Evergreen

Solutions Real Assets

  • Interview Fabrice Zosso
  • Co-fondateur et CEO 
  • SWISE

« Les marchés privés sont en croissance et au rattrapage, en Suisse comme en Europe ».

Fondés par Fabrice Zosso et Boris Cont, deux anciens de Partners Group, Swise se fond dans la mouvance des boutiques private markets qui veulent étendre la portée de ces classes d’actifs. Les fonds evergreen sont pour eux une solution idéale pour rendre le marché plus accessible.

Francesco Mandalà

Comment voyez-vous l’environnement actuel dans le domaine des marchés privés ?

Il offre de bonnes opportunités d’entrée sur le marché secondaire, avec des réductions de prix allant jusqu’à 20% pour les portefeuilles de haute qualité, ainsi que dans le domaine du crédit. Les taux d’intérêt variables sous-jacents en sont en grande partie la raison. Pour les transactions individuelles, tout dépend fortement du secteur et de la région concernés. Il vaut mieux préférer les entreprises ayant des cash-flows stables à long terme aux jeunes entreprises en croissance.

Avec quels gestionnaires travaillez-vous pour Swise ?

Nous travaillons seulement avec des gestionnaires qui ont une longue expérience dans la création et le développement d’entreprises. L’accent est mis sur la protection contre d’éventuelles pertes. La plupart des entreprises ciblées sont de taille moyenne à grande, avec une valorisation généralement comprise entre 1 et 5 milliards de dollars, des flux de trésorerie stables à long terme et des marges EBITDA élevées, supérieures à 15% (- au moins sur les cinq dernières années. Les secteurs résistants au stress comme la santé, les logiciels (SAAS) et les services sont actuellement surpondérés dans le portefeuille.

Par rapport aux États-Unis, le segment des marchés privés est moins développé en Suisse et en Europe. Voyez-vous ici un renversement de tendance ?

Les marchés privés en Suisse et en Europe prennent moins d’espace qu’aux États-Unis, mais ils sont en forte croissance et en train de rattraper leur retard. Si l’on considère qu’environ 90% des entreprises mondiales sont détenues par des particuliers, qu’il y a de moins en moins d’IPO rentables et que le S&P500 est dominé par sept entreprises, il n’y a plus d’autre alternative que d’intégrer les marchés privés dans toute allocation standard. Outre le private equity, les secteurs de l’infrastructure et du crédit privé connaissent une forte croissance et offrent une bonne protection contre l’inflation.

Pourquoi la demande de fonds evergreen augmente-t-elle ?

Les fonds evergreen rendent les placements sur le marché privé accessibles à davantage d’investisseurs professionnels et permettent d’augmenter encore l’allocation en private equity. Cela s’explique par les avantages qu’ils présentent lorsqu’on les compare aux produits classiques du marché privé. C’est le cas notamment de la liquidité et du dépôt. Dès le premier jour, les investisseurs sont investis à 100% dans un portefeuille global largement diversifié et le restent jusqu’à la décision de vente. Atteindre et maintenir un tel niveau d’investissement avec des fonds fermés traditionnels est un processus exigeant, que de nombreux investisseurs ne peuvent pas gérer eux-mêmes. Les autres avantages d’un fonds evergreen sont, outre le confort d’investissement, le steering régulier du portefeuille. Il est possible d’investir les nouveaux fonds ainsi que les distributions des placements sous-jacents dans d’autres secteurs ou entreprises en fonction de la situation actuelle du marché ou de les réaffecter afin de profiter des évolutions du marché.

Quelle est l’histoire de Swise?

Swise est un regroupement d’anciens collègues de Partners Group qui ont travaillé dans les secteurs de l’investissement, de la gestion de portefeuille ainsi que de la gestion privée. Voilà quelques années, lorsque Boris Cont et moi-même avons travaillé ensemble chez Partners Group puis dans un family office zurichois spécialisé private equity & dette, nous avons été confrontés à différents problèmes. Les principaux tenaient d’une part à des processus obsolètes qui nécessitaient beaucoup de papier et, d’autre part, au fait que les solutions d’investissement traditionnelles étaient souvent trop lourdes et complexes pour les clients institutionnels ou ceux de la gestion privée. Sur la base de la précieuse expérience que nous avons acquise auprès de nos employeurs et des solutions que nous avons nous-mêmes développées pour surmonter ces problèmes, nous avons décidé de créer notre propre société de gestion de fortune. De cette façon, nous pouvons proposer une solution d’investissement simple, accessible et avantageuse pour tous les types d’investisseurs. L’équipe se compose actuellement de sept personnes et en comptera dix d’ici la fin de l’année.

 

Fabrice Zosso

SWISE

Fabrice Zosso a dirigé diverses stratégies de produits et de développement commercial chez Partners Group. Il a ensuite rejoint l’équipe d’investissement de Petiole Asset Management à Zurich, où il était responsable de l’établissement des relations avec les principaux gestionnaires, avant de cofonder Swise en 2022 en tant que CEO. Fabrice Zosso est titulaire d’un Master en Banque et Finance de l’Université de Zurich et d’un Executive MBA de HEC Paris.

Front Office

  • Interview Guillaume Sabouret
  • CEO
  • StarQube

« Le partenariat avec Euronext permet d’offrir une solution plus légère »

Euronext et StarQube, la fintech genevoise, se sont associés pour offrir une solution intégrée « données et outils d’analyse » en front office. Un partenariat qui ouvre à StarQube de nouvelles perspectives, comme le précise dans cet interview Guillaume Sabouret, son CEO.

En quoi le partenariat passé avec Euronext change-t-il le positionnement de StarQube ?

StarQube offre une solution logicielle à destination des investisseurs, qu’ils soient asset managers, wealth managers ou asset owners. L’offre s’articule autour de deux piliers. Il y a d’abord la gestion des données – qui englobe la collecte, la mise en qualité, l’organisation autour d’un référentiel centralisé, la transformation des données brutes en données propriétaires. Il y a ensuite la gestion et construction de portefeuilles avec des modules d’analyse de portefeuilles, de backtesting, d’optimisation et de rebalancement.

Jusqu’à présent, StarQube travaillait avec les données auxquelles ses clients souscrivent. Nous construisions des connecteurs avec l’ensemble de leurs jeux de données mais également des interfaces avec leurs outils de tenue de position, leurs applications-métiers. Les projets d’implémentation pouvaient prendre entre 3 et 6 mois.

Le partenariat avec Euronext permet d’offrir une solution plus légère, qui peut être immédiatement accessible par les utilisateurs finaux. Ceux-ci disposent alors de l’ensemble des modules de recherche et de construction de portefeuilles de StarQube, alimentés par les vastes univers d’investissement mis à disposition par Euronext. La solution offre un formidable champ d’exploration pour concevoir de nouvelles stratégies d’investissement – avec par exemple des indices personnalisés – ou gérer des portefeuilles benchmarkés.

En complément de son offre « sur-mesure » qui s’adapte finement aux jeux de données de ses clients, StarQube propose ainsi désormais, avec Euronext, une offre « sur-étagère » qui couvre un large spectre de cas d’usages.

Dans la chaîne de valeur de l’asset management, sur quelles fonctions se concentre aujourd’hui StarQube ?

StarQube s’adresse en premier lieu aux équipes front-office et gestion des données. Les asset managers sont aujourd’hui confrontés à une multiplication des jeux de données, en raison notamment de la montée en puissance de l’ESG et de sa réglementation. Cela crée de nombreux défis opérationnels car il faut pouvoir automatiser la collecte de ces données, en vérifier la qualité, faciliter la navigation entre jeux de données de sources multiples, distribuer les indicateurs ESG des émetteurs aux instruments. Les asset managers doivent également pouvoir construire des modèles ESG propriétaires qui reflètent leur stratégie d’investissement responsable, puis les mettre rapidement en œuvre dans leur gestion, et en rendre compte auprès de leurs clients et régulateurs. C’est toute cette chaîne de valeur que StarQube fluidifie pour ses clients.

Quels sont les segments de clientèle que vous ciblez plus exactement ?

StarQube répond aux besoins des gros asset managers, qui ont des enjeux de volumétrie importants. Ils hébergent en effet dans leurs bases de données des centaines de milliers d’émetteurs/instruments, utilisent de multiples sources de données ESG, gèrent des centaines de portefeuilles, appliquent de nombreuses méthodologies pour répondre aux diverses attentes de leurs clients.

Mais l’offre est tout aussi pertinente pour des acteurs de taille moindre qui doivent sortir du syndrome de la feuille Excel, s’adapter au pas de course aux nouvelles réglementations et à la vague de fond de l’investissement responsable. La solution est également très appréciée par les équipes de data science qui disposent avec StarQube de tous les outils nécessaires pour tester rapidement leurs intuitions, optimiser leurs stratégies et les implémenter immédiatement dans leurs portefeuilles.

Voyez-vous des opportunités pour StarQube dans le secteur du wealth management, où il y a des besoins en termes d’optimisation des portefeuilles ?

Absolument. La puissance de calcul de notre solution permet notamment de rebalancer en parallèle un très grand nombre de portefeuilles en un temps record. Dans le domaine du wealth management, il y a un champ d’application évident : chaque portefeuille-client peut disposer d’une stratégie directrice et de son jeu de contraintes spécifiques. Le gérant peut très facilement déclencher le rebalancement en batterie de l’ensemble des portefeuilles-clients qui lui sont confiés, générer son panier d’ordres et les transmettre à sa table ou à son outil d’exécution.

Guillaume Sabouret

StarQube

Guillaume Sabouret est le CEO de StarQube qu’il a fondée avec Arnaud Néris à Genève en 2013 voilà maintenant dix ans, pour proposer aux asset managers des solutions front office capable de couvrir le cycle de décison d’investissement dans sa globalité. Guillaume a travaillé auparavant pour Lombard Odier Investment Managers où il a notamment officié comme responsable de la recherche et de la gestion quantitative. Guillaume Sabouret a effectué ses études à Princeton University où il a obtenu un doctorat en génie électrique. Il détient également la certification CFA.

 

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    • Fondateur et CEO 
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    En moins de 18 mois, Haute Capital Partners a vu sa valorisation boursière passer le seuil symbolique des 100 millions de francs. Une progression impressionnante pour une boutique asset management qui veut rendre les investissements private equity beaucoup plus accessibles qu’ils ne le sont aujourd’hui. Thibault Leroy Bürki, son fondateur, en rappelle les orientations stratégiques.

    Francesco Mandalà

    Vous avez été valorisé à 40 millions de francs lors de votre introduction en 2022. Vous passez aujourd’hui les 100 millions. Quels facteurs expliquent ce bond impressionnant ?
    La position actuelle de Haute Capital diffère grandement de sa situation pré-boursière. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette progression notable. La disparité entre la forte demande et la faible offre sur le marché est l’un des éléments clés de cette ascension, auquel s’ajoutent une gestion exemplaire et une communication efficace. Les investisseurs ne placent pas leur confiance dans Haute capital parce que nous sommes une société d’investissement, mais parce que nous avons une vision d’avenir et une vraie capacité à innover. Nous cherchons constamment à repousser les frontières, ce qui, je pense, est généralement l’aspect le plus apprécié. De plus, nous sommes convaincus que le processus d’investissement traditionnel nécessite une refonte, et c’est là que nous faisons la différence : nous aimons casser les codes ! Il est essentiel pour nous de faciliter la façon dont les gens investissent.

    Quels sont les prochains objectifs sur lesquels vous vous concentrez ?
    Nous œuvrons sur des projets d’ampleur. Dès le départ, notre modèle d’affaires a été conçu pour répondre aux besoins des investisseurs individuels. Qu’il s’agisse des gens fortunés dans les segments HNWI et UHNWI ou de ceux qui commencent avec des montants plus modestes, notre ambition est de proposer une solution tout-en-un, accessible et intuitive pour tous, quels que soient les montants à placer. Nous travaillons pour 2024 sur une solution digitale qui s’inscrit dans cette voie.

    Comment avez-vous fait évoluer votre stratégie d’investissement depuis mai 2022 ?
    Nous l’affinons semaine après semaine, en réaction aux dynamiques mondiales et aux tendances macroéconomiques. Aujourd’hui, la diversification à travers plusieurs secteurs est plus pertinente que jamais, en raison notamment des tensions internationales. Allier prudence et innovation semble être la combinaison idéale. Grâce à notre plateforme développée en interne, basée sur l’intelligence artificielle, nous bénéficions également d’une analyse mathématique rigoureuse qui renforce notre précision sur certaines positions.

    Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le secteur private equity, un peu en souffrance ces derniers temps ?
    Récemment, nous avons investi dans Aisot, une entreprise spécialisée dans l’optimisation de portefeuilles t grâce à l’intelligence artificielle. Paradoxalement, c’est souvent dans les périodes les plus ardues que les opportunités les plus avantageuses se présentent, offrant ainsi des marges de négociation plus attractives. Soutenir l’emploi, stimuler l’innovation et créer de la valeur sont des impératifs, en particulier en Suisse, où gravitent de nombreuses pépites. Il est essentiel pour nous de privilégier ces talents locaux plutôt que de se tourner vers l’étranger. Tous nos projets sont fièrement estampillés « 100% Swiss made ».

    Où voyez-vous se dégager encore des opportunités ?
    Le monde évolue à une vitesse vertigineuse, particulièrement sur le plan numérique. Les tensions actuelles exacerbent certains besoins urgents, et il est crucial d’anticiper les mouvements futurs. Nous observons actuellement que les matières premières sont une excellente option pour se couvrir. Face au franc suisse, de nombreuses devises étrangères s’affaiblissent, d’où l’importance d’intégrer une réserve liquide dans notre stratégie. Je perçois des opportunités dans de nombreux secteurs. C’est précisément en ces moments que nous nous distinguons encore davantage, notre réactivité étant l’une de nos principales forces. 2024 s’annonce palpitant pour nous !

    Thibault Leroy Bürki

    Haute Capital

    Après avoir étudié dans le secteur des médias et de la communication à Genève, Thibault Leroy Bürki a travaillé pour diverses sociétés spécialisées dans le capital-risque de la région zurichoise. Il a également travaillé pour Capital Grey Partners à Londres, où il a financé plusieurs startups et projets référencés, avant de créer Haute Capital Partners, sa propre société, en 2017. Thibault Leroy Bürki est également président du conseil d’administration de Winhomes Immobilien, une société active dans l’achat/vente de biens immobiliers en Suisse.

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    • Hossein Fezzazi
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    « Sécurité et protection des données : les grandes priorités du moment »

    Créée voilà bientôt trente ans, basée à Genève et à Dubaï, Penta propose des services IT au monde du wealth management en se concentrant sur le cloud, la sécurité et la protection des données. Des sujets sensibles qui requièrent actuellement une forte attention ainsi que l’explique Hossein Fezzazi.

    Quel est le métier de Penta ?

    Penta est un fournisseur de services cloud et de gestion IT. Depuis 1996, nous sommes spécialisés dans le stockage, la gestion et la protection des données sensibles de nos clients. Nous gérons nos propres centres de données dans deux des principales capitales financières mondiales, Genève et Dubaï.

    La majorité de notre clientèle est issue du secteur financier. Or lorsqu’il s’agit de finance mondiale, de commerce international et de régimes réglementaires complexes, les enjeux sont élevés. Nos clients n’ont aucune marge d’erreur. Avec Penta, nous leur offrons donc une certaine tranquillité d’esprit en leur permettant de mettre leurs données entre de bonnes mains grâce à nos solutions informatiques sur mesure.

    Comment Penta se positionne-t-il dans le secteur des services financiers ?

    Nous avons plus de deux décennies d’expérience dans le secteur financier. Nous avons accompagné des centaines d’organisations à Genève et à Dubaï dans l’amélioration de la sécurité et la conformité de leurs données. Nous proposons une sécurité bancaire infaillible, sans compromis ni exception, aux institutions financières de toutes tailles.

    Quelles solutions sont proposées par exemple ?

    Nos solutions s’étendent du cloud, aux solutions pour les entreprises et à la gestion des risques informatiques.

    Elles comprennent un cloud privé hébergé en Suisse ou à Dubaï, une infrastructure en tant que service, plus communément appelé l’IaaS, l’hébergement d’applications et une reprise après sinistre en tant que service, le DRaaS.

    En termes de solutions commerciales, nous proposons tout un panel de services, des bureaux virtuels, applications bureautiques et continuité d’activité, aux services informatiques gérés, aux conseils techniques et aux plateformes de téléphonie 3CX. Nous couvrons également la sécurité des communications de nos clients, le partage de fichiers, ainsi que l’hébergement de courrier électronique et Web.

    Nos solutions de gestion des risques informatiques couvrent la gouvernance et la conformité  – y compris la conformité FINMA et DFSA – les audits informatiques, les systèmes de gestion des informations de sécurité et des événements, la sauvegarde en tant que service – à savoir la BaaS – et la surveillance et la gestion à distance. Nous proposons également des audits d’infrastructure informatique, des tests d’intrusion et l’élaboration de politiques de sécurité informatique, ainsi qu’une formation de sensibilisation à la cybersécurité, une assistance en matière de cyber assurance et la sécurité Microsoft 365.

    Quels segments de clientèle sont spécifiquement ciblés ?

    Au sein de l’écosystème des services financiers, nous nous concentrons spécifiquement sur les banques privées et les banques d’investissement, les compagnies d’assurance, les family offices, les gestionnaires de fortune indépendants et les cabinets comptables.

    Bloomberg, Finamic et SS&C sont des exemples d’entreprises qui nous font confiance pour sécuriser leurs données et leurs applications. Nous répondons à tous les besoins informatiques des organisations du secteur des services financiers, afin qu’elles puissent se concentrer sur leur cœur de métier.

    Quelles avancées majeures ont lieu actuellement dans les outils proposés aux institutions financières ?

    La sécurité et la protection des données sont les deux grands sujets qui préoccupent le plus

    le secteur financier à l’heure actuelle. Il faut également noter que ce sont deux aspects toujours plus importants de la conformité réglementaire.

    Aujourd’hui, les PME sont autant, voire davantage, ciblées que les grandes entreprises par les cyber-attaques. Cela est principalement dû au fait que les outils disponibles et les motivations ont changé. La course pour les sécuriser est lancée avec des solutions abordables et réalisables.

    En matière de protection des données, la législation a rattrapé les progrès des 20 dernières années sur le big data. Les entreprises ne peuvent plus collecter toute sorte de données et les stocker sur un disque dur. Elles sont responsables de chaque élément de données ainsi que de sa protection. De même, sécuriser les données contre les fuites nécessite des connaissances et une technologie toujours plus pointues.

    Hossein Fezzazi

    Penta 

    Hossein Fezzazzi est le Chief Operating Officer de Penta, un poste qu’il occupe depuis 2010. En tant que directeur des opérations, Hossein Fezzazi est en charge de la stratégie, des finances et de la gestion des comptes de l’entreprise à la fois à Genève et à Dubaï. Il apporte également sa solide expérience dans la relation clients lors des phases d’appel d’offres, de prévente et de production des projets.

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      Helpdesk

      • Solutions GFI
      • Florian Schefer
      • Co-fondateur
      • Finstoy

      « Les robo-advisors deviennent des outils de soutien importants »

      Cet automne, le gérant lausannois Finstoy s’est amarré au groupe Pleion, qui compte désormais sept bureaux en Suisse. Finstoy a cette particularité d’être l’un des rares GFI en Suisse à exploiter le robo-advisor de Swissquote. Florian Schefer en explique ici le comment et le pourquoi.

      Où en sommes-nous avec ces robo-advisors qui étaient censés bouleverser le monde de la gestion de fortune voilà quelques années ?

      Pour rappel, un robo-advisor est un système de gestion de fortune automatisé qui fonctionne sur la base d’algorithmes avec une stratégie donnée. Ce n’est pas une baguette magique. Les robo-advisors investissent dans les marchés comme tous les autres investisseurs et ils en subissent les mêmes imprévus. En revanche, ils suivent à la lettre la stratégie définie, analysent des données en un temps record, transmettent des ordres tout aussi rapidement, et gèrent le risque inhérent à la stratégie choisie de façon optimale.

      Les robo-advisors deviennent ainsi des outils de soutien importants pour les gérants. Je suis toutefois convaincu que la relation humaine restera toujours l’élément central de la gestion de fortune. Les clients aiment toujours s’entretenir avec des vraies personnes, surtout dans les périodes d’incertitude.

      L’usage de plus en plus répandu de IA ouvre-t-il de nouvelles perspectives pour ces robo-advisors ?

      Oui c’est évident ! L’IA – et plus précisément le « machine learning » – va rendre les robo-advisors plus performants.  Ils pourront garder en mémoire les décisions d’investissements qui n’ont pas été bénéfiques à un temps « T » dans des conditions de marchés bien déterminées, afin de ne pas les répéter à l’avenir. C’est une optimisation par l’expérience. Dans nos discussions avec Swissquote sur l’évolution du robo-advisor, le développement est principalement axé sur l’IA.

      Quel est le potentiel des robo-advisors en tant qu’assistants de gestion pour les GFI ?

      Ils permettent déjà aujourd’hui d’établir des sélections d’investissement extrêmement rapides, de gérer les risques du portefeuille, de fournir des rapports et des données très précises. Ils soulagent ainsi le travail des gérants, qui peuvent dès lors consacrer davantage de temps à la relation avec leurs clients et prospects. Je suis néanmoins convaincu qu’ils resteront des outils et ne reprendront pas le rôle du gérant, car ils ne pourront jamais comprendre les sentiments et la psychologie des clients.

      Dans quels domaines les robo-advisors montrent-ils le plus de potentiel ?

      Les robo-advisors fonctionnant avec des algorithmes et les algorithmes ayant besoin de données pour fonctionner, c’est sur le marché des actions qu’ils sont les plus pertinents. Grâce aux bourses, il est possible d’accéder à une quantité importante de données historiques sur les marchés des actions. Ceci est nettement plus difficile avec les obligations, qui se traitent souvent en OTC. Plus vous avez de données, plus votre algorithme fonctionne avec précision.

      De quelle manière les intégrer dans une offre de gestion ?

      Chez Finstoy, nous avons deux manières d’utiliser le robo-advisor de Swissquote pour la gestion de clients privés. Dans le premier cas de figure, nous l’exploitons pour la gestion de l’intégralité du portefeuille client. Dans le second cas de figure, nous concentrons l’intervention du robo-advisor sur un certain segment de l’allocation, principalement les actions. Nous le consolidons ensuite avec le reste du portefeuille. Ces deux possibilités seront dorénavant également offertes aux clients de Pleion qui le désirent.

      Florian Schefer

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      Florian Schefer est le fondateur et le directeur général de Finstoy depuis novembre 2010. Il est aussi membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés en Suisse. De 1998 à 2010 il a travaillé pour Credit Suisse principalement à Genève au Private Banking en tant que gestionnaire de fortune dans différents marchés.

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