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Carine Frick-Delaloye
Aquila
« La volonté de déléguer devient de plus en plus perceptible »
Dans un contexte de faible volatilité, les warrants inline offrent une perspective de rendement intéressante. Il faut toutefois bien prendre la mesure des risques qui leur sont associés, lorsque les prix des sous-jacents sortent de leur corridor.
Alors que les warrants classiques bénéficient de fortes fluctuations des marchés, les warrants inline déploient leur potentiel dans des phases atones. De fait, ils permettent d’obtenir des rendements intéressants lorsque l’évolution de leur sous-jacent – actions, indices boursiers, obligations, devises, matières premières – est contenue dans une fourchette de prix établie, et ce pendant toute la durée du contrat.
Un warrant inline possède une barrière supérieure et une barrière inférieure, qui forment un corridor de prix. Tant que le prix de son sous-jacent n’atteint ou ne dépasse pas la barrière supérieure ou la barrière inférieure jusqu’à l’échéance du produit, les investisseurs reçoivent un remboursement maximum standardisé. Cependant, à tout moment et jusqu’à l’échéance, si l’une des deux barrières est atteinte ou franchie, il expire immédiatement sans valeur.
Calcul et évolution du prix
L’évolution du prix d’un warrant inline est déterminée par le degré de probabilité qu’une barrière soit atteinte ou franchie avant la date d’échéance. Plus cette probabilité est élevée, plus son prix est bas. Le facteur principal qui influe sur son prix est donc le prix du sous-jacent auquel il se réfère.
Un autre facteur qui affecte largement le prix est la volatilité implicite; c’est-à-dire la fourchette de fluctuation future du sous-jacent attendue par les participants au marché à terme. Une augmentation de la volatilité implicite accroît la probabilité qu’une barrière soit atteinte ou franchie et tend donc à faire baisser le prix. A l’inverse, une volatilité implicite en baisse aura tendance à faire augmenter le prix. Ainsi, face à la volatilité implicite, les warrants inline affichent un comportement diamétralement opposé à celui des warrants vanille.
Le temps restant jusqu’à l’échéance impacte également largement la valorisation. En effet, plus la date d’évaluation est proche, plus la valeur du warrant inline tend à être élevée car plus le laps de temps pendant lequel l’une ou les deux barrières peuvent être atteintes ou franchies est court, plus la probabilité d’un tel événement est faible.
Des atouts incontestables, mais non sans risque
Les warrants inline offrent une transparence totale en matière de rémunération à l’échéance puisque l’investisseur reçoit un montant de remboursement maximum préétabli, à condition que leur sous-jacent n’atteigne ou ne franchisse aucune des deux barrières jusqu’à l’échéance. Ils ouvrent également la possibilité de générer des effets de levier intéressants dans des marchés qui évoluent latéralement.
Toutefois, ils ne sont pas sans risques puisque si la barrière supérieure ou inférieure est touchée ou dépassée, le produit expire sans valeur. La fluctuation du prix du sous-jacent peut également entraîner de fortes variations de prix. En cas de vente avant le terme, il est ainsi possible que l’investisseur obtienne un prix inférieur à celui qu’il aura payé à l’achat.
Comme tous les produits structurés, les warrants inline offrent des perspectives de rendement intéressantes mais les risques associés sont importants. Il en va toutefois de la responsabilité des fournisseurs de produits financiers de proposer à leurs clients des investissements en phase avec l’environnement de marché, ce qui est indubitablement le cas des warrants inline dans le contexte actuel.
Dominique Boehler
Société Générale Corporate and Investment Banking
Dominique Boehler a débuté sa carrière dans les produits structurés en 2004 chez Dresdner Kleinwort en tant que responsable de la distribution publique des produits structurés en France. Après avoir rejoint Commerzbank en Suisse en 2009, les ETF ont été ajouté à ses attributions. Il est membre et fondateur de plusieurs associations professionnelles. Dominique Boehler a rejoint Société Générale en janvier 2020 où il occupe depuis le poste d’Expert en produits dérivés. Dominique Boehler est diplômé de l’Université d’Oxford et de la London School of Economics.
L’application blockchain de Wecan rend les échanges de données entre tiers gérants et banques dépositaires autrement plus simples qu’ils ne l’étaient tout en les intégrant dans un environnement très sécurisé.
WeCan Comply, ça sert à quoi?
WeCan est une suite logicielle, qui repose sur une infrastructure blockchain. Les solutions Wecan sont Wecan Connect, une messagerie instantanée à usage professionnel sécurisée et auditable, et Wecan Comply, une plateforme d’échanges de données de conformité. Wecan Comply, qui s’inscrit dans la mouvance regtech, est un réseau privé qui propose à différentes contreparties (banques, tiers gérants, trusts et autres) des coffres-forts numériques dans lesquels elles peuvent uploader leurs bases de données KYB et bientôt KYC, et les partager de manière fluide, structurée, standardisée et auditable avec d’autres contreparties.
Qu’est-ce que ça apporte de plus ?
Dans le modèle traditionnel, les tiers gérants échangent une multitude d’informations avec les banques (et vice versa), au moment de l’onboarding par exemple, ou encore de la revue périodique en ayant recours à des processus manuels particulièrement chronophages. Ils le sont d’autant plus que les documents échangés requièrent de fréquentes mises à jour. Pour minimiser la charge de ces allers-retours incessants, Wecan Comply met à la disposition des banques et des gérants une interface entièrement sécurisée pour y déposer des documents de conformité et en permettre l’accès et l’echange atout moment. Wecan Comply standardise et automatise ainsi des process contraignants, pour gagner en temps et en efficacité.
Ça s’adresse à qui ?
A ce jour, Wecan Comply s’adresse essentiellement aux tiers gérants et aux banques dépositaires avec lesquelles ils ont l’habitude de travailler. Wecan Comply commencent à s’ouvrir à d’autres acteurs du secteur financier, comme des bourses par exemple qui doivent en passer aussi par l’onboarding de leurs clients. Wecan Comply prépare également un cas d’usage KYC destiné aux clients finaux des gestionnaires de fortune. Il est actuellement en phase de test et devrait très bientôt passer en production.
Qui est derrière ?
Wecan Group a été fondée en 2015 par Vincent Pignon qui enseignait auparavant à la Haute Ecole de Gestion de Genève et à l’Institut Supérieur de la Formation Bancaire. Vincent a également occupé un poste de conseiller à l’Etat de Genève dans le domaine des nouvelles technologies. Philippe Reynier l’a rejoint en mars de cette année pour officier au sein du groupe en tant que CEO. Il dirigeait auparavant la practice Fintech & Crypto à l’échelle mondiale pour le cabinet de conseil Sheffield Haworth. Il a également été responsable de la stratégie digitale d’UBS et consultant au Boston Consulting Group Suisse, rattaché aux practices Financial Services et Technologie.
Combien ça coûte ?
Wecan Comply se décline aujourd’hui sous différentes formules, variables selon la façon dont la plateforme est employée. Pour les utilisateurs qui gèrent très peu de relations, les services sont proposés gratuitement. Pour les utilisateurs qui en font un emploi plus important, les tarifs sont progressifs selon l’usage.
Plus d’informations :
Wecan Comply | Innovative compliance for financial actors (wecangroup.ch)
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Le digital, ou la transformation digitale, s’apparente pour beaucoup à un parcours du combattant, en raison des obstacles qui l’encombre. Pour s’épargner quelques complications, Brewen Latimier suggère donc de privilégier une approche plus construite en amont.
Les banques privées suisses ont beaucoup investi dans l’amélioration de l’expérience client et de l’efficacité opérationnelle grâce à des projets de transformation digitale qui portent sur l’automatisation, la digitalisation et l’externalisation des processus. Les nouvelles technologies, notamment l’IA et le cloud hybride, offrent désormais aux gérants indépendants un accès aux mêmes solutions. L’IA permet par exemple de réduire les écarts de taille entre institutions en simulant des équipes qui travaillant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Elle offre ainsi un avantage compétitif majeur à ceux qui l’adoptent rapidement. En revanche, les GFI qui tardent à suivre ces tendances auront du mal à survivre dans un environnement où la réglementation s’intensifie et où la pression sur les marges ne cesse de croître.
Pour être sûr de rester compétitif, les GFI doivent réfléchir à leur stratégie digitale en suivant 3 étapes :
Bien sûr la digitalisation doit être réfléchie et le budget sera fonction des ambitions poursuivies.
Pour chacune de ces trois étapes, voici les principes les plus importants.
Pour toute transformation digitale, il faut commencer par faire l’état des lieux et se fixer ensuite des objectifs. Ce travail passe par une formulation claire de la vision de l’entreprise, qui peut différer du tout selon le profil et les ambitions des GFI. Cette mise à plat nécessite souvent un temps de réflexion important à ne surtout pas négliger car il dictera la stratégie des 3 à 5 prochaines années.
Une fois cette vision exprimée, il conviendra de la décliner en objectifs stratégiques qui devront tous s’aligner sur elle. Ces objectifs se concentrent d’une part sur les clients – marchés cibles, user experience, reporting – et d’autre part sur l’interne – modes opératoires, gestion des risques, analyse du marché, amélioration de la marge…
Les plans d’actions dépendent fortement de la maturité de chaque gérant. Idéalement, il faut les mettre en œuvre en commençant par les projets dits “quick win” qui, grâce à des retours sur investissement très courts, permettent de financer les projets plus “lourds”, à forte valeur ajoutée.
Une feuille de route type peut démarrer par l’optimisation des processus et la digitalisation de la documentation. Elle se poursuit avec le déploiement d’outils CRM modernes pour mieux gérer sa clientèle et des modèles PMS prenant en compte de nombreuses fonctionnalités telles que la gestion des risques, le reporting, ou le rebalancing dynamique… Elle s’achève avec la mise en place d’initiatives rendues possibles par l’intelligence artificielle pour améliorer la personnalisation client ou la sélection et l’analyse des produits financiers.
Avec un outil CRM, pour ne prendre que cet exemple, les GFI centralisent les informations clients et renforcent leur sécurité. Ils profitent aussi de nombreuses fonctionnalités qui permettent d’améliorer l’expérience client et de mieux gérer les processus ou les contrôles de conformité. Ils voient surtout se réduire le temps alloué aux tâches administratives, temps qu’ils peuvent alors consacrer à leurs clients.
Grâce aux avancées technologiques, ce qui était impensable il y a encore trois ans est désormais accessible à la plupart des gérants. Ces projets réclament des fonds et du temps mais les retours sur investissement sont rapides. De plus, ils procurent des avantages concurrentiels en même temps qu’ils tirent les valorisations vers le haut.
Il faut cependant veiller à ce que les outils ne soient pas sous-exploités par les collaborateurs, faute d’adhésion. Le déroulement des futures initiatives de transformation s’en verrait perturbé. La partie formation et la conduite du changement ne doivent donc pas être négligées.
En résumé, la mise en œuvre de projets digitaux chez les gestionnaires de fortune indépendants nécessite une approche holistique, axée sur les besoins spécifiques de l’entreprise et sur l’engagement du personnel. Avec une planification minutieuse et une exécution efficace, ils peuvent vraiment tirer parti des avantages de la transformation digitale pour améliorer leur efficacité opérationnelle et leur compétitivité sur le marché. Cette transition est de toute façon devenue un impératif. Les gérants qui s’engageront vite dans cette dynamique bénéficieront d’un avantage concurrentiel durable, tandis que ceux qui tardent risquent d’être distancés dans un environnement en constante évolution.
Brewen Latimier
Colombus Consulting
Brewen Latimier occupe les fonctions de Manager chez Colombus Consulting, où il est en charge du secteur des services financiers pour la Suisse. Il a plus de 15 d’expérience dans ce secteur. Après un début de carrière dans la direction financière d’une banque, il a rejoint le monde du conseil où il participe à de nombreux projets de transformation digitale à travers l’Europe et la Suisse pour des institutions financières. Il a récemment mis en place différentes stratégies digitales et data pour ses clients.
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Pulsar Media a lancé cette semaine une application IA pour faciliter la production de contenus, à une fréquence plus soutenue. Elle s’appelle Typr et permet par exemple d’alimenter de manière plus régulière des formats de type newsletters ou posts LinkedIn.
Pulsar Media, le cabinet suisse spécialisé dans la communication d’entreprise, la gestion de crise et le leadership d’opinion, a lancé cette semaine une application IA, baptisée Typr, pour la création de contenus à l’usage des professionnels de la communication. « Typr est un outil basé sur l’IA générative, qui leur permet de rationnaliser les processus de création et de production de contenus, précise Sherif Mamdouh, son initiateur. Avec Typr, nous voulons introduire une nouvelle norme pour la création de contenus, qui fasse le lien entre les métiers, ou les techniques de la communication et les dernières avancées en matière d’intelligence artificielle ». Typr est disponible aujourd’hui en allemand, en anglais et en français. Il a été paramétré pour répondre plus spécifiquement aux besoins Marketing & Communication dans les secteurs de la finance, de l’immobilier, de l’hôtellerie et de l’éducation. Le wealth management entre naturellement dans son périmètre.
Typr permet de produire différents types de contenus, tels que des communiqués de presse, des blogs, des analyses, des opinions ou des contributions éditoriales. Il propose différentes options en termes de de tonalité et de langage pour garantir que le storytelling soit aligné sur la stratégie de communication et l’identité de marque. « Nous avons voulu faciliter au maximum le processus de création avec une interface simple, intuitive qui accompagne les utilisateurs étape par étape dans la mise en forme de leurs idées, ajoute Sherif Mamdouh ».
Typr est alimenté par un corpus spécialisé important, notamment dans le domaine de la finance, ce qui lui permet de générer des contenus personnalisés et ciblés selon les audiences. Il permet par exemple de mettre en œuvre plus facilement, et d’animer plus fréquemment des publications destinées à des newsletters ou à des posts sur les réseaux sociaux, avec un impact fort sur la relation-client. Il limite le caractère habituellement chronophage lié à la production de ces contenus en génèrant des gains de temps significatifs, tant pour la partie recherche que pour la partie écriture.
Par ailleurs, Typr opère exclusivement sur des serveurs localisés en Suisse, sur lesquels il est hébergé, pour répondre à ces impératifs que sont la sécurité des systèmes et la protection des données.
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Les indices boursiers mondiaux volent actuellement de record en record. La plupart des véhicules d’investissement passifs sont conçus pour répliquer ces indices. Or, de nombreuses valorisations ne tiennent pas forcément compte des anticipations en termes de revenus et de bénéfices, comme l’explique Gregor Trachsel.
L’objectif d’une stratégie d’investissement fondée sur la substance est d’identifier et d’investir dans des entreprises dont le cours actuel reflète de faibles attentes quant à leur véritable valeur économique. Cette discipline permet de tendre à une décote globale du globale, qui va servir alors de base pour générer de solides rendements à long terme.
Actuellement, il est possible d’identifier des titres sous-valorisés en se concentrant sur quatre sources principales Premièrement, bon nombre d’entreprises ont un pouvoir de fixation des prix de leurs produits et services plus solide que ne le suggère leur valorisation actuelle. Dans des secteurs tels que l’ingénierie, le transport et le commerce de gros, les entreprises peuvent par exemple assurer leurs prix en ayant recours à la méthode Cost Plus. De récentes crises adversités récentes telles que la pandémie, avec les perturbations des chaînes d’approvisionnement qui en ont suivi ou l’envolée de l’inflation, avec un impact fort sur les coûts des intrants, ont rendu la gestion de l’exécution des commandes, de la production et de la livraison exceptionnellement difficile. Dans de nombreux cas, ces défis ont temporairement entraîné des écarts importants entre les prix de revient et les prix atteints. Avec la stabilisation progressive des échanges commerciaux, une nouvelle structure de prix se dessinera, qui permettra alors de dégager à nouveau des marges brutes, normalisées et redevenues attrayantes.
Deuxièmement, les entreprises disposent en réalité de moyens nettement sous-estimés pour améliorer leur mix prix/volume, ne serait-ce en élargissant leur offre de produits et de services. Les producteurs de cellulose peuvent utiliser cette matière pour fabriquer non seulement des mouchoirs, du papier et du carton, mais aussi des vêtements, des biocarburants et des matériaux spéciaux. Ou, pour s’intéresser aux matériaux de construction, les fournisseurs de composants individuels comme le ciment ou le verre peuvent se transformer en fournisseurs de solutions complètes, dans le domaine par exemple des enveloppes de bâtiments.
Troisièmement, nous voyons bien que les entreprises actives dans des secteurs à croissance structurellement faible réduisent souvent leur base de coûts plus efficacement qu’on ne le pense. En particulier dans les secteurs à forte production de masse, comme la sidérurgie ou l’agriculture, les entreprises voient généralement plus loin que la phase actuelle du cycle économique et s’efforcent d’améliorer la productivité des ressources et de la main-d’œuvre. Elles partent en effet du postulat que l’environnement commercial restera durablement contraignant
Enfin, quatrième point, la persévérance des entreprises à rendre l’exploitation du capital plus efficace tend à être sous-estimée. Dans les secteurs à coûts fixes élevés, tels que les télécommunications, les services publics et la production de biens d’équipement, elles sont constamment obligées d’améliorer la rentabilité de leurs investissements, en particulier lorsque les charges d’intérêts augmentent. Sur ce point, nous sommes convaincus que la forte immobilisation du capital peut se voir comme une chance malgré tout: les chefs d’entreprise sont généralement incités à optimiser en permanence le capital investi par rapport à la capacité bénéficiaire normalisée de l’entreprise.
Pour conclure, nous partons du principe que les modèles commerciaux de nombreuses entreprises aboutissent à une création de valeur plus diversifiée qu’il n’y paraît à première vue. Comme nous venons de l’expliquer, la dynamique récente de l’environnement opérationnel a créé d’importantes opportunités de rattrapage, grâce à (1) un plus grand pouvoir de fixation des prix, (2) un meilleur mix prix/volume, (3) une structure de coûts plus légère et/ou (4) une efficacité accrue du capital.
Gregor Trachsel
SG Value Partners
Gregor Trachsel est le Chief Investment Officer de SG Value Partners à Zurich. Avec son équipe, il gère depuis plus de 20 ans des mandats d’actions deep value et des fonds de placement mondiaux avec un horizon de placement à long terme. Depuis 2020, il a choisi la voie de l’indépendance avec SG Value Partners. Auparavant, il développait la même stratégie d’investissement chez M.M. Warburg (Switzerland) et chez Credit Suisse Asset Management à Zurich.