Sondage
Emilie-Alice Fabrizi
SPHERE
Private equity: les investisseurs suisses en quête de repères
L’industrie biotechnologique est confrontée à de nouveaux défis. Selon Daniel Koller, de nouvelles opportunités apparaissent pour les investisseurs, notamment dans le domaine des substances actives basées sur l’ARN.
Quels sont les défis que vous voyez actuellement dans le secteur de la biotechnologie ?
Daniel Koller : Il faut souvent de nombreuses années pour que le produit d’une entreprise de biotechnologie soit un succès. Cela commence par la recherche et le développement et se termine par le lancement et l’établissement sur le marché. Pour les biotechs, cela signifie déjà en temps normal une longue période de vaches maigres financières. Actuellement, les fortes hausses des taux d’intérêt et l’environnement incertain du marché des capitaux viennent compliquer les choses. Cela limite fortement la liberté d’action de nombreuses entreprises de biotechnologie.
Comment les entreprises réagissent-elles à cette situation ?
De nombreuses entreprises de R&D et de technologie de premier plan reviennent à la création de partenariats avec des entreprises de biotechnologie et pharmaceutiques plus grandes, rentables et bien capitalisées. En outre, de nombreuses entreprises ont recours à des modèles hybrides, dans lesquels elles concluent des partenariats pour certains produits, mais développent et commercialisent d’autres produits en régie propre.
Faut-il s’attendre à une augmentation des rachats ?
Oui, tout à fait. Après le net recul des activités de fusions et d’acquisitions par rapport à l’année record 2019, de nombreuses entreprises pharmaceutiques et géants de la biotechnologie sont toujours en mesure d’acquérir des entreprises de biotechnologie de petite et moyenne taille. Certaines grandes entreprises disposent même de milliards de dollars pour les fusions et acquisitions. Si les petites et moyennes entreprises continuent de développer des médicaments et des technologies prometteurs et que l’évaluation actuelle attractive est maintenue, nous devrions même assister à une augmentation des activités de fusions et d’acquisitions.
Quels nouveaux développements sont dans les starting-blocks ?
Les vaccins à ARNm ont déjà fait leurs preuves lors de la pandémie. Désormais, ils devraient également être utilisés pour les vaccins contre la grippe. Cela devrait permettre aux fabricants de gagner des parts de marché considérables. D’autres substances actives basées sur l’ARN, telles que le siRNA ou l’antisens, qui n’étaient jusqu’à présent utilisées que pour des maladies rares, souvent héréditaires, devraient désormais l’être également pour des maladies très répandues, telles que les indications cardiovasculaires ou neurologiques. Dans ce domaine, nous attendons par exemple d’Alnylam ou de Ionis des progrès considérables et des autorisations de produits en 2023. Ces deux entreprises font partie de notre portefeuille.
Qu’en est-il du traitement du cancer ? Des progrès ont déjà été annoncés dans ce domaine.
C’est vrai. Il s’agit ici de conjugués anticorps/principe actif (ADC) dans le domaine des tumeurs solides. Ils jouent déjà un rôle important dans le cancer du sein. À l’avenir, les ADC seront également utilisés pour d’autres tumeurs. Leur avantage n’est pas seulement leur efficacité, mais aussi leur meilleure tolérance. Ils devraient ainsi devenir un domaine d’activité extrêmement attractif. Macrogenics, Incyte et Exelixis sont des entreprises du portefeuille de BB Biotech qui proposent des ADC pour le traitement de différentes tumeurs solides.
Bio:
Dr. Daniel Koller a rejoint Bellevue Asset Management en 2004 et est depuis 2010 Head Investment Management Team de BB Biotech. Auparavant, il a travaillé comme gestionnaire d’investissement chez equity4life Asset Management et comme analyste actions chez UBS Warburg. Il a fait des études de biochimie à l’École polytechnique fédérale (EPF) de Zurich et a obtenu un doctorat en biotechnologie à l’EPF et chez Cytos Biotechnology, Zurich.
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Le marché obligataire retrouve un semblant de forme, après avoir été quelque peu vidé de sa substance l’an passé. Entre remontée des taux et valorisations attrayantes, de nombreux points d’entrée sont déjà apparus.
Après la bérézina de l’année dernière, les investisseurs en obligations espèrent certainement des cieux un peu plus cléments cette année. Avec des reculs généralement trois fois plus importants, l’année 2022 a donc de grandes chances de remplacer 1994 dans les classements des plus grands krachs obligataires de l’histoire. A l’origine de ce plongeon, on trouve naturellement l’inflation souvent considérée comme la « kryptonite » des marchés obligataires. Car dans les pays développés, l’inflation est parvenue en 2022 à des sommets inégalés depuis quatre décennies.
Mais le pic de cette phase inflationniste est probablement passé. La décrue est clairement engagée du côté des Etats-Unis et elle a également démarré en Europe grâce à la forte baisse des cours des produits énergétiques, à commencer par le gaz naturel, dont le prix a été divisé quasiment par cinq depuis l’été. Certes, la baisse de l’inflation ne se fera pas en ligne droite. Une certaine volatilité est attendue notamment au gré des indexations automatiques de certains prix et tarifs comme cela a pu être observé au mois de janvier. L’inflation a ainsi cessé de ralentir et a parfois même rebondi légèrement dans certains pays. Un phénomène sans doute temporaire. Par ailleurs, les chiffres économiques un peu partout dans le monde ont surpris positivement en ce début d’année et nous confortent dans notre scénario d’atterrissage en douceur de l’économie mondiale avant une réaccélération conjoncturelle au deuxième semestre.
Ces statistiques démontrent notamment la résilience des Etats-Unis et de l’Europe face au ralentissement conjoncturel mondial, aux conséquences de la guerre et au durcissement des conditions de crédit. Malgré quelques doutes temporaires, 2023 devrait pourtant être une année de désinflation, ce qui incitera les principales banques centrales à mettre fin à l’important resserrement monétaire engagé au printemps 2022.
La Fed sera certainement parmi les premières banques centrales à marquer une pause sur les taux. La Banque centrale européenne, confrontée à une inflation beaucoup plus élevée qu’aux Etats-Unis, sera en revanche tentée de poursuivre la normalisation de sa politique monétaire probablement encore durant la deuxième partie de l’année. Cette embellie des perspectives, de même que le lent ralentissement de l’inflation, a d’ailleurs amené les investisseurs à anticiper que les taux des banques centrales, après avoir atteint leur sommet, resteront élevés beaucoup plus longtemps que prévu. Ce point est particulièrement visible aux Etats-Unis.
Contrairement à ce qu’on pouvait observer en début d’année, les investisseurs n’envisagent pratiquement plus de baisses de taux par la Fed en 2024. Difficile dans ce contexte d’imaginer une forte détente des taux longs sur les prochains mois. Dans le meilleur des cas, elle n’interviendra pas avant le deuxième semestre. Si la perspective d’une forte appréciation des cours obligataires semble donc s’éloigner, sur le court et moyen termes il reste néanmoins l’attrait des coupons. Car les valorisations sont attractives sur l’ensemble des segments obligataires, les rendements offerts se situant partout dans le haut de la fourchette de la dernière décennie.
Sur le segment souverain par exemple, les rendements positifs sont à nouveau la norme après plusieurs années de répression financière orchestrée par les grandes banques centrales. Alors qu’une forte proportion des emprunts souverains se traitaient à des taux zéros ou négatifs il y a encore deux ans, des rendements supérieurs à 4% sur les Treasuries américains, au-dessus de 3% sur la plupart des emprunts gouvernementaux européens et de l’ordre de 1.5% sur les bons de la Confédération sont de nature à attirer l’intérêt des investisseurs institutionnels mais également privés.
Après l’augmentation de l’exposition et des durations recommandée sur les obligations américaines au deuxième semestre 2022, il est désormais temps de profiter de la remontée récente des taux en euro et en francs suisses. Il s’agit de renforcer la part de ces marchés en privilégiant les débiteurs de bonne qualité. Nous restons en effet convaincus que le pire de la correction obligataire est passé. L’environnement s’améliore progressivement pour cette classe d’actifs qui devrait afficher de meilleures performances cette année et faire quelque peu oublier le calamiteux exercice 2022.
Daniel Varela est le Chief Investment Officer de la banque Piguet Galland. Daniel Varela est entré à la Banque Piguet & Cie en 1999, en tant que responsable de l’analyse et de la gestion obligataire. Il est devenu responsable de la stratégie d’investissement en juillet 2011, puis membre du comité de direction de Piguet Galland en janvier 2012. Daniel Varela gère également depuis plus de vingt ans le Piguet Global Fund – International Bond, un fonds obligataire distingué à de multiples reprises pour la qualité de ses performances.
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Malgré un contexte qui reste pénalisant, la hausse des actifs risqués au premier trimestre obéit à une certaine logique. Stéphanie de Torquat, CIO chez Silex, nous en propose ici l’analyse.
Après une année noire pour les investisseurs, 2023 a démarré sous le signe de l’optimisme, avec une hausse généralisée des actifs risqués. Bien qu’en apparente contradiction avec une remontée des taux d’intérêt historiquement rapide, cette hausse est en réalité cohérente avec la phase actuelle du cycle.
Le prix des actions n’est rien d’autre que la combinaison de deux composantes : la valorisation, ou le prix que les investisseurs sont prêts à payer par unité de bénéfices générés (ratio PE), et la quantité de bénéfices générés.
La valorisation peut être assez aisément expliquée par les taux d’intérêt. Lorsqu’il est possible d’obtenir des niveaux de rendement conséquents avec des risques contenus, comme aujourd’hui, les investisseurs exigent davantage de bénéfices par unité payée. Le ratio PE sera donc plus faible. En revanche, lorsque les rendements sont proches de zéro, ils seront plus enclins à acheter des actions chères – le fameux « TINA », There Is No Alternative. Il existe donc une relation inverse entre les ratios PE et les taux.
La croissance des bénéfices, quant à elle, est liée à la dynamique économique, qui joue un rôle important dans la capacité des entreprises à générer des bénéfices.
Ainsi, nous pouvons distinguer quatre phases dans le cycle macro/actions, qui se sont déroulées très clairement jusqu’ici aux États-Unis :
Bien sûr, en cas d’atterrissage en douceur, les bénéfices n’ont pas lieu de s’effondrer et les actions résistent. Mais dans un scénario où la récession finit par arriver, ce que nous anticipons entre fin 2023 et mi-2024, le plus pertinent est de conserver une allocation prudente.
C’est pourquoi nous sommes convaincus que la bonne approche dans l’environnement actuel consiste à générer de la valeur au sein de la part actions, au travers de choix sectoriels relatifs marqués et d’une sélection de titres pertinente. A cet égard, le récent rebond record des valeurs cycliques européennes par rapport aux défensives est en décalage avec les fondamentaux macro-économiques. La sous-valorisation de ces valeurs défensives offre à notre avis un point d’entrée très intéressant pour revisiter la partie la plus défensive du marché, qui devrait surperformer les cycliques.
Stéphanie de Torquat occupe les fonctions de Chief Investment Officer chez Silex depuis l’automne dernier. Elle travaillait auparavant chez Lombard en tant que macro-économiste senior et membre du comité d’investissement. Plus tôt dans sa carrière, de 2006 à 2010, elle a été membre de l’équipe de stratégie d’investissement chez Goldman Sachs Asset Management à Londres, où elle couvrait essentiellement la clientèle institutionnelle. Stéphanie est diplômée de l’ENSAE à Paris, l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique, et détient un Master of Science en ingénierie financière de l’université de Columbia, à New York.
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Les stablecoins ont profité de la hausse des taux d’intérêt. Les différents émetteurs se livrent un combat sans pitié pour gagner des parts de marché, alors que les régulateurs, notamment américains, serrent la vis et cherchent à éviter un nouveau scandale dans l’univers des actifs digitaux.
Les stablecoins jouent un rôle essentiel dans l’écosystème des cryptomonnaies. Adossé à un actif (en général le dollar américain) ou un panier d’actif, ils ont l’avantage de ne pas être volatile comme le Bitcoin ou d’autres cryptos et de servir de réserve de valeur. Ils évoluent sur les différents protocoles blockchain desquels ils tirent des caractéristiques intéressantes par rapport à la monnaie traditionnelle, comme une disponibilité de manière continue, un dénouement quasi instantané, ou un certain niveau de transparence et de traçabilité.
Les cas d’utilisation des stablecoins sont variés. De par leur conception, ils créent un lien entre la finance traditionnelle et son pendant digital. De plus en plus de marchands en ligne, ont ajouté la possibilité de payer avec des stablecoins. Les stablecoins permettent de faire des transferts de fonds, notamment internationaux, à une fraction des coûts habituels.
En finance décentralisée (DeFi), les stablecoins sont utilisés pour emprunter et prêter des fonds, et pour fournir de la liquidité sur les échanges décentralisés et d’autres protocoles DeFi. Les investisseurs institutionnels utilisent les stablecoins pour acheter, vendre ou swaper leur allocation crypto.
Un marché significatif
Alors qu’il y avait moins de $5 milliards de stablecoins en circulation à la fin 2019, l’engouement pour les cryptos a changé la donne. Aujourd’hui les intervenants se partagent environ $135 milliards, un chiffre en légère baisse suite aux différents scandales et fraudes qui ont éclaboussé l’industrie de la crypto en 2022. Alors que le monde continue de se digitaliser et que la tokenisation de tous les actifs est sur le point de commencer, le marché des stablecoins devrait continuer de croître de manière significative.
Ceci est une véritable aubaine pour les émetteurs de stablecoins : Plus de stablecoins en circulation impliquent plus de réserves à gérer et potentiellement investir. Bien que chacun des plus de 100 stablecoins en circulation soit conçu de manière différente, les leaders du marché utilisent des actifs traditionnels comme collatéral des stablecoins émis. Certains ne conservent que du cash, d’autres réinvestissent les dépôts en instrument de taux à plus ou moins court-terme. L’envolé des taux américains a permis aux émetteurs de générer des milliards de dollars sur les investissements qui garantissent la stabilité du peg avec la valeur de référence. Ces revenus représentent presque une marge nette, sachant que les détenteurs de stablecoins ne bénéficient en général d’aucun intérêt provenant des réserves.
Là où le bât blesse, c’est que plus de 90% marché est réparti entre 4 stablecoins – USDT, USDC, BUSD et DAI. L’USDT, géré par Tether, a une part de marché supérieur à 50%. Ce stablecoin bénéficie d’avoir été parmi les premiers sur le marché et d’avoir noué des liens importants avec les plus grosses places de trading. Il existe cependant beaucoup de questions autours des réserves qui servent de collatéral. Bien que la société ait amélioré sa transparence, 15-20% des réserves restent investies dans des actifs peu liquides et volatiles (cryptomonnaies, prêts, obligations d’entreprise, etc.). Une éventuelle panique des investisseurs pourrait contraindre Tether à liquider ces actifs avec une décote, faisant perdre à l’USDT sa parité avec le dollar américain.
Dans l’œil du régulateur
Avec une volonté de réduire les risques pour les petits investisseurs et pour le système financier dans son ensemble, les différentes agences américaines se penchent sur le design des stablecoins. Pour simplifier, si les réserves sont constituées d’instrument financier, alors le stablecoin est considéré comme un instrument financier. La SEC a ordonné à la société américaine Paxos d’arrêter toute émission de BUSD, l’émetteur basé aux Etats-Unis du BUSD. Les réserves étaient notamment investies dans des obligations du Trésor américain à long terme.
D’autres stablecoins, notamment l’USDC de Circle et Coinbase, font le pari de passer entre les mailles du filet en proposant un « e-money », dont le collatéral est uniquement composé de cash et de T-Bills à 90 jours. Un collatéral de qualité ne résulte pas forcément en une absence de risque. L’USDC a temporairement perdu son peg avec le dollar, alors qu’une partie du cash était déposée auprès de la défunte Silicon Valley Bank (SVB).
Un arrêt forcé de l’USDT ou de l’USDC pourrait avoir des conséquences sur la liquidité du marché des cryptos. Cependant, cette industrie a prouvé à de nombreuses reprises sa capacité à rebondir et à s’adapter à un nouveau statut donné. L’innovation financière au travers de la blockchain ne fait cependant que commencer, et les stablecoins devraient conserver un rôle majeur dans l’écosystème, au moins jusqu’à l’apparition des monnaies digitales de banque centrales. Mais au rythme où évoluent ces projets dans les pays développés, les stablecoins ont encore de beaux jours à venir !
*************
Christophe Magnin, CFA, est responsable de l’équipe d’investissement d’AtonRâ Partners, spécialiste de l’investissement thématique à Genève. Il couvre notamment les stratégies liées à la digitalisation des services financiers. Christophe était précédemment responsable des investissements chez And Private Wealth SA et a également travaillé à dans l’équipe d’investissement de la Banque Hinduja. Christophe a obtenu un bachelor en économie d’HEC Lausanne, suivi d’un master en ingénierie financière de l’université technologique de Nanyang à Singapour.
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
La persistance et la vigueur de l’inflation ont largement alimenté la volatilité en 2022. Cependant, bien que l’inflation soit susceptible d’atteindre son pic lors des prochains trimestres, les investisseurs ne doivent pas s’attendre à ce que la volatilité diminue dans l’immédiat.
Les chiffres révèlent également l’ampleur de la volatilité enregistrée l’an dernier. L’indice VIX de la volatilité des actions a clôturé 94 % des séances boursières au-delà de sa moyenne historique ; l’indice MOVE du marché obligataire s’est établi à un niveau supérieur à la moyenne lors de 87 % des séances de marché ; et l’indice S&P 500 a connu une variation journalière supérieure à 2 % 61 fois contre seulement 7 fois en 2021.
Dans ce contexte, les banques centrales ont été contraintes de relever leurs taux de façon musclée pour préserver ce capital essentiel qu’est leur crédibilité. L’incapacité collective à reconnaître et à maîtriser l’inflation pourrait encore induire des pressions inflationnistes de deuxième ordre et un atterrissage forcé de l’économie.
Pour autant, les marchés pourraient bénéficier d’un coup de pouce grâce au possible pic de l’inflation et au tour de vis des banques centrales ces prochains trimestres. Cependant, la volatilité est vouée à rester élevée et sujette à de soudaines flambées en 2023, à mesure de la disparition progressives des obstacles qui ont bridé les marchés en 2022.
Les investisseurs doivent donc s’attendre à rester confrontés à un ensemble de défis cette année, notamment avec l’impact des tensions géopolitiques, une inflation plus forte que prévue, et le resserrement des politiques monétaires au niveau mondial.
Dans ce contexte obstinément volatil, la gestion active devrait faire toute la différence. Lorsque les actions offrent des performances solides et régulières, la gestion passive est l’approche qui s’impose, mais à mesure de l’accroissement de la volatilité, le choix des thèmes et titres appropriés devient essentiel à la réussite.
Par ailleurs, nous recommandons aux investisseurs d’orienter leur exposition en faveur des segments défensifs des marchés des actions et des obligations, de mettre en œuvre une gestion rigoureuse du risque et de diversifier leur portefeuille en envisageant une allocation à de nouvelles classes d’actifs (telles que les placements alternatifs).
Allocation défensive en actions et obligations
L’assemblage adéquat d’actions cotées et d’obligations peut offrir une protection efficace dans un contexte de marchés volatils. Cependant, il importe que les investisseurs minimisent l’impact d’un timing malheureux.
Diversification au travers des placements alternatifs
La diversification apporte également une protection en période de volatilité. Le meilleur moyen de l’obtenir, lorsque la corrélation entre actions et obligations est élevée, est d’investir dans des placements alternatifs.
Malgré les nombreux défis qui s’annoncent en 2023, la volatilité élevée peut également offrir une opportunité aux investisseurs qui cherchent à diversifier leur portefeuille au travers d’allocations défensives et sont tentés par les classes d’actifs alternatives.
Bio
Christian Bauer
REYL Intesa Sanpaolo, Zurich
Christian Bauer a débuté sa carrière bancaire en 1997 au Crédit Suisse à Zurich où il a travaillé jusqu’en 1999. Il rejoint ensuite la Dresdner Bank, puis la Banque Leumi (Suisse) en 2003 en tant que banquier privé, où il acquiert de l’expérience dans la gestion de clients internationaux. En 2006, il intègre ABN AMRO Private Banking (Suisse) en tant que responsable des pays anglophones, de l’Europe occidentale et du marché israélien. Lors du rachat d’ABN AMRO Suisse par l’Union Bancaire Privée en 2011, il devient Managing Director à l’UBP Zurich et continue à diriger les mêmes régions. Recruté par la banque Reyl en 2014, il est nommé directeur général de la succursale de Zurich en mai 2021.
Vous aimerez aussi
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
L’agence SPHERE est spécialisée dans les relations investisseurs. Elle édite le magazine SPHERE dédié aux professionnels de la gestion de patrimoines et de la gestion d’actifs en Suisse et organise des événements financiers à l’attention de ce même public. Elle s’appuie sur les compétences et le réseau solide de ses associés, actifs dans l’industrie bancaire et financière depuis plus de quinze ans.
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine | Site par Swiss House of Brands
Jonathan Graas a rejoint l’équipe de gestion de Decalia pour travailler entre autres sur les fonds dédiés aux mégatendances et à l’économie circulaire. Sur ce dernier thème, il voit un univers en pleine expansion avec des entreprises de plus en plus conscientes des impératifs auxquels elles sont tenues.
Quels sont les problèmes fondamentaux auxquels l’économie circulaire peut aujourd’hui apporter des réponses ?
J’en vois deux. Il y a d’abord la lutte contre le réchauffement climatique avec la nécessité de réduire les émissions de CO2 et de limiter la surconsommation de ressources matérielles. Il y a ensuite la perte de la biodiversité qui oblige à une bien meilleure gestion des ressources naturelles. Ces deux problèmes sont liés, bien évidemment. A court terme, l’économie circulaire peut également répondre aux problèmes plus actuels qui affectent les chaînes d’approvisionnement à l’échelle globale ou à l’inflation des prix de l’énergie et des matières premières.
Quels sont les grands axes sur lesquels l’économie circulaire est amenée à se développer?
La réglementation va prendre de plus en plus d’importance, en Europe, aux Etats-Unis et même en Chine. Les entreprises, sur un plan mondial, auront à la fois un soutien politique et des incitations fortes pour investir sur des horizons de dix et plus dans différents domaines, comme par exemple celui des énergies renouvelables.
En parallèle, nous assistons à une prise de conscience très forte chez les consommateurs. Ils sont de plus en plus sensibilisés aux enjeux qui touchent au net zéro ou à la biodiversité, et les changements dans leurs modes de consommation prennent de l’ampleur.
Comment voyez-vous les entreprises intégrer ces tendances dans leur politique ESG ?
Les entreprises ne sont pas exposées de la même façon à ces tendances, mais nous voyons un bon nombre d’entre elles investir dans ces directions, en se concentrant par exemple sur les énergies renouvelables ou sur le verdissement des industries lourdes. Beaucoup de capex commence à leur être alloué.
Nous constatons aussi chez ces entreprises l’envie d’augmenter la part des produits recyclables, de réduire les emballages, et de privilégier, dans leur mode de production, les matériaux biologiques plutôt que chimiques.
Je mentionnerai également un contrôle plus rigoureux de la chaîne d’approvisionnement avec une surveillance accrue des fournisseurs et davantage de visibilité sur la provenance des matières premières.
Au chapitre de la « supply chain », nous voyons aussi une tendance des industriels à relocaliser leurs centres de production pour ne plus avoir à subir les blocages conséquents apparus avec le déclenchement de la crise du covid.
Combien d’entreprises suivez-vous autour de ce thème de l’économie circulaire ?
Nous nous sommes basés sur l’indice MSCI World qui regroupe environ 1500 entreprises. Parmi elles, nous en suivons plus particulièrement un tiers, en lien avec l’économie circulaire. Je ne peux pas vraiment donner de chiffres exacts, à l’unité près, mais il est important se rendre compte que cet univers aujourd’hui ne cesse de s’agrandir. Et c’est ce qui nous intéresse en premier lieu.
Dans les grandes lignes, quelle est la stratégie employée pour le fonds Decalia Circular Economy?
Elle tient en un acronyme très simple : CIRCLE ! Nous avons défini six tendances, ou sous-thèmes, qui nous semblent complémentaires et qui valent aussi par leur diversification. Ces six tendances sont intitulées de la façon suivante : Circular Models, Innovative technology, Renewables, Cleaner environment, Life preservation et Eco-design. Nous avons une approche top down pour l’ensemble du thème et nous cherchons ensuite à identifier les dynamiques qui animent chaque sous-thème pour construire le portefeuille dans une logique bottom-up. Le fonds rassemble une cinquantaine de titres. Nous ne nous contentons de regarder les entreprises de type « best-in-class ». Nous nous intéressons tout autant à celles qui sont présentes dans des industries avec une empreinte écologique plus lourde mais qui réalisent les investissements nécessaires pour réduire sensiblement leurs émissions de CO2. C’est là que l’impact marginal sera le plus élevé. Nous avons besoin d’entreprises qui s’améliorent.
Jonathan Graas
Decalia
Jonathan Graas est gérant de portefeuille senior au sein du pôle asset management de Decalia, la boutique genevoise. Il a rejoint l’équipe de gestion en charge du fonds Decalia Sustainable SOCIETY et il co-gére le fonds Decalia Circular Economy. Chez Decalia, il a retrouvé Alexander Roose et Quirien Lemey avec lesquels il a travaillé précédemment chez DPAM. Il y gérait un fonds durable américain et co-gérait deux fonds thématiques durables, pour un encours total de plus de 4 milliards d’euros. Jonathan est titulaire d’une maîtrise en mathématiques appliquées de l’Université catholique de Louvain et d’une maîtrise en finance internationale de HEC Paris.
Vous aimerez aussi
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
Anthony Bailly
Rothschild & Co Asset Management
Comment bénéficier de la nouvelle impulsion de la Zone euro ?
Pierre Mouton & Alexis Sautereau
NS Partners
« Optimiser réseaux et infrastructures pour réduire les quantités de matière nécessaires ».
L’agence SPHERE est spécialisée dans les relations investisseurs. Elle édite le magazine SPHERE dédié aux professionnels de la gestion de patrimoines et de la gestion d’actifs en Suisse et organise des événements financiers à l’attention de ce même public. Elle s’appuie sur les compétences et le réseau solide de ses associés, actifs dans l’industrie bancaire et financière depuis plus de quinze ans.
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine | Site par Swiss House of Brands