing, en devinant un mot de passe ou en exploitant certaines vulnérabilités. Une fois qu’il s’est introduit dans le système, son objectif est d’en prendre le contrôle – par le biais d’informations d’identification ou grâce à l’installation de logiciels malveillants – les fameux malware.
Viennent ensuite la consolidation et la préparation. Pour obtenir davantage d’accès, les cybercriminels se déplacent à l’intérieur du réseau à la recherche de comptes critiques. En procédant de la sorte, ils augmentent leurs privilèges, de type codes d’accès, au cœur même du système informatique et se retrouvent en mesure de provoquer des dégâts encore plus vastes.
Enfin, l’impact sur la cible. C’est le coup de grâce. Les cybercriminels extraient autant de données qu’ils peuvent, détruisent les sauvegardes ou chiffrent les fichiers. Le gestionnaire pris pour cible se retrouve alors dos au mur et le paiement d’une rançon peut sembler la seule option envisageable.
Chaque attaque réussie entraîne d’importantes ramifications en termes de coûts, de préjudice porté à la réputation et de complications légales. Mais, dans une cyberattaque, il est tout aussi vrai que chaque maillon de la chaîne représente une occasion de riposter et de prendre l’ascendant sur son agresseur. A ce jour, neuf techniques éprouvées permettent de déjouer les plans de bataille des cybercriminels.
Hossein Fezzazi
Penta
Hossein Fezzazzi est le Chief Operating Officer de Penta, un poste qu’il occupe depuis 2010. En tant que directeur des opérations, Hossein Fezzazi est en charge de la stratégie, des finances et de la gestion des comptes de l’entreprise à la fois à Genève et à Dubaï. Il apporte également sa solide expérience dans la relation clients lors des phases d’appel d’offres, de prévente et de production des projets.
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La recherche et la gestion de la réglementation financière restent largement manuelles. Aucun accès central, simple, rapide et sécurisé. La regtech EasyReg, fondée par Enrico Giacoletto en 2018, entend remédier à ce problème avec une solution qui rend la recherche dans la réglementation et la gestion de son changement plus efficaces et moins coûteuses. Avec de simples clics…
Par Levy-Sergio Mutemba
En quoi consiste la solution «e-Reg»?
E-Reg est le nom de la solution reg tech, qui est une plateforme online, en mode SaaS, hébergée en Suisse. Comme la réglementation change de semaine en semaine, il est important que la plateforme puisse être mise à jour en permanence. Sa fonctionnalité principale est d’effectuer des recherches dans la réglementation. Mais elle offre également une solution de collaboration permettant aux utilisateurs de commenter les textes.
La solution sert aussi de plateforme de veille réglementaire où sont intégrés tous les changements qui ont cours. Elle reprend tous les codes et solutions que les professionnels utilisent pour suivre l’actualité financière et l’applique à l’actualité réglementaire. C’est-à-dire fil de news, moteur de recherche, résultats contextuels, liens actifs, alertes, analyses de spécialistes… Il est possible de travailler au sein de cette bibliothèque digitale soit par date de communication des changements de la réglementation, soit par date de mise en vigueur. Il arrive en effet assez souvent qu’une seule date de changement soit accompagnée de plusieurs dates de mise en vigueur. E-Reg offre ainsi une vue centrale du cahier des charges réglementaires.
Techniquement, comment s’organise ce vaste ensemble de données réglementaires?
Nous normalisons la réglementation. Un texte de loi est construit de façon très différente par rapport à un texte explicatif ou à une communication. Nous avons développé des outils et technologies permettant à e-Reg de lire les textes réglementaires et de les différencier. Par exemple, notre outil sait que les termes «LEFin», qui correspondent à la Loi sur les établissements financiers, se disent «LIsFi» en italien pour «legge sugli istituti finanziari». Le système sait que l’article 4 en français correspond à l’article 4 en italien ou en allemand de la même loi.
Il va donc détecter toutes les références réglementaires dans les différents textes, afin de créer les liens nécessaires pour naviguer au travers des textes de lois et pouvoir suivre un thème, retrouver les concepts liés, leurs définitions, les implications et dates clés, mais aussi les exceptions et autres allégements.
Quels types de difficultés les institutions financières rencontrent-elles lorsqu’elles cherchent des informations réglementaires?
La Suisse a l’avantage d’offrir un cadre réglementaire pragmatique. Néanmoins, son architecture se révèle parfois complexe, avec de multiples sources à consulter. Les documents réglementaires vont du plus officiel au moins officiel. Tous regorgent d’informations utiles. Ce qui pose la question de savoir comment retrouver la réponse à une problématique réglementaire, lorsque celle-ci n’est pas dans une loi ou une circulaire de la FINMA, mais qu’est abordée lors d’une consultation publique ou dans un rapport explicatif par exemple.
De même, comment retrouver des avis ou interprétation obtenus auprès d’organismes externes tels que le régulateur, les auditeurs, les cabinets d’avocats? À l’heure actuelle, de nombreux clients doivent encore recourir à leurs e-mails pour retrouver des avis ou recommandations sur telle ou telle question réglementaire émanant d’un expert. Des recommandations qui expliquent et justifient pourtant la pratique actuelle de l’établissement.
Quel est votre principal segment de clientèle?
Surtout les banques. Elles doivent respecter de nombreuses lois et réglementations, bien plus qu’un gestionnaire de fortune. Pour les structures d’une certaine taille, une gestion efficace de la réglementation se fond pratiquement dans le modèle d’affaires. Il y a un réel besoin d’optimiser les processus liés à la réglementation, de la gérer de façon rationnelle, sachant que la taille d’une entreprise l’expose d’autant plus à ce risque.
Cela dit, nous travaillons également avec des consultants qui, eux, comptent des family offices et des gestionnaires parmi leurs clients. Ils utilisent notre outil pour travailler plus efficacement avec leurs propres clients. Il y a un réel appétit des professionnels de la réglementation pour utiliser des outils modernes.
Enrico Giacoletto
EasyReg
Enrico Giacoletto a fondé EasyReg en décembre 2018 afin de créer e-Reg, une application permettant de simplifier et numériser le travail avec la réglementation financière. Il aide ainsi de nombreux clients, principalement des banques privées à Genève et à Lugano, à mieux gérer leurs risques et à implémenter des changements réglementaires Son parcours au sein de l’industrie financière s’étend sur plus de vingt ans. Pour l’une des Big4, il a notamment été responsable marché du département Services Financiers – Risque en Suisse romande. Enrico Giacoletto est titulaire du CFA et détient la certification FRM (Financial Risk Manager).
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Avant d’être un coût, qui devient d’ailleurs de plus en plus abordable pour les gérants, la fonction Compliance doit d’abord être considérée comme un levier dans une stratégie de croissance. Pour Alessandro Bizzozero et Achille Deodato, elle permet de fixer les bases pour le développement de l’entreprise.
Par Jérôme Sicard
Existe-t-il un moyen de mesurer le poids de la conformité en termes de temps ou d’argent consacrés à son traitement ?
Alessandro Bizzozero. La « conformité » est un terme large qui comprend les réglementations légales, les normes industrielles et les politiques internes, y compris les questions juridiques et la surveillance réglementaire. Plutôt que de la considérer comme un fardeau, il faut plutôt la voir comme la garantie qu’une entreprise opère dans le cadre légal. Elle renforce par conséquent la confiance dans le marché ainsi que sa compétitivité. La violation des réglementations peut avoir un coût important en Suisse et à l’étranger. À cet égard, se mettre en conformité revient en réalité à économiser de l’argent.
Achille Deodato. Les coûts opérationnels de mise en conformité peuvent être classés en dépenses directes, – salaires, systèmes et temps alloués – et en dépenses indirectes – formation, honoraires de consultants et retards opérationnels. Pour quantifier ces coûts, il existe des indicateurs clés de performance tels que le coût de la conformité en pourcentage des recettes, le temps consacré aux activités de conformité et le nombre d’incidents liés à la conformité. Ils aident à gérer la charge financière et temporelle de la conformité.
Dans quelle mesure les solutions numériques comme la vôtre aident-elles les gérants à économiser du temps et de l’argent ?
Alessandro Bizzozero. Les solutions digitales font aujourd’hui partie du quotidien des gérants. Elles sont indispensables pour accéder à des bases de données actualisées et traiter d’importants volumes de données. J’irais plus loin : elles sont nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise et elles contribuent à l’amélioration des services fournis aux clients.
Achille Deodato. Elles facilitent aussi le développement des affaires. En intégrant les bons outils, les gérants sont capables de réduire de manière significative les coûts opérationnels et d’améliorer la performance globale de l’entreprise. Nous constatons que de plus en plus de solutions digitales prêtes à l’emploi sont disponibles sur le marché à des coûts très compétitifs. Pour un gérant de taille moyenne, disposer des bonnes solutions numériques revient à économiser entre 1 et 2 postes à temps plein !
Au cours de ces dix dernières, quelle ampleur ont pris les données que vous gérez pour répondre aux exigences réglementaires ?
Alessandro Bizzozero. Le volume a augmenté de manière exponentielle ! Aux données historiques, relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent, les gérants ont dû ajouter des données transfrontalières, fiscales, ESG, LSFin et j’en passe…
Dans notre cas, chez BRP, nous couvrons plus de 190 juridictions avec nos manuels pays. Pour vous donner un exemple, la production d’un manuel sur les services transfrontaliers nécessite généralement la consultation de 4 à 6 réglementations locales par juridiction. Si l’on considère que la conformité transfrontalière n’est qu’une partie des données nécessaires à la conduite des affaires, il est clair que le paysage est devenu très complexe pour les institutions financières.
Jusqu’à récemment, en Suisse, les gérants indépendants avaient des obligations réglementaires plus légères que les banques. Elles se limitaient principalement à la lutte contre le blanchiment d’argent. Cependant, avec la nouvelle réglementation, les GFI doivent désormais faire face aux mêmes obligations que les banques dans de nombreux domaines, d’où la nécessité de traiter de grands volumes de données.
Achille Deodato. Heureusement, les solutions numériques et la mutualisation des services offrent aujourd’hui aux gérants des options viables pour bien organiser ces données, les gérer efficacement, et garantir leur conformité tout en préservant leur maîtrise opérationnelle.
Comment les gérants doivent-ils aborder ces questions de conformité?
Alessandro Bizzozero. Les coûts ont augmenté de manière significative chez les gérants, et la conformité est en grande partie responsable de cette augmentation. Toutefois, si le contexte peut sembler difficile, nous voyons quand même des opportunités. Il y a plusieurs façons de les exploiter, à condition de bien vouloir investir un peu. Les gérants peuvent par exemple se rassembler et partager les coûts en rejoignant des plateformes, qui facilitent la mutualisation des coûts pour les questions de conformité. Il leur est possible également de collaborer avec des prestaires spécialisés ou d’acheter des solutions dédiées. Dans ce cas de figure, ils peuvent assurer la fonction de conformité en interne avec un dispositif allégé.
Achille Deodato. Il est clair qu’il y a des investissements stratégiques à envisager. Il est essentiel de mettre l’accent sur la qualité des collaborateurs en charge de la conformité plutôt que sur leur quantité. Ils doivent pouvoir traiter efficacement un large éventail de questions réglementaires. Les spécialistes issus de petites banques ont donc le profil idéal en raison de leur polyvalence. Les gérants ont tout intérêt par ailleurs à investir dans des solutions numériques prêtes à l’emploi, faciles à utiliser, qui s’intègrent de manière transparente, et ce pour éviter les intégrations informatiques trop lourdes.
Comment se fixer des priorités ?
Alessandro Bizzozero. En se concentrant sur la formation et le développement du personnel, en particulier dans des domaines tels que la lutte contre le blanchiment, la LSFin et le transfrontalier.
Achille Deodato. Dans les priorités, je rajouterais les systèmes de gestion des données qui rationalisent la collecte et la maintenance de la documentation KYC ainsi que du profil de risque. Ces systèmes doivent suivre les réglementations dans les pays où le gérant est actif. Les outils de surveillance automatisée peuvent aussi aider à suivre les transactions des clients, et d’identifier ou d’enquêter rapidement sur les activités suspectes. Enfin, l’adoption de plateformes numériques pour les mises à jour réglementaires est la garantie que l’équipe Compliance reste informée des derniers changements réglementaires, pour qu’elle puisse rapidement les intégrer.
A propos d’exigences, la LSFin impose aux gérants de nombreuses heures de formation réglementaire chaque année. Comment peuvent-ils en tirer le meilleur parti ?
Alessandro Bizzozero. Le mieux pour les gérants est de se concentrer sur l’application pratique et l’apprentissage continu. En organisant par exemple des sessions de formation qui intègrent des situations réelles et des études de cas en rapport avec les activités de l’entreprise. Les collaborateurs pourront alors appliquer ce qu’ils savent de la règlementation dans un contexte pratique.
Achille Deodato. L’utilisation de plateformes de formation en ligne peut fournir un accès flexible et à la demande au matériel de formation, permettant aux employés d’apprendre à leur propre rythme et selon leurs propres horaires. L’intégration de modules interactifs d’apprentissage en ligne et de simulations virtuelles peut améliorer l’engagement et la rétention d’informations réglementaires complexes.
Quels sont les thèmes clés sur lesquels il est préférable de se concentrer ?
Alessandro Bizzozero. La LSFin impose quelques exigences clés aux gérants indépendants. Comme par exemple un minimum de deux administrateurs qualifiés ayant une formation adéquate et une expérience professionnelle dans la gestion d’actifs. Deuxièmement, la LSFin exige la mise en place d’une fonction de conformité, d’une gestion des risques et d’un système de contrôle interne afin de professionnaliser la deuxième ligne de défense. Troisièmement, les GFI doivent disposer d’un capital minimum de 100 000 francs suisses et de garanties adéquates, qui peuvent être complétées par une assurance responsabilité civile professionnelle. Enfin, l’agrément FINMA représente un changement culturel important qui oblige les gérants à une transformation rapide des cadres de gouvernance.
À la suite de la crise du Crédit suisse, quel type de surcharge réglementaire anticipez-vous aujourd’hui ?
Achille Deodato. Il se peut que la FINMA introduise pour les gérants un régime des cadres supérieurs identique à celui des banques. Un changement de cette nature impliquerait une responsabilité personnelle pour les membres du conseil d’administration et les cadres supérieurs. Il sera alors probablement plus difficile pour les gérants de trouver des membres indépendants pour les conseils d’administration.
Achille Deodato
Indigita
Achille Deodato compte plus de vingt ans d’expérience dans le secteur bancaire et le conseil. Depuis 2019, Achille Deodato est le CEO d’Indigita, une regtech spécialisée dans la compliance cross-border. L’entreprise, fondée en 2016, est une filiale de BRP Bizzozero & Partners. Auparavant, Achille Deodato a été, entre autres, le CEO de Procivis et le CCO de la banque indienne Hinduja Bank Switzerland. Il est titulaire d’un MBA de l’IMD Business School et d’un diplôme d’économie de l’université LUISS de Rome.
Alessandro Bizzozero
BRP
Avocat de formation, docteur en droit, Alessandro Bizzozero a plus de trente ans d’expérience dans le domaine bancaire et réglementaire. Il a été directeur adjoint du département des autorisations à la Commission fédérale des banques, devenue aujourd’hui la Finma, directeur chez PWC Suisse et responsable de la conformité du groupe dans un groupe bancaire international. Il enseigne par ailleurs à la HEG ARC à Neuchâtel, ainsi que dans le cadre du cours CAS in Compliance Management à Genève et au Centro Studi Villa Negroni à Lugano.
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Les deux fintechs suisses Taurus et Aktionariat ont décidé de combler un vide en matière d’infrastructures de flux d’actifs tokénisés destinés aux investisseurs institutionnels. Elles veulent permettre permettre aux PME de financer leur développement via l’émission et le trading de parts de capital tokénisées sur la blockchain Ethereum.
Par Levi-Sergio Mutemba
Deux leaders suisses de la finance numérique, Taurus et Aktionariat, ont annoncé la semaine dernière un partenariat visant à permettre aux PME de financer leur développement via l’émission et le trading de parts de capital tokénisées sur la blockchain Ethereum. Aktionariat se charge de la tokénisation des parts, tandis que Taurus apporte l’infrastructure de marché ainsi que le réseau de banques et d’investisseurs. L’objectif est d’accroître la liquidité pour ces actifs numériques. Pour mémoire rappelons que la tokénisation consiste en la représentation numérique d’une chose réelle, en l’occurrence la représentation digitale de parts de capital, ces derniers étant des actifs dits réels.
«À travers ce partenariat, Taurus accompagnera les actions tokénisées par Aktionariat sur la blockchain Ethereum et Aktionariat offrira aux entreprises clientes une transition sans heurts pour leur admission sur la plateforme TDX à mesure que celles-ci se développent en termes de capitalisation boursière», explique Taurus dans son communiqué publié la semaine dernière.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre d’une compétition globale dans le secteur des infrastructures de marché pour les investisseurs institutionnels. Ces infrastructures sont en effet au coeur du processus d’adoption des actifs tokénisés par les investisseurs institutionnels, ces derniers étant régulés et, par conséquent, limités dans leurs possibilités de placements numériques. «Bien que nous offrions déjà des instruments qui permettent la vente et le trading informel de titres tokénisés, il y a un manque de places de marché réglementées pour ce type d’actifs. Taurus va ainsi combler ce vide avec sa propre place de marché numérique», poursuit le management d’Aktionariat.
Le nombre d’infrastructures de flux augmentent en effet à un rythme soutenu dans pratiquement toutes les régions du monde. Les bourses traditionnelles, y compris SIX à travers sa plateforme d’actifs tokénisés SDX, ne sont toutefois pas en reste par rapport à la cohorte d’acteurs disruptifs indépendants tels que Coinbase, Sharepost, KoreKonX – aux États-Unis – Max Markets et HQLAx – en Europe – Mt Pelerin, Smart Valor ou encore SygnEx – en Suisse – pour ne citer que ceux-là.
Parmi ces acteurs indépendants, un nombre croissant tissent des partenariats stratégiques avec des bourses traditionnelles. La question est de savoir lesquelles survivront sur le long terme, dès lors que le marché des actifs numériques se trouve actuellement fortement fragmenté. Beaucoup s’attendent à une consolidation des infrastructures de marché. C’est ce que laissait entendre Vincent Pignon, cofondateur de Wecan Group.
«On peut en effet imaginer des acteurs indépendants, innovants et disruptifs comme l’américain Coinbase, que Meta a tenté de racheter. De tels entreprises pourraient se substituer aux bourses traditionnelles si ces dernières ne parviennent pas à réaliser cette transformation technologique», souligne-t-il. «Coinbase a justement pour ambition de pouvoir coter toutes les valeurs tokénisées, c’est-à-dire reflétées sur une DLT à l’échelle globale», poursuit le spécialiste.
Les principaux apports et avantages de la blockchain dans le cadre de l’émission et le négoce d’actifs financiers tokénisés résident principalement dans l’élimination d’intermédiaires et la rationalisation des procédures – notamment via l’automatisation et la réduction significative des temps de règlement. Autant de facteurs qui réduiront de façon significative les coûts de transactions, facilitant ainsi l’accès au marché des capitaux pour les petites et moyennes entreprises ne répondant pas aux critères d’admission aux bourses traditionnelles.
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