Normes

Solutions Digitales

  • Interview Raphael Bianchi
  • Président
  • OpenWealth Association

« Nous avons su démontrer les avantages de la norme OpenWealth»

Au cours des trois dernières années, l’Open Wealth Association a élargi sa base de membres, mais elle a surtout mis en place, dans le domaine de la gestion de fortune, une norme pour l’Open Finance. Son objectif est désormais de convaincre l’ensemble du secteur d’y adhérer.

Vous vous êtes fixé pour objectif d’aider l’Open Finance à percer dans le domaine de la gestion de fortune. Où en êtes-vous à ce jour? 

Nous sommes en train d’analyser la manière dont les acteurs du marché, qu’ils soient membres ou non de notre association, mettent en œuvre notre norme, et l’utilisent concrètement. Pour les aider à franchir le pas, nous avons développé un adaptateur standard compatible avec les systèmes bancaires les plus importants. Il fonctionne déjà par exemple avec l’Avaloq Core Banking System. Il permet aux institutions financières qui travaillent sur Avaloq de mettre en place rapidement une interface OpenWealth et de la rendre opérationnelle. Nous poursuivons aussi, au sein de l’association, une feuille de route pour la mise en place des interfaces OpenWealth chez tous nos membres. Après avoir avancé sur le développement des normes, nous entrons donc maintenant dans une nouvelle phase.

Quelles sont les opportunités offertes par une architecture ouverte ? Pouvez-vous quantifier les gains d’efficacité qui en découlent ?

Nous en observons déjà les premiers effets positifs. Des processus automatisés et une meilleure qualité des données entraînent une réduction du nombre d’opérations et des coûts. Ce qui se concrétise déjà dans les systèmes actuellement en service. Néanmoins, il est encore trop tôt pour une évaluation globale, qui prendra plus de sens lorsque nous aurons collecté davantage de données. Cela dit, l’architecture ouverte permet aussi d’améliorer les expériences utilisateurs, un point particulièrement important pour les nouvelles générations.

Comment les fintechs réagissent-elles à ces interfaces ouvertes ? Où se concentrent les plus grands défis dans ce domaine ?

L’Open Finance offre la possibilité de développer des business models entièrement nouveaux. Et s’il y a une pression de l’État pour l’adoption de tels systèmes, il y a encore une certaine réticence au niveau des acteurs de la finance, surtout lorsqu’il s’agit d’abandonner l’interface directe avec le client. Ou lorsque les avantages de l’Open Finance n’ont pas encore été clairement perçus.

Dans quels autres domaines voyez-vous des opportunités intéressantes grâce à l’Open Finance ?

L’Open Finance qui se concentre sur le trafic des paiements, n’est qu’un domaine d’application parmi beaucoup d’autres. Nous la considérons comme un concept beaucoup plus large, qui englobe toutes les données financières. On peut d’ailleurs mentionner un exemple concret, une initiative dans le domaine du multibanking, promue par l’Association des banquiers. Il existe également de grandes opportunités dans le secteur de la gestion de fortune, pour proposer par exemple à certains clients des services qui étaient jusqu’à présent réservés aux HNWI, grâce aux réductions de coûts permises par l’Open Finance. 

Quels sont les moteurs de cette évolution ? Plutôt les petits ou plutôt les grands acteurs du secteur ?

Ce n’est pas la taille qui fait pencher la balance, mais la stratégie de l’établissement. Les deux premières banques qui ont soutenu et cofondé OpenWealth étaient deux banques retail, de tailles différentes. Plus tard, deux instituts de gestion de fortune et deux grandes banques universelles les ont rejointes. Actuellement, nos membres présentent une grande diversité. Pour répondre à votre question, les principaux moteurs sont tous les établissements qui reconnaissent les avantages des interfaces ouvertes et qui n’ont pas peur du changement. La chaîne de création de valeur dans le secteur financier est de plus en plus fragmentée et s’organise en fonction d’écosystèmes dans lesquels les banques peuvent être à la fois des producteurs et des consommateurs de services et de produits financiers.

Dans quelle mesure la protection et la sécurité des données constituent-elles un défi dans le cadre de l’Open Finance ? Comment l’Open Wealth Association aborde-t-elle cette question ?

La protection et la sécurité des données sont des piliers centraux de l’Open Finance. Nous sommes pleinement conscients de l’importance de ces questions et nous veillons à ce que toutes les interfaces OpenWealth répondent aux normes de sécurité les plus élevées. Le respect des lois sur la protection des données est obligatoire, et nous sommes en dialogue constant avec la Confédération et les associations professionnelles concernées pour que toutes les exigences de compliance soient intégrées dans le standard OpenWealth.

La transformation digitale est une évolution clé dans de nombreux domaines. Néanmoins, il y a encore beaucoup de scepticisme lorsqu’il s’agit d’Open Finance. Que répondez-vous aux critiques ? 

La transformation digitale est synonyme de changement, ce qui implique une phase d’adaptation. Nous offrons à nos membres un soutien sous forme d’ateliers, de matériel d’information et d’échange de bonnes pratiques. Nous encourageons également les discussions entre nos membres afin que chacun puisse apprendre de l’expérience des autres. Aux sceptiques, je dirais que le changement est souvent synonyme de défis, mais qu’il offre aussi de grandes opportunités. Il est important d’être ouvert à la nouveauté, de ne pas se laisser guider par la peur du changement mais au contraire de prendre conscience du potentiel qu’offre l’ouverture.

Raphael Bianchi

OpenWealth Association

Raphael Bianchi, président de l’OpenWealth Association, est Senior Partner chez Synpulse et Group CEO de Synpulse8. Il est également membre des conseils d’administration de Tenity et de Billte. Chez Synpulse, Raphael Bianchi est responsable de la stratégie en Suisse. Il a fondé le bureau de Singapour en 2008, posant ainsi la première pierre de l’expansion de l’entreprise en Asie. Auparavant, il avait été chargé de la création à Bratislava de son premier centre technologique dans l’Union européenne. Raphael Bianchi est titulaire d’un master en sciences économiques et en informatique de gestion de l’Université de Zurich.

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    Blockchain

    Solutions Digitales

    • Philippe Reynier
    • CEO
    • Wecan group

    « La proposition de Wecan répond à une véritable demande du marché »

    Philippe Reynier vient de prendre la direction de Wecan Group, spécialiste blockchain de la compliance et du partage des données, pour en piloter les développements ces prochaines années. Philippe Reynier, passé par le Boston Consulting Group et UBS, connait d’autant mieux Wecan qu’il était déjà membre de l’advisory board.

    En quoi Wecan, vu comme projet d’entreprise, vous a le plus convaincu ?

    En fait, je connaissais déjà Wecan. A l’époque où je travaillais chez UBS, j’avais conseillé Vincent Pignon, le fondateur, sur la stratégie digitale, les investissements et les partenariats. J’ai ensuite intégré l’advisory board et j’ai pu m’impliquer davantage dans le développement de la société. Je connais donc très bien les dossiers, le staff, les investisseurs, les clients. Je savais donc dans quelle aventure je m’engageais et je pouvais en apprécier le potentiel. Je trouve très intéressante la proposition de Wecan, qui consiste à aider des banques privées et des sociétés de gestion sur des sujets de compliance ou de KYC. Elle répond en ce moment à une véritable demande du marché.

    D’ailleurs, quel est aujourd’hui le périmètre d’activité de Wecan?

    Aujourd’hui, Wecan travaille essentiellement sur trois axes. Nous avons développé deux applications qui forment la Wecan Suite. Dans cette suite, on trouve donc Wecan comply et Wecan Connect. Wecan Comply est un coffre-fort numérique qui permet de consolider l’intégralité des données Compliance provenant des clients des gestionnaires de fortune. Et Wecan Connect est une solution de messagerie, comme Whatsapp, mais beaucoup plus sécurisée, et distribuée sur la blockchain.

    Ces deux applications ont été construites sur une blockchain propriétaire qui s’appelle Wecan Chain. Elle a été dimensionnée dès le départ pour des clients institutionnels si bien que nous pouvons envisager de l’ouvrir à des tierces parties pour créer de nouvelles applications.

    Quels sont les segments de clientèle sur lesquels vous vous concentrez aujourd’hui ?

    Ce sont d’abord les banques privées et les gestionnaires de fortune. Mais Wecan s’ouvre à de nouveaux secteurs comme les trustees, les auditeurs et le secteur public, où la technologie que nous avons développée peut trouver des applications. Nous pouvons en effet nous positionner sur d’autres «use cases» dès qu’il est question de sécurité, de conformité et de partage des données de manière très efficace.

    Sur le plan géographique, nous restons pour le moment concentrés sur la Suisse, mais il est clair que nous allons nous ouvrir au fur et à mesure à l’international.

    Dans quelle direction voulez-vous piloter le développement de Wecan maintenant que vous en êtes devenu le CEO ?

    Nous avons des objectifs clairs : nous voulons doubler le nombre de nos clients. Vu la dynamique dont Wecan a profité ces derniers mois, je pense qu’ils sont tout à fait réalisables. Pour y parvenir, nous allons produire nos efforts sur trois axes. Nous allons rechercher une plus grande pénétration du marché suisse, nous allons nous étendre à d’autres pays, notamment ceux où la gestion de fortune représente un secteur important, et nous tourner vers d’autres cas d’usages. Je crois que nous pouvons avoir une couverture plus large sur le secteur financier en répondant aux besoins d’institutions financières comme les brokers ou les exchanges qui doivent, eux-aussi, aborder des clients finaux. Voilà en résumé ce qui va nous occuper ces prochaines années !

    Philippe Reynier

    Wecan Group

    Philippe Reynier est le nouveau CEO de Wecan Group. Il dirigeait auparavant la practice Fintech & Crypto à l’échellle mondiale pour le cabinet de conseil Sheffield Haworth. Plus tôt dans sa carrière, Philippe a travaillé cinq ans chez UBS. Il y était responsable de la stratégie digitale ainsi que des partenariats et investissements fintechs. Enfin, il a été consultant au Boston Consulting Group Suisse, rattaché aux practices Financial Services et Technologie. Philippe Reynier est diplômé de l’INSEAD où il a obtenu un MBA.

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      • Stefan Klauser
      • CEO
      • Aisot Technologies

      « Réagir rapidement, avec précision, aux nouvelles tendances du marché »

      Spin-off de de l’EPF de Zurich, Aisot Technologies développe des solutions basées sur l’intelligence artificielle pour les gestionnaires de fortune, les conseillers financiers et les gestionnaires de fonds. Grâce à sa plateforme interactive IA, baptisée « AI Insights », les utilisateurs ont la possibilité d’accéder directement à des outils IA et Quant destinés à optimiser leurs portefeuilles.

      Comment les gestionnaires de fortune peuvent-ils utiliser votre plateforme ?

      Ils peuvent élaborer de nouvelles stratégies, les personnaliser, ou optimiser les portefeuilles existants, voire en créer de nouveaux en exploitant des flux informations provenant de multiples sources.

      Quelles technologies utilisez-vous ?

      Nous mettons en pratique les dernières technologies développées par les pionniers de l’intelligence artificielle. Il en va ainsi pour la personnalisation. Elle permet de piocher dans un large éventail de possibilités, comme les objectifs de volatilité, la pondération des différents actifs, les taux de rotation ou les facteurs ESG, mais aussi tout une série de recommandations allant jusqu’à la sélection individuelle des titres.

      Par ailleurs, grâce au « Product Launch Pad », un outil intégré dans la plateforme, les portefeuilles optimisés par l’IA peuvent être transformés en produits d’investissement négociables. Les utilisateurs ont aussi la possibilité de déléguer les mandats de gestion, et de s’assurer ainsi une gestion plus aboutie des portefeuilles. Ils peuvent dès lors se concentrer sur des poches spécifiques qui viennent en satellite dans les portefeuilles ou sur l’acquisition de clients. La plateforme « AI Insights » peut être enfin utilisée pour développer des produits d’investissement en nom propre ou en marque blanche. 

      Quels types de clients ciblez-vous ?

      Nos solutions sont d’ores et déjà utilisées par des gestionnaires de fortune, des fonds, des family offices, des conseillers financiers et des courtiers. Ils sont basés aussi bien en Europe, au Moyen-Orient, en Asie qu’aux États-Unis. Parmi les clients d’Aisot, on trouve aujourd’hui beaucoup de « boutiques » spécialisées dans la gestion de patrimoine. Les fonctions avancées de la plateforme les aident non seulement à créer des portefeuilles personnalisés, mais aussi à analyser puis à réagir rapidement, avec précision, aux nouvelles tendances du marché.

      Qui manage Aisot Technologies ?

      Aisot Technologies a été fondée en 2019 par moi, l’actuel CEO, par Nino Antulov-Fantulin, aujourd’hui directeur du développement, et par le Tian Guo. Le Chief Technology Officer, est Roger Peyer, qui a travaillé auparavant chez Avaloq et Vontobel. Ces derniers mois, nous avons réussi à recruter des collaborateurs de talent qui travaillaient chez les leaders du secteur, tels que Google, InvestCloud ou GenTwo. Aisot reste par ailleurs étroitement liée à l’ETH Zurich, notamment en tant que membre du AI Center et du FinsureTech Hub.

      Combien ça coûte ? 

      Le montant de nos abonnements dépend des besoins et de la complexité des produits demandés. Aujourd’hui, il est possible d’accéder à notre plateforme pour moins de 2000 francs par mois.  Si les outils développés par Aisot sont utilisés pour lancer de nouveaux produits d’investissement, les prix dépendent alors de la catégorie dans lesquels ils rentrent, des actifs gérés et des frais demandés aux clients finaux.

       

      Plus d’informations

      www.aisot.com

      Stefan Klauser

      Aisot Technologies

      Stefan Klauser est le CEO d’Aisot Technologies, l’IA de nouvelle génération appliquée à la gestion d’actifs. Avant de fonder Aisot, Stefan a travaillé comme chef de projet pour Finance 4.0 à l’EPF de Zurich. Il est le co-auteur et l’éditeur d’une série d’ouvrages à l’intersection de la fintech et de la durabilité.  Stefan est titulaire d’un master de l’université de Zurich et de diplômes postgrades en leadership et en gestion de l’entrepreneuriat et de l’innovation de la London School of Economics. Au MIT, il a suivi le programme « Fintech and the Future of Markets ».

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        • Hossein Fezzazi
        • COO
        • Penta

        « Sécurité et protection des données : les grandes priorités du moment »

        Créée voilà bientôt trente ans, basée à Genève et à Dubaï, Penta propose des services IT au monde du wealth management en se concentrant sur le cloud, la sécurité et la protection des données. Des sujets sensibles qui requièrent actuellement une forte attention ainsi que l’explique Hossein Fezzazi.

        Quel est le métier de Penta ?

        Penta est un fournisseur de services cloud et de gestion IT. Depuis 1996, nous sommes spécialisés dans le stockage, la gestion et la protection des données sensibles de nos clients. Nous gérons nos propres centres de données dans deux des principales capitales financières mondiales, Genève et Dubaï.

        La majorité de notre clientèle est issue du secteur financier. Or lorsqu’il s’agit de finance mondiale, de commerce international et de régimes réglementaires complexes, les enjeux sont élevés. Nos clients n’ont aucune marge d’erreur. Avec Penta, nous leur offrons donc une certaine tranquillité d’esprit en leur permettant de mettre leurs données entre de bonnes mains grâce à nos solutions informatiques sur mesure.

        Comment Penta se positionne-t-il dans le secteur des services financiers ?

        Nous avons plus de deux décennies d’expérience dans le secteur financier. Nous avons accompagné des centaines d’organisations à Genève et à Dubaï dans l’amélioration de la sécurité et la conformité de leurs données. Nous proposons une sécurité bancaire infaillible, sans compromis ni exception, aux institutions financières de toutes tailles.

        Quelles solutions sont proposées par exemple ?

        Nos solutions s’étendent du cloud, aux solutions pour les entreprises et à la gestion des risques informatiques.

        Elles comprennent un cloud privé hébergé en Suisse ou à Dubaï, une infrastructure en tant que service, plus communément appelé l’IaaS, l’hébergement d’applications et une reprise après sinistre en tant que service, le DRaaS.

        En termes de solutions commerciales, nous proposons tout un panel de services, des bureaux virtuels, applications bureautiques et continuité d’activité, aux services informatiques gérés, aux conseils techniques et aux plateformes de téléphonie 3CX. Nous couvrons également la sécurité des communications de nos clients, le partage de fichiers, ainsi que l’hébergement de courrier électronique et Web.

        Nos solutions de gestion des risques informatiques couvrent la gouvernance et la conformité  – y compris la conformité FINMA et DFSA – les audits informatiques, les systèmes de gestion des informations de sécurité et des événements, la sauvegarde en tant que service – à savoir la BaaS – et la surveillance et la gestion à distance. Nous proposons également des audits d’infrastructure informatique, des tests d’intrusion et l’élaboration de politiques de sécurité informatique, ainsi qu’une formation de sensibilisation à la cybersécurité, une assistance en matière de cyber assurance et la sécurité Microsoft 365.

        Quels segments de clientèle sont spécifiquement ciblés ?

        Au sein de l’écosystème des services financiers, nous nous concentrons spécifiquement sur les banques privées et les banques d’investissement, les compagnies d’assurance, les family offices, les gestionnaires de fortune indépendants et les cabinets comptables.

        Bloomberg, Finamic et SS&C sont des exemples d’entreprises qui nous font confiance pour sécuriser leurs données et leurs applications. Nous répondons à tous les besoins informatiques des organisations du secteur des services financiers, afin qu’elles puissent se concentrer sur leur cœur de métier.

        Quelles avancées majeures ont lieu actuellement dans les outils proposés aux institutions financières ?

        La sécurité et la protection des données sont les deux grands sujets qui préoccupent le plus

        le secteur financier à l’heure actuelle. Il faut également noter que ce sont deux aspects toujours plus importants de la conformité réglementaire.

        Aujourd’hui, les PME sont autant, voire davantage, ciblées que les grandes entreprises par les cyber-attaques. Cela est principalement dû au fait que les outils disponibles et les motivations ont changé. La course pour les sécuriser est lancée avec des solutions abordables et réalisables.

        En matière de protection des données, la législation a rattrapé les progrès des 20 dernières années sur le big data. Les entreprises ne peuvent plus collecter toute sorte de données et les stocker sur un disque dur. Elles sont responsables de chaque élément de données ainsi que de sa protection. De même, sécuriser les données contre les fuites nécessite des connaissances et une technologie toujours plus pointues.

        Hossein Fezzazi

        Penta 

        Hossein Fezzazzi est le Chief Operating Officer de Penta, un poste qu’il occupe depuis 2010. En tant que directeur des opérations, Hossein Fezzazi est en charge de la stratégie, des finances et de la gestion des comptes de l’entreprise à la fois à Genève et à Dubaï. Il apporte également sa solide expérience dans la relation clients lors des phases d’appel d’offres, de prévente et de production des projets.

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          • Pierre Dupont
          • Managing partner
          • WIZE by Teamwork

          « Syz veut couvrir l’ensemble des besoins GFI avec une solution core »

          Grâce au partenariat établi avec Wize by TeamWork, la banque Syz offre désormais l’emploi du PMS développé par Wize aux gérants indépendants qui ont déposé leurs avoirs chez elle. Une solution novatrice expliquée plus en détails par Pierre Dupont.

          En quoi consiste donc ce partenariat ?

          Nous mettons donc le logiciel Wize à la disposition des gérants de fortune indépendants qui utilisent Syz comme banque dépositaire. Avec la mise en place de la LSFin, un grand nombre de tâches incombent désormais aux GFI, principalement liées au CRM et à la compliance. Ce transfert de responsabilité, de la banque dépositaire vers le gérant, a limité du même coup la portée des systèmes dédiés aux GFI dans les banques. Les outils disponibles aujourd’hui ne répondent plus à 100% à leurs besoins.

          D’où l’idée de ce partenariat entre Syz et Wize. Pour renforcer son offre auprès des tiers gérants, la banque propose d’externaliser et prendre à sa charge le coût d’une solution core, qui couvre l’ensemble des besoins des gérants indépendants dans ce nouvel environnement LSFin/LEFin.

          Quels coûts la banque Syz prend-elle en charge plus précisément ?

          Elle assume les coûts du logiciel au prorata des actifs que le gérant va déposer chez elle. Avec cette approche, elle veut bien évidemment inciter les gérants indépendants à ouvrir davantage de comptes chez elle. Le partenariat entre Wize et Syz repose donc sur ce changement de stratégie commerciale, avec une offre qui privilégie un système core plutôt qu’un système satellite.

          Dans quelle mesure pensez-vous que les gérants indépendants seront sensibles à cette offre ?

          Pour la banque Syz, l’emploi du logiciel Wize représente finalement un coût assez modéré. En revanche, pour les gérants indépendants, la mise en conformité aux nouvelles normes LSFin et LEFIn a un impact fort sur leurs charges opérationnelles. C’est bien le problème de ces nouvelles règlementations. Elles n’apportent pas de nouvelles opportunités business, du moins pas dans l’immédiat, mais elles grèvent les budgets et accroissent les risques opérationnels. Cet allégement budgétaire proposé par Syz va donc très certainement inciter les gérants à accroître leur relation d’affaires avec la banque.

          Qu’entendez-vous démontrer au travers de ce partenariat ?

          Il permet à la banque Syz de montrer qu’elle sait se mettre à l’écoute des gérants indépendants et qu’elle est suffisamment orientée clients pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés en ce moment. Je crois aussi que Syz démontre son esprit entrepreneurial, avec un modèle de partenariat original et innovant qui lui permet de se poser en premier de cordée dans ce secteur. En ce qui concerne Wize, le partenariat conclu avec Syz met parfaitement en valeur les capacités de notre PMS à répondre aux nouveaux besoins des gérants, notamment dans les domaines du CRM et de la compliance, deux fonctions devenues aujourd’hui essentielles.

          Pensez-vous que cette « Première » puisse en appeler d’autres ?

          C’est un partenariat qui n’est pas exclusif, pour Syz comme pour Wize. Il peut donc créer un précédent. A terme, je ne pense pas que toutes les banques de la place suivront la même voie mais ce coup d’essai va quand même nous permettre de tester le marché et d’envisager éventuellement d’autres initiatives. Il est trop tôt pour mesurer la réussite de ce partenariat et l’impact qu’il aura, mais il est clair qu’il a déjà généré énormément d’attention et soulevé beaucoup de questions, chez les banques comme chez les gérants.

          Pierre Dupont

          WIZE by Teamwork

          Pierre Dupont est Managing Partner chez WIZE by TeamWork, éditeur de solutions logicielles « all-in-one » pour le wealth management et l’asset management. Pierre possède une solide expérience à la fois dans le domaine de l’informatique et dans celui des opérations bancaires. Avant de prendre la direction Sales de Wize en 2010, il a dirigé le développement commercial des services Global Custody et Reporting de la banque Lombard Odier. Auparavant, il officiait en tant que Private Banking Client Executive chez IBM, à Genève. Pierre Dupont est diplômé de l’ICHEC Management School de Bruxelles.

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            La fintech KeeSystem, vient de sortir la dernière version de KeeSense, son logiciel de gestion de portefeuille. Lancé voilà quinze ans, le PMS en est désormais à sa septième évolution, avec l’accent mis cette fois sur le design, l’ergonomie et l’efficacité.

            Pour mettre au point cette nouvelle version de KeeSense, sur quels objectifs vous êtes-vous concentrés ?

            Dans le secteur de la tech, il faut sans cesse innover pour répondre aux besoins des utilisateurs et à la façon dont ils se renouvellent. Avec KeeSense, depuis quinze ans que le logiciel existe, nous avons toujours cherché à simplifier le quotidien des gérants indépendants. Aujourd’hui, la dernière version s’inscrit toujours dans cette logique, et elle prend en compte également les nouvelles exigences auxquelles sont tenus les GFI depuis la mise en application des nouvelles réglementations en début d’année.

            Plus concrètement, nous avons vraiment mis l’accent sur le design, l’esthétique et l’ergonomie. Nous nous sommes par exemple beaucoup inspiré des sciences cognitives pour présenter des information complexes de la manière la plus simple, la plus abordable possible. Un pms, c’est compliqué ; la compliance, c’est compliqué ; la gestion de fortune dans son ensemble, c’est compliqué ! Pour les GFI, les process sont assez lourds. Avec KeeSense 7.0, nous avons donc voulu développer des solutions rapides, efficaces, simples, intuitives. Nous nous sommes vraiment concentrés là-dessus.

            A notre manière, nous essayé de redéfinir les frontières du wealth management. L’interface a été pensée pour engager l’utilisateur. Nous avons créé par exemple une fonctionnalité, « Snapshot », afin que les GFI aient une une vision complète sur la gestion de leur portefeuille et que les processus décisionnels soient plus fluides.

            Combien de temps avez-vous mis pour développer cette septième version de KeeSystem ?

            Il nous a fallu un plus de neuf mois, avec une phase de recherche et, bien évidemment, une phase de test avec nos utilisateurs. Nous avons mis en place par exemple des outils de Eye Tracking pour bien comprendre où les regards se portent, avec parfois des résultats assez surprenants. Editer un logiciel comme le nôtre, mettre la bonne info au bon endroit, c’est quasiment un travail d’architecte. Il faut être à la fois très créatif très précis. Très créatif quand il faut réfléchir aux différentes façons d’utiliser les nouvelles technologies pour faciliter le quotidien des gérants. Très précis quand il s’agit de conceptualiser des tableaux de bord dynamiques qui garantissent des flux d’informations constant et fiable, en connexion avec de multiples banques dépositaires. La v.7 de KeeSense est plus qu’une mise à jour. Elle a été pensée dès le départ pour optimiser chaque aspect des opérations courantes, depuis la consolidation jusqu’au reporting.

            Quels enseignements avez-vous tirés de la phase de test ?

            Elles nous ont surtout permis de valider les idées que nous avions définies en amont, et d’assurer ensuite différents réglages selon les retours obtenus. Ces tests grandeur-nature sont forcément très importants. Nous avons aujourd’hui un peu plus de 300 utilisateurs. 70% d’entre eux utilisent KeeSense au moins quatre heures par jour ! Il était impératif qu’ils puissent nous faire part de leurs réactions. Nous ne pouvons fonctionner qu’en plaçant le client au centre de nos équations.

            Par ailleurs, le secteur de la gestion de fortune s’apparente pour moi à l’univers du luxe. Dans le monde du luxe, il est impensable de présenter sur le marché une voiture, une montre ou un meuble qui présente un quelconque défaut aussi anodin soit-il. Nous avons cette même rigueur, ce même souci lorsque nous éditons nos logiciels. Nous sommes très stricts sur la qualité du produit final.

            Pierre-Alexandre Rousselot

            KeeSystem

            Associé fondateur de KeeSystem, Pierre-Alexandre Rousselot en assume les fonctions de directeur général, plus particulièrement responsable de la stratégie globale et du développement commercial. Après des études en informatique, il s’est spécialisé dans le développement de logiciels appliqués à la gestion d’actifs. C’est ainsi qu’il a pu créer KeeSystem avec Frédéric Gérault et développer KeeSense, solution globale qui permet aux gérants de fortune, aux family offices et aux banques privées de gérer l’ensemble des fonctions stratégiques d’une société de gestion. KeeSystem est aujourd’hui présente à Genève, à Monaco et au Luxembourg.

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