Salle des machines

Solutions Digitales

  • Interview Alberto Velasco
  • Responsable de la Stratégie Produits
  • SwissQuant

«Une solution complète pour la construction de portefeuille bottom-up »

Créée voilà vingt ans, reconnue pour son expertise dans l’analyse et la gestion des risques, SwissQuant propose aujourd’hui aux wealth managers différents modules pour les assister dans la construction et la gestion de leurs portefeuilles. Explications d’Alberto Velasco.

Sur quels domaines d’expertise s’est développée SwissQuant ?

A l’origine, SwissQuant est un spin-off de l’EPFZ, créée en 2005 par des mathématiciens qui ont travaillé sur des modèles statistiques pour résoudre des problèmes rencontrés dans le monde de la finance. Ils se sont d’abord concentrés sur la validation et l’optimisation de modèles de risque, avec une approche académique très prononcéée. Ils en sont ensuite arrivés à développer leurs propres méthodologies qu’ils ont finalement décidé de commercialiser.

Quel est le premier logiciel avec lequel ils se sont lancés ?

CleaRisQ est le tout premier logiciel qu’ils aient mis sur le marché. Il a été développé pour que les sociétés de clearing et les bourses puissent calculer les appels de marge et gérer tous les risques de contrepartie.

Quelles sont aujourd’hui les lignes de métier de SwissQuant ?

Nous avons deux lignes principales, Wealth Management Technologie et Capital Markets Technologies. Avec la première, nous servons essentiellement des wealth managers et des assets managers auxquels nous proposons la suite Impact. Avec la seconde, nous travaillons surtout pour des bourses et des sociétés de clearing. Nous avons aussi une activité de conseil pour la création, ou la validation de modèles de risque.

Quelles fonctions de la chaîne de valeur couvrez-vous avec Wealth Management Technologies ?

Nous fournissons des outils pour gérer les flux et les process liés à l’advisory et aux mandats discrétionnaires. C’est là notre cœur de métier. Nous nous interfaçons avec des core banking systems, des PMS ou des CRM et nous amenons une solution complète pour assurer la construction de portefeuille au niveau du front office. Nous couvrons cette dimension workflow qui commence à manquer, surtout dans les établissements où le front-to-back en arrive à montrer certaines limites. Le modèle one size fits all a fait son temps. Nos clients préfèrent aujourd’hui des solutions plus agiles, plus réactives, plus modulables.

Quel usage en font les gérants ?

Avec les solutions que nous leur proposons, ils peuvent couvrir une grande partie de la chaîne de valeur, depuis l’onboarding et l’attribution des risques clients jusqu’au reporting, en passant par la génération de propositions d’investissement. Nous mettons à leur disposition des outils pour la construction de portefeuilles bottom-up, ainsi que pour leur gestion. Nous allons aussi les aider à recalibrer, à rebalancer ces portefeuilles et nous les accompagnons dans l’exécution des ordres.

Quels sont vos best-sellers ?

Il y en a plusieurs. Nous sommes déjà bien installés sur les analytiques qui assurent la gestion du risque. Beaucoup de discussions ont cours aujourd’hui sur la classification des risques produits, ce que nous appelons la PRC. Il s’agit d’attribuer une note de risque à tous les instruments qui entrent dans la composition d’un portefeuille client. C’est le genre d’exercice que nous maîtrisons parfaitement.

Nous avons ensuite ImpaQt Wealth, le logiciel dédié au end-to-end advisory et aux mandats discrétionnaires, avec lequel il est possible de gérer les comptes clients de façon totalement automatisée. C’est une solution d’optimisation unique en son genre. Elle permet de mettre en place une gestion totalement automatisée des mandats, tout en préservant la personnalisation de l’offre client.

Il y aussi une forte traction sur ImpaQt Analytics, que nous avons sortie l’an passé. C’est une suite avec laquelle il est possible d’analyser les risques et les performances dans les portefeuilles, de réaliser des stress tests et de produire des rapports spécifiques.

Et nous voyons enfin de plus en plus d’intérêt de la part des gérants pour nos solutions de modélisation des risques dans le domaine des private assets et des actifs illiquides. La demande se développe avec l’arrivée des nouvelles générations et il est clair pour nous que cette tendance va encore s’amplifier.

Albert Velasco

SwissQuant

Alberto Velasco est responsable de la stratégie produit et du développement commercial chez SwissQuant. Après avoir commencé sa carrière chez Thomson Reuters, il a occupé des postes de direction chez Refinitiv ainsi qu’au London Stock Exchange. Pour Refinitiv, il a dirigé la plateforme des conseillers en gestion de patrimoine. Pour le London Stock Exchange Group, il était responsable mondial des terminaux financiers dédiés au Wealth et à l’Asset management. Alberto a obtenu une maîtrise à l’Institut universitaire de hautes études internationales et du développement à Genève.

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    • Interview David Crépin
    • Directeur du développement
    • KeeSystem

    Risque, rendement et durabilité : KeeSystem passe en 3D

    Bien décidée à développer encore son écosystème, KeeSystem s’est associée à Sopiad pour proposer à ses clients, gérants de fortune, family offices et banques privées, des outils d’analyse et de reporting ESG. Un changement de dimension expliqué par David Crépin.

    En quoi consiste le partenariat que vous avez conclu avec Sopiad?

    KeeSystem inclut désormais les notations ESG – centrées clients – de Sopiad, dans KeeSense, son logiciel de gestion de portefeuilles. Nous offrons ainsi des outils d’analyse, de consolidation et de reporting des investissements ESG. Nous avons en effet intégré Safir, la solution de diagnostic de Sopiad, de manière fluide et directe, dans KeeSense. Nos utilisateurs bénéficient d’une expérience simplifiée, avec un accès immédiat au service de Sopiad, sans avoir besoin d’une connectivité supplémentaire.

    Quelles raisons ont mené à ce partenariat ?

    Pour KeeSystem, nous voulions vraiment rendre plus facile – et plus fiable – la gestion, la consolidation et le reporting ESG pour nos clients, qu’ils soient gérants de fortune ou family offices.

    Vous parlez d’expérience simplifiée. En quoi consiste-t-elle pour le gérant ?

    Elle se déroule en deux temps. Tout d’abord, depuis le portefeuille du client, le gérant accède au questionnaire Sopiad ESG afin de capturer ses préférences en matière de durabilité. Le questionnaire a été conçu de manière à répondre parfaitement à la réglementation MIFID et d’augmenter la dimension client centric.  Plusieurs informations sont collectées : contributions durables, principales incidences négatives, objectifs de développement durable.

    Une fois le profilage ESG finalisé, un diagnostic et un rapport d’adéquation du portefeuille du client sont générés sur base de ses préférences ESG.

    Avec la solution Sopiad, le gérant peut réaliser différentes simulations de réallocation du portefeuille pour améliorer l’adéquation avec ces préférences.

    Tout se décide en quelques clics ! Depuis KeeSense, le gérant accède à la plateforme Sopiad grâce à 2 nouveaux onglets, l’un pour déterminer le profil ESG du portefeuille, et l’autre pour obtenir le diagnostic ESG.

    Les informations sont envoyées par API vers la solution Sopiad. En retour, le gérant récupère le profil ESG de son client avec les trois critères et le rapport d’adéquation du portefeuille, sans avoir à changer d’écran ou de fenêtre. Nous avons rendu le processus très fluide.

    Quels intérêts vont-y trouver les gérants vous, selon vous ?

    La solution que nous avons développée avec Sopiad va leur permettre d’ajouter une nouvelle dimension à leurs travaux. Dans les analyses de portefeuilles, ils vont maintenant passer du duo habituel risque/rendement au trio plus abouti risque/rendement/durabilité. Grâce à cette évolution, ils vont pouvoir apporter une couche de personnalisation supplémentaire à leur gestion.

    Et quel est l’intérêt de ce partenariat pour KeeSystem ?

    Il nous permet de combiner différents savoir-faire. Le métier de KeeSystem est de consolider en matière de consolidation des données financières. Celui de Sopiad est son approche innovante et scientifique dans le domaine du profilage des préférences durables, du diagnostic et du monitoring ESG des portefeuilles. Avec ce partenariat, KeeSystem entend montrer une nouvelle que nous avons pour vocation de développer un écosystème capable de générer des solutions de pointe pour tous nos clients. Nous voulons prendre suffisamment d’envergure pour proposer des produits et services qui surpassent les attentes du marché.

    David Crépin

    KeeSystem

    David Crépin est directeur du développement et des relations clients chez KeeSystem, l’éditeur de logciel qu’il a rejoint en 2011. David a passé en tout 25 ans dans l’industrie du logiciel dont 15 ans dans celui de la fintech. Il est ingénieur en informatique, diplômé de l’ISTY de Versailles.

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      • Interview Marc Hauser
      • Managing Partner
      • Tenity

      « Les fintechs suisses pour explorer et exploiter de nouvelles opportunités. « 

      La Suisse dispose de solides atouts pour se positionner à la pointe de l’innovation financière. Elle allie en effet son expérience historique dans les domaines bancaire et financier à une attitude ouverte vis-à-vis de la technologie. Ce mélange des genres en fait un terrain fertile pour le secteur de la fintech, explique Marc Hauser dans cet entretien.

      Comment décrire ce qui caractérise l’écosystème des fintechs suisses ? 

      Les fintechs suisses réagissent rapidement aux nouvelles exigences du marché, en s’adaptant aux nouvelles technologies. Outre leur capacité d’innovation, c’est la collaboration entre les différents acteurs qui fait la force de cet écosystème. Des acteurs qui sont à la fois les institutions financières traditionnelles, les startups et les autorités de régulation. Cette collaboration permet d’encourager l’innovation tout en garantissant stabilité et sécurité.

      Dans ce domaine, l’innovation passe beaucoup par les startups et moins par les acteurs établis. Comment l’expliquez-vous ? 

      Le rôle des startups est en effet crucial, car elles développent souvent des solutions inédites qui remettent en question le statu quo. Cela dit, les institutions financières établies intègrent de plus en plus les innovations des fintechs dans leur activité principale. Elles s’efforcent d’améliorer tout à la fois la qualité de leurs services et leur efficacité opérationnelle. En fait, elles sont souvent poussées par les nouveaux acteurs à adopter ces innovations. Chez Tenity, nous constatons d’ailleurs une tendance à la collaboration plutôt qu’à la concurrence entre les entreprises financières traditionnelles et les fintechs, ce qui va entraîner des synergies et conduire à une croissance encore plus importante du secteur. 

      La Suisse est pionnière en matière d’actifs numériques et de technologie blockchain. Que se passe-t-il dans ce domaine ? 

      Il faut d’abord remarquer que l’adoption des actifs numériques et de la technologie blockchain en Suisse va au-delà des cryptomonnaies. Elle couvre en effet un large éventail d’applications, des titres tokenisés à la vérification de l’identité. Tant les startups que les crypto-banques font avancer les développements technologiques dans ces domaines. Les crypto-banques se concentrent principalement sur les solutions de dépôt ou de négoce des plus grandes cryptomonnaies comme le bitcoin ou l’ether pour les clients institutionnels ou les clients affluents. Les startups, elles, se focalisent davantage sur l’utilisation de la technologie blockchain, pour en faciliter l’accès, en amplifiant sa démocratisation, sa transparence, sa sécurité et son efficacité.

      Passons maintenant à la gestion de fortune, un domaine que vous connaissez bien. Quelles sont les possibilités d’optimisation grâce à la technologie ? 

      Le rythme effréné de l’innovation technologique contraste avec la nature à long terme de la gestion de fortune, qui s’étend même souvent sur plusieurs générations. Les wealthtechs offrent néanmoins plusieurs axes d’optimisation, comme par exemple dans le domaine de l’onboarding et de la gestion des relations clients. En effet, l’utilisation de plateformes numériques peut améliorer considérablement l’expérience client tout en maintenant les normes élevées de personnalisation et de sécurité qui font la réputation de la Suisse.

      Ensuite, il existe des stratégies d’investissement automatisées et axées sur l’analyse des données. Des solutions telles que les robo-advisors ou les plateformes de trading algorithmiques permettent de fournir des conseils d’investissement plus personnalisés, qui s’appuient sur les données, rendant ainsi la gestion de fortune accessible à un public plus large. Les processus analytiques avancés et l’IA peuvent également rationaliser les processus de compliance et améliorer la gestion des risques. 

      Marc Hauser

      Tenity Group

      Marc Hauser est un créateur d’entreprises, un investisseur et plus largement un promoteur de l’innovation qui a plus de 15 ans d’expérience dans la banque, la fintech et l’entrepreneuriat. Il est actuellement Responsable Europe & Associé gérant

      chez Tenity, un écosystème axé sur l’innnovation, qui investit dans des startups en phase de démarrage. Dans cette fonction, Marc Hauser participe au développement des startups et favorise leurs relations avec les grandes institutions financières. Avant Tenity, Marc Hauser a occupé différents postes de direction chez UBS. Au début de sa carrière, il a travaillé dans le conseil en stratégie, notamment chez Roland Berger Strategy Consultants.

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        Normes

        Solutions Digitales

        • Interview Raphael Bianchi
        • Président
        • OpenWealth Association

        « Nous avons su démontrer les avantages de la norme OpenWealth»

        Au cours des trois dernières années, l’Open Wealth Association a élargi sa base de membres, mais elle a surtout mis en place, dans le domaine de la gestion de fortune, une norme pour l’Open Finance. Son objectif est désormais de convaincre l’ensemble du secteur d’y adhérer.

        Vous vous êtes fixé pour objectif d’aider l’Open Finance à percer dans le domaine de la gestion de fortune. Où en êtes-vous à ce jour? 

        Nous sommes en train d’analyser la manière dont les acteurs du marché, qu’ils soient membres ou non de notre association, mettent en œuvre notre norme, et l’utilisent concrètement. Pour les aider à franchir le pas, nous avons développé un adaptateur standard compatible avec les systèmes bancaires les plus importants. Il fonctionne déjà par exemple avec l’Avaloq Core Banking System. Il permet aux institutions financières qui travaillent sur Avaloq de mettre en place rapidement une interface OpenWealth et de la rendre opérationnelle. Nous poursuivons aussi, au sein de l’association, une feuille de route pour la mise en place des interfaces OpenWealth chez tous nos membres. Après avoir avancé sur le développement des normes, nous entrons donc maintenant dans une nouvelle phase.

        Quelles sont les opportunités offertes par une architecture ouverte ? Pouvez-vous quantifier les gains d’efficacité qui en découlent ?

        Nous en observons déjà les premiers effets positifs. Des processus automatisés et une meilleure qualité des données entraînent une réduction du nombre d’opérations et des coûts. Ce qui se concrétise déjà dans les systèmes actuellement en service. Néanmoins, il est encore trop tôt pour une évaluation globale, qui prendra plus de sens lorsque nous aurons collecté davantage de données. Cela dit, l’architecture ouverte permet aussi d’améliorer les expériences utilisateurs, un point particulièrement important pour les nouvelles générations.

        Comment les fintechs réagissent-elles à ces interfaces ouvertes ? Où se concentrent les plus grands défis dans ce domaine ?

        L’Open Finance offre la possibilité de développer des business models entièrement nouveaux. Et s’il y a une pression de l’État pour l’adoption de tels systèmes, il y a encore une certaine réticence au niveau des acteurs de la finance, surtout lorsqu’il s’agit d’abandonner l’interface directe avec le client. Ou lorsque les avantages de l’Open Finance n’ont pas encore été clairement perçus.

        Dans quels autres domaines voyez-vous des opportunités intéressantes grâce à l’Open Finance ?

        L’Open Finance qui se concentre sur le trafic des paiements, n’est qu’un domaine d’application parmi beaucoup d’autres. Nous la considérons comme un concept beaucoup plus large, qui englobe toutes les données financières. On peut d’ailleurs mentionner un exemple concret, une initiative dans le domaine du multibanking, promue par l’Association des banquiers. Il existe également de grandes opportunités dans le secteur de la gestion de fortune, pour proposer par exemple à certains clients des services qui étaient jusqu’à présent réservés aux HNWI, grâce aux réductions de coûts permises par l’Open Finance. 

        Quels sont les moteurs de cette évolution ? Plutôt les petits ou plutôt les grands acteurs du secteur ?

        Ce n’est pas la taille qui fait pencher la balance, mais la stratégie de l’établissement. Les deux premières banques qui ont soutenu et cofondé OpenWealth étaient deux banques retail, de tailles différentes. Plus tard, deux instituts de gestion de fortune et deux grandes banques universelles les ont rejointes. Actuellement, nos membres présentent une grande diversité. Pour répondre à votre question, les principaux moteurs sont tous les établissements qui reconnaissent les avantages des interfaces ouvertes et qui n’ont pas peur du changement. La chaîne de création de valeur dans le secteur financier est de plus en plus fragmentée et s’organise en fonction d’écosystèmes dans lesquels les banques peuvent être à la fois des producteurs et des consommateurs de services et de produits financiers.

        Dans quelle mesure la protection et la sécurité des données constituent-elles un défi dans le cadre de l’Open Finance ? Comment l’Open Wealth Association aborde-t-elle cette question ?

        La protection et la sécurité des données sont des piliers centraux de l’Open Finance. Nous sommes pleinement conscients de l’importance de ces questions et nous veillons à ce que toutes les interfaces OpenWealth répondent aux normes de sécurité les plus élevées. Le respect des lois sur la protection des données est obligatoire, et nous sommes en dialogue constant avec la Confédération et les associations professionnelles concernées pour que toutes les exigences de compliance soient intégrées dans le standard OpenWealth.

        La transformation digitale est une évolution clé dans de nombreux domaines. Néanmoins, il y a encore beaucoup de scepticisme lorsqu’il s’agit d’Open Finance. Que répondez-vous aux critiques ? 

        La transformation digitale est synonyme de changement, ce qui implique une phase d’adaptation. Nous offrons à nos membres un soutien sous forme d’ateliers, de matériel d’information et d’échange de bonnes pratiques. Nous encourageons également les discussions entre nos membres afin que chacun puisse apprendre de l’expérience des autres. Aux sceptiques, je dirais que le changement est souvent synonyme de défis, mais qu’il offre aussi de grandes opportunités. Il est important d’être ouvert à la nouveauté, de ne pas se laisser guider par la peur du changement mais au contraire de prendre conscience du potentiel qu’offre l’ouverture.

        Raphael Bianchi

        OpenWealth Association

        Raphael Bianchi, président de l’OpenWealth Association, est Senior Partner chez Synpulse et Group CEO de Synpulse8. Il est également membre des conseils d’administration de Tenity et de Billte. Chez Synpulse, Raphael Bianchi est responsable de la stratégie en Suisse. Il a fondé le bureau de Singapour en 2008, posant ainsi la première pierre de l’expansion de l’entreprise en Asie. Auparavant, il avait été chargé de la création à Bratislava de son premier centre technologique dans l’Union européenne. Raphael Bianchi est titulaire d’un master en sciences économiques et en informatique de gestion de l’Université de Zurich.

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          Blockchain

          Solutions Digitales

          • Philippe Reynier
          • CEO
          • Wecan group

          « La proposition de Wecan répond à une véritable demande du marché »

          Philippe Reynier vient de prendre la direction de Wecan Group, spécialiste blockchain de la compliance et du partage des données, pour en piloter les développements ces prochaines années. Philippe Reynier, passé par le Boston Consulting Group et UBS, connait d’autant mieux Wecan qu’il était déjà membre de l’advisory board.

          En quoi Wecan, vu comme projet d’entreprise, vous a le plus convaincu ?

          En fait, je connaissais déjà Wecan. A l’époque où je travaillais chez UBS, j’avais conseillé Vincent Pignon, le fondateur, sur la stratégie digitale, les investissements et les partenariats. J’ai ensuite intégré l’advisory board et j’ai pu m’impliquer davantage dans le développement de la société. Je connais donc très bien les dossiers, le staff, les investisseurs, les clients. Je savais donc dans quelle aventure je m’engageais et je pouvais en apprécier le potentiel. Je trouve très intéressante la proposition de Wecan, qui consiste à aider des banques privées et des sociétés de gestion sur des sujets de compliance ou de KYC. Elle répond en ce moment à une véritable demande du marché.

          D’ailleurs, quel est aujourd’hui le périmètre d’activité de Wecan?

          Aujourd’hui, Wecan travaille essentiellement sur trois axes. Nous avons développé deux applications qui forment la Wecan Suite. Dans cette suite, on trouve donc Wecan comply et Wecan Connect. Wecan Comply est un coffre-fort numérique qui permet de consolider l’intégralité des données Compliance provenant des clients des gestionnaires de fortune. Et Wecan Connect est une solution de messagerie, comme Whatsapp, mais beaucoup plus sécurisée, et distribuée sur la blockchain.

          Ces deux applications ont été construites sur une blockchain propriétaire qui s’appelle Wecan Chain. Elle a été dimensionnée dès le départ pour des clients institutionnels si bien que nous pouvons envisager de l’ouvrir à des tierces parties pour créer de nouvelles applications.

          Quels sont les segments de clientèle sur lesquels vous vous concentrez aujourd’hui ?

          Ce sont d’abord les banques privées et les gestionnaires de fortune. Mais Wecan s’ouvre à de nouveaux secteurs comme les trustees, les auditeurs et le secteur public, où la technologie que nous avons développée peut trouver des applications. Nous pouvons en effet nous positionner sur d’autres «use cases» dès qu’il est question de sécurité, de conformité et de partage des données de manière très efficace.

          Sur le plan géographique, nous restons pour le moment concentrés sur la Suisse, mais il est clair que nous allons nous ouvrir au fur et à mesure à l’international.

          Dans quelle direction voulez-vous piloter le développement de Wecan maintenant que vous en êtes devenu le CEO ?

          Nous avons des objectifs clairs : nous voulons doubler le nombre de nos clients. Vu la dynamique dont Wecan a profité ces derniers mois, je pense qu’ils sont tout à fait réalisables. Pour y parvenir, nous allons produire nos efforts sur trois axes. Nous allons rechercher une plus grande pénétration du marché suisse, nous allons nous étendre à d’autres pays, notamment ceux où la gestion de fortune représente un secteur important, et nous tourner vers d’autres cas d’usages. Je crois que nous pouvons avoir une couverture plus large sur le secteur financier en répondant aux besoins d’institutions financières comme les brokers ou les exchanges qui doivent, eux-aussi, aborder des clients finaux. Voilà en résumé ce qui va nous occuper ces prochaines années !

          Philippe Reynier

          Wecan Group

          Philippe Reynier est le nouveau CEO de Wecan Group. Il dirigeait auparavant la practice Fintech & Crypto à l’échellle mondiale pour le cabinet de conseil Sheffield Haworth. Plus tôt dans sa carrière, Philippe a travaillé cinq ans chez UBS. Il y était responsable de la stratégie digitale ainsi que des partenariats et investissements fintechs. Enfin, il a été consultant au Boston Consulting Group Suisse, rattaché aux practices Financial Services et Technologie. Philippe Reynier est diplômé de l’INSEAD où il a obtenu un MBA.

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            • Stefan Klauser
            • CEO
            • Aisot Technologies

            « Réagir rapidement, avec précision, aux nouvelles tendances du marché »

            Spin-off de de l’EPF de Zurich, Aisot Technologies développe des solutions basées sur l’intelligence artificielle pour les gestionnaires de fortune, les conseillers financiers et les gestionnaires de fonds. Grâce à sa plateforme interactive IA, baptisée « AI Insights », les utilisateurs ont la possibilité d’accéder directement à des outils IA et Quant destinés à optimiser leurs portefeuilles.

            Comment les gestionnaires de fortune peuvent-ils utiliser votre plateforme ?

            Ils peuvent élaborer de nouvelles stratégies, les personnaliser, ou optimiser les portefeuilles existants, voire en créer de nouveaux en exploitant des flux informations provenant de multiples sources.

            Quelles technologies utilisez-vous ?

            Nous mettons en pratique les dernières technologies développées par les pionniers de l’intelligence artificielle. Il en va ainsi pour la personnalisation. Elle permet de piocher dans un large éventail de possibilités, comme les objectifs de volatilité, la pondération des différents actifs, les taux de rotation ou les facteurs ESG, mais aussi tout une série de recommandations allant jusqu’à la sélection individuelle des titres.

            Par ailleurs, grâce au « Product Launch Pad », un outil intégré dans la plateforme, les portefeuilles optimisés par l’IA peuvent être transformés en produits d’investissement négociables. Les utilisateurs ont aussi la possibilité de déléguer les mandats de gestion, et de s’assurer ainsi une gestion plus aboutie des portefeuilles. Ils peuvent dès lors se concentrer sur des poches spécifiques qui viennent en satellite dans les portefeuilles ou sur l’acquisition de clients. La plateforme « AI Insights » peut être enfin utilisée pour développer des produits d’investissement en nom propre ou en marque blanche. 

            Quels types de clients ciblez-vous ?

            Nos solutions sont d’ores et déjà utilisées par des gestionnaires de fortune, des fonds, des family offices, des conseillers financiers et des courtiers. Ils sont basés aussi bien en Europe, au Moyen-Orient, en Asie qu’aux États-Unis. Parmi les clients d’Aisot, on trouve aujourd’hui beaucoup de « boutiques » spécialisées dans la gestion de patrimoine. Les fonctions avancées de la plateforme les aident non seulement à créer des portefeuilles personnalisés, mais aussi à analyser puis à réagir rapidement, avec précision, aux nouvelles tendances du marché.

            Qui manage Aisot Technologies ?

            Aisot Technologies a été fondée en 2019 par moi, l’actuel CEO, par Nino Antulov-Fantulin, aujourd’hui directeur du développement, et par le Tian Guo. Le Chief Technology Officer, est Roger Peyer, qui a travaillé auparavant chez Avaloq et Vontobel. Ces derniers mois, nous avons réussi à recruter des collaborateurs de talent qui travaillaient chez les leaders du secteur, tels que Google, InvestCloud ou GenTwo. Aisot reste par ailleurs étroitement liée à l’ETH Zurich, notamment en tant que membre du AI Center et du FinsureTech Hub.

            Combien ça coûte ? 

            Le montant de nos abonnements dépend des besoins et de la complexité des produits demandés. Aujourd’hui, il est possible d’accéder à notre plateforme pour moins de 2000 francs par mois.  Si les outils développés par Aisot sont utilisés pour lancer de nouveaux produits d’investissement, les prix dépendent alors de la catégorie dans lesquels ils rentrent, des actifs gérés et des frais demandés aux clients finaux.

             

            Plus d’informations

            www.aisot.com

            Stefan Klauser

            Aisot Technologies

            Stefan Klauser est le CEO d’Aisot Technologies, l’IA de nouvelle génération appliquée à la gestion d’actifs. Avant de fonder Aisot, Stefan a travaillé comme chef de projet pour Finance 4.0 à l’EPF de Zurich. Il est le co-auteur et l’éditeur d’une série d’ouvrages à l’intersection de la fintech et de la durabilité.  Stefan est titulaire d’un master de l’université de Zurich et de diplômes postgrades en leadership et en gestion de l’entrepreneuriat et de l’innovation de la London School of Economics. Au MIT, il a suivi le programme « Fintech and the Future of Markets ».

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