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Thomas Tietz
Corum
« Nous participons activement à la vague de consolidation dans le secteur des GFI »
Par Levi-Sergio Mutemba
Le Zurichois CAT Financial Products est donc devenu depuis cet été Maverix Securities, un rebranding complet pour bien souligner sa volonté de croissance dans le prolongement des développements déjà réalisés.
Que représentent les gérants de fortune indépendants pour Maverix?
Les gestionnaires de fortune indépendants sont des partenaires clés pour Maverix. Nous avons une compréhension à long terme de leurs besoins, tant en Suisse qu’à l’étranger, et offrons une plateforme sophistiquée et facilement adaptable qui leur permet de prendre de meilleures décisions d’investissement. Dans l’environnement financier complexe d’aujourd’hui, notre infrastructure technologique robuste et nos outils de pointe sont conçus pour les aider à garder une longueur d’avance. Tous nos clients cherchent à générer des performances pour leurs clients ou à atténuer les risques de leurs portefeuilles. Ils sont donc à l’affût des prochaines tendances et des prochains thèmes d’investissement.
Ce secteur connaît-il une tendance quelconque qui retient votre attention plus particulièrement?
Avec les récentes lois LSFIN/LEFin, les prochains défis seront les premiers audits réglementaires. Les gestionnaires de fortune s’adaptent, recherchent la croissance tout en gérant les défis liés à la planification de la succession. Il est de fait intéressant d’observer les différentes approches des stratégies de croissance. Nous constatons que la croissance la plus importante vient toujours des banquiers privés qui quittent leur banque pour devenir indépendants. Ce qui renforce l’idée selon laquelle l’indépendance et l’accès à l’ensemble du marché figurent parmi les facteurs les plus importants. Il semble qu’il y ait un désir clair d’accéder à une gamme illimitée de services tout en bénéficiant d’un certain niveau de flexibilité et d’autonomie.
Comment s’intègre l’intelligence artificielle au sein d’une maison de titres comme Maverix?
Au-delà de nos offres de produits, nous utilisons des applications d’intelligence artificielle principalement dans les domaines de la vente, de la communication, du marketing, au sein de notre département informatique et nous explorons continuellement de nouvelles manières d’intégrer l’IA dans nos opérations. Nous avons lancé un programme de formation pour tous les employés, les encourageant à explorer les outils qui améliorent l’efficacité et la créativité.
Et qu’en est-il des registres distribués?
D’une part, le potentiel de la blockchain pour accélérer les règlements, les paiements transfrontaliers, la tokenisation des actifs et la gestion de l’identité numérique est immense. Maverix est prêt pour l’adoption massive de ces technologies, en s’assurant que nos clients bénéficient de solutions sécurisées et innovantes, aujourd’hui et dans le futur.
D’autre part, en termes d’offres, celles-ci sont polyvalentes, qu’il s’agisse d’émettre des produits avec des droits de valeur traditionnels ou sous forme de jetons sur une blockchain. Nous sommes très engagés dans les crypto-monnaies, offrant l’une des plateformes AMC les plus complètes qui comprend le trading au comptant, le staking et les produits dérivés sur toutes sortes d’actifs crypto.
Comment la fintech affecte-t-elle votre activité, au-delà des enjeux liés à la DLT et à l’IA?
Chez Maverix, nous avons toujours été à la pointe du développement technologique dans le domaine des produits structurés. Nous avons lancé le premier outil de reporting pour les produits structurés en 2009 et introduit des solutions en marque blanche pour les banques et les gestionnaires de fortune en 2014. Notre technologie est conçue pour être agnostique, s’intégrant harmonieusement aux environnements d’actifs traditionnels et numériques, permettant à nos clients de naviguer en toute confiance dans le futur de la finance.
Giuliano Glocker
Maverix
Giuliano Glocker est CEO et co-fondateur de Maverix (ex-CAT Financial Products), maison de titres régulée par la FINMA. En 2008, Giuliano Glocker a quitté le Credit Suisse pour créer un département dédié aux produits structurés au sein d’un groupe financier, offrant des services de négoce et de tenue de marché pour des produits structurés émis par des tiers. Groupe qu’il a par la suite racheté. Il a obtenu son diplôme bancaire alors qu’il collabore au Credit Suisse, puis une licence de trading auprès de la SIX Swiss Exchange.
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Fanny Eyraud
Jema
« Nous voulions pouvoir travailler sur la diversité des patrimoines contemporains. »
Les stablecoins ont su s’imposer malgré des cadres réglementaires souvent flous. En offrant une passerelle entre le monde traditionnel et l’univers décentralisé des crypto-actifs, les stablecoins ont bouleversé les pratiques financières. Pourtant, leur développement rapide soulève une question cruciale : ces innovations se déploient-elles plus vite que la capacité des gouvernements à les réguler ?
Les stablecoins sont un type de cryptomonnaie qui cherche à maintenir une valeur stable en adossant leur valeur marchande à une référence externe, tels que le dollar américain ou des matières premières comme l’or. En s’arrimant ainsi, elles visent à offrir le meilleur des deux mondes : la liquidité et l’accessibilité des crypto-monnaies avec la stabilité des monnaies traditionnelles.
En 2014, des sociétés comme Tether et Circle ont commencé à émettre des stablecoins adossés à des actifs réels tels que dépôts bancaires et billets à court terme. Ces pièces ont contribué à instaurer la confiance dans un marché numérique émergent. Cependant, toutes les stablecoins ne sont pas égales Certaines sont entièrement adossées à des actifs tangibles, tandis que d’autres, comme les stablecoins algorithmiques, s’appuient sur le code et la dynamique du marché pour maintenir leur peg.
L’importance du maintien de la parité
La véritable valeur d’un stablecoin réside dans sa capacité à maintenir sa paritié même pendant les périodes de volatilité du marché. L’effondrement tristement célèbre de Luna et de TerraUSD en 2022, est un exemple édifiant de ce qui se passe lorsque cette stabilité est compromise. Lorsque TerraUSD a perdu son peg , la panique générale déclenchée sur le marché a entraîné des milliards de dollars de pertes et l’effondrement du marché crytpo.
Lily Liu, une éminente entrepreneuse du secteur des crypto-monnaies, décrit avec justesse le rôle des stablecoins dans la finance décentralisée : « Les stablecoins sont absolument essentiels pour la finance” on-chain”. Ils vous donnent une souveraineté digitale et économique grâce au “self-custody” ». Ce point souligne la façon dont les stablecoins permettent aux individus de gérer leurs propres actifs financiers sans dépendre d’intermédiaires.
La croissance des stablecoins en 2024
Les stablecoins ont continué à se développer, malgré l’incertitude réglementaire et les corrections du marché. Selon le rapport 2024 de CoinGecko, les stablecoins adossés à des fiats ont bondi pour atteindre une capitalisation boursière de 161,2 milliards de dollars en 2024, même si elle reste inférieure au pic de 181,7 milliards de dollars atteint en 2021. Tether), le leader du marché, en représente 70,3 %.
Les stablecoins adossés à des matières premières ont également connu une croissance significative, augmentant de 18,1 % pour atteindre 1,3 milliard de dollars en 2024. Ils ne représentent cependant que 0,8 % du marché des stablecoins adossés à des fiats.
Dans l’ensemble, les stablecoins représentent aujourd’hui 8,2 % de la capitalisation du marché mondial des crypto-monnaies et leur domination augmentent pendant les périodes d’instabilité du marché.
Ces chiffres indiquent cependant que les stablecoins constituent une infrastructure financière parallèle sérieuse, ayant démarré à un niveau proche de zéro il y a seulement cinq ans.
Tether et l’approbation implicite
Tether, le plus grand stablecoin du monde, est sur le point de fêter son 10e anniversaire. Avec des actifs sous gestion atteignant un niveau record de 119 milliards de dollars et un bénéfice d’exploitation de 1,3 milliard de dollars pour le deuxième trimestre 2024, Tether a de nombreuses raisons de se réjouir. Ses avoirs en dette américaine s’élèvent à eux seuls à 97,6 milliards de dollars, ce qui la placerait au 18e rang des pays détenteurs, dépassant la dette détenue par l’Allemagne, les Émirats arabes unis et l’Australie.
Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que Tether semble avoir obtenu l’approbation implicite des régulateurs américains. En se conformant aux demandes de mise sur liste noire des adresses signalées par les forces de l’ordre, Tether semble avoir acquis une position d’acceptation tacite au sein du système financier américain.
L’adoption grâce à une utilité croissante
L’utilité des stablecoins continue de s’étendre à mesure que les entreprises et les institutions financières internationales les intègrent à leurs services. BBVA a intégré l’USDC dans ses services de crypto-actifs en Suisse. Comme le souligne la banque: “Les clients institutionnels et privés de BBVA en Suisse, ainsi que ceux qui possèdent un compte NewGen, peuvent désormais gérer leurs fonds USDC sur la même plateforme que celle où ils gèrent leurs investissements traditionnels”.
Au Japon, Sony Bank s’apprête à lancer un stablecoin indexé sur le yen, tandis que les trois plus grandes banques du pays – MUFG, SMBC et Mizuho- étudient des systèmes basés sur des stablecoins pour les paiements transfrontaliers.
Jeremy Allaire, PDG de Circle, a récemment laissé entendre que la dernière mise à jour NFC (Near-field communication) d’Apple pourrait ouvrir la voie à des paiements instantanés utilisant l’USDC. Ce type d’adoption par le grand public pourrait faire entrer davantage les stablecoins dans la vie quotidienne des consommateurs et des entreprises.
L’avenir : une voie vers l’acceptation universelle.
Alors que les gouvernements du monde entier se débattent avec les implications liées à l’utilisation des stablecoins, une chose est claire : les stablecoins ont eu suffisamment de temps pour s’ancrer dans l’écosystème financier, de sorte que les gouvernements sont plus enclins à s’en accommoder qu’à les interdire purement et simplement. Dans un monde où les stablecoins ont déjà fait leurs preuves, l’acceptation plutôt que la permission semble donc avoir été la bonne approche!
Géraldine Monchau
SPHERE
Géraldine Monchau dirige les développements de SPHERE. Elle a débuté son parcours professionnel dans la finance traditionnelle où elle a occupé des postes à responsabilité liés à la gestion de portefeuille discrétionnaire et à l’advisory. Elle a ensuite rejoint l’industrie de la technologie blockchain et des actifs numériques. Géraldine est diplômée de l’IUHEI, du CFPI et du CAIA. Co-fondatrice de Women in Web3 Switzerland, elle est membre du comité scientifique du CAS Blockchain HEG.
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Les risques liés aux externalisations retiennent aujourd’hui toute l’attention de la Finma. Sous-traiter la conformité ou la gestion des risques peut ainsi devenir une source de complications pour les gérants indépendants. Il vaut donc mieux se montrer pragmatique.
La LEFin impose aux gérants indépendants une gestion des risques et compliance indépendantes, à partir d’un certain niveau de risques. Cette exigence, strictement appliquée lors des autorisations, a conduit à de nombreuses externalisations. Dans son Monitorage sur les risques 2023 et sa Communication 2024 sur les risques opérationnels, la FINMA insiste sur des exigences accrues concernant ces externalisations.
Focus sur les risques opérationnels
La Communication 2024, bien que formellement adressée aux gestionnaires de fortune collective, mentionne la gestion individuelle en ce qui concerne les risques juridiques et compliance. Selon l’autorité, trop peu d’importance a été accordée aux connaissances et à l’expérience des prestataires dans la gestion des risques opérationnels. Plus particulièrement, les activités externalisées ne seraient pas suffisamment prises en compte dans la gestion de ces risques.
Cette préoccupation se reflète dans le Monitorage 2023, qui présente l’externalisation comme un risque additionnel. La FINMA surveille ces risques par des contrôles sur place et l’analyse des données de surveillance et d’audit.
Absence de guidelines
Ni la circulaire sur les risques 2017, en date du 17 janvier, ni celle de 2023, parue le 23 janvier, limitée aux risques opérationnels, ne visent directement les GFI. Il en va de même de la Communication sur les risques de blanchiment de mai 2023. Au niveau des prestataires qui servent les gérants indépendants, un concept de gestion des risques est généralement attendu. Autre nouveauté : la FINMA semble vouloir systématiquement une approche en risques cyber.
Avantages et risques de l’externalisation
La FINMA reconnait les avantages de l’externalisation. Flexibilité, innovation et meilleure résilience opérationnelle sont mentionnés, entre autres. Elle estime néanmoins que les défaillances de prestataires essentiels sont indissociables de risques importants. Elle ajoute que la surveillance des prestataires et des risques qu’ils représentent sont indispensables au bon fonctionnement opérationnel.
Pour les gérants indépendants, il est évident que cette surveillance étroite est difficile à mettre en œuvre, sauf à désigner un COO en charge des externalisations.
Reste la préférence donnée à l’internalisation des fonctions chez le GFI. A cet égard, la résilience opérationnelle est loin d’être totale, dès lors qu’elle est soumise aux aléas du droit du travail. Une approche comparative entre l’internalisation et l’externalisation des fonctions de compliance et de gestion des risques pour des GFI comparables fait défaut. Autant rappeler ici l’exigence d’indépendance par rapport aux fonctions génératrices de revenus.
Quelle approche en risques pour les GFI ?
Lors des audits, les organismes de surveillance se concentrent sur les risques LBA, LSFin et LEFin, adoptant une approche réglementaire envers les GFI. Certains facteurs, qui aggravent ou atténuent, les risques sont encore analysés.
Les GFI doivent soumettre une matrice de risques avant l’autorisation, servant souvent de base aux plans de contrôle. Trop standardisées, ces matrices ne coïncident souvent pas avec les activités du GFI. Trop spécifiques, elles ne permettent pas d’appréhender les points attendus dans l’audit aux titres des risques LBA, LSFin et LEFin. Elles reprennent souvent, de manière assez équipondérée, les risques réglementaires, opérationnels et financiers.
Un focus sur les risques opérationnels, accompagnés des risques réglementaires et cyber qui y sont associés, permettrait de mieux cerner les attentes relatives à leur gestion. La FINMA l’exprime clairement dans sa Communication de 2024 : « trop peu d’importance a été accordée à la connaissance et à l’expérience des prestataires en question dans le domaine de la gestion des risques opérationnels ».
Il est, par exemple, reproché à certains établissements de ne pas avoir pris conscience qu’il leur fallait annoncer les cyberattaques dont ils auraient pu être victimes. Une mauvaise appréhension et une absence de contrôle des problématiques crossborder sont également citées. Autant d’éléments qui relèvent des risques opérationnels.
La LBA comme base de la compliance et gestion des risques
Une analyse des risques de blanchiment est exigée lors de l’autorisation. Dans sa Communication 2023, la FINMA attend des indicateurs chiffrés, limités à des ratios. Aux termes de la Circulaire sur les risques de 2017, la limitation des risques de blanchiment suppose une définition adéquate de la tolérance au risque par l’établissement. Au vu des normes pénales, il est difficilement envisageable que ce seuil puisse être autre que bas. Enfin, la FINMA précise que les observations et expériences de la Communication de 2023 peuvent être utilisées par analogie pour les GFI.
Règles de comportement LSFin
Le projet de Circulaire de mai 2024 traite de certains risques financiers et de risques de marché, comme la concentration. Cependant, les conflits d’intérêts et rétrocessions relèvent avant tout des risque opérationnels et réglementaires.
Le gérant ne peut mettre sur pied d’égalité la maîtrise des risques opérationnels avec une approche quantitative, voire statistique, des risques, notamment financiers, à l’instar d’une banque. Scinder risques et compliance est parfois compliqué à mettre en œuvre. Enfin, des attentes trop grandes et surtout trop larges en matière de gestion des risques sont indissociables d’un rendu médiocre. C’est dès lors également le concept assez fou de gestion des risques chez le GFI qui peut être à l’origine de défaillances. Ces dernières sont susceptibles d’intervenir, que la compliance et gestion des risques soit scindée ou unitaire, externalisée ou non.
Les attentes en matière de gestion des risques pour les gérants indépendants doivent être réalistes et adaptées, afin de garantir un rendu efficace. Un concept de gestion des risques légitime et adapté aux gérants est dès lors nécessaire.
Assouplir les exigences en matière d’indépendance de la gestion des risques et de la compliance supposerait un changement législatif. Dans cette configuration, l’externalisation de ces fonctions demeurera incontournable pour de nombreux gérants, qu’elle soit qualifiée en risque ou non.
Henri Corboz
PBM Avocats
Henri Corboz est avocat, responsable Règlementation et Conformité auprès de PBM Avocats. Il intervient sur des sujets réglementaires, de compliance et dans des contentieux connexes. Il intervient encore dans la structuration de fonds d’investissement, ainsi que dans le domaine des trusts.
Henri a été responsable Suisse romande de l’OS – AOOS durant la phasé clé des autorisations entre 2021 et 2023. Précédemment, il a pratiqué au barreau avant de rejoindre, en 2011, le pôle Marché des Capitaux de Crédit Agricole (Suisse). En 2014, il devient Head Legal & Compliance d’un gestionnaire de placements collectifs, avant de rejoindre un cabinet implanté à Genève, Paris et Luxembourg en 2015. En 2017, il retrouve CA Indosuez (Switzerland) où il a mis en œuvre l’EAI, l’entraide FATCA et la conformité QI.
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Entre rendements attrayants, baisses de taux imminentes et fondamentaux solides, les perspectives du marché obligataire sont prometteuses. Gregory Peters, Co-CIO chez PGIM Fixed Income, explique comment les gérants actifs peuvent ajouter de la valeur dans le contexte économique actuel.
L’économie mondiale : À la croisée des chemins
L’économie mondiale reste résiliente, mais des difficultés se profilent à l’horizon. Aux États-Unis, en Europe, en Chine et sur les marchés obligataires émergents, PGIM Fixed Income table sur un maintien de la croissance dans l’année à venir, grâce aux baisses de taux prévues et au maintien du soutien budgétaire. Mais cet optimisme est assombri par les bouleversements politiques, les inquiétudes quant à la soutenabilité de la dette ou la trajectoire économique incertaine de la Chine. Tout ceci contribue à créer un climat de volatilité potentielle, mais qui ne devrait pas faire dérailler la croissance actuelle.
Le marché obligataire se stabilise
Depuis le début de l’année 2024, le marché obligataire a fait des montagnes russes, passant de l’optimisme au pessimisme au gré des données économiques. Les taux ont suivi le mouvement, grimpant en début d’année lorsque l’inflation restait « tenace », puis reculant lorsque l’inflation a commencé à se tasser. Avec la stabilisation générale des rendements, les performances des obligations de haute qualité ont marqué une pause au 1er semestre, tandis que les secteurs à haut rendement ont continué d’afficher des gains, bien qu’à un rythme plus lent qu’en 2023.
Les marchés obligataires semblent s’attendre à une période de relative certitude et à un environnement de risque plutôt optimiste. La perspective de taux d’intérêt à long terme élevés et stables crée un terrain fertile pour les investisseurs obligataires. Malgré les baisses attendues, les rendements à long terme devraient rester stables, puisque celles-ci ont déjà été prévues par les investisseurs. L’abondance des émissions gouvernementales pourrait également freiner tout recul substantiel et durable des taux à long terme.
Normalisation progressive de la courbe des taux américaine
Un contexte favorable aux obligations
Avec un environnement de taux plus conventionnel, les niveaux de rendement actuels des instruments obligataires sont historiquement attractifs. Avec des rendements élevés et des marchés actions au plus haut, les investisseurs peuvent souhaiter conserver leurs liquidités ou augmenter leur allocation en actions. Cette période offre cependant des arguments convaincants en faveur des obligations.
Les espèces s’épuisent et sous-performent si les taux sont stables ou baissent. Par ailleurs, les valeurs relatives ont évolué et les obligations sont désormais beaucoup moins chères que les actions, et affichent des performances corrigées du risque compétitives. En outre, les qualités défensives des obligations sont particulièrement frappantes dans le climat actuel. En cas de forte baisse des actions, les obligations peuvent servir d’amortisseurs dans un portefeuille.
Performances en fonction du régime de la Réserve fédérale, quand les actions ont reculé d’au moins 5 %
Recherche d’opportunités multisectorielles
Chez PGIM Fixed Income, nous construisons nos portefeuilles obligataires multisectoriels ultra-diversifiés avec prudence, en phase avec le contexte. Notre stratégie repose sur un examen minutieux du risque et sur la recherche de titres de grande qualité. Dans l’investment grade, nous privilégions les produits structurés tels que les CLO AAA, offrant protection et diversification, un spread intéressant et un risque de défaut réel minime. De plus, certains segments à court terme de ce secteur offrent des rendements attrayants.
Concernant le high yield, nous privilégions les obligations structurées de haute qualité, compte tenu du peu d’attractivité du niveau supérieur du marché. En tant que gérant actif, PGIM Fixed Income voit des opportunités intéressantes dans ce secteur, étant donné que la grande dispersion de ce segment est à son plus haut niveau depuis plusieurs décennies.
Notre accent sur la recherche crédit par secteur et par émetteur, ainsi que notre sélection de titres collaborative, bottom-up et axée sur la recherche, nous permettent de trouver activement et rapidement de multiples sources d’alpha. Dans notre quête de valeur, nous poursuivons une stratégie obligataire « sans contrainte » qui nous donne la flexibilité nécessaire pour nous adapter à l’évolution des risques de marché et tirer parti d’un large éventail d’opportunités.
Nous cherchons à créer des portefeuilles dont les sources de performance totale ajustée du risque sont très diversifiées grâce à nos portefeuilles multisectoriels.
Une gestion obligataire éprouvée
Avec 150 ans d’expérience et 355 professionnels de la gestion, PGIM Fixed Income est l’un des gérants obligataires les plus importants et les plus expérimentés au monde, avec 805 milliards de dollars d’actifs sous gestion, dont 241 milliards en actifs multisectoriels¹. La richesse de nos ressources nous différencie de nos pairs. Nous avons réuni une équipe de gérants, d’analystes crédit et d’experts en gestion quantitative et en gestion des risques qui collaborent d’égal à égal. Cette structure permet d’assurer les contrôles et les équilibres nécessaires entre les trois composantes de l’investissement :
Face à un marché obligataire changeant, il est essentiel de comprendre l’économie mondiale, l’évolution des taux d’intérêt et la diversité des secteurs du marché obligataire. Grâce à des allocations stratégiques en faveur d’investissements obligataires multisectoriels, PGIM Fixed Income est un gestionnaire actif capable de créer de la valeur dans le contexte actuel par le biais d’un positionnement stratégique, en s’adaptant à l’évolution des conditions macroéconomiques et en tirant parti de la dispersion des marchés obligataires.
Explorez notre site dédié à la gestion obligataire pour trouver des solutions capables d’aider les investisseurs à trouver le bon équilibre avec les obligations.
Réservé aux médias. Tous les investissements comportent des risques, dont celui d’une perte en capital.
Les références à des titres spécifiques et à leurs émetteurs sont fournies à titre d’illustration uniquement et ne sont pas destinées et ne doivent pas être interprétées comme des recommandations d’achat ou de vente de ces titres. Les titres mentionnés peuvent ou non être détenus dans le portefeuille au moment de la publication et, si de tels titres sont détenus, aucune garantie n’est donnée sur le fait que ces titres continueront à être détenus.
Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des professionnels de l’investissement de PGIM au moment de leurs rédactions et peuvent ne pas refléter leurs opinions actuelles. Elles sont susceptibles d’être modifiées sans préavis. Ni les informations contenues dans le présent document ni les opinions exprimées ne doivent être interprétées comme constituant des conseils d’investissement ou une offre de vente ou une sollicitation pour acheter les titres mentionnés dans le présent document. Ni PFI, ni ses affiliés, ni les professionnels de la vente agréés ne donnent de conseils fiscaux ou juridiques. Les clients sont invités à consulter leur conseiller juridique, leur comptable et/ou leur fiscaliste pour obtenir des conseils sur leur situation particulière. Certaines informations contenues dans cet article ont été obtenues à partir de sources jugées fiables à la date présentée. Toutefois, nous ne pouvons garantir l’exactitude de ces informations, assurer leur exhaustivité ou garantir qu’elles ne seront pas modifiées. Les informations contenues dans le présent document sont à jour à la date de publication (ou à toute date antérieure mentionnée dans le présent document) et peuvent être modifiées sans préavis. Le gérant n’a aucune obligation de mettre à jour tout ou partie de ces informations ; il n’offre aucune garantie expresse ou implicite quant à l’exhaustivité ou à l’exactitude de ces informations.
Toutes les projections ou prévisions présentées ici sont susceptibles d’être modifiées sans préavis. Les données réelles peuvent varier et ne pas être reflétées ici. Les projections et les prévisions sont soumises à des niveaux élevés d’incertitude. Par conséquent, toute projection ou prévision doit être considérée comme simplement représentative d’un large éventail de résultats possibles. Les projections ou prévisions sont estimées sur la base d’hypothèses, sujettes à d’importantes révisions, et peuvent changer de manière significative en fonction de l’évolution des conditions économiques et de marché.
Au Royaume-Uni, l’information est publiée par PGIM Limited, dont le siège social est situé Grand Buildings, 1-3 Strand, Trafalgar Square, Londres, WC2N 5HR. PGIM Limited est agréée et réglementée par la Financial Conduct Authority (« FCA ») du Royaume-Uni (numéro d’enregistrement : 193418). Dans l’Espace économique européen (« EEE »), ce document est publié par PGIM Netherlands B.V. dont le siège social est sis : Eduard van Beinumstraat 6 1077CZ, Amsterdam, Pays-Bas. PGIM Netherlands B.V. est agréée par l’Autoriteit Financiële Markten (AFM) des Pays-Bas (numéro d’enregistrement : 15003620) et exerce ses activités sur la base d’un passeport européen. Dans certains pays de l’EEE, ce document est, le cas échéant, publié par PGIM Limited en s’appuyant sur les dispositions, dérogations ou agréments applicables à PGIM Limited dans le cadre des autorisations provisoires accordées à la suite de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ces documents sont publiés par PGIM Limited et/ou PGIM Netherlands B.V. à l’attention des personnes considérées comme « clients professionnels » dans la définition de la FCA et/ou des personnes répondant à la définition de « clients professionnels » selon la transposition de la directive 2014/65/UE (MiF II) dans les réglementations locales.
En Suisse, les informations sont publiées par PGIM Limited, par l’intermédiaire de son bureau de représentation à Zurich, dont le siège social est situé Kappelergasse 14, CH-8001 Zurich, Suisse. PGIM Limited, Bureau de représentation à Zurich est agréé et réglementé par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA et ces documents sont émis aux professionnels ou clients institutionnels au sens de l’Art. 4 par. 3 et 4 de la loi fédérale sur les services financiers (FinSA) en Suisse.
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Tirer parti d’un réseau d’experts pour accompagner leurs clients sur les actifs non financiers est une stratégie judicieuse pour les Gérants de Fortune Indépendants.
Dans le monde en pleine évolution et hautement compétitif de la gestion de fortune, les Gérants de Fortune Indépendants (GFI) doivent désormais être en mesure de répondre à un besoin essentiel : offrir à leurs clients un accès privilégié à des experts spécialisés – incluant l’immobilier, l’art, le yachting, et d’autres actifs non financiers.
Le GFI : un chef d’orchestre au service du client
Les GFI ont un rôle crucial à jouer en mettant leurs clients en relation avec des experts de qualité. Cet écosystème, composé d’agents immobiliers, de spécialistes de l’art, de consultants en haute horlogerie, et d’autres professionnels selon les centres d’intérêt et la situation patrimoniale du client, permet d’offrir un service véritablement sur mesure. Ce réseau devient une extension naturelle de l’offre du GFI, offrant au client une solution globale.
Cette approche permet au GFI de rester au cœur de la relation client, tout en s’entourant des meilleures compétences pour chaque domaine spécifique. Le rôle du GFI devient alors celui d’un chef d’orchestre, capable de coordonner différents experts pour répondre aux besoins spécifiques de ses clients, assurant ainsi une gestion efficace de leur patrimoine.
L’immobilier : une classe d’actifs incontournable
En particulier, l’immobilier est plus qu’un simple investissement ; c’est bien souvent un choix de vie pour le client s’il s’agit de sa résidence principale ou secondaire, mais peut également être une option pour investir pour faire du locatif et générer un revenu passif régulier. En cela, l’immobilier est une classe d’actifs à part entière que les GFI doivent considérer dans l’élaboration d’une stratégie patrimoniale. L’investissement immobilier constitue non seulement une opportunité de diversification du portefeuille, mais aussi d’appréciation du capital sur le long terme.
L’évolution des marchés immobiliers dans des villes comme Londres, Monaco, et Genève – trois destinations particulièrement prisées des investisseurs fortunés – illustre l’importance de cet actif. Par exemple, à Monaco, en 2023, six appartements sur dix ont été vendus à plus de 20 millions d’euros, reflétant l’attractivité continue de cette ville pour les UHNWI et leurs familles (source : Direction des Services Fiscaux, IMSEE). À Londres, le marché a été affecté par les incertitudes liées au Brexit et, plus récemment, aux changements fiscaux pour les résidents non-domiciliés. Néanmoins, le « haut » du marché, en particulier au-dessus de 2 millions de livres sterling, est resté résistant tout au long de l’année 2023, car les acheteurs disposant de liquidités et de capitaux propres sont restés actifs (source : Savills UK). Comme l’a dit Winston Churchill, « London is London and will always be London » ! Genève, quant à elle, a connu une baisse du marché de l’immobilier en 2023, mais continue à bénéficier de l’augmentation structurelle de la population genevoise (source : KPMG).
La nécessité d’anticiper les futures tendances
Si l’immobilier reste un incontournable, d’autres actifs non financiers sont en plein essor. Les cryptomonnaies, autrefois perçues comme marginales, s’imposent désormais comme un actif d’intérêt. De même, l’art, la haute horlogerie, les voitures de collection, le yachting, et même l’achat de sacs à mains de luxe, deviennent des secteurs où l’accompagnement personnalisé fait toute la différence.
Pour un GFI, cela implique une veille constante et de se former continuellement afin de repérer les nouvelles opportunités et tendances émergentes. L’établissement de relations solides avec des experts dans ces domaines est dès lors essentiel si le GFI souhaite se positionner en « chef d’orchestre » pour ses clients, et ainsi pérenniser sa relation avec ces derniers – une nécessité dans un marché de plus en plus compétitif.
Face à ces nouveaux besoins et attentes des clients fortunés, les banques privées les plus performantes ont mis en place des desks dédiés aux Gérants de Fortune Indépendants (GFI), qui sont des acteurs dynamiques et innovants sur le marché du conseil en investissement. Les GFI se distinguent des banques traditionnelles par leur indépendance, leur agilité et leur capacité à proposer des solutions adaptées au profil et aux objectifs de chaque client.
Cédric Cazes
Cédric Cazes a un parcours éclectique : après un diplôme en finance, ressources humaines, audit interne et un master en Stratégie, il a travaillé ces 20 dernières années pour un groupe anglais, banque privée à Monaco et en Suisse, puis a intégré pendant 3 ans, en qualité de Partner, une fintech Suisso- Monégasque spécialisée dans l’édition de logiciels dédiés aux gérants et MFO. Il a ensuite pris la direction du département des Gérants de fortune et MFO de CMB Monaco, banque privée de référence en Principauté, dans le cadre du développement à l’international.
CMB Monaco
CMB Monaco est une banque privée internationale de référence basée à Monaco depuis 1976, qui fait partie du Groupe Mediobanca.
Cet établissement de renom aide notamment les high-net-worth individuals (HNWI) et leurs familles à gérer, préserver et renforcer leur patrimoine, en adoptant des stratégies financières pointues, organisées autour de leurs exigences et de leurs ambitions.
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