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Thomas Tietz
Corum
« Nous participons activement à la vague de consolidation dans le secteur des GFI »
Au cours des trois dernières années, l’Open Wealth Association a élargi sa base de membres, mais elle a surtout mis en place, dans le domaine de la gestion de fortune, une norme pour l’Open Finance. Son objectif est désormais de convaincre l’ensemble du secteur d’y adhérer.
Vous vous êtes fixé pour objectif d’aider l’Open Finance à percer dans le domaine de la gestion de fortune. Où en êtes-vous à ce jour?
Nous sommes en train d’analyser la manière dont les acteurs du marché, qu’ils soient membres ou non de notre association, mettent en œuvre notre norme, et l’utilisent concrètement. Pour les aider à franchir le pas, nous avons développé un adaptateur standard compatible avec les systèmes bancaires les plus importants. Il fonctionne déjà par exemple avec l’Avaloq Core Banking System. Il permet aux institutions financières qui travaillent sur Avaloq de mettre en place rapidement une interface OpenWealth et de la rendre opérationnelle. Nous poursuivons aussi, au sein de l’association, une feuille de route pour la mise en place des interfaces OpenWealth chez tous nos membres. Après avoir avancé sur le développement des normes, nous entrons donc maintenant dans une nouvelle phase.
Quelles sont les opportunités offertes par une architecture ouverte ? Pouvez-vous quantifier les gains d’efficacité qui en découlent ?
Nous en observons déjà les premiers effets positifs. Des processus automatisés et une meilleure qualité des données entraînent une réduction du nombre d’opérations et des coûts. Ce qui se concrétise déjà dans les systèmes actuellement en service. Néanmoins, il est encore trop tôt pour une évaluation globale, qui prendra plus de sens lorsque nous aurons collecté davantage de données. Cela dit, l’architecture ouverte permet aussi d’améliorer les expériences utilisateurs, un point particulièrement important pour les nouvelles générations.
Comment les fintechs réagissent-elles à ces interfaces ouvertes ? Où se concentrent les plus grands défis dans ce domaine ?
L’Open Finance offre la possibilité de développer des business models entièrement nouveaux. Et s’il y a une pression de l’État pour l’adoption de tels systèmes, il y a encore une certaine réticence au niveau des acteurs de la finance, surtout lorsqu’il s’agit d’abandonner l’interface directe avec le client. Ou lorsque les avantages de l’Open Finance n’ont pas encore été clairement perçus.
Dans quels autres domaines voyez-vous des opportunités intéressantes grâce à l’Open Finance ?
L’Open Finance qui se concentre sur le trafic des paiements, n’est qu’un domaine d’application parmi beaucoup d’autres. Nous la considérons comme un concept beaucoup plus large, qui englobe toutes les données financières. On peut d’ailleurs mentionner un exemple concret, une initiative dans le domaine du multibanking, promue par l’Association des banquiers. Il existe également de grandes opportunités dans le secteur de la gestion de fortune, pour proposer par exemple à certains clients des services qui étaient jusqu’à présent réservés aux HNWI, grâce aux réductions de coûts permises par l’Open Finance.
Quels sont les moteurs de cette évolution ? Plutôt les petits ou plutôt les grands acteurs du secteur ?
Ce n’est pas la taille qui fait pencher la balance, mais la stratégie de l’établissement. Les deux premières banques qui ont soutenu et cofondé OpenWealth étaient deux banques retail, de tailles différentes. Plus tard, deux instituts de gestion de fortune et deux grandes banques universelles les ont rejointes. Actuellement, nos membres présentent une grande diversité. Pour répondre à votre question, les principaux moteurs sont tous les établissements qui reconnaissent les avantages des interfaces ouvertes et qui n’ont pas peur du changement. La chaîne de création de valeur dans le secteur financier est de plus en plus fragmentée et s’organise en fonction d’écosystèmes dans lesquels les banques peuvent être à la fois des producteurs et des consommateurs de services et de produits financiers.
Dans quelle mesure la protection et la sécurité des données constituent-elles un défi dans le cadre de l’Open Finance ? Comment l’Open Wealth Association aborde-t-elle cette question ?
La protection et la sécurité des données sont des piliers centraux de l’Open Finance. Nous sommes pleinement conscients de l’importance de ces questions et nous veillons à ce que toutes les interfaces OpenWealth répondent aux normes de sécurité les plus élevées. Le respect des lois sur la protection des données est obligatoire, et nous sommes en dialogue constant avec la Confédération et les associations professionnelles concernées pour que toutes les exigences de compliance soient intégrées dans le standard OpenWealth.
La transformation digitale est une évolution clé dans de nombreux domaines. Néanmoins, il y a encore beaucoup de scepticisme lorsqu’il s’agit d’Open Finance. Que répondez-vous aux critiques ?
La transformation digitale est synonyme de changement, ce qui implique une phase d’adaptation. Nous offrons à nos membres un soutien sous forme d’ateliers, de matériel d’information et d’échange de bonnes pratiques. Nous encourageons également les discussions entre nos membres afin que chacun puisse apprendre de l’expérience des autres. Aux sceptiques, je dirais que le changement est souvent synonyme de défis, mais qu’il offre aussi de grandes opportunités. Il est important d’être ouvert à la nouveauté, de ne pas se laisser guider par la peur du changement mais au contraire de prendre conscience du potentiel qu’offre l’ouverture.
Raphael Bianchi
OpenWealth Association
Raphael Bianchi, président de l’OpenWealth Association, est Senior Partner chez Synpulse et Group CEO de Synpulse8. Il est également membre des conseils d’administration de Tenity et de Billte. Chez Synpulse, Raphael Bianchi est responsable de la stratégie en Suisse. Il a fondé le bureau de Singapour en 2008, posant ainsi la première pierre de l’expansion de l’entreprise en Asie. Auparavant, il avait été chargé de la création à Bratislava de son premier centre technologique dans l’Union européenne. Raphael Bianchi est titulaire d’un master en sciences économiques et en informatique de gestion de l’Université de Zurich.
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Les gérants indépendants doivent revoir aujourd’hui leurs modes opératoires, autant pour se plier aux nouvelles réglementations que pour optimiser leur structure et se recentrer sur la gestion. Dans ce cadre, l’externalisation et la digitalisation peuvent leur apporter une aide précieuse. Voici donc sept points où porter son attention pour gagner en efficacité et recréer de la valeur ajoutée.
Externalisation de la compliance
Des prestataires spécialisés peuvent aider à gérer efficacement les contraintes réglementaires avec des mises à jour fréquentes des exigences en matière de compliance ou avec du soutien dans la vérification des dossiers clients, LBA, cross-border. Cela réduit non seulement le risque de non conformité, mais permet également une utilisation plus efficace des ressources internes, qui pourront alors se focaliser sur des activités à réelle valeur ajoutée. Il convient de noter que le gérant ne peut en aucun cas externaliser ses responsabilités ! Il doit à tout moment garder le contrôle de ses activités.
Gestion des données et réconciliation
La gestion des données et la réconciliation sont essentielles lorsqu’il s’agit d’apporter précision et fiabilité à la gestion de fortune. L’externalisation de ces tâches peut améliorer la qualité des données tout en réduisant la charge de travail en interne. Ce service est lié à l’utilisation d’un PMS et il y est souvent intégré par leurs éditeurs. Mais il existe aussi sur le marché des offres indépendantes qui proposent des services complémentaires autour de la gestion des données.
Automatisation des tâches routinières
L’automatisation des tâches routinières telles que la saisie, le contrôle et la mise à jour des données, ainsi que les processus administratifs qui leur sont liés, est indispensable pour les gérants soucieux d’accroitre leur efficacité. L’utilisation de processus basés sur l’IA, qui relient différentes applications standards, permet d’automatiser ces tâches répétitives.
Transformation digitale et services IT
La transformation digitale, à savoir l’ensemble des process appliqués dans l’organisation pour intégrer le digital à différentes fonctions, devient chez les GFI un important levier à manœuvrer pour pérenniser leurs activités. L’externalisation des services IT, y compris la cybersécurité et l’infrastructure informatique, peut aider à rester à la pointe de la technologie tout en minimisant les risques liés à ces activités. Les fournisseurs de services IT peuvent non seulement faciliter la mise en œuvre de ces technologies avancées, mais aussi s’assurer que ces solutions tournent rond, avec des mises à jour permanentes.
Continuité des activités et gestion de la complexité
Quand on en vient aux opérations courantes, l’orchestration – autrement dit la coordination et la gestion de tous les systèmes informatiques – peut produire des gains énormes en termes d’efficacité. Les entreprises spécialisées dans ce type de prestations ont recours à des technologies avancées et à du personnel qualifié, ce qui permet une exécution plus rapide et plus précise. Il peut s’agir par exemple de la prise en charge de systèmes PMS ou CRM, de la gestion des demandes informatiques et des exigences commerciales.
Amélioration des postes de travail
La priorité accordée à la qualité technique des postes de travail des collaborateurs doit se retrouver au-dessus de la pile. Dans une période où l’accès aux talents se complique – « War for Talents » – et qu’il faut pouvoir attirer une nouvelle génération de RMs, des systèmes internes et des postes de travail ultra-fonctionnels, au goût du jour, revêtent une grande importance. Ils garantissent à une nouvelle génération de collaborateurs l’utilisation d’outils qui lui plaisent.
Collaboration avec les banques dépositaires
Il ne faut pas sous-estimer le potentiel considérable, en matière d’efficacité, qui découle du choix des banques dépositaires. Au-delà de la question des coûts, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’elles proposent comme interfaces techniques et solutions digitales. Pour les opérations quotidiennes, y compris la passation et le traitement des ordres, il faut qu’elles puissent mettre à disposition des interfaces techniques rôdées, de solides outils informatiques, ainsi qu’un portail eBanking haut de gamme. Cela dit, pour que ces outils soient vraiment efficaces, une qualité élevée des données est nécessaire en amont.
En conclusion
L’externalisation des tâches secondaires est devenue un passage obligé pour les GFI. Elle leur permet d’accroître leur efficacité et leur compétitivité dans un environnement de marché toujours plus exigeant. En externalisant des tâches spécifiques telles que la compliance, la gestion des données ou les processus IT, ils peuvent se concentrer sur leurs compétences clés tout en bénéficiant de l’expertise et des outils spécifiques développés par des prestataires de services spécialisés.
L’automatisation des tâches routinières, en particulier, est souvent négligée. Elle contribue pourtant largement à la qualité, à la flexibilité du travail ainsi qu’é la productivité du gérant. De même, elle a un impact évident sur les coûts. Une fois ces éléments pris en compte, une sélection rigoureuse des partenaires qui vont procéder à cette externalisation est nécessaire tout comme l’établissement d’une stratégie clairement définie, adaptée aux besoins spécifiques du gestionnaire de fortune. Des points essentiels pour assurer le succès et la durabilité du business model.
Dimitri Petruschenko
EAM Technology
Dimitri Petruschenko est co-fondateur et associé-gérant de EAM.Technology. Il a plus de quinze ans d’expérience dans l’environnement IT du secteur financier, en particulier celui des banques privées, des gestionnaires de fortune indépendants et des family offices. Avant de fonder EAM.Technology, il a occupé différents postes de direction chez des éditeurs de solutions logicielles destinées aux secteurs du wealth management et de l’asset management.
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Capitalium, la société de gestion basée à Genève, et intuitae, le multi family office français, se sont rapprochées pour formuler une offre complète de services destinée aux grandes familles et aux single family offices en Suisse. Alain Zell s’en explique dans Capsule.
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Rendements supplémentaires attendus cette année sur les marchés obligataires émergents
Grâce à de meilleurs fondamentaux et à un ratio favorable entre l’offre et la demande, les emprunts d’État des pays émergents ont généré l’an dernier des rendements élevés supérieurs à 11% en monnaie forte. Les obligations ayant une note de crédit élevée ont notamment contribué aux bénéfices, comme l’explique Daniel Shaykevich.
En ce début d’année, les volume d’émissions élevés ont contribué à creuser les écarts et ont donc débouché sur des évaluations plus attrayantes. L’offre pléthorique (qui devrait diminuer au cours des prochains mois) offre la possibilité aux investisseurs de prendre des risques à des conditions plus avantageuses, avant que les flux de capitaux sur le marché n’excèdent l’offre et que les primes de risque diminuent.
Potentiel pour les stratégies relative value
Le scénario de base pour 2024 table sur un environnement favorable pour les obligations en général et pour les obligations d’entreprises en particulier. Comme l’inflation s’est stabilisée entre-temps et que la croissance diminue, de nombreuses banques centrales de premier plan – dont la Réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne – bénéficient d’une certaine marge de manœuvre pour abaisser les taux d’intérêts afin de limiter les risques de récession.
Après une hausse en janvier, les primes de risque pour les obligations émergentes notées investment grade n’ont jamais été aussi attrayantes par rapport aux spreads US équivalents depuis plus de deux ans et même les spreads à haut rendement des Etats émergents sont toujours relativement intéressants. Les évaluations des obligations d’entreprises américaines s’approchent progressivement de leurs plus hauts historiques et rendent d’autant plus intéressante une allocation émergente pour les investisseurs. Dans ce contexte, nous prévoyons pour l’an prochain des rendements supplémentaires sur les marchés obligataires des pays émergents.
Une catégorie d’actifs aux multiples atouts
En plus des évaluations attrayantes, les obligations d’entreprises des Etats émergents profitent d’une combinaison unique de primes de risque élevées et d’une duration longue, que les obligations US sont incapables d’offrir, que ce soit dans le segment investment grade ou à haut rendement. Les marchés obligataires des pays émergents pourraient donc profiter tout particulièrement de la baisse des taux d’intérêts, mais aussi d’une croissance économique stable, qui soutient la demande d’obligations à fort rendement. Compte tenu de la demande globalement élevée et des évaluations des obligations d’entreprises américaines extrêmement chères dans une perspective historique, l’année 2024 pourrait être propice aux obligations émergentes.
Avantages des stratégies obligataires PE actives
Plus encore que dans d’autres segments des marchés obligataires mondiaux, les investisseurs peuvent profiter de stratégies actives sur les marchés émergents, sans avoir à prendre de risques supplémentaires. Pour plusieurs raisons, la catégorie d’actifs est particulièrement intéressante pour les stratégies alpha:
Les placements dans les pays émergents affichent généralement une duration plus longue, raison pour laquelle leur rendement dépend souvent de l’évolution des spreads et pas uniquement des rendements réalisés par les investisseurs pendant la durée de détention, souvent qualifiée de «carry». C’est pourquoi la recherche d’obligations émergentes à rendement particulièrement élevé peut parfaitement être payante.
Les emprunts d’États émergents aux fondamentaux en hausse pourraient générer des rendements supplémentaires pendant des années, à condition que l’évolution reste positive.
Les pays émergents d’une certaine importance profitent de courbes de taux solides qui incluent souvent des émetteurs para-étatiques en plus des émetteurs étatiques, raison pour laquelle les investisseurs actifs disposent de nombreux instruments pour implémenter leur exposition pays.
Prévision à long terme favorable
Les obligations d’entreprises des pays émergents devraient poursuivre leur évolution favorable de l’an dernier et générer des rendements corrigés du risque élevés à court terme, mais aussi à long terme. Grâce à des stratégies actives qui se concentrent sur une sélection rigoureuse de titres, les investisseurs peuvent viser l’alpha sur les marchés obligataires des pays émergents sans prendre de risque supplémentaire.
Daniel Shaykevich
Vanguard
Daniel Shaykevich est directeur et gérant de portefeuille chez Vanguard, où il est co-responsable de l’équipe des marchés émergents et de la dette souveraine. Il se concentre sur la gestion de la dette des émetteurs souverains et des entreprises liées au gouvernement dans les portefeuilles gérés activement par Vanguard. Avant de rejoindre Vanguard en mai 2013, M. Shaykevich était gestionnaire de portefeuille chez BlackRock, chargé de la gestion de la dette des marchés émergents dans des portefeuilles dédiés et croisés.
Philippe Reynier vient de prendre la direction de Wecan Group, spécialiste blockchain de la compliance et du partage des données, pour en piloter les développements ces prochaines années. Philippe Reynier, passé par le Boston Consulting Group et UBS, connait d’autant mieux Wecan qu’il était déjà membre de l’advisory board.
En quoi Wecan, vu comme projet d’entreprise, vous a le plus convaincu ?
En fait, je connaissais déjà Wecan. A l’époque où je travaillais chez UBS, j’avais conseillé Vincent Pignon, le fondateur, sur la stratégie digitale, les investissements et les partenariats. J’ai ensuite intégré l’advisory board et j’ai pu m’impliquer davantage dans le développement de la société. Je connais donc très bien les dossiers, le staff, les investisseurs, les clients. Je savais donc dans quelle aventure je m’engageais et je pouvais en apprécier le potentiel. Je trouve très intéressante la proposition de Wecan, qui consiste à aider des banques privées et des sociétés de gestion sur des sujets de compliance ou de KYC. Elle répond en ce moment à une véritable demande du marché.
D’ailleurs, quel est aujourd’hui le périmètre d’activité de Wecan?
Aujourd’hui, Wecan travaille essentiellement sur trois axes. Nous avons développé deux applications qui forment la Wecan Suite. Dans cette suite, on trouve donc Wecan comply et Wecan Connect. Wecan Comply est un coffre-fort numérique qui permet de consolider l’intégralité des données Compliance provenant des clients des gestionnaires de fortune. Et Wecan Connect est une solution de messagerie, comme Whatsapp, mais beaucoup plus sécurisée, et distribuée sur la blockchain.
Ces deux applications ont été construites sur une blockchain propriétaire qui s’appelle Wecan Chain. Elle a été dimensionnée dès le départ pour des clients institutionnels si bien que nous pouvons envisager de l’ouvrir à des tierces parties pour créer de nouvelles applications.
Quels sont les segments de clientèle sur lesquels vous vous concentrez aujourd’hui ?
Ce sont d’abord les banques privées et les gestionnaires de fortune. Mais Wecan s’ouvre à de nouveaux secteurs comme les trustees, les auditeurs et le secteur public, où la technologie que nous avons développée peut trouver des applications. Nous pouvons en effet nous positionner sur d’autres «use cases» dès qu’il est question de sécurité, de conformité et de partage des données de manière très efficace.
Sur le plan géographique, nous restons pour le moment concentrés sur la Suisse, mais il est clair que nous allons nous ouvrir au fur et à mesure à l’international.
Dans quelle direction voulez-vous piloter le développement de Wecan maintenant que vous en êtes devenu le CEO ?
Nous avons des objectifs clairs : nous voulons doubler le nombre de nos clients. Vu la dynamique dont Wecan a profité ces derniers mois, je pense qu’ils sont tout à fait réalisables. Pour y parvenir, nous allons produire nos efforts sur trois axes. Nous allons rechercher une plus grande pénétration du marché suisse, nous allons nous étendre à d’autres pays, notamment ceux où la gestion de fortune représente un secteur important, et nous tourner vers d’autres cas d’usages. Je crois que nous pouvons avoir une couverture plus large sur le secteur financier en répondant aux besoins d’institutions financières comme les brokers ou les exchanges qui doivent, eux-aussi, aborder des clients finaux. Voilà en résumé ce qui va nous occuper ces prochaines années !
Philippe Reynier
Wecan Group
Philippe Reynier est le nouveau CEO de Wecan Group. Il dirigeait auparavant la practice Fintech & Crypto à l’échellle mondiale pour le cabinet de conseil Sheffield Haworth. Plus tôt dans sa carrière, Philippe a travaillé cinq ans chez UBS. Il y était responsable de la stratégie digitale ainsi que des partenariats et investissements fintechs. Enfin, il a été consultant au Boston Consulting Group Suisse, rattaché aux practices Financial Services et Technologie. Philippe Reynier est diplômé de l’INSEAD où il a obtenu un MBA.
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