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Thomas Tietz
Corum
« Nous participons activement à la vague de consolidation dans le secteur des GFI »
La hausse de la consommation de poisson et la focalisation des consommateurs sur la durabilité entraînent de forts investissements dans le domaine de l’aquaculture, une tendance appelée à s’accélérer, comme l’explique Marco Fiorini.
Quel est l’environnement actuel pour l’aquaculture et la pisciculture ? Quelle est la dynamique de ce secteur ?
C’est un environnement très dynamique. La croissance démographique à l’échelle mondiale et la hausse en parallèle de la consommation de poisson a fait grimper la demande pour des produits de la pêche issus de la filière durable. En de nombreux endroits, l’aquaculture a une longue tradition – en Norvège, en Écosse, au Japon et également en Allemagne. Comparée à la pêche de capture, elle a joué un rôle moins important dans le monde, notamment en mer, mais cela change fortement. Depuis les années 1980, l’augmentation est fulgurante. Les raisons en sont, outre l’augmentation continue de la demande, la stagnation des rendements de la pêche sauvage.
Comment la politique intervient-elle ici ?
Les mesures politiques et les réglementations en faveur de la durabilité et de la protection de l’environnement soutiennent encore cette tendance. Les quotas de pêche visant à protéger les poissons de mer jouent également leur rôle. Investir dans l’aquaculture n’est donc pas seulement un choix écologique, c’est aussi une décision économique avantageuse.
A ce propos, comment investissez-vous dans l’aquaculture ?
Nous nous sommes spécialisés dans l’aquaculture, l’élevage aussi bien de poissons que de fruits de mer et nous travaillons à l’échelle mondiale. Nous mettons l’accent sur des pratiques durables qui contribuent non seulement à la préservation des stocks de poissons, mais qui assurent également des rendements élevés à nos investisseurs.
Voyez-vous des différences entre les différents groupes d’investisseurs – si vous comparez par exemple les investisseurs institutionnels et les investisseurs privés ?
Nos investisseurs, tant privés qu’institutionnels, montrent un fort intérêt pour les investissements durables avec des perspectives de croissance à long terme. Alors que les investisseurs institutionnels préfèrent souvent des analyses plus détaillées et des engagements à long terme, les investisseurs privés apprécient la possibilité d’investir dans un secteur émergent, respectueux de l’environnement.
Quelle est l’histoire derrière votre entreprise ?
Bonafide Wealth Management a donc été créée en 2011 avec cette idée de pouvoir répondre à l’intérêt croissant et au besoin d’investissements durables dans le secteur de l’aquaculture. Depuis notre création il y a maintenant plus de 12 ans, nous nous sommes systématiquement concentrés sur ce secteur. Notre équipe possède une solide expérience dans les domaines de la pisciculture et de la gestion financière, ce qui nous permet de développer des stratégies d’investissement durables et génératrices de rendement.
Quelle est l’évolution future du marché – et donc de votre entreprise ?
La demande en produits de la pêche issus de la filière durable va continuer à augmenter, ce qui ressort clairement du récent rapport de la FAO. Nous pensons être bien positionnés pour profiter de cette croissance. Pour la première fois depuis plus de 50 ans, l’aquaculture a produit plus que la pêche de capture. À l’avenir, nous mettrons encore plus l’accent sur l’innovation et les progrès technologiques dans l’aquaculture afin d’améliorer encore l’efficacité et la durabilité.
Marcio Fiorini
Bonafide Wealth Management
Marco Fiorini est le CEO de Bonafide Wealth Management, une boutique asset management, basée au Liechtenstein, qui s’est spécialisée dans l’aquaculture et la pisciculture mondiales. Avec plus de 20 ans d’expérience dans le secteur suisse de la finance et de la gestion de fortune, il gère avec son équipe le Bonafide Global Fish Fund.
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Wecan Comply vient de boucler un partenariat avec Arab Bank Switzerland qui veut fluidifier les échanges de données avec ses tiers-gérants. Une étape supplémentaire franchie pour la plateforme Wecan qui s’est attelée à son prochain use case KYC, axé sur le client final.
Quels points clés ont décidé Arab Bank Switzerland à travailler avec Wecan Comply ?
Ce partenariat va porter sur les activités tiers-gérants d’Arab Bank Switzerland. Nous allons les aider dans un premier temps à échanger des données de conformité avec leurs GFI. Nous avions déjà un lien très fort avec la banque Gonet, dans laquelle Arab Bank a pris une participation l’an passé. La relation s’est développée d’autant plus naturellement qu’Arab Bank est très active dans le domaine des actifs numériques, grâce notamment à Rani Jabban.
Au fur et à mesure que nous menions nos discussions, nous nous sommes aperçus que nous pouvions donner à ce partenariat un périmètre beaucoup plus étendu dans un second temps. Même si nous nous concentrons dans l’immédiat sur les tiers-gérants, notre use case historique, qui constitue un bon point de départ, nous allons évaluer également ce qu’il est possible d’envisager dans le domaine des actifs digitaux, en restant sur le périmètre des échanges de données de conformité. De manière générale, nous pouvons beaucoup accomplir ensemble.
Pour ceux qui auraient raté un épisode, quelle est la vocation de Wecan Comply ?
Pour en donner une rapide présentation, Wecan Comply est une plateforme, ou une marketplace, sur laquelle sont onboardées différentes institutions financières. Il peut s’agir de banques dépositaires, de tiers-gérants, de trusts, voire d’acteurs plus
éloignés du wealth management, comme par exemple Bitstamp, le premier exchange crypto européen.
Nous mettons à la disposition de toutes ces contreparties des coffres-forts numériques où elles basculent leurs données de conformité
KYC/KYB pour les échanger avec d’autres membres du réseau de manière sécurisée, simultanée et multilatérale. Ce système permet d’améliorer radicalement la qualité de la donnée et l’efficience opérationnelle des processus d’échange. Aujourd’hui, ce sont encore dans la plupart des cas des processus manuels, propices aux erreurs, extrêmement coûteux et frustrants pour les banques comme pour les clients.
Quels sont les nouveaux use cases sur lesquels vous travaillez désormais ?
Jusqu’à présent, nous nous sommes principalement focalisés sur les gérants indépendants et les données KYB qu’ils échangent avec les banques dépositaires. Le prochain use case, qui s’inscrit dans une suite logique, sera consacré aux clients finaux des tiers gérants et aux données de conformité les concernant. Pour nous, le use case KYC est l’application incontournable dans la gestion de fortune.
La volumétrie de ces échanges de données est tout simplement énorme.
Pour les banques et pour les gérants, les économies à considérer peuvent atteindre des montants très significatifs, qui se chiffrent en millions de francs. Nous avons bien avancé sur notre proof of concept avec certains clients pilotes et nous devrions pouvoir passer en production d’ici la rentrée.
Comment vous intégrez-vous aujourd’hui dans l’écosystème fintech ?
Nous avons initié de nombreux partenariats, que nous allons très vraisemblablement finaliser ces prochains mois, avec des fintechs qui travaillent elles-aussi dans le domaine de la conformité, mais sur des briques différentes de la chaîne de valeur KYC/KYB. Wecan Comply forme en quelque sorte le nœud central du process KYC/KYB. Nous fonctionnons en fait comme une place de marché ou un exchange mais pour des données de conformité.
Les partenaires avec lesquels nous sommes en discussion incluent des solutions de client lifecycle management, des core banking systems, des fournisseurs de signature électronique, des agrégateurs de données… L’objectif est de créer un véritable écosystème de gestion des données de conformité au centre duquel se trouvera Wecan Comply. Les autres fintechs de l’écosystème viendront se fondre dans cet ensemble et l’enrichir. Nous avons beaucoup de collaborations en vue avec des partenaires qui se trouvent en Suisse, mais aussi à l’étranger, en France par exemple, et nous n’avons pas l’intention de nous limiter en termes d’opportunités.
Philippe Reynier
Wecan Group
Philippe Reynier est le nouveau CEO de Wecan Group. Il dirigeait auparavant la practice Fintech & Crypto à l’échellle mondiale pour le cabinet de conseil Sheffield Haworth. Plus tôt dans sa carrière, Philippe a travaillé cinq ans chez UBS. Il y était responsable de la stratégie digitale ainsi que des partenariats et investissements fintechs. Enfin, il a été consultant au Boston Consulting Group Suisse, rattaché aux practices Financial Services et Technologie. Philippe Reynier est diplômé de l’INSEAD où il a obtenu un MBA.
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Développée par SwissQuant, la suite ImpaQt Analytics utilise des analyses quantitatives avancées pour aider ses utilisateurs à évaluer les sources de risque et de rendement, facilitant ainsi la prise de décisions stratégiques. Elle couvre l’ensemble de l’univers d’investissement, depuis les actions jusqu’aux investissements complexes tels que les produits dérivés de gré à gré et les actifs illiquides
Ça sert à quoi ?
Etayée par des modèles exclusifs, ImpaQt Analytics est une plateforme qui produit des analyses de risques et de rendements pour la gestion avancée de portefeuilles et de leurs risques inhérents. Elle garantit ainsi des informations en temps réel qui visent à améliorer à la fois l’efficacité et la surveillance.
Qu’est-ce que ça apporte de plus ?
ImpaQt Analytics permet d’analyser et de gérer plus efficacement les portefeuilles. En fournissant une vision en temps réel de la performance, elle aide les gestionnaires à prendre des décisions mieux informées et à clarifier leurs choix d’investissement.
Sur la partie Risk management, ses capacités incluent la planification de scénarios, les tests de résistance et l’attribution de performance basée sur les facteurs de risque. Ses utilisateurs peuvent évaluer les risques potentiels dans diverses conditions de marché, identifier en temps réel les plus importants contributeurs et mettre en œuvre différentes stratégies d’atténuation sans pour autant péjorer le rendement.
ImpaQt Analytics offre un modèle d’attribution de performance détaillée ainsi qu’une analyse de performance historique, permettant aux utilisateurs de disséquer les portefeuilles par classe d’actifs, secteur, région géographique et autres. Cette transparence favorise la comparaison avec les indices de référence et permet de prendre des décisions d’investissement fondées sur des données objectives.
En termes de classes d’actifs, la large couverture d’ImpaQt Analytics permet de gérer des portefeuilles relativement complexes. La capacité de la plateforme à optimiser leur composition et à évaluer leurs risques prospectifs permet enfin à ses utilisateurs de suivre plus facilement les évolutions des marchés et les opportunités qui s’y présentent.
Ça s’adresse à qui ?
ImpaQt Analytics a été spécialement conçu pour des investisseurs professionnels, un groupe dans lequel figurent aussi des bien des asset managers que des family offices ou des gestionnaires de fortune, banquiers et indépendants. Ces derniers peuvent par exemple profiter de la capacité d’ImpaQt Analytics à fournir des informations en temps réel sur les risques et les performances. L’architecture de la plateforme basée sur le cloud et la fourniture d’API assure l’intégration avec les systèmes existants. Pour les gérants indépendants, l’outil est livré avec une interface utilisateur qui ne nécessite aucune installation.
Qui est derrière ?
ImpaQt Analytics est développé par swissQuant, une fintech zurichoise spécialisée dans les solutions logicielles et l’analyse de données pour l’industrie financière. Issue d’un spin-off de l’EPFL, l’entreprise a été fondée en 2005 par Lorenz Martin Schumann. Elle est désormais dirigée par Mohamed Louizi , son nouveau Chief Executive Officer. Ses outils d’analyse et ses systèmes logiciels sont développés en interne par plusieurs équipes de mathématiciens, d’ingénieurs et de développeurs Quant.
Combien ça coûte ?
Le prix d’entrée pour ImpaQt Analytics se situe entre 15’000 et 25’000 francs par an, en fonction des options souscrites.
Plus d’informations :
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Que ce soit avec NS Partners ou avec l’ASWM, l’Alliance des Gestionnaires de Fortune Suisses dont elle vient de rejoindre le board, Amélie Janssens de Bisthoven sait faire avancer des projets. Avec une approche dont elle précise ici les principes.
Sur le long-terme, dans quel domaine les membres de l’Alliance peuvent ils le plus profiter de leur appartenance à l’Association?
Le principal avantage de l’Alliance est de permettre à ses membres des échanges constructifs sur autant de sujets qu’ils le souhaitent. Le temps est révolu où nous avions tous un peu peur de l’espionnage industriel. Aujourd’hui, nous partageons volontiers nos retours d’expérience sur tous les aspects réglementaires ou opérationnels. C’est d’autant plus intéressant que les membres de l’Alliance, de par le volume de leurs encours, supérieur au milliard de francs, ont mis en place des structures opérationnelles particulièrement robustes.
La valeur ajoutée de l’Alliance tient aussi à sa tagline, « stronger together », et à une volonté commune de renforcer le dialogue avec l’ensemble des acteurs qui animent la place financière en Suisse. Il s’agit, entre autres, de la Finma, des organismes de surveillance, des auditeurs, des diverses associations en Suisse et à l’international, et bien sûr des banques dépositaires que nous voyons comme des partenaires, plutôt que des concurrents. En joignant tous nos forces, nous sommes sûrs au final de mieux servir l’intérêt de nos clients.
Depuis mars, vous siégez vous-même au board de l’Alliance. Sur quelles missions vous concentrez-vous ?
L’Alliance s’est organisée en trois task forces. La première sur les coopérations avec les tiers, la deuxième sur les synergies en matière d’investissements, de solutions, d’outils, et la troisième, à laquelle je suis rattachée, sur la communication et l’évènementiel. Nous organisons par exemple un webinaire début juillet sur les réseaux sociaux, le meilleur usage à en faire, les erreurs à éviter, les ressources à envisager. Le séminaire est ouvert aux membres de l’Alliance, mais aussi à d’autres gérants.
Nos « Custody Bank Awards », qui sont un peu notre événement phare, rentrent également dans le cadre de cette troisième task force. Ces Awards traduisent bien l’esprit de partenariat dans lequel nous voulons travailler avec les banques dépositaires. Ils ont lieu tous les deux ans. J’ai participé à leur organisation cette année en mars à Zurich, et je ferai de même pour 2026.
Chez NS Partners, comment vous-y prenez-vous pour établir des priorités dans le domaine du digital ?
Nous déplaçons notre curseur entre deux extrémités, « do it or die » et « nice to have ». Les « do it or die » sont en quelque sorte nos figures imposées, comme dans le cas de notre CRM que nous migrons vers sa nouvelle version. Nous n’avons pas le choix. Dans la catégorie « nice to have », nous évaluons les projets selon les efforts, les budgets, les ressources qu’ils réclament et les éventuels gains à envisager en retour. Il faut bien évidemment que la récompense en vaille la peine. Sur un plan plus général, nous essayons d’identifier en premier les tâches chronophages qui nous éloignent de notre cœur de métier et de voir s’il est possible de digitaliser. Mais, en même temps, il est essentiel de se rappeler que le digital n’est pas une finalité en soi.
Dans le digital, quelles solutions permettent selon vous de générer le plus de valeur pour les gérants?
Tout dépend du stade de maturité digitale auquel les gérants sont parvenus. Et il n’est pas forcément nécessaire de se lancer dans de grands chantiers. Il faut penser aussi aux « quick wins », qui apportent des résultats immédiats. Je vois plein de petites tâches qui peuvent être facilement automatisées et, à force de gagner une heure par ci par là, ces mini-automatisations finissent par générer beaucoup de valeur.
Dans tous les développements que vous envisagez, où allez-vous porter le plus d’efforts ces prochaines années ?
Dans l’immédiat, nous allons mener à son terme la migration de notre CRM. Nous souhaitons au passage dématérialiser davantage les données clients, de manière à les utiliser plus efficacement, que ce soit dans le cadre des revues périodiques ou de la saisie de données elle-même. Et nous nous sommes lancés dans la construction d’une librairie de contrôle des risques, entièrement digitalisée. Nous avons déjà établi depuis quelques années une matrice des risques, mais nous allons la rendre dynamique, ce qui nous permettra d’avoir une vue transversale des risques et de faciliter les contrôles ainsi que les analyses et le reporting. Là encore, nous allons pouvoir mieux travailler en évitant les répétitions inutiles.
Amélie Janssens de Bisthoven
NS Partners
Chez NS Partners depuis 2008, Amélie Janssens de Bisthoven y dirige la Business Intelligence. Elle a la charge de plusieurs projets clés pour les trois lignes d’activité du groupe, avec pour finalité l’optimisation des processus opérationnels. Avant de rejoindre NS Partners, elle a passé quatre ans au sein de l’équipe de développement commercial d’Optimal Investment Services, une filiale à 100 % du groupe Banco Santander. Amélie est titulaire d’une licence en administration des affaires de l’Université internationale de Genève, et a suivi le programme exécutif «Building On Talent» de l’IMD Lausanne en 2014.
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Les arguments en faveur de la dette émergente se multiplient à mesure que les freins cycliques deviennent des facteurs favorables.
Les principaux pays émergents n’ont pas débattu de la question de savoir si l’inflation née de la pandémie était transitoire ou non. Au contraire, les banques centrales ont relevé leurs taux plus tôt et de façon plus agressive que celles des marchés développés afin d’atténuer les pressions sur les prix. Aujourd’hui, les avantages relatifs en termes de perspectives de croissance que confèrent ces mesures décisives font partie des facteurs qui méritent une attention particulière, selon l’équipe PGIM Fixed Income.
La pandémie a initié une période difficile pour la dette des marchés émergents (EMD), car la forte hausse des taux, la vigueur du dollar, le risque géopolitique accru et les sorties de capitaux importantes ont pesé sur les conditions de crédit. Mais désormais, sous l’effet conjugué de fluctuations cycliques favorables et de tendances structurelles à plus long terme, la classe d’actifs incite de nouveau à l’optimisme.
Selon Denis Cole, spécialiste de la dette des marchés émergents chez PGIM Fixed Income, une prime de croissance de 2 % des pays émergents par rapport aux pays développés a longtemps été la clé de la surperformance historique de la dette émergente par rapport au segment du haut rendement américain, avant la pandémie. Après avoir chuté en dessous de 1,5 % pendant une période plus longue qu’à l’accoutumée, dans le contexte d’incertitude ayant fait suite à la pandémie, les prévisions du consensus montrent que les marchés émergents sont sur le point de dépasser le seuil très important de 2 %.
« Nous pensons que la surperformance de la croissance des marchés émergents est de retour après une accalmie post-COVID », a déclaré Cole. « Et cela devrait rester élevé dans un avenir prévisible. »
Il est important de noter que ce rebond s’inscrit dans un contexte d’amélioration des fondamentaux souverains et des structures de croissance grâce à une meilleure mise en œuvre des politiques de la part des gouvernements et des banques centrales des pays émergents. Les politiques budgétaires et monétaires plus rigoureuses ont modifié la structure de la dette en faveur d’un financement national et de qualité, réduisant ainsi la sensibilité des marchés émergents à la hausse des taux et à la vigueur du dollar. La résilience structurelle résultant de cette discipline contribue désormais à la stabilité des taux de croissance.
« Ces marchés ont été confrontés à tout ce que l’on peut imaginer », déclare Magdalena Polan, Responsable de la recherche macroéconomique sur les marchés émergents chez PGIM Fixed Income. « Pourtant, malgré tous les chocs, le nombre de pays en situation de surendettement est resté remarquablement stable ces dernières années ».
En effet, les marchés émergents arrivent à maturité alors même qu’ils jouent un rôle de plus en plus important dans l’économie mondiale. En 2007, la part des marchés émergents dans le PIB mondial a dépassé celle des pays développés, dans le sillage de l’essor rapide de l’économie chinoise. Cette année, les marchés émergents, à l’exclusion de la Chine, devraient générer l’essentiel du PIB mondial.
Les fondamentaux solides des pays émergents, notamment les ratios dette/PIB inférieurs à ceux des économies développées, contribuent également à leur attrait croissant. Dans une optique à long terme, leur population plus jeune place les marchés émergents dans un contexte équivalent à celui des marchés développés à l’époque des baby-boomers. En outre, les marchés émergents, en particulier ceux du Sud, sont courtisés à des degrés divers par les deux plus grandes puissances économiques du monde, les États-Unis et la Chine, qui cherchent à assoir leur influence.
Il s’agit là d’une opportunité à long terme exceptionnelle, à en croire Cathy Hepworth, Responsable de la dette émergente chez PGIM Fixed Income, dont le récent rapport de recherche conclut : « Compte tenu des évolutions structurelles favorables susceptibles d’avoir un effet extrêmement positif sur les marchés émergents au cours des cinquante prochaines années, nous estimons que les valorisations actuelles ne reflètent pas correctement leur potentiel haussier et que le moment est peut-être venu d’initier une allocation stratégique à long terme à la dette émergente ».
Document réservé aux investisseurs professionnels. Tous les investissements comportent des risques, dont celui d’une perte en capital.
Au Royaume-Uni, l’information est publiée par PGIM Limited, dont le siège social est situé Grand Buildings, 1-3 Strand, Trafalgar Square, Londres, WC2N 5HR. PGIM Limited est agréée et réglementée par la Financial Conduct Authority (« FCA ») du Royaume-Uni (numéro de référence de la société 193418) et, en ce qui concerne ses activités en Italie, par la Consob et la Banque d’Italie. Au sein de l’Espace économique européen (« EEE »), l’information peut être publiée par PGIM Netherlands B.V. ou PGIM Limited, selon la juridiction. PGIM Netherlands B.V., sise Eduard van Beinumstraat 6 1077CZ, Amsterdam, Pays-Bas, est agréée par l’Autoriteit Financiële Markten (« AFM ») des Pays-Bas (numéro d’enregistrement : 15003620) et conduit ses activités sur la base d’un passeport européen. PGIM Luxembourg S.A., dont le siège social est situé au 2, boulevard de la Foire, L-1528 Luxembourg, est agréée et réglementée par la Commission de Surveillance du Secteur Financier (la « CSSF ») au Luxembourg (numéro d’enregistrement A00001218) et opère sur la base d’un passeport européen. Dans certains pays de l’EEE, ce document est, le cas échéant, publié par PGIM Limited en s’appuyant sur les dispositions, dérogations ou agréments applicables à PGIM Limited dans le cadre des autorisations provisoires accordées à la suite de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ces documents sont établis par PGIM Limited, PGIM Netherlands B.V. et/ou PGIM Luxembourg S.A. à l’attention des personnes au Royaume-Uni répondant à la définition de clients professionnels selon la FCA et/ou des personnes au sein de l’EEE répondant à la définition de clients professionnels selon la mise en œuvre locale de la directive 2014/65/UE (MiFID II). En Suisse, les informations sont publiées par PGIM Limited, Londres, par l’intermédiaire de son bureau de représentation à Zurich, dont le siège social est situé Kappelergasse 14, CH-8001 Zurich, Suisse. PGIM Limited, Londres, Bureau de représentation à Zurich est agréé et réglementé par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA et ces documents sont émis aux professionnels ou clients institutionnels au sens de l’Art. 4 alinéas 3 et 4 de la loi fédérale sur les services financiers (FinSA) en Suisse.
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