Perfomètre
Pierre-Alexandre Rousselot
Performance Watcher
« Nous offrons une lecture stratégique, comparative, orientée client final».
En poste chez Société Générale Private Banking, Christophe Cantala vient de prendre sous sa responsabilité le marché européen des gérants indépendants – les FIM – qui englobe la Suisse, le Luxembourg et Monaco. Le moment idéal pour qu’il nous expose sa vision du marché et les raisons qui en font une priorité stratégique pour son groupe.
Comment expliquez-vous la vigueur du secteur GFI, malgré les turbulences qu’il traverse actuellement?
Je pense en fait que secteur des gérants indépendants en Suisse n’a jamais été aussi fort, bien qu’il soit engagé dans une importante phase de transition. Dans une certaine mesure, ils profitent du positionnement des banques qui ne peuvent pas nécessairement couvrir toutes les bases, sur le plan géographique bien sûr mais aussi sur le plan des services proposés. Avec les besoins des clients qui deviennent de plus en plus sophistiqués, les GFI ont donc l’opportunité de former un rouage clé et complémentaire dans la chaîne de valeur du wealth management en rassemblant des spécialistes dans différents domaines.
Je crois aussi que le nouveau cadre réglementaire, plus strict et peut-être perçu -comme contraignant à court terme, offre de fortes garanties aux gérants sur le long terme car il sécurise énormément les clients finaux.
Pour s’adapter aux transformations qui ont cours, où pensez-vous qu’ils doivent désormais concentrer leurs efforts?
Ils doivent se préparer à la charge réglementaire qui s’exercera bientôt sur eux dans la gestion au quotidien de leur activité. La préparation du dossier pour la demande d’agrément n’est qu’une première étape. La charge réglementaire se fera sentir au jour le jour, au travers de nouvelles requêtes, de pistes d’audit à maintenir, de formalisation plus poussée.
Il va donc falloir qu’ils renforcent leur structure d’une matière ou d’une autre. Par exemple, le digital est pour eux un enjeu stratégique de la plus haute importance, qu’il s’agisse d’optimiser la gestion de portefeuilles, la gestion des risques ou la relation-client.
Il y a aussi de véritables opportunités : le marché des UHNWI se développe beaucoup depuis quelques années. Les GFI sont idéalement placés pour exploiter ce potentiel, mais ils n’y parviendront qu’en réalisant aujourd’hui les investissements nécessaires, pour attirer de nouveaux talents, adopter des outils qui seront les standards du futur et conclure de bons partenariats avec d’autres GFI ou d’autres acteurs. La génération de nouveaux revenus en dépend.
Dans les grandes lignes, comment avez-vous adapté votre offre aux nouvelles exigences que formulent les GFI ?
Je rappelle que les besoins des clients finaux sont devenus très sophistiqués. Notre rôle est de faire en sorte que les gérants avec lesquels nous travaillons puissent trouver des solutions simples à des demandes complexes. C’est dans ce sens que nous les accompagnons. Nous avons donc développé notre offre d’investissement en private equity, nos solutions de financement, l’accès via nos équipes dédiées aux GFI à l’ensemble des compétences du groupe Société Générale, et une expertise Prévoyance destinée à la clientèle suisse.
La table ronde que vous avez récemment animée à Genève lors des journées Solutions GFI portaient sur le segment Retail Plus. Pensez-vous qu’ils puissent constituer à terme un segment cible pour les gérants indépendants ?
J’en ai la conviction. Toutes les études dont nous disposons aujourd’hui s’accordent pour dire que ce segment est en pleine croissance, sur toutes les grandes places financières. En revanche, il est évident qu’il est à ce jour assez mal servi pour la bonne raison qu’il est encore mal défini. Il se trouve un peu dans une zone grise en termes de coverage, entre High Net Worth et Mass affluent. C’est une cible pertinente que les gérants vont redécouvrir avec le temps. En revanche, il va leur falloir certains prérequis pour se positionner sur ce segment et en extraire la valeur. Les enjeux de profitabilité doivent être pris en compte et l’apport des solutions digitales sera déterminant à cet égard. Les gérants indépendants auront un double challenge à relever avec ces Retail Plus. Il faudra qu’ils puissent développer des services suffisamment standardisés pour travailler sur le volume mais, en même temps, suffisamment personnalisés pour justifier d’une réelle proposition de valeur.
Christophe Cantala
Société Général Private banking Europe
En janvier 2023, Christophe Cantala a rejoint Société Générale Private Banking Suisse en tant que Responsable du marché des intermédiaires financiers pour la Suisse. En septembre 2023, il prend la responsabilité de ce marché pour la plate-forme de banque privée européenne (Luxembourg, Suisse, Monaco) du groupe Société Générale. Il dirigeait auparavant, à partir de Genève, les marchés External Wealth Managers et Multi Family Offices chez BNP Paribas, le groupe où, en 2004, il a entamé son parcours professionnel, qui l’a mené à une carrière internationale dans l’audit et la Banque de Financement et d’Investissement. Christophe Cantala est diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse et de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan.
Vous aimerez aussi
Pierre-Alexandre Rousselot
Performance Watcher
« Nous offrons une lecture stratégique, comparative, orientée client final».
Philippe Bekhazi
XBTO Group
« Quantitatif par nature, institutionnel par conviction, long terme par essence »
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Après le rapprochement de Zest et de LFG, une véritable powerhouse est en train de voir le jour à Lugano, proposant sous un même toit la gestion de fortune et la gestion d’actifs. Le CEO de LFG, Massimo Borghesi, explique ici la logique qui sous-tend ce rapprochement.
Quelle est la raison des récents mouvements de Zest et de LFG ?
Zest et LFG ont décidé de poursuivre leur route ensemble. Les raisons en sont évidentes. Le monde des gestionnaires de fortune indépendants traverse une phase de bouleversement. Le scénario ressemble de plus en plus à celui qu’ont connu les banques. Les autorités veulent une structure juridique et réglementaire de référence, qui suive les tendances internationales. En dehors du système financier, d’autres types d’interventions législatives, comme le nouveau DPA, impliquent des investissements et des changements considérables, du moins pour ceux qui s’y intéressent sérieusement. La technologie, qui n’a pas visé le secteur financier au cours des deux dernières décennies, entraîne désormais des changements importants dans les processus internes et les services aux clients.
Tout cela entraîne des coûts pour l’entreprise et une pression sur les employés. Nous avons dû choisir entre rester petits et accepter une forte baisse des bénéfices, ou maintenir un environnement de travail soumis à un stress constant, atténuer cet impact sur une structure plus grande et saisir plutôt les opportunités de l’autre côté. Au cours des douze derniers mois, nous avons décidé de fournir des efforts et d’emprunter la deuxième voie. Nos collègues ont joué un rôle fondamental dans cette décision. L’engagement mis en place nous fait entrer dans une nouvelle phase après la période de transition.
Quelle est la logique industrielle de cette démarche ?
Nous voulons faire partie des entreprises leaders de notre branche en Suisse et contribuer au succès de l’ensemble du secteur; nous voulons être un partenaire de référence fiable pour nos clients et nos fournisseurs. Nous prenons soin de nos collaborateurs, qui doivent travailler dans un environnement agréable, serein et motivant. Ce n’est qu’avec des processus efficaces et des collaborateurs satisfaits que nous pourrons satisfaire nos clients actuels et futurs.
Nous parlons d’un processus de consolidation qui a lieu actuellement dans le secteur : Quels sont vos projets dans ce domaine ?
Oui, absolument, mais pas à n’importe quel prix. Devenir plus grand pour devenir plus grand serait suicidaire. Les processus d’agrégation, s’ils ont vraiment lieu et ne relèvent pas seulement du principe de plateforme, sont complexes, longs et coûteux. Ils exercent une pression sur l’ensemble de la structure. La décision de savoir « quand, à quelles conditions et avec qui » doit donc être mûrement réfléchie. Nous sommes toutefois ouverts à l’idée d’examiner chaque possibilité et d’étudier les conditions d’une voie commune avec d’autres compagnons de route. Notre concept de base est que toute personne souhaitant nous parler sera traitée comme un entrepreneur. Nous connaissons les sacrifices et les risques que les propriétaires d’entreprises, même petites, ont dû assumer, et c’est une richesse de compétences et d’expériences que nous voulons mettre en valeur dans une structure comme la nôtre.
Si vous regardez la place financière tessinoise, quelle est la raison de son remarquable succès ?
Le succès est rarement le fruit du hasard. Cette place d’affaires est peuplée de personnes capables, qui ont acquis une expérience intense et consacré leur vie au service des clients. Ils peuvent se mesurer à des acteurs qui opèrent dans de plus grands centres, y compris sur la plan international. Deux facteurs ont été fondamentaux : la succession interminable de difficultés que nos entrepreneurs ont dû surmonter : avantages fiscaux, rapatriements, crises financières mondiales, crises bancaires, modifications des réglementations nationales et internationales. A cela s’ajoutent les crises géopolitiques, le manque de réciprocité dans les relations avec les autres pays, en particulier avec l’Italie, ce qui les a toujours obligés à travailler avec un handicap, une monnaie éternellement forte qui a imposé un processus permanent de gestion des coûts. La place financière tessinoise n’a jamais eu la vie facile au cours des 25 dernières années. Mais cela a permis l’émergence d’une classe d’entrepreneurs de très haut niveau. Librement, selon la devise : ce qui ne te tue pas te rend plus fort.
Et le deuxième facteur ?
Le deuxième facteur, qui peut sembler négatif à première vue, est la centralisation des compétences clés. Cela a entraîné le départ de presque toutes les banques de Lugano, à l’exception de celles dont les bureaux principaux se trouvaient au Tessin. Cette mesure a été une grande erreur de la part des banques. L’intention de réduire les coûts n’a pas été atteinte. En réalité, les coûts n’ont pas baissé. Les relations – désormais décentralisées – se sont retrouvées moins bien servies que par le passé. En outre, les banques ont souvent pensé à remplacer les relations personnelles et personnalisées par des outils technologiques. Les clients se sentaient moins considérés. Les gestionnaires de fortune indépendants ont comblé ce vide avec professionnalisme et excellence, prouvant que la centralisation ne fonctionne pas dans notre secteur.
Biographie
Massimo Borghesi
Massimo Borghesi a plus de vingt ans d’expérience dans la gestion de fortune. Il a commencé comme gestionnaire de fonds dans l’une des plus grandes banques italiennes et s’est spécialisé dans les actions américaines. En Suisse, il a travaillé chez UBS et Julius Baer à Lugano en tant que responsable de l’analyse des actions, directeur du conseil et de la gestion de portefeuille. Il est ensuite devenu CIO dans une entreprise financière de premier plan à Lugano. Il a effectué des études dans le domaine bancaire et financier puis il a suivi une formation de CFA et de Financial Risk Manager.
Iavor Tzolov
Mercury Metrics
Hautement recommandé : le test du relationship manager
Philippe Bekhazi
XBTO Group
« Quantitatif par nature, institutionnel par conviction, long terme par essence »
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
La Coopérative suisse des gérants de fortune – la SGVV – est un nouvel acteur sur le marché des GFI qui, selon ses propres termes, souhaite promouvoir « l’entraide commune de ses coopérateurs autour de leurs intérêts économiques ». Son cofondateur, Marco A. Bassi, explique les raisons qui ont conduit à la création de cette nouvelle organisation.
La SGVV veut donc promouvoir les intérêts économiques de ses membres par le biais d’une entraide commune. Qu’est-ce que cela signifie ?
Nous proposons à nos membres des services dans les domaines de la conformité et de la gestion des risques. Cela comprend la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Nous proposons ces services contre rémunération. Ils comprennent également des prestations en termes de formation continue pour ses membres dans le domaine du droit des marchés financiers. Cette formation est d’ailleurs exigée par le législateur si l’on s’en réfère à l’article 15 de l’OEFIN en relation avec l’article 20 inclus dans la LFIN. La coopérative fournit cette formation soit par elle-même, soit de façon coordonnée en collaboration avec différents partenaires. Le premier module est déjà programmé pour le 13 novembre à Zurich
Qui se cache derrière l’équipe fondatrice ?
Il s’agit de professionnels confirmés et d’experts dans le domaine de la gestion de fortune. Le président de l’administration, Michel Tröhler, était auparavant membre de la direction de l’Association suisse des gérants de fortune. Bertrand Jakob et moi-même avons également travaillé à l’ASG. Daniel Lehmann était auparavant CEO de la société de gestion de fortune Ehinger & Cie à Bâle et Stefan Bouclainville, un expert dans le domaine de la fiscalité, travaillait auparavant, entre autres, chez BDO.
A qui vous adressez-vous avec la SGVV?
Nous sommes très clairement ciblés : nos services profitent en principe à tous les gérants de indépendants, ainsi qu’aux prestataires de services qui les servent.
En parlant de réglementation : comment se porte le secteur en cette « première année » de réglementation de la Finma ?
Le secteur reste robuste, même si le nombre de participants a fortement diminué après l’expiration des délais de transition pour les demandes d’autorisation LSFin/LEFin. Nous partons du principe que la vague de consolidation commencera avec un décalage d’environ un an, dès que les gérants de fortune autorisés auront fait leurs premières expériences avec la révision du droit des marchés financiers. Nous voulons toutefois contribuer, avec la SGVV, à ce qu’il soit encore possible, même pour les petits établissements, de poursuivre leurs activités de la manière la plus stable possible, en leur proposant nos services dans les domaines de la conformité et de la gestion des risques à des prix acceptables.
Biographie
Marco Bassi
SGVV
Marco A. Bassi travaille depuis mars 1989 dans le domaine des gérants de fortune indépendants et a exercé la plupart du temps des fonctions de direction ou de suppléance auprès de différentes banques privées et universelles suisses et étrangères. Outre son très grand environnement relationnel et son réseau, il dispose en outre de précieuses connaissances et expériences dans les domaines de la cryptographie, du marketing, du crédit, des risques et de la conformité. Ces dernières années, il s’est spécialisé dans le conseil aux gestionnaires de fortune en tant que conseiller d’entreprise et a également participé à plusieurs start-up FinTech.
Iavor Tzolov
Mercury Metrics
Hautement recommandé : le test du relationship manager
Philippe Bekhazi
XBTO Group
« Quantitatif par nature, institutionnel par conviction, long terme par essence »
REDAKTION
redactionsphere.swiss[at]
WERBUNG
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contactsphere.swiss[at]
VERANSTALTUNGEN
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Website erstellt von Swiss House of Brands
SwissComply a été impliquée, et l’est toujours, dans quelques 150 processus d’autorisation. Certains de ses clients sont déjà engagés dans les premières révisions prudentielles. Stefan Baumann en profite pour revenir sur quelques-unes des surprises que réserve le nouveau régime ainsi que sur la tendance accrue à l’externalisation du contrôle des risques et de la compliance.
Comment avez-vous vécu cette « première année » placée sous le nouveau régime de la FINMA?
Très difficile. SwissComply a été et est toujours impliquée dans environ 150 demandes d’autorisation. C’est un défi de taille pour une entreprise d’à peine 30 collaborateurs. De plus, 200 gestionnaires suisses externalisent la conformité et la gestion des risques auprès de SwissComply. Une cinquantaine de ces gestionnaires sont encore en cours de procédure d’autorisation et n’ont pas encore commencé à externaliser la fonction de conformité et de gestion des risques. Sur ce point également, notre entreprise attend encore beaucoup de travail dans les prochains mois.
Où voyez-vous les plus grands challenges ?
Pour les nombreux gérants de fortune déjà autorisés selon l’art. 17 LFIN, que nous pouvons compter parmi nos clients externalisés, les premières révisions prudentielles ont certainement constitué un vrai défi. Les clients de SwissComply travaillent avec une vingtaine d’organes de révision différents et avec les cinq organisations de surveillance – bien que la FINMA prescrive le programme de contrôle, les différentes organisations de surveillance et les réviseurs mettent l’accent sur des points différents. Le travail de préparation s’avère donc difficile. Bien sûr, nous essayons d’utiliser au mieux nos économies d’échelle lors de la préparation de la révision et nous sommes également prêts à défendre les intérêts de nos clients auprès des organes de surveillance si nous estimons que ces intérêts sont justifiés.
Quelle a été, selon vous, la grande surprise que ce nouveau régime a pu réserver?
Alors que l’on a régulièrement prédit la disparition du marché des gestionnaires de fortune au cours des dix dernières années, je suis agréablement surpris et heureux de voir à quel point ce marché est toujours aussi diversifié et vivant. En 2024, nous pouvons déjà accompagner plusieurs startups sur la voie de l’indépendance. Le marché des EAM est très animé! Beaucoup de gérants déjà autorisés ont une taille assez réduite – la médiane en termes d’encours est de 60 millions de francs. Ce qui est devenu clair après l’étude de la LSFin/LEFIn, du moins en théorie, se vérifie : la nouvelle réglementation n’est pas un obstacle pour les micro-entreprises avec un bon modèle d’affaires et des risques gérables. J’ai en outre été agréablement surpris de voir à quel point le processus d’autorisation est bien rodé: les gestionnaires de fortune disposant d’un modèle d’affaires ciblé et d’une substance suffisante parviennent en général à passer le processus d’autorisation en deux étapes, de manière efficace et pragmatique.
Pour de nombreux gérants de fortune, l’importance accordée à la gestion des risques dans le processus d’autorisation et dans le cadre de l’audit réglementaire devrait être inhabituelle. Est-ce aussi votre avis ?
Oui, le régulateur exige des gestionnaires de fortune qu’ils mettent en place un système de contrôle interne dit efficace. Efficace signifie que les contrôles ont un effet modérateur sur les domaines à risque d’une entreprise, qui sont gérés par la fonction de gestion des risques. En outre, l’accent sera mis à l’avenir sur la gestion des risques de marché, de crédit et de liquidité, notamment dans le cadre de la gestion de fonds d’investissement propres. Dans ce contexte, le marché de la gestion de fortune devra attirer davantage de risk managers expérimentés.
La séparation des fonctions, c’est-à-dire le renforcement du contrôle des risques et de la compliance à partir d’une certaine taille, est un grand sujet pour de nombreux gestionnaires de fortune. Comment envisagez-vous cette gageure ? Où l’externalisation de ces fonctions est-elle judicieuse ?
Une grande majorité des quelques 1000 gestionnaires de fortune autorisés jusqu’à présent ont dû, en raison de la taille de l’entreprise ou des risques liés au modèle d’affaires, séparer sur le plan organisationnel la fonction de contrôle des risques et de compliance des fonctions orientées vers le rendement. Environ la moitié de ces gestionnaires de fortune ont entre-temps externalisé ces fonctions de gestion des risques et de compliance. Je pense que cette tendance à l’externalisation va encore se renforcer. En effet, les exigences posées à la fonction de contrôle des risques et de compliance sont très élevées et de nombreux gérants de fortune ont du mal à nommer une personne adéquate en interne. En outre, la décision d’externaliser est souvent liée à des considérations économiques – une externalisation est souvent nettement plus avantageuse qu’une personne dédiée en interne. Mais il y a bien sûr aussi des raisons d’internaliser la conformité et le contrôle des risques – c’est en général le cas pour les très grands gestionnaires de fortune.
Biographie
Stefan Baumann
Stefan Baumann est CEO chez SwissComply, une entreprise de conseil et de services pour les gestionnaires de fortune indépendants. Auparavant, il a travaillé pour la société de conseil suisse Geissbühler Weber & Partner, où il était responsable du business development ainsi que du secteur d’activité « Gestionnaires de fortune externes ». Il a passé également douze ans au Credit Suisse, principalement dans le domaine des gérants de fortune indépendants. Stefan Baumann est titulaire d’une licence en sciences économiques de l’Université de Zurich et il a obtenu la certification Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA).
Iavor Tzolov
Mercury Metrics
Hautement recommandé : le test du relationship manager
Philippe Bekhazi
XBTO Group
« Quantitatif par nature, institutionnel par conviction, long terme par essence »
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands
Le 9 novembre, une édition de l’événement SPHERE « Solutions GFI » aura lieu pour la première fois à Lugano. Souad Dous, cofondatrice de SPHERE, explique les raisons de cette démarche.
Les événements « Journées Solutions GFI » à Genève et à Zurich sont devenus l’un des rendez-vous les plus importants de la branche pour les gérants de fortune indépendants de Suisse. Quelles sont les raisons qui poussent SPHERE à organiser également un tel événement à Lugano ?
Oui, en effet, notre manifestation est devenue, dans un certain sens la réunion de la profession. Cette année, nous avons accueilli près de 700 visiteurs à Zurich et à Genève en septembre. Ce succès nous donne des ailes pour faire ce pas vers Lugano. Le Tessin compte un nombre considérable de gestionnaires de fortune indépendants et de family offices, qui se sont développés avec succès ces dernières années. C’est la première manifestation que nous allons organiser à Lugano et je m’en réjouis beaucoup.
Quel est le concept de l’événement et en quoi se distingue-t-il de Genève ou de Zurich ?
Les sept événements organisés jusqu’à présent à Genève et les cinq événements organisés à Zurich, ont montré qu’il existe une forte demande pour des contenus et des discussions pertinents. Nous venons donc avec un concept qui a fait ses preuves : nous présentons un contenu de qualité et, avec nos partenaires et nos panélistes, nous proposons des solutions aux questions les plus urgentes.
Quelles sont ces questions qui préoccupent actuellement le secteur ?
Eh bien, sur ce point, les gestionnaires de fortune de Lugano ne sont guère différents de ceux de Genève ou de Zurich. Il s’agit de trouver des opportunités de croissance. Nous sommes actuellement dans une année de transformation. De nombreux EAM ont une autorisation de la Finma jusqu’à fin 2023 et peuvent s’occuper des questions stratégiques et opérationnelles.
Où mettez-vous l’accent dans les discussions ?
Nous nous posons les questions suivantes : à quoi ressemblera l’EAM du futur et quels sont les défis actuels. La question de la surveillance de la Finma en fait partie : il s’agit ici de regarder le processus des audits. Ensuite, il y a une nouvelle génération de gestionnaires de fortune, avec de nouvelles exigences organisationnelles. Elle rencontre une nouvelle génération de clients, avec de nouveaux profils, un nouveau style de vie et un nouveau rapport à la finance. Nous nous penchons également sur le nouveau rôle central des COO lorsqu’il s’agit de questions opérationnelles et nous nous concentrons sur le thème des cyber-risques. Nous nous intéressons également à l’allocation d’actifs et aux stratégies d’investissement : Nous montrons le rôle que peuvent jouer les marchés privés et nous osons un regard sur le domaine des cryptos.
Comment le Tessin vous a-t-il accueilli jusqu’à présent lors de la préparation ?
L’accueil des personnes que j’ai rencontrées sur place pour la préparation a été formidable. Ce sont de vrais entrepreneurs que j’ai rencontrés, très engagés dans le développement de leurs entreprises. Lugano est un exemple des atouts que la Suisse peut faire valoir : la beauté du paysage, le calme, et en même temps cette énorme concentration de savoir-faire et de talents – et, cerise sur le gâteau, la bonne humeur des Tessinois.
Quels sont les détails ? Qui peut participer, quels sont les partenaires que vous avez pu convaincre ?
L’événement aura lieu le matin du 9 novembre 2023 à Lugano LAC Arte e Cultura, et nous invitons tous les gestionnaires de fortune de la région à y participer. La participation est gratuite pour les gestionnaires de fortune. Nous sommes soutenus à cette occasion par les principales banques dépositaires locales : UBS Bank, EFG Bank, Reyl Intesa Sanpaolo, CIC, Credinvest, One Swiss Bank, Aquila.
Souad Dous
Biographie
Souad Dous est co-fondatrice de SPHERE avec Jérôme Sicard. Depuis sa création en 2016, SPHERE soutient et met en réseau la communauté du secteur financier suisse. Elle leur offre, en français et en allemand, différentes possibilités d’échanges : un magazine pour les gestionnaires de fortune et un autre pour les investisseurs institutionnels, un site internet et des événements organisés tout au long de l’année. La première manifestation organisée par SPHERE au Tessin aura lieu le 9 novembre 2023.
Vous trouverez des détails sur le programme et l’inscription en cliquant sur ce lien :
https://sphere.swiss/solutions-gfi-lugano-2023/
Iavor Tzolov
Mercury Metrics
Hautement recommandé : le test du relationship manager
Philippe Bekhazi
XBTO Group
« Quantitatif par nature, institutionnel par conviction, long terme par essence »
RÉDACTION
redaction[at]sphere.swiss
PUBLICITÉ
advertise[at]sphere.swiss
ABONNEMENT
contact[at]sphere.swiss
ÉVÉNEMENTS
events[at]sphere.swiss
Rue Barton 7
Case postale 1806
CH-1211 Genève 1
© 2023 Sphere Magazine
Site réalisé par Swiss House of Brands