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  • Solutions GFI
  • Interview Yara Lavanga
  • Responsable du desk EAM
  • Maerki Baumann

« Nous avons aidé plusieurs de nos GFI à organiser leur succession »

Pour la banque privée zurichoise Maerki Baumann, les relations avec les gérants indépendants prennent de plus en plus d’importance. Pour les GFI qui n’ont pas demandé de licence, Maerki Baumann a rapidement activé son propre réseau pour trouver des solutions et mettre en œuvre des plans de succession.

Comment décririez-vous l’état actuel du secteur des GFI?

Ces dernières années, plus encore que les défis relevés sur les marchés, l’évolution technologique et les changements dans les comportements ou les besoins des clients, ce sont surtout les nouvelles conditions-cadres réglementaires qui ont été déterminantes. Elles ont exigé des efforts et des ressources considérables, et ce sera encore le cas à l’avenir. Elles doivent donc être intégrées dans les modèles et les stratégies d’entreprise afin de pouvoir s’assurer une réussite durable. C’est dans ce domaine que les gérants indépendants, en raison de leur taille raisonnable et de leur grande agilité, bénéficient d’un avantage décisif.

Quel regard portez-vous sur l’évolution du secteur ?

L’octroi de licences par la FINMA, en vigueur depuis début 2023, garantit non seulement une surveillance uniforme, mais constitue également un label de qualité en termes de professionnalisme et de transparence. Les récentes incertitudes rencontrées sur la place financière suisse ont souligné par ailleurs l’importance de l’indépendance et d’une forte fidélisation de la clientèle. Et c’est bien la raison pour laquelle les GFI restent des acteurs significatifs dans la gestion de fortune. Leur indépendance et celle de Maerki Baumann, une entreprise familiale avec un actionnariat personnellement responsable, constituent un bon terrain pour une collaboration voulue dans un esprit partenarial.

Avec l’introduction du nouveau régime réglementaire – LSFIN et LEFin – on a ressenti beaucoup de nervosité dans l’industrie ici en Suisse. Comment l’avez-vous vécu ?

Bien sûr, une certaine tension a été perceptible, car un énorme travail administratif attendait les GFI. Nous travaillons avec des gérants très expérimentés qui n’ont pas eu à « craindre » le processus d’autorisation. Certains de nos partenaires nous ont également mentionnés comme référence sur leur demande FINMA, ce qui nous a bien sûr fait plaisir. Néanmoins, certains de nos gérants ont décidé de ne pas demander de licence. Nous les avons donc aidés à planifier leur succession et, pour cela, avons activé notre réseau.  En procédant ainsi, nous n’avons pas perdu de clients finaux grâce au passage ordonné d’une génération à l’autre. Nous en avons aussi profité pour constater que notre caractère entrepreneurial et notre grande flexibilité sont particulièrement appréciés des GFI. Et dans des cas concrets, nous continuerons de leur proposer notre aide pour trouver des solutions en termes de succession.

Une offre modulaire est au cœur de la proposition que vous adressez aux GFI. En quoi consiste-t-elle?

La solution de placement modulaire de Maerki Baumann offre aux GFI la possibilité d’ajouter des éléments attrayants aux portefeuilles qu’elles gèrent, non pas sous la forme d’un fonds, mais de valeurs de base que le client final détient dans son portefeuille. Cela permet aux gérants de se concentrer sur leur allocation d’actifs ainsi que sur leurs propres spécialités en nous laissant gérer d’autres marchés et classes d’actifs au titre de partenaire. Les modules que nous mettons à disposition sur les marchés privés, comme le private equity, le venture capital ou les cryptos, sont aussi particulièrement appréciés. Mais des segments spécifiques, comme les valeurs secondaires suisses, peuvent aussi venir en complément, en lieu et place de fonds qui peuvent être plus onéreux. Au final, nous soutenons les GFI en leur donnant un accès direct à notre expertise en matière de placement.

 

Yara Lavanga

Maerki Baumann & Co

Yara Lavanga est responsable depuis début 2023 du département EAM de la banque privée Maerki Baumann & Co. Dans cette fonction, elle est chargée, avec son équipe de cinq personnes, de l’encadrement des gérants de fortune indépendants. Avant de rejoindre Maerki Baumann voilà deux ans, elle a travaillé pendant huit ans chez UBS Switzerland et a étudié l’économie d’entreprise en cours d’emploi.

Sphere

The Swiss Financial Arena

Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

Outlook

Solutions Investissements

  • Interview Cédric Dingens
  • Head of Investment Solutions and Alternative Investments
  • NS Partners

“Hedge funds, un contexte actuel idéal pour la génération d’alpha »

Le 28 novembre, à Genève, au Mandarin, pour célébrer ses cinquante ans de gestion alternative, NS Partners présente un tour d’horizon complet sur cette classe d’actifs, revenue en grâce ces dernières années. Cédric Dingens livre ici un premier aperçu de cet outlook exceptionnel.

Francesco Mandalà

 Quelles raisons vous ont-poussé à organiser ce rendez-vous sur la gestion alternative le 28 novembre à Genève ?

Le moment nous a semblé idéal. Nous fêtons cette année nos cinquante ans dans la gestion alternative. Et les turbulences actuelles redonnent tout leur intérêt à ces stratégies. A la fin 1973, lancer l’un des tout premiers fonds de hedge funds était une véritable révolution. Auparavant, si les hedge funds existaient déjà, ils avaient des seuils d’investissement très élevés et ils étaient notoirement difficiles d’accès.

Les fonds de hedge funds ont donc permis à un public plus large d’accéder aux investissements alternatifs et de profiter de leurs atouts en termes de diversification et de protection à la baisse.  En posant les bases de la sélection de fonds et de la gestion de portefeuilles multi-manager, nous avons donc été parmi les pionniers d’une toute nouvelle industrie, dont Genève est devenu l’un des centres mondiaux.

Quel le contenu de cet Outlook dans les grandes lignes ?

Nous allons nous livrer à un tour d’horizon complet des perspectives de la gestion alternative pour les douze prochains mois. Nous rappellerons pourquoi le contexte actuel, caractérisé par une volatilité accrue, une hausse des taux et une inflation persistante, est idéal pour la génération d’alpha. Nous rappellerons comment l’industrie s’est réinventée, en particulier à travers l’optimisation de la gestion des risques et nous évoquerons les tendances fortes pour l’année 2024. Enfin, nous nous intéresserons à la Chine et à l’Asie en termes de stratégies alternatives.

Pourquoi est-il devenu si difficile d’investir dans le secteur des hedge funds ?

D’abord, contrairement aux marchés boursiers, il n’existe tout simplement pas d’annuaires des hedge funds, ni de base de données exhaustive. Ils sont donc difficiles à repérer d’autant qu’ils sont domiciliés dans un large éventail de juridictions. Une détection rapide des nouveaux fonds est également très importante car ils clôturent souvent après avoir atteint une certaine taille. Il est donc essentiel de bénéficier d’un excellent réseau dans l’industrie. Une seconde raison tient au fait que ces fonds exigent souvent des investissements minimaux parfois assez lourds. Une troisième raison est la liquidité. Ces fonds imposent une période d’investissement minimale pendant laquelle il n’est pas possible de récupérer son argent. De plus, la liquidité est souvent mensuelle, voire trimestrielle, avec des délais de préavis importants.

Enfin, une dernière raison porte sur la complexité des stratégies utilisées par ces fonds. Pour obtenir des résultats positifs dans un large éventail de conditions de marché, leurs gérants recourent à des stratégies non conventionnelles bien éloignées du « buy & hold » traditionnel. Ils se tournent vers des produits dérivés qu’ils combinent dans des stratégies complexes, utilisent des techniques d’arbitrage, pratiquent la vente à découvert ou investissent dans des marchés exotiques comme les matières premières. Il est donc primordial de disposer des compétences nécessaires pour évaluer le bien-fondé de la stratégie choisie.

NS Partners, c’est donc cinquante ans de gestion alternative. Quels grands enseignements en retenez-vous ?

Contrairement à ce que prétendent ceux qui veulent nous vendre des produits indicés, il existe des gestionnaires de talent vraiment capables de faire la différence. Il suffit pour cela de regarder la performance réalisée par Haussmann Holdings depuis son origine : +36’663%. Et, si les temps changent, il y a toujours une relève de nouveaux gérants talentueux qui ne craignent pas de s’aventurer hors des sentiers battus.

Nous avons aussi constaté que les stratégies alternatives ont été un peu délaissées depuis une dizaine d’années car les marchés boursiers ont pratiquement monté sans discontinuer. On peut faire le parallèle avec les assurances, dont on ne voit pas l’utilisé tant qu’on n’a pas eu d’accident, Aujourd’hui, la situation a changé. Les stratégies plus actives et plus aptes à protéger le capital sont redevenues d’actualité.

Dans les grandes lignes, à quoi devrait ressembler 2024 pour la gestion alternative ?

Avec la hausse des taux d’intérêt, les inquiétudes macroéconomiques et le retour de la volatilité sur les marchés, les stratégies long/short devraient à nouveau pouvoir démontrer leur intérêt. De même, des opportunités et des inefficiences semblent émerger dans les thèmes de la transition énergétique et dans le monde des matières premières.

Les données historiques montrent que les gérants de hedge funds obtiennent leurs meilleurs résultats en période de taux d’intérêt élevés, comme ce fut le cas entre 1990 et 2007. Avec des rendements à 5% pour les emprunts à 10 ans, une inflation qui devrait perdurer et des déficits importants, on se trouve donc dans une situation plutôt favorable aux stratégies alternatives. Elles devraient profiter également des tendances majeures que sont la déglobalisation, la transition énergétique et les élections américaines car leurs performances dépendent aussi de la dispersion sur les marchés actions.

 Pour plus d’informations sur l’Outlook du 28 novembre, à l’Hôtel Mandarin Oriental de Genève:

Outlook NS Partners – Sphere

Cédric Dingens

NS Partners

Cédric Dingens dirige le pôle « Investment Solutions & Institutional Clients » de NS Partners. A ce titre, il est membre du comté d’investissement de Haussmann depuis 2016. Cédric a débuté sa carrière à la Banque du Luxembourg en 2001. L’année suivante, il a rejoint Notz Stucki à Luxembourg en tant que gestionnaire de portefeuille. Il a développé le cadre interne de gestion des risques quantitatifs avant d’être nommé responsable de la gestion des risques à Genève en 2010, puis d’être promu à son poste actuel en 2016. Il est titulaire d’un diplôme en finance quantitative de l’École nationale supérieure des mines de Nancy (France) et détient la certification Chartered Alternative Investment Analyst.

Objectif

Solutions Investissements

  • Maad Osta
  • Analyste
  • AtonRà

Finance durable : l’heure n’est plus aux illusions mais à l’action 

Dans le sillage de la SFDR, l’engouement pour les fonds « durables » monte en flèche. Mais derrière le vernis vert, la réalité des investissements n’est pas toujours aussi éthique qu’elle n’y paraît. Maad Osta se penche donc sur la question.

Francesco Mandalà

L’introduction de la réglementation SFDR en mars 2021 a initié une ère nouvelle pour la finance durable, visant à distinguer les véritables initiatives écologiques de l’écoblanchiment. Au cœur de cette réglementation, les fonds Article 9, qui, malgré une récente vague de reclassifications en Article 8, gardent une place significative. Avec 301 milliards d’euros, ils représentaient 3.4% du marché européen à fin septembre, selon un récent rapport de Morningstar. Cette situation interpelle et màne à une question inévitable: les fonds Article 9 sont-ils réellement plus durables dans leurs investissements ?

Le dilemme de la définition : quand durabilité rime avec ambiguïté

L’univers des investissements durables, bien que porteur d’espoirs, est encore empreint d’ambiguïtés et de définitions floues. La notion de «sustainable investment», concept central des fonds Article 9, souffre d’une absence de définition uniforme et précise, laissant place à une multitude d’interprétations qui peuvent varier d’un gestionnaire à l’autre.

Cette nébulosité s’étend aux éléments contraignants, ou « binding elements », qui sont censés ancrer les engagements des fonds en matière de durabilité. Ces éléments soi-disant contraignants manquent souvent de transparence et de quantification, s’appuyant sur des méthodologies internes peu rigoureuses et parfois opaques. Cela explique pourquoi il n’est pas rare de trouver des banques, plateformes d’e-commerce, ou entreprises de paiement dans des fonds Article 9.

L’empreinte carbone en question

L’empreinte carbone, souvent érigée en étalon de l’impact climatique, révèle ses limites en tant qu’indicateur unique de durabilité. Sa principale faiblesse réside dans la difficulté à intégrer les émissions indirectes – ou émissions de scope 3 – qui peuvent constituer la majorité des émissions d’une entreprise. Ces émissions indirectes, qui incluent les émissions liées à la chaîne d’approvisionnement et à l’utilisation des produits, sont complexes à mesurer. Elles souffrent par ailleurs d’un manque d’harmonisation dans les méthodologies de calcul, entraînant ainsi une sous-estimation de l’impact climatique réel des entreprises ou alors des double comptages.

En outre, l’empreinte carbone traditionnelle ne prend pas en compte les émissions évitées, un concept pourtant essentiel dans l’évaluation de l’impact environnemental. Les émissions évitées font référence aux réductions d’émissions résultant de l’utilisation de produits ou services plus écologiques par rapport à des alternatives conventionnelles. Une entreprise qui produit par exemple des batteries pour véhicules électriques, malgré une empreinte carbone élevée due à son processus de fabrication intensif en énergie, joue un rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle facilite de toute évidence la transition vers des modes de transport plus propres. En revanche, une entreprise spécialisée dans les paiements en ligne, bien que présentant une empreinte carbone relativement faible en raison de ses opérations numériques, peut contribuer indirectement à des pratiques non durables. C’est le cas notamment de la surconsommation et de l’augmentation des transactions électroniques qui encouragent potentiellement une consommation excessive et un consumérisme rapide.

Cette problématique est illustrée par une analyse récente de Goldman Sachs. Elle révèle que les fonds Article 9 sous-pondèrent  – de -75% en moyenne –  le secteur de la technologie matérielle « Technology Hardware » pourtant essentiel à la fabrication de technologies propres. En parallèle, ces fonds surpondèrent des secteurs moins directement liés à la durabilité, tels que des fonds immobiliers hypothécaires « Mortgage REITs » (+880%) et les produits de loisirs « Leisure Products » (+480%).

Un horizon d’actions, pas d’illusions

L’avenir de la finance durable ne se jouera pas dans les salles de conférence ni dans les déclarations d’intention, mais dans l’arène de l’action concrète et mesurable. Afin d’éviter que les fonds durables ne soient réduits à de simples artifices marketing, une définition rigoureuse et universellement reconnue des « investissements durables » doit être établie, accompagnée d’«éléments contraignants» quantifiables et véritablement significatifs.

Il est essentiel de dépasser les visions réductrices centrées sur l’empreinte carbone pour adopter une approche holistique qui prend en compte l’impact final des produits et services dans le cadre d’une décarbonisation globale. Seule une telle évolution garantira à la finance durable de ne pas être un simple label, mais un véritable moteur de changement en faveur d’un avenir plus vert.

Maad Osta

AtonRâ

Maad Osta a rejoint AtonRâ Partners en 2018 en tant que spécialiste Eergie. Il s’occupe principalement de la recherche fondamentale sous-jacente à l’univers d’investissement de la stratégie « Sustainable Future ». Auparavant, Maad a travaillé en tant qu’ingénieur projet puis gestionnaire de projet au sein d’une société active dans le secteur du gaz et de l’énergie. Maad est titulaire d’un Master en gestion de l’énergie et développement durable obtenu à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.

Toolbox

Solutions Digitales

  • Hossein Fezzazi
  • COO
  • Penta

« Sécurité et protection des données : les grandes priorités du moment »

Créée voilà bientôt trente ans, basée à Genève et à Dubaï, Penta propose des services IT au monde du wealth management en se concentrant sur le cloud, la sécurité et la protection des données. Des sujets sensibles qui requièrent actuellement une forte attention ainsi que l’explique Hossein Fezzazi.

Quel est le métier de Penta ?

Penta est un fournisseur de services cloud et de gestion IT. Depuis 1996, nous sommes spécialisés dans le stockage, la gestion et la protection des données sensibles de nos clients. Nous gérons nos propres centres de données dans deux des principales capitales financières mondiales, Genève et Dubaï.

La majorité de notre clientèle est issue du secteur financier. Or lorsqu’il s’agit de finance mondiale, de commerce international et de régimes réglementaires complexes, les enjeux sont élevés. Nos clients n’ont aucune marge d’erreur. Avec Penta, nous leur offrons donc une certaine tranquillité d’esprit en leur permettant de mettre leurs données entre de bonnes mains grâce à nos solutions informatiques sur mesure.

Comment Penta se positionne-t-il dans le secteur des services financiers ?

Nous avons plus de deux décennies d’expérience dans le secteur financier. Nous avons accompagné des centaines d’organisations à Genève et à Dubaï dans l’amélioration de la sécurité et la conformité de leurs données. Nous proposons une sécurité bancaire infaillible, sans compromis ni exception, aux institutions financières de toutes tailles.

Quelles solutions sont proposées par exemple ?

Nos solutions s’étendent du cloud, aux solutions pour les entreprises et à la gestion des risques informatiques.

Elles comprennent un cloud privé hébergé en Suisse ou à Dubaï, une infrastructure en tant que service, plus communément appelé l’IaaS, l’hébergement d’applications et une reprise après sinistre en tant que service, le DRaaS.

En termes de solutions commerciales, nous proposons tout un panel de services, des bureaux virtuels, applications bureautiques et continuité d’activité, aux services informatiques gérés, aux conseils techniques et aux plateformes de téléphonie 3CX. Nous couvrons également la sécurité des communications de nos clients, le partage de fichiers, ainsi que l’hébergement de courrier électronique et Web.

Nos solutions de gestion des risques informatiques couvrent la gouvernance et la conformité  – y compris la conformité FINMA et DFSA – les audits informatiques, les systèmes de gestion des informations de sécurité et des événements, la sauvegarde en tant que service – à savoir la BaaS – et la surveillance et la gestion à distance. Nous proposons également des audits d’infrastructure informatique, des tests d’intrusion et l’élaboration de politiques de sécurité informatique, ainsi qu’une formation de sensibilisation à la cybersécurité, une assistance en matière de cyber assurance et la sécurité Microsoft 365.

Quels segments de clientèle sont spécifiquement ciblés ?

Au sein de l’écosystème des services financiers, nous nous concentrons spécifiquement sur les banques privées et les banques d’investissement, les compagnies d’assurance, les family offices, les gestionnaires de fortune indépendants et les cabinets comptables.

Bloomberg, Finamic et SS&C sont des exemples d’entreprises qui nous font confiance pour sécuriser leurs données et leurs applications. Nous répondons à tous les besoins informatiques des organisations du secteur des services financiers, afin qu’elles puissent se concentrer sur leur cœur de métier.

Quelles avancées majeures ont lieu actuellement dans les outils proposés aux institutions financières ?

La sécurité et la protection des données sont les deux grands sujets qui préoccupent le plus

le secteur financier à l’heure actuelle. Il faut également noter que ce sont deux aspects toujours plus importants de la conformité réglementaire.

Aujourd’hui, les PME sont autant, voire davantage, ciblées que les grandes entreprises par les cyber-attaques. Cela est principalement dû au fait que les outils disponibles et les motivations ont changé. La course pour les sécuriser est lancée avec des solutions abordables et réalisables.

En matière de protection des données, la législation a rattrapé les progrès des 20 dernières années sur le big data. Les entreprises ne peuvent plus collecter toute sorte de données et les stocker sur un disque dur. Elles sont responsables de chaque élément de données ainsi que de sa protection. De même, sécuriser les données contre les fuites nécessite des connaissances et une technologie toujours plus pointues.

Hossein Fezzazi

Penta 

Hossein Fezzazzi est le Chief Operating Officer de Penta, un poste qu’il occupe depuis 2010. En tant que directeur des opérations, Hossein Fezzazi est en charge de la stratégie, des finances et de la gestion des comptes de l’entreprise à la fois à Genève et à Dubaï. Il apporte également sa solide expérience dans la relation clients lors des phases d’appel d’offres, de prévente et de production des projets.

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    Helpdesk

    • Solutions GFI
    • Florian Schefer
    • Co-fondateur
    • Finstoy

    « Les robo-advisors deviennent des outils de soutien importants »

    Cet automne, le gérant lausannois Finstoy s’est amarré au groupe Pleion, qui compte désormais sept bureaux en Suisse. Finstoy a cette particularité d’être l’un des rares GFI en Suisse à exploiter le robo-advisor de Swissquote. Florian Schefer en explique ici le comment et le pourquoi.

    Où en sommes-nous avec ces robo-advisors qui étaient censés bouleverser le monde de la gestion de fortune voilà quelques années ?

    Pour rappel, un robo-advisor est un système de gestion de fortune automatisé qui fonctionne sur la base d’algorithmes avec une stratégie donnée. Ce n’est pas une baguette magique. Les robo-advisors investissent dans les marchés comme tous les autres investisseurs et ils en subissent les mêmes imprévus. En revanche, ils suivent à la lettre la stratégie définie, analysent des données en un temps record, transmettent des ordres tout aussi rapidement, et gèrent le risque inhérent à la stratégie choisie de façon optimale.

    Les robo-advisors deviennent ainsi des outils de soutien importants pour les gérants. Je suis toutefois convaincu que la relation humaine restera toujours l’élément central de la gestion de fortune. Les clients aiment toujours s’entretenir avec des vraies personnes, surtout dans les périodes d’incertitude.

    L’usage de plus en plus répandu de IA ouvre-t-il de nouvelles perspectives pour ces robo-advisors ?

    Oui c’est évident ! L’IA – et plus précisément le « machine learning » – va rendre les robo-advisors plus performants.  Ils pourront garder en mémoire les décisions d’investissements qui n’ont pas été bénéfiques à un temps « T » dans des conditions de marchés bien déterminées, afin de ne pas les répéter à l’avenir. C’est une optimisation par l’expérience. Dans nos discussions avec Swissquote sur l’évolution du robo-advisor, le développement est principalement axé sur l’IA.

    Quel est le potentiel des robo-advisors en tant qu’assistants de gestion pour les GFI ?

    Ils permettent déjà aujourd’hui d’établir des sélections d’investissement extrêmement rapides, de gérer les risques du portefeuille, de fournir des rapports et des données très précises. Ils soulagent ainsi le travail des gérants, qui peuvent dès lors consacrer davantage de temps à la relation avec leurs clients et prospects. Je suis néanmoins convaincu qu’ils resteront des outils et ne reprendront pas le rôle du gérant, car ils ne pourront jamais comprendre les sentiments et la psychologie des clients.

    Dans quels domaines les robo-advisors montrent-ils le plus de potentiel ?

    Les robo-advisors fonctionnant avec des algorithmes et les algorithmes ayant besoin de données pour fonctionner, c’est sur le marché des actions qu’ils sont les plus pertinents. Grâce aux bourses, il est possible d’accéder à une quantité importante de données historiques sur les marchés des actions. Ceci est nettement plus difficile avec les obligations, qui se traitent souvent en OTC. Plus vous avez de données, plus votre algorithme fonctionne avec précision.

    De quelle manière les intégrer dans une offre de gestion ?

    Chez Finstoy, nous avons deux manières d’utiliser le robo-advisor de Swissquote pour la gestion de clients privés. Dans le premier cas de figure, nous l’exploitons pour la gestion de l’intégralité du portefeuille client. Dans le second cas de figure, nous concentrons l’intervention du robo-advisor sur un certain segment de l’allocation, principalement les actions. Nous le consolidons ensuite avec le reste du portefeuille. Ces deux possibilités seront dorénavant également offertes aux clients de Pleion qui le désirent.

    Florian Schefer

    Finstoy

    Florian Schefer est le fondateur et le directeur général de Finstoy depuis novembre 2010. Il est aussi membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés en Suisse. De 1998 à 2010 il a travaillé pour Credit Suisse principalement à Genève au Private Banking en tant que gestionnaire de fortune dans différents marchés.

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