Actions US

    • Solutions Investissements
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Etats-Unis: les résultats des entreprises sous pression

En termes de ratio risque/opportunité, le marché américain des actions semble cher, ce qui signifie que la performance devrait être plus particulièrement influencée, au cours des prochains mois, par la sélection des actions individuelles.

A moins d’une récession, l’inflation aux États-Unis devrait mettre beaucoup plus de temps à revenir à son niveau prévu par le consensus actuellement. L’histoire montre qu’une courbe de rendement fortement inversée permet difficilement d’éviter une récession. Toutefois, plus un atterrissage économique est retardé, dans l’espoir de l’éviter complètement, plus il est finalement sévère.

L’impact des pressions sur le secteur bancaire

Ces derniers temps, le secteur bancaire a été soumis à une pression extrême, avec une crise potentielle qui se profile au sein du secteur bancaire régional américain. Historiquement, la Fed a tendance à resserrer sa politique jusqu’à ce que quelque chose « se casse ». La maîtrise de l’inflation est sa mission et, dans ce cas, la Silicon Valley Bank ainsi que la Signature Bank ont été les premières à céder. En Europe, le Credit Suisse a subi le même sort. S’il est probable que la phase aiguë de la crise se dissipe, la réalité est que ce choc pour le système entraînera un durcissement des conditions financières. Les banques régionales sont une source importante de liquidités pour les petites et moyennes entreprises. L’instinct de conservation veut donc que ces établissements seront plus réticents à consentir des crédits. Les effets ne se feront pas sentir immédiatement, mais sur le long terme.

S’il devient plus difficile pour les PME d’obtenir ces crédits, la croissance économique aux États-Unis en subira à terme les conséquences. Il est peu probable qu’une crise bancaire majeure se produise, mais l’impact de la hausse des taux orchestrée par la Fed se dessine on ne peut plus clairement.

Une autre particularité intéressante du marché boursier américain est que les entreprises ayant réalisé les meilleurs rendements depuis le début de l’année n’ont pas atteint leurs objectifs de bénéfices. En revanche, celles qui les ont atteints – et dont les fondamentaux semblent robustes – ont généralement sous-performé. L’expérience montre toutefois que les marchés se comportent en fin de compte de manière rationnelle : les actions qui ont mené le cycle précédent n’arrivent pas toujours à conserver leur leadership par la suite.

Un environnement difficile pour les entreprises

Sous l’angle des bénéfices, l’année 2023 s’annonce difficile pour les entreprises américaines. Après que l’économie ait été soutenue en 2021, aux lendemains de la crise du covid, par des stimuli monétaires et fiscaux records, l’exercice 2022 s’est avéré être un environnement plus compliqué sur le plan des revenus. Cette tendance devrait se poursuivre en 2023 et les bénéfices des entreprises devraient encore être sous pression.

La perspective d’une récession économique est importante, et les effets de la hausse des coûts des intrants ne doivent pas non plus être pleinement répercutés. Sous tension, le marché montre également que la concurrence au niveau de la main-d’œuvre restera élevée, ce qui mettra sous pression les marges bénéficiaires dans un certain nombre de secteurs, et surtout dans celui des services. Tout cela se traduit par un environnement beaucoup plus délicat pour la rentabilité des entreprises. Début 2023, de nombreuses entreprises américaines ont déjà revu à la baisse leurs bénéfices, ou risquent de le faire.

Une mesure de valorisation qui mérite d’être suivie est la prime de risque des actions. Elle mesure le rendement supplémentaire que les investisseurs peuvent s’attendre à recevoir par rapport aux bons du Trésor américain, sans risque. L’analyse montre que la prime de risque des actions pour l’indice S&P 500 se situe aujourd’hui à un niveau historiquement bas. Les récentes hausses de taux permettent désormais aux investisseurs d’escompter des rendements de près de 5 % sur les bons du Trésor américain. Dans ce contexte, la prime de risque actuelle d’environ 200 à 250 points de base, pour les investissements sur le marché des actions américaines, semble toutefois peu intéressante.

 

Justin White

T. Rowe Price

Justin White est gérant du fonds All-Cap Opportunities chez T. Rowe Price. Il a rejoint la société 2008 en tant qu’analyste d’investissement couvrant les sociétés d’infrastructure Internet et les sociétés de télécommunications par câble/satellite américaines. Auparavant, Justin travaillait chez Analysis Group à Washington, D.C., en tant qu’analyste senior.

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    Marché

    • Interview Dave Elzas
    • CEO
    • Geneva Management Group

    « Il faut avoir des masses sous gestion bien plus importantes »

    Quaestor Coach, boutique private equity basée à Zug, et GMG, le gestionnaire genevois, ont joint leurs forces pour animer le mouvement de consolidation sur le marché suisse du wealth management. GMG se concentrera plus particulièrement sur le marché romand et tessinois, voire accessoirement le marché alémanique,comme nous l’explique Dave Elzas, son CEO.

    Quels sont les contours du partenariat conclu entre GMG et Quaestor Coach?

    Nous voulons jouer un rôle de premier plan dans la consolidation qui ne va pas manquer de s’opérer ces prochaines années chez les gérants indépendants. Ensemble, nous voulons donc attirer et fédérer des gestionnaires de fortune, qu’ils proviennent des rangs des GFI ou du secteur bancaire. Ces deux dernières années, sur Zurich, Quaestor a ainsi bouclé l’acquisition de Diem Client Partner puis d’Investarit. Dans le cadre de cette joint-venture, GMG se concentrera plus particulièrement sur la gestion de fortune privée plutôt que de la gestion institutionnelle.

    Comment le contact s’est-il établi entre vous et Quaestor ?

    Je les ai d’abord approchés car je cherchais des solutions de financement pour soutenir le plan de croissance de GMG. J’étais à la recherche d’un acquéreur ou d’un actionnaire de référence avec lequel je puisse assurer la croissance de la société et pérenniser son activité. Au fil des discussions, nous en sommes finalement arrivés à cette idée de partenariat. Quaestor ne rentre pas encore au capital de GMG. En revanche, ils mettent à notre disposition des ressources qui nous permettront d’acquérir d’autres sociétés et d’attirer des gérants de fortune ou des banquiers.

    Comment cette idée de partenariat s’est-elle imposée ?

    Nous avions d’abord une vision commune du marché. D’une manière ou d’une autre, il doit se consolider. Pour que la proposition de valeur des gérants indépendants reste pertinente aux yeux de leurs clients, il faut avoir des masses sous gestion bien plus importantes que celles auxquelles nous sommes aujourd’hui habitués en Suisse. Ensuite, il faut pouvoir assembler et absorber de différentes structures. Pour cela, il faut des entrepreneurs, des opérateurs capables d’évoluer dans des environnements beaucoup plus corporate.

    C’est vraisemblablement la raison principale pour laquelle Quaestor a voulu avancer avec GMG. Nous avons une approche très institutionnelle pour la gestion de fortune privée, tout en ayant une culture très entrepreneuriale et flexible. Avant que GMG ne se dissocie en 2020 pour reformer différentes entités, nous avions déjà effectué cette consolidation et nos encours s’approchaient des 4 milliards de francs. Nous avions par ailleurs su développer plusieurs verticaux dans la société. Quaestor Coach a donc souhaité profiter de notre expérience et de notre plateforme sophistiquée, à la fois comme gestionnaire et comme opérateur.

    Sur quelles cibles vous concentrez-vous désormais ?

    Nous sommes ouverts aux acquisitions et aux rapprochements stratégiques. Nous sommes en mesure d’absorber d’autres sociétés de gestion. Nous nous intéressons aussi aux Relationship Managers et aux équipes de Wealth Management dans les banques. Nous mettons à leur disposition une plateforme plus entrepreneuriale, plus holistique et institutionnelle sur laquelle ils pourront œuvrer en toute indépendance, pour autant que nos directives soient respectées. 

    En ce qui concerne les sociétés de gestion, quelle taille recherchez-vous ?

    Pour ce qui est des chiffres, nous visons toute cible, banquier ou gestionnaire indépendant avec un potentiel de masse sous gestion allant de 100 millions à 2 milliards.Les encours de GMG sont de l’ordre de 400 millions, mais nous avons désormais les fonds suffisants, grâce à ce partenariat, pour acquérir des sociétés qui font quatre à cinq fois notre taille. Ces deux prochaines années, nous avons l’ambition de développer un groupe qui gère aux alentours des 5 milliards de francs.

    Reyl Intesa et 1875, Syz et BHA, Focus et Octogone, pour ne donner que quelques exemples. Il semble aujourd’hui que la consolidation dans le secteur des GFI soit animée par des acteurs plus importants qui viennent de l’extérieur. Que vous inspire cette situation.

    Oui, c’est une tendance qui me semble très intéressante. Vous parlez d’institutions qui, de par leur taille, ont une approche capitalistique et une vision corporate beaucoup plus achevées, à l’opposé de gérants indépendants qui travaillent pour la plupart en boutique comme ils le faisaient voilà vingt ans. Aujourd’hui, je ne crois pas que ce modèle puisse perdurer. Les conditions de marché ont radicalement changé. Il faut au secteur des GFI en Suisse des entreprises beaucoup plus structurés et – je n’ai pas peur de l’ajouter – un environnement encore plus régulé.

     

    Dave Elzas

    Geneva Management Group

    Dave Elzas est le CEO de Geneva Management Group dont il est également le fondateur. Il supervise la mise en œuvre de la stratégie de développement du groupe.. Avant de co-fonder GMG en 2000, Dave Elzas a dirigé un family office, il a officié en tant qu’administrateur non exécutif de Gem Diamonds Ltd ainsi que d’autres sociétés minières cotées en bourse et a siégé au conseil d’administration du Hermitage Fund.

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    Enquête

    • Interview Roger Bootz
    • Responsable Suisse
    • Vanguard

    « Les gérants indépendants repensent leur allocation d’actifs »

    La hausse des taux d’intérêt a bien évidemment eu des conséquences sur l’allocation d’actifs des GFI. Les placements obligataires en ont profité, alors que les actions américaines ont vu leur proportion se réduire. C’est ce que montre l’enquête menée par l’Université de Lucerne auprès de plus d’une centaine de gérants. Parallèlement, le comportement en matière de placements durables évolue. Roger Bootz, qui dirige les acticités de Vanguard en Suisse, revient sur ces résultats.

    Quels sont, selon vous, les principaux résultats de l’enquête menée cette année ?

    Face à la hausse des taux d’intérêt, les gérants de fortune indépendants repensent leur allocation d’actifs. La réouverture de la Chine après Covid, le relèvement des taux d’intérêt par les banques centrales et les récentes crises bancaires ont envoyé des signaux mitigés. Les placements obligataires connaissent un regain d’intérêt, tandis que les actions américaines se voient réduites dans les portefeuilles.

    Active ou passive ? Quelle stratégie fait actuellement la course en tête chez les GFI ?

    Tout dépend de la classe d’actifs et de la zone géographique. Les gérants de fortune indépendants ont toujours tendance à investir directement dans les marchés actions et obligations les plus proches de leur point d’ancrage. Sur les marchés émergents et dans la région Asie-Pacifique, la plupart préfèrent utiliser des fonds et des ETF pour investir – et cette tendance est de plus en plus populaire.

    Pour les actions et les obligations d’entreprises européennes, les gérants indépendants préfèrent généralement les placements actifs aux placements indiciels ou passifs. Toutefois, pour les obligations d’État, d’où qu’elles proviennent, les investissements indiciels ou passifs sont généralement préférés, et ils sont également de plus en plus populaires dans d’autres catégories d’actifs. Parmi les placements indiciels ou passifs, les ETF sont les plus courus sur le marché, bien que les fonds indiciels gagnent également du terrain dans différentes classes d’actifs, notamment sur le marché obligataire.

    Quel a été l’impact des turbulences du marché en 2022 sur les stratégies d’investissement ?

    Dans l’enquête de l’année dernière, nous nous attendions à ce que la hausse des taux d’intérêt modifie l’allocation d’actifs des GFI. Effectivement, nous prévoyons pour 2023 une moindre propension à investir en actions et une plus forte pondération des investissements en obligations. Alors que les actions sont toujours surpondérées, elles sont sous-pondérées dans toutes les autres pays, y compris aux États-Unis. En ce qui concerne l’allocation d’actifs, nous constatons que la pondération des actions a diminué par rapport à l’année précédente, à l’exception des marchés émergents. Les actions américaines ont été les plus nettement sous-pondérées. La part des obligations a augmenté par rapport à 2022, à l’exception des obligations high yield.

    Qu’en est-il dans le domaine des placements durables ?

    De manière surprenante, la croissance rapide des investissements ESG dans le secteur des services financiers se reflète globalement peu dans les allocations des GFI, comparés avec les banques et les caisses de pension. Seul un quart de ceux qui ont été interrogés intègre des critères de durabilité dans les processus d’investissement, tandis que plus d’un tiers ne les prend pas du tout en compte. Il est intéressant de noter que nous avons observé des augmentations aux deux extrémités du spectre, ce qui indique une plus grande polarisation entre les partisans et les non-partisans des approches durables par rapport à l’année dernière.

    Quelles tendances voyez-vous se dessiner par rapport à l’année dernière ?

    Les stratégies « best-in-class » s’avèrent être la catégorie la plus populaire parmi les gestionnaires de fortune, à côté des placements thématiques durables et des produits à screening négatif. Ceux qui prennent en compte les aspects ESG misent notamment sur les produits best-in-class.

     

    Roger Bootz

    Vanguard

    Roger Bootz dirige les activités de Vanguard en Suisse et au Lichtenstein. Avant de rejoindre Vanguard, Roger Bootz a occupé pendant huit ans différents postes chez DWS, le dernier étant celui de Head of Sales Advisory EMEA ex-Germany. Auparavant, il a occupé des postes de direction chez UBS, Société Générale et Stoxx. Roger Bootz est titulaire d’un Bachelor of Science en gestion d’entreprise, spécialisé Banque & Finance, de la Haute Ecole Zurichoise de Sciences Appliquées, à Winterthour.

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    Parité

    • Diana Van Maasdijk
    • Co-Founder & COO
    • Equileap

    Pourquoi la parité homme-femme est-t-elle si peu pris en compte dans l’univers ESG ?  

    L’investissement incorporant une dimension de genre offre des opportunités de revenus significatives, tout en s’alignant sur l’un des objectifs de l’ONU, mais il n’a pas encore été adopté par la majorité des investisseurs.

    Jon Duncan

    L’égalité des genres est le cinquième objectif de développement durable (ODD) des Nations unies. Il s’agit d’une reconnaissance du lien évident entre l’autonomie et le pouvoir des femmes et le souhait d’un avenir meilleur, plus durable, pour tous. Malheureusement, comme beaucoup d’autres ODDs de l’ONU, il s’avère particulièrement plus difficile à réaliser qu’a dire.

    Je suis néanmoins persuadée que non seulement cela va changer mais aussi que les investisseurs ont un rôle important à jouer pour aller de l’avant. En effet, le gender lens investing (GLI) représente une opportunité significative et souvent manquée d’aligner son argent sur ses valeurs, et de le faire d’une manière qui crée à la fois de l’impact et du profit.

    Notre équipe de recherche a agrégé des données sur l’égalité des genres au travail qui permettent aux investisseurs de faire des choix éclairés en matière d’investissement, sur la base de 19 critères, depuis la parité au sein de la force travail jusqu’au congés parentaux. Notre rapport mondial, qui en est à sa sixième édition, est devenu un véritable indicateur annuel de l’état d’avancement des entreprises en matière d’égalité hommes-femmes. Il couvre près de 4 000 entreprises dans 23 pays, représentant 102 millions d’employés. A première vue, la lecture de ce rapport peut être inquiétante. Il montre, par exemple, que seules 28 entreprises au niveau mondial ont comblé l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et que seules 18 entreprises dans le monde ont atteint l’équilibre hommes-femmes à tous les niveaux. Pourtant, notre rapport montre également des améliorations constantes chaque année, et nous savons que les entreprises se soucient beaucoup de la façon dont nous les évaluons et de leur inclusion dans les indices qui suivent nos données. Les données montrent également qu’il n’y a pas encore de secteur ou de marché qui ait vraiment atteint l’égalité des genres.

    En tant qu’investisseur, vous avez bien sûr besoin de savoir que l’argent que vous déployez a de bonnes chances de générer de l’alpha. A ce sujet, Morningstar a décrit le GLI comme un rare élément positif parmi les indices qui se concentrent sur les critères ESG. Morningstar rejoint une longue liste d’institutions respectées qui démontrent un lien clair entre la surperformance des investissements des entreprises et des investissements associés par les entreprises qui présentent un meilleur équilibre et une plus grande diversité hommes-femmes. Cette liste comprend le CFA Institute, McKinsey, Morgan Stanley ou encore Bank of America. En effet, les preuves s’accumulent et tout cela contribue à démontrer que le GLI surpasse les indices de référence et est moins volatile. Le récent rapport de Parallelle Finance va dans le même sens, qu’il s’agisse d’investissement à l’échelle nationale, régionale ou mondiale. .

    Compte tenu de ces facteurs, la dimension relativement modeste du marché mondial des GLI, qui se situe entre 8 et 13 milliards de dollars d’actifs sous gestion environ, est une anomalie. Cette dimension n’est pas insignifiante et le CFA indique qu’elle a augmenté de deux tiers depuis 2018. Cependant, il s’agit d’une fraction du montant des fonds carbone ESG, par exemple. Les gestionnaires d’actifs et autres investisseurs affirment souvent se concentrer sur l’eau propre ou le carbone seulement en ce qui concerne l’ESG. Il est bien sûr primordial qu’ils continuent à se concentrer sur les questions environnementales, mais ils pourraient également prendre en compte la justice sociale. Il y a trop de choses à changer en trop peu de temps pour traiter l’ESG comme un menu déroulant dans lequel on ne peut choisir qu’un seul élément…

    La croissance de l’investissement ESG est l’une des histoires les plus remarquables et les plus inspirantes de l’industrie financière. Nous vivons aujourd’hui une période passionnante et toutes les conditions sont réunies pour voir plus d’investisseurs institutionnels s’intéresser au GLI. Il existe aujourd’hui de nombreux noms bien établis qui créent des voies fiables permettant aux détenteurs d’actifs de participer au GLI. À notre connaissance, près de 20 grands gestionnaires d’actifs ont créé des produits financiers dédiés, et Equileap produit les données qui alimentent les indices des partenaires tels qu’Euronext et Nasdaq. Et il y a des précédents significatifs : début avril, nous nous réjouissions lorsque le Government Pension Investment Fund (GPIF) au Japon, le plus grand détenteur d’actifs au monde avec 1,4 trillion de dollars d’actifs sous gestion, décidait de créer un autre indice GLI alimenté par les données et la méthodologie d’Equileap et lui allouait 3,8 milliards de dollars.

    À mesure que s’accumulent les preuves que l’alignement sur le cinquième objectif de développement durable de l’ONU par le biais de GLI n’est pas seulement la bonne chose à faire, mais aussi la chose financièrement intelligente à faire, d’autres institutions suivront certainement le GPIF et feront des investissements qui soutiennent l’égalité des genres. Il est peu probable que le GLI reste encore longtemps l’élément positif ignoré dans l’univers ESG.

     

    Diana Van Maasdijk

    Equileap

    Diana Van Maasdijk est cofondatrice et PDG d’Equileap. Auparavant, elle était Directrice conseil en philanthropie chez ABN AMRO Private Banking et Directrice développement et communication chez Mama Cash.

    Equileap est la plus grande organisation fournissant des données et des informations sur l’égalité homme-femme dans le monde de l’entreprise. Nos données permettent aux investisseurs d’améliorer l’investissement responsable avec une optique de genre et de se concentrer sur l’aspect social des politiques et pratiques ESG. Nous recherchons et évaluons 4 000 entreprises publiques dans le monde entier à l’aide du Gender Equality ScorecardTM, notre scorecard unique et détaillé, portant sur 19 critères, notamment l’équilibre homme-femme au sein de la société, au sein de la direction et du conseil d’administration, ainsi que l’écart de rémunération et les politiques relatives au congé parental et au harcèlement sexuel. Plus d’informations : https://equileap.com/

    Biodiversity

    • Harry Ashman and Joe Horrocks-Taylor
    • Columbia Threadneedle Investments

    Nature loss: a material risk for asset managers

    Biodiversity loss creates financial risks for investors. A best practice framework can help.

    The Earth’s biodiversity is rapidly declining with a quarter of species facing extinction by 2050, and on average, global wildlife populations have decreased by 69% since 1970. Climate change, land-use change, pollution, exploitation of natural resources, and invasive species are the main drivers of biodiversity loss, all fuelled by corporate activities. As corporates contribute to and face increasing risks related to the loss of nature, the destruction of nature-based services poses severe risks for businesses. Nature contributes between $44 trillion and $150 trillion to the global economy each year. 75% of agricultural crops, worth $2.4 trillion rely on insect pollination, which is threatened by declining insect populations.

    Harry Ashmann and Joe Horrocks-Taylor

    Biodiversity affects performance

    Just like climate change, nature loss presents financial risks for asset managers. It can affect the performance of invested assets through various risk and return pathways, and it is crucial to address both issues concurrently.

    As a signatory to the Net Zero Asset Managers Initiative, with a 2050 net zero target for our investment portfolios, we prioritise action to combat nature loss and follow the twin pathways of net zero and nature-positive to guide our approach to environmental issues.

    Addressing the impacts of our investments on biodiversity loss and managing the risks that it poses to financial performance are key components of our Environmental Stewardship approach. We also assess the sectors we invest in which have the most substantial exposure to nature impacts and dependencies in their operations and supply chains (e.g. the food sector). However, unlike climate change, there is no one key measure of progress. The development of the post-2020 Global Biodiversity Framework should provide clarity for policymakers and corporates on the levers and level of ambition required.

    Our engagement approach will also be shaped by the Nature Action 100 initiative, of which we are a lead investor. This collaborative initiative engages with companies in key sectors with large impacts on nature to encourage actions that protect and restore ecosystems.

    Engagement in nature issues

    The complexity of nature-related issues requires a clear focus on the materiality of specific issues for each portfolio holding and the risks and opportunities they entail. This approach also comes through strongly in the Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) and Science Based Targets for Nature frameworks (SBTs). We have also had a biodiversity voting policy for the past two years which enables us to reinforce our engagement messages. These policy flags companies with high exposure to and insufficient disclosure of nature-related risks for votes against management.

    A notable engagement theme and collaboration with groups such as PRI’s Soft Commodities Practitioners Group is land use change and deforestation, a key driver of biodiversity loss, social issues, and emissions.

    Evolving best practice

    Drawing on our analysis of relevant issuers’ exposure, disclosure, and management approach, we have developed engagement objectives with reference to a best practice framework. As this is a nascent issue, we expect to refine this framework over the coming years.

    Reporting on biodiversity by European and US companies is insufficient, with only 3 to 12% currently providing information, and when they do, it is often vague, making it difficult to determine business impacts. Accurate measurement and disclosure of nature-related risks are crucial for investors to understand the influence on businesses and for all parties to track progress.

    To address all these issues, the biodiversity strategy components of our best practice framework are: For further information click here.

    • ambition to be nature-positive
    • set short-, medium- and long-term targets to address nature loss
    • risk and impact assessment
    • disclosure of biodiversity-related impacts, risks, and opportunities
    • development of robust policies and procedures
    • demonstration of how policy engagement is aligned with corporate and global goals on biodiversity
    • demonstration of robust and effective board oversight and governance of nature-related issues
    • social due diligence and engagement

    Regulation and public policy are key

    The global policy environment is crucial for addressing nature loss. We are actively involved in the Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) Forum and have provided detailed feedback on the framework’s draft versions. We anticipate that TNFD will become a mandatory framework for many issuers and will continue piloting the framework with other leaders in the financial sector.

    It is urgent to prevent the collapse of key ecosystems, and an effective framework for nature action equivalent to the Paris Agreement’s temperature goals would be a great achievement. However, measuring, funding, and achieving these goals will be crucial for success. We will continue to engage with companies and the wider public on this critical issue.

     

    By Harry Ashman, Vice President, Analyst, Responsible Investment & Joe Horrocks-Taylor, Senior Associate, Analyst, Responsible Investment

     

    Columbia Threadneedle Investments is a leading global asset manager, entrusted with US$ 608bn* on behalf of individual, institutional, and corporate clients around the world. We have more than 2500 people including over 650 investment professionals based in North America, Europe, and Asia. We offer our clients a wide range of strategies across equities, fixed income, and alternatives, as well as specialist-responsible investment capabilities and a comprehensive suite of solutions. Columbia Threadneedle Investments is the global asset management group of Ameriprise Financial, Inc. (NYSE: AMP), a leading US-based financial services provider. As part of Ameriprise, we are supported by a large and well-capitalised diversified financial services firm.

    *March 31, 2023