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Petra Kordosova
Telomere Capital
«Une plateforme IT doit se voir aujourd’hui comme un levier stratégique.»
Pour s’inscrire pleinement dans les tendances du moment, l’Institut Supérieur de Formation Bancaire, propose une formation spécifique sur les Family Offices. Objectif : proposer des outils permettant de mieux couvrir un segment des UHNWI en très forte croissance.
Dans quel cadre s’inscrit cette formation ?
Cette formation, que nous avons souhaitée complète tout en restant essentielle, se décline sous la forme d’un certificat délivré par l’ISFB d’une durée de 12 soirées. Les différents cours sont animés par des spécialistes confirmés et proposent un canevas théorique de base, des best practices, des applications ainsi que des outils immédiatement transférables sur sa place de travail.
En quoi, selon vous, l’évolution du secteur de la gestion de fortune la rend plus particulièrement pertinente aujourd’hui ?
Cette formation répond à un besoin identifié sur un segment de clientèle – les UHNWI – qui enregistre le plus haut taux de croissance de l’industrie. On estime aujourd’hui qu’il existe près de 5’000 family offices dans le monde qui gérent ou supervisent des actifs pour un montant total d’environ 3’000 milliards de dollars. Pour les banques, les GFI ou les assets manager, cette clientèle présente un intérêt très important, mais constitue souvent une équation difficile à résoudre : les family offices sont multi bancarisés, réunissent souvent des compétences professionnelles pointues et manifestent des besoins plutôt spécifiques et complexes qui dépassent le cadre de la simple gestion de fortune. A ce propos même, les spécificités de l’investissement sont bien différentes de ce qui est coutumier, avec une part très importante allouée aux actifs alternatifs, aux marchés privés et aux stratégies niches.
Quels sont les principaux éléments qui composent cette formation ISFB?
Conçu par un comité de professionnels, le programme aborde les thématiques essentielles dans l’univers des family offices selon quatre grands angles :
. le family office lui-même : structuration, aspects légaux, tendances
. la famille : wealth planning, gouvernance, next generation
. l’investissement, que ce soit dans son aspect fondamental – sélection et supervision des partenaires, stratégie – ou dans sa déclinaison en classes d’actifs – immobilier, marchés privée, Passion Investments
. sans oublier les problématiques auxiliaires clefs que sont la transmission d’entreprise, les crédits structurés ou la philanthropie active 2.0
En quoi se distingue-t-elle des autres formations disponibles sur ce même thème ?
Bien que certaines places financières étrangères proposent des formations sur cette thématique, celle-ci est sans équivalent dans sa volonté de donner des outils concrets ainsi que des best practices délivrées par de grands professionnels, spécialistes de leur domaine. Tandis que certaines formations sont très ciblées sur une face de la problématique (investissements, aspects légaux etc.), nous adoptons une approche complète et intégrante. A cet effet, ce certificat convient aussi bien à des conseillers souhaitant être en mesure de mieux comprendre et répondre aux besoin d’une clientèle actuelle ou potentielle qu’à des praticiens de family offices souhaitant acquérir une vison plus complète de l’activité dans laquelle ils s’inscrivent.
Sur quoi mettez-vous l’accent plus précisément ?
« Dis-moi et j’oublierai. Enseigne-moi et je me souviendrai. Implique-moi et j’apprendrai… » Cette citation, vieille de plus de trois siècles, n’a jamais été aussi actuelle. Sur le plan de notre stratégie de formation, nous restons ainsi fidèles à notre ADN qui nous aiguille vers la volonté de mettre en place des formations appliquées et interactives, ciblées sur des objectifs et besoins professionnels concrets. Pour ce qui est du contenu, nous avons souhaité favoriser un mix de thématiques classiques incontournables et de problématiques actuelles telles que la philanthropie active ou les investissements privés.
Frédéric Ruiz
Institut Supérieur de Formation Bancaire
Frédéric Ruiz est directeur adjoint de l’Institut Supérieur de Formation Bancaire depuis 2012. Avant cela, il a oeuvré 20 ans dans les domaines du wealth management, du conseil en investissement, de la banque d’investissement ainsi que du family office. Economiste de formation, il est titulaire de plusieurs postgrades en finance et sciences de l’éducation ainsi que des certifications AZEK et CAIA. Il est également chargé de cours en finance au sein de la Haute Ecole de Gestion à Genève.
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Gestion proactive des risques organisationnels : un atout plus qu’une contrainte
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Les gérants indépendants doivent se concentrer pleinement sur la bonne application des nouvelles lois qui régissent leur activité. La veille réglementaire devient ainsi un outil indispensable pour gérer le risque de responsabilité prudentielle.
A l’heure où se multiplient les modifications réglementaires, et l’année 2023 en est très riche, les intermédiaires financiers sont de plus en plus exposés à des risques de violation de nombreuses dispositions légales ou, pire, à des risques de nature prudentielle.
Le respect de ces obligations doit être absolu, dès lors que tout manquement peut comporter de graves conséquences, jusqu’à mettre en péril l’autorisation d’exercer délivrée par la FINMA.
Si les banques sont organisées et disposent de moyens importants pour veiller à la bonne application des nouvelles réglementations ou de leurs modifications, il en va différemment de bon nombre de gestionnaires de fortune. Ils disposent en effet d’un personnel de compliance peu nombreux et pas nécessairement spécialisé. Or ce défaut de moyen a une incidence sur l’observance aux lois. De la violation d’une loi aux sanctions de la FINMA il n’y a qu’un pas.
Passons en revue quelques défis à relever en 2023.
Révision du droit de la société anonyme (Code des obligations) avec entrée en vigueur le 1er janvier 2023
Cette révision a pour conséquence l’adaptation des statuts. Bien qu’un délai transitoire de deux ans soit accordé jusqu’au 31 décembre 2024 par le législateur, la FINMA exige que les statuts de tout intermédiaire financier en cours d’autorisation, soient modifiés dès maintenant, car les registres du commerce ne les acceptent plus. Voici quelques-unes des modifications à apporter : possibilité de libeller le capital-actions en monnaie étrangère, marges de fluctuation du capital à prévoir, modification de l’organisation de l’Assemblée générale.
Les gestionnaires de fortune qui ont obtenu l’autorisation de la FINMA en 2022, ainsi que toute Société Anonyme, devront réviser leurs statuts en respectant le délai transitoire.
Modification de la loi sur le blanchiment d’argent avec entrée en vigueur le 1er janvier 2023
Afin de respecter les nouvelles exigences légales, les intermédiaires financiers sont tenus de modifier leur directive interne LBA avec entrée en vigueur au 1er janvier 2023. Voici les principales modifications : vérification de l’identité de l’ayant droit économique, actualisation des données clients, codification de la jurisprudence relative à la notion de soupçons fondés, suppression du délai pour le traitement des communications par le MROS, possibilité de rompre la relation d’affaires au bout de 40 jours à compter de la communication, en cas d’absence de nouvelles du MROS.
Révision de la loi sur la protection des données avec entrée en vigueur le 1er septembre 2023
La révision complète de la loi sur la protection des données va nécessiter des modifications d’une part contractuelles, et d’autre part des règlements internes. Alors que jusqu’à présent le non-respect des dispositions en matière de protection des données n’entraînait de facto aucune conséquence, la nouvelle loi prévoit un système de sanctions. Désormais, les responsables s’exposent à des sanctions pénales en cas de violation des dispositions. Par ailleurs, la nouvelle loi intègre également un devoir étendu d’information et de documentation.
Voici quelques clarifications et points importants à retenir par ailleurs.
La Loi sur les établissements financiers est entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Les gestionnaires de fortune en cours d’autorisation par la FINMA sont-ils déjà tenus de l’appliquer ?
Nous avons obtenu une réponse de la FINMA. Elle précise que les directives internes, telles que transmises dans le cadre du processus d’autorisation incorporant les modifications demandées par la FINMA, entrent en vigueur dans les trois mois à compter de la notification de la décision d’autorisation. L’on peut donc raisonnablement déduire de la réponse de la FINMA, que la LEFin n’est applicable qu’à compter du moment où l’autorisation est en force.
Peut-on utiliser le logo de la FINMA sur son site internet, une fois autorisé par la FINMA ?
Toute utilisation et reproduction du logo, y compris du sigle, de la FINMA sont interdites.
Licia Napoléon Bonaparte
Founding Partner
Phoenix Global Services
En 2009, Licia a co-fondé Phoenix Global Services, cabinet de conseil spécialisé dans le domaine du droit bancaire et financier ainsi que dans la gestion des risques et de la compliance. Le cabinet accompagne les gestionnaires de fortune dans la requête en autorisation auprès de la FINMA et prend en charge l’externalisation de la fonction risques et compliance. Il offre également un accompagnement réglementaire.
Licia a plus de 25 ans d’expérience dans le domaine financier, dans la gestion des risques et de la compliance. Son parcours inclut la création et la direction d’une banque, ainsi que diverses fonctions dirigeantes auprès d’établissements bancaires de renom.
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Le triomphe d’Eagle Invest et Tareno
Dans un environnement de marché pour le moins contraignant, Eagle Invest et Tareno sont les tous premiers lauréats du concours Performance Watcher Best Managers. Laurent Genoud, pour Eagle Invest, et Frank Pfeiffer, pour Tareno, reviennent sur leur beau parcours réalisé en 2022.
Performance Watcher, la plateforme d’évaluation et de comparaison pour les gestionnaires de portefeuille, a dévoilé les lauréats du concours « Performance Watcher Best managers 2022 », qu’elle a organisée l’an passé, en partenariat avec Sphere.
Tareno et Eagle Invest sont les deux lauréats de cette toute première édition. Tareno a remporté le concours dans deux catégories, Low Risk et Mid Risk, tandis qu’Eagle Invest l’a remporté dans la catégorie High Risk.
Le concours proposait de mesurer et de récompenser les gérants qui réalisent les meilleures performances dans le cadre d’une gestion de portefeuille discrétionnaire. Il portait sur les gestions en francs suisses pour trois profils de risque différents: faible, moyen et élevé.
Le classement a été effectué sur le rendement réel de l’année, ajusté de la volatilité des composites contribués par les gérants dans la communauté de Performance Watcher. Les données sont journalières et nettes de frais. Elles proviennent de source fiables, PMS ou banque dépositaires.
Dans la catégorie Low Risk, Tareno a obtenu une performance de -8,46% pour un risque de 6,45%. A titre de comparaison l’indice Perfomance Watcher Low risk a fini l’année 2022 à -13,20% pour un budget risque de 5,80%.
Dans la catégorie Mid Risk, Tareno dégage une performance de -11,35% pour un risque de 9,9%. A titre de comparaison l’indice Performance watcher Mid Risk a fini l’année 2022 à -15,22% pour un budget risque de 8,84%.
Pour les profils Low Risk et Mid Risk, nous avons eu recours à notre stratégie « dividendes », précise Frank Pfeiffer, Chief Investment Officer de Tareno. Nous avons géré le Low Risk avec notre stratégie « Rendement » et une allocation en actions de 25 %. Quant au Mid Risk, nous l’avons géré avec notre stratégie « Équilibre » et une allocation en actions de 50 %.
En ce qui concerne les dividendes, nous sélectionnons nos positions grâce à notre propre modèle d’évaluation. Il ne se concentre pas uniquement sur le montant absolu du paiement des dividendes, mais il prend également en compte de nombreux autres facteurs tels que la durabilité, la rentabilité et la dynamique. C’est la combinaison de ces facteurs qui fait le succès de cette solution d’investissement.
En ce qui concerne les titres à revenu fixe, nous voulions prendre le moins de risques possible tout en générant un rendement attrayant. C’est pourquoi nous avons délibérément réduit le risque de crédit et de taux d’intérêt, ce qui nous a beaucoup profité en 2022, année désastreuse pour l’esemble de la classe fixed income »
Dans la catégorie High Risk, Eagle Invest signe une performance de -8,51% pour un risque assorti de 12,69%. A titre de comparaison l’indice Performance Watcher High risk a bouclé l’année 2022 à -16,72% pour un budget risque de 11,49%.
Pour élargir le cadre, autant rappeler que les marchés actions ont bouclé l’année à -17,11% pour un risque de 16,77%.
« Depuis toujours nous sommes des investisseurs en actions convaincus, souligne Laurent Genoud, directeur chez Eagle Invest. Pour mes clients, j’applique depuis quinze ans une stratégie « contrarian ». J’agis également en fonction de la volatilité du marché. Elle est un indicateur de la peur ressentie par les investisseurs et génère à ce titre des signaux d’achat et de vente dans ma stratégie, que j’appelle « GV6 » dans mes rapports trimestriels aux clients.
L’allocation d’actifs dans les portefeuilles de mes clients se compose en grande partie d’actions de sociétés suisses dont la capitalisation se situe entre 100 millions et 10 milliards de francs suisses. J’y ajoute également des entreprises plus importantes du Swiss Performance Index ou de l’Eurostoxx50. »
« 2022 fut de toute évidence une année difficile pour les gestionnaires de fortune, pris dans un environnement de marchés particulièrement, a tenu à rappeler Nicholas Hochstadter, pour Performance Watcher. Nous devons donc saluer ceux qui ont pu faire au mieux pour leurs clients pendant cette période. »
Les résultats du concours « Performance Watcher Best managers 2022 » sur le site de Performance watcher.
www.performance-watcher.ch
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Pour se régler sur les exigences LSFIn/LEFin, les GFI n’ont d’autre choix aujourd’hui que de renforcer leur structure. Une évolution inévitable qui rend de plus en plus pertinente l’intégration d’un Chief Operating Officer dans le modèle organisationnel.
Depuis le début de l’année, les GFI qui souhaitent rester en activité doivent requérir une autorisation de la FINMA. L’obtention de cette licence pour être en conformité avec la LSFin/LEFin va de pair avec un certains nombres d’impératifs :
Les GFI devront également renforcer leur organisation et créer des process et contrôles internes adéquats, pour être en mesure de démontrer que les exigences règlementaires mentionnées ci-dessus sont effectivement respectées
La conséquence la plus immédiate de cette évolution réglementaire est une forte concentration attendue dans le secteur des gérants indépendants. De nombreux acteurs ont décidé de vendre/interrompre leur activité, tandis que ceux qui souhaitent rester en activité devront atteindre la taille critique leur permettant d’assurer un certain niveau de profitabilité dans ce nouveau cadre réglementaire. A moins qu’ils ne se spécialisent sur certains segments de clientèle.
Les équipes de direction devront également évoluer avec une séparation des responsabilités claire. Plus spécifiquement, il faut s’attendre aux évolutions suivantes :
Il s’agit de changements profonds, mais les GFI doivent y voir aussi l’opportunité de moderniser leurs structures organisationnelles et leurs opérations. Deux questions essentielles se posent alors. Vers quels modèles organisationnels vont-ils évoluer ? Comment créer les équipes de direction adéquates pour accompagner ce changement?
Pour répondre à la première question, les modèles organisationnels des GFI dans les pays où des cadres réglementaires similaires sont en place depuis plusieurs années constituent probablement de bonnes sources d’inspiration. Prenons l’exemple de l’organisation typique d’un GFI au Royaume-Uni.
Notre propos n’est pas de dire que tous les GFI suisses seront tôt ou tard organisés de cette manière précise, mais de penser à cet archétype comme une indication relativement fiable de ce que l’avenir nous réserve pour l’industrie.
Vient maintenant la deuxième interrogation : comment créer une équipe de direction adéquate ? Concentrons-nous ici sur le rôle du COO appelé sous peu à émerger dans l’équipe dirigeante de nombreux GFI. Quelles sont donc les qualités/compétences que doivent rechercher les GFI suisses pour leur futur COO ? C’est une question critique car le COO aura la tâche ardue de faire évoluer de manière significative le modèle opérationnel du gérant pour garantir sa conformité. De nombreux éléments doivent être pris en compte mais nous considérons les attributs ci-dessous comme les plus importants:
Philippe Reynier
Managing director
Sheffield Haworth
Philippe Reynier est Managing Director de la practice Global Functions au sein du cabinet de conseil Sheffield Haworth. Il remplit également les fonctions de Global Head of Fintech, et travaille avec des institutions financières internationales pour soutenir leurs efforts de transformation digitale. Philippe est basé en Suisse où il dirige le développement local des activités de Sheffield Haworth. Auparavant, Philippe a travaillé 5 ans chez UBS ou il avait la responsabilité de la stratégie digitale ainsi que des partenariats et investissements dans les fintechs. Plus tôt dans sa carrière, Philippe a été consultant au Boston Consulting Group Suisse, rattaché aux practices Financial Services et Technologie. Philippe est diplômé de l’INSEAD (MBA).
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Le communiqué de la FINMA sur l’état des requêtes déposées par les gestionnaires de fortune et des trustees, publié en début d’année, a suscité des échos divers. Environ 1’000 requêtes sont encore en suspens mais pour l’expert en réglementation Michel Tröhler, ceci n’a rien d’alarmant. Par ailleurs, les premières tendances quant à la mise en œuvre de la réglementation commencent à apparaître, et celles-ci valent pour l’ensemble du secteur.
Monsieur Tröhler, fin janvier, on a appris que 1’000 requêtes d’autorisation de gestionnaires de fortune étaient encore en suspens auprès de la FINMA : ce chiffre vous a-t-il surpris ?
Non, pas du tout. La communication FINMA sur la surveillance 02/2023 comporte les chiffres effectifs : jusqu’à la fin de l’année 2022, celle-ci a reçu 1’534 requêtes de gestionnaires de fortune au total ; à ce moment, 642 gestionnaires étaient autorisés ; cependant un peu plus de 80 d’entre eux sont des sociétés de groupes suisses selon la LEFin. Il est important de répéter que les établissements qui ont déposé leur requête dans les délais jusqu’au 31.12.2022 peuvent poursuivre leur activité jusqu’à ce qu’une décision définitive soit rendue par la FINMA ; ce sont ceux qui n’ont pas respecté ce délai qui ne peuvent plus le faire, et selon la communication de la FINMA il ne s’agit que d’une vingtaine d’entreprises. En revanche, le nombre d’entreprises qui ont renoncé à déposer une requête est très élevé puisqu’il y en a plus de 1’000, et ce n’est pas uniquement le fait de cessations d’activité pour départ anticipé à la retraite ou suite à des fusions : de nombreux acteurs du marché ont délibérément adapté leur modèle d’affaires et se sont lancés dans des domaines non soumis à autorisation, comme le pur conseil en placement. Dans le cas des GFI, on peut parler d’un élagage significatif.
Vous avez eu un aperçu de différents gestionnaires de fortune qui se sont soumis à la réglementation. Quelles ont été leurs premières impressions et comment évaluez-vous la suite de la procédure de réglementation ?
Tout d’abord, cette procédure d’autorisation a pris beaucoup de temps et a été éprouvante pour certains. En même temps, il est clairement apparu que le nouveau régime n’impose pas des règles fondamentalement différentes des codes déontologiques des anciens OAR. Pour la plupart des gérants de fortune, ce sont donc moins leurs domaines d’activité qui ont changé que leur structure organisationnelle et la manière de documenter leurs activités. La répartition exacte des tâches entre l’AO et la FINMA reste parfois peu claire ; de même, quelles sont les modifications à annoncer, quand, à qui, et comment. A mon avis, des modifications ponctuelles des directives comme la modification de certaines activités de contrôle dans la matrice des risques du SCI, ne devraient pas entraîner une requête complète via l’EHP, et l’autorité de surveillance devrait maintenant trouver des solutions pragmatiques à cet égard.
La plupart des petits gestionnaires de fortune ne peuvent guère se permettre d’employer un compliance officer à 100 % ?
En effet. En raison des risques inhérents aux modèles d’affaires, il faut souvent prendre des dispositions organisationnelles telles que la séparation fonctionnelle des activités rémunératrices, de celles qui concernent le contrôle. Mais ensuite, il faut « exercer l’interaction » avec compliance et risk, car en cas de séparation, ces fonctions agissent vraiment indépendamment des autres unités dans l’entreprise, ce qui représente un terrain inconnu pour certains. Il est possible de procéder à une externalisation, et ces fonctions deviennent alors tout à fait indépendantes. Le besoin d’expertise en matière de compliance et de risk management va maintenant devenir très important pour les GFI, ce qui est aussi un autre résultat du nouveau régime, et il n’y a guère assez de compliance officers et de risk managers en Suisse. De nouvelles offres issues du domaine « Regtech » sont donc nécessaires, tout en sachant que les contrôles pour compliance & risk ne peuvent être automatisés que dans une certaine mesure.
A quels autres changements par rapport au régime précédent les gestionnaires de fortune doivent-ils s’attendre ?
Parlons du conseil d’administration : ici, à partir d’une certaine taille, une majorité d’indépendants est requise. Pour les grande GFI une bonne conception de la gouvernance d’entreprise jouera un rôle de plus en plus important : il se pourrait qu’un directeur général ne puisse plus être en même temps président du conseil d’administration. Jusqu’à présent les petits GFI, où le directeur était aussi propriétaire (actionnaire unique), ne tenaient même pas l’AG annuelle de leur propre SA, et encore moins les procès-verbaux de leurs réunions de conseil d’administration. Les réviseurs devront notamment garder un œil sur cela. Il en va de même du contrôle des exigences en matière de fonds propres, qui constitue une tâche importante u Risk Manager. Il y a donc certainement pour beaucoup des changements dans les différents processus, ce qui entraîne des coûts dans les activités de contrôle nécessaires.
Terme-clé « coût » – venons-en encore à la technologie : ces dernières années des signaux clairs ont montré qu’un outil PMS/CRM était indispensable, l’époque où on manipulait des fichiers Excel étant révolue. Quelles sont vos expériences dans ce domaine ?
De mon point de vue, il n’y a pas d’obligation en la matière. Celui qui connaît très bien ses clients et dont le nombre est raisonnable n’a pas besoin d’acquérir un outil coûteux. Un tel GFI maîtrise bien la documentation de ses clients (même si elle est sur papier et/ou .xls) et a une vue d’ensemble des ordres. Pour les plus grandes organisations – nous parlons ici de plus de 75-100 clients – cela vaut certainement la peine d’investir dans la technologie, d’autant qu’en raison de la surabondance de l’offre sur ce marché « fintech », les prix pour les GFI ont favorablement évolué à la baisse durant ces dernières années. Chacun doit décider pour lui-même s’il faut un outil PMS/CRM ou une solution stand-alone pour les besoins spécifiques du compliance et risk management.
Michel Tröhler
Alithis AG
Michel Tröhler est juriste et spécialiste en réglementation. Il travaille dans deux entreprises de conseil : Alithis AG où, aux côtés du directeur Marc Blumenfeld, spécialisé dans les structures de trust, il s’est occupé en 2022 des requêtes LEFin à la FINMA pour un peu plus de 10 GFI; BS Consulting GmbH, où, parallèlement au domaine tax-services sous la direction de Stefan Bouclainville, il crée un nouveau domaine compliance-services pour lequel il a acquis plusieurs clients. Il est par ailleurs employé à temps partiel auprès de différents GFI en tant que titulaire d’une fonction ou suppléant dans le domaine compliance et gestion des risques. Avant de revenir à la pratique, il a fait partie, jusqu’à fin 2021 de la direction de l’Association Suisse des Gestionnaires de fortune (ASG) pour ses quelque 400 membres (membres actifs et partenaires) de Suisse alémanique et au préalable a travaillé durant de nombreuses années dans l’industrie des fonds de placement.
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A l’ère LSFin/LEFin, les gérants indépendants se doivent d’envisager de nouvelles façons de travailler, et bien évidemment de servir leurs clients. La mutualisation des ressources entre pairs leur ouvre dans ce domaine de très intéressantes perspectives.
Le 1er janvier 2023 a donc marqué le début d’une nouvelle ère pour la gestion de fortune en Suisse. En principe, si l’on s’en tient aux intentions de la FINMA, les gérants de fortune indépendants n’ayant pas déposé leur dossier pour une licence n’ont désormais plus le droit d’exercer leur métier.
C’est une page qui se tourne, et un pas de plus effectué vers une harmonisation avec nos voisins européens où les GFI sont déjà très régulés, et ce depuis plusieurs années. Quoi qu’il en ressorte, la place financière suisse a toujours trouvé la force de se réinventer pour survivre, aussi imposantes que soient les difficultés rencontrées, comme ce fut le cas avec l’abandon du secret bancaire.
Aujourd’hui, alors que s’ouvre le chapitre LSFin/LEFin, les gérants indépendants en Suisse doivent s’intéresser de près aux deux tendances majeures qui devraient leur permettre à terme de créer de la valeur. Ces deux tendances ont trait à la diversification des services et la mutualisation des ressources. Leur potentiel est tel que les GFI peuvent se retrouver en mesure de concurrencer aussi bien les banques privées de la place que de nombreux prestataires spécialisés.
Couteaux suisses
Un service diversifié n’est pas appelé à rester le seul apanage des grandes banques. Les gérants indépendants peuvent aussi se structurer pour proposer à présent une multitude de services. Certains offrent déjà à leurs clients et partenaires des services de gestion de patrimoine, d’asset management, de conseil stratégique pour entrepreneurs, de gestion de produits structurés ou encore de capital investissement, au sein-même d’un même établissement. Grâce à un point de contact dédié, certains GFI se mettent par ailleurs au service d’autres GFI pour leur apporter des services complémentaires, adaptés à leurs besoins spécifiques.
Pool de ressources
La mutualisation des ressources est probablement moins intuitive pour la communauté des gérants, historiquement très discrète et protectrice, mais elle se veut une réponse efficace et pragmatique aux nouvelles normes règlementaires. Aujourd’hui, un gérant indépendant doit pouvoir assurer une multitude de services spécialisés qui se situent plus ou moins loin de ses compétences initiales. Cela inclut notamment la conformité, la sécurité informatique, en passant par la conception, la réglementation et la gestion de produits financiers complexes.
Désormais, si les gérants de fortune veulent rester profitables ou même simplement survivre, ils doivent s’organiser différemment et trouver le moyen de créer une offre à la hauteur de leurs ambitions commerciales.
Une plateforme au service des GFI
Cette réalité peut se concrétiser avec la création d’un écosystème collaboratif qui permet à ses membres de partager toutes ressources jugées nécessaires au sein d’une plateforme semblable à un club d’expertises et d’être ainsi à la pointe de l’offre de services qui doit distinguer les GFI, nouvelle formule.
Pour ce faire, il faut que le gérant placé au centre de ce nouveau paradigme investisse dans le développement d’une plateforme robuste, qui repose à la fois sur des technologies avancées et des talents confirmés. Cette plateforme doit être exploitée par le gérant de façon à développer sa propre clientèle. Simultanément, elle doit également être proposée à d’autres professionnels de la gestion de fortune. Elle a pour vocation de supporter le développement commercial d’une clientèle privée, en accompagnant les gérants de fortune aussi bien sur le volet réglementaire que sur celui des investissements ou encore du digital.
Côté investissement, pouvoir proposer un service de CIO office permet aux partenaires de bénéficier des analyses d’une équipe expérimentée, en produisant de la recherche qui se veut accessible, pragmatique et indépendante de la gestion. Dans un contexte économique aussi complexe, il est nécessaire de déployer des moyens importants afin d’assurer la pertinence des investissements et continuer à créer de la valeur. C’est également ce « CIO Office » qui permet d’identifier des solutions d’investissement alternatifs porteurs de valeur dans la constitution des portefeuilles. Il y parvient notamment grâce à la sélection de solutions dans le domaine des actifs réels – immobilier, private equity, infrastructure – ou encore la mise en place de solutions d’investissement sur mesure directement travaillées avec les banques d’investissement.
En résumé, il faut désormais faire le choix d’investir au profit de ses partenaires GFI pour créer un écosystème d’expertises compétitif et porteur d’opportunités. Les gérants qui bénéficieront de ce nouveau contexte règlementaire seront ceux qui permettront aux autres gérants de puiser dans les ressources nécessaires, d’externaliser certains coûts, d’optimiser la gestion de leur temps, afin de se concentrer sur le développement de leurs affaires de manière autonome et indépendante. Et tout cela en fonction des besoins propres de chacun.
Julien Duniague
Atlantic Financial Group
Julien Duniague a plus de 15 ans d’expérience dans le secteur financier, notamment dans le domaine des produits structurés au Luxembourg et en Suisse avec une couverture internationale. Avant de se lancer dans l’aventure Atlantic, il était responsable mondial de l’offre de produits structurés pour la banque privée du groupe Société Générale. Il a également été directeur commercial et membre du comité exécutif pour Société Générale Private Banking Suisse.
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L’agence SPHERE est spécialisée dans les relations investisseurs. Elle édite le magazine SPHERE dédié aux professionnels de la gestion de patrimoines et de la gestion d’actifs en Suisse et organise des événements financiers à l’attention de ce même public. Elle s’appuie sur les compétences et le réseau solide de ses associés, actifs dans l’industrie bancaire et financière depuis plus de quinze ans.
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