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Dorothée Borca Dumortier
IG Bank
« Les banques doivent faire évoluer leur état d'esprit pour Raisonner Client. »
Des données fiables et intégrées sont devenues aujourd’hui la clé d’une gestion de fortune efficace. La qualité de ces données mérite bien évidemment un important travail d’automatisation en amont.
Dans la gestion de fortune, chaque décision repose sur la fiabilité des données. Or, la consolidation manuelle des données bancaires est chronophage et source d’erreurs. Comment garantir des données de qualité tout en gagnant en efficacité ?
Les défis de la consolidation bancaire
Les gérants de fortune et family offices manipulent des volumes importants de données provenant de banques aux formats hétérogènes (CSV, XML, etc.). Cette diversité complexifie l’intégration et augmente les risques d’erreurs, impactant les décisions et la satisfaction client.
L’automatisation : une solution performante
KeeSystem répond à ce défi en automatisant l’intégration des données bancaires grâce à KeeSense, connecté à plus de 150 banques dépositaires. Ce système assure une collecte rapide et sécurisée, avec un contrôle automatique de la cohérence des données.
Trois phases essentielles pour garantir la qualité des données
Bénéfices pour les gérants de fortune
Une expertise unique au service des professionnels
L’alliance de la technologie et du savoir-faire humain fait de KeeSystem un partenaire stratégique pour une gestion de données bancaire optimale. En réconciliant automatisation et contrôle humain, nous assurons un traitement fluide et sans erreur, garantissant aux gérants de fortune une vision claire et fiable de leurs portefeuilles.
David Crépin
KeeSystem
Après un diplôme d’ingénieur en informatique, David commence sa carrière dans une société spécialisée en simulation patrimoniale, où il a évolué jusqu’au poste de responsable produit. Il s’est ensuite orienté vers le conseil en gestion de projet avant de rejoindre KeeSystem en 2010. Aujourd’hui, David Crépin y occupe le poste de Directeur Général Adjoint et Associé.
KeeSystem
KeeSystem est un éditeur de logiciels dédiés à la gestion de fortune. Son produit phare, KeeSense, permet aux professionnels du secteur de centraliser, analyser et automatiser la gestion de leurs portefeuilles financiers en toute sécurité.
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Entre audits et transparence, préserver le temps dédié à la gestion est un enjeu stratégique. Supervisions, comparaisons et reporting des portefeuilles: les solutions Performance Watcher s’inscrivent pleinement dans cette logique.
Les gestionnaires de fortune font face à une triple exigence : garantir une gestion de qualité, se conformer à des réglementations toujours plus strictes et assurer la confiance de leurs clients. C’est dans ce contexte que Performance Watcher est né il y a 20 ans, porté par la conviction de Nicholas Hochstädter qu’une base de données participative apporterait une réponse concrète aux défis du secteur.
Nicholas Hochstädter, Fondateur, Performance Watcher : « Tout comme mon grand-père a rendu l’électricité plus fiable et performante, j’ai voulu appliquer ces principes à la finance en créant Performance Watcher. »
Sa mission est claire : permettre aux professionnels de se concentrer pleinement sur leur cœur de métier, en simplifiant l’analyse de leur positionnement par rapport à leurs pairs, en valorisant objectivement leurs résultats obtenus et en facilitant l’explication de leurs performances auprès de leurs clients.
Christian Luchsinger, Head of Portfolio Management, SoundCapital, utilisateur de Performance Watcher le confirme : « L’impact positif sur l’efficacité opérationnelle est significatif. »
Performance Watcher repose sur un modèle participatif innovant où tous les acteurs du marché sont invités à partager quotidiennement trois indicateurs clés (NAV, in- et outflows) dans un cadre strictement anonymisé. L’entreprise place l’intégrité et la confiance au cœur même de son modèle économique, assurant à chaque participant que sa contribution est respectée, valorisée et exploitée sans aucun conflit d’intérêt.
Pierre-Yves Formaz, Managing Partner, FormInvest, en est convaincu : « L’outil Performance Watcher renforce clairement l’image innovante de notre entreprise. »
Ce modèle garantit la confidentialité, la représentativité et l’impartialité des données collectées, traitées et mises à disposition. La diversité et l’ampleur de la participation (banquiers privés, gérants indépendants, family offices, trustees et investisseurs privés) assurent des indicateurs fidèles à la réalité du marché.
Les indicateurs disponibles couvrent la performance et la volatilité, à la fois en valeur absolue et relative. Ces mesures peuvent être consultées sur toute période historique avec une granularité journalière. Le Perfomètre complète cet ensemble : un résumé visuel pensé par et pour les clients finaux, offrant une explication simple et claire de la qualité de gestion du portefeuille.
Alain Zell, CEO, Capitalium, en est satisfait : « Performance Watcher permet aux clients de vérifier concrètement si les engagements pris sont respectés. »
Cette plateforme participative offre également un avantage financier concret aux contributeurs : en alimentant activement la base de données, les participants bénéficient de tarifs préférentiels significatifs par rapport aux non-participants, leur donnant accès à davantage d’insights stratégiques, et ce, à moindre coût.
Performance Watcher offre trois avantages clés aux gestionnaires de fortune :
La réglementation impose un suivi rigoureux qui prend du temps. Il est l’heure d’en gagner sur le reste. Performance Watcher offre un suivi quotidien du budget de risque et des performances par portefeuille et par composite, avec des alertes automatiques en cas de déviation et une visualisation consolidée des résultats dans le temps.
Les benchmarks traditionnels permettent de suivre les tendances de marché, mais ils ne suffisent pas pour évaluer précisément le positionnement concurrentiel et la qualité de gestion. Les Performance Watcher Indices (PWI+) sont des indices calculés sur des données réelles nettes de frais (plus de 16 000 portefeuilles réels), segmentés par niveau de risque et devise, afin d’offrir une comparaison pertinente et objective.
Les clients recherchent des explications simples, claires et crédibles, plutôt que de longs rapports techniques difficiles à interpréter. C’est pourquoi Performance Watcher propose Le « Perfomètre » un indicateur graphique unique conçu pour rendre la compréhension des clients finaux plus intuitive en un coup d’œil, permettant ainsi aux gestionnaires de présenter avec clarté leurs résultats de gestion.
En conclusion, Performance Watcher se positionne donc comme une réponse pragmatique et efficace aux nouvelles exigences de la gestion de fortune, associant gain de temps, transparence accrue, analyse objective et renforcement de la confiance client.
Envie de découvrir Performance Watcher ?
Contactez nos équipes dès maintenant. contact@performance-watcher.com
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Une solution de pointe qui permet l’optimisation et l’hyperpersonnalisation des portefeuilles : c’est ce que propose aujourd’hui Croesus Central, présenté ici plus en détail par Romain Faraut.
L’adoption d’une solution de gestion de portefeuille de dernière génération peut être un véritable catalyseur de transformation pour les gestionnaires de patrimoine suisses. Un outil complet permet de relever le défi de l’hyperpersonnalisation, d’optimiser les portefeuilles sur un grand nombre d’aspects, d’améliorer l’efficacité opérationnelle et de renforcer la satisfaction client.
Face à la transparence fiscale, aux fluctuations des marchés et aux exigences croissantes des clients fortunés, les gestionnaires de fortune ont besoin d’une solution technologique puissante qui permet la personnalisation automatisée et fiscalement efficiente.
En combinant l’automatisation et l’expertise humaine, ces solutions ouvrent la voie à une nouvelle ère de gestion de patrimoine en Suisse, où performance et personnalisation convergent. Elles permettent aux professionnels de naviguer avec succès dans un environnement complexe et en constante évolution.
L’ère de l’hyperpersonnalisation
L’hyperpersonnalisation est devenue la norme, surtout pour les clients fortunés. Que ce soit pour des raisons personnelles ou légales, les investisseurs d’aujourd’hui exigent des services sur mesure, tenant compte de leurs valeurs, convictions, situation personnelle et fiscale.
Par exemple, un entrepreneur peut devoir se conformer à des règles d’investissement spécifiques, tandis qu’un autre investisseur peut souhaiter aligner son portefeuille sur ses valeurs, ses convictions, sa situation de fortune personnelle ou professionnelle. Et, cela sans oublier les spécificités fiscales des clients internationaux.
Face à ces demandes, les outils standards sont limités. Des solutions innovantes ont toutefois été développées pour y répondre. Grâce à leurs algorithmes avancés, celles-ci permettent aux gestionnaires de portefeuille de définir des critères précis pour chaque client et de recevoir des suggestions concernant leurs mandats de gestion.
Pour y parvenir, les gestionnaires doivent être équipés d’un outil de personnalisation capable de rééquilibrer les portefeuilles en tenant compte des besoins, des contraintes, des objectifs et de la situation fiscale de chaque investisseur. Seuls de tels outils peuvent garantir le respect d’un mandat très spécifique et une performance optimale à long terme.
Efficience multidimensionnelle
Au-delà des éléments déjà cités, une telle solution optimise les portefeuilles sur plusieurs dimensions :
Efficacité opérationnelle
L’automatisation des tâches répétitives libère du temps pour les gestionnaires, leur permettant de se concentrer sur des activités à valeur ajoutée, comme la stratégie d’investissement.
Performance accrue
En tenant compte de multiples facteurs, tels que les coûts de transaction, la diversification et les objectifs de l’investisseur, ces solutions maximisent le potentiel de chaque portefeuille.
Efficience fiscale
Grâce à son intégration avec Indigita, l’outil de personnalisation Croesus Central est le seul du marché à intégrer une connaissance approfondie des réglementations fiscales internationales. Il minimise ainsi l’impact fiscal pour chaque client, quel que soit son pays de résidence.
Automatiser pour mieux personnaliser
Consciente que l’efficience et la performance sont le nerf de la guerre en matière de gestion de portefeuille, la WealthTech Croesus a développé un outil qui automatise les tâches fastidieuses tout en intégrant des fonctionnalités d’hyperpersonnalisation dont voici les grandes lignes.
Pour chaque client, le gestionnaire définit des objectifs d’investissement, un profil de risque, des contraintes spécifiques (éthiques, politiques, légales) ainsi que les données fiscales essentielles, en fonction de la résidence fiscale de l’investisseur.
La solution analyse les portefeuilles, identifie les écarts par rapport à l’allocation cible et propose des recommandations de rééquilibrage personnalisées, en tenant compte de tous les paramètres et contraintes de chaque investisseur.
Le gestionnaire valide les recommandations fournies par le système et exécute les ordres pour rééquilibrer le portefeuille en tenant compte du mandat de chaque client. Il peut le faire de façon automatisée ou manuelle afin d’aligner les portefeuilles avec les visions stratégiques et tactiques de sa banque, tout en maintenant les critères spécifiques de chaque client.
Une solution connectée et agile
Conscient des défis liés aux systèmes existants, Croesus a conçu une solution qui s’intègre facilement aux infrastructures en place. Cette connectivité simplifiée permet aux banques privées d’adopter rapidement de nouvelles fonctionnalités et de répondre aux évolutions du marché.
Romain Faraut
Croesus
Romain Faraut a rejoint Croesus en janvier 2024. Basé à Genève, Romain est le fer de lance de l’initiative d’expansion européenne de Croesus. Avant de rejoindre Croesus, il a fortement contribué à la croissance de plusieurs banques privées situées en Suisse. Romain est titulaire de certifications en gestion de fortune (CIWM), en gestion des risques (FRM) et en actifs alternatifs (CAIA).
Croesus
Croesus fournit des solutions de gestion de patrimoine innovantes, performantes et sécurisées, comprenant une solution de rééquilibrage de portefeuille fiscalement efficiente. Ces solutions permettent aux professionnels de la gestion de patrimoine d’accroître leur productivité, d’améliorer les relations avec leurs clients, de prendre des décisions éclairées et de simplifier la gestion des actifs sous gestion.
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Dès sa création, voilà maintenant douze ans, CdR Capital, s’est immédiatement orientée vers une allocation d’actifs hautement diversifiée, grâce notamment à son biais private markets. Pour Steve Smith, son fondateur, cette approche est désormais incontournable.
Par Jérôme Sicard
Comment avez-vous réussi à gérer dans le temps une allocation très diversifiée ?
Quand j’ai fondé la société il y a maintenant douze ans avec Omar Ayache, nous étions persuadés que la gestion de fortune en Suisse allait se professionnaliser énormément dans le domaine des investissements. Nous n’avons pas un profil de banquiers privés traditionnels. Je viens des salles de marché. Chez Crédit Suisse, j’ai chapeauté pendant un temps l’activité de fonds de fonds alternatifs. Quant à Omar, il a développé une forte expertise dans les marchés privés durant son passage chez Goldman Sachs. Pour être crédibles, il nous a paru évident que nous devions nous montrer aussi performants que les grandes banques dans l’allocation d’actifs et la sélection de sous-jacents.
Dès le départ, nous avons donc fait le choix d’investir massivement dans l’allocation d’actifs avec une approche institutionnelle et un fort biais vers les marchés privés. Pour nous en assurer, nous avons recruté trois spécialistes des marchés privés qui sont d’ailleurs toujours dans l’équipe aujourd’hui. Nous voulions tout de suite aller au-delà des actions et des obligations.
Quels attraits trouvez-vous à ces marchés privés ?
Aujourd’hui encore, beaucoup de gérants n’osent pas s’aventurer dans le private debt, le private equity ou le venture capital, car ils n’en maîtrisent pas forcément les tenants et les aboutissants. Pourtant, ces classes d’actifs permettent bel et bien de réduire le risque global dans les portefeuilles. Il faut toutefois s’appuyer sur un processus de sélection très rigoureux, car il existe une forte dispersion entre les gérants. Cela dit, dans le capital-risque, il est assez frappant de constater que les meilleurs restent les meilleurs sur la durée. Il y a une tendance à la continuité qui se dégage clairement.
Vraiment, il ne fait aucun doute pour nous que les produits alternatifs ont une contribution essentielle aux rendements ajustés du risque dans les portefeuilles. En 2022, pour prendre ce seul exemple, les actions et obligations ont dévissé simultanément, mais notre poche alternative nous a permis de limiter nos pertes de manière très substantielle. Si nous étions restés dans un modèle classique 60-40, nous aurions beaucoup souffert. Cette diversification nous a donné un avantage décisif.
Pourquoi cette diversification vous semble-t-elle aussi importante ?
Dans notre métier, deux principes comptent : le cumul des intérêts et une saine diversification. Le modèle 60-40 appartient au passé, c’est l’Ancien Monde. Aujourd’hui, il faut élargir le spectre en intégrant non seulement les actifs alternatifs, mais aussi des classes souvent négligées comme le cash et les matières premières.
Le cash est un élément clé : il suffit de regarder du côté de Warren Buffett, qui dispose aujourd’hui d’une importante réserve de liquidités. Quant aux matières premières, elles offrent des opportunités majeures dans un contexte inflationniste. C’est un univers vaste, qui va bien au-delà des métaux précieux ou de l’énergie. En 2022, nous avons d’ailleurs crée un certificat avec Philip Khoury, d’Impera, centré sur l’industrie minière dans les marchés frontières. Le timing était bon !
Pour moi, la gestion moderne de fortune au XXIᵉ siècle repose sur cette capacité à bâtir une allocation stratégique robuste et à diversifier intelligemment, y compris dans les classes d’actifs alternatives. Et quand les solutions n’existent pas, il faut savoir les créer de toutes pièces.
Avec combien de gérants travaillez-vous ?
Nous investissons actuellement avec dix gérants pour la gestion active, quatorze pour les fonds alternatifs et six pour les ETFs. Nous trouvons ces derniers de plus en plus pertinents pour certaines thématiques qui ont souvent l’avantage d’être transverses.
Dans quels domaines les gérants indépendants doivent impérativement ajuster aujourd’hui leur proposition de valeur?
Tout revient encore une fois à la diversification. Beaucoup de nos concurrents se spécialisent dans une classe d’actifs où ils excellent. De notre côté, nous préférons nous intéresser à tout ce qui peut présenter un intérêt en termes de risque-rendement. Il ne s’agit de spéculer pour nos clients – ce n’est pas du tout leur propos – mais bien de leur garantir une réelle technicité dans la façon dont nous gérons leurs portefeuilles.
Notre indépendance est notre force, et nous devons la mettre au service de nos clients. En même temps, il nous faut aussi avoir la largeur d’esprit pour travailler avec une palette plus large, sans se limiter aux solutions traditionnelles qui montrent parfois leurs limites.
Quelles fonctions souhaitez-vous renforcer chez CdR Capital ?
Tout est processus aujourd’hui ! Et les gérants indépendants ne pourront pas y échapper. Au fur et à mesure que CdR se développait, nous avons mis en place des procédures robustes de gouvernance et de gestion des risques. En revanche, nous nous sommes rendus compte assez récemment que nous n’avions pas la même rigueur dans le recrutement de banquiers ou de relationship managers.
C’est un point à corriger, car la gestion de fortune devient de plus en plus un métier de recrutement. Pour une petite structure comme la nôtre, nous ne pouvons pas nous permettre un fort turnover, comme dans les grandes banques. Nous voulons donc mieux structurer nos processus de sélection afin d’améliorer notre capacité à évaluer, jauger et sélectionner les bons candidats.
Un autre axe clé est le digital. Comme l’a dit un ancien PDG de Goldman Sachs : « Banking and finance is a technology business ». De l’onboarding à la consolidation, il y a encore beaucoup de progrès à faire. L’industrie suisse se débat encore malheureusement beaucoup avec la paperasse, alors que les clients sont en droit d’attendre aujourd’hui des solutions plus fluides, plus efficientes et efficaces.
Quelles tendances de fond transforment selon vous la gestion de fortune ?
Les entrepreneurs, qui constituent notre plus important vivier de clients, ont bien compris aujourd’hui qu’il y a une différence fondamentale entre créer une fortune et la gérer. Beaucoup ont monté leur propre family office, mais ils n’hésitent plus à se tourner vers des gérants indépendants pour obtenir de meilleurs conseils. Il y a dix ou quinze ans, cette démarche n’était pas du tout évidente. Aujourd’hui, elle l’est.
Même lorsqu’ils disposent de leur propre structure familiale, ces clients recherchent un regard indépendant, dépourvu de conflits d’intérêts, capable de leur apporter des recommandations objectives. Nous avons parfois des compétences que les family offices n’ont pas, mais nous ne sommes pas en concurrence avec eux : nous sommes complémentaires.
C’est un marché en pleine expansion, avec de belles opportunités pour les gestionnaires capables de se fondre dans l’écosystème des family offices et de les accompagner sur des aspects précis, à très forte valeur ajoutée.
Comment axez-vous votre stratégie commerciale ?
Comme d’autres, nous nous concentrons en ce moment sur le transfert de richesse entre les baby-boomers et leurs successeurs. Encore une fois, tout est question de recrutement. Il nous faut attirer des talents diversifiés en termes de compétences, de langues mais aussi, d’âges. La gestion de fortune doit avoir sa propre « next gen », capable de refléter les aspirations et le mode de vie de nouveaux segments de clientèle.
Le marché alémanique représente aussi une opportunité à terme, de même que la clientèle américaine avec l’aval de la SEC. La bipolarisation politique est si prononcée aux États-Unis que de nombreux investisseurs cherchent à placer une partie de leur capital dans un environnement plus stable, comme peut l’être la Suisse. Aux États-Unis, les gérants ont tendance à être un peu trop US-centric. En Suisse, où le multi-devises structure notre ADN, nous avons une approche plus large et plus adaptée aux attentes d’une clientèle internationale, y compris américaine.
Steve Smith
CdR Capital
Steve Smith est le fondateur avec Omar Ayache de CdR Capital, la société de gestion genevoise membre de l’ASWM. Steve a entamé son parcours professionnel en 1986 chez Bankers Trust. Il dispose aussi d’une longue expérience de management aussi bien dans le secteur de la banque d’investissement que dans celui de la gestion d’actifs. Il a travaillé pour Bankers Trust, SBC/UBS, Credit Suisse et BlueCrest. Steve est titulaire d’une licence en droit du Downing College de Cambridge, où il siège actuellement au comité d’investissement.
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L’Institut Supérieur de Formation Bancaire vient de lancer le Certificat ISFB Family Officer. Cette formation pionnière en Suisse s’adresse principalement aux Single Family Officers, Multi Family Officers, mais aussi aux gérants indépendants. Pierre Ricq, directeur du programme, détaille les enjeux de cette formation se déroulant sur une période de six jours.
Par Sergio-Levi Mutemba
Que représente le Family Office en Suisse?
Les Family Offices sont au coeur de la gestion de patrimoine mondiale, avec plus de 3’700 milliards de dollars d’actifs sous gestion. En Suisse, environ 300 single family offices gèrent à eux seuls 600 milliards de dollars. Cette forte croissance témoigne d’un besoin pressant pour des family officers qualifiés.
Quels sont les apports concrets de cette formation pour les professionnels de la gestion de patrimoine?
L’enseignement est à la fois théorique et pratique. Il permettra donc aux professionnels d’avoir une vue globale des enjeux du family office, de mieux maîtriser les relations fournisseurs, voire améliorer les connaissances en finance. La formation couvre notamment la planification du patrimoine, la philanthropie, les outils technologiques, la gestion alternative, l’immobilier ou encore la gouvernance, pour ne citer que ces modules.
La demande pour ce type de formation est-elle palpable?
Elle l’est, en effet. La demande s’explique par le fait que, jusqu’ici, seules les universités comme l’IMD ou Harvard Business School offrent ce type de formation. Or celle-ci s’adresse avant tout aux clients des family offices et non aux professionnels de la gestion patrimoniale. Ce qui peut surprendre au premier abord… L’avantage de cette formation est que les chargés de cours sont des professionnels reconnus travaillant au sein d’institutions financières tout aussi réputées. Ce qui signifie que les participants peuvent créer un réseau immédiat avec les intervenants.
Parmi les cours offerts, celui relatif aux outils digitaux ne manque pas d’interpeller dans l’environnement technologique actuel. En quoi consiste-t-il exactement?
Ce cours se focalisera principalement sur les outils digitaux de consolidation. Cet outil permettra non seulement la consolidation d’actifs financiers, mais également celle d’actifs réels tels que l’immobilier direct ou l’art. Cette fonction est le B-A.BA du family office et doit être numérisée en priorité, avant de s’attaquer à d’autres fonctionnalités pouvant faire l’objet d’une digitalisation.
Cette formation est-elle susceptible d’évoluer à l’avenir?
Je pense que oui. Récemment, suite au module sur l’immobilier commercial mené avec le groupe CBRE, tous les participants ont suggéré de créer un cours sur l’immobilier international, compte tenu des restrictions légales pour les clients étrangers souhaitant investir dans la propriété immobilière en Suisse, comme le prévoit la loi Lex Koller.
Est-ce qu’un family office offre toujours toute la gamme de services ou arrive-t-il de sacrifier la conciergerie ou la philanthropie afin d’optimiser les coûts?
Très bonne question. Un vrai family office doit tout offrir. Mais un family officer se doit également d’être intègre et honnête avec son client. Il lui faut admettre qu’il ne dispose pas nécessairement des compétences en matière de philanthropie, par exemple, et expliquer au client comment cette fonction sera externalisée auprès d’un spécialiste. Le certificat ISFB inclut justement le module philanthropie, qui est animé par Étienne Eichenberger, que l’on peut considérer comme l’une des grandes références de la philanthropie en Suisse, via la société WISE.
L’important pour le client est de bien faire la distinction entre le gestionnaire de fortune et le family officer. La fonction essentielle du premier est la gestion des investissements, mais il souhaitera naturellement offrir tous les services d’un family office. D’où l’intérêt de se doter d’une formation dans ce domaine. De son côté, le family officer pur englobera l’ensemble des fonctions, dont celles consistant à contrôler la stratégie d’investissement qu’il aura mandaté auprès d’une banque, ainsi que les fonctions qui n’ont pas trait aux aspects financiers.
Pierre Ricq
Union Bancaire privée
Pierre Ricq occupe le poste de Senior Family Advisor à l’Union Bancaire Privée, dans le département Family Office Services. Avant de rejoindre l’UBP, Pierre a occupé des postes clés chez UBS, Vontobel, J. Safra Sarasin, et Société Générale, qui lui ont permis de développer une expertise approfondie en gestion de fortune pendant près de 20 ans. Pierre a créé et dirige le certificat Family Officer de l’ISFB. Il est titulaire d’un Bachelor en économie d’entreprise et d’un CAS en collecte de fonds de la HEG. Il a obtenu plusieurs certifications postgrades, dont le Certified International Wealth Manager (CIWM) et le Certified Wealth Management Advisor (CWMA). Il a également suivi le programme exécutif « Strategic Management in Banking » à l’INSEAD.
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