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Vingt ans après que son père Jacques l’ait créée, Benjamin Diwan reprend la direction de Crescendo, avec Douglas Kalen à ses côtés. Un changement de génération – encore soumis à l’approbation de la Finma – qui illustre bien le renouvellement actuel du secteur, tant chez les clients que chez les gérants.
Vous reprenez la direction de Crescendo, vingt ans après que votre père l’a créée en 2004. Quelles orientations voulez-vous lui donner pour ces vingt prochaines années ?
Je tiens à préciser que je reprends la direction de Crescendo aux cotés de Douglas Kalen, qui a co-fondé le groupe. Lui et moi sommes très complémentaires. Il apporte à l’entreprise sa grande expérience dans le domaine de la gestion de fortune, et moi je viens avec une approche Nextgen devenue aujourd’hui indispensable. Mon père reste par ailleurs au conseil d’administration de Crescendo et nous pourrons profiter encore de son expérience.
Ensemble, nous voulons préserver l’ADN de Crescendo et son positionnement unique sur le marché, mais nous tenons aussi à développer une nouvelle offre qui soit plus en phase avec les attentes de la nouvelle génération. Pour moi, cela passe par une gestion simple, consistante et transparente, qui intègre des thématiques avec lesquelles les clients NextGen se sentent immédiatement concernés.
Sur un autre plan, nous allons valoriser davantage nos capacités en termes de gouvernance et de structuration pour nos clients privés. Ces services, qui viennent en complément de notre gestion, répondent à des besoins de plus en plus importants.
Quelles sont aujourd’hui vos priorités ?
Dans l’immédiat, nous mettons tout en œuvre pour assurer une parfaite transition dans le management de la société. Avec Douglas, nous prenons donc tout le temps qu’il faut pour aller expliquer notre vision et nos stratégies à nos clients ainsi qu’à nos partenaires.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce monde de la gestion de fortune et dans la façon dont il évolue aujourd’hui ?
C’est un monde que je connais très bien, depuis mon enfance. J’ai toujours été fasciné par les relations humaines qui se créent avec les clients et le véritable impact qu’elles ont sur leur vie, au-delà de l’aspect purement financier. Dans un monde où le digital est devenu prépondérant, je suis heureux de constater que la relation personnelle entre un client et son gestionnaire reste primordiale. De plus en plus de clients prennent d’ailleurs conscience de la valeur ajoutée qui se crée au travers de la dimension humaine.
Où faut-il apporter de la nouveauté pour répondre aux attentes, aux aspirations des nouvelles générations ?
Aujourd’hui la technologie ou l’accès aux marchés privés ne sont plus des différentiateurs mais des « must-have ». Pour moi, la clé est d’avoir une équipe multigénérationnelle qui puisse écouter et comprendre les attentes des nouvelles générations. En ce sens je pense que Crescendo dispose désormais d’excellentes bases.
Entre asset management et wealth management, comment se partagent aujourd’hui vos activités ?
Nous nous concentrons très majoritairement sur le wealth management. Dans un second temps, notre ligne Asset management sert les besoins de nos clients, ainsi que d’autres gestionnaires de fortune et family offices, avec des stratégies spécialisées, en particulier sur les marchés privés, qui ne sont pas facilement accessibles.
De quelle manière mettez-vous en œuvre les stratégies de type endowment dans la gestion de vos portefeuilles ?
A travers une allocation d’actifs diversifié qui englobe toutes les classes d’actifs, sur les marchés publics aussi bien que sur les marchés privés. Nous avons développé des compétences dans les classes d’actifs dites privées qui englobent chez nous le private debt, l’immobilier et le private equity.
Benjamin Diwan
Crescendo
Benjamin Diwan a rejoint Crescendo en 2018, dont il est devenu le Chief Operating Officer en 2021. Après avoir fondé l’an passé, en partenariat avec un groupe luxembourgeois, une société spécialisée dans la gouvernance familiale et la structuration de patrimoine, il a pris en avril 2024 les fonctions de managing partner de Crescendo, aux côtés de Douglas Kalen, co-fondateur du groupe. Benjamin a commencé sa carrière en Californie, au sein de la société Genesis Capital, en tant que responsable du département analytique, puis il a rejoint l’équipe d’investissement de Fundana, asset manager suisse spécialisé dans les hedge funds. Benjamin est titulaire d’un Bachelor en Économie obtrnu à l’Université de Richmond (Virginie, Etats-Unis).
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Alors que les menaces se multiplient et que les attaques deviennent de plus en plus sophistiquées, la cybersécurité est devenue une priorité majeure pour les gestionnaires de patrimoine. La protection des données clients en est le principal enjeu. Hossein revient ici sur les mesures essentielles à prendre pour limiter les risques au maximum.
Les services financiers disposent d’une mine de données client et sont donc constamment ciblés par les cyber-attaques. Au vu de la dépendance croissante des entreprises à l’égard de la technologie, de la montée en flèche du télétravail et de l’opportunité qui s’offre aux criminels d’exploiter de nouveaux outils comme l’IA générative, ces menaces évoluent de plus en plus vite. Force est de constater qu’en matière de cybersécurité, ce qui fonctionnait hier ne suffit plus aujourd’hui. Il est par conséquent vital pour les institutions financières, quelle que soit leur taille, quelles que soient leurs spécialités, de renforcer leurs défenses.
Un gérant de fortune indépendant ou un gestionnaire de patrimoine est dans l’obligation de gérer ces menaces croissantes de manière proactive. Pour cause, les réglementations de la Finma en matière de conformité des systèmes informatiques sont aussi claires qu’elles sont exigeantes. En outre, il ne s’agit pas d’une simple question de conformité, mais d’une question de sécurité.
Quelles sont alors les mesures importantes à mettre en place dès maintenant pour assurer la sécurité de son organisation et pour protéger la santé financière de ses clients ? Voici quelques éléments de réponse, divisés en cinq points principaux.
Les menaces cyber évoluant continuellement, il est essentiel de se former de manière régulière sur des sujets de sécurité fondamentaux. Ces formations sont utiles pour identifier les tentatives de phishing, autrement dit d’hameçonnage, ou pour mettre en place des pratiques sécurisées comme une mise à jour régulière des mots de passe. Des simulations de tentatives d’intrusion peuvent aussi s’avérer utiles afin de vérifier que votre équipe est bien préparée et pour mieux cibler les domaines nécessitant une attention particulière. Dans la plupart des cas, les attaques cyber commencent par du phishing qui s’avère redoutable face à du personnel mal informé des menaces existantes.
Une bonne sécurité commence par un processus d’authentification solide. La MFA ajoute une couche de sécurité supplémentaire en imposant une deuxième étape de vérification, au-delà du nom d’utilisateur et du mot de passe. Il peut s’agir d’un code envoyé sur votre téléphone ou de la lecture de votre empreinte digitale. Elle est utile à tous, mais essentielle pour ceux qui ont accès aux données sensibles de leurs clients.
Les cybercriminels adorent exploiter les vulnérabilités logicielles. Il est donc indispensable de vérifier que tous les programmes logiciels et systèmes d’exploitation sont instantanément mis à jour. Car ces correctifs remédient rapidement aux failles de sécurité connues.
Avoir un plan détaillé décrivant les procédures de détection, de réponse et de récupération avant qu’une cyberattaque ne survienne peut s’avérer décisif. Pour être efficace, un tel plan doit définir clairement les rôles et les responsabilités de chacun, les protocoles à suivre pour prévenir les clients et les autorités, et les processus de récupération des données. En d’autres termes, n’attendez pas que la tempête se déchaîne pour vous construire un canot de sauvetage !
Une cyberattaque peut entraîner la suppression ou le chiffrement de toutes vos données. Il est donc essentiel d’effectuer des sauvegardes régulières. Conservez les en lieu sûr et optez dans l’idéal pour une option de stockage hors site afin de pouvoir récupérer vos données essentielles si le pire venait à se produire.
Un conseil : c’est dans ce genre de situation que les solutions basées dans le cloud s’imposent. Elles sont faciles à utiliser, évolutives et offrent d’excellentes fonctionnalités de reprise après sinistre.
En suivant ces étapes, vous serez en mesure de réduire considérablement les risques de cyberattaque. Vous protégerez ainsi la sécurité financière de vos clients, et renforcerez votre relation professionnelle avec eux.
Hossein Fezzazi
Penta
Hossein Fezzazzi est le Chief Operating Officer de Penta, un poste qu’il occupe depuis 2010. En tant que directeur des opérations, Hossein Fezzazi est en charge de la stratégie, des finances et de la gestion des comptes de l’entreprise à la fois à Genève et à Dubaï. Il apporte également sa solide expérience dans la relation clients lors des phases d’appel d’offres, de prévente et de production des projets.
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Le digital, ou la transformation digitale, s’apparente pour beaucoup à un parcours du combattant, en raison des obstacles qui l’encombre. Pour s’épargner quelques complications, Brewen Latimier suggère donc de privilégier une approche plus construite en amont.
Les banques privées suisses ont beaucoup investi dans l’amélioration de l’expérience client et de l’efficacité opérationnelle grâce à des projets de transformation digitale qui portent sur l’automatisation, la digitalisation et l’externalisation des processus. Les nouvelles technologies, notamment l’IA et le cloud hybride, offrent désormais aux gérants indépendants un accès aux mêmes solutions. L’IA permet par exemple de réduire les écarts de taille entre institutions en simulant des équipes qui travaillant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Elle offre ainsi un avantage compétitif majeur à ceux qui l’adoptent rapidement. En revanche, les GFI qui tardent à suivre ces tendances auront du mal à survivre dans un environnement où la réglementation s’intensifie et où la pression sur les marges ne cesse de croître.
Pour être sûr de rester compétitif, les GFI doivent réfléchir à leur stratégie digitale en suivant 3 étapes :
Bien sûr la digitalisation doit être réfléchie et le budget sera fonction des ambitions poursuivies.
Pour chacune de ces trois étapes, voici les principes les plus importants.
Pour toute transformation digitale, il faut commencer par faire l’état des lieux et se fixer ensuite des objectifs. Ce travail passe par une formulation claire de la vision de l’entreprise, qui peut différer du tout selon le profil et les ambitions des GFI. Cette mise à plat nécessite souvent un temps de réflexion important à ne surtout pas négliger car il dictera la stratégie des 3 à 5 prochaines années.
Une fois cette vision exprimée, il conviendra de la décliner en objectifs stratégiques qui devront tous s’aligner sur elle. Ces objectifs se concentrent d’une part sur les clients – marchés cibles, user experience, reporting – et d’autre part sur l’interne – modes opératoires, gestion des risques, analyse du marché, amélioration de la marge…
Les plans d’actions dépendent fortement de la maturité de chaque gérant. Idéalement, il faut les mettre en œuvre en commençant par les projets dits “quick win” qui, grâce à des retours sur investissement très courts, permettent de financer les projets plus “lourds”, à forte valeur ajoutée.
Une feuille de route type peut démarrer par l’optimisation des processus et la digitalisation de la documentation. Elle se poursuit avec le déploiement d’outils CRM modernes pour mieux gérer sa clientèle et des modèles PMS prenant en compte de nombreuses fonctionnalités telles que la gestion des risques, le reporting, ou le rebalancing dynamique… Elle s’achève avec la mise en place d’initiatives rendues possibles par l’intelligence artificielle pour améliorer la personnalisation client ou la sélection et l’analyse des produits financiers.
Avec un outil CRM, pour ne prendre que cet exemple, les GFI centralisent les informations clients et renforcent leur sécurité. Ils profitent aussi de nombreuses fonctionnalités qui permettent d’améliorer l’expérience client et de mieux gérer les processus ou les contrôles de conformité. Ils voient surtout se réduire le temps alloué aux tâches administratives, temps qu’ils peuvent alors consacrer à leurs clients.
Grâce aux avancées technologiques, ce qui était impensable il y a encore trois ans est désormais accessible à la plupart des gérants. Ces projets réclament des fonds et du temps mais les retours sur investissement sont rapides. De plus, ils procurent des avantages concurrentiels en même temps qu’ils tirent les valorisations vers le haut.
Il faut cependant veiller à ce que les outils ne soient pas sous-exploités par les collaborateurs, faute d’adhésion. Le déroulement des futures initiatives de transformation s’en verrait perturbé. La partie formation et la conduite du changement ne doivent donc pas être négligées.
En résumé, la mise en œuvre de projets digitaux chez les gestionnaires de fortune indépendants nécessite une approche holistique, axée sur les besoins spécifiques de l’entreprise et sur l’engagement du personnel. Avec une planification minutieuse et une exécution efficace, ils peuvent vraiment tirer parti des avantages de la transformation digitale pour améliorer leur efficacité opérationnelle et leur compétitivité sur le marché. Cette transition est de toute façon devenue un impératif. Les gérants qui s’engageront vite dans cette dynamique bénéficieront d’un avantage concurrentiel durable, tandis que ceux qui tardent risquent d’être distancés dans un environnement en constante évolution.
Brewen Latimier
Colombus Consulting
Brewen Latimier occupe les fonctions de Manager chez Colombus Consulting, où il est en charge du secteur des services financiers pour la Suisse. Il a plus de 15 d’expérience dans ce secteur. Après un début de carrière dans la direction financière d’une banque, il a rejoint le monde du conseil où il participe à de nombreux projets de transformation digitale à travers l’Europe et la Suisse pour des institutions financières. Il a récemment mis en place différentes stratégies digitales et data pour ses clients.
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La localisation au Liechtenstein et l’obtention d’une licence MiFID permettent aux gestionnaires suisses, wealth managers et asset managers, de proposer leurs services d’investissement au sein de l’Union européenne. Viktor Fischer explique la stratégie mise en place pour Reuss dans cette optique.
Vous avez récemment reçu de l’autorité de surveillance des marchés financiers du Liechtenstein, la FMA, l’autorisation MiFID, qui permet la distribution transfrontalière de services d’investissement dans l’Union européenne. Pourquoi avoir effectué ce choix et quelles en sont les conséquences ?
Nous voyons tout d’abord s’ouvrir de nouvelles possibilités. Grâce à notre autorisation et à l’orientation de notre modèle d’affaires, nous pouvons proposer aux wealth managers et aux asset managers suisses des solutions pour entrer sur le marché européen et assurer ainsi la distribution transfrontalière de leurs fonds. En principe, l’entrée sur le marché de l’UE, notamment pour les personnes originaires de Suisse, est liée à des obstacles administratifs et financiers importants, comme la création d’une filiale réglementée dans le pays concerné. Nous en avons pris acte et nous apportons des solutions. En tant que société MiFID gérée par ses propriétaires, basée au Liechtenstein, nous étendons nos services pour que nos clients puissent générer davantage de croissance.
Les coûts et, bien entendu, les risques liés à la distribution restent un sujet de préoccupation. Une telle structure a-t-elle donc un sens pour un gestionnaire d’actifs suisse qui distribue ses fonds dans l’UE ?
Effectivement, s’attaquer au marché européen entraîne des risques supplémentaires. La FINMA s’accorde sur ce point et elle y prête d’autant plus d’attention lorsqu’il s’agit de gestionnaires de fortune indépendants. Dans ce contexte, une structure de type ombrelle se présente comme une solution intéressante. En substance, elle permet à une personne morale ou physique de se rattacher à une entreprise agréée MiFID en tant qu’intermédiaire, dit lié par contrat, et de fournir ainsi certains services financiers dans plusieurs pays de l’UE. Il peut alors s’agir de distribution de fonds ou de services d’intermédiation pour la gestion de fortune.
Il est important de noter que dans le cas d’une personne morale, il faut au moins une succursale non réglementée au sein de l’UE qui puisse agir en tant qu’intermédiaire lié par contrat. Le Liechtenstein se prête idéalement à cet effet grâce à ses courtes procédures administratives et à ses coûts raisonnables. L’ombrelle est donc l’une des méthodes les plus efficaces pour accéder rapidement à l’UE sans avoir à demander une autorisation MiFID pour toute l’Europe.
Vous connaissez les deux côtés – aussi bien celui de la Suisse que celui de l’UE. À partir de quel moment est-il judicieux pour un gestionnaire de fortune d’ouvrir une succursale ?
Cela dépend des ambitions et de l’ampleur de l’engagement. Si une autorisation MIFID complète avec la création de succursale, nous pouvons là encore offrir notre soutien dans l’accomplissement de la plupart des tâches administratives et réglementaires, ainsi que dans la mise en place et le suivi permanent.
Le thème de l’entrée sur le marché de l’UE est complexe et la solution appropriée dépend toujours du cas particulier. Nous menons de nombreux entretiens avec des sociétés qui souhaitent exercer des activités transfrontalières et nous élaborons ensemble une stratégie.
Pourquoi avez-vous, pour Reuss Private Access, choisi le Liechtenstein comme site d’implantation?
Le Liechtenstein présente de nombreux avantages. C’est un pays très dynamique, soumis à une réglementation complète de l’UE dans le domaine des banques et de la gestion d’actifs. De plus, le Liechtenstein est devenu un acteur important dans l’industrie des fonds. Ce qui nous plaît au Liechtenstein, c’est surtout la rapidité des décisions. Alors qu’au Luxembourg, les initiateurs de fonds se battent encore avec la CSSF après six mois, au Liechtenstein, la FMA a déjà mis en place le produit dans les dix jours ouvrables prescrits par la loi. Le temps de mise sur le marché n’est pas le seul facteur décisif, l’accès à la FMA l’est tout autant.
Viktor Fischer
Reuss Private Access
Viktor Fischer a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine réglementaire transfrontalier. Après avoir occupé différentes fonctions de management chez UBS, il a travaillé au sein du groupe Acolin entre 2014 et 2021 comme membre de la direction et administrateur unique des activités européennes MiFID, sous la surveillance de la BaFin et de la Bundesbank. Dans ce cadre, il a joué un rôle de premier plan dans le développement stratégique et la direction des activités opérationnelles en Europe.
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Les obligations de diligence accrues et les exigences de conformité élargies ont augmenté la charge administrative des gestionnaires de fortune, mais elles servent aussi à garantir la qualité et contribuent de manière significative à la satisfaction des clients. Wicky Meyer est convaincu que le rôle du COO devient clé dans ce processus.
Le secteur des gérants de fortune indépendants se plaint des nouvelles réglementations et d’exigences accrues en matière de conformité. Quel est votre avis à ce sujet ?
Les changements réglementaires de ces dernières années ont certainement fortement marqué le marché des GFI en Suisse. Etant l’un de ces principaux gérants, nous reconnaissons la valeur que ces changements ont apportée, car ils favorisent le professionnalisme, la transparence et la confiance. Les obligations de diligence et les exigences de conformité élargies ont augmenté notre charge administrative, mais elles servent également à garantir la qualité et contribuent de manière significative à la satisfaction des clients. Il s’agit là d’un élément clé de notre succès. Mais il est également important de considérer le revers de la médaille, en particulier pour les gérants de fortune plus petits et moins professionnalisés. Pour ce groupe, le surplus réglementaire représente un défi considérable.
Quels autres défis voyez-vous actuellement pour les gestionnaires de fortune ?
Dans le paysage actuel, les gestionnaires de fortune ne sont pas seulement confrontés à des exigences réglementaires croissantes, à la complexité des marchés et à des charges financières. Ils doivent aussi comprendre et d’aborder les besoins de la génération actuelle, de même que ceux de la prochaine. La NextGen apporte avec elle de nouvelles attentes en matière de transparence, de durabilité et de technologie, qui influencent de manière déterminante l’offre de gestion et les canaux de communication.
Sur un marché très concurrentiel, il est essentiel de proposer des solutions différenciées, et centrées sur le client, pour réussir. Il faut investir dans la technologie et le personnel pour faire face à la complexité des exigences réglementaires. Toutefois, l’un des principaux problèmes est l’augmentation des coûts qui en résulte. Elle ne peut pas être simplement répercutée sur les clients, comme c’est le cas dans d’autres secteurs. Il en résulte une baisse des marges qui se compense uniquement par une augmentation des actifs sous gestion.
Quels changements avez-vous introduits chez Tramondo, sur le plan opérationnel mais aussi stratégique ?
Sur le plan opérationnel, nous avons pris un certain nombre de mesures significatives pour nous assurer que nous ne répondions pas seulement aux exigences réglementaires, mais que nous les utilisions également pour innover et nous rendre plus efficaces. L’investissement dans une plateforme logicielle moderne est un élément important. Cette plateforme est spécialement conçue pour la gestion de portefeuille, la gestion de la conformité, la gestion des données clients et la gestion des risques. Elle nous permet de traiter efficacement les données, de surveiller automatiquement les directives de conformité et de gérer les risques de manière proactive. Les technologies innovantes sont essentielles non seulement pour surmonter les obstacles réglementaires, mais aussi pour optimiser nos méthodes de travail et offrir de meilleurs services à nos clients dans différents domaines. D’un point de vue stratégique, nous nous sommes concentrés sur l’élargissement constant de notre offre de services et sur la flexibilité de notre réponse à l’évolution des besoins et des attentes de nos clients.
Quel est le rôle du Chief Operating Officer dans cette transformation ?
Le rôle du COO dans les sociétés de gestion de fortune a pris une importance considérable en raison des changements et des exigences réglementaires. Sa présence renforce la confiance des clients et des partenaires dans la séparation des fonctions, ainsi que dans la gestion des opérations, de la conformité et des risques. Il a un apport décisif en matière de conformité et d’optimisation opérationnelle. Un exemple : en introduisant des technologies et des systèmes avancés d’automatisation des processus chez Tramondo, nous améliorons non seulement la conformité, mais nous augmentons également notre efficacité et réduisons les coûts et les efforts. Il est toutefois essentiel qu’un COO ne se contente pas de veiller à la conformité, mais qu’il serve également de moteur au changement et à l’innovation au sein de l’entreprise, afin de relever les défis tant actuels que futurs.
Wicky Meyer
Tramondo
Wicky Meyer est membre de la direction de Tramondo, où il officie en tant que Chief Operating Officer. Wicky Meyer a participé à la création de Swiss-Hedge Capital en 2004, il en a été partenaire, puis Chief Operating Officer, et enfin Chief Executive Officer à partir de 2013. La société a ensuite été vendue à une holding luxembourgeoise. Wicky Meyer a commencé sa carrière chez Deutsche Bank à Zurich. Il est membre du comité directeur de l’Alliance suisse des gérants de fortune (ASV/ASWM) depuis cette année. Wicky Meyer est titulaire d’un MBA – Master of Business Administration de l’University of Bedfordshire, en Angleterre.
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Pour Maurice Pedergnana, les conditions actuelles du marché offrent des opportunités idéales pour générer des rendements à long terme. Il voit par ailleurs se dessiner d’excellentes perspectives pour le secteur des gérants indépendants
Pour de nombreux gestionnaires de fortune, ces dernières années ont été marquées par des questions de réglementation. En était-il de même pour Zugerberg Finanz ?
Il peut certainement y avoir une différence s’il s’agit d’une petite entreprise ou d’une plus grande, comme nous. Mais le plus grand défi pour l’ensemble de la profession est d’abord de veiller à ce que les clients obtiennent de bons résultats au fil du temps – et de ne pas considérer uniquement le rendement, mais de toujours prendre en compte le risque. Sur ce point, nous sommes certainement tous logés à la même enseigne.
Voyez-vous un changement de mentalité de la part des clients, qui s’éloignent de la seule perspective du risque?
Cela dépend certainement de l’architecture patrimoniale des clients et de leurs objectifs. S’agit-il de préserver la substance avec une volatilité relativement faible ou d’investir dans des fonds de pension, en se concentrant par exemple sur des titres à fort dividende. Les besoins des clients sont différents et doivent être pris en compte dans l’allocation. Mais vous avez raison : les nouvelles classes d’actifs, telles que les placements sur le marché privé et les infrastructures, ont élargi le champ des possibles.
De nombreux gestionnaires de fortune ont du mal à valoriser leurs compétences en matière de placement. Seuls quelques-uns y parviennent aussi clairement que Zugerberg Finanz, qui dispose d’une équipe d’experts assez conséquente. Est-ce un modèle que d’autres devraient adopter ?
Chez nous, une quinzaine de personnes sont chargées d’analyser les marchés. Or, je pense que la force de nombreux gestionnaires de fortune réside dans leur indépendance et qu’il est judicieux de la mettre en avant lorsqu’il est question de stratégie placements dans les entretiens avec les clients.
Quels sont les autres points forts à valoriser ?
D’une manière générale, les gestionnaires de fortune produisent à des prix beaucoup plus bas que les grandes institutions. Ils ont également une longueur d’avance en termes de flexibilité. Il faut toujours le souligner dans les contacts avec les clients. Nous ne sommes pas un garage BMW qui ne propose aucune autre marque. Notre offre est beaucoup plus variée et, qui plus est, dans des versions et des couleurs les plus diverses. Tout cela fait que, selon moi, nous voyons une énorme opportunité de croissance pour nous et pour l’ensemble du secteur. Mais, pour vraiment en profiter, il faut encore et toujours placer le client au centre de nos préoccupations.
Pour cela, il faut aussi que les clients s’expriment honnêtement sur leurs craintes et leurs souhaits. Élaborer un profil de risque robuste et instaurer une confiance mutuelle, c’est là que je vois à chaque fois une chance – et une force pour nous. Et dans la mise en œuvre, il s’agit ensuite d’accompagner le client de manière personnelle et authentique. Cela ne se fait pas avec une carte d’anniversaire standardisée. Les clients méritent une véritable attention. Dans chaque entretien et chaque rencontre, une nouvelle opportunité d’approfondir la relation se présente.
Selon quels critères regardez-vous les marchés ?
Bien sûr, les fondamentaux sont déterminants. Je reste d’avis que nous ne pouvons pas éviter de prendre en compte les questions macroéconomiques. Prenons un exemple : Ce n’est pas parce que l’Inde n’a pas joué un rôle aussi important sur le plan économique au cours des 30 dernières années qu’il en sera toujours ainsi. Il en va de même pour la décarbonisation de l’économie mondiale. Ces grands thèmes, mais aussi les changements sociétaux qui nous attendent à l’avenir, doivent toujours être pris en compte dans le processus. Ce qui me fascine tout autant, c’est la possibilité d’augmenter la productivité dans de nombreux secteurs – grâce à l’automatisation, à la numérisation et à l’intelligence artificielle. Ce n’est sans doute pas l’idée la plus intelligente de stocker l’argent sur un compte en banque dans les années à venir.
Maurice Pedergnana
Zugerberg Finanz
Maurice Pedergnana est CIO et associé gérant de Zugerberg Finanz. Il a étudié à Saint-Gall et à Tokyo puis a travaillé comme conseiller en entreprise après avoir obtenu son doctorat. Depuis 2000, Pedergnana est professeur à la Haute école de Lucerne et a dirigé pendant de nombreuses années la formation postgrade MAS Bank Management. Il travaille depuis plus de 15 ans chez Zugerberg Finanz.
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