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Thomas Tietz
Corum
« Nous participons activement à la vague de consolidation dans le secteur des GFI »
En 2024, tant le cycle de croissance que le cycle de politique monétaire des banques centrales promettent de bonnes opportunités pour les fonds obligataires des marchés émergents. C’est ce qu’il ressort de l’analyse proposée par Ray Jian.
Commençons par un bref retour en arrière : Pour renforcer leur crédibilité, de nombreuses banques centrales de pays émergents ont devancé la Fed en 2021 et ont resserré leur politique monétaire à un stade précoce. Elles ont ainsi pu maintenir l’inflation sous contrôle. Aujourd’hui, l’inflation est stable dans de nombreux pays émergents, de sorte que de nombreuses obligations de pays émergents offrent des rendements réels élevés. En 2024, il existe toujours des banques centrales dans les pays émergents qui sont prêtes à entamer leur cycle de resserrement. Toutefois, personne ne souhaite aujourd’hui commencer avant la Réserve fédérale américaine. Si la Fed baisse ses taux dans les prochains mois, le cycle de baisse des taux devrait toutefois s’accélérer dans les pays émergents également. Dans cette mesure, le plus grand risque pour les investisseurs n’est pas un éventuel atterrissage brutal, mais une accélération de la croissance aux Etats-Unis et une baisse de l’inflation plus lente que prévu.
Le Brésil et la Chine font ici figure d’exception, car ils ont déjà commencé à baisser leurs taux d’intérêt. Toutefois, le rythme du resserrement est nettement plus modéré au Brésil, tandis que la Chine agit plutôt de manière détachée du cycle mondial.
Dans l’ensemble, les pays émergents devraient à nouveau montrer leurs muscles en 2024 et atteindre des taux de croissance compris entre 3 % et 3,5 %. En comparaison, les pays industrialisés ne seront guère en mesure de suivre ce rythme. Nous pensons même que nous verrons en 2024 un pic de cinq ans dans l’écart de croissance entre les deux blocs.
Focalisation sur l’Amérique latine
L’Amérique latine reste aujourd’hui la région préférée de nombreux investisseurs. Le Mexique, le Brésil et surtout l’Argentine présentent à nos yeux les plus grandes opportunités de rendement. Les ambitions du nouveau président Javier Milei de réduire les dépenses publiques, de restreindre la politique monétaire et de relancer les ventes d’hydrocarbures plaident peut-être davantage en faveur de l’Argentine.
Avec un pays comme l’Argentine, il faut toutefois noter que le point d’entrée doit être choisi avec soin. L’obligation se négocie toujours à 35 cents par dollar et paie toujours le coupon. Le carry est donc à deux chiffres. Il est tout à fait possible que l’obligation monte à 50 cents par dollar si Milei parvient à mener à bien ses réformes et à faire passer la balance commerciale dans le vert. Toutefois, la volatilité est élevée et il existe des risques réels que les réformes ne puissent pas être mises en œuvre comme prévu.
Dans le cas du Brésil et du Mexique, des changements structurels soutiennent aussi la thèse de l’investissement. Le Brésil est devenu plus fort depuis la crise grâce aux mesures rapides prises par sa banque centrale. De plus, la croissance y dépend actuellement plus de facteurs internes qu’externes. En parallèle, la tendance des États-Unis à réorienter les chaînes d’approvisionnement et à réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine joue en faveur du Mexique.
Des élections auront lieu en 2024 dans de nombreux pays émergents. Toutefois, le résultat des élections présidentielles aux États-Unis est plus important que ces dernières. Ainsi, l’élection de Donald Trump pourrait assombrir les perspectives de nombreux marchés, à l’exception du Mexique.
Autant dire, en fin de compte, qu’il est temps de dissiper la perception négative qu’ont pu avoir les obligations émergentes ces dernières années.
Ray Jian
Amundi
Ray Jian est gestionnaire de portefeuille au sein de l’équipe Emerging Market Fixed Income Il co-gère les fonds Amundi Emerging Markets Bond Fund et Emerging Markets Sovereign Bond Fund. Ray Jian a débuté sa carrière en 2007 en tant qu’analyste crédit au sein de l’équipe Fixed Income de la Bank of China, à Londres. Il y était responsable de l’analyse crédit fondamentale et de la recherche sur les valeurs financières et les entreprises en Asie, aux Etats-Unis et en Europe.
Implanté depuis 1996 à Genève, Delen Suisse fait partie du Groupe Delen spécialisé en gestion et planification de patrimoine. Fondé en 1936 en Belgique, le Groupe connaît depuis une belle croissance organique – grâce à la simplicité et la transparence de son modèle – mais aussi via le rachat d’acteurs locaux du secteur de la banque privée. Thierry de Groote, directeur de Delen Suisse, nous parle de ses ambitions de développement sur un marché suisse en proie à des réglementations et à des coûts toujours plus élevés.
En quoi consiste l’offre de services de Delen Suisse ?
Thierry De Groote. L’offre de Delen Suisse est identique à celle des autres entités du Groupe Delen situées au Benelux. Elle repose sur deux piliers, à savoir la gestion de portefeuille et la planification patrimoniale. La gestion s’opère au travers de fonds patrimoniaux que nos experts gèrent de manière discrétionnaire en investissant principalement en valeurs individuelles – actions et obligations.
La planification patrimoniale est assurée par nos juristes qui proposent à nos clients des solutions adaptées à leur patrimoine global, leur situation familiale et leurs souhaits en termes de transmission. Notre offre s’adresse donc à des clients en quête de sérénité et désireux de déléguer la gestion de leur portefeuille sur le long terme.
En quoi votre offre se différencie-t-elle de celle d’autres acteurs locaux ?
La simplicité est un maître-mot au sein du Groupe Delen. Délibérément, nous ne proposons pas de services de banque d’affaires ni d’autres formes de gestion telle la gestion conseil. Notre structure de frais est aussi atypique car très transparente et complète. En 2023, les clients investis entièrement dans nos fonds tout au long de l’année ont ainsi bénéficié de rendements nets (de tous frais) compris entre 7% et 17% selon leur profil de risque.
Cette transparence se retrouve dans nos outils informatiques entièrement développés en interne de sorte à répondre adéquatement aux besoins de nos clients. Grâce à l’application Delen et à Delen OnLine, le client peut consulter en temps réel le rendement et la composition de son portefeuille ainsi que l’aperçu complet de son patrimoine et ses documents patrimoniaux sauvegardés dans son archive digitale.
Quelle place occupez-vous sur la carte du private banking suisse ? Comment envisagez-vous votre développement ?
Le marché local est dense et hyper concurrentiel. Cependant, le bouche à oreille fonctionne bien. Grâce à notre modèle commercial et notre offre compétitive, notre croissance organique est très satisfaisante. Mais nous souhaitons accroître davantage notre notoriété. Nous sommes donc attentifs aux éventuelles opportunités d’acquisition d’acteurs locaux de qualité. Cela nous permettrait d’agrandir notre équipe à Genève et d’ouvrir un autre bureau à Zurich. Nos ambitions se concentrent actuellement sur l’arc lémanique.
Notre modèle commercial peut facilement s’implémenter dans d’autres entités financières. Évidemment, une acquisition réussie exige une certaine compatibilité, notamment au niveau de la philosophie d’investissement et des valeurs. Le matching doit s’opérer à plusieurs niveaux. Mais nous y croyons fermement. C’est d’ailleurs de cette façon que le Groupe Delen s’est sereinement développé à travers le temps.
Le modèle de croissance du Groupe peut-il s’appliquer aisément à Delen Suisse ?
Certainement. Ce modèle a fait ses preuves en Belgique et aux Pays-Bas notamment, via le rachat successif de sociétés d’agents de change et de maisons de gestion. Ces acteurs locaux peuvent non seulement pérenniser la relation avec leurs clients en s’appuyant sur notre modèle de gestion éprouvé et notre informatique performante, mais aussi renouer avec une stratégie de croissance pour l’avenir.
Delen les implique dans sa stratégie tout en leur faisant confiance et en leur laissant la liberté nécessaire. Notre approche mise sur l’intégration du capital humain à part entière, et ce, dans des fonctions stratégiques dans certains cas. Le rachat de la société de bourse belge Havaux en fut un bel exemple : les trois (frères) associés sont par la suite devenus directeurs de Delen au Luxembourg et l’un d’eux CEO du Groupe Delen pendant plusieurs années ! De même, Frederik Kalff est devenu directeur aux Pays-Bas après l’intégration de son entité par le Groupe.
Peut-on dès lors parler d’une réelle synergie « win-win » ?
Oui, car les apports sont mutuels. Le marché suisse est constitué de nombreux petits acteurs indépendants. Depuis 2024, les réglementations se sont renforcées, notamment en matière de compliance. L’obtention de licences en la matière engendre des coûts considérables. Mutualiser ces coûts devient indispensable pour ces petites entités. Les acteurs du marché que nous rencontrons le confirment. Le Groupe Delen peut aussi leur offrir une solidité financière appréciable, avec ses 54,8 milliards d’euros d’actifs sous gestion pour le compte de 50 000 clients. Ses ratios sont bien au-dessus de la moyenne du marché, avec un ratio cost-income de 42,4% (pour le Benelux et la Suisse), un ROE de 15,9% et un ratio Core Tier 1 de 43,8% (outre un bénéfice net de 179,5 millions d’euros en 2023).
Et pour nous, le contact personnel est une priorité. Nous sommes donc ravis que le client garde son interlocuteur habituel. Ce dernier bénéficie d’une offre de services de qualité. Bref, c’est une stratégie gagnante en trois dimensions !
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Invité de Capsule, Daniel Shaykevich passe en revue les tendances qui animent aujourd’hui l’univers Fixed Income, avec un intérêt plus particulier porté au segment des obligations émergentes.
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Bien décidée à développer encore son écosystème, KeeSystem s’est associée à Sopiad pour proposer à ses clients, gérants de fortune, family offices et banques privées, des outils d’analyse et de reporting ESG. Un changement de dimension expliqué par David Crépin.
En quoi consiste le partenariat que vous avez conclu avec Sopiad?
KeeSystem inclut désormais les notations ESG – centrées clients – de Sopiad, dans KeeSense, son logiciel de gestion de portefeuilles. Nous offrons ainsi des outils d’analyse, de consolidation et de reporting des investissements ESG. Nous avons en effet intégré Safir, la solution de diagnostic de Sopiad, de manière fluide et directe, dans KeeSense. Nos utilisateurs bénéficient d’une expérience simplifiée, avec un accès immédiat au service de Sopiad, sans avoir besoin d’une connectivité supplémentaire.
Quelles raisons ont mené à ce partenariat ?
Pour KeeSystem, nous voulions vraiment rendre plus facile – et plus fiable – la gestion, la consolidation et le reporting ESG pour nos clients, qu’ils soient gérants de fortune ou family offices.
Vous parlez d’expérience simplifiée. En quoi consiste-t-elle pour le gérant ?
Elle se déroule en deux temps. Tout d’abord, depuis le portefeuille du client, le gérant accède au questionnaire Sopiad ESG afin de capturer ses préférences en matière de durabilité. Le questionnaire a été conçu de manière à répondre parfaitement à la réglementation MIFID et d’augmenter la dimension client centric. Plusieurs informations sont collectées : contributions durables, principales incidences négatives, objectifs de développement durable.
Une fois le profilage ESG finalisé, un diagnostic et un rapport d’adéquation du portefeuille du client sont générés sur base de ses préférences ESG.
Avec la solution Sopiad, le gérant peut réaliser différentes simulations de réallocation du portefeuille pour améliorer l’adéquation avec ces préférences.
Tout se décide en quelques clics ! Depuis KeeSense, le gérant accède à la plateforme Sopiad grâce à 2 nouveaux onglets, l’un pour déterminer le profil ESG du portefeuille, et l’autre pour obtenir le diagnostic ESG.
Les informations sont envoyées par API vers la solution Sopiad. En retour, le gérant récupère le profil ESG de son client avec les trois critères et le rapport d’adéquation du portefeuille, sans avoir à changer d’écran ou de fenêtre. Nous avons rendu le processus très fluide.
Quels intérêts vont-y trouver les gérants vous, selon vous ?
La solution que nous avons développée avec Sopiad va leur permettre d’ajouter une nouvelle dimension à leurs travaux. Dans les analyses de portefeuilles, ils vont maintenant passer du duo habituel risque/rendement au trio plus abouti risque/rendement/durabilité. Grâce à cette évolution, ils vont pouvoir apporter une couche de personnalisation supplémentaire à leur gestion.
Et quel est l’intérêt de ce partenariat pour KeeSystem ?
Il nous permet de combiner différents savoir-faire. Le métier de KeeSystem est de consolider en matière de consolidation des données financières. Celui de Sopiad est son approche innovante et scientifique dans le domaine du profilage des préférences durables, du diagnostic et du monitoring ESG des portefeuilles. Avec ce partenariat, KeeSystem entend montrer une nouvelle que nous avons pour vocation de développer un écosystème capable de générer des solutions de pointe pour tous nos clients. Nous voulons prendre suffisamment d’envergure pour proposer des produits et services qui surpassent les attentes du marché.
David Crépin
KeeSystem
David Crépin est directeur du développement et des relations clients chez KeeSystem, l’éditeur de logciel qu’il a rejoint en 2011. David a passé en tout 25 ans dans l’industrie du logiciel dont 15 ans dans celui de la fintech. Il est ingénieur en informatique, diplômé de l’ISTY de Versailles.
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Le marché de la dette hybride européenne a connu une correction importante au cours des dernières années. Des politiques monétaires plus restrictives et la hausse des taux ont eu sur lui des effets négatifs. Cependant, les opportunités restent entières pour les investisseurs, car la majorité des émetteurs assureront les remboursements, comme l’explique Corrrado Varisco.
Pour rappel, les hybrides combinent les caractéristiques des obligations et des actions. Les agences de notation les considèrent comme moitié dette et moitié actions, leur appliquant le concept de « equity content ». La dette hybride peut être rappelée par l’émetteur à sa discrétion, lorsqu’un délai minimal de 5 ans s’est écoulé après son émission. L’émetteur paie un coupon fixe jusqu’à la première date de call. Si elle n’est pas remboursée par l’émetteur, le coupon est réinitialisé au taux de swap majoré du spread auquel l’hybride a été émis. L’émetteur a la possibilité de suspendre ou de différer le paiement des coupons sous certaines conditions sans déclencher d’événement de défaut. Cela dit, les coupons sont usuellement cumulatifs.
De nombreuses émissions hybrides approcheront leur date de remboursement (call) au cours des prochaines années. Plus de la moitié de la valeur notionnelle des hybrides en circulation sera rachetable jusqu’en 2026. Les émetteurs devront décider s’ils souhaitent refinancer, racheter ou prolonger ces titres. Nous pensons que la majorité des émetteurs optera pour le refinancement.
Pour l’émetteur, les avantages d’émettre des hybrides sont plutôt évidents : coûts moins élevés qu’une introduction en bourse ou une augmentation de capital, possibilité de déduire fiscalement les versements de coupons et soutien à la notation des obligations « senior », grâce au concept de « equity content ». Ce dernier facteur est essentiel pour soutenir la thèse selon laquelle la majorité des émetteurs optera pour le refinancement de leurs hybrides.
Même si d’un point de vue purement économique, il serait avantageux de ne pas refinancer cette dette hybride, nous pensons que d’autres caractéristiques clés de ce type d’instrument prévaudront et encourageront la majorité des émetteurs à suivre cette voie à la première date de call.
Tout d’abord, pour les émetteurs d’hybrides avec des solides notations investment-grade, la prolongation après la première date de rachat soulèvera probablement des inquiétudes quant à leur crédibilité, poussant à la hausse les coûts d’emprunt. Deuxièmement, refinancer la dette hybride en émettant des obligations senior, moins coûteux, pourrait paraître une stratégie judicieuse. Toutefois, cela entraînerait un ré-endettement des bilans, exerçant une pression à la hausse des coûts d’emprunt. Étant donné que les agences de notation traitent les hybrides à hauteur de 50 % en actions (equity content), les émetteurs réguliers dotés de bilans solides sont clairement incités à refinancer, même à des taux plus élevés.
L’univers des hybrides est dominé par les Utilities, pour un tiers de l’indice, suivi par l’énergie (18 %), les télécommunications (14 %), l’automobile (10 %) et l’immobilier (10 %). À l’exception de l’immobilier, les autres secteurs sont fondamentalement solides. On remarque aussi que presque tous les hybrides en circulation sont émis par des sociétés dont la dette senior est notée IG. Il convient de noter qu’en termes de valorisation, les obligations hybrides se sont fortement redressées au cours des deux derniers trimestres, mais les rendements -5,95% en EUR – et les spreads – 250 bps – restent à des niveaux historiquement intéressants. En conclusion, bien qu’il n’existe pas de solution « universelle » pour investir dans les hybrides, les valorisations actuelles montrent qu’il existe un large éventail d’opportunités attrayantes dans ce secteur.
Corrado Varisco
bridport & cie
Corrado Varisco occupe depuis l’an passé le poste de responsable de la recherche chez bridport & cie. Corrado a plus de vingt ans d’expérience sur les marchés obligataires avec une spécialisation dans la dette à haut rendement et la dette des pays émergents. Il a débuté sa carrière professionnelle en 2021 à la banque BSI, à Lugano, en tant qu’analyste. Il est devenu ensuite co-responsable de la gestion de portefeuille décentralisée pour l’équipe Amérique latine de BSI. En 2011, Corrado a rejoint la banque CBH à Genève où il a officié en tant que responsable de l’offre et de l’analyse obligataires. Il y a également occupé les fonctions de gestionnaire de portefeuille.