Marine
Marco Fiorini
Bonafide Wealth Management
"Aquaculture et pisciculture : un environnement extrêmement dynamique".
Depuis Zurich, ThomasLloyd investit principalement dans des infrastructures en Asie. Son Group CEO, Michael Sieg, souhaite désormais étendre ses activités, en s’intéressant à de nouveaux pays et à de nouveaux domaines d’investissement.
Après des années de croissance, la hausse rapide des taux d’intérêt a eu un impact important sur les private markets. Avec quelles conséquences pour vos activités ?
Au cours de ces dix dernières années, les private markets sont l’une des classes d’actifs qui ont connu la croissance la plus forte, nettement supérieure à l’ensemble du marché. Dans le domaine des infrastructures, où nous sommes actifs, cette croissance reste toujours très élevée. Elle est tirée par un besoin massif d’investissements, chez nous, mais surtout en Asie. Rien que sur nos quatre principaux marchés asiatiques, on parle de 7’400 milliards de dollars ! Les grands investisseurs présents dans les private markets, comme KKR, GIP, EQT ou Partners Group, qui se concentraient jusqu’à présent sur le private equity, le private debt et le real estate, n’ont d’ailleurs pas manqué de le remarquer.
Pourquoi le groupe ThomasLloyd s’est-t-il tourné vers l’Asie ?
Pour atteindre les objectifs climatiques globaux, peu importe si nous décidons, en Suisse, du jour au lendemain, de tous passer au vélo, cela n’aura pas beaucoup d’impact. C’est en Asie que l’avenir se décide. Qu’on le veuille ou non. Nous devons l’accepter. Il est également clair que, là-bas, nous pouvons obtenir un impact écologique et social bien plus important avec des montants identiques. Donc, pour des questions d’efficience dans l’utilisation des capitaux, mieux vaut investir dans ces régions. Prenez l’exemple des Philippines. Nous y sommes aujourd’hui l’un des principaux investisseurs dans les énergies renouvelables. En 2014, nous avons inauguré San Carlos Solar Energy en présence du président philippin de l’époque, Benigno Aquino III. Depuis, nous avons pu réaliser des projets solaires représentant un volume d’investissement de plus de 600 millions de dollars, en Inde et aux Philippines.
Comment se présente l’avenir ?
Nous sommes intéressés par des activités situées dans des zones où nous trouvons les conditions macroéconomiques, juridiques et politiques offrantune protection adéquate à nos investisseurs. De nouveaux pays asiatiques viendront certainement s’ajouter à notre liste. Un jour, nous irons aussi sur d’autres continents, je pense ici à l’Amérique du Sud mais aussi à l’Afrique. Mais c’est encore de la musique d’avenir. Avec la nomination de Nadir Maruf au poste de Chief Investment Officer, nous avons donné un signal clair. Il a 25 ans d’expérience dans le domaine des investissements alternatifs. Il a occupé des postes de direction en Asie et en Europe dans le domaine de la gestion d’actifs et des infrastructures. Il a officié par exemple en tant que Managing Director, Head of Alternatives & Real Assets et Head of Infrastructure Asia Pacific chez Deutsche Asset Management, à Singapour. Dernièrement, il était responsable des activités Private Markets chez Tesco Pension Investment. Outre cette extension géographique, nous voulons aussi élargir l’éventail de nos domaines d’investissement.
Qu’entendez-vous par là ?
Actuellement, nous nous concentrons sur l’extraction, le transport et le stockage de l’énergie. Mais les investissements privés dans d’autres types d’infrastructures sont également nécessaires, par exemple dans l’agriculture ou dans d’autres domaines, comme le recyclage, le traitement des déchets et le traitement de l’eau.
La demande de capitaux est là, mais qu’en est-il du financement ?
Dans ce domaine, nous regardons surtout des institutions comme les banques de développement, mais aussi des fonds souverains ainsi que des family offices qui ont un horizon de placement très long. Les investisseurs institutionnels ont également découvert cette classe d’actifs, mais la réglementation nécessaire n’est parfois pas encore suffisante dans tous les pays. De ce point de vue, la Suisse a joué un rôle de précurseur, qui a créé un cadre pour les investissements directs dans les infrastructures. La réglementation de l’Union européenne avec le CSRD, le SFDR et la taxonomie a également aidé. Il est toutefois certain qu’il faudra encore quelques années avant que les investisseurs se tournent davantage vers cette catégorie d’actifs. Nous l’avons déjà vu avec la private debt, qui n’a vraiment pris son essor qu’après la crise financière.
Michael Sieg
ThomasLloyd
Michael Sieg a fondé ThomasLloyd en 2003. Il a développé son entreprise avec son épouse Nermin Sieg pour en faire l’un des principaux « impact investors » indépendants au monde, particulièrement actif dans le financement climatique. Fin décembre 2022, ThomasLloyd gérait 1,1 milliards de dollars dans des projets d’infrastructures durables et employait environ 120 personnes en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Michael Sieg est président du comité d’investissement dans les infrastructures. Il a aussi dirigé la cotation du ThomasLloyd Energy Impact Trust dans le marché principal de la bourse de Londres. Il a par ailleurs créé, toujours avec son épouse, la ThomasLloyd Foundation, qui s’engage à soulager la misère, à créer des conditions de vie satisfaisantes et à promouvoir un progrès social durable dans les communautés où ThomasLloyd est présent.
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Swiss Finance & Property Group (groupe SFP) est un prestataire de services financiers basé à Zurich, qui possède une gestion de fonds indépendante et une maison de titres. Depuis la fondation, il y a plus de 20 ans, nous nous spécialisons dans la chaîne de création de valeur des placements immobiliers de bout en bout. Nous proposons ainsi la possibilité d’investir dans des placements immobiliers tant directs qu’indirects, par exemple. Dans nos rangs, plus d’une centaine de personnes allient leurs compétences immobilières et spécialisées pour générer une valeur durable. Nous offrons une large gamme de prestations et produits immobiliers, mais aussi des solutions d’infrastructures et des transactions sur les marchés des capitaux. Les Assets under Management du groupe SFP s’élèvent à plus de CHF 8.7 milliards.
C’est précisément parce que notre univers de placement est si diversifié que nous pouvons intégrer la durabilité sous tous les angles possibles au sein du groupe SFP. Vu l’étendue de nos prestations, cet engagement est loin d’être vain.
Il y a quelques années à peine, la durabilité était entièrement régie par les acteurs de l’offre. Une poignée de fonds seulement utilisaient cette caractéristique pour se distinguer, comme le SF Sustainable Property Fund, qui dès son lancement en 2011, a mis l’accent sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des biens immobiliers existants. Les prestataires décidaient à leur discrétion des aspects de la durabilité qu’ils prenaient en compte et de leur pondération. Depuis quelques années, toutefois, le cercle s’est ouvert et les acteurs de la demande contribuent aujourd’hui à façonner les concepts et les exigences applicables. Ce n’est d’ailleurs que normal, car s’ils réclament un développement durable, ils doivent également pouvoir participer aux discussions et à la recherche de solutions éclairées. Mais quels sont les critères pertinents et comment les progrès peuvent-ils être mesurés dans ce domaine ?
Nous sommes extrêmement attentifs à la mesurabilité, à la valeur informative des données et aux conséquences en termes de coûts. En effet, même sélectionnés avec le plus grand soin, les chiffres clés ne nous servent à rien s’ils n’ont aucune influence sur les décisions d’investissement dans un immeuble ou sur le choix de fonds immobiliers ou de sociétés immobilières. Un franc investi correctement (ou autrement dit, durablement) aboutit à un gain mesurable pour l’environnement, à un avantage pour le bien immobilier et pour ses usagers actuels et futurs et à un rendement attrayant du portefeuille dans l’esprit d’une démarche approchant l’optimum de Pareto. L’adéquation satisfaisante pour les usagers, il faut l’admettre, ne peut se mesurer qu’à l’aune d’une sélection de critères qualitatifs, comme l’accessibilité, par exemple, ou encore l’innovation, ainsi que le montre le développement d’un bien pour le SF Sustainable Property Fund à Saint-Gall. Ce bien idéalement situé à la Brauerstrasse 21/23 est une construction en éléments de bois. Il est remarquable non seulement pour son recours à ce matériau de construction durable en conjonction avec le béton recyclé, mais aussi pour sa certification selon le standard Construction durable Suisse (SNBS). Cette certification était une première sous cette forme, qui doit sa réussite à une franche collaboration entre les concepteurs, l’organisme de certification et le fonds en tant qu’investisseur.
Nous sommes conscients de notre devoir d’assurer la transparence. Ce faisant, nous mettons également un point d’honneur à favoriser l’honnêteté dans les relations. Dans nos mandats indirects, nous exigeons des chiffres clés mesurables et comparables, tels que nos équipes les utilisent également dans les placements immobiliers directs. Même si la méthode de calcul soulève à présent certaines questions quant à la comparabilité, nous affinons les critères que nous appliquons pour les premières comparaisons à l’image des initiatives correspondantes déployées en Suisse. Il peut ainsi être constaté qu’une meilleure qualité des données procure une plus-value. Dans cette optique, nous mettons à disposition, pour les produits directs, un récapitulatif transparent des paramètres fondé sur les chiffres clés. Un enjeu fondamental pour le groupe SFP est de contribuer à une définition claire des données.
Ces dernières années, l’exemple des rapports ESG a montré que les objectifs ambitieux d’hier sont d’ores et déjà une évidence aujourd’hui.
À travers notre participation active et le plaisir de nos échanges, nous prenons sciemment les thèmes d’avenir à bras-le-corps et nous agissons pour la conception de solutions. Nous nous préparons à nous attaquer à l’énergie grise des nouveaux bâtiments et des rénovations complètes, et nous étudions dans nos projets si et dans quelle mesure nous pouvons réellement atteindre la neutralité carbone dans notre portefeuille actuel. En nous focalisant sur les solutions, nous cherchons expressément à donner les moyens à tous les acteurs du marché de réussir à réaliser leurs objectifs de durabilité.
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Après la crise financière, les investisseurs se sont davantage tournés vers les marchés private debt. La classe d’actifs a connu une croissance rapide, mais l’environnement actuel la met en prise avec plusieurs défis. Qui appellent des réponses fortes.
Compte tenu de l’environnement de marché actuel, comment jugez-vous le marché encore jeune de la dette privée, c’est-à-dire les investissements dans des titres de créance pour des entreprises non cotées ?
Tout d’abord, les taux d’intérêt ont augmenté. Avec les taux directeurs, les taux des instruments de placement à taux variable ont également augmenté. C’est peut-être une bonne nouvelle pour les investisseurs mais il en va autrement pour les entreprises concernées car les frais d’intérêt ont également augmenté. Cela représente un défi pour les entreprises qui s’endettaient fortement auparavant.
Comment cela se traduit-il ?
Restons-en au niveau de l’endettement des entreprises. Nous avons observé une tendance claire au cours des six ou sept dernières années. Le rapport entre la dette et l’EBITDA est passé d’une valeur plutôt typique dans le milieu de la « fourchette de trois » à six et même plus. Ce n’est donc qu’une question de temps avant que ces entreprises ne soient confrontées à des problèmes de liquidités si elles ne parviennent pas à augmenter leur chiffre d’affaires et leur cash-flow.
À quoi les investisseurs doivent-ils donc faire attention ?
Ils doivent être conscients que les sous-jacents – c’est-à-dire les entreprises – pourraient avoir des difficultés à payer leurs factures. Ils doivent donc surveiller les emprunteurs et voir si ces derniers sont en mesure de maintenir des liquidités adéquates pour honorer leurs dettes.
Qu’en est-il des tendances générales du marché ?
Pour les investisseurs qui cherchent une valeur refuge, les crédits directs dans le secteur des entreprises de taille moyenne sont une bonne solution. Je m’attends à une expansion du marché des crédits aux particuliers. Nous nous trouvons toutefois dans un climat incertain avec une volatilité croissante. Je suis fermement convaincu que les quatre prochaines années seront très différentes des douze dernières années. C’est pourquoi les investisseurs doivent se concentrer sur le choix des gestionnaires. Il faut des gestionnaires qui disposent d’une certaine expérience, de la capacité et des compétences nécessaires pour faire face à des situations économiques plus difficiles.
Dans quelle direction la classe d’actifs évolue-t-elle ?
En tant que classe d’actifs, le private debt n’a qu’une douzaine d’années. Elle ne s’est vraiment établie qu’après la crise financière de 2008. Par la suite, le marché a généré de nouvelles opportunités d’investissement. Récemment, les gestionnaires de dette privée ont franchi une étape supplémentaire en prenant des parts sur le marché plus vaste du High Yield.
La dette privée va-t-elle se substituer au High Yield ?
Non, je ne le pense pas. Une alternative se crée pour les entreprises et les investisseurs. Ce marché est verrouillé pour beaucoup en raison de la volatilité actuelle du marché. Jusqu’à présent, le High Yield a surtout fonctionné avec des prêts syndiqués semblables. Avec l’arrivée des acteurs du private debt, le marché va bien sûr se transformer mais il va surtout se développer globalement.
Quel en est l’impact sur la stratégie de TCW ? Allez-vous aussi évoluer dans cette direction ?
Non. Malgré tous les mouvements que nous voyons actuellement sur le marché, nous ne nous écarterons pas de notre stratégie actuelle, qui se concentre sur le segment intermédiaire.
Richard T. Miller
TCW Group
Richard T. Miller a rejoint TCW en 2013 à l’occasion de l’acquisition du Special Situations Funds Group de Regiment Capital Advisors, qu’il dirigeait depuis sa création en 2001. Il a débuté sa carrière à la Chase Manhattan Bank puis à la BankBoston Securities. En 1999, il est devenu responsable du Global High Yield Research Group chez UBS. Richard est administrateur du fonds de dotation de l’Université de Rochester. Il a obtenu son BS à l’université de Syracuse et son MBA à l’université de Rochester.
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Chez IVO Capital Partners, Paul de Servigny développe l’activité litigation finance, un secteur niche en pleine croissance. Son rôle : financer les budgets liés à des procédures de contentieux et d’arbitrage.
Dans les grandes lignes, en quoi consiste ce secteur du « litigation finance » que vous couvrez pour IVO Capital Partners?
Notre approche du litigation finance est relativement classique. Nous finançons les budgets liés à des procédures de contentieux et d’arbitrage en cours pour des personnes morales devant tous types de juridictions. A ce jour, nous avons déjà financé une cinquantaine d’opérations différentes pour un total investi de plus de 110 millions de dollars.
Nous concentrons notre activité en Europe continentale, France, Pays Bas, Espagne et dans les pays de common law, tels que l’Angleterre et les Etats-Unis. Le nouveau fonds que nous levons actuellement a pour objectif d’investir plus de 50% de ses encours en Europe continentale. Contrairement à d’autres financeurs, nous ne faisons pas de rachat de créance et investissons peu dans les financements de portefeuilles.
Avez-vous une idée sur la taille du secteur ?
Deminor Litigation Funding a publié une analyse en décembre 2022 où ils ont compilé les résultats de leur recherche sur cette question. Le montant total investi chaque année est estimé à plus de 11 milliards de dollars, certaines sources vont jusqu’à 17 milliards par an. La difficulté avec ces estimations est de faire la distinction entre montants engagés et montants réellement déployés. Le montant déployé est en effet souvent estimé à environ 25% du montant engagé.
Le marché d’Europe continentale représente une part limitée de cet ensemble. Entre 800 millions et 1 miliard de dollars ont été engagés par des financeurs de contentieux en 2020.
Quelles formes peuvent prendre les investissements qui s’y rattachent ?
Les investissements que nous effectuons sont des financements, via une convention, entre le fonds, la partie financée qui est la plaignante ou demanderesse dans le dossier, et les avocats représentant le plaignant.
Cette convention prévoit les termes et conditions applicables à notre financement et les obligations de chacune des parties impliquées et financées. L’important dans cette relation est de bien respecter la relation entre l’avocat et son client, tout en s’assurant qu’en tant que partie intéressée au résultat du contentieux, le financeur bénéficie d’un niveau important d’information et de suivi du budget et de la stratégie.
D’autres acteurs du marché opèrent différemment. Les uns proposent aux plaignants de leur racheter leurs créances puis de les gérer intégralement. Les autres financent exclusivement des cabinets d’avocat et regardent moins au cas par cas.
Quels types de rendements génèrent-ils en moyenne ?
Dans l’industrie du litigation finance, les rendements présentés par les acteurs cotés varient entre 15% et 35% de TRI en fonction des vintages et des années, sur la base des présentations publiques disponibles notamment chez Burford et LCM.
Ces rendements très élevés s’expliquent par le format de rémunération des financements qui bénéficient en général d’une formule : « le maximum entre » un multiple de l’argent financé, ou un pourcentage du montant final récupéré.
Comment voyez-vous évoluer ce marché ?
Le marché s’est beaucoup tourné vers l’Europe continentale, le développement des actions collectives dans certaines juridictions – Pays Bas, Espagne notamment – ainsi que l’acceptation du financement comme une bonne option pour les clients des cabinets d’avocats.
Dans le monde de la common law, les financeurs se tournent également plus vers le financement de cabinets d’avocats. Ces financements présentent des taux d’intérêts élevés, supérieurs à 12%, selon les transactions que nous avons pu observer, et une diversification importante du risque réparti entre des centaines de dossiers en contrepartie d’une rémunération nettement moins asymétrique que le financement au cas par cas.
Comment sourcez-vous les différentes opportunités sur lesquelles vous vous positionnez ?
Les cabinets d’avocats sont notre principale source. Cela passe par un travail de familiarisation de notre activité, de ses avantages pour leurs clients et pour eux-mêmes afin qu’ils proposent le financement à leurs clients.
Nous travaillons avec tous types de cabinets, de grands généralistes ou de plus petites structures très spécialisées dans certains domaines du droit.
Notre autre source de cas est le co-financement. Nous entretenons de très bonnes relations avec les autres financeurs du marché. Le co-financement prend plusieurs formes. Le partage intégral du dossier, une approche qui permet de diversifier nos sources d’origination et de fournir des montants d’investissement plus élevés. Ou le co-financement et nous sommes alors un financeur « silencieux ». Nous bénéficions du travail d’analyse et de suivi du financeur et participons dans un budget souvent largement supérieur à notre ticket moyen, situé entre 1 et 5 millions d’euros.
Paul de Servigny
IVO Capital Partners
Après plusieurs stages dans les équipes de cabinets d’avocats, notamment chez Ayache Salama à Paris en Corporate et M&A, puis en Volontariat international à la Société Générale CIB, Paul a rejoint IVO Capital Partners en octobre 2018 en tant qu’analyste juridique. Paul se concentre principalement sur l’analyse et le suivi des transactions de financement de contentieux.
Paul est titulaire d’un master en droit des affaires français et anglais et d’un master de droit comparé des affaires de l’université Paris X. Il est également titulaire d’un Master LLM de l’université de Berkeley en Californie et est admis au barreau de New York depuis juillet 2018.
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Aux lendemains du sommet annuel qui vient de se tenir à Berlin, il apparaît clairement que les investissements en infrastructure bénéficient d’une dynamique toujours plus favorable. De nouveaux horizons s’ouvrent et de plus en plus de stratégies justifient de leur capacité à générer de la valeur.
Le sommet annuel pour l’infrastructure qui s’est tenu la semaine dernière à Berlin et qui a réuni une bonne partie des acteurs mondiaux de l’investissement dans ce secteur, a permis d’échanger sur les principaux thèmes qui vont intéresser les professionnels ces prochaines années. Les investissements en infrastructures ont connu une croissance accélérée durant la dernière décennie avec un pic pendant la pandémie qui a renforcé leur résilience et leur rôle central dans l’économie. De nouvelles tendances émergent qui vont étendre la définition de l’infrastructure et créer de nouvelles opportunités.
Les équipes qui tireront leur épingle du jeu seront celles qui ont une thèse d’investissement solide fixée en amont du processus d’investissement, et un bon réseau d’origination pour identifier les pépites qui délivreront de la valeur pour leurs clients. Ce sera également le cas pour celles qui auront la capacite de dé-risquer les actifs de leur portefeuille tout en diversifiant les sources de revenus. Elles seront alors les plus a-même de cueillir les fruits de ces larges mouvements macroéconomiques appelés à transformer la classe d’actifs.
Jonathan Aiach
CapMan
Jonathan Aiach est directeur du développement chez CapMan, l’un des principaux gérants d’actifs nordiques spécialisé dans les marchés privés. CapMan est actif dans le domaine du private equity, de l’infrastructure et de l’immobilier. Jonathan était auparavant en charge du développement de la plateforme Infrastructure de DWS en Europe. Il a commencé sa carrière en banque d’affaires à Londres, puis en asset management, notamment chez Blackrock ou il a développé la gamme de portefeuilles alternatifs auprès de clients institutionnels et privés depuis Genève. Jonathan est diplômé de Sciences Po Paris et de l’université Bocconi de Milan en Economie et Finance.
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Pour Marcel Etter, beaucoup d’arguments plaident actuellement en faveur de la dette privée. Ces dernières années, Vicenda s’est fait un nom en investissant de manière ciblée dans des entreprises de taille moyenne et des promoteurs immobiliers dans la région DACH. Un segment dont les banques tendent à s’éloigner en raison des exigences réglementaires.
Le marché du crédit dans la région DACH est en pleine évolution. De nombreux investisseurs privés prennent le relais des banques. Quel est le contexte ?
Nous constatons que la réglementation des banques conduit beaucoup d’entre elles à renoncer à leurs activités traditionnelles et à réduire leurs promesses de crédit. C’est moins vrai en Suisse, mais plus flagrant en Allemagne par exemple. Nous vivons donc une situation similaire à celle que nous avons déjà observée aux États-Unis, à savoir que les investisseurs privés viennent maintenant en renfort. Pour des boutiques comme Vicenda, cela nous permet de saisir de nouvelles opportunités, en particulier dans le segment des 10 à 50 millions de francs suisses, qui est trop petit pour le marché des capitaux et qui n’est pas couvert par les grands fonds de dette privée ou les banques d’investissement.
Vous vous attendez donc à une augmentation de la demande de crédits privés…
Cette tendance est déjà clairement observable aujourd’hui. Elle est favorisée par le fait que les investisseurs ont eu de bonnes expériences avec le private equity. Le passage du private equity à la dette privée est évident et logique. L’endettement privé vient alors combler le manque de possibilités de financement traditionnelles. Notez bien que nous sommes encore loin du niveau américain. Aux Etats-Unis, les banques ne couvrent que 20% du financement des entreprises, alors qu’en Europe, et notamment en Suisse, le financement bancaire domine toujours.
Du point de vue de l’investisseur, quels avantages procurent ce segment du crédit privé ?
Nous proposons des investissements directs sous forme de crédits individuels titrisés ainsi que des solutions de fonds diversifiés. Ces dernières sont particulièrement intéressantes pour les investisseurs institutionnels, tandis que les investissements directs dans des crédits individuels – par exemple dans le cadre d’un club deal – conviennent plutôt aux investisseurs privés ou aux family offices. Tout dépend alors des profils de risque. Nous nous concentrons sur l’octroi de crédits à un segment clairement défini, celui des PME. Ce type d’investissement se caractérise par des évaluations stables, ainsi que par des revenus réguliers et prévisibles. Une prime d’illiquidité et/ou de complexité de plusieurs pour cent par an améliore encore le rendement global et la corrélation avec d’autres classes d’actifs est très faible, précisément en raison de l’illiquidité. Autre point intéressant : de nombreux grands fonds de dette privée basés dans l’espace anglo-saxon sont sous-représentés dans l’espace DACH, notamment pour des raisons linguistiques. Ce qui nous aide beaucoup. Grâce à cette situation concurrentielle avantageuse, nous pouvons négocier des conditions favorables avec les emprunteurs, ce qui se traduit par un meilleur profil risque/rendement pour les investisseurs. C’est pourquoi nous avons lancé notre nouveau fonds Vicenda Debt Opportunities en novembre 2022, avec lequel nous visons un volume de 250 millions de francs suisses.
Nous nous trouvons à présent dans un contexte de hausse tendancielle des taux d’intérêt et d’incertitudes économiques. La dette privée a-t-elle vraiment un sens dans ce contexte ?
Oui, nous pensons que la dette privée est un élément indispensable dans un portefeuille diversifié. Nous accordons des crédits à des taux d’intérêt variables. Cela signifie que les investisseurs dans nos produits participent à la hausse des taux d’intérêt. Il faut savoir que nous effectuons une due diligence très approfondie avant d’octroyer un crédit. Nous accordons généralement des prêts senior garantis d’une durée d’environ 2 à 5 ans et nous garantissons une surveillance continue de la convention de crédit. En cas d’éventuels défauts de paiement, nous intervenons pour réaliser les garanties et faire valoir tous nos droits.
Par ce biais, nous avons accordé et traité un volume de transactions de près d’un milliard d’euros au cours des cinq dernières années. En incluant les actifs de nos fonds, cela représente plus de 1,2 milliard d’euros.
Regardons du côté des fonds real estate. Là aussi, vous avez découvert une niche dans la région DACH….
Oui, nous voyons là aussi des opportunités en raison de l’environnement de marché des banques européennes. Le Daneo Real Estate Mezzanine Fund, que nous avons lancé en partenariat avec IFS Independent Financial Services, octroie des prêts subordonnés à court terme à des promoteurs immobiliers résidentiels dans la région DACH. La taille cible de ce fonds lancé en mars 2020 est d’environ 250 millions de francs et le rendement de 10% net en euro a déjà été presque atteint pendant la phase de lancement. Les fonds de prévoyance suisses représentent également une bonne part des 105 millions de francs investis.
Le Daneo Swiss Residential Property Debt Fund, quant à lui, finance des hypothèques de second rang sur des biens immobiliers résidentiels loués en Suisse et a été lancé en octobre 2022.
Marcel Etter
Vicenda
Marcel Etter est Senior Sales Consultant chez Vicenda. Cette boutique d’investissement spécialisée dans la dette privée a été fondée en 2013 . Son siège se trouve à Baar (Zoug). Le conseil d’administration est présidé par Walter Berchtold, ancien CEO Private Banking du Credit Suisse Group. Le parcours professionnel de Marcel Etter scourt sur une trentaine d’années. Il a notamment travaillé au Credit Suisse, à l’UBS, à la Zurich Insurance et à BNP Paribas, où il était responsable de l’analyse de crédit, de la gestion des risques pays, des autorisations de crédit ainsi que de l’acquisition et de la structuration de transactions dans un contexte international. Au cours de sa carrière, il a notamment travaillé à Genève, Madrid, New York et a fait de brefs séjours à Singapour et Hong Kong.
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