Réajustements
Dorothée Borca Dumortier
IG Bank
« Les banques doivent faire évoluer leur état d'esprit pour Raisonner Client. »
Un peu moins de deux ans après son lancement, Alpian présente des performances de gestion satisfaisantes qui facilitent son pitch auprès de ses clients plus portés sur les investissements. Un axe de développement privilégié, comme l’explique Victor Cianni, son CIO.
Dans le marché des mass-affluent que vous ciblez avec Alpian, quels sont les segments les plus sensibles à votre proposition ?
Nous avons une base assez diversifiée, tant du point de vue géographique que démographique, avec une clientèle dont l’âge court de 18 à 92 ans, avec une moyenne aux alentours des 40. En revanche, nous voyons une segmentation plus claire sur la façon dont nos clients consomment nos services. Trois grands modes d’utilisation ressortent. En premier, nous avons des profils plutôt internationaux qui utilisent principalement notre compte multi-devises et nos taux de change qui sont assez compétitifs. Dans le deuxième cas de figure, nous avons des clients qui veulent se constituer une épargne et se servent pour cela de nos comptes courants, rémunérés assez généreusement au vu de ce qui se pratique sur le marché. Et le troisième cas, le plus répandu, ce sont les investisseurs qui recherchent des partenaires financiers pour des montants assez importants. Ils appartiennent toujours aux mass affluent, mais ils commencent à disposer d’une certaine fortune, disons de 500’000 à 1 million de francs. Ce sont des héritiers, des entrepreneurs, des cadres ou de jeunes retraités. Il leur faut des solutions qui présentent un bon rapport coût/performance et qui comprennent un accompagnement personnalisé. C’est là aujourd’hui où nous savons faire la différence.
Quelles raisons les motivent le plus dans leur choix d’ouvrir un compte chez Alpian ?
Nos trois points d’entrée sont les taux de change, le compte multi-devises et l’offre investissement, celle qui plaît le plus.
A propos de cette offre, comment a-t-elle évolué depuis le lancement d’Alpian ?
Lorsque nous avons lancé Alpian, nous avons tenu à faire simple avec une offre discrétionnaire, le « managed by alpian », qui était notre mandat signature en quelque sorte. Grâce aux outils technologiques mis en place, nous pouvons proposer cette offre à des prix très intéressants, sachant que nous n’avons pas de grille standard dans laquelle nous forçons nos clients. Nous employons plutôt un modèle semi-passif, pour une gestion de long terme, ce qui nous permet de limiter les frais, et les erreurs ! Globalement, nous voyons mois après mois que les résultats sont au rendez-vous.
C’était d’ailleurs l’essentiel pour nous. Avant même de penser à faire évoluer l’offre, il fallait que nous arrivions à nous bâtir un track record qui justifie notre valeur ajoutée. Alpian existe depuis bientôt deux ans et nous n’avons pas à rougir de nos performances. Entre le 30 décembre 2022 et le 31 août 2024, notre portefeuille Balanced a généré un rendement de 12,85 % pour un risque de 6,59%. A titre de comparaison, l’indice Performance Watcher, pour un profil de gestion identique, se situe à 10% pour un risque de 5,65%.
En octobre dernier, après nous être assurés que le mandat discrétionnaire tenait la route, nous avons lancé un mandat de conseil. Il en existe très peu au format digital, ce qui explique en partie le fort intérêt qu’il suscite chez nos clients.
Dans quelle mesure la dimension digitale d’Alpian vous permet-elle de créer davantage de proximité avec clients ?
Les tendances de fond dans l’industrie aujourd’hui sont plutôt à la réduction des interactions clients et à la transformation des conseillers de clientèle en vendeurs de produits ! Avec Alpian, nous avons une stratégie qui va à l’encontre de ces tendances. La plateforme digitale que nous avons créée permet à nos clients d’avoir un accès rapide et étendu à nos conseillers en utilisant plusieurs canaux : chats, vidéoconférences, voire même des appels téléphoniques. Les horaires d’ouverture du chat vont de 8h30 à 19h30. Nous gérons chaque mois plusieurs milliers d’interactions. En plus, le modèle d’interaction n’est pas biaisé. Nos conseillers ne sont en aucune façon rémunérés sur la vente de produits.
Quels sont les développements sur lesquels vous vous concentrez aujourd’hui ?
Nous allons étoffer encore nos services bancaires d’ici six mois, un an, et nous rapprocher de ce que proposent les banques traditionnelles. En matière d’investissement, nous allons continuer à rendre nos services toujours plus accessibles au plus grand nombre en restant fidèles à nos principes : pas de produits superflus, pas de risques inutiles et pas de frais excessifs. Et enfin, nous allons jouer au maximum la carte du digital, puisque nous n’avons pas de « legacy » dans ce domaine. Je pense par exemple aux solutions que l’intelligence artificielle nous permettra de développer. Il sera très facile pour nous de les intégrer. Voilà les trois angles sur lesquels nous allons travailler.
Victor Cianni
Alpian
Victor Cianni est CIO d’Alpian depuis 2021. Ingénieur de formation et certifié FRM, il a près de vingt années d’expérience dans la gestion de fortune. Avant de rejoindre Alpian, il a occupé plusieurs postes clés dans les divisions d’investissement de CA Indosuez, Lombard Odier et Citi Private Bank.
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Sener Arslan dirige depuis cette année les développements en Suisse de Qplix, l’éditeur PMS dont le siège est à Munich, avec des ambitions fortes, et la volonté de s’établir sur ce marché avec la même réussite que celle déjà obtenue en Europe.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Qplix ?
Mes quinze ans d’expérience dans la gestion de fortune et la technologie, plus particulièrement dans le domaine des PMS, m’a permis d’acquérir une connaissance approfondie des besoins et des solutions du marché. J’avais donc envie de travailler avec un fournisseur qui arrive à convaincre grâce à son excellence technologique, son offre globale, sa réputation et sa culture d’entreprise.
Pour moi, Qplix répondait à tous ces critères. L’entreprise s’est établie avec succès comme leader sur le marché européen et se distingue par ses efforts continus pour créer de la valeur ajoutée. J’apprécie particulièrement le fait que les fondateurs de Qplix assurent la direction opérationnelle de la société et en soient toujours propriétaires, ce qui témoigne d’une vision authentique, axée sur le long terme.
La philosophie et les valeurs de Qplix résonnent fortement avec mes propres convictions et je m’identifie totalement à la promesse de l’entreprise. Je suis donc très enthousiaste à l’idée d’y travailler.
Quelles sont vos ambitions pour le marché suisse ?
Elles sont claires et ciblées. Nous reconnaissons l’importance de la Suisse, en particulier dans le domaine des gestionnaires de fortune, des family offices et des banques. Nous voulons donc poursuivre le développement de notre équipe sur place. Nous pourrons offrir à nos clients un suivi et un soutien encore plus intensifs.
Avec notre solution, nous aspirons bien évidemment à jouer aussi un rôle leader sur le marché suisse. Nous souhaitons présenter à ses acteurs une solution innovante qui évolue en permanence, et qui réagit de manière flexible aux évolutions du marché. Un aspect central de notre stratégie est l’échange en partenariat avec nos clients. C’est la seule façon de garantir que nous comprenons leurs besoins en profondeur et que nous y répondons de manière optimale.
Nous cherchons à créer une véritable valeur ajoutée pour nos clients avec nos solutions. Nous voulons qu’ils tirent la meilleure expérience possible de l’utilisation de notre système, tant en interne que dans les échanges avec leurs propres clients.
Qui est derrière Qplix ?
Qplix a été fondée en 2012 par Kai Linde, Philipp Pötzl et Mathias Lindermeir, qui travaillaient tous à l’époque dans un family office allemand. Ils comprennent donc parfaitement le marché de la gestion de fortune et les attentes des gérants. Tous les trois sont encore aux commandes de l’entreprise. Ils assurent donc une réelle continuité ainsi qu’une orientation stratégique claire. L’entreprise bénéficie d’une structure de propriété qui lui permet d’agir de manière indépendante et agile, avec un fort accent sur le développement à long terme.
Comment pensez-vous pouvoir vous différencier sur le marché suisse des PMS ?
Je crois que nous pouvons nous distinguer sur plusieurs aspects. Je pense par exemple à la profondeur et à l’étendue des fonctionnalités. Notre solution offre une couverture complète de tous les besoins essentiels, de la consolidation de portefeuille à la couverture de toutes les classes d’actifs, en passant par la conformité, le contrôle et le reporting. Je pense aussi à notre façon de travailler en architecture ouverte. QPLIX permet une intégration transparente avec d’autres systèmes et des fournisseurs tiers via l’API Rest. Cela donne à nos clients la flexibilité de conserver leur infrastructure existante tout en bénéficiant de notre solution.
Nous investissons continuellement dans le développement de notre plateforme. Nous sommes habitués à réagir très rapidement aux changements qui surviennent sur le marché et il en va de même pour les évolutions réglementaires. De la sorte, nous garantissons à nos clients qu’ils pourront toujours travailler avec les fonctionnalités les plus récentes. L’expertise de Qplix repose là. L’équipe dispose d’une longue expérience aussi bien dans la gestion de fortune que dans les solutions technologiques, ce qui nous permet de proposer des solutions pratiques et pérennes.
Sener Arslan
QPLIX
Sener Arslan est depuis cette année Directeur Suisse chez Qplix, en charge du développement commercial sur ce marché. Son domaine d’expertise se concentre sur les gestionnaires de patrimoine, les family offices et les banques. Il a commencé sa carrière en tant que gestionnaire d’actifs chez UBS. Après une expérience dans le conseil en entreprise et la création de sa propre société de gestion, il a pris en charge le développement commercial et la distribution mondiale d’Expersoft. Avant de rejoindre Qplix, Arslan était Group COO de Taurus Wealth à Singapour, Dubaï et en Suisse. Il est titulaire d’un Bachelor of Science en banque et il détient la certification CFA.
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Aux lendemains de l’Asset Management Day, qui a réuni plus de 300 participants à Berne, l’AMAS est plus que jamais décidée à soutenir le développement de la gestion d’actifs et à la préparer aux évolutions inévitables qui s’annoncent pour elle. Adrian Schatzmann s’en explique.
Quelles sont les principales conclusions à tirer de l’Assemblée Générale de l’AMAS qui s’est tenue en juin ?
Nous avons atteint un record de participation cette année à Berne avec plus de 300 participants. L’Asset Management Day est devenu ainsi le rendez-vous annuel incontournable de de la gestion d’actifs en Suisse.
Maintenant que le Swiss Stewardship Code est opérationnel, quelles sont les questions clés sur lesquelles vous souhaitez vous concentrer à l’avenir ?
Avec le Swiss Stewardship Code, AMAS et Swiss Sustainable Finance ont fourni des lignes directrices aux gestionnaires d’actifs, aux propriétaires et aux prestataires de services financiers afin de promouvoir l’engagement des investisseurs en Suisse. Le stewardship et l’engagement reviennent de plus en plus dans les discussions, ce qui reflète bien l’importance croissante accordée à l’écologisation de l’économie réelle. Il y a un an, l’accent était mis d’abord sur les pratiques d’exclusion. Le défi consiste maintenant à traduire ces lignes directrices en mesures concrètes.
Quels sont les facteurs clés qui façonneront l’avenir de la gestion d’actifs en Suisse?
Le secteur va s’étendre, devenir plus pertinent sur le plan social, plus écologique, plus privé, moins liquide, plus réglementé et plus impacté par la technologie.
Pour exploiter pleinement le potentiel de ces évolutions, je vois plusieurs impératifs.
. Intensifier les efforts pour que les gestionnaires d’actifs suisses aient un accès garanti et élargi aux marchés internationaux.
. Mettre en place une réglementation adéquate pour les intermédiaires financiers non bancaires. Une distinction claire entre les politiques macroprudentielles et microprudentielles doit être assurée. Le secteur des IFNB est beaucoup plus large que le celui des fonds de placement, déjà bien réglementé. Or, les sources de risques systémiques se trouvent généralement dans les secteurs moins réglementés.
. Donner encore et toujours la priorité au développement technologique, pour améliorer l’efficacité, l’accessibilité et la durabilité de la gestion d’actifs. Le secteur doit se résoudre à une étroite collaboration pour identifier les lacunes réglementaires et éviter la fragmentation des normes.
Faire en sorte, du côté des fonds de pension, que les gestionnaires opèrent dans un environnement leur permettant – une fois le risque pris en compte – de maximiser la performance, d’où le rôle du troisième contributeur.
Enfin, renforcer l’engagement des gestionnaires en faveur de la finance durable, en s’assurant par exemple qu’ils alignent leurs stratégies sur les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.
À long terme, quel type de soutien les gestionnaires d’actifs suisses devraient-ils attendre de l’AMAS ?
Nos priorités sont la prévoyance, la durabilité et la technologie. En ce qui concerne les retraites, l’AMAS défend actuellement la réforme de la LPP afin de sensibiliser davantage le public aux services fondamentaux que les gestionnaires d’actifs fournissent aux fonds de pension et, partant, à la population dans son ensemble. Nous voulons nous assurer que les avantages du troisième contributeur, c’est-à-dire les contributions au marché des capitaux, puissent pleinement profiter aux personnes assurées.
Dans le domaine de la finance durable, nous disposons désormais d’une autorégulation efficace pour prévenir l’écoblanchiment et positionner la Suisse comme une place incontournable.
Dans le domaine de la technologie, l’AMAS a défini trois thèmes majeurs pour l’avenir de la gestion d’actifs. L’un d’entre eux est la tokenisation des fonds. L’AMAS s’efforcera de veiller à ce qu’un environnement réglementaire compétitif pour les fonds tokenisés puisse être créé en Suisse. Le deuxième thème est la démocratisation de la gestion qui permettra aux particuliers, grâce à différentes applications, d’investir dans un portefeuille largement diversifié, bien que limité en termes d’encours.
Et enfin l’IA, un sujet clé pour notre industrie. Il est essentiel non seulement de comprendre où, dans la chaîne de valeur de la gestion d’actifs, l’IA offre des opportunités, mais aussi de travailler à une réglementation qui soit visionnaire dans ce domaine.
Adrian Schatzmann
Asset Management Association Switzerland
Adrian Schatzmann est CEO de l’Asset Management Association Switzerland AMAS depuis janvier 2021. Il siège par ailleurs au comité de l’European Fund and Asset Management Association et au conseil d’administration de Swiss Fund Data. Auparavant, il a occupé différentes fonctions de conseil, notamment auprès de l’Association suisse des banquiers ASB. Il a également fondé et dirigé Clear Minds Investment. Adrian Schatzmann a travaillé plus de 20 ans chez UBS en Suisse et en Asie, notamment en tant que responsable de la distribution mondiale de fonds de placement et d’ETF. Il a étudié les sciences économiques à l’université de Saint-Gall.
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Wecan Comply vient de boucler un partenariat avec Arab Bank Switzerland qui veut fluidifier les échanges de données avec ses tiers-gérants. Une étape supplémentaire franchie pour la plateforme Wecan qui s’est attelée à son prochain use case KYC, axé sur le client final.
Quels points clés ont décidé Arab Bank Switzerland à travailler avec Wecan Comply ?
Ce partenariat va porter sur les activités tiers-gérants d’Arab Bank Switzerland. Nous allons les aider dans un premier temps à échanger des données de conformité avec leurs GFI. Nous avions déjà un lien très fort avec la banque Gonet, dans laquelle Arab Bank a pris une participation l’an passé. La relation s’est développée d’autant plus naturellement qu’Arab Bank est très active dans le domaine des actifs numériques, grâce notamment à Rani Jabban.
Au fur et à mesure que nous menions nos discussions, nous nous sommes aperçus que nous pouvions donner à ce partenariat un périmètre beaucoup plus étendu dans un second temps. Même si nous nous concentrons dans l’immédiat sur les tiers-gérants, notre use case historique, qui constitue un bon point de départ, nous allons évaluer également ce qu’il est possible d’envisager dans le domaine des actifs digitaux, en restant sur le périmètre des échanges de données de conformité. De manière générale, nous pouvons beaucoup accomplir ensemble.
Pour ceux qui auraient raté un épisode, quelle est la vocation de Wecan Comply ?
Pour en donner une rapide présentation, Wecan Comply est une plateforme, ou une marketplace, sur laquelle sont onboardées différentes institutions financières. Il peut s’agir de banques dépositaires, de tiers-gérants, de trusts, voire d’acteurs plus
éloignés du wealth management, comme par exemple Bitstamp, le premier exchange crypto européen.
Nous mettons à la disposition de toutes ces contreparties des coffres-forts numériques où elles basculent leurs données de conformité
KYC/KYB pour les échanger avec d’autres membres du réseau de manière sécurisée, simultanée et multilatérale. Ce système permet d’améliorer radicalement la qualité de la donnée et l’efficience opérationnelle des processus d’échange. Aujourd’hui, ce sont encore dans la plupart des cas des processus manuels, propices aux erreurs, extrêmement coûteux et frustrants pour les banques comme pour les clients.
Quels sont les nouveaux use cases sur lesquels vous travaillez désormais ?
Jusqu’à présent, nous nous sommes principalement focalisés sur les gérants indépendants et les données KYB qu’ils échangent avec les banques dépositaires. Le prochain use case, qui s’inscrit dans une suite logique, sera consacré aux clients finaux des tiers gérants et aux données de conformité les concernant. Pour nous, le use case KYC est l’application incontournable dans la gestion de fortune.
La volumétrie de ces échanges de données est tout simplement énorme.
Pour les banques et pour les gérants, les économies à considérer peuvent atteindre des montants très significatifs, qui se chiffrent en millions de francs. Nous avons bien avancé sur notre proof of concept avec certains clients pilotes et nous devrions pouvoir passer en production d’ici la rentrée.
Comment vous intégrez-vous aujourd’hui dans l’écosystème fintech ?
Nous avons initié de nombreux partenariats, que nous allons très vraisemblablement finaliser ces prochains mois, avec des fintechs qui travaillent elles-aussi dans le domaine de la conformité, mais sur des briques différentes de la chaîne de valeur KYC/KYB. Wecan Comply forme en quelque sorte le nœud central du process KYC/KYB. Nous fonctionnons en fait comme une place de marché ou un exchange mais pour des données de conformité.
Les partenaires avec lesquels nous sommes en discussion incluent des solutions de client lifecycle management, des core banking systems, des fournisseurs de signature électronique, des agrégateurs de données… L’objectif est de créer un véritable écosystème de gestion des données de conformité au centre duquel se trouvera Wecan Comply. Les autres fintechs de l’écosystème viendront se fondre dans cet ensemble et l’enrichir. Nous avons beaucoup de collaborations en vue avec des partenaires qui se trouvent en Suisse, mais aussi à l’étranger, en France par exemple, et nous n’avons pas l’intention de nous limiter en termes d’opportunités.
Philippe Reynier
Wecan Group
Philippe Reynier est le nouveau CEO de Wecan Group. Il dirigeait auparavant la practice Fintech & Crypto à l’échellle mondiale pour le cabinet de conseil Sheffield Haworth. Plus tôt dans sa carrière, Philippe a travaillé cinq ans chez UBS. Il y était responsable de la stratégie digitale ainsi que des partenariats et investissements fintechs. Enfin, il a été consultant au Boston Consulting Group Suisse, rattaché aux practices Financial Services et Technologie. Philippe Reynier est diplômé de l’INSEAD où il a obtenu un MBA.
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Boutique genevoise spécialisée dans les investissements alternatifs, Iteram Capital vient de franchir le seuil du milliard de francs d’actifs sous gestion. Un accomplissement dû pour beaucoup à la diversification de sa gamme, répartie entre hedge funds, dette privée et venture capital.
Quels leviers de croissance vous ont permis de dépasser le milliard de francs d’actifs sous gestion ?
Iteram a été fondée en 2015 et s’est d’abord établie grâce à son expertise dans les hedge funds. Nous avons par la suite étendu notre offre à la dette privée et au venture capital. C’est donc sur le développement de solutions alternatives, où notre savoir-faire nous rend légitimes, que nous avons basé notre stratégie de croissance. Aujourd’hui, nos actifs sous gestion sont d’ailleurs relativement bien repartis entre ces trois spécialités.
A ce propos, comment évolue votre positionnement entre les hedge funds, la dette privée et le VC?
Nous intervenons donc comme partenaire pour la gestion d’investissements alternatifs, où il devient de plus en plus compliqué de naviguer seul. Il est important d’être actif sur ces trois classes, sans pour autant perdre de vue le cycle macro-économique dans lequel nous évoluons. L’allocation varie ensuite selon les besoins des clients en termes de liquidités et leur appétence pour le risque. il n’y a pas de grille standard ! L’allocation peut changer d’une classe à l’autre. Notre objectif reste de proposer une offre diversifiée à nos clients, avec des profils de rendement/risque attractifs qui impliquent aussi un sourcing rigoureux, une due diligence approfondie, une analyse robuste des risques, un suivi régulier, et des ajustements fréquents.
Quelles sont aujourd’hui vos priorités ?
Le dépassement du milliard d’actifs sous gestion va nous ouvrir de nouvelles opportunités. Nous lançons prochainement une nouvelle stratégie de fonds de fonds alternatifs, qui vient en complément de notre stratégie historique. Elle se veut plus concentrée, plus percutante, à la demande de beaucoup de nos clients. Nous réfléchissons également au développement de nos activités à l’international.
Sur quels relais allez-vous baser votre croissance ces prochaines années ?
La satisfaction – et la fidélisation – de nos clients actuels reste bien sûr la priorité. Certains d’entre eux nous suivent depuis plus de 20 ans, à l’époque où une partie de l’équipe était encore en poste chez Edmond de Rothschild. Je viens de vous parler du prochain lancement d’un fonds de fonds alternatifs, et nous allons aussi développer notre offre de co-investissements sur la partie dette privée. En ce qui concerne notre stratégie de venture capital, nous visons le closing de notre deuxième fonds avant de repartir sur un troisième vintage.
Quel est l’appétit actuel des gérants suisses pour les investissements alternatifs, essentiellement hedge funds et marchés privés ?
De manière générale, l’appétit est bien présent. La part des marchés privées dans les portefeuilles des clients institutionnels n’a fait qu’augmenter ces dernières années, notamment dans le domaine du private equity et de la dette privée. Sur la partie hedge funds, malgré un regain d’intérêt dû à de meilleures performances, l’allocation reste relativement stable. Nous voyons plutôt des rotations entre sous-stratégies qu’un afflux de nouveaux capitaux. Toutefois, certains gérants réalisent que détenir une poche en hedge funds peut s’avérer judicieux, notamment dans les retournements de marchés. Sur les marchés privés, nous avons pu constater quelques désillusions sur des investissements en direct. Aujourd’hui, la raison les fait revenir vers des spécialistes qui les guident et leur permettent de gérer cette poche plus sereinement. C’est sur ce constat que nous mettons en œuvre nos propres solutions.
Jérôme Trotignon
Iteram Capital
Jérôme est spécialiste produits et responsable des relations investisseurs chez Iteram Capital. Il a précédemment occupé différents postes à responsabilité chez Edmond de Rothschild en tant que gestionnaire de portefeuille senior et analyste cogérant des portefeuilles alternatifs et traditionnels. Avant de rejoindre Iteram, il a fondé Geocom Capital, une société de conseil spécialisée dans les marchés privés. Jérôme a débuté sa carrière en 2006 en tant qu’analyste en investissement chez Segetia Wealth Management à Genève, avant de fonder Bloogistics, une startup spécialisée dans la logistique. Il est titulaire d’un master en gestion internationale de HEC à Genève.
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Lancée en début d’année par Schuyler Weiss, ex-Alpian, Light Frame vient de lever 1,7 million de dollars pour s’attaquer au marché suisse de la gestion de fortune avec des solutions technologiques labellisées NextGen. Le porteur du projet s’en explique.
Pourquoi partagez-vous votre temps entre les États-Unis et la Suisse ?
Light Frame est d’abord une entreprise suisse, orientée sur son marché local. Chacune de nos lignes de code est développée ici, à Lausanne. Nous voulons donc nous concentrer sur les banques privées et les gérants indépendants installés dans le triangle Genève-Zurich-Lugano. Cependant, il faut tenir compte du fait que le capital-risque n’est pas aussi abondant ici qu’on pourrait le vouloir. Pour financer Light Frame, nous avons dû chercher des investissements à l’étranger, notamment aux États-Unis. D’où mes allers-retours.
L’autre élément clé dans la construction de Light Frame est l’équipe et les collaborateurs avec lesquels j’ai travaillé pendant de nombreuses années en Suisse. Il était donc naturel que Light Frame se focalise sur ce marché, compte tenu des talents et des opportunités qu’on y trouve. À mesure que le projet avance, il est clair que je passe de plus en plus de temps ici.
Quelles sont vos ambitions avec Light Frame ?
Nous souhaitons amener les banques privées et les sociétés de gestion à un niveau technologique beaucoup plus élevé. Avec les solutions actuelles, il est possible d’améliorer énormément leur efficacité. Ayant déjà construit une banque à partir de zéro, à savoir Alpian, nous sommes bien conscients que la majorité des gestionnaires suisses, banquiers et indépendants, se heurtent à de nombreux obstacles. Notre objectif est de leur fournir les outils requis pour se fondre dans un monde de plus en plus digital. Alors qu’une immense fortune se transmet aux nouvelles générations, nous voulons équiper les gérants suisses avec les systèmes dont ils auront besoin pour servir justement ces nouvelles générations.
Sur le plan technique, quels sont les principaux obstacles auxquels les banques privées sont confrontées ?
Il y en a deux. Premièrement, les systèmes en place été développés il y a trente ans. Avec le temps, plutôt que de les remettre à jour dans leur globalité, les fournisseurs se sont contentés d’effectuer des ajustements en surface, à la marge. À première vue, ça peut donner une bonne impression mais les limites apparaissent très vite. Le legacy engendre de nombreuses inefficacités, comme par exemple des intégrations longues et instables.
L’autre obstacle rencontré est la conception même de ces systèmes. Ils ont été pensés pour que les banques puissent passer de l’âge du stylo à celui de l’ordinateur. Il en a résulté une efficacité spectaculaire, mais cette approche ne correspond plus aux normes ou aux standards en cours aujourd’hui. Désormais, l’objectif n’est plus de savoir comment utiliser un ordinateur pour remplacer le stylo, mais de déterminer l’usage optimal qu’il est possible d’extraire de son PC et de son environnement.
Quel impact pensez-vous avoir sur les total expense ratios ?
Ce n’est pas vraiment sur le total expense ratio que nous allons pouvoir juger de notre impact. Light Frame va d’abord donner aux gestionnaires de fortune la possibilité de générer de nouveaux revenus, en les mettant en capacité de lancer de nouveaux produits, de nouveaux services et de créer des expériences plus engageantes pour leurs clients. Light Frame leur présente une rare opportunité, celle d’augmenter leurs revenus tout en réduisant leurs coûts de manière significative. Nous pensons pouvoir leur faire économiser des centaines de milliers, voire des millions de francs par an.
En fait, l’impact de Light Frame apparaîtra davantage dans le cost income ratio, qui se situe en moyenne autour de 75 % pour les banques privées. Je pense qu’il sera possible pour elles d’opérer en dessous des 50 %. Il s’agit d’une baisse substantielle par rapport à ce qui existe aujourd’hui, mais je pense que la technologie actuelle est suffisamment avancée pour viser ce genre d’objectif.
Quels sont vos benchmarks lorsque vous envisagez de nouvelles solutions IT pour les banques ou les gérants indépendants ?
Si l’on compare les technologies utilisées par des entreprises comme Google à celles utilisées dans le domaine de la gestion de fortune, on voit bien qu’il y a un énorme décalage. Ce fossé, nous allons le combler avec Light Frame, de sorte que les banques privées et les gestionnaires de fortune puissent enfin disposer d’une technologie à leurs dimensions. Il leur sera alors beaucoup plus facile de se concentrer sur l’expérience client, le cœur même de leur métier.
Schuyler Weiss
Light Frame
Schuyler Weiss est le fondateur et le CEO de Light France, une fintech lancée en janvier 2024. Il officiait auparavant comme CEO d’Alpian, la banque privée 100% digitale initiée par le groupe Reyl où il était entré en 2018 comme Chief Digital Officer, Son parcours professionnel s’est toujours partagé entre les nouvelles technologies et le wealth management. Schuyler a en effet débuté sa carrière en 2010 chez IBM, à New York, comme consultant senior. Et en 2015, il a rejoint Morgan Stanley pour se consacrer à des activités centrées sur la gestion privée. Schuyler Weiss est titulaire d’un MBA de l’IMD à lausanne et d’un Bachelor of Arts du Colby College.
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