Agriculture 3.0
Lionel Aeschlimann
Mirabaud Asset Management
«Nous élargissons nos thématiques à l’agritech et à la foodtech »
Après la crise financière, les investisseurs se sont davantage tournés vers les marchés private debt. La classe d’actifs a connu une croissance rapide, mais l’environnement actuel la met en prise avec plusieurs défis. Qui appellent des réponses fortes.
Compte tenu de l’environnement de marché actuel, comment jugez-vous le marché encore jeune de la dette privée, c’est-à-dire les investissements dans des titres de créance pour des entreprises non cotées ?
Tout d’abord, les taux d’intérêt ont augmenté. Avec les taux directeurs, les taux des instruments de placement à taux variable ont également augmenté. C’est peut-être une bonne nouvelle pour les investisseurs mais il en va autrement pour les entreprises concernées car les frais d’intérêt ont également augmenté. Cela représente un défi pour les entreprises qui s’endettaient fortement auparavant.
Comment cela se traduit-il ?
Restons-en au niveau de l’endettement des entreprises. Nous avons observé une tendance claire au cours des six ou sept dernières années. Le rapport entre la dette et l’EBITDA est passé d’une valeur plutôt typique dans le milieu de la « fourchette de trois » à six et même plus. Ce n’est donc qu’une question de temps avant que ces entreprises ne soient confrontées à des problèmes de liquidités si elles ne parviennent pas à augmenter leur chiffre d’affaires et leur cash-flow.
À quoi les investisseurs doivent-ils donc faire attention ?
Ils doivent être conscients que les sous-jacents – c’est-à-dire les entreprises – pourraient avoir des difficultés à payer leurs factures. Ils doivent donc surveiller les emprunteurs et voir si ces derniers sont en mesure de maintenir des liquidités adéquates pour honorer leurs dettes.
Qu’en est-il des tendances générales du marché ?
Pour les investisseurs qui cherchent une valeur refuge, les crédits directs dans le secteur des entreprises de taille moyenne sont une bonne solution. Je m’attends à une expansion du marché des crédits aux particuliers. Nous nous trouvons toutefois dans un climat incertain avec une volatilité croissante. Je suis fermement convaincu que les quatre prochaines années seront très différentes des douze dernières années. C’est pourquoi les investisseurs doivent se concentrer sur le choix des gestionnaires. Il faut des gestionnaires qui disposent d’une certaine expérience, de la capacité et des compétences nécessaires pour faire face à des situations économiques plus difficiles.
Dans quelle direction la classe d’actifs évolue-t-elle ?
En tant que classe d’actifs, le private debt n’a qu’une douzaine d’années. Elle ne s’est vraiment établie qu’après la crise financière de 2008. Par la suite, le marché a généré de nouvelles opportunités d’investissement. Récemment, les gestionnaires de dette privée ont franchi une étape supplémentaire en prenant des parts sur le marché plus vaste du High Yield.
La dette privée va-t-elle se substituer au High Yield ?
Non, je ne le pense pas. Une alternative se crée pour les entreprises et les investisseurs. Ce marché est verrouillé pour beaucoup en raison de la volatilité actuelle du marché. Jusqu’à présent, le High Yield a surtout fonctionné avec des prêts syndiqués semblables. Avec l’arrivée des acteurs du private debt, le marché va bien sûr se transformer mais il va surtout se développer globalement.
Quel en est l’impact sur la stratégie de TCW ? Allez-vous aussi évoluer dans cette direction ?
Non. Malgré tous les mouvements que nous voyons actuellement sur le marché, nous ne nous écarterons pas de notre stratégie actuelle, qui se concentre sur le segment intermédiaire.
Richard T. Miller
TCW Group
Richard T. Miller a rejoint TCW en 2013 à l’occasion de l’acquisition du Special Situations Funds Group de Regiment Capital Advisors, qu’il dirigeait depuis sa création en 2001. Il a débuté sa carrière à la Chase Manhattan Bank puis à la BankBoston Securities. En 1999, il est devenu responsable du Global High Yield Research Group chez UBS. Richard est administrateur du fonds de dotation de l’Université de Rochester. Il a obtenu son BS à l’université de Syracuse et son MBA à l’université de Rochester.
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Chez IVO Capital Partners, Paul de Servigny développe l’activité litigation finance, un secteur niche en pleine croissance. Son rôle : financer les budgets liés à des procédures de contentieux et d’arbitrage.
Dans les grandes lignes, en quoi consiste ce secteur du « litigation finance » que vous couvrez pour IVO Capital Partners?
Notre approche du litigation finance est relativement classique. Nous finançons les budgets liés à des procédures de contentieux et d’arbitrage en cours pour des personnes morales devant tous types de juridictions. A ce jour, nous avons déjà financé une cinquantaine d’opérations différentes pour un total investi de plus de 110 millions de dollars.
Nous concentrons notre activité en Europe continentale, France, Pays Bas, Espagne et dans les pays de common law, tels que l’Angleterre et les Etats-Unis. Le nouveau fonds que nous levons actuellement a pour objectif d’investir plus de 50% de ses encours en Europe continentale. Contrairement à d’autres financeurs, nous ne faisons pas de rachat de créance et investissons peu dans les financements de portefeuilles.
Avez-vous une idée sur la taille du secteur ?
Deminor Litigation Funding a publié une analyse en décembre 2022 où ils ont compilé les résultats de leur recherche sur cette question. Le montant total investi chaque année est estimé à plus de 11 milliards de dollars, certaines sources vont jusqu’à 17 milliards par an. La difficulté avec ces estimations est de faire la distinction entre montants engagés et montants réellement déployés. Le montant déployé est en effet souvent estimé à environ 25% du montant engagé.
Le marché d’Europe continentale représente une part limitée de cet ensemble. Entre 800 millions et 1 miliard de dollars ont été engagés par des financeurs de contentieux en 2020.
Quelles formes peuvent prendre les investissements qui s’y rattachent ?
Les investissements que nous effectuons sont des financements, via une convention, entre le fonds, la partie financée qui est la plaignante ou demanderesse dans le dossier, et les avocats représentant le plaignant.
Cette convention prévoit les termes et conditions applicables à notre financement et les obligations de chacune des parties impliquées et financées. L’important dans cette relation est de bien respecter la relation entre l’avocat et son client, tout en s’assurant qu’en tant que partie intéressée au résultat du contentieux, le financeur bénéficie d’un niveau important d’information et de suivi du budget et de la stratégie.
D’autres acteurs du marché opèrent différemment. Les uns proposent aux plaignants de leur racheter leurs créances puis de les gérer intégralement. Les autres financent exclusivement des cabinets d’avocat et regardent moins au cas par cas.
Quels types de rendements génèrent-ils en moyenne ?
Dans l’industrie du litigation finance, les rendements présentés par les acteurs cotés varient entre 15% et 35% de TRI en fonction des vintages et des années, sur la base des présentations publiques disponibles notamment chez Burford et LCM.
Ces rendements très élevés s’expliquent par le format de rémunération des financements qui bénéficient en général d’une formule : « le maximum entre » un multiple de l’argent financé, ou un pourcentage du montant final récupéré.
Comment voyez-vous évoluer ce marché ?
Le marché s’est beaucoup tourné vers l’Europe continentale, le développement des actions collectives dans certaines juridictions – Pays Bas, Espagne notamment – ainsi que l’acceptation du financement comme une bonne option pour les clients des cabinets d’avocats.
Dans le monde de la common law, les financeurs se tournent également plus vers le financement de cabinets d’avocats. Ces financements présentent des taux d’intérêts élevés, supérieurs à 12%, selon les transactions que nous avons pu observer, et une diversification importante du risque réparti entre des centaines de dossiers en contrepartie d’une rémunération nettement moins asymétrique que le financement au cas par cas.
Comment sourcez-vous les différentes opportunités sur lesquelles vous vous positionnez ?
Les cabinets d’avocats sont notre principale source. Cela passe par un travail de familiarisation de notre activité, de ses avantages pour leurs clients et pour eux-mêmes afin qu’ils proposent le financement à leurs clients.
Nous travaillons avec tous types de cabinets, de grands généralistes ou de plus petites structures très spécialisées dans certains domaines du droit.
Notre autre source de cas est le co-financement. Nous entretenons de très bonnes relations avec les autres financeurs du marché. Le co-financement prend plusieurs formes. Le partage intégral du dossier, une approche qui permet de diversifier nos sources d’origination et de fournir des montants d’investissement plus élevés. Ou le co-financement et nous sommes alors un financeur « silencieux ». Nous bénéficions du travail d’analyse et de suivi du financeur et participons dans un budget souvent largement supérieur à notre ticket moyen, situé entre 1 et 5 millions d’euros.
Paul de Servigny
IVO Capital Partners
Après plusieurs stages dans les équipes de cabinets d’avocats, notamment chez Ayache Salama à Paris en Corporate et M&A, puis en Volontariat international à la Société Générale CIB, Paul a rejoint IVO Capital Partners en octobre 2018 en tant qu’analyste juridique. Paul se concentre principalement sur l’analyse et le suivi des transactions de financement de contentieux.
Paul est titulaire d’un master en droit des affaires français et anglais et d’un master de droit comparé des affaires de l’université Paris X. Il est également titulaire d’un Master LLM de l’université de Berkeley en Californie et est admis au barreau de New York depuis juillet 2018.
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Le marché secondaire du private equity s’est imposé ces dernières années dans le monde du capital-investissement comme une classe d’actifs à part entière. Spécialiste de ce segment de marché, Jérôme Marie revient ici sur son évolution, sur ses déclinaisons er et sur le rôle qu’il peut jouer dans les portefeuilles des investisseurs.
Au cours des deux dernières décennies, le marché secondaire du capital-investissement s’est transformé. Il est passé du statut de voie de sortie d’urgence confidentielle pour des vendeurs en difficulté – les LPs – à celui de marché établi offrant une option supplémentaire de gestion active de leur bilan, et ce quelles que soient les conditions de marché.
De leur côté, les gérants – les GPs – ont trouvé plus récemment, dans les transactions qu’ils initient eux-mêmes, la possibilité de continuer à gérer leurs actifs phares dont ils souhaitent encore maximiser la valeur, tout en fournissant une option de sortie aux LPs existants.
Le marché secondaire du capital investissement a ainsi connu une croissance exponentielle au cours des quinze dernières années avec des volumes de transactions multipliés par onze et une croissance moyenne annuelle de 30% selon l’étude Jefferies 2022. Par ailleurs, la croissance continue des marchés primaires du capital-investissement devrait pleinement soutenir son développement selon nous.
Contexte favorable sur le marché du secondaire
Dans un contexte récent de forte volatilité des marchés financiers cotés qui pèse sur les bilans des LPs et d’une activité M&A moins soutenue, les investisseurs sur le marché du secondaire ont incontestablement repris la main. Ils peuvent à la fois constituer des portefeuilles répartis sur de nombreux sous-jacents en ayant recours aux transactions initiées par les LPs ou les GPs, mais aussi bénéficier potentiellement d’une décote d’illiquidité plus significative. Celle-ci pourrait atteindre des niveaux attractifs sur le marché secondaire selon nous, en particulier celui du capital risque pour autant que l’on accepte une durée de détention souvent longue et un risque de perte en capital, inhérents à ce type d’investissement.
Il est toutefois essentiel de rester très sélectifs en étudiant de manière très approfondie les entreprises potentiellement rachetées tout en identifiant les secteurs qui nous apparaissent comme les plus résilients, comme ceux liés à l’environnement, la digitalisation et la santé.
Quelle approche d’investissement privilégier ?
Sur le marché du secondaire, il est intéressant de rechercher les transactions de petite et moyenne taille avec des engagements allant de 10 à 100 millions d’euros, et d’adopter une approche géographique globale. Il s’agit selon nous d’un segment de marché sur lequel la compétition est plus limitée et qui offre des rendements ajustés du risque parmi les plus attractifs, pour s’en tenir aux données compilées par Preqin en 2021. On peut aussi combiner de manière complémentaire des investissements en fonds primaires, secondaires et co-investissements. Enfin, ces stratégies diversifiées peuvent se décliner sur des fonds ayant une approche plus spécifique comme le Venture Capital ou sur des stratégies ciblées sur la thématique environnementale.
La recherche académique a démontré que l’introduction d’investissements non cotés dans un portefeuille améliore les rendements globaux pour un même niveau de risque. C’est ce qui ressort d’une étude INSEAD produite en 2020. Dans cette optique, nous considérons que la stratégie d’investissement dans les fonds secondaires de private equity est appropriée à toute allocation stratégique. Il en va ainsi non seulement pour les investisseurs expérimentés mais aussi pour ceux qui initient leur exposition tout en prenant en compte la durée de détention et le risque de perte en capital.
Jérôme Marie
Oddo BHF AM
Depuis 2014, Jérôme Marie est Managing director, chez ODDO BHF Private Equity, et depuis fin 2022 chez ODDO BHF AM. Il a intégré ARCIS Capital en 2004 pour y devenir de 2005 jusqu’à 2012, Secondary fund Investment Director. Jérôme est titulaire d’un MBA de l’INSEAD et a obtenu un Master en Finance de l’ESSEC.
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Aux lendemains du sommet annuel qui vient de se tenir à Berlin, il apparaît clairement que les investissements en infrastructure bénéficient d’une dynamique toujours plus favorable. De nouveaux horizons s’ouvrent et de plus en plus de stratégies justifient de leur capacité à générer de la valeur.
Le sommet annuel pour l’infrastructure qui s’est tenu la semaine dernière à Berlin et qui a réuni une bonne partie des acteurs mondiaux de l’investissement dans ce secteur, a permis d’échanger sur les principaux thèmes qui vont intéresser les professionnels ces prochaines années. Les investissements en infrastructures ont connu une croissance accélérée durant la dernière décennie avec un pic pendant la pandémie qui a renforcé leur résilience et leur rôle central dans l’économie. De nouvelles tendances émergent qui vont étendre la définition de l’infrastructure et créer de nouvelles opportunités.
Les équipes qui tireront leur épingle du jeu seront celles qui ont une thèse d’investissement solide fixée en amont du processus d’investissement, et un bon réseau d’origination pour identifier les pépites qui délivreront de la valeur pour leurs clients. Ce sera également le cas pour celles qui auront la capacite de dé-risquer les actifs de leur portefeuille tout en diversifiant les sources de revenus. Elles seront alors les plus a-même de cueillir les fruits de ces larges mouvements macroéconomiques appelés à transformer la classe d’actifs.
Jonathan Aiach
CapMan
Jonathan Aiach est directeur du développement chez CapMan, l’un des principaux gérants d’actifs nordiques spécialisé dans les marchés privés. CapMan est actif dans le domaine du private equity, de l’infrastructure et de l’immobilier. Jonathan était auparavant en charge du développement de la plateforme Infrastructure de DWS en Europe. Il a commencé sa carrière en banque d’affaires à Londres, puis en asset management, notamment chez Blackrock ou il a développé la gamme de portefeuilles alternatifs auprès de clients institutionnels et privés depuis Genève. Jonathan est diplômé de Sciences Po Paris et de l’université Bocconi de Milan en Economie et Finance.
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Fidèle à sa stratégie, qui se concentre sur des solutions d’investissement novatrices, Haute Capital, basée à Bienne, vient de s’engager dans Aisot, une wealthtech issue de l’ETH Zurich qui exploite l’intelligence artificielle pour optimiser la gestion de portefeuille.
Quelles sont vos orientations actuelles en termes d’investissement ?
Elles sont très liquides, ce qui nous permet de saisir les opportunités du marché au moment opportun. Nous avons opté pour des investissements qui génèrent du yield afin de maximiser notre flux de trésorerie passif. Nous avons également investi dans diverses solutions de produits financiers qui seront lancées plus tard dans l’année et diverses startups opérant dans des secteurs très diversifiés tels que les bio-sciences, les biotechnologies et l’intelligence artificielle. Nous avons également plusieurs projets immobiliers exclusifs en cours de due diligence actuellement.
Aisot, dans laquelle vous venez d’investir, entre-t-elle dans la catégorie Wealthtech ?
Oui, Aisot Technologies, une spin-off de l’ETH Zurich, propose l’une des solutions wealthtech les plus avancées sur le marché. Les produits de l’entreprise permettent aux gestionnaires d’actifs et de patrimoine d’ajuster automatiquement des stratégies et des portefeuilles personnalisés aux marchés en constante évolution.
Qu’apporte-t-elle aux wealth managers ainsi qu’aux asset managers ?
En exploitant l’intelligence artificielle, Aisot étend la portée, la vitesse et l’échelle des solutions proposées aux investisseurs. Le moteur IA d’Aisot transforme véritablement les deux industries en permettant de générer des stratégies personnalisées créant de l’alpha en temps réel tout en contrôlant les niveaux de volatilité.
De quelle manière exploit-t-elle l’intelligence artificielle pour développer ses outils ?
Aisot maximise l’alpha tout en optimisant les portefeuilles en fonction des préférences d’investissement, des convictions éthiques et des profils de risque. Grâce à une combinaison stratégique de technologies IA et Quant, Aisot rend la gestion d’actifs et de patrimoine entièrement personnalisable. Il est important de mentionner que l’IA ne remplacera pas les gestionnaires d’investissement mais qu’elle leur permettra d’améliorer leurs rendements.
Lorsque vous considérez des deals comme Aisot, envisagez-vous la participation d’autres investisseurs ?
En tant qu’investisseur principal sur ce dossier, notre objectif est d’intégrer la technologie d’Aisot en interne. Toutefois, pour d’autres projets, notre préférence est généralement accordée au financement exclusif. Nous sommes également en mesure de faciliter la liaison entre des investisseurs stratégiques potentiels et les startups ou projets dans lesquels nous avons investi en vue de leur développement ultérieur.
Où en êtes-vous de vos propres développements, avec Haute Capital ?
Notre entreprise est actuellement en pleine expansion, témoignant de notre détermination à tirer parti des défis actuels pour devenir plus forte et plus grande. Nous sommes sur le point de lancer plusieurs produits financiers novateurs. En exploitant la situation difficile du secteur bancaire, nous sommes perçus comme une alternative moins risquée aux placements bancaires traditionnels.
Nous prévoyons aussi de collaborer avec d’autres leaders du marché de l’investissement pour proposer des solutions optimisées à nos clients. Cette approche collaborative renforce notre capacité à offrir des solutions diversifiées et performantes sur le marché.
En raison de notre taille relativement petite, nous sommes également en mesure de prendre des décisions et d’exécuter plus rapidement, ce qui constitue un avantage compétitif supplémentaire. Nous avons également développé des solutions internes automatisées telles que des algorithmes d’arbitrage pour améliorer notre efficacité. Dans l’ensemble, nous sommes clairement bien préparés et probablement en avance sur le plan technologique par rapport aux concurrents dans notre secteur.
Thibault Leroy Bürki
Haute Capital
Après avoir étudié dans le secteur des médias et de la communication à Genève, Thibault Leroy Bürki travaille pour diverses sociétés spécialisées dans le capital-risque de la région zurichoise. Au fil des années il acquiert une solide expérience dans le secteur des marchés financiers et boursiers, private equity et autres. Il travaille par la suite à Londres pour Capital Grey Partners, où il finance plusieurs startups et projets référencés. Quelques mentors de la finance ont jalonné son parcours professionnel en lui permettant d’acquérir les connaissances nécessaires pour créer sa propre société financière en 2017 : Haute Capital Partners. Thibault Leroy Bürki est également président du conseil d’administration de Winhomes Immobilien, une société active dans l’achat/vente de biens immobiliers en Suisse.
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