Ciblage
Antoine Blouin
Société Générale Private banking
"«Répondre aux défis d’un environnement mouvant»
Frédéric-Charles Bois est le nouveau Chief Investment Officer de Société Générale Private Banking Suisse. À ce poste, il est chargé de promouvoir le développement et d’assurer la gestion de l’offre de produits et services destinés aux clients privés. Il nous en présente les grandes lignes.
Quelles sont, selon vous, les principales lignes de force qui traversent les marchés financiers en ce début d’année ?
En ce début 2024, j’ai le sentiment que les investisseurs anticipent la fin prochaine de la période de forte inflation et le retour vers une certaine « normalité » en matière de tensions sur les prix et de politiques monétaires. En parallèle, les économies confirment leur résilience, notamment sur le plan des marchés du travail, et certains marqueurs de ce cycle atypique, tels que les excès d’épargne, se résorbent progressivement. Pour 2024, les principales lignes de notre scénario sont celles d’un atterrissage en douceur de l’activité, avec une inflation qui continue de baisser progressivement, des banques centrales qui pivotent et des politiques budgétaires qui se normalisent.
Quelles sont les attentes des clients dans un tel contexte ?
Les dernières années ayant été marquées par des marchés financiers particulièrement volatiles et des bouleversements exogènes de grande ampleur, les clients sont à la recherche de visibilité, et le contexte de taux actuel permet d’offrir à nouveau des solutions de rendement attractives. Par ailleurs, ils sont également à l’écoute de solutions d’investissement visant à tirer profit des mégatendances qui redessinent notre monde, telles que l’intelligence artificielle ou la transition énergétique.
Qu’est-ce qu’un tel environnement signifie pour la banque et quel y sera votre rôle en tant que CIO ?
Si nous partageons les anticipations de la fin de ce cycle atypique, avec la poursuite de la détente de l’inflation et le pivot proche des banques centrales, nous restons cependant prudents quant à la vitesse de ce retour à la « normale » qui pourrait être progressif. En tant que CIO, ma mission est de traduire ces perspectives en allocation de portefeuille, tout en tenant compte des nombreux risques qui pourraient venir remettre en cause le scénario que j’évoquais : risques géopolitiques, sous ou surréaction des banques centrales ou récessions. Nous maintenons ainsi un positionnement global diversifié, qui nous permet de bénéficier de la dynamique favorable des marchés actions, tout en offrant une certaine protection en cas de correction. Nous conservons une préférence pour le marché actions américain qui continuerait de profiter de la surperformance de l’économie des États-Unis, tandis que nous restons sous-pondérés sur les marchés émergents du fait d’une défiance prolongée des investisseurs vis-à-vis des actions chinoises. En parallèle, nous conservons une surexposition aux obligations, notamment d’entreprises bien notées.
Vous avez pour mission de développer l’offre de produits et les services d’investissement de la banque. Comment allez-vous vous y prendre ?
Le pivot attendu des banques centrales rend les marchés obligataires particulièrement attractifs, notamment pour cristalliser les rendements actuels. Nous avons ainsi lancé un fonds obligataire daté afin de réinjecter progressivement de la duration dans les portefeuilles. Idem côté actions, où nous avons lancé un fonds Global Trends qui visent à capitaliser sur les tendances séculaires. Il est à souligner que notre offre se distingue par le caractère innovant des solutions d’investissement proposées, notamment en matière de produits structurés. Le début d’année a par exemple fait la part belle aux placements dits de rendement, comme les CLN leveragées ou les transition notes.
Frédéric-Charles Bois
Société Générale Private Banking Suisse
Frédéric-Charles Bois a rejoint Société Générale Private Banking en 2016 en tant que gérant de portefeuille senior avec une expertise sur l’allocation d’actifs et les investissements alternatifs. Avant de rejoindre le Groupe, il était en charge des mandats de rendement absolu pour les clients institutionnels français chez Credit Suisse Asset Management et Aberdeen Asset Management à Paris. Il est titulaire d’un Master en gestion de portefeuille de l’EDHEC Business School.
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Le groupe allemand Zeidler, prestataire de services pour les gestionnaires d’actifs, vient d’annoncer son arrivée en Suisse. Cette décision stratégique s’inscrit dans un contexte d’exigences réglementaires accrues pour les gérants étrangers et reflète l’importance du marché suisse, comme l’explique Arne Zeidler dans cet entretien.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à venir sur le marché suisse ?
Notre clientèle se compose de plus de 200 gérants internationaux, répartis dans le monde entier. Par le passé, beaucoup de nos clients nous ont contactés pour comprendre les avantages et les inconvénients à travailler avec des Suisses et les spécificités à prendre en compte dans le choix du bon prestataire de services. On nous a également demandé à plusieurs reprises si nous pouvions devenir ce prestataire de services, en plus de nos autres prestations, qui incluent par exemple l’enregistrement de fonds transfrontaliers, le Facilities Agency dans l’Union européenne et le conseil juridique à l’international.
Quelle est l’utilité d’un « One-Stop-Shop » comme le vôtre pour les gestionnaires d’actifs ?
Les asset managers évoluent dans un environnement complexe. Pour leurs ambitions stratégiques en Suisse, c’est un atout d’avoir un partenaire sur place, dont les compétences ne se limitent pas aux services de base et qui maîtrise aussi un certain nombre de problématiques internationale. Cela permet d’optimiser les processus, de limiter le recours à plusieurs prestataires et de raccourcir le temps de mise sur le marché de nouveaux produits. Il s’agit aussi pour nos clients d’avoir un partenaire qui partage leurs valeurs, comprend leur stratégie et offre une gamme complète de services pour assurer que leur venue sur le marché suisse se passe de manière efficace et rencontre du succès.
Quels sont les défis auxquels un gestionnaire d’actifs est confronté aujourd’hui quand il veut enregistrer un fonds ?
Les besoins en matière d’enregistrement vont bien au-delà de la simple obtention de son passeport européen. Parmi les principales difficultés figurent la complexité et la diversité des exigences réglementaires dans les différents pays, la nécessité de se conformer à des réglementations complexes de type AIFMD, UCITS, MIFID ou ESG, mais aussi à chacune des lois en vigueur au plan national. Tout cela entraîne des contraintes importantes en termes de compliance. La gestion des documents, l’établissement de rapports et l’adaptation continue à l’évolution des réglementations requièrent des compétences considérables. Sans oublier que la diversification des produits d’investissement et l’entrée sur de nouveaux marchés augmentent encore la complexité des procédures liées à un enregistrement. Dans ce contexte, l’adoption de solutions technologiques efficaces est indispensable pour optimiser ce processus et réduire les risques.
Vous êtes à la fois un cabinet d’avocats et un prestataire de services techniques. En quoi cette double casquette est-elle utile à vos clients ?
Nos clients bénéficient à la fois de nos compétences professionnelles et de notre expertise technique. De plus en plus de clients font appel à nous depuis la phase de lancement du fonds, par exemple au Luxembourg, jusqu’à sa distribution internationale dans un nombre important de pays, sans oublier la création de tous les documents et tous les rapports nécessaires. La Suisse n’est finalement qu’un élément, certes important, de ce processus. Pour nous, une entreprise qui a aidé au lancement du fonds en tant que cabinet d’avocats, qui organise ensuite les réunions du conseil d’administration et en rédige les procès-verbaux, qui calcule les frais de transaction et qui établit les KID, il est évident que cette entreprise dispose de toutes les informations et de tous les documents nécessaires pour s’occuper également des tâches de représentant en Suisse. Il en résulte des avantages réels en termes d’efficacité pour nos clients.
Vous êtes représentés dans 80 pays et, depuis 2023, vous avez vos propres bureaux aux États-Unis. Quels sont les avantages d’un réseau de cette ampleur ?
Je peux vous donner un exemple : l’aide que nous pouvons apporter à un gérant américain qui a des questions sur la Suisse et qui a besoin d’un représentant suisse. Mais notre réseau international offre aussi d’autres avantages. Aujourd’hui, notre département informatique compte plus de 30 développeurs. Nous sommes en permanence à la recherche de nouvelles solutions techniques. Nous sommes en train de développer une véritable expertise dans le domaine des « Large Language Models », que l’on peut utiliser avec bonheur pour les questions de droit et de compliance. Ces développements seront également utiles dans nos activités de représentation.
Arne Zeidler
Zeidler Group
Arne Zeidle, avocat allemand, est le fondateur et le CEO du groupe Zeidler. Il a commencé sa carrière d’avocat chez Clifford Chance à Francfort. En 2008, il a fondé ce qui est aujourd’hui le Zeidler Group. A l’origine, il s’agissait d’un cabinet d’avocats spécialisé dans le domaine du droit pour les fonds d’investissement internationaux. Depuis, en tant que CEO, il a en a fait un groupe qui propose toute une palette de services Legal & Compliance pour les gestionnaires d’actifs.
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Euronext et StarQube, la fintech genevoise, se sont associés pour offrir une solution intégrée « données et outils d’analyse » en front office. Un partenariat qui ouvre à StarQube de nouvelles perspectives, comme le précise dans cet interview Guillaume Sabouret, son CEO.
En quoi le partenariat passé avec Euronext change-t-il le positionnement de StarQube ?
StarQube offre une solution logicielle à destination des investisseurs, qu’ils soient asset managers, wealth managers ou asset owners. L’offre s’articule autour de deux piliers. Il y a d’abord la gestion des données – qui englobe la collecte, la mise en qualité, l’organisation autour d’un référentiel centralisé, la transformation des données brutes en données propriétaires. Il y a ensuite la gestion et construction de portefeuilles avec des modules d’analyse de portefeuilles, de backtesting, d’optimisation et de rebalancement.
Jusqu’à présent, StarQube travaillait avec les données auxquelles ses clients souscrivent. Nous construisions des connecteurs avec l’ensemble de leurs jeux de données mais également des interfaces avec leurs outils de tenue de position, leurs applications-métiers. Les projets d’implémentation pouvaient prendre entre 3 et 6 mois.
Le partenariat avec Euronext permet d’offrir une solution plus légère, qui peut être immédiatement accessible par les utilisateurs finaux. Ceux-ci disposent alors de l’ensemble des modules de recherche et de construction de portefeuilles de StarQube, alimentés par les vastes univers d’investissement mis à disposition par Euronext. La solution offre un formidable champ d’exploration pour concevoir de nouvelles stratégies d’investissement – avec par exemple des indices personnalisés – ou gérer des portefeuilles benchmarkés.
En complément de son offre « sur-mesure » qui s’adapte finement aux jeux de données de ses clients, StarQube propose ainsi désormais, avec Euronext, une offre « sur-étagère » qui couvre un large spectre de cas d’usages.
Dans la chaîne de valeur de l’asset management, sur quelles fonctions se concentre aujourd’hui StarQube ?
StarQube s’adresse en premier lieu aux équipes front-office et gestion des données. Les asset managers sont aujourd’hui confrontés à une multiplication des jeux de données, en raison notamment de la montée en puissance de l’ESG et de sa réglementation. Cela crée de nombreux défis opérationnels car il faut pouvoir automatiser la collecte de ces données, en vérifier la qualité, faciliter la navigation entre jeux de données de sources multiples, distribuer les indicateurs ESG des émetteurs aux instruments. Les asset managers doivent également pouvoir construire des modèles ESG propriétaires qui reflètent leur stratégie d’investissement responsable, puis les mettre rapidement en œuvre dans leur gestion, et en rendre compte auprès de leurs clients et régulateurs. C’est toute cette chaîne de valeur que StarQube fluidifie pour ses clients.
Quels sont les segments de clientèle que vous ciblez plus exactement ?
StarQube répond aux besoins des gros asset managers, qui ont des enjeux de volumétrie importants. Ils hébergent en effet dans leurs bases de données des centaines de milliers d’émetteurs/instruments, utilisent de multiples sources de données ESG, gèrent des centaines de portefeuilles, appliquent de nombreuses méthodologies pour répondre aux diverses attentes de leurs clients.
Mais l’offre est tout aussi pertinente pour des acteurs de taille moindre qui doivent sortir du syndrome de la feuille Excel, s’adapter au pas de course aux nouvelles réglementations et à la vague de fond de l’investissement responsable. La solution est également très appréciée par les équipes de data science qui disposent avec StarQube de tous les outils nécessaires pour tester rapidement leurs intuitions, optimiser leurs stratégies et les implémenter immédiatement dans leurs portefeuilles.
Voyez-vous des opportunités pour StarQube dans le secteur du wealth management, où il y a des besoins en termes d’optimisation des portefeuilles ?
Absolument. La puissance de calcul de notre solution permet notamment de rebalancer en parallèle un très grand nombre de portefeuilles en un temps record. Dans le domaine du wealth management, il y a un champ d’application évident : chaque portefeuille-client peut disposer d’une stratégie directrice et de son jeu de contraintes spécifiques. Le gérant peut très facilement déclencher le rebalancement en batterie de l’ensemble des portefeuilles-clients qui lui sont confiés, générer son panier d’ordres et les transmettre à sa table ou à son outil d’exécution.
Guillaume Sabouret
StarQube
Guillaume Sabouret est le CEO de StarQube qu’il a fondée avec Arnaud Néris à Genève en 2013 voilà maintenant dix ans, pour proposer aux asset managers des solutions front office capable de couvrir le cycle de décison d’investissement dans sa globalité. Guillaume a travaillé auparavant pour Lombard Odier Investment Managers où il a notamment officié comme responsable de la recherche et de la gestion quantitative. Guillaume Sabouret a effectué ses études à Princeton University où il a obtenu un doctorat en génie électrique. Il détient également la certification CFA.
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En poste chez Société Générale Private Banking, Christophe Cantala vient de prendre sous sa responsabilité le marché européen des gérants indépendants – les FIM – qui englobe la Suisse, le Luxembourg et Monaco. Le moment idéal pour qu’il nous expose sa vision du marché et les raisons qui en font une priorité stratégique pour son groupe.
Comment expliquez-vous la vigueur du secteur GFI, malgré les turbulences qu’il traverse actuellement?
Je pense en fait que secteur des gérants indépendants en Suisse n’a jamais été aussi fort, bien qu’il soit engagé dans une importante phase de transition. Dans une certaine mesure, ils profitent du positionnement des banques qui ne peuvent pas nécessairement couvrir toutes les bases, sur le plan géographique bien sûr mais aussi sur le plan des services proposés. Avec les besoins des clients qui deviennent de plus en plus sophistiqués, les GFI ont donc l’opportunité de former un rouage clé et complémentaire dans la chaîne de valeur du wealth management en rassemblant des spécialistes dans différents domaines.
Je crois aussi que le nouveau cadre réglementaire, plus strict et peut-être perçu -comme contraignant à court terme, offre de fortes garanties aux gérants sur le long terme car il sécurise énormément les clients finaux.
Pour s’adapter aux transformations qui ont cours, où pensez-vous qu’ils doivent désormais concentrer leurs efforts?
Ils doivent se préparer à la charge réglementaire qui s’exercera bientôt sur eux dans la gestion au quotidien de leur activité. La préparation du dossier pour la demande d’agrément n’est qu’une première étape. La charge réglementaire se fera sentir au jour le jour, au travers de nouvelles requêtes, de pistes d’audit à maintenir, de formalisation plus poussée.
Il va donc falloir qu’ils renforcent leur structure d’une matière ou d’une autre. Par exemple, le digital est pour eux un enjeu stratégique de la plus haute importance, qu’il s’agisse d’optimiser la gestion de portefeuilles, la gestion des risques ou la relation-client.
Il y a aussi de véritables opportunités : le marché des UHNWI se développe beaucoup depuis quelques années. Les GFI sont idéalement placés pour exploiter ce potentiel, mais ils n’y parviendront qu’en réalisant aujourd’hui les investissements nécessaires, pour attirer de nouveaux talents, adopter des outils qui seront les standards du futur et conclure de bons partenariats avec d’autres GFI ou d’autres acteurs. La génération de nouveaux revenus en dépend.
Dans les grandes lignes, comment avez-vous adapté votre offre aux nouvelles exigences que formulent les GFI ?
Je rappelle que les besoins des clients finaux sont devenus très sophistiqués. Notre rôle est de faire en sorte que les gérants avec lesquels nous travaillons puissent trouver des solutions simples à des demandes complexes. C’est dans ce sens que nous les accompagnons. Nous avons donc développé notre offre d’investissement en private equity, nos solutions de financement, l’accès via nos équipes dédiées aux GFI à l’ensemble des compétences du groupe Société Générale, et une expertise Prévoyance destinée à la clientèle suisse.
La table ronde que vous avez récemment animée à Genève lors des journées Solutions GFI portaient sur le segment Retail Plus. Pensez-vous qu’ils puissent constituer à terme un segment cible pour les gérants indépendants ?
J’en ai la conviction. Toutes les études dont nous disposons aujourd’hui s’accordent pour dire que ce segment est en pleine croissance, sur toutes les grandes places financières. En revanche, il est évident qu’il est à ce jour assez mal servi pour la bonne raison qu’il est encore mal défini. Il se trouve un peu dans une zone grise en termes de coverage, entre High Net Worth et Mass affluent. C’est une cible pertinente que les gérants vont redécouvrir avec le temps. En revanche, il va leur falloir certains prérequis pour se positionner sur ce segment et en extraire la valeur. Les enjeux de profitabilité doivent être pris en compte et l’apport des solutions digitales sera déterminant à cet égard. Les gérants indépendants auront un double challenge à relever avec ces Retail Plus. Il faudra qu’ils puissent développer des services suffisamment standardisés pour travailler sur le volume mais, en même temps, suffisamment personnalisés pour justifier d’une réelle proposition de valeur.
Christophe Cantala
Société Général Private banking Europe
En janvier 2023, Christophe Cantala a rejoint Société Générale Private Banking Suisse en tant que Responsable du marché des intermédiaires financiers pour la Suisse. En septembre 2023, il prend la responsabilité de ce marché pour la plate-forme de banque privée européenne (Luxembourg, Suisse, Monaco) du groupe Société Générale. Il dirigeait auparavant, à partir de Genève, les marchés External Wealth Managers et Multi Family Offices chez BNP Paribas, le groupe où, en 2004, il a entamé son parcours professionnel, qui l’a mené à une carrière internationale dans l’audit et la Banque de Financement et d’Investissement. Christophe Cantala est diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse et de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan.
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Richard Albrecht a pris cette année chez Reyl Intesa Sanpaolo la direction du pôle Wealth Management, cœur de métier historique du groupe, dont il entend perpétuer l’approche boutique et l’esprit entrepreneurial.
Comment vos expériences vous ont-elles préparé à remplir vos nouvelles fonctions ?
Mon expérience professionnelle s’articule autour de deux axes. Le premier est celui des grands groupes internationaux, comme UBS et Deutsche Bank, le second celui des banques privées, comme Lombard Odier. Ces deux axes m’ont préparé à mon poste actuel chez Reyl Intesa Sanpaolo, qui se situe à la frontière de ces deux mondes, entre l’entreprise familiale et l’acteur international.
J’ai toujours aimé être au cœur du changement, car comme le disait Roosevelt : « une mer calme n’a jamais fait un bon marin ». Juste avant de rejoindre la banque, j’ai eu la chance de passer six mois à l’IMD et à la Harvard Business School, deux endroits où j’ai beaucoup appris grâce à l’étude de cas pratiques poussés, souvent en dehors de mon domaine d’expertise.
Quels sont les éléments avec lesquels Reyl Intesa Sanpaolo se différencie aujourd’hui dans le monde du wealth management ?
Il y a tout d’abord la culture entrepreneuriale très marquée, avec des partenariats traduisant une forte ambition de développement, mais aussi, un service avec une approche à 360 degrés.
Ce qui différencie Reyl sont nos cinq lignes de métier fortement intégrées dans notre offre. Nous avons la ligne Entrepreneur et Family Office Services – un accès à l’ensemble des expertises du groupe –, le Corporate Finance, l’Asset Services, l’Asset Management, et finalement, le Wealth Management, dont j’ai repris la responsabilité début janvier.
La force du modèle est donc de continuer à appliquer cette approche boutique flexible et intégrée qui est l’ADN du groupe, tout en disposant de toutes les fonctionnalités que seule une grande banque comme Intesa Sanpaolo pourrait offrir.
Vous parlez de partenariats traduisant une ambition forte de développement: quels types de partenariats envisagez-vous plus précisément?
Le premier partenariat stratégique est celui que nous avons formé avec Fideuram – Intesa Sanpaolo, qui nous donne une assise financière et réglementaire de très haut niveau. Ce partenariat nous ouvre également une dimension internationale, nous permettant d’atteindre des clients partout dans le monde, et de nous positionner comme numéro deux dans l’espace bancaire européen.
Un autre partenariat important est celui que nous avons formé avec 1875 Finance, un multi-family office. Cela nous permet de jouer un rôle actif dans le processus de consolidation du secteur.
Nous comptons aussi sur Alpian, une banque privée entièrement numérique ciblant le segment « mass affluent ».
Quels grands changements voyez-vous se dessiner dans la gestion de patrimoine au cours des prochaines années ?
L’innovation au sens large a toujours été un des moteurs de croissance du métier bancaire. Deux sujets de réflexion majeurs sont la digitalisation et l’intelligence artificielle. En ce sens, Alpian est un des projets qui mobilise une grande partie de notre attention. L’ambition d’Alpian est d’offrir tous les avantages d’un service bancaire haut de gamme à partir de votre smartphone.
En ce qui concerne la gestion de fortune, j’estime que l’on se reconcentrera sur les bases du métier, c’est-à-dire l’intensité de la relation, la confiance, l’efficacité, la valeur ajoutée au-delà des seuls gains financiers, et surtout cette ressource clé que personne ne peut acheter : le temps. La rapidité de décision et d’exécution prendra ainsi toujours plus d’importance.
Finalement, j’estime que la stabilité reste un élément clef du wealth management. Nos partenariats et la structure de notre groupe nous permettent de penser notre avenir avec ambition.
Richard Albrecht
Reyl Intesa Sanpaolo
Richard Albrecht a débuté sa carrière en 1997 chez UBS Warburg Dillon Read à Zurich, puis chez Lombard Odier à Genève en tant que banquier privé, spécialisé sur le marché suisse et européen. Il a rejoint Deutsche Bank en 2012, pour diriger le marché Suisse de l’Ouest en tant que membre du Wealth Management European Committee, supervisant le développement Suisse et international des clients UHNWI, Family Offices, EAM et institutionnels. En 2020, il est nommé membre de la direction et responsable Wealth Management pour la Suisse Romande chez BNP Paribas. Il est arrivé chez Reyl Intesa Sanpaolo en 2023 pour y prendre en charge l’activité Wealth Management, ligne de métier placée sous la supervision de Lorenzo Rocco di Torrepadula, Associé.
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