Learning curve

Solutions Digitales

  • Interview Cédric Haenni
  • Chief Operating Officer
  • Pictet Asset Services

Par Levi-Sergio Mutemba

« Avec la blockchain, les gérants indépendants prennent leur temps »

La blockchain s’accompagne de nombreuses promesses, mais il en est une en particulier qui retient l’attention des gérants indépendants. Celle d’une infrastructure de marché efficace, sûre et encadrée juridiquement. Pour Cédric Haenni, co-fondateur de la Blockchain Association for Finance, c’est la raison pour laquelle la gestion de fortune n’intégrera que très lentement cette technologie. Le temps que les contours réglementaires se précisent.

Les gérants de fortune indépendants ont-ils pris la mesure des possibilités de la blockchain?

Je ne peux pas parler à leur place, mais seulement en tant que responsable chez Pictet et membre de la Blockchain Association for Finance. Lorsque nous avons décidé d’intégrer ou non les cryptomonnaies, notre position fut de ne pas considérer celles-ci comme une classe d’actifs. Pictet n’en propose donc pas à ses clients. Nous avions également réalisé une enquête évaluant la demande des gérants indépendants pour des solutions cryptographiques. Et nous n’avons pas observé de demande significative. Ce sont les clients finaux qui forment l’essentiel de cettte demande. Les gérants leur recommandent généralement de trouver une alternative par leurs propres moyens ou choisissent de s’associer à des banques soumises à surveillance et qui offrent le trading de cryptos.

L’apparition d’Internet s’est rapidement traduite par l’adoption rapide et massive de nombreuses applications basées sur cette technologie. Cela semble prendre beaucoup plus de temps avec la technologie de la blockchain…

Je pense qu’il faut faire la différence entre le monde financier et la sphère des cryptos. Ce que j’observe, c’est qu’il existe un certain dynamisme dans la partie des cryptomonnaies ou des actifs cryptographiques tels que les NFT ou les actifs tokénisés. Ici, l’adoption est très importante. En revanche, c’est vrai qu’au sein de la finance traditionnelle et des systèmes de paiement institutionnalisés entre États, l’adoption de la blockchain est très lente, surtout pour des raisons de compliance. La blockchain «casse» les règles transfrontalières régissant des infrastructures nationales qui s’interfacent entre elles. Or la blockchain est une infrastructure supranationale dès le départ.

La technologie est partie très vite dans la cryptosphère, mais cette industrie est rattrapée par les autorités de surveillance qui, dans une phase initiale, ont plutôt laissé faire. C’est cependant un développement positif, dans la mesure où tout ce qui a pu être découvert à travers la blockchain va pouvoir aider ces autorités dans leur façon de poser les principes juridiques entourant cette technologie. Ce qui va à son tour faciliter son adoption par les acteurs de l’industrie des services financiers dans leur ensemble.

L’un des avantages de la blockchain le plus fréquemment cité est la réduction considérable du temps de règlement ou «settlement» des actifs financiers. Qu’en est-il réellement?

On sait en effet que l’un des actifs qui pourrait être transféré sur la blockchain de manière très simple est la part de fonds. Ce qui signifie, par exemple, la digitalisation de l’ensemble du réseau de détenteurs de parts de fonds. Nous pouvons également imaginer que l’ensemble des opérations de règlement et de livraison de titres très liquides soit réalisé sur la blockchain. Il est en effet possible de remplacer par des registres distribués tous les systèmes de settlement actuels reposant sur des agents agrégateurs tels que Clearstream ou Euroclear, qui ont pour tâche d’introduire de la confiance dans le système.

Je suis cependant un peu réservé sur la perspective de la blockchain dans sa version strictement libertaire. Ce qu’attendent les gérants d’actifs dans leur ensemble, c’est une infrastructure de marché pertinente. À quoi bon régler une action A sur une blockchain et une action B sur une autre blockchain, sans que l’une communique avec l’autre? On pourrait se retrouver dans une situation bien plus problématique que celle que présente le système centralisé actuel.

Pourriez-vous nous rappeler les axes de développement les plus aboutis chez BAF concernant l’application des registres distribués à la gestion de fortune?

Le premier usage lié aux travaux de la BAF, qui est opérationnel depuis trois ans, est le processus de vérification des gérants indépendants ou «Know Your EAM». Il s’agit de l’obligation pour ces GFI de fournir à leurs banques dépositaires toutes les données nécessaires leur permettant de se mettre en relation avec ces dernières et de bénéficier d’une mise à jour permanente.

Cela a eu le mérite de créer un effet réseau. Parti de deux ou trois banques, le réseau en regroupe aujourd’hui une dizaine. Nous sommes donc en mesure d’évaluer l’efficacité du système grâce à cet effet réseau. Je rappelle toutefois que le deuxième type d’utilisation sur lequel nous nous penchons actuellement, à savoir le processus d’identification des clients, le KYC, est celui que la BAF souhaite développer en priorité. Les banques dépositaires étant désormais à l’aise avec le Know Your EAM, nous pouvons passer plus sereinement au développement du KYC.

Cédric Haenni

Pictet Asset Services

Cédric Haenni a rejoint le groupe Pictet en 2007. Il est actuellement COO de Pictet Asset Services. Précédemment et après avoir occupé plusieurs postes de gestion des risques/compliance, il s’était vu confier la responsabilité de la gestion des risques et de la compliance au sein de cette même entité. Avant de rejoindre Pictet, Cédric a travaillé dans le domaine bancaire auprès du Crédit Suisse et de la Banque Cantonale Vaudoise

Cédric Haenni est titulaire d’un diplôme fédéral d’employé de banque, du diplôme de Certified International Investment Analyst (CIIA) et de celui de Certified Alternative Investment Analyst (CAIA).

 

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    • Interview Patrick Humbert-Verri 
    • Chief Operating Officer
    • Probus Pleion

    Par Levy-Sergio Mutemba

    « Quand les gérants de fortune se muent en informaticiens… »

    Parmi les sociétés de gestion qui ont reçu l’agrément de la Finma, la plupart emploient moins de trois collaborateurs et gèrent chacune moins de 200 millions de francs d’actifs. Comment de telles structures peuvent-elles survivre dans un environnement en plein mutation? Par la maîtrise technologique. C’est la voie choisie par Probus Pleion, pour qui tout repose sur la maîtrise des données, comme l’explique Patrick Humbert-Verri, son COO.

    Si la digitalisation est une question de survie pour de nombreux gérants indépendants, que s’agit-il de digitaliser plus précisément?

    En ce qui nous concerne, la digitalisation du système de gestion de portefeuille ou PMS a été fondamentale. Nous l’avons en outre développé en interne. Le but, ici, est de pouvoir être multi-dépositaire, mais également de pouvoir concentrer nos données sur un seul système plutôt que d’être tributaire ou dépendant des systèmes propres à la cinquantaine de banques dépositaires avec lesquelles nous travaillons. L’idée est de conserver une maîtrise totale des données.

    Il est important de rappeler qu’en cas de changement de prestataires de PMS, il peut arriver que l’historique des données concernant le client, notamment celles relatives à la gestion et à la performance, puisse ne plus être accessibles. Grâce à l’internalisation de notre PMS, ces données sont préservées, ce qui est d’une importance capitale pour l’accompagnement de nos clients.

    Un deuxième axe de développement est l’hypermobilité de nos collaborateurs. À savoir l’intégration d’outils nous permettant de travailler depuis n’importe quel bureau en Suisse ou depuis le domicile. Car on ne peut pas offrir de solutions diversifiées à moins d’être disponible pour nos clients sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

    Dans quelle mesure êtes-vous amené à nouer des partenariats externes pour développer votre architecture digitale et concevoir des solutions pour vos clients?

    Il est certain que le monde évolue très vite et que nous n’allons pas pouvoir développer tous les outils informatiques ou digitaux en interne. L’idée est d’aller chercher à l’extérieur les éléments que l’on ne peut pas développer en interne. Cela fait par exemple quatre ans que nous travaillons avec un partenaire externe spécialisé dans la blockchain, Wecan Group, dans le cadre des processus «know your external asset manager» ou «know your EAM», qui entourent les échanges de données du gérant de fortune indépendant avec les banques dépositaires. Nous passons désormais à l’étape des KYC sur une typologie de plateforme similaire sur une technologie blockchain. Probus Pleion discute régulièrement avec d’autres gérants indépendants, afin de déterminer la voie à suivre en matière de standard, car il est essentiel de fédérer la profession autour de technologies et de normes communes.

    En 2021, Probus et Pleion ont annoncé leur fusion pour devenir Probus Pleion. Est-ce que les rachats d’acteurs technologiques fait-il également partie de votre agenda?

    Comme je le disais précédemment, nous avons effectivement un intérêt à aller chercher chez d’autres ce qui peut faire défaut en interne. C’est pourquoi l’année dernière, nous avons fait l’acquisition de la société lausannoise Finstoy, qui travaille depuis de nombreuses années avec Swissquote pour tout ce qui a trait au robo advising. Cette acquisition nous a permis d’internaliser le savoir-faire lié à la gestion algorithmique et de commencer à travailler sur des solutions ou des process basés sur l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, ces développements correspondent à un marché de niche, mais qui deviendra mainstream d’ici quelques années.

    Patrick Humbert-Verri

    Probus Pleion

    Patrick Humbert-Verri a débuté sa carrière bancaire en 1994 au sein de la Banque Cantonale Vaudoise. Après trois ans de formation en agence, il a travaillé dans le domaine des crédits compromis pour ensuite débuter dans le conseil à la clientèle en 2001. Il a ensuite évolué dans divers postes de conseil à la clientèle et de management. En 2015, il a rejoint Probus Pleion, un gestionnaire de fortune qui emploie environ 200 personnes et gére plus de 4 milliards de francs d’actifs. Il apporte au groupe ses compétences en matière de gestion de projets et de coordination du soutien aux gérants de fortune. Depuis 2019 et l’affiliation directe de la société à la FINMA, il en dirige la gestion des risques et les opérations.

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    Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

    Ralentissement

    Solutions d’investissement

      • Ed Yau
      • Senior portfolio manager
      • Banque Piguet Galland

    Le comportement anémique des consommateurs chinois

    Contrairement à la plupart des économies dans le monde, la Chine a loupé dans les grandes largeurs le virage de la reprise, comme en témoigne le comportement de ses consommateurs, beaucoup moins portés à la dépense ces derniers temps.

    Si les investisseurs débattent de la possibilité d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine après les signes de surchauffe post-Covid et une série de hausses successives de taux d’intérêt, la situation de l’autre côté de l’océan Pacifique est tout autre. Contrairement à de nombreuses économies à travers le monde, celle de la Chine a manqué un cycle conjoncturel complet et peine toujours à renouer avec la croissance après la levée tardive du confinement en 2022 qui a laissé de nombreux secteurs en souffrance. Cette absence d’élan se manifeste par une anémie des consommateurs chinois, qui semblent ne plus vouloir dépenser, et par la morosité ambiante des investisseurs. Où sont donc passés ces touristes fortunés qui arpentaient autrefois les magasins de luxe de Lucerne, Paris ou Londres ? Et quand retrouveront-ils leur esprit dynamique et entrepreneurial ?

    La faiblesse actuelle de l’économie chinoise ne se limite pas uniquement aux biens de consommation discrétionnaire, comme les cosmétiques, bien que la déception causée par les récentes performances Sephora et Estée Lauder en sont un exemple assez parlant. D’autres secteurs essentiels, tels que la santé ou même la consommation de produits de base, sont également touchés par cette baisse généralisée des dépenses. Certaines marques internationales ont beau tenter d’utiliser ce contexte économique pour dissimuler leurs propres pertes de compétitivité et de parts de marché, il n’en reste pas moins qu’une grande partie du problème reste directement ou indirectement lié à la faiblesse persistante du marché immobilier chinois. Or, ce secteur a longtemps été un formidable moteur de la croissance.

    Malgré une série de mesures adoptées par le gouvernement chinois, telles que des réductions des taux d’intérêt, des subventions fiscales destinées à stimuler la consommation, ainsi que des efforts pour réduire les stocks excédentaires de logements, la politique de relance n’a, pour l’heure, pas encore produit les résultats escomptés. L’intensité et l’efficacité de la mise en œuvre de ces politiques, combinées à l’absence de nouvelles initiatives plus pragmatiques lors de la réunion du Politburo en juillet, continuent de décevoir depuis le début de l’année.

    Le véritable problème économique auquel la Chine est confrontée aujourd’hui est une crise de confiance généralisée, tant parmi les chefs d’entreprises, en Chine et à l’international, que parmi les consommateurs. Si les exportations ont pu apporter un soutien temporaire à la croissance du PIB cette année, il apparait de plus en plus évident que des mesures de relance budgétaire supplémentaires seront nécessaires pour atteindre l’objectif de croissance annuelle d’environ 5%.

    La bonne nouvelle, si l’on peut dire, est que les attentes des investisseurs en matière de politique économique ont été si fortement révisées à la baisse que toute mesure concrète visant à corriger le tir pourrait être bien accueillie par les marchés. Il est vrai que le président chinois Xi, connu pour son obstination, a souvent tardé à changer de cap, comme ce fut le cas avec sa gestion de la politique « zéro-COVID ». Il reste donc à espérer qu’il envisagera également un revirement en termes de politique de relance, afin d’éviter que le ralentissement économique ne se prolonge davantage en Chine.

    Ed Yau

    Piguet Galland

    Spécialiste des marchés asiatiques, Ed Yau a rejoint la banque Piguet Galland en tant que senior fund manager. Il y gère le fonds Asie ex-Japon et Japon, ainsi que les certificats « Emerging Markets Best Opportunities », créé voilà bientôt 10 ans, et « Climate Action », lancé en 2019. De 2013 à 2018, il a occupé les fonctions de directeur de la recherche pour Ellis Munro Asset Management, à Singapour. Auparavant, également à Singapour, il a dirigé le bureau du groupe SIA en tant que responsable du portefeuille de titres et des stratégies d’investissement mises en oeuvre sur l’Asie.

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      PMS

      • Interview Sener Arslan
      • Directeur Suisse
      • QPLIX

      « Nous aspirons aussi à jouer un rôle leader sur le marché suisse »

      Sener Arslan dirige depuis cette année les développements en Suisse de Qplix, l’éditeur PMS dont le siège est à Munich, avec des ambitions fortes, et la volonté de s’établir sur ce marché avec la même réussite que celle déjà obtenue en Europe.

      Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre Qplix ?

      Mes quinze ans d’expérience dans la gestion de fortune et la technologie, plus particulièrement dans le domaine des PMS, m’a permis d’acquérir une connaissance approfondie des besoins et des solutions du marché. J’avais donc envie de travailler avec un fournisseur qui arrive à convaincre grâce à son excellence technologique, son offre globale, sa réputation et sa culture d’entreprise.

      Pour moi, Qplix répondait à tous ces critères. L’entreprise s’est établie avec succès comme leader sur le marché européen et se distingue par ses efforts continus pour créer de la valeur ajoutée. J’apprécie particulièrement le fait que les fondateurs de Qplix assurent la direction opérationnelle de la société et en soient toujours propriétaires, ce qui témoigne d’une vision authentique, axée sur le long terme.

      La philosophie et les valeurs de Qplix résonnent fortement avec mes propres convictions et je m’identifie totalement à la promesse de l’entreprise. Je suis donc très enthousiaste à l’idée d’y travailler.

      Quelles sont vos ambitions pour le marché suisse ?

      Elles sont claires et ciblées. Nous reconnaissons l’importance de la Suisse, en particulier dans le domaine des gestionnaires de fortune, des family offices et des banques. Nous voulons donc poursuivre le développement de notre équipe sur place. Nous pourrons offrir à nos clients un suivi et un soutien encore plus intensifs.

      Avec notre solution, nous aspirons bien évidemment à jouer aussi un rôle leader sur le marché suisse. Nous souhaitons présenter à ses acteurs une solution innovante qui évolue en permanence, et qui réagit de manière flexible aux évolutions du marché. Un aspect central de notre stratégie est l’échange en partenariat avec nos clients. C’est la seule façon de garantir que nous comprenons leurs besoins en profondeur et que nous y répondons de manière optimale.

      Nous cherchons à créer une véritable valeur ajoutée pour nos clients avec nos solutions. Nous voulons qu’ils tirent la meilleure expérience possible de l’utilisation de notre système, tant en interne que dans les échanges avec leurs propres clients.

      Qui est derrière Qplix ?

      Qplix a été fondée en 2012 par Kai Linde, Philipp Pötzl et Mathias Lindermeir, qui travaillaient tous à l’époque dans un family office allemand. Ils comprennent donc parfaitement le marché de la gestion de fortune et les attentes des gérants. Tous les trois sont encore aux commandes de l’entreprise. Ils assurent donc une réelle continuité ainsi qu’une orientation stratégique claire. L’entreprise bénéficie d’une structure de propriété qui lui permet d’agir de manière indépendante et agile, avec un fort accent sur le développement à long terme.

      Comment pensez-vous pouvoir vous différencier sur le marché suisse des PMS ?

      Je crois que nous pouvons nous distinguer sur plusieurs aspects. Je pense par exemple à la profondeur et à l’étendue des fonctionnalités. Notre solution offre une couverture complète de tous les besoins essentiels, de la consolidation de portefeuille à la couverture de toutes les classes d’actifs, en passant par la conformité, le contrôle et le reporting. Je pense aussi à notre façon de travailler en architecture ouverte. QPLIX permet une intégration transparente avec d’autres systèmes et des fournisseurs tiers via l’API Rest. Cela donne à nos clients la flexibilité de conserver leur infrastructure existante tout en bénéficiant de notre solution.

      Nous investissons continuellement dans le développement de notre plateforme. Nous sommes habitués à réagir très rapidement aux changements qui surviennent sur le marché et il en va de même pour les évolutions réglementaires. De la sorte, nous garantissons à nos clients qu’ils pourront toujours travailler avec les fonctionnalités les plus récentes. L’expertise de Qplix repose là. L’équipe dispose d’une longue expérience aussi bien dans la gestion de fortune que dans les solutions technologiques, ce qui nous permet de proposer des solutions pratiques et pérennes.

      Sener Arslan

      QPLIX

      Sener Arslan est depuis cette année Directeur Suisse chez Qplix, en charge du développement commercial sur ce marché. Son domaine d’expertise se concentre sur les gestionnaires de patrimoine, les family offices et les banques. Il a commencé sa carrière en tant que gestionnaire d’actifs chez UBS. Après une expérience dans le conseil en entreprise et la création de sa propre société de gestion, il a pris en charge le développement commercial et la distribution mondiale d’Expersoft. Avant de rejoindre Qplix, Arslan était Group COO de Taurus Wealth à Singapour, Dubaï et en Suisse. Il est titulaire d’un Bachelor of Science en banque et il détient la certification CFA.

       

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          • François Charles-Edouard
          • Plantations International

        Investir dans les mangues : une opportunité éthique et rentable

        Plantations International, société multinationale de gestion d’exploitations agricoles durables, offre aux professionnels de la finance une occasion d’investissement unique pour leurs clients, combinant des rendements élevés avec des pratiques éthiques et durables, dans la culture de manguiers en Thaïlande.

        Actuellement,  Plantations International exploite 24 hectares dédiés à la production de mangues avec une production annuelle de 1 500 tonnes, dont 80% de mangues de catégorie supérieure prêtes à l’exportation.

        Plantations International incarne l’investissement socialement responsable (ISR), offrant des rendements attractifs tout en étant transparent sur ses comptes, son modèle d’affaires, sa structure actionnariale et son management. En intégrant des pratiques de gestion durable, cette entreprise se positionne comme un acteur clé du marché agricole durable.

        Notre entretien sur la vision, les stratégies et les perspectives de Plantations International avec François Charles-Edouard, son représentant pour la Suisse.

        Pourquoi les gestionnaires de fortune proposeraient-il à leurs clients d’investir dans Plantations International ?

        François Charles-Edouard  : Pour les GFI, investir dans Plantations International présente plusieurs avantages stratégiques. Nos obligations non cotées offrent des rendements élevés (jusqu’à 9%), ce qui est attractif pour les portefeuilles cherchant à optimiser les performances. De plus, le marché des mangues est en pleine expansion, avec des perspectives de croissance solides qui promettent une rentabilité accrue. Nos projets tangibles, couplés à notre engagement envers des pratiques agricoles durables, offrent aux clients des investissements sécurisés et éthiques, répondant à la demande croissante pour des solutions d’investissement socialement responsables.

        Comment assurez-vous la transparence et la confiance auprès des professionnels financiers et de leurs clients ?

        FCE : La transparence est au cœur de notre stratégie. Nous mettons à disposition de nos investisseurs tous les détails de nos comptes, notre modèle d’affaires, la structure de notre actionnariat et notre management. Nos pratiques de gestion durable sont régulièrement auditées et nous communiquons ouvertement sur nos résultats et nos méthodes. Cette approche transparente permet aux gestionnaires de fortune de prendre des décisions informées et de bâtir une relation de confiance avec nous. Nous visons à offrir non seulement des rendements financiers attractifs mais aussi une tranquillité d’esprit à nos partenaires.

        Pouvez-vous expliquer comment Plantations International se distingue sur le marché des investissements durables ?

        FCE : Plantations International se distingue par son engagement profond envers la durabilité et l’innovation agricole. Contrairement à de nombreux investissements purement financiers, nos projets sont basés sur des actifs réels et tangibles. Nous prévenons l’exploitation forestière illégale, les incendies de forêt et adoptons de bonnes pratiques agricoles pour assurer la santé à long terme de nos terres. Notre expansion en Thaïlande s’accompagne de technologies de pointe pour maximiser l’efficacité et minimiser l’impact environnemental. Cet engagement nous permet d’offrir des produits agricoles de haute qualité tout en contribuant positivement à l’environnement.

        Quels sont vos objectifs de production et de croissance pour les prochaines années ?

        FCE : Actuellement, nous exploitons 24 hectares en Thaïlande dédiés à la production de mangues avec une production annuelle de 1 500 tonnes, dont 80% de mangues de catégorie supérieure prêtes à l’exportation. Nous prévoyons d’augmenter encore cette surface. Cette expansion reflète notre ambition de devenir un acteur majeur sur le marché mondial de la mangue, tout en respectant nos engagements en matière de durabilité et de gestion environnementale.

        Vos produits d’investissement se trouvent sur rentamax.com, une application développée par la société VMR Optimum SA, votre partenaire en Suisse. Elle permet d’optimiser son capital-retraite. Comment cela fonctionne-t-il et quels sont les avantages pour les investisseurs ?

        FCE : Rentamax est crucial pour notre stratégie de vente d’obligations non cotées, facilitant l’accès à nos produits d’investissement. Cette plateforme aide les investisseurs à optimiser leur capital-retraite en offrant des projections financières précises. Elle permet une gestion facile des investissements et une transparence accrue, aidant les GFI à aligner les portefeuilles sur les objectifs de retraite de leurs clients. Les investisseurs bénéficient ainsi de décisions mieux informées, tout en profitant des rendements attractifs et durables de Plantations International.

        Nous avons appris qu’il est également possible d’acheter des arbres directement chez Plantations International. Quels sont les avantages pour un investisseur de choisir cette option ?

        FCE : Acheter directement des arbres offre aux investisseurs la possibilité de diversifier leurs portefeuilles avec des actifs tangibles et renouvelables. Chaque arbre acheté est un investissement dans un actif réel qui croît et génère des revenus grâce à la production de fruits. De plus, cela permet aux investisseurs de participer activement à la gestion durable des ressources naturelles, tout en bénéficiant de revenus potentiels à long terme. Cette option d’investissement combine la sécurité d’un actif physique avec les bénéfices environnementaux et sociaux de la durabilité.

        Comment fonctionne l’achat direct d’arbres et quels sont les rendements attendus ?

        FCE : L’achat direct d’arbres chez Plantations International est un processus simple et transparent. Les investisseurs peuvent acheter un certain nombre d’arbres, qui sont ensuite entretenus et gérés par nos équipes d’experts en agriculture. Les rendements varient en fonction de la croissance des arbres et de la production de fruits, mais nous estimons des rendements annuels attractifs grâce à nos pratiques agricoles optimisées et durables. En outre, les investisseurs reçoivent des rapports réguliers sur la performance de leurs arbres, garantissant une transparence totale et une gestion proactive de leur investissement.

        Plus d’informations sur : www.plantationsinternational.com/

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