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Sener Arslan dirige depuis cette année les développements en Suisse de Qplix, l’éditeur PMS dont le siège est à Munich, avec des ambitions fortes, et la volonté de s’établir sur ce marché avec la même réussite que celle déjà obtenue en Europe.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Qplix ?
Mes quinze ans d’expérience dans la gestion de fortune et la technologie, plus particulièrement dans le domaine des PMS, m’a permis d’acquérir une connaissance approfondie des besoins et des solutions du marché. J’avais donc envie de travailler avec un fournisseur qui arrive à convaincre grâce à son excellence technologique, son offre globale, sa réputation et sa culture d’entreprise.
Pour moi, Qplix répondait à tous ces critères. L’entreprise s’est établie avec succès comme leader sur le marché européen et se distingue par ses efforts continus pour créer de la valeur ajoutée. J’apprécie particulièrement le fait que les fondateurs de Qplix assurent la direction opérationnelle de la société et en soient toujours propriétaires, ce qui témoigne d’une vision authentique, axée sur le long terme.
La philosophie et les valeurs de Qplix résonnent fortement avec mes propres convictions et je m’identifie totalement à la promesse de l’entreprise. Je suis donc très enthousiaste à l’idée d’y travailler.
Quelles sont vos ambitions pour le marché suisse ?
Elles sont claires et ciblées. Nous reconnaissons l’importance de la Suisse, en particulier dans le domaine des gestionnaires de fortune, des family offices et des banques. Nous voulons donc poursuivre le développement de notre équipe sur place. Nous pourrons offrir à nos clients un suivi et un soutien encore plus intensifs.
Avec notre solution, nous aspirons bien évidemment à jouer aussi un rôle leader sur le marché suisse. Nous souhaitons présenter à ses acteurs une solution innovante qui évolue en permanence, et qui réagit de manière flexible aux évolutions du marché. Un aspect central de notre stratégie est l’échange en partenariat avec nos clients. C’est la seule façon de garantir que nous comprenons leurs besoins en profondeur et que nous y répondons de manière optimale.
Nous cherchons à créer une véritable valeur ajoutée pour nos clients avec nos solutions. Nous voulons qu’ils tirent la meilleure expérience possible de l’utilisation de notre système, tant en interne que dans les échanges avec leurs propres clients.
Qui est derrière Qplix ?
Qplix a été fondée en 2012 par Kai Linde, Philipp Pötzl et Mathias Lindermeir, qui travaillaient tous à l’époque dans un family office allemand. Ils comprennent donc parfaitement le marché de la gestion de fortune et les attentes des gérants. Tous les trois sont encore aux commandes de l’entreprise. Ils assurent donc une réelle continuité ainsi qu’une orientation stratégique claire. L’entreprise bénéficie d’une structure de propriété qui lui permet d’agir de manière indépendante et agile, avec un fort accent sur le développement à long terme.
Comment pensez-vous pouvoir vous différencier sur le marché suisse des PMS ?
Je crois que nous pouvons nous distinguer sur plusieurs aspects. Je pense par exemple à la profondeur et à l’étendue des fonctionnalités. Notre solution offre une couverture complète de tous les besoins essentiels, de la consolidation de portefeuille à la couverture de toutes les classes d’actifs, en passant par la conformité, le contrôle et le reporting. Je pense aussi à notre façon de travailler en architecture ouverte. QPLIX permet une intégration transparente avec d’autres systèmes et des fournisseurs tiers via l’API Rest. Cela donne à nos clients la flexibilité de conserver leur infrastructure existante tout en bénéficiant de notre solution.
Nous investissons continuellement dans le développement de notre plateforme. Nous sommes habitués à réagir très rapidement aux changements qui surviennent sur le marché et il en va de même pour les évolutions réglementaires. De la sorte, nous garantissons à nos clients qu’ils pourront toujours travailler avec les fonctionnalités les plus récentes. L’expertise de Qplix repose là. L’équipe dispose d’une longue expérience aussi bien dans la gestion de fortune que dans les solutions technologiques, ce qui nous permet de proposer des solutions pratiques et pérennes.
Sener Arslan
QPLIX
Sener Arslan est depuis cette année Directeur Suisse chez Qplix, en charge du développement commercial sur ce marché. Son domaine d’expertise se concentre sur les gestionnaires de patrimoine, les family offices et les banques. Il a commencé sa carrière en tant que gestionnaire d’actifs chez UBS. Après une expérience dans le conseil en entreprise et la création de sa propre société de gestion, il a pris en charge le développement commercial et la distribution mondiale d’Expersoft. Avant de rejoindre Qplix, Arslan était Group COO de Taurus Wealth à Singapour, Dubaï et en Suisse. Il est titulaire d’un Bachelor of Science en banque et il détient la certification CFA.
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Plantations International, société multinationale de gestion d’exploitations agricoles durables, offre aux professionnels de la finance une occasion d’investissement unique pour leurs clients, combinant des rendements élevés avec des pratiques éthiques et durables, dans la culture de manguiers en Thaïlande.
Actuellement, Plantations International exploite 24 hectares dédiés à la production de mangues avec une production annuelle de 1 500 tonnes, dont 80% de mangues de catégorie supérieure prêtes à l’exportation.
Plantations International incarne l’investissement socialement responsable (ISR), offrant des rendements attractifs tout en étant transparent sur ses comptes, son modèle d’affaires, sa structure actionnariale et son management. En intégrant des pratiques de gestion durable, cette entreprise se positionne comme un acteur clé du marché agricole durable.
Notre entretien sur la vision, les stratégies et les perspectives de Plantations International avec François Charles-Edouard, son représentant pour la Suisse.
Pourquoi les gestionnaires de fortune proposeraient-il à leurs clients d’investir dans Plantations International ?
François Charles-Edouard : Pour les GFI, investir dans Plantations International présente plusieurs avantages stratégiques. Nos obligations non cotées offrent des rendements élevés (jusqu’à 9%), ce qui est attractif pour les portefeuilles cherchant à optimiser les performances. De plus, le marché des mangues est en pleine expansion, avec des perspectives de croissance solides qui promettent une rentabilité accrue. Nos projets tangibles, couplés à notre engagement envers des pratiques agricoles durables, offrent aux clients des investissements sécurisés et éthiques, répondant à la demande croissante pour des solutions d’investissement socialement responsables.
Comment assurez-vous la transparence et la confiance auprès des professionnels financiers et de leurs clients ?
FCE : La transparence est au cœur de notre stratégie. Nous mettons à disposition de nos investisseurs tous les détails de nos comptes, notre modèle d’affaires, la structure de notre actionnariat et notre management. Nos pratiques de gestion durable sont régulièrement auditées et nous communiquons ouvertement sur nos résultats et nos méthodes. Cette approche transparente permet aux gestionnaires de fortune de prendre des décisions informées et de bâtir une relation de confiance avec nous. Nous visons à offrir non seulement des rendements financiers attractifs mais aussi une tranquillité d’esprit à nos partenaires.
Pouvez-vous expliquer comment Plantations International se distingue sur le marché des investissements durables ?
FCE : Plantations International se distingue par son engagement profond envers la durabilité et l’innovation agricole. Contrairement à de nombreux investissements purement financiers, nos projets sont basés sur des actifs réels et tangibles. Nous prévenons l’exploitation forestière illégale, les incendies de forêt et adoptons de bonnes pratiques agricoles pour assurer la santé à long terme de nos terres. Notre expansion en Thaïlande s’accompagne de technologies de pointe pour maximiser l’efficacité et minimiser l’impact environnemental. Cet engagement nous permet d’offrir des produits agricoles de haute qualité tout en contribuant positivement à l’environnement.
Quels sont vos objectifs de production et de croissance pour les prochaines années ?
FCE : Actuellement, nous exploitons 24 hectares en Thaïlande dédiés à la production de mangues avec une production annuelle de 1 500 tonnes, dont 80% de mangues de catégorie supérieure prêtes à l’exportation. Nous prévoyons d’augmenter encore cette surface. Cette expansion reflète notre ambition de devenir un acteur majeur sur le marché mondial de la mangue, tout en respectant nos engagements en matière de durabilité et de gestion environnementale.
Vos produits d’investissement se trouvent sur rentamax.com, une application développée par la société VMR Optimum SA, votre partenaire en Suisse. Elle permet d’optimiser son capital-retraite. Comment cela fonctionne-t-il et quels sont les avantages pour les investisseurs ?
FCE : Rentamax est crucial pour notre stratégie de vente d’obligations non cotées, facilitant l’accès à nos produits d’investissement. Cette plateforme aide les investisseurs à optimiser leur capital-retraite en offrant des projections financières précises. Elle permet une gestion facile des investissements et une transparence accrue, aidant les GFI à aligner les portefeuilles sur les objectifs de retraite de leurs clients. Les investisseurs bénéficient ainsi de décisions mieux informées, tout en profitant des rendements attractifs et durables de Plantations International.
Nous avons appris qu’il est également possible d’acheter des arbres directement chez Plantations International. Quels sont les avantages pour un investisseur de choisir cette option ?
FCE : Acheter directement des arbres offre aux investisseurs la possibilité de diversifier leurs portefeuilles avec des actifs tangibles et renouvelables. Chaque arbre acheté est un investissement dans un actif réel qui croît et génère des revenus grâce à la production de fruits. De plus, cela permet aux investisseurs de participer activement à la gestion durable des ressources naturelles, tout en bénéficiant de revenus potentiels à long terme. Cette option d’investissement combine la sécurité d’un actif physique avec les bénéfices environnementaux et sociaux de la durabilité.
Comment fonctionne l’achat direct d’arbres et quels sont les rendements attendus ?
FCE : L’achat direct d’arbres chez Plantations International est un processus simple et transparent. Les investisseurs peuvent acheter un certain nombre d’arbres, qui sont ensuite entretenus et gérés par nos équipes d’experts en agriculture. Les rendements varient en fonction de la croissance des arbres et de la production de fruits, mais nous estimons des rendements annuels attractifs grâce à nos pratiques agricoles optimisées et durables. En outre, les investisseurs reçoivent des rapports réguliers sur la performance de leurs arbres, garantissant une transparence totale et une gestion proactive de leur investissement.
Plus d’informations sur : www.plantationsinternational.com/
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L’alpha est très certainement le Graal de tout gestionnaire de fortune, encore faut-il savoir de quelle manière il est mesuré. A cet égard, le choix de l’indice de référence devient fondamental, et il est hautement recommandé d’éviter les benchmarks standards qui limitent les perspectives.
L’alpha indique le rendement excédentaire d’un investissement par rapport à un indice de référence. On peut aussi parler de surperformance ou de capacité à « battre le marché » – se frapper la poitrine est alors autorisé.
En finance, un alpha positif est souvent considéré comme le Saint-Graal. Les gestionnaires de portefeuille courent après ce chiffre insaisissable, dans l’espoir de démontrer leurs prouesses en matière d’investissement. Si vous avez de l’alpha, vous ne vous contentez pas de suivre la vague du marché, vous la suivez mieux, plus rapidement et avec plus de style. C’est l’équivalent, en matière d’investissement, d’une plongée notée 10/10 – exécution parfaite – tandis que le marché se prend un plat monumental.
Soyons honnêtes, d’après notre vaste expérience, la sous-performance, ou l’alpha négatif, est souvent commodément attribuée par les gestionnaires à des facteurs indépendants de leur volonté, et non à la qualité de leur travail. Les contraintes, les coûts, la malchance ou le redoutable « mauvais indice de référence » sont utilisés comme arguments, valables ou non. Toutefois, lorsque l’alpha est positif, il est souvent attribué aux décisions astucieuses et à la perspicacité du gestionnaire. N’oublions pas que l’alpha est influencé par de nombreux facteurs, dont la chance, surtout à court terme. Les marchés sont imprévisibles et même les meilleures stratégies peuvent être perturbées par des événements inattendus.
Sur le long terme – 3 à 5 ans – il est raisonnable de s’attendre à ce que votre portefeuille atteigne ou dépasse un benchmark correctement défini. Si ce n’est pas le cas, il convient de procéder à quelques réglages, ou alors de penser éventuellement à se tourner vers des fonds indiciels à moindre coût.
L’alpha étant une mesure relative, le choix d’une référence pertinente aux fins de comparaison est crucial. Toutefois, s’en tenir à un indice de marché ou à un indice composite établi sur mesure est moins opportun pour les portefeuilles de la gestion privée que pour les portefeuilles passifs. Les portefeuilles de la gestion privée ne sont pas gérés en fonction de la « tracking error » et de profils de risque relatifs. Les clients privés ne se comportent pas de manière rationnelle en cas de baisse des cours et leurs profils de risque s’apparentent davantage à des options d’achat (call) qu’à des futures « delta-one » sur indice. En d’autres termes, ils détestent perdre ne serait-ce qu’un peu d’argent mais ils adorent bien évidemment les rendements élevés.
Il est donc beaucoup plus sensé de comparer un portefeuille donné à la façon dont se comportent collectivement d’autres gestionnaires de fortune, soumis aux mêmes pressions, aux mêmes impératifs qui se résument à limiter les baisses autant que se peut et à participer aux hausses un maximum. La gestion privée implique souvent des stratégies plus personnalisées, adaptées aux besoins et aux objectifs individuels. Par conséquent, les indice de référence standards du marché ne sont pas toujours les référentiels les plus évidents. En outre, les structures de coûts des portefeuilles déposés dans les banques sont généralement plus élevées que celles des portefeuilles institutionnels et il est difficile de les ignorer.
La comparaison avec un indice de référence basé sur des portefeuilles gérés est cruciale car elle permet de se faire une idée plus précise de la qualité de la gestion par rapport à des pairs plutôt que par rapport à un indice abstrait, brut de frais ou de marché. Différents fournisseurs proposent des outils de ce type. La comparaison d’un portefeuille avec d’autres portefeuilles gérés dans des conditions semblables fournit des éléments d’appréciation autrement plus précis. Si votre portefeuille est en retard par rapport aux autres, dans des profils rendement-risque identiques, cela peut indiquer qu’il est nécessaire de réévaluer votre stratégie d’investissement. Le pilotage de la gestion devient beaucoup plus fin.
En conclusion, l’alpha peut indiquer un excès d’orgueil, en particulier lorsque les gestionnaires sont prompts à s’attribuer le mérite des résultats positifs et tout aussi prompts à rejeter la responsabilité des insuffisances sur des facteurs externes. Si l’alpha est une mesure utile, il n’est pas la panacée. Il est préférable de prendre les performances à long terme, la cohérence des résultats et la manière dont votre portefeuille se compare à d’autres portefeuilles similaires. Cette vision plus large peut vous aider à prendre des décisions plus éclairées et à vous assurer que vos investissements travaillent réellement pour vous.
Eric Bissonnier
Performance Watcher
Eric Bissonnier est CEO de Performance Watcher depuis l’an passé. Il a commencé sa carrière en 1992 pour Chase Manhattan Private Bank à Genève et New York. En 1998, il s’est joint à la société de multi-gestion alternative EIM dont il est devenu CIO en 2002. Il est resté en poste chez Gottex et LumX Asset Management, sociétés qui ont succédé à EIM, jusqu’en 2019. Il a joué un rôle déterminant dans le développement de la fintech LumRisk, une spinoff d’EIM spécialisée dans la gestion des risques. Eric possède la certification CFA et il est titulaire d’un Mastère en économie obtenu à l’Université de Genève.
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Aux lendemains de l’Asset Management Day, qui a réuni plus de 300 participants à Berne, l’AMAS est plus que jamais décidée à soutenir le développement de la gestion d’actifs et à la préparer aux évolutions inévitables qui s’annoncent pour elle. Adrian Schatzmann s’en explique.
Quelles sont les principales conclusions à tirer de l’Assemblée Générale de l’AMAS qui s’est tenue en juin ?
Nous avons atteint un record de participation cette année à Berne avec plus de 300 participants. L’Asset Management Day est devenu ainsi le rendez-vous annuel incontournable de de la gestion d’actifs en Suisse.
Maintenant que le Swiss Stewardship Code est opérationnel, quelles sont les questions clés sur lesquelles vous souhaitez vous concentrer à l’avenir ?
Avec le Swiss Stewardship Code, AMAS et Swiss Sustainable Finance ont fourni des lignes directrices aux gestionnaires d’actifs, aux propriétaires et aux prestataires de services financiers afin de promouvoir l’engagement des investisseurs en Suisse. Le stewardship et l’engagement reviennent de plus en plus dans les discussions, ce qui reflète bien l’importance croissante accordée à l’écologisation de l’économie réelle. Il y a un an, l’accent était mis d’abord sur les pratiques d’exclusion. Le défi consiste maintenant à traduire ces lignes directrices en mesures concrètes.
Quels sont les facteurs clés qui façonneront l’avenir de la gestion d’actifs en Suisse?
Le secteur va s’étendre, devenir plus pertinent sur le plan social, plus écologique, plus privé, moins liquide, plus réglementé et plus impacté par la technologie.
Pour exploiter pleinement le potentiel de ces évolutions, je vois plusieurs impératifs.
. Intensifier les efforts pour que les gestionnaires d’actifs suisses aient un accès garanti et élargi aux marchés internationaux.
. Mettre en place une réglementation adéquate pour les intermédiaires financiers non bancaires. Une distinction claire entre les politiques macroprudentielles et microprudentielles doit être assurée. Le secteur des IFNB est beaucoup plus large que le celui des fonds de placement, déjà bien réglementé. Or, les sources de risques systémiques se trouvent généralement dans les secteurs moins réglementés.
. Donner encore et toujours la priorité au développement technologique, pour améliorer l’efficacité, l’accessibilité et la durabilité de la gestion d’actifs. Le secteur doit se résoudre à une étroite collaboration pour identifier les lacunes réglementaires et éviter la fragmentation des normes.
Faire en sorte, du côté des fonds de pension, que les gestionnaires opèrent dans un environnement leur permettant – une fois le risque pris en compte – de maximiser la performance, d’où le rôle du troisième contributeur.
Enfin, renforcer l’engagement des gestionnaires en faveur de la finance durable, en s’assurant par exemple qu’ils alignent leurs stratégies sur les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.
À long terme, quel type de soutien les gestionnaires d’actifs suisses devraient-ils attendre de l’AMAS ?
Nos priorités sont la prévoyance, la durabilité et la technologie. En ce qui concerne les retraites, l’AMAS défend actuellement la réforme de la LPP afin de sensibiliser davantage le public aux services fondamentaux que les gestionnaires d’actifs fournissent aux fonds de pension et, partant, à la population dans son ensemble. Nous voulons nous assurer que les avantages du troisième contributeur, c’est-à-dire les contributions au marché des capitaux, puissent pleinement profiter aux personnes assurées.
Dans le domaine de la finance durable, nous disposons désormais d’une autorégulation efficace pour prévenir l’écoblanchiment et positionner la Suisse comme une place incontournable.
Dans le domaine de la technologie, l’AMAS a défini trois thèmes majeurs pour l’avenir de la gestion d’actifs. L’un d’entre eux est la tokenisation des fonds. L’AMAS s’efforcera de veiller à ce qu’un environnement réglementaire compétitif pour les fonds tokenisés puisse être créé en Suisse. Le deuxième thème est la démocratisation de la gestion qui permettra aux particuliers, grâce à différentes applications, d’investir dans un portefeuille largement diversifié, bien que limité en termes d’encours.
Et enfin l’IA, un sujet clé pour notre industrie. Il est essentiel non seulement de comprendre où, dans la chaîne de valeur de la gestion d’actifs, l’IA offre des opportunités, mais aussi de travailler à une réglementation qui soit visionnaire dans ce domaine.
Adrian Schatzmann
Asset Management Association Switzerland
Adrian Schatzmann est CEO de l’Asset Management Association Switzerland AMAS depuis janvier 2021. Il siège par ailleurs au comité de l’European Fund and Asset Management Association et au conseil d’administration de Swiss Fund Data. Auparavant, il a occupé différentes fonctions de conseil, notamment auprès de l’Association suisse des banquiers ASB. Il a également fondé et dirigé Clear Minds Investment. Adrian Schatzmann a travaillé plus de 20 ans chez UBS en Suisse et en Asie, notamment en tant que responsable de la distribution mondiale de fonds de placement et d’ETF. Il a étudié les sciences économiques à l’université de Saint-Gall.
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Les dernières semaines ont été quelque peu mouvementées sur les marchés financiers. Les stratégies hedge funds, essentielles pour contrôler les risques dans les portefeuilles, en ont bien évidemment profité pour se rappeler au bon souvenir des investisseurs.
Les actions et obligations ont délivré des rendements solides au premier semestre de l’année 2024, portés par des indicateurs économiques solides et des résultats d’entreprises robustes venant renforcer la crédibilité du scenario de soft landing. Cette expansion est néanmoins restée dominée par une unique thématique centrale liée au développement et déploiement de l’intelligence artificielle au travers de plusieurs secteurs (semiconducteurs, hébergements de serveurs, logiciels, etc.). En effet, d’un point de vue factoriel, les investisseurs ont très nettement favorisé les grosses capitalisations dans le secteur de la technologie aux dépens des petites capitalisations et titres value.
Après une longue période de calme relatif sur les marchés depuis novembre 2023, la volatilité semble de retour cet été après une série de retournements sur plusieurs positions consensuelles. Ces épisodes douloureux de deleveraging sur les marchés nous rappellent la vulnérabilité des portefeuilles quand les corrélations augmentent brutalement. La diversité des stratégies hedge funds offre de nombreuses possibilités de mitiger ce risque par l’accès à une large palette d’opportunités, distinctes des marchés traditionnels.
RV Arbitrage/Multi-Strategy – Positif
-L’excès de liquidités a comprimé la volatilité et la dispersion dans de nombreuses classes d’actifs, limitant les opportunités de trading relative value mais offrant des points d’entrée attractifs en vue d’une potentielle augmentation de la volatilité (notamment pour l’arbitrage de volatilité).
-Malgré une baisse attendue des taux d’intérêt, la divergence régionale entre politiques monétaires devrait être une source d’opportunités à exploiter pour les stratégies de fixed income R.
Commodities – Neutre
-Nous maintenons notre préférence pour les stratégies favorisant les positions de relative value et le trading tactique.
-Les gestionnaires spécialisés dans un secteur spécifique restent les plus aptes à tirer parti des fluctuations de l’offre et de la demande grâce à leur expertise rare
-La recrudescence des tensions géopolitiques devrait également offrir des opportunités de trading intéressantes.
Global Macro – Neutre
-La volatilité des anticipations de taux (notamment aux Etats-Unis) continue de peser sur les performances des gérants Global Macro.
-Une hausse de la volatilité, une plus grande dispersion, des corrélations changeantes et des perturbations plus fréquentes devraient créer un environnement favorable à la prise de risques macroéconomiques.
-L’environnement reste favorable pour les traders tactiques capables de capturer de l’alpha autour des grands événements politiques et des politiques publiques.
Fixed Income/Credit Arbitrage – Positif
-Des spreads de crédit faibles combinés à des conditions de refinancement plus contraignantes constituent un environnement idéal pour les stratégies long/short en crédit
-La persistance de coûts de financement accrus ainsi qu’une dispersion des spreads de crédit élevée créent également des opportunités d’arbitrage sur la structure du capital et les obligations convertibles.
-Malgré une légère hausse des taux de défaut, nous restons neutres sur le distressed en prévision d’un meilleur point d’entrée plus tard dans le cycle.
CTA/Managed Futures – Négatif
-Après des rendements remarquables au premier trimestre, les modèles de trend-following sont encore plus sensibles aux reversements de tendances sur plusieurs marchés devenus très concentrés.
-Quelques signes de dispersion régionale du point de vue de la politique monétaire peuvent favoriser les stratégies macroéconomiques systématiques non-directionnelles.
Event-Driven – Positif
-Une expansion significative de l’activité de fusions-acquisitions aux États-Unis et en Europe favorise les stratégies de Merger Arbitrage. Ce rebond est principalement marqué par des acquisitions stratégiques dans une large gamme de secteurs, et se distingue également par une augmentation des méga-deal.
-Les opportunités de special situations restent sélectives mais bénéficient d’une augmentation des cas d’activisme et des activités de fusions-acquisitions.
-Le marché reste peu porteur pour les stratégies d‘Equity Capital Markets en raison de la baisse continue du nombre d’IPO depuis 2021.
Equity Long/Short – Positif
-Nous continuons de privilégier les stratégies low-net et market neutral car le sentiment continue d’être influencé par l’IA et la volatilité reste à des niveaux historiquement faibles.
-Un coût du capital plus élevé sur une période prolongée et un climat économique plus difficile devraient continuer à creuser l’écart entre les gagnants et les perdants, augmentant ainsi les opportunités de génération d’alpha des deux côtés du portefeuille.
-Les stratégies directionnelles sont nettement plus vulnérables à un potentiel ralentissement de l’activité économique que certains résultats d’entreprises au T2 laissent craindre.
Marouane Daho
Iteram Capital
Marouane est analyste/gérant chez Iteram Capital et membre du comité d’investissement. Ses principales responsabilités consistent en la recherche de gérants et la gestion de portefeuilles de hedge funds. Avant de rejoindre Iteram, il était en charge des hedge funds et des investissements sur les marchés privés au sein d’un single-family office à Genève. Il a débuté sa carrière chez Lyxor Asset Management à Paris en tant qu’analyste hedge funds. Marouane est diplômé de l’école de commerce NEOMA avec un MSc en finance.
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