• Olivier Ferrari
  • CEO
  • CONINCO Explorers in finance

Durabilité – Une histoire sans fin

« L’argent est le sang du système économique, peut-on l’humaniser durablement ? »

Sous la pression « de la rue » ou de la Société, les entreprises sont confrontées à l’intégration d’une politique de Responsabilité Sociale des Entreprises qui doit ouvrir un chemin de transition vers un nouveau modèle économique !

 

Le monde de hier n’est pas devenu obsolète !

Les entreprises, la finance, le citoyen sont tous les acteurs du développement et de la transformation de notre mode de vie et, par voie de conséquence, de notre environnement. Des offres de plus en plus « digitalisée » et invasives, ainsi que des actes « compulsifs » d’achats « de mode », sans concession environnementale, entrainent une consommation sans fin des ressources de matières premières aux stocks finis. On pense évoluer, alors même que la globalisation, après une longue période de guerre froide au sortir de la deuxième guerre mondiale, était devenue porteuse de gouvernances prospères. Sept décennies qui ont créé l’illusion ! Une crise sanitaire, une guerre dans une Europe en perte de destin commun, ont fait rejaillir les démons des extrémismes de toute nature. Le monde se barricade à nouveau. Le tout est lié à une crise de logistique, ses interdépendances avérées des sources de productions décentralisées qui n’ont eu de cesse d’exploiter des « mains d’œuvre » corvéables à souhait, pour nous faire acheter plus et moins chers, et augmenter les bénéfices, et … les cours en bourse.

La finance représente la clé de voûte de la réussite de la transition

L’investisseur doit faire un choix entre obtenir un capital qui découle d’une économie réelle ou d’une pure spéculation financière ! Les Conférences des parties sur le climat (COP) ne peuvent pas changer les comportements de 8 milliards de consommateurs. Ces COP sont des réunions annuelles qui dressent un état des progrès réalisés dans la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) et éventuellement à la signature de nouveaux accords plus ambitieux. Dans la mesure où ces conférences ne sont pas contraignantes, chaque État doit prendre des mesures appropriées pour accélérer une transition de plus en plus avérée. Si l’on parle de défendre des valeurs Environnementales, Sociales et de Gouvernances, il convient d’avoir également une création de valeurs économiques et financières. Nous avons construit un monde contre nature, aujourd’hui nous devons le rénover, le reconstruire et le pérenniser. Il convient de sortir des spéculations financières (Madoff, subprimes, FTX, etc.) pour revenir à l’intermédiation qui met en relation l’épargne disponible et l’économie réelle.

Renoncer aux énergies fossiles : le revers de la médaille !

Le développement économique repose sur les matières premières, l’eau et l’énergie. Pour cette dernière nous retenons quelques chiffres des quantités extraites du sol. Les références pour 2021 sont pour les trois énergies fossiles : pétrole 5.215.595.000.000 litres1 ; charbon 7.889.000.000.000 kg2 ou 167,58 exajoules, gaz naturel 4.176.000.000.000.000 de litres3. Celles-ci sont responsables de 36,3 gigatonnes de CO24 ou 36.300.000.000.000 Kg4 de dioxyde de carbone, en hausse de 6% sur un an.

Le remplacement des énergies fossiles, pour produire de l’énergie renouvelable, demande un accroissement d’extraction sans précédent des dites énergies fossiles et de matières premières, pour produire les solutions de substitution. Une réduction drastique de cette consommation ne pourra se faire d’un coup de baguette par les 8 milliards de consommateurs de plus en plus «énergivores».

Changer de paradigme, oui mais !

Le commerce mondial doit permettre d’offrir l’accès à un niveau de vie amélioré pour tous les pays en développement. « Que devons-nous faire? Exploiter nos ressources et nourrir nos enfants et nos petits enfants? Ou les contempler et laisser nos enfants et nos petits-enfants mourir de faim parce que nous devons protéger la planète?»5 La RDC, qui avait signé un accord de 500 millions d’Euros pour préserver ses forêts à la COP26, a lancé un appel d’offres pour 27 champs pétroliers et 3 champs gaziers nouveaux.

Le monde est confronté à une course à la croissance incompatible avec le climat. La Chine construit actuellement 300 centrales de production au charbon, d’une durée de vie de 40 ans, pour assurer ses besoins énergétiques. Selon différentes recherches, l’électricité du pays devrait provenir globalement du nucléaire et des énergies renouvelables d’ici 2050. Nous sommes face à une « guerre du climat » sans concession à court terme.

Quel est le prix de la vie ? Le « Business as usual » semble être une histoire sans fin.  Construire un partenariat avec le secteur privé, les entreprises, le secteur public envers une action climatique peut être une transformation. À condition que les investisseurs changent de paradigme aussi !

 

1bp Statistical Review of World Energy

2https://www.iea.org/data-and-statistics/charts/global-coal-production-2018-2021

3 https://yearbook.enerdata.net/natural-gas/world-natural-gas-production-statistics.html

4Agence internationale de l’énergie (AIE),

5Eve Bazaïba, vice-première ministre et ministre de l’Environnement de la République démocratique du Congo (RDC) pré-conférence sur le climat COP27

 

Olivier Ferrari

CONINCO Explorers in finance

À vingt-deux ans (1983), il développe et dirige un département bancaire de gestion de fortune institutionnelle. En 1990, il fonde CONINCO Explorers in finance SA. Olivier Ferrari est l’auteur de nombreux écrits (articles, livres, éditos, etc.) et invités périodiquement à se prononcer sur des sujets d’actualité par les médias. Il a enseigné pendant plusieurs années pour différents centres de formation continue (ASFIP, ARPIP, IFGP, CRQP, VIRGILE, …), Il est régulièrement appelé comme conférencier en Suisse et à l’étranger. Une analyse et vision de notre société à la fois générales et personnelles avec des voies exploratoires et des propositions que chacun peut s’approprier ont fait l’objet d’une publication en 2016 sous le titre « LA NOUVELLE RÉVOLUTION ÉCONOMIQUE » | ECONOMICA à Paris.

 

CONINCO Explorers in finance SA – Présentation de l’entreprise 

Depuis 33 ans, CONINCO Explorers in finance SA Vevey – Genève – est une société suisse indépendante, spécialisée dans le conseil et la gestion financière. CONINCO et un partenaire reconnu dans la gestion patrimoniale institutionnelle, philanthropique, et le développement durable. CONINCO est agréée par l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA, en tant que gestionnaire de placements collectifs. Depuis 2003 elle s’est engagée dans la durabilité et l’investissement d’impact. CONINCO a intégré tout son savoir en durabilité dans le conseil financier pour les clients désireux d’avoir une démarche propre. CONINCO a également développé des stratégies « Global environnement », « SRI », « Économie circulaire » ainsi que dans les infrastructures et le Private Equity. CONINCO est la direction de « ONE CREATION Société d’investissement d’impact ». CONINCO est signataire des PRI et certifiée B Corp. 

    Vous aimerez aussi

    Mais sur ce premier trimestre, c’est essentiellement la surperformance des indices européens sur les indices américains qui retiendra l’attention : le S&P 500 est en repli de 8,4 % sur la période et le Nasdaq de 14,1 % ! Pourtant cette surperformance s’inscrit dans le temps. Peu d’investisseurs ont en tête que sur trois ans, en euro, l’Eurostoxx surperforme le S&P 500, ou que le secteur bancaire en Zone euro affiche une performance trois fois supérieure à celle des « Magnificent 7 » sur la période. Et cette dynamique pourrait se poursuivre, comme en témoigne le retour des flux vers l’Europe qui s’amorce, reflet du rééquilibrage des allocations. En effet, depuis le début de l’année, le billet vert est directement impacté, comme l’ensemble des « Trump trades », et il devient de plus en plus difficile de justifier les niveaux de valorisations, proches des points hauts historiques sur le S&P 500, dans un environnement de plus en plus incertain qui impacte notamment la confiance du consommateur américain. Par ailleurs, la baisse des marchés pèse également sur l’effet richesse, à laquelle s’ajoute l’inquiétude vis-vis du caractère inflationniste des taxes douanières annoncées.

     

    Sphere

    The Swiss Financial Arena

    Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

    Rue Barton 7
    Case postale 1806
    CH-1211 Genève 1

    P +41 22 566 17 31

    © 2023 Sphere Magazine

    Site réalisé par Swiss House of Brands