Coopérative

  • Solutions GFI
  • Marco A. Bassi
  • SGVV

“Des services pour les gestionnaires de fortune à des prix acceptables”

La Coopérative suisse des gérants de fortune – la SGVV – est un nouvel acteur sur le marché des GFI qui, selon ses propres termes, souhaite promouvoir « l’entraide commune de ses coopérateurs autour de leurs intérêts économiques ». Son cofondateur, Marco A. Bassi, explique les raisons qui ont conduit à la création de cette nouvelle organisation.

La SGVV veut donc promouvoir les intérêts économiques de ses membres par le biais d’une entraide commune. Qu’est-ce que cela signifie ?
Nous proposons à nos membres des services dans les domaines de la conformité et de la gestion des risques. Cela comprend la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Nous proposons ces services contre rémunération. Ils comprennent également des prestations en termes de formation continue pour ses membres dans le domaine du droit des marchés financiers. Cette formation est d’ailleurs exigée par le législateur si l’on s’en réfère à l’article 15 de l’OEFIN en relation avec l’article 20 inclus dans la LFIN. La coopérative fournit cette formation soit par elle-même, soit de façon coordonnée en collaboration avec différents partenaires. Le premier module est déjà programmé pour le 13 novembre à Zurich

Qui se cache derrière l’équipe fondatrice ?
Il s’agit de professionnels confirmés et d’experts dans le domaine de la gestion de fortune. Le président de l’administration, Michel Tröhler, était auparavant membre de la direction de l’Association suisse des gérants de fortune. Bertrand Jakob et moi-même avons également travaillé à l’ASG. Daniel Lehmann était auparavant CEO de la société de gestion de fortune Ehinger & Cie à Bâle et Stefan Bouclainville, un expert dans le domaine de la fiscalité, travaillait auparavant, entre autres, chez BDO.

A qui vous adressez-vous avec la SGVV?
Nous sommes très clairement ciblés : nos services profitent en principe à tous les gérants de indépendants, ainsi qu’aux prestataires de services qui les servent.

En parlant de réglementation : comment se porte le secteur en cette « première année » de réglementation de la Finma ?
Le secteur reste robuste, même si le nombre de participants a fortement diminué après l’expiration des délais de transition pour les demandes d’autorisation LSFin/LEFin. Nous partons du principe que la vague de consolidation commencera avec un décalage d’environ un an, dès que les gérants de fortune autorisés auront fait leurs premières expériences avec la révision du droit des marchés financiers. Nous voulons toutefois contribuer, avec la SGVV, à ce qu’il soit encore possible, même pour les petits établissements, de poursuivre leurs activités de la manière la plus stable possible, en leur proposant nos services dans les domaines de la conformité et de la gestion des risques à des prix acceptables.

Biographie

Marco Bassi

SGVV

Marco A. Bassi travaille depuis mars 1989 dans le domaine des gérants de fortune indépendants et a exercé la plupart du temps des fonctions de direction ou de suppléance auprès de différentes banques privées et universelles suisses et étrangères. Outre son très grand environnement relationnel et son réseau, il dispose en outre de précieuses connaissances et expériences dans les domaines de la cryptographie, du marketing, du crédit, des risques et de la conformité. Ces dernières années, il s’est spécialisé dans le conseil aux gestionnaires de fortune en tant que conseiller d’entreprise et a également participé à plusieurs start-up FinTech.

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Roots

Roots

Antoine Blouin
Banque Heritage
«Il faut devenir le sparring partner des GFI dans plusieurs domaines. »

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Seit der Gründung im Jahr 2016 unterstützt und vernetzt SPHERE die Community der Schweizer Finanzbranche. SPHERE ermöglicht den Austausch, sei es mit dem vierteljährlich erscheinenden Magazin, den beiden Sonderausgaben für institutionelle Anleger, der Website, den Newsletter und den Veranstaltungen, die das ganze Jahr hindurch durchgeführt werden. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

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Défis

  • Solutions GFI
  • Stefan Baumann
  • CEO
  • SwissComply

« Le marché est toujours aussi diversifié et vivant »

SwissComply a été impliquée, et l’est toujours, dans quelques 150 processus d’autorisation. Certains de ses clients sont déjà engagés dans les premières révisions prudentielles. Stefan Baumann en profite pour revenir sur quelques-unes des surprises que réserve le nouveau régime ainsi que sur la tendance accrue à l’externalisation du contrôle des risques et de la compliance.

Comment avez-vous vécu cette « première année » placée sous le nouveau régime de la FINMA?
Très difficile. SwissComply a été et est toujours impliquée dans environ 150 demandes d’autorisation. C’est un défi de taille pour une entreprise d’à peine 30 collaborateurs. De plus, 200 gestionnaires suisses externalisent la conformité et la gestion des risques auprès de SwissComply. Une cinquantaine de ces gestionnaires sont encore en cours de procédure d’autorisation et n’ont pas encore commencé à externaliser la fonction de conformité et de gestion des risques. Sur ce point également, notre entreprise attend encore beaucoup de travail dans les prochains mois.

Où voyez-vous les plus grands challenges ?
Pour les nombreux gérants de fortune déjà autorisés selon l’art. 17 LFIN, que nous pouvons compter parmi nos clients externalisés, les premières révisions prudentielles ont certainement constitué un vrai défi. Les clients de SwissComply travaillent avec une vingtaine d’organes de révision différents et avec les cinq organisations de surveillance – bien que la FINMA prescrive le programme de contrôle, les différentes organisations de surveillance et les réviseurs mettent l’accent sur des points différents. Le travail de préparation s’avère donc difficile. Bien sûr, nous essayons d’utiliser au mieux nos économies d’échelle lors de la préparation de la révision et nous sommes également prêts à défendre les intérêts de nos clients auprès des organes de surveillance si nous estimons que ces intérêts sont justifiés.

Quelle a été, selon vous, la grande surprise que ce nouveau régime a pu réserver?
Alors que l’on a régulièrement prédit la disparition du marché des gestionnaires de fortune au cours des dix dernières années, je suis agréablement surpris et heureux de voir à quel point ce marché est toujours aussi diversifié et vivant. En 2024, nous pouvons déjà accompagner plusieurs startups sur la voie de l’indépendance. Le marché des EAM est très animé! Beaucoup de gérants déjà autorisés ont une taille assez réduite – la médiane en termes d’encours est de 60 millions de francs. Ce qui est devenu clair après l’étude de la LSFin/LEFIn, du moins en théorie, se vérifie : la nouvelle réglementation n’est pas un obstacle pour les micro-entreprises avec un bon modèle d’affaires et des risques gérables. J’ai en outre été agréablement surpris de voir à quel point le processus d’autorisation est bien rodé: les gestionnaires de fortune disposant d’un modèle d’affaires ciblé et d’une substance suffisante parviennent en général à passer le processus d’autorisation en deux étapes, de manière efficace et pragmatique.

Pour de nombreux gérants de fortune, l’importance accordée à la gestion des risques dans le processus d’autorisation et dans le cadre de l’audit réglementaire devrait être inhabituelle. Est-ce aussi votre avis ?
Oui, le régulateur exige des gestionnaires de fortune qu’ils mettent en place un système de contrôle interne dit efficace. Efficace signifie que les contrôles ont un effet modérateur sur les domaines à risque d’une entreprise, qui sont gérés par la fonction de gestion des risques. En outre, l’accent sera mis à l’avenir sur la gestion des risques de marché, de crédit et de liquidité, notamment dans le cadre de la gestion de fonds d’investissement propres. Dans ce contexte, le marché de la gestion de fortune devra attirer davantage de risk managers expérimentés.

La séparation des fonctions, c’est-à-dire le renforcement du contrôle des risques et de la compliance à partir d’une certaine taille, est un grand sujet pour de nombreux gestionnaires de fortune. Comment envisagez-vous cette gageure ? Où l’externalisation de ces fonctions est-elle judicieuse ?
Une grande majorité des quelques 1000 gestionnaires de fortune autorisés jusqu’à présent ont dû, en raison de la taille de l’entreprise ou des risques liés au modèle d’affaires, séparer sur le plan organisationnel la fonction de contrôle des risques et de compliance des fonctions orientées vers le rendement. Environ la moitié de ces gestionnaires de fortune ont entre-temps externalisé ces fonctions de gestion des risques et de compliance. Je pense que cette tendance à l’externalisation va encore se renforcer. En effet, les exigences posées à la fonction de contrôle des risques et de compliance sont très élevées et de nombreux gérants de fortune ont du mal à nommer une personne adéquate en interne. En outre, la décision d’externaliser est souvent liée à des considérations économiques – une externalisation est souvent nettement plus avantageuse qu’une personne dédiée en interne. Mais il y a bien sûr aussi des raisons d’internaliser la conformité et le contrôle des risques – c’est en général le cas pour les très grands gestionnaires de fortune.

Biographie

Stefan Baumann

Stefan Baumann est CEO chez SwissComply, une entreprise de conseil et de services pour les gestionnaires de fortune indépendants. Auparavant, il a travaillé pour la société de conseil suisse Geissbühler Weber & Partner, où il était responsable du business development ainsi que du secteur d’activité « Gestionnaires de fortune externes ». Il a passé également douze ans au Credit Suisse, principalement dans le domaine des gérants de fortune indépendants. Stefan Baumann est titulaire d’une licence en sciences économiques de l’Université de Zurich et il a obtenu la certification Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA).

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Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

Événement

  • Solutions GFI
  • Souad Dous
  • Cofondatrice
  • SPHERE

Événement SPHERE sur la place financière de Lugano : naissance d’un nouveau lieu de rencontre pour les GFI

Le 9 novembre, une édition de l’événement SPHERE « Solutions GFI » aura lieu pour la première fois à Lugano. Souad Dous, cofondatrice de SPHERE, explique les raisons de cette démarche.

Les événements « Journées Solutions GFI » à Genève et à Zurich sont devenus l’un des rendez-vous les plus importants de la branche pour les gérants de fortune indépendants de Suisse. Quelles sont les raisons qui poussent SPHERE à organiser également un tel événement à Lugano ?
Oui, en effet, notre manifestation est devenue, dans un certain sens la réunion de la profession. Cette année, nous avons accueilli près de 700 visiteurs à Zurich et à Genève en septembre. Ce succès nous donne des ailes pour faire ce pas vers Lugano. Le Tessin compte un nombre considérable de gestionnaires de fortune indépendants et de family offices, qui se sont développés avec succès ces dernières années. C’est la première manifestation que nous allons organiser à Lugano et je m’en réjouis beaucoup.

Quel est le concept de l’événement et en quoi se distingue-t-il de Genève ou de Zurich ?
Les sept événements organisés jusqu’à présent à Genève et les cinq événements organisés à Zurich, ont montré qu’il existe une forte demande pour des contenus et des discussions pertinents. Nous venons donc avec un concept qui a fait ses preuves : nous présentons un contenu de qualité et, avec nos partenaires et nos panélistes, nous proposons des solutions aux questions les plus urgentes.

Quelles sont ces questions qui préoccupent actuellement le secteur ?
Eh bien, sur ce point, les gestionnaires de fortune de Lugano ne sont guère différents de ceux de Genève ou de Zurich. Il s’agit de trouver des opportunités de croissance. Nous sommes actuellement dans une année de transformation. De nombreux EAM ont une autorisation de la Finma jusqu’à fin 2023 et peuvent s’occuper des questions stratégiques et opérationnelles.

Où mettez-vous l’accent dans les discussions ?
Nous nous posons les questions suivantes : à quoi ressemblera l’EAM du futur et quels sont les défis actuels. La question de la surveillance de la Finma en fait partie : il s’agit ici de regarder le processus des audits. Ensuite, il y a une nouvelle génération de gestionnaires de fortune, avec de nouvelles exigences organisationnelles. Elle rencontre une nouvelle génération de clients, avec de nouveaux profils, un nouveau style de vie et un nouveau rapport à la finance. Nous nous penchons également sur le nouveau rôle central des COO lorsqu’il s’agit de questions opérationnelles et nous nous concentrons sur le thème des cyber-risques. Nous nous intéressons également à l’allocation d’actifs et aux stratégies d’investissement : Nous montrons le rôle que peuvent jouer les marchés privés et nous osons un regard sur le domaine des cryptos.

Comment le Tessin vous a-t-il accueilli jusqu’à présent lors de la préparation ?
L’accueil des personnes que j’ai rencontrées sur place pour la préparation a été formidable. Ce sont de vrais entrepreneurs que j’ai rencontrés, très engagés dans le développement de leurs entreprises. Lugano est un exemple des atouts que la Suisse peut faire valoir : la beauté du paysage, le calme, et en même temps cette énorme concentration de savoir-faire et de talents – et, cerise sur le gâteau, la bonne humeur des Tessinois.

Quels sont les détails ? Qui peut participer, quels sont les partenaires que vous avez pu convaincre ?
L’événement aura lieu le matin du 9 novembre 2023 à Lugano LAC Arte e Cultura, et nous invitons tous les gestionnaires de fortune de la région à y participer. La participation est gratuite pour les gestionnaires de fortune. Nous sommes soutenus à cette occasion par les principales banques dépositaires locales : UBS Bank, EFG Bank, Reyl Intesa Sanpaolo, CIC, Credinvest, One Swiss Bank, Aquila.

 

Souad Dous

Biographie

Souad Dous est co-fondatrice de SPHERE avec Jérôme Sicard. Depuis sa création en 2016, SPHERE soutient et met en réseau la communauté du secteur financier suisse. Elle leur offre, en français et en allemand, différentes possibilités d’échanges : un magazine pour les gestionnaires de fortune et un autre pour les investisseurs institutionnels, un site internet et des événements organisés tout au long de l’année. La première manifestation organisée par SPHERE au Tessin aura lieu le 9 novembre 2023.

Vous trouverez des détails sur le programme et l’inscription en cliquant sur ce lien :
https://sphere.swiss/solutions-gfi-lugano-2023/ 

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Solutions Investissements

  • Maurizio Caputo
  • CEO
  • Bridport

«La dette émergente profite aujourd’hui de ses excellents fondamentaux»

Après avoir énormément souffert en 2022, la dette émergente a retrouvé de l’aplomb cette année. Les investisseurs internationaux redécouvrent ses solides fondamentaux et sa capacité à générer de l’alpha.

Francesco Mandalà

La dette des pays émergents est souvent sous-pondérée dans les portefeuilles, mais elle représente aujourd’hui une part de marché importante en forte croissance au cours des dernières deux décennies. Injustement, elle est toujours considérée comme un pilier tactique plutôt que stratégique. Or, cette classe d’actifs pourrait à nouveau attirer l’attention des investisseurs internationaux à l’avenir.

Extrêmement hétérogène, la dette EM comprend des pays avec des notations de crédit élevées – comme les pays du Moyen-Orient – et d’autres où le risque de crédit reste très élevé. Il en va ainsi de l’Argentine, de la Turquie et de l’Afrique Subsaharienne. Une gestion active est donc essentielle pour gérer risque de crédit et génération d’alpha.

 Sur le marché de la dette EM, trois principaux domaines d’investissement captent la majorité de l’intérêt des investisseurs mondiaux : le marché de la dette souveraine en monnaie forte, le marché de la dette souveraine en monnaie locale et le marché de la dette d’entreprise en monnaie forte.

 Plusieurs éléments lui valent cet intérêt de plus en plus marqué.

 Tout d’abord, les risques d’inflation accrus et des gouvernements plus « dépensiers » ont poussé les rendements obligataires des marchés développés à la hausse, réduisant ainsi l’écart avec leurs homologues EM. Au cours des deux dernières années, la volatilité des rendements des obligations d’État à 10 ans a généralement été beaucoup plus élevée dans les pays développés que dans les marchés émergents. Cela est principalement dû à deux raisons : l’inflation a été un problème plus aigu dans les pays développés, tout comme la détérioration des déficits et des dettes publics. Au contraire, la plupart des marchés émergents a, en règle générale, adopté des politiques plus rigoureuses dans un passé récent.

Au cours des deux dernières décennies, nous avons généralement assisté à une amélioration progressive de la solvabilité moyenne des pays compris dans les indices de référence EM. Les notations de crédit ont généralement convergé vers la catégorie « investissement », notamment tirées par le Moyen-Orient.

L’explication tient à différents facteurs. Le cadre institutionnel a évolué vers les normes adoptées dans les pays développés. La plupart des pays émergents plus avancés ont accru l’indépendance de leurs banques centrales et sont passés à des régimes de ciblage de l’inflation. Les mauvais élèves – Argentine et Turquie- ont payé un lourd tribut pour ces lacunes. Pour les bons élèves, le cadre légal est devenu plus stable et fiable, les régimes de change sont devenus plus libéraux, entraînant une plus grande stabilité des flux de capitaux étrangers.

Autre fait appréciable : de nombreuses banques centrales des pays émergents ont adopté des politiques monétaires proactives en les resserrant plus rapidement et plus énergiquement en 2021-22 par rapport à celles des pays développés. Elles sont désormais en mesure de commencer à réduire leurs taux d’intérêt. C’est plus particulièrement le cas en Amérique Latine, comme au Brésil, où la BCB a déjà commencé à réduire ses taux.

Les autres arguments clés qui plaident en faveur de ces économies sont leur richesse en matières premières – Chili, Pérou et Chine- une dynamique économique plus vigoureuse et une grande disponibilité de main d’œuvre grâce à leur population active jeune, notamment en Inde. Beaucoup de ces économies possèdent non seulement des matières premières traditionnelles, mais abritent également des terres rares et d’autres intrants clés pour les produits technologiques et la « révolution verte ». Ces ressources leur permettront d’accroître leur importance géopolitique, d’attirer des investissements étrangers et d’augmenter leur potentiel économique à long terme.

En termes de valorisations, la dette EM, notamment en monnaies locales, offre désormais un cadre rarement vu au cours des dernières décennies. Après avoir subi l’une des plus importantes corrections depuis plusieurs années en 2022, elle offre désormais des rendements réels historiquement élevés, de la diversification (faible corrélation avec actions et obligations US), tout en donnant accès à des devises très sous-évaluées. Dans un portefeuille largement diversifié, la dette émergente, surtout locale, pourrait donc être très attractive.

 

Maurizio Caputo

bridport & co

Senior managing partner de bridport, Maurizio Caputo en est également le Chief Executive Officer depuis janvier 2019. Fondée voilà maintenant 30 ans à Genève, bridport propose à ses clients un accompagnement dans l’univers du fixed income avec une gamme qui s’étend de la sélection individuelle d’obligations à l’analyse complète d’un portefeuille obligataire, en passant par le conseil en investissement. Avant d’en être nommé CEO, Maurizio a occupé pendant dix ans les fonctions de Chief financial officer de bridport. Diplômé de HEC Lausanne, il a débuté sa carrière chez PricewaterhouseCoopers au sein de la ligne métier Financial services. Ancien auditeur agréé Finma, Maurizio Caputo est membre de l’AICPA.

Titrisation

Solutions Investissements

  • Philippe A. Naegeli
  • Cofondateur et CEO 
  • GenTwo

«Des produits innovants se créent sur notre plateforme tous les jours»

Gentwo a pu s’assurer un financement de 15 millions de dollars américains et, en même temps, étendre son réseau de partenaires dans notre pays avec Swissquote. La fintech mise ainsi sur une croissance internationale et veut devenir plus attractive pour les gestionnaires de fortune indépendants, comme l’explique Philippe Nägeli.

Francesco Mandalà

En septembre, GenTwo a annoncé une série A d’un montant de 15 millions de dollars de la part de l’investisseur américain Point72 Ventures. Qu’est-ce qui se cache derrière cette opération ?
Point72 Ventures soutient depuis des années des fondateurs innovants avec des idées audacieuses. Nous sommes innovants. Et nous avons une grande idée : la titrisation ! Ensemble, nous espérons encore mieux positionner notre plateforme GenTwo Pro au niveau mondial, accélérer sa croissance et permettre à tous de profiter de la valeur ajoutée de la titrisation.

Quels sont les objectifs de croissance de GenTwo ?
Notre mission est la titrisation ! C’est-à-dire rendre tous les actifs investissables. Rien que pour les « non-bancables », le potentiel de marché est de 78 milliards de dollars. C’est énorme. Actuellement, nous avons 3 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Notre mission consiste à combler cette lacune rapidement et efficacement grâce à notre plateforme. Ainsi, tout le monde dans le monde pourra profiter de cette opportunité. Nous fixerons nos priorités de mise sur le marché en fonction de cette évolution.

Comment le contact avec Point72 s’est-il établi ?
En tant que jeune startup, le dialogue avec les investisseurs est un élément central de notre travail quotidien. Point72 Ventures investit depuis de nombreuses années dans des entreprises fintech et a identifié en GenTwo une opportunité qui reflète sa philosophie. Nous sommes heureux de faire avancer notre vision ensemble.

La croissance dynamique se reflète également dans les actifs qui transitent par votre plateforme ? Quels sont les segments de clientèle qui y sont particulièrement actifs ?
Des pionniers de l’investissement créent chaque jour sur la plateforme GenTwo Pro de nouveaux produits sur les marchés privés, publics ou numériques. Un coup d’œil sur notre site web le montre – rien n’est impossible : des AMC sur des propriétés intellectuelles de films, des trackers sur des jeux Epic, des AMC sur des stratégies de hedge funds. La titrisation amorce la démocratisation et la tokenisation des actifs. Tout devient investissable. Tout le monde peut en profiter.

Comment se présente le développement de la plateforme et que proposez-vous également aux gestionnaires de fortune dans ce domaine ?
Inspirées par l’opportunité de la titrisation, l’innovation et la valeur ajoutée pour les clients sont les moteurs du développement de notre plateforme GenTwo Pro. De plus en plus de gestionnaires de fortune utilisent GenTwo Pro pour se positionner auprès de leurs clients comme des pionniers de l’investissement et pour créer de la valeur ajoutée pour les clients. Notre partenariat avec Swissquote, que nous avons récemment annoncé, va également dans ce sens.

Philippe A. Naegeli

GenTwo

Philippe A. Naegeli est cofondateur et CEO de GenTwo, une fintech suisse indépendante. Il a notamment travaillé pour la société financière Forstmann & Co aux États-Unis, où il a été nommé Managing Partner et Vice President of the Board en 2014. Entre 2017 et 2019, il a également été membre du comité consultatif de CAT Financial Products et, parallèlement, membre du comité consultatif de Teebly.