Acquisition

« Les clients de demain veulent être pris en charge de manière globale ».

  • Interview Markus Wintsch
  • CEO, swisspartners Group

Le groupe swisspartners a renforcé ses services dans le domaine fiduciaire en procédant à l’acquisition de NRS Treuhand à Zurich. Markus Wintsch, CEO de swisspartners, part du principe que les clients de demain veulent être servis de manière globale par un seul et même prestataire. Cela  tend forcément vers des prestations en matière de conseil fiscal, mais aussi de règlement successoral ou de planification financière. Etape stratégique, l’acquisition de NRS Treuhand vise à renforcer cet aspect.

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Quel a été l’élément déclencheur de la fusion avec NRS Treuhand ? C’est une démarche inhabituelle pour un gestionnaire de fortune, non ?

Tout d’abord, nous sommes ravis que cet élargissement nous permette de travailler avec une équipe hautement qualifiée d’une vingtaine de collaborateurs – sous la direction de Ralph P. Schuler, Thomas Rutishauser et Marcel Ammann – au sein du groupe swisspartners. Nous pouvons ainsi développer notre approche globale du conseil, que nous avons toujours suivie en tant que prestataire de services financiers.

Vous auriez pu continuer à acheter ces services à l’extérieur.

Nous croyons à la proximité avec la clientèle. Avec la numérisation croissante qui a lieu actuellement, nous en prenons conscience chaque jour un peu plus. Grâce à ces solutions, notre clientèle peut compter sur nous de manière encore plus forte et plus diversifiée. Il ne faut pas oublier non plus que nous sommes à la veille d’un grand changement générationnel. Les services tels que le conseil fiscal, les relocalisations, mais aussi les règlements successoraux, les services de family office ainsi que la planification deviennent encore plus importants. Il s’agit d’emprunter de nouvelles voies avec une nouvelle génération. Et c’est exactement ce que nous pouvons réaliser avec l’acquisition de NRS Treuhand, étape stratégique pour swisspartners.

Quels sont les avantages pour NRS Treuhand de s’associer avec vous ?

En fait, vous devriez poser la question à Thomas Rutishauser, président du conseil d’administration et partner de NRS Treuhand. Je peux toutefois affirmer que le secteur fiduciaire est confronté à des défis similaires à ceux du secteur de la gestion de fortune. Ils concernent la numérisation, l’automatisation et les besoins des clients, qui sont de plus en plus exigeants. La fusion nous permettra d’offrir à notre clientèle une palette de services plus large. À l’avenir, nous serons en mesure de proposer des services fiduciaires sur mesure, fondés sur une technologie éprouvée, des solutions de succession pour les entreprises et les clients privés en Suisse et en Europe. Ensemble, nous pourrons lutter contre la pénurie de spécialistes dans ce domaine.

Quel rôle joue la nouvelle réglementation pour les deux secteurs ? Est-ce aussi un point qui a motivé e rapprochement ?

Ce qui est sûr, c’est que les nouvelles réglementations impliquent des coûts plus élevés pour les prestataires de services financiers. La taille d’une entreprise jouera un rôle important à l’avenir, surtout si l’on assure un suivi complet des clients dans un « guichet unique », comme nous nous y employons.

 

Markus Wintsch

Swisspartners Group

Markus Wintsch est CEO de swisspartners Group. L’entreprise a été fondée en 1993, et fête cette année son trentième anniversaire. Elle compte aujourd’hui parmi les plus grands prestataires de services financiers en Suisse. Markus Wintsch a rejoint swisspartners en provenance de l’UBS et a été nommé CEO du groupe en 2001. swisspartners compte aujourd’hui neuf filiales situées à Zurich, Vaduz et Feldkirch. Elle emploie une centaine de collaborateurs.

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Depuis sa création en 2016, SPHERE anime la communauté des pairs de la finance suisse. Elle leur propose en français et en allemand différents espaces d’échange avec un magazine, des hors-série réservés aux Institutionnels, un site web et des évènements organisés tout au long de l’année pour aborder de nombreuses thématiques. Toutes les parties prenantes de la finance, l’un des plus importants secteurs économiques de Suisse, ont ainsi à leur disposition une plateforme où il leur est possible d’échanger, de s’informer et de progresser.

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Training

« Aborder les thématiques essentielles dans l’univers des family offices »

  • Interview Frédéric Ruiz
  • Institut Supérieur de Formation bancaire

Pour s’inscrire pleinement dans les tendances du moment, l’Institut Supérieur de Formation Bancaire, propose une formation spécifique sur les Family Offices. Objectif : proposer des outils permettant de mieux couvrir un segment des UHNWI en très forte croissance.

Dans quel cadre s’inscrit cette formation ?

Cette formation, que nous avons souhaitée complète tout en restant essentielle, se décline sous la forme d’un certificat délivré par l’ISFB d’une durée de 12 soirées. Les différents cours sont animés par des spécialistes confirmés et proposent un canevas théorique de base, des best practices, des applications ainsi que des outils  immédiatement transférables sur sa place de travail.

En quoi, selon vous, l’évolution du secteur de la gestion de fortune la rend plus particulièrement pertinente aujourd’hui ?

Cette formation répond à un besoin identifié sur un segment de clientèle – les UHNWI – qui enregistre le plus haut taux de croissance de l’industrie. On estime aujourd’hui qu’il existe près de 5’000 family offices dans le monde qui gérent ou supervisent des actifs pour un montant total d’environ 3’000 milliards de dollars. Pour les banques, les GFI ou les assets manager, cette clientèle présente un intérêt très important, mais constitue souvent une équation difficile à résoudre : les family offices sont multi bancarisés, réunissent souvent des compétences professionnelles pointues et manifestent des besoins plutôt spécifiques et complexes qui dépassent le cadre de la simple gestion de fortune. A ce propos même, les spécificités de l’investissement sont bien différentes de ce qui est coutumier, avec une part très importante allouée aux actifs alternatifs, aux marchés privés et aux stratégies niches.

Quels sont les principaux éléments qui composent cette formation ISFB?

Conçu par un comité de professionnels, le programme aborde les thématiques essentielles dans l’univers des family offices selon quatre grands angles :

. le family office lui-même : structuration, aspects légaux, tendances

. la famille : wealth planning, gouvernance, next generation

. l’investissement, que ce soit dans son aspect fondamental – sélection et supervision des partenaires, stratégie – ou dans sa déclinaison en classes d’actifs – immobilier, marchés privée, Passion Investments

. sans oublier les problématiques auxiliaires clefs que sont la transmission d’entreprise, les crédits structurés ou la philanthropie active 2.0

En quoi se distingue-t-elle des autres formations disponibles sur ce même thème ?

Bien que certaines places financières étrangères proposent des formations sur cette thématique, celle-ci est sans équivalent dans sa volonté de donner des outils concrets ainsi que des best practices délivrées par de grands professionnels, spécialistes de leur domaine. Tandis que certaines formations sont très ciblées sur une face de la problématique (investissements, aspects légaux etc.), nous adoptons une approche complète et intégrante. A cet effet, ce certificat convient aussi bien à des conseillers souhaitant être en mesure de mieux comprendre et répondre aux besoin d’une clientèle actuelle ou potentielle qu’à des praticiens de family offices souhaitant acquérir une vison plus complète de l’activité dans laquelle ils s’inscrivent.

Sur quoi mettez-vous l’accent plus précisément ?

« Dis-moi et j’oublierai. Enseigne-moi et je me souviendrai. Implique-moi et j’apprendrai… » Cette citation, vieille de plus de trois siècles, n’a jamais été aussi actuelle. Sur le plan de notre stratégie de formation, nous restons ainsi fidèles  à notre ADN qui nous aiguille vers la volonté de mettre en place des formations appliquées et interactives, ciblées sur des objectifs et besoins professionnels concrets. Pour ce qui est du contenu, nous avons souhaité favoriser un mix de thématiques classiques incontournables et de problématiques actuelles telles que la philanthropie active ou les investissements privés.

 

Frédéric Ruiz

Institut Supérieur de Formation Bancaire

Frédéric Ruiz est directeur adjoint de l’Institut Supérieur de Formation Bancaire depuis 2012.   Avant cela, il a oeuvré 20 ans dans les domaines du wealth management, du conseil en investissement, de la banque d’investissement ainsi que du family office. Economiste de formation, il est titulaire de plusieurs postgrades en finance et sciences de l’éducation ainsi que des certifications AZEK et CAIA. Il est également chargé de cours en finance au sein de la Haute Ecole de Gestion à Genève.

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Lex Fiat

Gérer le risque de responsabilité prudentielle

  • Par Licia Napoléon Bonaparte
  • Phoenix Global Services

Les gérants indépendants doivent se concentrer pleinement sur la bonne application des nouvelles lois qui régissent leur activité. La veille réglementaire devient ainsi un outil indispensable pour gérer le risque de responsabilité prudentielle.

A l’heure où se multiplient les modifications réglementaires, et l’année 2023 en est très riche, les intermédiaires financiers sont de plus en plus exposés à des risques de violation de nombreuses dispositions légales ou, pire, à des risques de nature prudentielle.

Le respect de ces obligations doit être absolu, dès lors que tout manquement peut comporter de graves conséquences, jusqu’à mettre en péril l’autorisation d’exercer délivrée par la FINMA.

Si les banques sont organisées et disposent de moyens importants pour veiller à la bonne application des nouvelles réglementations ou de leurs modifications, il en va différemment de bon nombre de gestionnaires de fortune.  Ils disposent en effet d’un personnel de compliance peu nombreux et pas nécessairement spécialisé. Or ce défaut de moyen a une incidence sur l’observance aux lois. De la violation d’une loi aux sanctions de la FINMA il n’y a qu’un pas.

Passons en revue quelques défis à relever en 2023.

Révision du droit de la société anonyme (Code des obligations) avec entrée en vigueur le 1er janvier 2023

Cette révision a pour conséquence l’adaptation des statuts. Bien qu’un délai transitoire de deux ans soit accordé jusqu’au 31 décembre 2024 par le législateur, la FINMA exige que les statuts de tout intermédiaire financier en cours d’autorisation, soient modifiés dès maintenant, car les registres du commerce ne les acceptent plus. Voici quelques-unes des modifications à apporter : possibilité de libeller le capital-actions en monnaie étrangère, marges de fluctuation du capital à prévoir, modification de l’organisation de l’Assemblée générale.

Les gestionnaires de fortune qui ont obtenu l’autorisation de la FINMA en 2022, ainsi que toute Société Anonyme, devront réviser leurs statuts en respectant le délai transitoire.

Modification de la loi sur le blanchiment d’argent avec entrée en vigueur le 1er janvier 2023

Afin de respecter les nouvelles exigences légales, les intermédiaires financiers sont tenus de modifier leur directive interne LBA avec entrée en vigueur au 1er janvier 2023. Voici les principales modifications : vérification de l’identité de l’ayant droit économique, actualisation des données clients, codification de la jurisprudence relative à la notion de soupçons fondés, suppression du délai pour le traitement des communications par le MROS, possibilité de rompre la relation d’affaires au bout de 40 jours à compter de la communication, en cas d’absence de nouvelles du MROS.

Révision de la loi sur la protection des données avec entrée en vigueur le 1er septembre 2023

La révision complète de la loi sur la protection des données va nécessiter des modifications d’une part contractuelles, et d’autre part des règlements internes. Alors que jusqu’à présent le non-respect des dispositions en matière de protection des données n’entraînait de facto aucune conséquence, la nouvelle loi prévoit un système de sanctions. Désormais, les responsables s’exposent à des sanctions pénales en cas de violation des dispositions. Par ailleurs, la nouvelle loi intègre également un devoir étendu d’information et de documentation. 

Voici quelques clarifications et points importants à retenir par ailleurs.

La Loi sur les établissements financiers est entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Les gestionnaires de fortune en cours d’autorisation par la FINMA sont-ils déjà tenus de l’appliquer ?

Nous avons obtenu une réponse de la FINMA. Elle précise que les directives internes, telles que transmises dans le cadre du processus d’autorisation incorporant les modifications demandées par la FINMA, entrent en vigueur dans les trois mois à compter de la notification de la décision d’autorisation. L’on peut donc raisonnablement déduire de la réponse de la FINMA, que la LEFin n’est applicable qu’à compter du moment où l’autorisation est en force.

Peut-on utiliser le logo de la FINMA sur son site internet, une fois autorisé par la FINMA ?

Toute utilisation et reproduction du logo, y compris du sigle, de la FINMA sont interdites. 

Licia Napoléon Bonaparte

Founding Partner

Phoenix Global Services

En 2009, Licia a co-fondé Phoenix Global Services, cabinet de conseil spécialisé dans le domaine du droit bancaire et financier ainsi que dans la gestion des risques et de la compliance. Le cabinet accompagne les gestionnaires de fortune dans la requête en autorisation auprès de la FINMA et prend en charge l’externalisation de la fonction risques et compliance. Il offre également un accompagnement réglementaire.

Licia a plus de 25 ans d’expérience dans le domaine financier, dans la gestion des risques et de la compliance. Son parcours inclut la création et la direction d’une banque, ainsi que diverses fonctions dirigeantes auprès d’établissements bancaires de renom.

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Winners

Performance Watcher Best managers 2022

Le triomphe d’Eagle Invest et Tareno

Dans un environnement de marché pour le moins contraignant, Eagle Invest et Tareno sont les tous premiers lauréats du concours Performance Watcher Best Managers. Laurent Genoud, pour Eagle Invest, et Frank Pfeiffer, pour Tareno, reviennent sur leur beau parcours réalisé en 2022.

Performance Watcher, la plateforme d’évaluation et de comparaison pour les gestionnaires de portefeuille, a dévoilé les lauréats du concours « Performance Watcher Best managers 2022 », qu’elle a organisée l’an passé, en partenariat avec Sphere.

Tareno et Eagle Invest sont les deux lauréats de cette toute première édition. Tareno a remporté le concours dans deux catégories, Low Risk et Mid Risk, tandis qu’Eagle Invest l’a remporté dans la catégorie High Risk.

Le concours proposait de mesurer et de récompenser les gérants qui réalisent les meilleures performances dans le cadre d’une gestion de portefeuille discrétionnaire. Il portait sur les gestions en francs suisses pour trois profils de risque différents: faible, moyen et élevé.

Le classement a été effectué sur le rendement réel de l’année, ajusté de la volatilité des composites contribués par les gérants dans la communauté de Performance Watcher. Les données sont journalières et nettes de frais. Elles proviennent de source fiables, PMS ou banque dépositaires.

Dans la catégorie Low Risk, Tareno a obtenu une performance de -8,46% pour un risque de 6,45%. A titre de comparaison l’indice Perfomance Watcher Low risk a fini l’année 2022 à -13,20% pour un budget risque de 5,80%.

Dans la catégorie Mid Risk, Tareno dégage une performance de -11,35% pour un risque de 9,9%. A titre de comparaison l’indice Performance watcher Mid Risk a fini l’année 2022 à -15,22% pour un budget risque de 8,84%.

Pour les profils Low Risk et Mid Risk, nous avons eu recours à notre stratégie « dividendes », précise Frank Pfeiffer, Chief Investment Officer de Tareno. Nous avons géré le Low Risk avec notre stratégie « Rendement » et une allocation en actions de 25 %. Quant au Mid Risk, nous l’avons géré avec notre stratégie « Équilibre » et une allocation en actions de 50 %.

En ce qui concerne les dividendes, nous sélectionnons nos positions grâce à notre propre modèle d’évaluation. Il ne se concentre pas uniquement sur le montant absolu du paiement des dividendes, mais il prend également en compte de nombreux autres facteurs tels que la durabilité, la rentabilité et la dynamique. C’est la combinaison de ces facteurs qui  fait le succès de cette solution d’investissement.

En ce qui concerne les titres à revenu fixe, nous voulions prendre le moins de risques possible tout en générant un rendement attrayant. C’est pourquoi nous avons délibérément réduit le risque de crédit et de taux d’intérêt, ce qui nous a beaucoup profité en 2022, année désastreuse pour l’esemble de la classe fixed income »

Dans la catégorie High Risk, Eagle Invest signe une performance de -8,51% pour un risque assorti de 12,69%. A titre de comparaison l’indice Performance Watcher High risk a bouclé l’année 2022 à -16,72% pour un budget risque de 11,49%.

 Pour élargir le cadre, autant rappeler que les marchés actions ont bouclé l’année à -17,11% pour un risque de 16,77%.

« Depuis toujours nous sommes des investisseurs en actions convaincus, souligne Laurent Genoud, directeur chez Eagle Invest. Pour mes clients, j’applique depuis quinze ans une stratégie « contrarian ». J’agis également en fonction de la volatilité du marché. Elle est un indicateur de la peur ressentie par les investisseurs et génère à ce titre des signaux d’achat et de vente dans ma stratégie, que j’appelle « GV6 » dans mes rapports trimestriels aux clients.

L’allocation d’actifs dans les portefeuilles de mes clients se compose en grande partie d’actions de sociétés suisses dont la capitalisation se situe entre 100 millions et 10 milliards de francs suisses. J’y ajoute également des entreprises plus importantes du Swiss Performance Index ou de l’Eurostoxx50. »

« 2022 fut de toute évidence une année difficile pour les gestionnaires de fortune, pris dans un environnement de marchés particulièrement, a tenu à rappeler Nicholas Hochstadter, pour Performance Watcher. Nous devons donc saluer ceux qui ont pu faire au mieux pour leurs clients pendant cette période. »

Les résultats du concours « Performance Watcher Best managers 2022 » sur le site de Performance watcher.

www.performance-watcher.ch

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Concept

  • Chantal Baer
  • Managing director
  • Swiss House of Brands

La marque : vecteur de performance, levier de croissance

La marque, et la façon de la traiter, sont devenus aujourd’hui des leviers de croissance à part entière dans la stratégie de développement d’une entreprise et les gérants indépendants n’échappent pas à cette évolution. Cette idée de « Brand performance », Chantal Baer nous la détaille en 9 points clés.

Ray Dalio, fondateur d’un des plus grands fonds d’investissement mondial, devenu un ambassadeur du business durable a pour mot d’ordre : accepter le changement. Parce que nous sommes à la fin d’un cycle et que le changement est source d’opportunités.

Il en va ainsi du digital. Les leviers de croissance de notre monde dématérialisé nécessitent une élévation de la mission de l’entreprise pour activer le plein potentiel des technologies du numérique, immense vecteur de communication, de vente et de développement.

Au-delà de ce que vous produisez et vendez, quel sens donnez-vous à votre ouvrage et comment entendez-vous contribuer au devenir de l’humanité ? Quelle est votre mission, quels sont vos engagements et dans quelle mesure vous aident-ils à vous différencier de vos concurrents ? Ce sont les questions que vous ne pouvez plus esquiver.

Le changement n’est pas juste la transposition d’une organisation traditionnelle sur le digital. Il est aussi la transformation de votre stratégie d’identité de marque, de votre expertise marché – et non de votre catalogue de produits- ainsi que de vos engagements durables, prouvés et mesurés.

 C’est ainsi que la marque en tant qu’unique élément transversal de l’entreprise est devenu la pierre angulaire de votre transformation dans une stratégie de développement à l’ère de l’économie numérique. Autrement dit, la « brand performance » est égale à la performance de l’entreprise

1 – Positionnement de marque et segments de marché

La première étape de cette Brand performance est le positionnement de marque et la transformation du catalogue Produits & Services en segments de marché. Les individus recherchent une solution ou une réponse à des besoins très ciblés sur un moteur de recherche et non une description ou une spécification technique.

2 – Brand Content – articles

Si la profondeur de l’expertise se mesure à vos segments de marché, et que vous apportez des réponses à des besoins ciblés, il est primordial de publier du contenu qui se réfère à chacun d’eux. Ainsi, la gestion de patrimoine pour un entrepreneur répond à d’autres besoins et d’autres spécificités que la gestion de fortune pour un cadre dirigeant

 

3 – L’écosystème de la marque

En sus de la traditionnelle liste de clients réels et potentiels, l’écosystème de l’entreprise comprend le listing complet de tout ce qui fait exister votre entreprise. Il englobe clients, sous-traitants, fournisseurs, partenaires, associations professionnelles, entreprises hors de votre champ d’activité avec lesquelles vous partagez le même type de clients, monde académique, média off et online, influenceurs, etc. 

4 – L’écosystème digital ou écosystème numérique

 Transformez votre écosystème d’entreprise en écosystème digital c’est construire vos Data. Pour maîtriser et pouvoir exploiter ces Data, il s’agit d’établir une codification de votre écosystème par catégorie et de déterminer la pertinence des informations dont vous avez besoin. Etape clé de la transformation digitale, cette nouvelle organisation gouvernée par les Data permet seule d’alimenter la Brand Performance et par conséquent la croissance de l’entreprise.

 

5 – Les Data

Les Data sont les informations collectives qui relient toutes les opérations et permet de piloter de manière très ciblée l’organisation de l’entreprise et de suivre l’impact du déploiement marketing

6 – Etablir les Brand KPI’s et les KVI’s

Ainsi les Brand KPIs – particulièrement pour les petites et moyennes entreprises – se confondent avec les KPIs de l’entreprise au niveau stratégique puisque le digital est devenu dans la majorité des activités économiques le canal principal de la communication/vente. De la notoriété de la marque et de la reconnaissance de l’expertise vont dépendre la capacité d’acquisition de nouveaux clients ainsi que du degré de durabilité de la marque. Il s’agit aujourd’hui d’un facteur essentiel de différenciation et de valeur ajoutée pour l’entreprise – critères à faire figurer forcément dans les KPi’s et les KVI’s

 

7 – Brand Monitoring – surveillance de marque

La surveillance de la marque apporte les informations pertinentes pour en améliorer la performance, voire anticiper d’éventuelles opportunités ou menaces. Il existe moults logiciels de surveillance qui permettent de relever les informations les plus pertinentes. C’est le cas notamment de la position de votre marque sur les pages des moteurs de recherches, de votre position par rapport aux mots clé que vous avez définis, de la surveillance de votre marché et de vos concurrents, etc.

 

8 – Technologie du digital

Le choix d’un support digital est crucial. Le traditionnel site internet statique a fait son temps parce qu’il ne stimule pas les interactions que permettent les Data pour générer des performances ciblées. Le traditionnel site internet doit s’enrichir d’outils digitaux qui permettent une meilleure gestion du trafic et des réseaux sociaux.

 

9 – L’engagement durable

Absolument incontournable pour encourager les communautés de votre écosystème. Pour rappel, l’engagement durable couvre trois exigences : le respect de l’environnement, l’engagement sociétal et la gouvernance. C’est un processus progressif constitué des actions que vous entreprenez et/ou souhaitez entreprendre – il ne s’agit pas seulement de vos produits financiers mais bien également de votre management.

 

En conclusion

Si la notoriété de la marque est un des plus puissants leviers de croissance à l’ère digitale, la recette de la performance de la marque et des affaires = 1 marque positionnée + des segments de marché définis + du contenu ciblé + construction de l’écosystème digital  + monitoring + une plateforme digitale qui correspond à vos ambitions et capacités + engagement dans la durabilité.

 

 

Bio

Chantal

Swiss House of Brands

Experte en stratégie de marques, Chantal Baer a fondé en 2018 le cabinet Swiss House of Brands pour accompagner ses clients dans le déploiement de leviers de croissance et la génération de performance rendus possible grâce au digital. Membre du Cercle des Administratrices Suisses et du Directoire de Vaud Promotion, a écrit avec Xavier Comtesse le livre-référence «Les leviers de croissance à l’ère de l’économie numérique».

Chantal est diplômé de l’Université de Genève en Lettres et linguistique. Elle a suivi par ailleurs formations post-graduate dans les domaines du marketing, du digital marketing, de l’intelligence économique et du sustainable management.

 

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    L’agence SPHERE est spécialisée dans les relations investisseurs. Elle édite le magazine SPHERE dédié aux professionnels de la gestion de patrimoines et de la gestion d’actifs en Suisse et organise des événements financiers à l’attention de ce même public. Elle s’appuie sur les compétences et le réseau solide de ses associés, actifs dans l’industrie bancaire et financière depuis plus de quinze ans.

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