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Après un rally appréciable au premier trimestre, les actions suisses ont repiqué du nez en avril, prises sous le feu des taxes douanières exorbitantes envisagées par Donald Trump. A mi avril, le SPI avait perdu 2,6% depuis le début de l’année, et le SMI 3,3%. Rien d’inquiétant cependant au vu des excellents fondamentaux qu’affiche toujours l’économie suisse.
Après deux années de performances catastrophiques, le vent semblait avoir enfin tourné sur les bourses suisses au premier trimestre. A la fin mars, les indices avaient fortement rebondi, tandis que l’optimisme des investisseurs à l’égard de l’économie mondiale laissait place à un net regain de volatilité.
Au mois de janvier, il était en effet assez choquant de constater que la décote de valorisation des titres helvétiques atteignait un niveau sans précédent. Alors qu’historiquement les valeurs domestiques se traitent avec une prime de 5% par rapport aux indices mondiaux, c’est une décote de près de 15% qui prévalait en début d’année. Cette situation anormale parlait clairement en faveur des actifs risqués suisses. Cet argument reste d’ailleurs valable aujourd’hui, malgré la large surperformance du SPI sur les trois premiers mois de 2025.
Les valeurs suisses ont souvent montré leur capacité à bien se comporter dans un environnement de forte volatilité sur les marchés financiers mondiaux. L’escalade actuelle dans la guerre commerciale menée par les USA contre leurs partenaires commerciaux mène à un régime de volatilité extrême qui aurait dû normalement pousser les investisseurs vers la cote locale. C’était sans compter sur le caractère imprévisible du nouveau Président américain.
Il y a encore quelques semaines, les observateurs estimaient que la Suisse échapperait aux taxes douanières, malgré les menaces brandies par Donald Trump à l’égard du monde entier. Tout du moins, il n’était pas envisageable que des taxes supérieures à celles appliquées aux pays européens soient mises en place. C’est pourtant bien ce qui s’est passé la semaine dernière. A la suite de l’application de formules mathématiques obscures, les biens helvétiques exportés aux Etats-Unis risquent une taxe supérieure à 30%, un niveau jusque-là réservé aux produits chinois. Cette surprise explique la sous performance récente des bourses domestiques, qui n’ont pas résisté au crash boursier en ce début avril.
Dans un tel contexte, les petites et moyennes capitalisations sont à la peine. Sans surprise, ces entreprises ont fortement corrigé, en raison de leur fragilité financière plus élevée et de leur présence dans des secteurs plutôt cycliques comme l’industrie ou la chimie. Pas de répit non plus pour les valeurs défensives du secteur de la santé, qui ne seront pas épargnées par la politique tarifaire de Donald Trump. Dans la récente baisse, les investisseurs n’ont pas fait de distinction entre grosses et petites capitalisations, cycliques ou défensives. L’onde de choc s’est généralisée à l’ensemble du marché. Ou presque…
Car certaines valeurs parmi les « small cap » se sont relativement bien comportées dans ce moment de panique. Les plus petites sociétés, celles qui ne sont actives que sur le marché suisse et, par conséquent, ne sont que peu concernées par les taxes américaines, ont semblé bénéficier d’une carte joker. Une société de services comme Swisscom, qui opère en grande partie sur sol suisse ne se soucie guère des récents développements macroéconomiques. Même constat pour BKW, Allreal, les petits assureurs suisses ou l’ensemble des banques cantonales helvétiques. Ces valeurs sont à privilégier dans l’environnement actuel et sont largement représentées dans nos solutions d’investissement dédiées au segment des petites et moyennes capitalisations. L’accent est donc mis dans ce segment sur les sociétés exposées en premier lieu à la conjoncture domestique.
Car il faut souligner l’excellence des fondamentaux dont jouit l’économie suisse. Alors que la croissance du PIB ralentit dans la plupart des économies développées, Etats-Unis et Chine en tête, elle devrait rester stable, voire accélérer dans notre pays durant les deux prochaines années. Certes, des révisions baissières sont attendues au vu des récentes mesures mises en place par les Etats-Unis et de la perte de confiance qui en a suivi chez les entrepreneurs. Mais l’impact devrait rester limité pour le PIB suisse. Idem pour les bénéfices des entreprises suisses, qui s’inscrivent dans une tendance de révisions haussières. Notons que la BNS, en assouplissant fortement sa politique monétaire durant les derniers trimestres, a sans doute contribué à préserver la compétitivité des sociétés exportatrices et à limiter l’appréciation du franc, favorisant ainsi la croissance.
Au vu de ce qui précède, nous considérons comme injustifiée la décote que les actions domestiques continuent d’afficher par rapport à leurs homologues mondiales, même après la surperformance des indices SMI et SPI sur le premier trimestre. Le retour à une prime de valorisation est désormais probable au vu des incertitudes économiques, de la situation géopolitique et de la visibilité réduite qui prévaut quant à l’orientation de la croissance mondiale. Nous recommandons dès lors de conserver une exposition substantielle aux actions helvétiques en privilégiant notamment les petites capitalisations domestiques, qui continueront à tirer leur épingle du jeu sur les prochains mois.
Daniel Steck
Piguet Galland
Daniel Steck cumule près de 25 années d’expérience dans le domaine de la finance. Après une première expérience dans l’analyse financière chez Lombard Odier, notamment sur le secteur de la santé, il a continué sa carrière chez Reyl & Cie, comme analyste et gérant de portefeuille. Il a rejoint Piguet Galland en 2018 comme gestionnaire senior pour prendre en charge de la gestion des différents fonds actions et certificats thématiques sur la Suisse et l’Amérique du Nord.
Développée sur plusieurs axes, la stratégie commerciale de la banque Piguet Galland s’étend aujourd’hui bien au-delà du simple bouche à oreille ou du réseautage traditionnel pour intégrer de plus en plus les supports online, comme l’explique ici Selman Bicaco.
Par Levi-Sergio Mutemba
Quels sont les principaux axes de la stratégie commerciale de Piguet Galland?
Nous proposons une offre intégrée sur trois axes. À savoir l’investissement, le financement et la prévoyance, et ce afin d’accompagner nos clients dans tous leurs projets de vie. Notre modèle de service se distingue par la disponibilité de spécialistes en investissement, en prévoyance et en gestion de patrimoine. Nous considérons l’intégralité du patrimoine de nos clients, pas seulement leurs actifs financiers, ce qui nous permet d’offrir un accompagnement plus personnalisé et de servir efficacement un plus grand nombre de clients.
Comment établir de nouvelles relations avec les clients par des moyens autres que le simple réseautage?
Nous essayons d’aller au-delà du simple bouche à oreille ou du réseautage traditionnel, en privilégiant notamment des partenaires de la banque. Nous avons donc mis en place un processus qui nous aide à sélectionner des apporteurs d’affaires. Ces apporteurs d’affaires sont eux-mêmes à la recherche de divers services qu’ils cherchent à offrir à leurs propres clients. C’est le cas par exemple de la planification financière, des services de financement ou tout simplement des services de gestion de fortune. Nous avons donc sélectionné des apporteurs d’affaires susceptibles de nous apporter leur concours.
Qui sont ces apporteurs d’affaires?
Il peut s’agir de courtiers en immobilier, de courtiers en assurance, d’avocats. Voire des anciens gérants qui se sont mis à leur compte et qui bénéficient d’un important réseau, mais qui ne souhaitent pas nécessairement prendre en charge la partie gestion. Les profils peuvent être assez nombreux.
Dans quelle mesure les clients existants peuvent-ils aider la banque à trouver de nouveaux clients ?
Les clients existants jouent un rôle essentiel dans l’acquisition de nouveaux clients pour Piguet Galland. Leur satisfaction et leur expérience positive les incitent souvent à nous recommander à leurs proches et collègues, ce qui contribue fortement à développer notre clientèle. Nous constatons d’ailleurs régulièrement que de nouveaux clients nous rejoignent grâce à ces recommandations, qu’elles soient issues de relations personnelles, du bouche-à-oreille ou du digital.
Piguet Galland applique-t-elle une stratégie de référencement SEO sur internet ?
Oui, afin d’améliorer sa visibilité en ligne. Cette approche consiste à optimiser nos contenus digitaux pour mieux répondre aux recherches effectuées par nos clients et prospects. Nous travaillons notamment sur le choix de mots-clés pertinents, la structuration de nos pages web et la qualité du contenu proposé. L’objectif est d’apporter des réponses claires et utiles aux questions que se posent nos visiteurs, tout en renforçant notre positionnement dans les résultats des moteurs de recherche.
Comment la stratégie numérique de la banque s’intègre-t-elle à la stratégie commerciale?
Concrètement, nous utilisons les canaux numériques pour attirer l’attention avec des offres claires et attractives. Nous y mettons en avant nos services. Par exemple, cela peut inclure une campagne où la banque propose un taux attractif sur le libre passage ou la prévoyance, ou encore une offre spécifique. Nous avons constaté que ce qui est présenté de manière claire et concrète sur un canal numérique attire davantage l’attention des clients.
S’agissant des grandes fonctions de la banque, qui formule la proposition de valeur? Est-ce la même personne qui s’occupe de la planification ou du conseil? Qui assure la mise en œuvre de la stratégie globale?
Toutes les activités que vous mentionnez sont regroupées sous ma direction, qui est celle de la Clientèle privée ainsi que du développement stratégique et commercial de la banque. De cette façon, nous pensons pouvoir générer le plus de synergies possibles. Ainsi, l’équipe des planificateurs travaille main dans la main avec l’équipe en charge des solutions d’investissement, de même qu’avec les équipes du crédit, elles-mêmes reliées aux métiers du front-office. Nous assistons donc tous aux mêmes séances, les équipes sont supervisées par les mêmes responsables, afin que tous soient alignés sur les mêmes objectifs.
Selman Bicaco
Piguet Galland
Selman Bicaco Urrutia a débuté sa carrière au Crédit Suisse à Genève puis au sein de Merrill Lynch à Londres. Après sept ans passés à la banque CIC Suisse en tant que directeur du site de Genève, il a rejoint Piguet Galland en 2021 pour y officier comme directeur de la clientèle privée. Il est membre également du comité de direction. Au sein de la banque, il est en charge du développement stratégique et commercial. Selman Bicaco est titulaire d’un MBA de l’IESE Business school.
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Daniel Steck
Banque Piguet Galland
Quand Donald Trump siffle la fin de la récréation
Daniel Steck
Piguet Galland
"ON tient fermement tête aux stars du secteur, Nike ou Adidas"
Olivier Calloud
Banque Piguet Galland
«Deux indicateurs clés : le coût d’acquisition du client et sa lifetime value»
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« ON tient fermement tête aux stars du secteur, Nike ou Adidas »
En Suisse, la récente baisse des taux de la BNS ouvre des perspectives plus engageantes pour le segment des Small & Mid Caps, et surtout pour les valeurs les mieux orientées à l’export. Elles sont d’ailleurs nombreuses, comme le rappelle Daniel Steck, qui cite ON Holding en exemple.
Où en sont les valorisations des Small & Mid Caps suisses ?
Aujourd’hui, elles sont particulièrement attractives, notamment si on les compare au reste de la cote. Historiquement, en Suisse, les Small Caps se sont traitées avec une prime de valorisation par rapport aux Large Caps. Cette prime, qui s’élevait en moyenne à 30%, n’est que de 16% actuellement, alors que les perspectives de croissance pour ces sociétés sont en général supérieures à celles de leurs grandes sœurs. La remontée des taux d’intérêt, qui a considérablement durci les conditions de financement pour ces entreprises ainsi que la force persistante du franc suisse durant les derniers trimestres a passablement pesé sur leurs valorisations. Un retournement est toutefois en train de s’opérer, notamment après l’assouplissement de la politique monétaire de la BNS.
Que peuvent-elles justement espérer des récentes mesures prises par la BNS pour affaiblir le franc ?
Les petites et moyennes capitalisations sont les premières bénéficiaires de la récente décision de la BNS de couper ses taux directeurs. En effet, la force du franc suisse est particulièrement pénalisante pour ces entreprises. A l’inverse des grandes multinationales, présentes physiquement sur plusieurs continents, les petites sociétés génèrent une grande partie de leurs coûts en Suisse, alors qu’elles exportent la majorité de leurs biens et services à l’international. Il en résulte un impact négatif important sur leurs marges, auquel on doit rajouter une perte de compétitivité par rapport aux entreprises étrangères. La faiblesse actuelle du franc contre l’euro et le dollar est donc une excellente nouvelle pour ce segment de marché.
Dans ce segment Small & Mid, quelles valeurs se signalent le plus à l’export ?
En effet, malgré leur petite taille, de nombreuses entreprises suisses se distinguent à l’international. Elles bénéficient d’une image de marque reconnue dans le monde entier. Citons par exemple Lindt ou Logitech, qui ne génèrent qu’une partie infime de leurs revenus sur le sol helvétique. Le secteur de la santé compte également de nombreuses entreprises résolument tournées vers l’international, à l’image de Straumann, Bachem, Ypsomed ou encore Tecan.
Quelles sont les entreprises qui vous fascinent le plus parmi ces Small & Mid Caps ?
ON Holding, un véritable David qui se bat contre plusieurs Goliaths. C’est une success story remarquable dans le secteur de la chaussure de sport. Avec une capitalisation d’à peine 12 milliards de dollars, la société introduite en bourse en 2021, tient fermement tête aux stars du secteur, Nike ou Adidas. D’un point de vue de ses fondamentaux, ON Holding n’a rien à envier aux leaders du marché, puisque l’entreprises affiche déjà une profitabilité nettement supérieure à celle de ses concurrents et ce grâce à un positionnement résolument tourné vers le haut de gamme. ON a su se différencier sur un marché de la chaussure de sport morose et capitaliser sur l’image d’une figure reconnue, celle de Roger Federer. Signe clair de ses ambitions, ON Holding a choisi New York pour effectuer son entrée en bourse il y a trois ans.
Certaines de ces Small & Mid Caps sont-elles taillées pour entrer un jour au SMI ?
Il y a fort à parier que la prochaine entreprise à intégrer l’indice SMI soit une fois encore une société active dans le domaine de la santé. La première candidate est bien sur Straumann, première capitalisation de l’indice SPI Extra, qui inclut les valeurs du SPI à l’exception de celles du SMI. Cependant, une nouvelle venue pourrait lui griller la priorité. Sandoz, leader mondial des médicaments génériques, qui a effectué son IPO il y a moins d’un an, semble très bien positionnée pour prétendre à une place parmi les vingt stars de la bourse helvétique.
Daniel Steck
Piguet Galland
Daniel Steck cumule près de 25 années d’expérience dans le domaine de la finance. Après une première expérience dans l’analyse financière chez Lombard Odier, notamment sur le secteur de la santé, il a continué sa carrière chez Reyl & Cie, comme analyste et gérant de portefeuille. Il a rejoint Piguet Galland en 2018 comme gestionnaire senior pour prendre en charge de la gestion des différents fonds actions et certificats thématiques sur la Suisse et l’Amérique du Nord.
Pour la banque Piguet Galland, le marketing digital est devenu un élément central dans sa stratégie de croissance, avec un impact fort sur ces deux indicateurs essentiels que sont le coût d’acquisition du client et sa lifetime value. Olivier Calloud en livre quelques explications.
Vous avez publié d’excellents résultats pour l’exercice 2023, avec notamment un afflux net de 474 millions de francs. Dans quelle mesure les efforts que vous avez entrepris ces dernières années sur le digital ont-ils contribué à vos succès commerciaux ?
Nous voyons le digital avoir trois effets sur les bénéfices. Un effet direct lorsque nous arrivons à rentrer de nouveaux clients grâce à la promotion online de notre offre, qu’il s’agisse de produits d’investissement, de crédit ou de prévoyance. Et un effet indirect lorsqu’il nous permet de bénéficier d’une plus forte notoriété dans les schémas d’acquisition classique. Quand nos relationship managers démarchent des prospects, il arrive de plus en plus souvent qu’ils aient entendu parler de nous, au travers des réseaux sociaux par exemple. Je dirais enfin, toujours dans les effets indirects, que le digital renforce notre marque Employeur. Grâce à notre plus grande visibilité, il facilite le recrutement de nouveaux banquiers qui, à leur tour, amèneront de nouveaux clients.
Quels sont les grands axes de la stratégie que vous poursuivez dans ce domaine?
En Suisse romande, nous sommes aujourd’hui dans six villes : Genève, Lausanne, Nyon, Neuchâtel, La Chaux de Fonds, Yverdon. Le digital est notre septième implantation. Avec ses équipes marketing et ses équipes commerciales, il obéit aux mêmes principes. Il nous sert par ailleurs de levier pour diminuer dans un premier temps nos coûts d’acquisition Clients et améliorer dans un deuxième temps leur rétention, leur fidélisation avec un impact fort sur la lifetime value qu’ils génèrent. Si nous proposons un parcours digital qui soit vraiment cohérent, en créant de nouveaux points de contact par exemple, nous allons mieux valoriser l’ensemble de notre offre et déclencher un intérêt supplémentaire chez nos clients. Notre offre repose aujourd’hui sur trois piliers : gestion de portefeuille, crédit et prévoyance. Le digital est un excellent vecteur pour présenter à nos clients des services auxquels ils ne s’attendaient pas forcément de notre part.
Et pour mesurer l’impact de toutes ces initiatives, quels sont les indicateurs, quels sont les voyants qui figurent aujourd’hui sur vos tableaux de bord?
Nous avons recours aux voyants classiques employés, quand il est question de digital, dans tous les autres secteurs. Nous parlons de marketing qualified leads, de sales qualified leads et de taux de conversion. Nous regardons aussi, comme je le mentionnais plus tôt, le coût d’acquisition d’un client. C’est un élément relativement peu utilisé dans le monde du private banking, bien qu’il permette d’apprécier l’efficacité commerciale de l’organisation. Et nous sommes tout aussi attentifs à la lifetime value d’un client, c’est-à-dire au temps qu’il va passer avec nous et aux services qu’il va consommer tout au long de la relation. Le coût d’acquisition et la lifetime value sont vraiment deux indicateurs essentiels pour bien mesurer la profitabilité d’une banque au-delà des indicateurs classiques comme peuvent l’être le net new money ou le total expense ratio.
Quel est le coût d’acquisition de ce client, en moyenne ?
Il est clair qu’il peut varier énormément d’une banque à l’autre. En règle générale, il faut prendre en compte le temps consacré par les commerciaux et les relationship managers à la recherche de nouveaux clients, et y ajouter les coûts marketing liés au développement de la notoriété et à l’acquisition clients. Nous divisons alors le montant obtenu par le nombre de nouveaux clients signés dans l’année. Ce coût d’acquisition se chiffre en dizaines de milliers de francs. Il est assez élevé dans cette industrie, d’autant plus que la rentabilité tend à baisser au fil des années. D’où l’importance de bien définir et de bien mettre en œuvre sa stratégie digitale. C’est devenu un levier déterminant à la fois pour minimiser les coûts d’acquisition, pour garder nos clients plus longtemps et pour faire en sorte qu’ils soient plus sensibles à l’ensemble de notre offre.
Olivier Calloud
Banque Piguet Galland
Olivier Calloud est le Chief Executive Officer de la banque Piguet Galland depuis 2011. A ce titre, il dirige le comité de direction et coordonne la mise en œuvre de la stratégie. Olivier a débuté sa carrière chez Arthur Andersen, qu’il a poursuivie chez Lombard Odier pour rejoindre la banque Frank Galland comme COO en 2005, avant la fusion avec Piguet. Olivier Calloud est diplômé de Sciences Po Paris, et il est titulaire d’un MBA de l’INSEAD.
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Le début d’année des actions suisses est quelque peu poussif. Le SMI a progressé d’un peu moins de 5%, le SPI d’un peu moins de 6%, alors que l’EuroStoxx50 est en hausse de 12%. Leur potentiel d’appréciation reste cependant très élevé au vu de leurs faibles valorisations et du coup de pouce que vient de leur donner la BNS en réduisant ses taux.
Les trimestres se suivent et se ressemblent pour les indices actions suisses. Une performance certes positive, mais qui peine à égaler celle des autres régions. Les valeurs de la zone Euro en particulier se démarquent encore au premier trimestre et attirent les faveurs des investisseurs. Si le biais défensif de la cote domestique est un handicap dans l’environnement euphorique actuel, ce sont également les problèmes spécifiques aux poids lourds de l’indice SPI qui pèsent sur la performance.
D’un côté, Nestlé, représentant plus de 16% de l’indice, voit la croissance de ses revenus fondre comme neige au soleil, alors que la déflation rend très difficile les hausses de prix supplémentaires. D’un autre côté, Roche, traditionnellement considérée comme l’un des groupes pharmaceutiques les plus innovants, enchaine les échecs cliniques sur les nouvelles molécules en développement dans son pipeline. Il sème ainsi le doute chez les investisseurs quant à ses futurs relais de croissance. En outre, en Suisse, pas d’exposition au thème de l’intelligence artificielle, ni aux semiconducteurs, principaux bénéficiaires de cette thématique.
Le caractère défensif des grandes valeurs domestiques n’a d’intérêt qu’en cas de risque de récession. Or, ce scénario est totalement hors de question aujourd’hui, dans la mesure où les prévisions de croissance du PIB helvétique tablent sur une progression de 2%, similaire à la croissance de la conjoncture américaine. De plus, l’objectif de stabilité des prix est bel et bien atteint, alors que l’inflation dans le pays s’effondre rapidement et approche les 1%.
Conséquence de cette normalisation des prix à la consommation, la BNS s’est payé le luxe de couper son taux directeur dès sa réunion du mois de mars, prenant les opérateurs de court. Ce desserrement lui permet de préserver la compétitivité des entreprises domestiques en mettant fin à l’appréciation du franc face au dollar et à l’euro… du moins temporairement. Structurellement, la force du franc devrait perdurer sur le long terme, notamment une fois que la BCE et la Fed auront commencer à abaisser leurs taux, avec une marge de manœuvre bien plus importante que celle de la BNS.
Dans ce contexte, il est difficile de ne pas voir l’attrait de la cote helvétique, qui, une fois n’est pas coutume, affiche des valorisations extrêmement avantageuses par rapport aux indices mondiaux. La prime avec laquelle se traitent habituellement les actions suisses s’est en effet totalement évaporée. Le potentiel d’appréciation est par conséquent important, et en cas de consolidation des marchés, le risque d’une dépréciation supplémentaire des titres domestiques s’avère relativement faible.
Comme toujours, le positionnement sur le marché suisse est un facteur clé pour se démarquer des indices très concentrés que sont le SMI et le SPI. Alors que les banques centrales européenne et américaine s’apprêtent à emboîter le pas à la BNS en assouplissant leur politique monétaire, tout indique que nous nous situons à l’aube d’un nouveau cycle d’expansion économique et boursière. Dans un tel environnement, il est recommandé de privilégier les valeurs cycliques, tournées vers l’exportation, car ce sont elles qui bénéficieront le plus d’une politique monétaire accommodante et d’un franc suisse moins cher. Sans surprise, les petites et moyennes capitalisations offrent selon nous le plus grand nombre d’opportunités. Dans ce segment également, les valorisations excessives appartiennent au passé, et le potentiel de surperformance reste significatif.
Dès lors autant conserver une surexposition aux actions domestiques dans l’allocation d’actifs et nous recommandons une exposition généreuse aux « small and mid caps », vecteur de surperformance sur fond d’accélération de la croissance.
Daniel Steck
Piguet Galland
Daniel Steck cumule près de 25 années d’expérience dans le domaine de la finance. Après une première expérience dans l’analyse financière chez Lombard Odier, notamment sur le secteur de la santé, il a continué sa carrière chez Reyl & Cie, comme analyste et gérant de portefeuille. Il a rejoint Piguet Galland en 2018 comme gestionnaire senior pour prendre en charge de la gestion des différents fonds actions et certificats thématiques sur la Suisse et l’Amérique du Nord.